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  • 1977, l'année de la droite ? - Cette année là avec Alain de Benoist

    L'équipe du magazine Eléments présente l’ouvrage : ”Vu de droite - Anthologie critique des idées contemporaines”d’Alain de Benoist publié en 1977.

    Il commençait par ces mots : "A droite ? Voire. Personnellement, la question de savoir si je suis de droite m'indiffère complètement. Pour l'heure, les idées que défend cette ouvrage sont à droite, elles ne sont pas nécessairement à droite. Je peux même très bien imaginer des situations où elles pourraient être à gauche, ce ne sont pas les idées qui auraient changé mais le paysage politique qui aurait évolué".

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  • ÉCOLOGIE INTÉGRALE ET IDENTITÉ

    De Axel Tisserand 

    Le directeur adjoint de la revue Limite a publié dans Marianne une tribune, dans laquelle il réfute que l’écologie intégrale soit liée à l’identité. Est-ce contradictoire avec le titre-même de Limite qui induit la notion de frontière ? Droit de réponse par Axel Tisserand dans L'Incorrect, le 16 mai 2019.

     RÉPONSE À GAULTIER BÈS

    Comme Gaultier Bès de Berc [1], je n’aime guère, moi non plus, « la polémique, surtout à l’heure du numérique où la réaction précède et remplace bien souvent la réflexion ».

    Comme lui aussi, je pense que « le malentendu s’éclaircit aisément pourvu qu’on fasse un peu d’histoire des idées, de manière factuelle et non biaisée. » Gaultier Bès, directeur-adjoint de la revue Limite, est revenu dans Marianne sur le concept d’ « écologie intégrale », accusée récemment d’être une écologie identitaire, notamment dans Libération [2]. Pire : « L’accusation la plus grossière (et récurrente tant une certaine parodie du journalisme se réduit à un copié-collé hâtif) concerne notre filiation supposée à Charles Maurras. » Aussi, comprenons-nous que Gaultier outragé, Gaultier brisé, Gaultier martyrisé veuille enfin se libérer d’une accusation aussi diffamatoire !

    Il ne s’agit pas de reprocher à Gaultier Bès de refuser une filiation maurrassienne qui n’est sans doute pas la sienne, et c’est bien son droit !, mais, plutôt, et dans un copié-collé hâtif de tout ce qui traîne sur Maurras, de récuser cette filiation comme une souillure qui risque de devenir médiatiquement indélébile si elle n’est pas dénoncée aussitôt avec la plus extrême fermeté. Et de se placer, dans une autre filiation, celle de Maritain, qui, on le sait, après avoir été un compagnon de route de l’Action française, notamment au sein de la Revue universelle, en raison d’une « impardonnable légèreté », selon sa femme Raïssa, ce qui est tout de même une explication un peu courte, tourna casaque, en 1927, après la mise à l’index de l’Action française par le pape Pie XI à la toute fin de décembre 1926.

    « Quoi qu’il en soit, affirme Gaultier Bès, en 1926, lorsque l’Église catholique condamne l’Action française, Maritain n’hésite pas. Il publie Primauté du spirituel pour récuser le « politique d’abord » cher à Maurras. » « N’hésite pas ? » L’assertion est imprudente, d’autant qu’il avait publié, certainement avec une « impardonnable légèreté », quelques mois plus tôt, un autre opuscule, Une opinion sur Charles Maurras et le devoir des catholiques, dans lequel, devant l’amoncellement des nuages, il démontrait, saint Thomas à l’appui, qu’il n’était pas incompatible d’être catholique et camelot du Roi… Nul ne saurait lui reprocher, en 1927, d’avoir choisi l’obéissance absolue au saint Père, mais il convient de rappeler les faits.

    Du reste, la mise à l’index, plus que la condamnation (puisque, contrairement à ce qui arriva au Sillon de Marc Sangnier, l’Action française ne fut jamais condamnée par une encyclique), fut levée en 1939 sans que le nationalisme intégral ni le politique d’abord aient dû être biffés de la doctrine — Maritain, avait démontré dans son premier opuscule leur totale compatibilité avec le catholicisme. Aussi, si, dix ans après, « en 1936, le philosophe Jacques Maritain publie Humanisme intégral, essai de philosophie politique chrétienne, dans lequel il s’oppose frontalement au « nationalisme intégral » du théoricien de l’Action française » — nationalisme intégral qui est, chez Maurras, et Maritain le savait, le nom de la monarchie, et non celui d’un « nationalisme exagéré » comme disaient les papes —, c’est que la pensée de Maurras devait tout de même continuer de le tarauder. Maritain y dit d’ailleurs encore son admiration pour Maurras, qualifié de combattant pertinent des « faux dogmes libéraux » et salué pour avoir opéré les nécessaires « redressements intellectuels […] dans l’ordre de la pensée politique ».

    Comme le relève le maritanien Yves Floucat, Maritain n’affirmait-il pas lui-même « qu’il avait décidé de contribuer de manière décisive à la fondation de la Revue universelle “avant tout en mémoire de Pierre Villard [dont l’héritage servit à la création de la revue], et de la façon dont il a joint dans sa pensée l’œuvre et Maurras et la mienne” ? » (in Carnet de notes)

    Et Gaultier Bès de partir en vrille, ou plutôt en des antinomies auxquelles Kant n’aurait sûrement pas songé : « Pour le dire autrement, ce n’est pas d’abord la France que nous défendons, mais la biosphère. Pas la nation, mais la Création. Notre ennemi n’est pas ce qui est étranger, mais ce qui est démesuré. »

    Amusant, parce que s’il y a un philosophe de la limite, et du fini, c’est bien Maurras, qui en écrivit une apologie dans la préface d’Anthinéa. Amusant aussi, parce que, non seulement Maurras, mais les papes eux-mêmes, n’opposèrent jamais la création à la nation, l’un, l’agnostique, les autres, au nom de leur foi, faisant de celle-ci une médiété, entre l’homme charnel et l’humanité, et pour les seconds, du patriotisme, une vertu chrétienne, reposant, notamment, sur la lecture thomiste du 4e commandement — un saint Thomas qui, si on en croit Bès, aurait opposé Maurras à Maritain, alors que Maurras revendiqua toujours sa dette à Thomas. Et Bès, d’ajouter encore : «  Car si nous prônons une relocalisation générale, ce n’est pas au nom d’une identité sacralisée, mais au nom de ce qu’Ivan Illich appelait la convivialité ».

    Or l’identité ne fut jamais un concept maurrassien. On ne la trouve même pas dans le copieux Dictionnaire politique et critique, qui rassemble les notions clés de la doctrine maurrassienne. Quant à sa sacralisation, ou à celle de la nation, faut-il oublier qu’il salua dès 1914 Pie X de traiter les belligérants « avec l’égalité d’un père, comme ses propres et légitimes enfants » ou qu’il regretta en pleine bataille de Verdun la fin de cette unité humaine qu’esquissait la « République chrétienne » en Europe — un souci qu’il partageait avec Maritain ? « Nous sommes de ces nationalistes qui ne méprisent ni n’avons jamais méprisé dans les choses humaines l’humanité, l’universel ». En 1926, encore, il enseigne aux étudiants d’AF qu’ « au point de vue humain, la division de l’Europe en nations indépendantes […] n’est certainement pas un progrès. »

    Et pour en finir avec la sacralisation de l’identité ou de la nation, en 1937, il exulta devant la publication par Pie XI de l’Encyclique contre le nazisme, Mit brennender Sorge : « On sait maintenant ce qui est interdit, c’est l’hitlérisme, […] c’est la métaphysique religieuse du sol et du sang ». Pour l’ « identité sacralisée », Gaultier Bès repassera… 

    D’autant que, tout cela, il le sait. Lors de son intervention remarquée [3] au colloque de l’Action Française en 2017 sur le Bien commun, devant le prince Jean, tout en marquant ses différences, ce qui est bien normal, et même heureux, il se plaçait dans une approche plus constructive, moins manichéenne, sachant qu’il trouvait un écho favorable parmi le public dans sa définition de la famille comme microsociété primordiale, et son refus à la fois de l’individualisme et de l’étatisme : c’est au nom de la famille précisément que Maurras refuse à la fois le contractualisme roussien et le fascisme, dont il traite la doctrine de « folie » en raison de sa statolâtrie dès 1929. Ce qui n’est en rien contradictoire avec la nécessité de penser le bien commun à l’échelle de la biosphère, la nation étant un intermédiaire entre la personne et les microsociétés (les familles et associations), d’une part, et la terre, de l’autre.

    D’ailleurs, comme l’ajoutait alors Gaultier Bès, « personne n’habite la terre, on habite tous un territoire » : tel est précisément le sens du nationalisme maurrassien. Bès ajoute alors : « Pour moi la nation est moins importante que la famille même si elles ne sont pas du tout dans mon esprit opposées. […] Je ne suis pas l’inventeur de l’expression “écologie intégrale”, pas plus d’ailleurs que le pape François, et Stéphane Blanchonnet, qui est en face de moi, l’a utilisée avant moi, et je crois que je ne te l’avais jamais dit, c’est l’occasion, je ne sais pas s’il est le premier, il le dira lui-même, mais Falk van Gaver l’avait utilisée aussi de son côté. J’ai repris une expression qui circulait déjà » — Stéphane Blanchonnet, qui est le président du comité directeur de l’AF, avait fait une conférence sur l’écologie intégrale en 2011 [4].

    Puis, après avoir explicitement paraphrasé « une formule célèbre » (« Tout ce qui est national est nôtre », la formule du duc d’Orléans reprise par l’AF ) en : « Tout ce qui est local est nôtre », de conclure : « La nation est un lieu, donc déjà une forme de relocalisation, surtout à l’ère globale ». Propos que la salle ne manqua pas d’applaudir. Propos tout à fait maurrasso-compatible.

    Oui, « le malentendu s’éclaircit aisément pourvu qu’on fasse un peu d’histoire des idées, de manière factuelle et non biaisée ». Certes, il n’est pas facile, aujourd’hui, en ces temps de manichéisme, d’y échapper lorsqu’il s’agit de plaire. Mais le bushisme mental, qui consiste à identifier le camp du mal pour mieux le condamner et quémander une place dans le camp du bien est toujours une défaite de l’intelligence. C’est, en tout cas, une trahison de ladisputatio, si chère à saint Thomas.  

    [1] https://www.marianne.net/debattons/billets/l-ecologie-integrale-est-inclusive-ou-insensee

    [2]https://www.liberation.fr/debats/2019/05/05/les-droites-dures-s-enracinent-dans-l-ecologie-integrale_1725128

    [3] https://www.actionfrancaise.net/retrospective/colloque-refonder-bien-commun/

    [4] https://www.dailymotion.com/video/xhvkkm?retry ethttps://www.dailymotion.com/video/xhy9lk

    Axel Tisserand

    atisserand@lincorrect.org

    Essayiste, historien des idées

    Dernier livre paru, en avril 2019 : Actualité de Charles Maurras, introduction à une philosophie politique pour notre temps, préface d’Yves Floucat, éditions Téqui. La citation de Carnet de notesde Maritain est tirée de la préface.

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    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Quand le Rassemblement National fait un tabac en zone rurale sinistrée (Eure-et-Loir)

    Ce mardi 14 mai 2019, le Rassemblement National (RN) organisait une réunion publique en soirée dans la salle des fêtes de la commune de Châteauneuf-en-Thymerais (28). Malgré ma journée de travail, je me suis décidé à aller voir, en précisant que je ne suis plus adhérent de quoi que ce soit depuis un bon moment. C'est toujours par soi-même que l'on se fait une idée des choses. Si je m'en tenais au baratin diffusé dans le grand public, j'aurais dû m'inquiéter des militants que j'allais cotoyer durant une heure et demie. Rassurez-vous, il n'y avais ni nazis, ni fous furieux dans la salle, juste une bonne centaine de braves gens, un jeune et dynamique responsable de fédération (Alexandar Nikolic) et un magistrat de renom transfuge de la droite populaire (Jean-Paul Garraud).

    La route pour atteindre ce patelin depuis Chartres n'est pas si aisée. Cernée par les radars mobiles (remis en circulation après leur saccage par les gilets jaunes), sinueuse, encombrée de camions, elle traverse des hameaux paumés sans commerces ni services publics. Elle coupe l'ancienne ligne SNCF à l'abandon qui reliait la préfecture à Dreux il y a quarante ans. A l'arrivée, je découvre une commune qui a su préserver ses commerces de base. Il n'y a plus de maison de la presse, pas de cinéma, et la population est très "France profonde". Derrière la salle des fêtes, une petite cité HLM constituée de ces immondes bâtiments "beige-bleus," typique du logement social eurélien construit dans les années 1970-1980, semble un peu déconnectée du centre-bourg vieillot. Les gamins qui jouent au ballon et les grands frères qui discutent autour d'une bagnole en réparation me rappellent le Nanterre de mon enfance. Il n'y a pas de diversité ethnique ici, pas de murs tagués, pas de trafics visibles. Toutefois, les jeunes adultes qui j'ai croisé sont restés indifférents à la réunion "frontiste". Si les sondages montrent que beaucoup d'entre eux ont de la sympathie pour Marine le Pen (50% des voix au second tour de la présidentielle à Châteauneuf), ils n'ont ni la volonté, ni la patience de faire de la politique, un monde qui leur semble étranger. 

    19h00. Je discute avec les deux militants qui ouvrent les portes de la salle publique. Les deux orateurs arrivent et nous serrent la main. Les discours commencent une bonne heure plus tard, avec une assistance plutôt bien garnie malgré l'heure et le lieu. Autour de moi, beaucoup de retraités, des cultivateurs, des jeunes salariés et des chômeurs. Une dame assise à mes côtés m'explique qu'elle ne peut plus payer son assurance automobile. Pas de doute, c'est bien la France des "gilets jaunes" qui va me tenir compagnie. 

    Alexandar Nikolic ouvre les débats. Jeune, élancé, cultivé, il prononce un topo très républicain, souverainiste, insistant autant sur les problèmes locaux que nationaux et les conséquences de quarante ans d'Europe libérale. Il parle des fermetures de classes dans le primaire, du communautarisme à Dreux. Il est mesuré et lucide, comme la tête de liste Jordan Bardella. Issus tous deux de l'immigration, ils se sont intégrés et sont patriotes : des exemples vivants des principes républicains. Il est vrai que leurs "communautés" d'origine (serbe et italienne) ne sont ni hostiles ni revendicatives, contrairement à d'autres. Les franco-serbes ne réclament pas des fonds pour construire des églises orthodoxes, ils ne briment pas leurs femmes par des tenues vestimentaires médiévales, ne sont pas polygames, ni émeutiers au moindre problème. Ils sont européens de coeur et de tradition.

    Puis Jean-Paul Garraud prend la parole, pour un discours assez fleuve. Il aborde les sujets qui le concernent directement, la délinquance, la sécurité, les bâtons dans les roues de la justice française mis par cette cour européenne de justice qui protège migrants et trafiquants au détriment des honnêtes gens. Il cite l'exemple des pirates éthiopiens qui avaient pris en otage un équipage contre rançon, capturés par les forces spéciales françaises, puis défendus par cette "cour" très spéciale qui nous a condamné pour... atteintes aux droits de l'homme (!) dans cette affaire. M.Garraud parle aussi de cette obligation du regroupement familial des immigrés... clandestins(!)

    Un festival d'absurdités européistes, qui ne profite qu'à une minorité de rentiers, et qui saborde notre économie ainsi que notre agriculture. Quelques questions du public ont suivi les discours (sur les femmes voilées à Dreux notamment) puis une collation était prévue (et organisée par les militants bénévoles). 

    Je suis parti avant la fin, à la tombée de la nuit, pour rentrer chez moi à près d'une heure de route. Très franchement, il faudra qu'on m'explique un jour ce que le programme du RN a d'extrêmiste et de haineux. Très à droite pour protéger le peuple contre les voyous, plutôt à gauche pour l'économie et le social (ce n'était pas le cas à l'époque de Jean-Marie), chevènementiste plutôt que royaliste, le "marinisme" n'est rien d'autre que le gaullisme réincarné, aujourd'hui oublié par la droite libérale comme par la gauche radicale. Le protectionnisme économique, une utopie ? Il est pratiqué aux Etats-unis, au Canada et en Chine. Lutter contre l'immigration illégale, c'est du "fascisme" ? Dans le temps, c'était la gauche ouvrière qui s'en chargeait. Le fameux transfuge vers le RN d'un jeune élu de LFI en témoigne. On ne se lasse pas de rappeler les discours de Georges Marchais sur le sujet :

    Gageons que de nos jours, il est moins tabou de se dire souverainiste et nationaliste qu'il y a vingt ans. Malgré tout, les appels à "battre l'extrême-droite" perdurent, comme s'il s'agissait des seuls enjeux des élections à venir. De la part de gens qui ne pensent qu'à sauver leur place ? C'est probable. Pour conclure, je précise que cet article n'est pas une publicité pour la liste de Jordan Bardella : sur les 33 listes de candidats, une demie-douzaine sont républicaines, patriotes et contre l'Europe ultra-libérale (sans parler de celle des royalistes). Aux électeurs de faire leur choix. Mais arrêtons de voir de l'extrêmisme dans tout ce qui est contre le libre-échange des marchandises et des personnes, c'est un non-sens historique. Nos politiciens sont élus pour défendre le peuple, ils ont donc vocation à être populistes. S'ils pensent autrement, et c'est leur droit, qu'ils aillent faire carrière dans les banques et dans les affaires. On ne peut mélanger les deux !

    Source de la photo d'illustration : https://www.lechorepublicain.fr/dreux-28100/politique/l-europe-version-rassemblement-national-avec-jean-paul-garraud-a-chateauneuf-en-thymerais_13561494/

  • Les Bourses mondiales prises au piège dans un champ de mines

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    Marc Rousset

    Les Bourses mondiales jouent au yo-yo depuis deux semaines, au gré des rebonds de la guerre commerciale sino-américaine, des inquiétudes sur la croissance, avec en toile de fond de nombreux fondamentaux économiques qui sont toujours aussi catastrophiques. En fait, les marchés financiers sont périodiquement rattrapés par les réalités et la peur gagne du terrain. Le VIX (Volatility Index), appelé aussi indice de la peur, qui mesure la volatilité à Wall Street a progressé de plus de 25 %, ces derniers jours.

    Après l’échec des pourparlers sino-américains et les hausses de droits de douane, la Chine n’a pas hésité, à son tour, à taxer 60 milliards de dollars d’importations américaines. Le ton devient de plus en plus belliqueux et la Chine se dit prête à mener cette guerre. Un accord est toujours possible d’ici quelques mois entre Trump, qui est en position de force, suite au déséquilibre commercial USA/Chine de 383 milliards de dollars en 2018, et Xi Jinping, mais ce ne sera qu’un accord de façade.

    La réalité, c’est que la guerre commerciale et technologique, avec comme enjeu la domination du monde, a été déclarée par Trump et que rien ne pourra plus l’arrêter. Trump vient de surenchérir en tentant de neutraliser la société Huawei, acteur incontournable des réseaux mobiles et de la 5G. Trump souhaite priver l’équipementier chinois de la technologie américaine afin de l’asphyxier.

    La Chine dispose, cependant, de l’arme atomique pour faire plier Trump, en vendant son énorme portefeuille de bons du Trésor américain qui s’élève à 1.130 milliards de dollars, soit 17,7 % de la dette publique américaine, ce qui entraînerait l’effondrement du dollar, mais en même temps la revalorisation du yuan, ce qu’a toujours voulu éviter Pékin, en maintenant un taux de change bas du yuan afin de favoriser ses exportations. Il faudrait aussi que la Chine ait préalablement réduit sa dépendance au marché américain. De plus, Pékin se tirerait une balle dans le pied, suite à la perte de valeur de ses obligations en dollars toujours détenues. La vente en masse d’obligations américaines par la Chine correspondrait à une guerre économique totale et à la mise à mort de Wall Street.

    Au cours des quatre premiers mois de l’année 2019, selon l’agence Bloomberg, les entreprises chinoises ont fait défaut sur leurs obligations nationales pour un montant de 5,2 milliards d’euros, soit un chiffre trois fois supérieur à celui de 2018. Un krach obligataire n’est donc pas exclu en Chine, même si l’État chinois fera tout pour l’éviter.

    En Italie, les taux d’emprunt de l’État sont repartis à la hausse après les déclarations suicidaires de Salvini sur le déficit : « Dépasser la limite de 3 % ? Il est de mon devoir de nous affranchir de quelques contraintes européennes qui affament des millions d’Italiens. Non seulement de la limite du déficit à 3 % du PIB, mais aussi des 130-140 % de la dette publique. Ce n’est pas un droit, c’est un devoir. » Salvini a déjà menacé, il y a quelques mois, de prendre le contrôle des réserves d’or du pays. Le résultat a été immédiat : la différence entre les taux d’emprunt à dix ans de l’État italien avec ceux du Bund allemand est monté à 2,92 %, son plus haut niveau depuis décembre 2018, lors du bras de fer avec Bruxelles.

    Avec 0,1 % de croissance en 2019, dans un pays où les banques sont très fragiles et où le PIB par habitant stagne depuis dix-huit ans, le déficit italien pourrait atteindre 2,5 % en 2019 et 3,5 % en 2020. Suite aux tensions entre la Ligue et le M5S, l’Italie pourrait se diriger tout droit vers la chute du gouvernement en juin et un retour aux urnes le 29 septembre au plus tard. À noter que la crise italienne n’est que la partie visible de l’iceberg européen. Des menaces pèsent aussi sur le Portugal, la Grèce, l’Espagne et la France. En Grèce, on n’a fait que reporter les dettes de dix ans.

    La BCE, elle, ruine les épargnants avec des taux d’intérêt ridicules, paie les banques avec des taux d’intérêt négatifs pour qu’elles prêtent à une économie atone, masque l’insolvabilité des États déficitaires qui, comme la France de Macron ne contrôle plus les dépenses publiques, préserve de la faillite un grand nombre d’entreprises non rentables et prépare l’opinion à une fuite en avant vers la création monétaire, ce qui conduira à l’hyperinflation et à l’écroulement final.

    Lire aussi Boulevard Voltaire cliquez ici

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  • Nouvelles déclarations délirantes de Marlène Schiappa

    Nouvelles déclarations délirantes de Marlène Schiappa

    Sur RMC, Marlène Schiappa a fait plusieurs déclarations :

    Elle a assuré que le projet de loi sur la PMA étendue sera présenté en conseil des ministres avant les vacances d’été. La PMA sera-t-elle remboursée? “Nous verrons”…

    Puis elle a enchainé sur la GPA, l’étape suivante :

    je suis à l’écoute de tout un chacun sur le sujet.

    Enfin, dans son délire, elle affirme :

    “le droit à l’avortement est en danger partout”.

    C’est faux :

    • Il y a plus de 200 000 avortements par an en France
    • Selon les Nations Unies, 150 millions de filles manquent à l’appel dans le monde. En raison des avortements des bébés filles. Mais cela ne gène pas la secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes. Le déséquilibre filles-garçons s’est encore creusé avec l’arrivée des techniques de dépistage prénatal (à partir des années 1980). Lesquels s’accompagnent d’un recours massif à des avortements de fœtus féminins.
  • Non, Marine Le Pen n’est pas « suprémaciste » : c’est Libération qui confirme !

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    Depuis le voyage de Marine Le Pen en Estonie, où elle a été photographiée en compagnie d’un des députés locaux, Ruuben Kaalep, tout sourire, pouce et index formant un petit rond, les sémiologues ne chôment pas.

    À première vue, le cliché évoquerait plutôt Michel Serrault tenant sa tasse de thé dans La Cage aux folles, mais non. Ce serait, en fait, un signe « suprémaciste blanc », à en croire les réseaux asociaux. Nathalie Loiseau reprend, d’ailleurs, l’information à son compte, ce qui est immanquablement gage de sérieux.

    Du coup, les journalistes de Libération se penchent de plus près sur l’affaire, dans leur rubrique « CheckNews », la plupart du temps assez bien troussée, il convient de le reconnaître. Alors, « suprémaciste », le geste incriminé ? Pas vraiment, voire pas du tout, nous dit leur méticuleuse enquête.

    De son côté, Marine Le Pen avait déjà précisé : « Ce n’est pas un geste suprémaciste blanc. C’est un geste qui veut dire OK pour sept milliards de personnes qui vivent sur notre planète. C’est un geste de plongeur, international, connu par tout le monde. Et d’ailleurs, vous trouverez sur Internet des dizaines de personnes, Macron, Obama, qui font ce geste. » Libération confirme.

    Et la même de préciser : « En réalité, ce geste de suprémaciste blanc est un gigantesque trollage, effectué par un forum très connu qui s’appelle 4chan, et qui a effectué ce trollage pour se moquer de la presse internationale. Tout le monde est tombé dans ce piège. » Libération tend à confirmer encore. Et nous en dit même un peu plus sur l’origine du signe incriminé. Symbole abandonné par les grands anciens dans la pampa argentine ou rune retrouvée sur des dolmens érigés par une race supérieure au goût étrange venue d’ailleurs ? Rien de tout cela.

    Plus prosaïquement, celui qui a lancé cette mode est un conservateur de l’espèce trumpienne – aucun rapport avec celle des reptiliens, qu’on se rassure –, connu sous le nom de « Pizza Party Ben », sobriquet qui n’évoque que de loin, on en conviendra, les fastes du Troisième Reich. Et c’est bien le forum 4chan, sorte de Gorafi amerloque, qui s’est fait un plaisir de railler la surinterprétation médiatique du geste en question, photos du pape François ou d’Alexandria Ocasio-Cortez (nouvelle égérie du parti démocrate) à l’appui ; toutes personnalités assez peu connues pour leur suprémacisme blanc militant, notons-le.

    Dans le même registre, on remarquera que ces journalistes prompts à taxer de complotisme quiconque s’interroge sur telle ou telle question malvenue ne sont pas les derniers à tomber dans le panneau, telle notre chère Nathalie Loiseau à qui l’on doit, en grande partie, ce tintamarre politico-médiatique. Ainsi, Frédéric Chatillon, l’un des proches de Marine Le Pen, s’est-il vu soupçonner par Marine Turchi, de Mediapart, de national-socialisme rampant, puisque signant souvent, sur sa page Facebook, ses posts d’une icône de dauphin. Or, dauphin, en anglais, se dit « dolphin ». Et de dolphin à Adolphe, la similarité saute aux yeux tandis que s’impose l’affiliation politique. CQFD.

    Toujours dans la catégorie fin limier façon Rantanplan, la fameuse quenelle, popularisée par l’humoriste Dieudonné, a longtemps été tenue par les spécialistes pour « salut hitlérien inversé » alors qu’il ne s’agit que d’un fist fucking métaphorique. Ce qui n’est certes pas d’un goût exquis, mais qui vaut bien les nouilles dans le slip à Cyril Hanouna.

    On remarquera, encore, que cette néo-sémiologie demeure un inépuisable champ d’investigation. La poignée de mains franc-maçonne, avec ses trois doigts appuyés en triangle ? Un complot des Trois Suisses, à n’en pas douter. Ou, allez savoir, des fils de la veuve poignet, l’organisation onaniste bien connue et tant redoutée par les démocrates et les ORL.

    Nicolas Gauthier

    https://www.bvoltaire.fr/non-marine-le-pen-nest-pas-supremaciste-cest-liberation-qui-confirme/

  • Le nouveau numéro du Chêne, le journal du MNR

    1018600308.jpgDame comme il faut reconstruire la France
    Au sommaire de ce numéro :

    Editorial : Il faut reconstruire Notre-Dame comme il faut reconstruire la France.

    • Actualité, communiqués de presse.
    • Pour une Europe puissante.
    • Baisser les dépenses publiques pour diminuer les impôts et garder l’euro !
    • La PMA ou la mort du Père.
    • Un peu d'économie et de fiscalité pour les Nuls.
    • Nathalie Loiseau serait amnésique. C'est plutôt inquiétant pour son avenir...
    • Vie du mouvement.
    • Des appels au racisme meurtrier, ça existe en France macronienne.

    Lire ce numéro cliquez ici

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  • I-Média n°250 – Macron et les otages : les médias en mode sauvetage

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    Comme chaque semaine, I-Média décrypte l’actualité médiatique en déconstruisant le discours dominant.
    Etant donnée la censure qui s’abat sur TV Libertés, rendez-vous sur le site internet de la chaîne alternative pour retrouver toutes vos émissions : tvlibertes.com.

    Sommaire

    01:30 Macron et les otages. Les médias en mode sauvetage

    Après la libération des otages en Afrique, plusieurs médias ont montré beaucoup de zèle à les défendre, quitte à prendre des libertés avec  les faits.

    13:10 Zapping

    Caroline Roux se ridiculise en voulant attaquer Marine Le Pen à tout prix, démontrant une fois de plus tout son militantisme. Un militantisme assumé par une journaliste de BFM TV qui arbore un sac à dos… SOS Méditerranée !

    23:00 Européennes : la partialité médiatique ne fait pas débat !

    Ces derniers jours ont été riches en débats à quelques encablures des Européennes. Evidemment, les médias ont défendu le camp dit « progressiste » et notamment Nathalie Loiseau.

    32:15 Tweets

    Pour Paul Carcenac, journaliste au Figaro, les Français sont plus proches des Africains francophones que des Européens parlant une autre langue que la nôtre.

    Dans la même veine délirante, les Décodeurs – décidemment à l’honneur cette semaine – n’hésitent pas à relativiser les propos pédophiles de Daniel Cohn-Bendit.

    37:15 Agressions d’homosexuels : LMPT ou jeunes immigrés ?

    Selon plusieurs médias, les extra-européens ne seraient pas sur-représentés parmi les agresseurs d’homosexuels. Une position intenable.

    https://www.polemia.com/i-media-n250-macron-et-les-otages-les-medias-en-mode-sauvetage/

  • Bistro Libertés avec Serge Federbusch : Haro sur Hidalgo !

    Martial Bild et les sociétaires reçoivent Serge Federbusch, candidat à la mairie de Paris. Au programme des débats :

    Européennes : 34 listes en présence et le ou les gagnants sont ?

    Malgré l’annonce d’un record d’abstention, les électeurs français sont invités à se rendre aux urnes, le 26 mai prochain, pour désigner leurs représentants au Parlement Européen. 34 listes sont sur la ligne de départ, les sondages foisonnent et les paris sont ouverts.. Qui va être le gagnant ? Et d’ailleurs, ne peut-on pas envisager plusieurs gagnants ?

    Faut-il démanteler Facebook ?

    En quelques semaines, Facebook est devenu l’acteur essentiel de l’internet social. Il est le compagnon fidèle de près de deux milliards d’utilisateurs. Cette domination donne un pouvoir sans précédent à Mark Zuckerberg dont l’image tend à devenir celle d’un gangster du numérique frappé par des dizaines d’enquêtes judiciaires. Et une question surgit : faut-il démanteler Facebook ?

    https://www.tvlibertes.com/bistro-libertes-avec-serge-federbusch-haro-sur-hidalgo