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  • Occupez-vous du bien être des Français…pas des « communautés » !

    Bruno Gollnisch sera bien évidement présent ce dimanche 24 mars à la « Manif pour tous », comme des milliers d’électeurs, de  sympathisants du Front National, des dizaines de cadres et  d’élus  du  Mouvement de Marine Le Pen,   pour ce nouveau  rassemblement à Paris contre le mariage, l’adoption, la PMA, la GPA pour les couples homosexuels.  A cette occasion, Bruno donne rendez-vous à nos amis  80 avenue de la Grande Armée,  devant la brasserie Le congrès à 14 H.  Un projet   adopté par la commission des lois du Sénat  a relevé mercredi le secrétaire général adjoint du FN   Nicolas Bay,  « grâce » au vote favorable de deux sénateurs UMP, Christophe-André Frassa et Christian Cointat…

      Une loi Taubira, d’essence communautariste,  comme l’était déjà la précédente portant son nom de mai 2001,   qui reconnaissait  la traite négrière et l’esclavage comme crimes contre l’humanité. Loi de repentance  invitant les Français  à battre leur coulpe. Il s’agit cette fois sous couvert de progressisme,   de  flatter  un lobby   gay qu’il  ne faut pas  confondre avec la majorité des homosexuels, hostile à cette loi et revendiquant avant tout le droit à l’indifférence. Le PS nous l’avions souligné,  s’inspire des conseils du club de réflexion Terra Nova qui l’a invité à  répondre plus avant  aux souhaits  des « minorités » et des « communautés organisées », sexuelles, religieuses, ethniques ; un  gage de sa survie électorale    au fur et à mesure que le  peuple français « traditionnel »  qu’il a trompé se détourne de lui.

     Reflexe communautariste  qui imprègne plus  largement les partis du Système dont les représentants étaient donc,  comme chaque année,  nombreux à se presser le 19 mars au traditionnel dîner du Conseil représentatif des institutions juives de France ( Crif), qui prétend lui aussi, bien faussement  d’ailleurs, parler au nom de l’ensemble des juifs de France.

    Son président  en partance,  Richard Prasquier,  sans originalité mais  en toute logique, a exhorté la classe politique à défendre  l’Etat d’Israël,  a loué    le « sionisme », dénoncé « l’antisémitisme » et « l’islamisme radical »  devant une  dizaine de ministres en exercice.  Manuel Valls,  Laurent Fabius, Vincent Peillon, Christiane Taubira, Pierre Moscovici, Najat Vallaud-Belkacem côtoyaient  des dizaines d’anciens ministres, des personnalités comme  Simone Veil, Arno Klarsfeld, Michèle Alliot-Marie, Harlem Désir,  Nathalie Kosciusko-Morizet, Jean-François Copé,  Anne Sinclair, Jean-Louis Borloo ou encore  Patrick Devedjian.

    Le président Israélien Shimon Peres avait tenu le même discours devant les parlementaires européens à Strasbourg  le 12 mars dernier, M.  Prasquier a cependant  fustigé la « frilosité » et la « faiblesse » de la  France dans son  refus d’inscrire le Hezbollah au  nombre des organisations terroristes et recommandé de redoubler  de fermeté vis-à-vis de Téhéran et de la menace du nucléaire iranien.

     Pour sa première intervention en tant que président de la république, François Hollande a prononcé  un discours convenu, peu ou prou ceux de ses prédécesseurs à l’Elysée. Il a  réaffirmé que  la lutte contre l’antisémitisme passe par l’éducation et l’enseignement de la Shoah qui « doit pouvoir être enseignée partout, dans tous les collèges et les lycées de France, dans nos villages, dans nos cités, dans nos banlieues ». Il est clair que cette précision vise  les écoles des quartiers pluriels ou de nombreux professeurs pratiquent l’autocensure sur un certain nombre de sujets et de périodes pour éviter les conflits

     M. Hollande s’est arrêté  aussi sur le cas   des « tweets antisémites »,  expliquant  qu’il « ne peut y avoir d’impunité pour les auteurs racistes et antisémites ». Ils « doivent savoir qu’ils seront poursuivis et condamnés pour leurs agissements ». Le chef de l’Etat évoquait ici les derniers développements de l’affaire qui avait éclaté en octobre dernier avec le concours de blagues   généré  par le  hashtag #Unbonjuif  sur Twitter.   Selon plusieurs associations dites  antiracistes, ce hashtag  aurait été l’occasion « de toutes sortes de tweets et de retweets ouvertement antisémites ».

     Force est de constater en effet que si humour il y avait  ici, il nous est très largement étranger notions nous alors.  Mais l’association proche du PS,  l’Union des étudiants juifs de France (UEJF),  a décidé de surfer médiatiquement  sur cette affaire. L’UEJF  a  annoncé  qu’elle attaquait au pénal Twitter et son président Dick Costolo et qu’elle  réclamait 38,5 millions d’euros de réparations (!),  pour ne pas avoir répondu à la demande de la justice française d’identifier les auteurs de tweets antisémites. Sur les réseaux sociaux,  certains   avancent   que ce refus de la  direction de Twitter   fait partie intégrante de la philosophie américaine de cette entreprise qui  refuse pareillement de donner aux autorités des pays où la liberté d’expression est réprimée, comme en Chine  par exemple, les noms des auteurs de tweets professant des opinions  dissidentes.  

    Le discours de M.  Hollande entendait aussi répondre aux propos de Richard Prasquier faisant état d’un récent rapport d’une structure appelée  Service de Protection de la Communauté Juive (SPCJ), selon laquelle le nombre d’actes antisémite a augmenté de 58% en 2012  (614 actes antisémites, dont 96 violences contre des individus),   et au rapport annuel de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH),  qui estime que l’intolérance s’installe de manière «préoccupante».

     La CNCDH indique une  « augmentation toujours plus marquée de la méfiance à l’égard des musulmans »  et « un rejet croissant des étrangers, perçus de plus en plus comme des parasites, voire comme une menace ». Un an après   l’équipée sanglante de Mohammed Merah et en pleine polémique sur le refus du footballeur Karim Benzema de chanter la  Marseillaise,   55 % des personnes interrogées estimeraient  que « les musulmans forment un groupe à part dans la société » (+ 4 points par rapport à 2011 et + 11 points par rapport à 2009).  69 % des sondés  déclareraient aussi qu’ « il y a trop d’immigrés aujourd’hui en France », soit + 10 points par rapport à 2011 et + 22 points par rapport à 2009.

    La Commission établit ainsi un lien entre le résultat de ce sondage et ce qui serait une  « une forte augmentation » (+ 23 % en 2012) « des actes et menaces à caractère raciste et antisémite ». 1 539 actes et menaces ont été dénombrés par les services de police et de gendarmerie l’an passé. Mais la CNCDH distingue le « racisme », en « relative stabilité » (+ 2 %) du « racisme anti-musulman » (+ 30 %) et de l’ « antisémitisme » (+ 58 %, pourcentage identique à celui avancé par la SPCJ ). « Cette vraisemblable hausse des actes antisémites restera à confirmer en 2013 », a souligné lors d’une conférence de presse Christine Lazerges, présidente de la CNCDH, faisant état d’ « indicateurs insatisfaisants ».

    S’agissant de l’antisémitisme et du racisme anti-musulman, la CNCDH pointe  « l’existence de pics » entre mars et avril, dans la foulée de l’affaire Merah. « Face à une situation économique et sociale extrêmement tendue, ce sont bien les Noirs, les Arabes, les Juifs, les femmes et les homosexuels, qui deviennent les premières victimes de la conjoncture », a réagi le pseudopode socialiste  SOS racisme dans un communiqué qui, comme d’habitude, tord la réalité des faits pour la plier au chantage idéologique dont cette officine est coutumière.

    Pas en reste, dans ses propositions  le CNCDH  appelle les pouvoirs publics « à trouver les moyens pour lutter contre les préjugés », et ce, « dès la crèche et l’école maternelle » ! Ne doutons  pas que le ministre Peillon, chantre la « morale laïque »,  a reçu cinq sur cinq un message qui recoupe ses préoccupations intimes. Mais est-il encore possible d’intensifier encore plus la propagande gouvernementale sur le sujet ? Aussi surprenant que celui puisse paraître, il faut croire que oui…avec les limites évoquées plus haut en ce qui concerne l’enseignement de la tolérance dans  les quartiers pluriels qui selon les humanistes au pouvoir sont l’avenir de la France métissée

    Plus justement constate Bruno Gollnisch,   et pour évacuer les mauvais fantasmes (intéressés)  des politiciens et des structures en question, la violence  dont il est fait état ici n’est pas comparable avec le développement du  racisme anti-français autrement plus prégnant mais qui n’intéresse pas la caste au pouvoir,  et  d’une criminalité violente en pleine expansion  dans notre pays en voie  d’ensauvagement rapide.

     Les menaces et agressions évoquées par   le Crif et  le CNDCH,   et que nous condamnons bien évidemment  au-delà même de toute  polémique sur leur réalité,  s’inscrivent plus largement dans un contexte ou selon les données fournies par Laurent Obertone,   13 000 vols, 2 000 agressions, 200 viols sont  commis quotidiennement en France. Selon  l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP)  « les violences aux personnes ont augmenté de 14 % depuis 2005.  Moins de parlotte, d’hypocrisie, de démagogie  et de dîners mondains, mais plus d’actions efficaces  pour s’attaquer aux problèmes du quotidien, c’est cela qu’attendent les Français.

    http://www.gollnisch.com

  • Le liberalisme

    Le Libéralisme est un très important sous-produit du Rationalisme, et ses origines et son idéologie doivent être clairement exposés.
    La période des «Lumières» de l'histoire occidentale, qui commença après la Contre-Réforme, mit de plus en plus l'accent sur l'intellect, la raison et la logique, en se développant. Au milieu du 18ème siècle, cette tendance produisit le Rationalisme. Le Rationalisme considérait toutes les valeurs spirituelles comme ses objets et se mit à les réévaluer du point de vue de la «raison». La logique inorganique est la faculté que les hommes ont toujours utilisée pour résoudre des problèmes de mathématique, d'ingénierie, de transport, de physique ou dans d'autres situations concrètes. Leur insistance au sujet de l'identité et du rejet de la contradiction est praticable dans l'activité matérielle. Ils fournissent aussi une satisfaction intellectuelle en matière de pensée purement abstraite, comme les mathématiques et la logique, mais si elles sont poursuivies suffisamment loin elles se transforment en simples techniques, en simples hypothèses dont la seule justification est empirique. La fin du Rationalisme est le Pragmatisme, le suicide de la Raison.
    Cette adaptation de la raison aux problèmes matériels provoque la transformation de tous les problèmes en problèmes mécaniques lorsqu'ils sont examinés à la «lumière de la raison», sans aucun ajout mystique de pensée ou de tendance diverse. Descartes voyait les animaux comme des automates, et environ une génération plus tard, l'homme lui-même fut rationalisé en automate -- ou, ce qui revient au même, en animal. Les organismes deviennent des problèmes de chimie et de physique, et les organismes supra-personnels n'existèrent simplement plus, car ils ne sont pas sensibles à la raison, n'étant ni visibles ni mesurables. Newton fit régenter l'Univers et les étoiles par une force régulatrice non-spirituelle; le siècle suivant enleva à l'homme son esprit, son histoire et ses affaires.
    La raison déteste l'inexplicable, le mystérieux, le clair-obscur. Dans un problème pratique de machinerie ou de construction de bateau, on doit sentir que tous les facteurs sont connus et contrôlés. Il ne doit rien y avoir d'imprévisible ou hors de contrôle. Le Rationalisme, qui est le sentiment que tout est soumis à la Raison et complètement explicable par elle, rejette par conséquent tout ce qui n'est pas visible et calculable. Si une chose ne peut réellement pas être calculée, la Raison dit simplement que les facteurs sont si nombreux et si compliqués que sur un plan purement pratique ils rendent le calcul impraticable, mais ne le rendent pas théoriquement impossible. Ainsi la Raison a aussi sa Volonté-de-puissance: tout ce qui ne se soumet pas est déclaré récalcitrant, ou son existence est simplement niée.
    Lorsqu'il tourna son regard vers l'Histoire, le Rationalisme vit la tendance toute entière comme évoluant vers la Raison. L'homme avait «émergé» pendant tous ces millénaires, il progressait de la barbarie et du fanatisme jusqu'à la lumière, de la «superstition» à la «science», de la violence à la «raison», du dogme à l'esprit critique, de l'obscurité à la lumière. Plus de choses invisibles, plus d'esprit, plus d'âme, plus de Dieu, plus d'Eglise ni d'Etat. Les deux pôles de la pensée sont «l'individu» et «l'humanité». Tout ce qui les sépare est «irrationnel».
    Cette dénonciation des choses comme étant irrationnelles est en fait correcte. Le Rationalisme doit tout mécaniser, et tout ce qui ne peut pas être mécanisé est nécessairement irrationnel. Ainsi la totalité de l'Histoire devient irrationnelle: ses chroniques, ses processus, sa force secrète, le Destin. Le Rationalisme lui-même, étant un sous-produit d'un certain stade de développement d'une Haute Culture, est également irrationnel. Pourquoi le Rationalisme connaît une phrase spirituelle, pourquoi il exerce sa brève domination, pourquoi il se transforme une fois de plus en une religion -- ces questions sont historiques, donc irrationnelles.
    Le Libéralisme est le Rationalisme dans la politique. Il rejette l'Etat en tant qu'organisme, et ne peut le voir que comme le résultat d'un contrat entre des individus. Le but de la Vie n'a rien à faire des Etats, car ils n'ont pas d'existence indépendante. Ainsi le «bonheur» de «l'individu» devient le but de la Vie. Bentham traduisit cela aussi grossièrement qu'il le pouvait en lui donnant le sens collectif du «plus grand bonheur du plus grand nombre». Si les animaux en troupeau pouvaient parler, ils utiliseraient ce slogan contre les loups. Pour la plupart des humains, qui sont le simple matériel de l'Histoire, et non ses acteurs, «bonheur» signifie bien-être économique. La Raison est quantitative, pas qualitative, et transforme donc l'homme moyen en «Homme». L'«Homme» est une chose de nourriture, de vêtement, d'abri, de vie sociale et familiale, et de loisirs. La politique demande quelquefois de sacrifier sa vie pour des choses invisibles. Cela est contre le «bonheur», et ne doit pas exister. L'économie, cependant, n'est pas contre le «bonheur», mais se développe presque en même temps que lui. La Religion et l'Eglise souhaitent interpréter la Vie entière sur la base de choses invisibles, et militent donc contre le «bonheur». L'éthique sociale, d'un autre coté, assure l'ordre économique, donc favorise le «bonheur».
    Ici le Libéralisme trouve les deux pôles de sa pensée: l'économie et l'éthique. Ils correspondent à l'individu et à l'humanité. L'éthique est bien sûr purement sociale, matérialiste; si l'éthique plus ancienne est conservée, son ancien fondement métaphysique est oublié, et il est promulgué comme un impératif social, et non religieux. L'éthique est nécessaire pour maintenir l'ordre nécessaire comme cadre de l'activité économique. A l'intérieur de ce cadre, cependant, «l'individu» doit être «libre». Voilà le grand cri du Libéralisme, «liberté». L'homme est seulement lui-même, et il n'est lié à rien sauf par son choix. Donc la «société» est une «libre» association d'hommes et de groupes. L'Etat, cependant, est non-liberté, contrainte, violence. L'Eglise est non-liberté spirituelle.
    Toutes les choses du domaine politique furent transmutées par le Libéralisme. La guerre fut transformée soit en compétition, vue sous l'angle économique, soit en différence idéologique, vue sous l'angle éthique. A la place de l'alternance rythmique et mystique de la guerre et de la paix, il voit seulement la concurrence perpétuelle de la compétition ou du contraste idéologique, qui en aucun cas ne devient violent ou sanglant. L'Etat devient une société ou une humanité sur le plan éthique, un système de production et de commerce sur le plan économique. La volonté d'atteindre un but politique se transforme en fabrication d'un programme «d'idéaux sociaux» sur le plan éthique, de calcul sur le plan économique. Le pouvoir devient de la propagande, sur le plan éthique, et de la régulation, sur le plan économique.
    La plus pure expression de la doctrine du Libéralisme fut probablement celle de Benjamin Constant. En 1814 il poussa en avant ses idées de «progrès» de «l'homme». Il regardait l'époque des Lumières au 18ème siècle avec sa tournure individualiste-humanitaire, comme un simple préliminaire à la vraie libération, celle du 19ème siècle. L'économie, l'industrialisme, et la technique représentaient les moyens de la «liberté». Le Rationalisme était l'allié naturel de cette tendance. La Féodalité, la Réaction, la Guerre, la Violence, l'Etat, la Politique, l'Autorité -- tous étaient vaincus par la nouvelle idée, supplantés par la Raison, l'Economie, la Liberté, le Progrès et le Parlementarisme. La Guerre, étant violente et brutale, était déraisonnable, et est remplacée par le Commerce, qui est intelligent et civilisé. La Guerre est condamnée à tous points de vue: économiquement elle est une perte même pour le vainqueur. Les nouvelles techniques de guerre -- l'artillerie -- rendaient obsolètes l'héroïsme personnel insensé, et donc le charme et la gloire de la guerre disparaissaient avec son inutilité économique. Dans les temps anciens, les peuples guerriers avaient subjugué les peuples marchands, mais plus maintenant. A présent les peuples marchands devenaient les maîtres de la Terre.
    Un moment de réflexion montre que le Libéralisme est entièrement négatif. Il n'est pas une force formatrice, mais toujours et seulement une force désintégratrice. Il souhaite déposer les autorités jumelles de l'Eglise et de l'Etat, leur substituant la liberté économique et l'éthique sociale. Il se trouve que les réalités organiques ne permettent que deux possibilités: l'organisme doit être fidèle à lui-même, ou il devient malade et détourné, une proie pour les autres organismes. Donc la polarité naturelle des dirigeants et des dirigés ne peut pas être abolie sans annihiler l'organisme. Le Libéralisme n'obtint jamais un succès complet dans sa lutte contre l'Etat, en dépit du fait qu'il s'engagea dans l'activité politique, au cours du 19ème siècle, en s'alliant avec toutes sortes d'autres forces désintégratrices de l'Etat. Ainsi il y avait les Nationaux-Libéraux, les Sociaux-Libéraux, les Libres Conservateurs, les Libéraux-Catholiques. Ils s'allièrent donc avec la démocratie, qui n'est pas libérale, mais irrésistiblement autoritaire dans le succès. Ils sympathisèrent avec les Anarchistes lorsque les forces de l'Autorité cherchèrent à se défendre contre eux. Au 20ème siècle, le Libéralisme se joignit au Bolchevisme en Espagne, et les Libéraux européens et américains sympathisèrent avec les Bolcheviks russes.
    Le Libéralisme peut être défini seulement négativement. Il est une simple critique, pas une idée vivante. Son grand mot «liberté» est un négatif -- il signifie en fait, libéré de l'autorité, c'est-à-dire désintégration de l'organisme. Dans ses derniers stades il produit l'atomisation sociale dans laquelle non seulement l'autorité de l'Etat est combattue, mais même l'autorité de la société et de la famille. Le divorce obtient le même rang que le mariage, les enfants le même rang que les parents. Cette pensée constamment négative conduisit des activistes politiques comme Lorenz V. Stein et Ferdinand Lassalle à désespérer de lui en tant que véhicule politique. Ses attitudes étaient toujours contradictoires, il recherchait toujours un compromis. Il cherchait toujours à «équilibrer» la démocratie et la monarchie, les patrons et les travailleurs, l'Etat et la Société, le législatif et le judiciaire. Pendant une crise, le Libéralisme en tant que tel était introuvable. Les Libéraux se retrouvaient dans un camp ou dans un autre lors d'un affrontement révolutionnaire, selon la consistance de leur Libéralisme, et son degré d'hostilité à l'autorité.
    Ainsi le Libéralisme en action était tout aussi politique que tout Etat. Il obéissait à la nécessité organique par ses alliances politiques avec les groupes et les idées non-libéraux. En dépit de sa théorie de l'individualisme, qui bien sûr exclurait la possibilité qu'un homme ou un groupe puisse appeler un autre homme ou un autre groupe à sacrifier ou à risquer sa vie, il soutenait des idées «non-libres» comme la Démocratie, le Socialisme, le Bolchevisme, l'Anarchisme, tous demandant le sacrifice de sa vie.
    II / A partir de son anthropologie de la bonté naturelle de la nature humaine en général, le Rationalisme produisit au 18ème siècle l'Encyclopédisme, la Franc-maçonnerie, la Démocratie, et l'Anarchisme, ainsi que le Libéralisme, chacun avec ses ramifications et ses variantes. Chacun joua son rôle dans l'histoire du 19ème siècle et, du fait du détournement critique de toute la civilisation occidentale entraîné par les premières Guerres Mondiales, même au 20ème siècle, où le Rationalisme est grotesquement déplacé, et se transforma lentement en Irrationalisme. Le corps du Libéralisme n'était même pas enterré au milieu du 20ème siècle. Par conséquent, il est nécessaire même aujourd'hui de diagnostiquer la grave maladie de la Civilisation Occidentale comme étant le Libéralisme, compliqué d'un empoisonnement étranger.
    Du fait que le Libéralisme voit la plupart des hommes comme harmonieux, ou bons, il s'ensuit qu'ils devraient être autorisés à faire ce qu'ils veulent. Comme il n'y a pas d'unité supérieure à laquelle ils sont tous liés, et dont la vie supra-personnelle domine les vies des individus, chaque champ de l'activité humaine ne sert que lui-même -- aussi longtemps qu'il ne souhaite pas devenir autoritaire, et reste dans le cadre de la «société». Ainsi l'Art devient «l'Art pour l'amour de l'Art», l'art pour l'art. Tous les domaines de la pensée et de l'action deviennent également autonomes. La religion devient une simple discipline sociale, car être plus signifierait assumer l'autorité. La science, la philosophie, l'éducation, tous sont également des mondes en eux-mêmes. Aucun n'est le sujet de quelque chose de supérieur. La littérature et la technique sont dotées de la même autonomie. La fonction de l'Etat est simplement de les protéger par des brevets et des copyrights. Mais par-dessus tout -- l'économie et la loi sont indépendantes de l'autorité organique, c'est-à-dire de la politique.
    Les lecteurs du 21ème siècle trouveront difficile à croire qu'autrefois l'idée prévalait que chaque personne devait être libre de faire comme ça lui plaisait en matière économique, même si son activité personnelle impliquait la famine de centaines de milliers de gens, la dévastation complète de zones forestières et minérales, et l'affaiblissement de la puissance de l'organisme; qu'il était tout-à-fait permis pour un tel individu de s'élever au-dessus de l'autorité publique affaiblie, et de dominer par des moyens privés les pensées intimes de populations entières par son contrôle de la presse, de la radio et du cinéma.
    Ils trouveront encore plus difficile de comprendre comment une telle personne pouvait s'adresser à la loi pour appuyer sa volonté destructrice. Ainsi un usurier pouvait, même au milieu du 20ème siècle, invoquer avec succès l'assistance de la loi pour déposséder un certain nombre de paysans et de fermiers. Il est difficile d'imaginer comment n'importe quel individu pouvait ainsi affaiblir l'organisme politique, plus qu'en transformant le sol en poussière, selon la phrase du grand Freiherr von Stein.
    Mais cela était la conséquence inévitable de l'idée de l'indépendance de l'économie et de la loi par rapport à l'autorité politique. Il n'existe rien de supérieur, pas d'Etat; il y a seulement les individus s'affrontant les uns les autres. Il est donc naturel que les individus les plus astucieux économiquement accumulent la plus grande partie de la richesse mobile dans leurs mains. Cependant, s'ils sont de vrais Libéraux, ils ne désirent pas l'autorité en plus de cette richesse, car l'autorité comporte deux aspects: le pouvoir, et la responsabilité. L'individualisme, psychologiquement parlant, est de l'égoïsme. «Bonheur» = égoïsme. Rousseau, le grand-père du Libéralisme, était un vrai individualiste, et abandonna ses cinq enfants à l'Assistance publique. La loi, étant un domaine de la pensée et de l'effort humains, possède autant d'indépendance et autant de dépendance que tout autre domaine. A l'intérieur du cadre organique, elle est libre de penser et d'organiser son matériel. Mais comme d'autres formes de pensée, elle peut être enrôlée au service d'idées extérieures. Ainsi la loi, originellement un moyen de codifier et de maintenir la paix intérieure de l'organisme en conservant l'ordre et en empêchant les disputes privées de s'aggraver, fut transmuée par la pensée libérale en un moyen de maintenir un désordre interne, et de permettre aux individus économiquement forts de liquider les faibles. Cela fut appelé «le règne de la loi», «l'Etat de droit», «l'indépendance de la Justice». L'idée de faire intervenir la loi pour rendre sacro-saint un certain genre d'affaires n'était pas une idée originale du Libéralisme. Déjà à l'époque de Hobbes, d'autres groupes l'essayaient, mais l'esprit incorruptible de Hobbes déclara avec la plus grande clarté que le règne de la loi signifie le règne de ceux qui déterminent et administrent la loi, que le règne d'un «ordre supérieur» est une phrase vide, qui trouve un sens seulement par le règne concret de certains hommes et de certains groupes sur un ordre inférieur.
    C'était de la pensée politique, qui est dirigée vers la répartition et le mouvement du pouvoir. C'est aussi de la politique d'exposer l'hypocrisie, l'immoralité et le cynisme de l'usurier qui demande l'appui de la loi, ce qui signifie richesse pour lui et pauvreté pour des millions d'autres, et tout cela au nom de quelque chose de supérieur, quelque chose ayant une validité supra-humaine. Lorsque l'Autorité ressurgit une fois de plus contre les forces du Rationalisme et de l'Economie, elle commence immédiatement par montrer que le complexe d'idées transcendantales dont s'est équipé le Libéralisme est aussi valide que le Légitimisme de l'ère de la Monarchie Absolue, et pas plus. Les Monarques étaient les plus puissants protagonistes du Légitimisme, les financiers du Libéralisme. Mais le monarque était lié à l'organisme par toute son existence, il était responsable organiquement même quand il n'était pas responsable de fait. Ainsi Louis XVI et Charles 1er [d'Angleterre]. D'innombrables autres monarques et souverains absolus avaient dû s'enfuir à cause de leur responsabilité symbolique. Mais le financier a seulement le pouvoir, pas de responsabilité, même pas symbolique, car le plus souvent son nom n'est pas publiquement connu. L'Histoire, le Destin, la continuité organique, la Renommée, tous exercent une puissante influence sur un souverain politique absolu, et de plus sa position le place entièrement en-dehors de la sphère de la basse corruption. Le financier, cependant, est une personne privée, anonyme, purement économique, irresponsable. Il ne peut en rien être altruiste; son existence même est l'apothéose de l'égoïsme. Il ne pense pas à l'Histoire, à la Renommée, au progrès de l'organisme, au Destin, et de plus il est éminemment corruptible par des moyens vils, car son désir dominant est celui de l'argent et toujours plus d'argent.
    Dans sa lutte contre l'Autorité le Libéralisme financier élabora une théorie selon laquelle le pouvoir corrompt les hommes. C'est pourtant la vaste fortune anonyme qui corrompt, car il n'y a aucune limitation supra-personnelle au-dessus d'elle, comme celle qui met le véritable homme d'Etat complètement au service de l'organisme politique, et le place au-dessus de la corruption.
    Ce fut précisément dans les domaines de l'économie et de la loi que la doctrine libérale eut les effets les plus destructeurs sur la santé de la Civilisation Occidentale. Il importait peu que l'esthétique devienne indépendante, car la seule forme d'art qui avait encore un avenir en Occident, la Musique Occidentale, ne prêtait pas attention aux théories et poursuivait sa grande course créatrice jusqu'à son terme avec Wagner et ses épigones. Baudelaire est le grand symbole de l'art pour l'art: la maladie comme beauté. Baudelaire est ainsi le Libéralisme dans la littérature, la maladie comme principe de vie, la crise comme santé, l'esprit morbide comme vie spirituelle, la désintégration comme but. L'homme comme un individualiste, un atome sans connexions, la conception libérale de la personnalité. Ce fut dans les domaines de l'action plutôt que de la pensée que les dommages furent les plus grands.
    Permettre à l'initiative, pour les questions économiques et techniques, de rester aux individus, soumis à un faible contrôle politique, aboutit à la création d'un groupe d'individus dont les volontés personnelles étaient plus importantes que le destin collectif de l'organisme et des millions de gens de la population. La loi qui servait cet ordre de choses avait complètement divorcé d'avec la moralité et l'honneur. Pour désintégrer l'organisme sur le plan spirituel, la moralité qui était reconnue fut séparée de la métaphysique et de la religion et reliée seulement à la «société». La loi pénale reflétait le Libéralisme financier en punissant les crimes de violence et de passion, mais pas des choses telles que détruire les ressources nationales, gaspiller des millions sans nécessité, ou l'usure à une échelle nationale.
    L'indépendance de la sphère économique était un article de foi du Libéralisme. Ce n'était pas sujet à discussion. Cela évolua même en abstraction nommée «l'homo economicus», dont les actions pouvaient être prévues comme si l'économie était un vacuum. La gain économique était sa seule motivation, l'avidité seule l'aiguillonnait. La technique de succès était de se concentrer sur son propre gain et d'ignorer tout le reste. Cet «homo economicus» était pourtant l'homme normal pour les Libéraux. Il était l'unité de base de leur image du monde. «L'Humanité» était la somme totale de ces grains de sable économiques.
    III / Le type d'esprit qui croit à la «bonté» essentielle de la nature humaine culmina dans le Libéralisme. Mais il existe une autre anthropologie politique, qui reconnaît que l'homme est disharmonieux, problématique, dual, dangereux. C'est la sagesse générale de l'humanité, et elle se reflète dans le nombre de gardes, de clôtures, de coffres-forts, de serrures, de prisons et de policiers. Chaque catastrophe, incendie, tremblement de terre, éruption volcanique, inondation, suscite des pillages. Même une grève de la police dans une ville américaine fut le signal d'un pillage des magasins par les êtres humains respectables et bons.
    Donc ce type de pensée part des faits. Cela est la pensée politique en général, en opposition avec la simple pensée sur la politique, la rationalisation. Même la vague de Rationalisme ne submergea pas cette sorte de pensée. Les penseurs politiques diffèrent grandement en créativité et en profondeur, mais ils s'accordent à dire que les faits sont normatifs. Le mot même de théorie a été déconsidéré par les intellectuels et les Libéraux qui l'utilisent comme marotte pour décrire comment ils voudraient que les choses soient. A l'origine, la théorie était l'explication des faits. Pour un intellectuel qui se livre à la politique, une théorie est un but; pour un véritable homme politique, sa théorie est une limite.
    Une théorie politique cherche à trouver dans l'histoire les limites du politiquement possible. Ces limites ne peuvent pas être trouvées dans le domaine de la Raison. L'Ere de la Raison est née dans un bain de sang, et passera de mode dans un bain de sang encore plus grand. Avec sa doctrine opposée à la guerre, à la politique, et à la violence, elle a présidé aux plus grandes guerres et révolutions depuis 5 000 ans, et elle introduisit l'Ere de la Politique Absolue. Avec son Evangile de la Fraternité de l'Homme, elle apporta sur une grande échelle la famine, l'humiliation, la torture et l'extermination dans l'Histoire, contre des populations à l'intérieur de la Civilisation Occidentale, après les deux premières Guerres Mondiales. En mettant hors la loi la pensée politique, et en transformant la guerre en un combat moral au lieu d'un combat pour la puissance, elle jeta dans la poussière la chevalerie et l'honneur d'un millénaire. La conclusion irrésistible est que la Raison devint aussi politique lorsqu'elle entra dans la politique, même si elle utilisait son propre vocabulaire. Quand la Raison dépouillait un ennemi vaincu d'un territoire, après une guerre, elle appelait cela une «désannexion». Le document établissant la nouvelle situation était appelé un «Traité», même s'il avait été imposé par un blocus alimentaire. L'ennemi politique vaincu devait admettre dans le «Traité» qu'il était «coupable» [du déclenchement] de la guerre, qu'il est moralement indigne de posséder des colonies, que seuls ses soldats avaient commis des «crimes de guerre». Mais quel que soit le déguisement moral, quel que soit le vocabulaire idéologique, c'est seulement de la politique, et l'Ere de la Politique Absolue en revient une fois de plus au type de pensée politique qui part des faits, qui reconnaît la puissance et la volonté de puissance des hommes et des organismes supérieurs comme des faits, et trouve toute tentative de décrire la politique en termes de morale aussi grotesque que cela le serait de décrire la chimie en termes de théologie.
    Il existe toute une tradition de pensée politique dans la Culture Occidentale, dont quelques-uns des principaux représentants sont Machiavel, Hobbes, Leibnitz, Bossuet, Fichte, de Maistre, Donoso Cortes, Hippolyte Taine, Hegel, Carlyle. Alors que Herbert Spencer décrivait l'histoire comme un «progrès» allant de l'organisation militaro-féodale jusqu'à l'organisation commerciale-industrielle, Carlyle montrait à l'Angleterre l'esprit prussien du Socialisme Ethique, dont la supériorité interne exercerait sur toute la Civilisation Occidentale, pendant l'Ere Politique à venir, une transformation aussi fondamentale que l'avait fait le Capitalisme pendant l'Ere Economique. C'était une pensée politique créatrice, mais elle ne fut malheureusement pas comprise, et l'ignorance qui en résulta permit des influences déviatrices, qui jetèrent l'Angleterre dans deux Guerres Mondiales insensées dont elle émergea en ayant presque tout perdu.
    Hegel postula un développement de l'humanité en trois phases, depuis la communauté naturelle, jusqu'à la communauté bourgeoise, puis à l'Etat. Sa théorie de l'Etat est entièrement organique, et sa définition du bourgeois est très appropriée pour le 20ème siècle. Pour lui le bourgeois est l'homme qui ne souhaite pas quitter la sphère de la sécurité politique interne, qui s'établit lui-même, avec sa propriété privée sanctifiée, comme un individu contre l'ensemble, qui trouve un substitut à sa nullité politique dans les fruits de la paix et de ses biens et une parfaite sécurité pour en jouir, et qui souhaite donc être dispensé du courage et rester à l'abri de la possibilité d'une mort violente. Avec ces mots, il décrivit le véritable Libéral.
    Les penseurs politiques mentionnés ne jouissent pas de la popularité auprès des grandes masses humaines. Aussi longtemps que les choses vont bien, la plupart des gens ne souhaitent pas entendre parler de lutte pour la puissance, de violence, de guerres, ou de théories les concernant. Ainsi, aux 18ème et 19ème siècles se développa l'état d'esprit selon lequel les penseurs politiques -- et Machiavel fut la première victime -- étaient des hommes méchants, avec un mauvais atavisme, assoiffés de sang. La simple affirmation que les guerres continueraient toujours était suffisante pour déconsidérer l'auteur comme une personne désirant que les guerres continuent. Attirer l'attention sur le vaste et impersonnel rythme de la guerre et de la paix révélait un esprit malade avec une déficience morale et une tare émotionnelle. Décrire les faits était considéré comme les souhaiter et les créer. Aussi tard qu'au 20ème siècle, quiconque soulignait la nullité politique de la «Société des Nations» était un prophète du désespoir. Le Rationalisme est anti-historique; la pensée politique est de l'histoire appliquée. Pendant la paix il est impopulaire de mentionner la guerre, pendant la guerre il est impopulaire de mentionner la paix. La théorie qui devient la plus rapidement populaire est celle qui fait l'éloge des choses existantes et de la tendance qu'elles sont supposées illustrer, comme étant clairement le meilleur ordre et ayant été préparé par toute l'histoire antérieure. Hegel était donc anathémisé par les intellectuels à cause de son orientation pro-étatique, qui faisait de lui un «réactionnaire», et aussi parce qu'il refusait de se joindre à la foule révolutionnaire.
    Comme la plupart des gens souhaitent entendre seulement des discours soporifiques sur la politique, et non pas des appels à l'action, et comme en régime démocratique ce que la plupart des gens souhaitent entendre est important pour la technique politique, les politiciens démocrates développèrent au 19ème siècle toute une dialectique de la politique des partis. L'idée était d'examiner le domaine de l'action d'un point de vue «désintéressé», moral, ou économique, et de trouver que l'adversaire était immoral, non-scientifique, non-économique -- bref il était politique. C'était la chose diabolique qui devait être combattue. Le propre point de vue de l'observateur était entièrement «non-politique». Politique était un mot péjoratif pendant l'Ere Economique. Curieusement cependant, dans certaines situations, habituellement celles impliquant des relations avec l'étranger, «non-politique» pouvait aussi être un terme péjoratif, signifiant qu'un homme ainsi décrit manquait d'habileté dans les négociations. Le politicien devait aussi feindre une répugnance à accepter un poste. Finalement une manifestation de «volonté populaire» soigneusement préparée brisait sa répugnance, et il consentait à «servir». Cela était décrit comme du machiavélisme, mais évidemment Machiavel était un penseur politique, et non un adepte du camouflage. Un livre écrit par un politicien ne se lit pas comme Le Prince, mais fait l'éloge de l'espèce humaine entière, à l'exception de certaines personnes perverses les adversaires de l'auteur.
    En réalité le livre de Machiavel a une tonalité défensive, justifiant politiquement la conduite de certains hommes d'Etat en donnant des exemples tirés des invasions étrangères en Italie. Pendant le siècle de Machiavel, l'Italie fut envahie à plusieurs reprises par les Français, les Allemands, les Espagnols et les Turcs. Lorsque les armées de la Révolution Française occupèrent la Prusse, et associèrent les sentiments humanitaires des Droits de l'Homme avec la brutalité et le pillage à grande échelle, Hegel et Fichte restaurèrent une fois de plus Machiavel en tant que penseur. Il représentait un moyen de défense contre un ennemi armé d'une idéologie humanitaire. Machiavel montrait le véritable rôle joué par les sentiments verbaux dans la politique.
    On peut dire qu'il y a trois attitudes possibles envers le comportement humain, sur la question de l'évaluation de ses motivations: la sentimentale, la réaliste, et la cynique. La sentimentale attribue une bonne motivation à tout le monde, la cynique une mauvaise motivation, et la réaliste recherche simplement les faits. Lorsqu'un sentimental, par exemple un Libéral, entre en politique, il devient par force un hypocrite. L'exposition définitive de cette hypocrisie crée le cynisme. Une partie de la maladie spirituelle qui suivit la Première Guerre Mondiale fut une vague de cynisme qui surgit de l'hypocrisie manifeste, révoltante et incroyable des petits hommes qui présidaient aux affaires à cette époque. Cependant Machiavel avait un esprit incorruptible et n'écrivait pas d'une manière cynique. Il cherchait à dépeindre l'anatomie de la politique avec ses problèmes et ses tensions particuliers, intérieurs et extérieurs. Pour la fantastique maladie mentale du Rationalisme, des faits désagréables sont des choses regrettables, et en parler c'est les créer. Un politicien minable du type libéral cherchait même à empêcher de parler de la 3ème Guerre Mondiale, après la Seconde. Le Libéralisme est, en un mot, de la faiblesse. Il désire que chaque jour soit un anniversaire, la Vie une longue fête. L'inexorable mouvement du Temps, le Destin, l'Histoire, la cruauté de l'accomplissement, la dureté, l'héroïsme, le sacrifice, les idées supra-personnelles -- voilà l'ennemi.
    Le Libéralisme est une évasion, depuis la dureté jusqu'à la douceur, de la masculinité à la féminité, de l'Histoire au troupeau en train de brouter, du Destin au Bonheur. Nietzsche, dans son dernier et plus grand ouvrage, désigna le 18ème siècle comme le siècle du féminisme, et mentionna immédiatement Rousseau comme le guide de l'évasion de masse d'en-dehors de la Réalité.
    Francis Parker Yockey  http://www.voxnr.com

  • Video de la cérémonie des « Bobards d’Or » 2013


    Les Bobards d'Or 2013 de la Fondation Polémia par Agence2Presse

  • « C’est le Far West et le retour des attaques de diligences »… à

    150 crimes et délits par jour sur le réseau ferré d’IDF.

    En une année, environ 10.000 faits de délinquance sont déclarés dans les bus et plus de 55.000 dans le métro ou le RER. Jean-Marc Leclerc, journaliste au Figaro, fait lepoint.

    L’affaire de Grigny jette une lumière crue sur l’insécurité dans les transports en commun en région parisienne. Le phénomène des actions collectives n’est pas nouveau. Sous Nicolas Sarkozy, la préfecture de police de Paris avait dû juguler les débordements des groupes qui s’étaient illustrés gare du Nord en mars 2007.

    Par ailleurs, en 2009, des membres du gang Def-mafia, qui avaient mis en coupe réglée le quartier du centre commercial des Quatre Temps et la gare RER de la Défense, avaient été déférés et jugés. Le climat s’était ainsi apaisé sous l’effet d’un «plan antibandes», suivi à la loupe par le préfet de police d’alors, Michel Gaudin.

    Mais l’accalmie n’a eu qu’un temps. Comme l’a révélé Le Figaro , de janvier à novembre 2012 (période assez longue pour être significative), les crimes et délits ont augmenté de 1,7 % dans le réseau ferré d’Ile-de-France et de 18 % dans les bus.

    A ce rythme, en une année, cela correspond à environ 10.000 faits de délinquance déclarés dans les bus et plus de 55.000 dans le métro ou le RER, soit environ 150 par jour.

    En janvier 2013, tous les indicateurs importants sont passés au rouge

    Les vols à la tire ont littéralement explosé de plus de 20 % en un an. Ce qui représente plus de 40 vols à la tire par jour en moyenne, rien que dans le réseau ferré. Mais pour la police parisienne, le phénomène a surtout été amplifié par la suractivité de la délinquance mineure roumaine et bulgare, que la justice peine à sanctionner.

    La violence, en revanche, obéit à des évolutions plus contrastées. Les vols avec violence, par exemple, souvent liés au phénomène des bandes, avaient plutôt tendance à diminuer en 2012 (environ 6 % sur onze mois). Tandis que les agressions contre le personnel des rames montaient en flèche: + 25 % à la RATP et même + 50 % à la SNCF!

    En janvier 2013, la statistique officielle s’est mise à s’affoler. Tous les indicateurs importants sont passés au rouge dans les réseaux ferrés d’Ile-de-France, hormis les dégradations volontaires et les atteintes sexuelles.

    Les vols à la tire ont crû de 43 % en un mois, les vols simples de 25 %. Tandis que les violences connaissaient une hausse de 2 % environ.

    Le département de l’Essonne, où s’est déroulée l’attaque de Grigny, n’est pas le plus exposé d’Ile-de-France. La Seine-Saint-Denis ou les Hauts-de-Seine recensent chaque mois deux fois plus de faits délictueux. Mais Grigny est un point de fixation des bandes parmi les plus dures d’Ile-de-France. Lors des émeutes de 2005, 30 policiers y furent blessés, à la cité de la Grande Borne. Un des agents fut même atteint par des plombs de chasse. Deux ans avant la retentissante affaire des tirs contre la police lors des émeutes de Villiers-le-Bel(Val-d’Oise).

    Jean-Marc Leclerc  http://www.polemia.com
    Le Figaro. Fr
    20/03/2013

    LIRE AUSSI :

    Attaque du RER D: l’enquête en cours, 6 plaintes déposées
    BLOG – 50 ans avant l’attaque du RER D, casse du siècle sur le Glasgow-Londres
    L’inquiétante dérive de la guerre des bandes

  • Jacques Testart : « A qui profitent les OGM ? »

    Biologiste mondialement connu, directeur de recherche à l’Inserm, Jacques Testart est le père du premier bébé éprouvette français. Il est également président de l’association Sciences citoyennes et défenseur acharné « d’une science contenue dans les limites de la dignité humaine ».

    Les plantes transgéniques permettent – elles de disposer de produits moins coûteux ? De meilleure qualité ? De meilleur goût ? Se conservant mieux ? Bénéfiques pour la santé ou pour l’environnement ? Voilà les questions que la stratégie des entreprises de biotechnologies a permis que l’on ne se pose pas.

    Quelques extraits : « Si, plutôt que s’épuiser à chercher la malignité des plantes transgéniques, on exigeait de ceux qui veulent nous les imposer de démontrer leurs avantages ? Messieurs les bienfaiteurs de l’humanité, s’il vous plaît, dites-nous ce que vous savez faire aujourd’hui ! Ne vous contentez pas de prédire des lendemains qui chantent grâce au gène miraculeux qui ferait pousser des plantes sur les sables du désert. Les PGM (plantes génétiquement modifiées) permettent-elles de disposer de produits moins coûteux ? de meilleure qualité ? de meilleur goût ? se conservant mieux ? bénéfiques pour la santé ou pour l’environnement ?

    Voilà les questions que la stratégie des biotechnologies a permis qu’on ne se pose pas ! L’interrogation la plus audacieuse des autorités a porté sur la manière d’organiser la coexistence des PGM avec les autres plantes, même si cet arrangement est définitivement impossible sans préjudices irréversibles.

    Il existe trois catégories d’OGM qui ne sont pas comparables en termes d’intérêt pour les populations. Les OGM cultivés en fermenteur (incubateur clos) sont des levures ou des bactéries, ou encore des cellules d’organismes pluricellulaires. Par transgenèse, on leur fait acquérir la propriété de synthétiser des molécules d’intérêt médical ou industriel. C’est un système qui a démontré son efficacité sans provoquer de désagréments.

    Une autre catégorie d’OGM est constituée par des organismes animaux ou végétaux qu’utilisent les laboratoires de recherche. On peut par exemple induire génétiquement une maladie humaine chez une souris qui deviendra l’objet d’études. Ces OGM sont contenues dans des espaces protégés et ne sont contestés que par des personnes opposées à toute expérimentation animale. Puisque leur apport à la recherche scientifique et médicale est important, on considère qu’ils profitent à l’humanité. Il ne sera donc question dans ce livre que des PGM destinées à remplacer les plantes traditionnellement cultivées.

    Elles sont par conséquent disséminées dans les champs où elles sont capables de filiations inédites et susceptibles et risquent d’interagir de façon largement imprévisible avec les autres êtres vivants. Ces PGM modifient fortement l’économie agricole (brevets, productivisme…) et le rapport à la nature (fonction du paysan, biodiversité…). Les PGM profitent un peu à des gros agriculteurs (surtout par économie de main d’œuvre) et beaucoup aux firmes qui les fabriquent et les vendent.

    En l’absence d’intérêts démontrés des PGM pour les populations, la balance bénéfice/risque leur est clairement défavorable. Une étude de la Commission européenne* affirmait dès 2006 que les PGM n’ont d’intérêt que pour économiser le temps de travail et diminuer le recours aux pesticides (du moins durant les 3 premières années puisque de nouveaux parasites apparaissent ensuite, comme Darwin l’avait prévu..) mais absolument pas pour augmenter les rendements.

    Pourtant l’EFSA (Agence européenne de sécurité alimentaire) a donné son feu vert à plusieurs dizaines de PGM en une quinzaine d’années, sans en refuser aucune. L’EFSA ne semble pas décidée à prendre en compte l’impact socioéconomique de la culture de PGM, ni d’ailleurs à rendre publique les études de référence, ni à améliorer les tests d’évaluation.

    Quand, en 2012, G.-E. Seralini accepte de rendre publiques toutes les données de sa dernière étude à condition que l’EFSA fasse de même pour les données qui lui ont permis d’autoriser le même maïs NK603 en 2003, l’agence lui oppose le secret industriel. Comme si le devenir de quelques rats consommant ces semences pouvait constituer un secret d’intérêt économique ! A ceux qui prétendent que les Américains consomment des PGM sans problèmes, j’ai coutume d’opposer, par dérision, que c’est là la cause de leur obésité, une affirmation tout aussi invérifiable !

    Après une quinzaine d’années de cultures commerciales, le marché est piloté par des compagnies multinationales qui fabriquent et vendent les semences et les herbicides qui leur sont associées : double bénéfice ! En même temps le prix des semences de soja GM tolérant au Roundup de Monsanto augmentait de plus de 230 % entre 2000 et 2010. Une situation de quasi-monopole permet de faire régner sa loi. Les grandes firmes (Monsanto, Bayer, Syngenta, BASF, Dupont) déposent des centaines de brevets sur des gènes dépistés dans les plantes naturelles, celles sélectionnées depuis 10.000 ans par les paysans, dans le but de les inclure dans des plantes transgéniques, lesquelles seront payantes.

    Avec la découverte de l’ADN et du code génétique il y a un demi-siècle, la conception mécaniste du monde vivant a été stimulée chez les scientifiques, négligeant la complexité propre au fonctionnement interne des organismes et à leurs relations avec l’environnement. La sensation d’être capable de maîtriser les phénomènes biologiques est devenue arrogance.

    Prétendre que la transgenèse est « sous contrôle » relève de l’idéologie… ou de l’inconscience. Peut-on encore se fier au seul jugement des experts alors que les liens qui les portent à défendre l’innovation sont reconnus partout ? Outre les conflits d’intérêts économiques, la défense globale du progrès occupe l’expert, parfois viscéralement quand il s’agit d’évaluer un objet qui résulte en partie de sa propre activité inventive.

    L’hyperspécialisation des chercheurs est aussi en cause : un généticien moléculaire est incapable d’apprécier les phénomènes liés à l’environnement et encore moins à l’économie rurale ou à la culture paysanne. Imagine-ton une agriculture paysanne fonctionnant avec des PGM ?

    Les paysans du Niger sélectionnent leurs semences de mil pour s’adapter au fil du temps à la sécheresse qui progresse très vite ; les processus technologiques de PGM, longs, coûteux et propriétaires, sont définitivement incompatibles avec la nécessité de réagir vite et de façon adaptée aux changements climatiques. Nul besoin de PGM pour la conversion nécessaire de la recherche agronomique aux modèles alternatifs et de proximité (agroécologie, agroforesterie, réduction de l’alimentation carnée, etc.).

    Un mouvement pour démocratiser la technoscience apparaît dans les laboratoires comme dans la société. Il faut viser la pluridisciplinarité en sollicitant pour l’expertise des personnes compétentes dans des disciplines « non scientifiques » afin d’apporter un éclairage indispensable sur le sens et la portée de l’innovation (aspects socio-économiques, écologiques, juridiques, culturels, etc.) Mais c’est la conférence de citoyens qui nous semble le meilleur outil.

    C’est d’ailleurs sur le thème des OGM que le Parlement avait organisé en 1998 la première conférence de citoyens en France. Un jury de citoyens tirés au sort avait reçu une formation la plus complète possible, répartie sur plusieurs week-ends, et de contenu délibérément contradictoire. Ce jury avait exprimé plusieurs propositions pertinentes, entre autres l’exigence que toute la recherche nécessaire soit menée et achevée en laboratoire confiné avant dissémination dans les champs, ou que toute culture de PGM ne soit autorisée qu’à condition que ses conséquences éventuelles soient couvertes par un système d’assurance. Quinze ans après, ces mesures n’ont toujours pas d’effet réglementaire !»

    * Gomez-Barbero et Rodrigez-Cerezo, Economic impact of dominant GM crops worldwide : a review, décembre 2006

    (CNRS éditions, 76 pages, 4 euros)

    Le Monde  http://fortune.fdesouche.com

  • Lui, président de la République – par Yves de Kerdrel

    N
    on seulement François Hollande dévoie la fonction présidentielle, mais surtout il a oublié sa leçon de morale donnée devant des millions de téléspectateurs.
    François Hollande est président de la République depuis plus de neuf mois. Et le bilan est déjà rude. En tous points. Qu’il s’agisse de l’affaissement économique du pays. Qu’il s’agisse de la perte de sens de nos institutions. Qu’il s’agisse enfin de l’image internationale de la France.
    Non seulement le chef de l’État se révèle être un Guy Mollet au petit pied ou un sous-père Queuille. Non seulement François Hollande paraît obsédé par une revanche malsaine sur son prédécesseur. Non seulement il dévoie sa fonction en installant une “compagne” à l’Élysée qui emploie quatre collaborateurs aux frais du contribuable. Mais surtout il a tiré un trait sur la leçon de morale qu’il s’était permis de donner, lors du débat télévisé de l’entre-deux-tours, sous la forme de l’anaphore répétée quinze fois débutant par “Moi, président de la République…” Une tirade de 3 minutes et 21 secondes qui revient aujourd’hui comme un boomerang.¢
    Lui, président de la République, qui avait affirmé ne pas vouloir être le chef de la majorité, s’est renié en moins de trois mois en désignant lui-même Harlem Désir à la tête du Parti socialiste.
    Lui, président de la République, qui n’avait à la bouche que l’expression d’“État impartial”, nomme désormais tous ses amis, ou ses anciens camarades du PS, aux postes clés de la République, dans les préfectures, les entreprises ou des comités Théodule. Au point de placer son ex-compagne à la vice-présidence de la Banque Publique d’Investissement.
    Lui, président de la République, qui s’était juré de donner plus de droits au Parlement, annonce cette semaine qu’il va commencer à légiférer par ordonnances. Ce que son prédécesseur n’avait jamais fait.
    Lui, président de la République, qui avait assuré ne pas avoir l’intention d’intervenir dans la justice, laisse voter une loi d’amnistie qui va protéger des poursuites judiciaires tous les syndicalistes casseurs, mais aussi les auteurs de malversations financières.
    Lui, président de la République, qui avait promis de ne pas nommer les patrons de chaînes de télévision, a désigné au mois de janvier à la tête du CSA, gendarme de l’audiovisuel, Olivier Schrameck, ancien directeur de cabinet de Lionel Jospin.
    Lui, président de la République, qui n’hésitait pas à dire que son « comportement serait en chaque instant exemplaire », persévère dans son rôle de “monsieur petites blagues”. Mais hélas ses plaisanteries sont des insultes, un jour à l’égard des catholiques, un autre à l’égard d’un ancien président. Avec un ministre qui suit son exemple et encense feu le dictateur Hugo Chávez ou un député socialiste qui parle de scandale alimentaire à propos des hosties consacrées.
    Lui, président de la République, qui déclare toujours vouloir instaurer un code de déontologie pour les ministres, ne paraît pas choqué que la garde des Sceaux soit à la fois juge et partie dans une procédure judiciaire ou que Cécile Duflot accorde la majeure partie de son contingent de Légions d’honneur à des militants écologistes.
    Lui, président de la République, qui avait répété des dizaines de fois qu’il ne fallait pas toucher à la TVA, a décidé de porter son taux supérieur au niveau record de 20 % en 2014, et son taux intermédiaire à 10 % (au lieu de 7 %).
    Lui, président de la République, qui se voulait “normal” et a fait un déplacement “spectaculaire” à Bruxelles par le train au tout début de son quinquennat, a vite repris goût au confort des avions de la République qu’il a pourtant dénoncé pendant cinq ans.
    Lui, président de la République, qui plaidait pour un gouvernement resserré et économe, a réussi à se doter de 38 ministres qui eux-mêmes sont entourés par le nombre record de 538 conseillers techniques.
    Lui, président de la République, qui n’a cessé d’évoquer, pendant la campagne électorale de 2012, la grandeur de la fonction et la hauteur de vues, n’a toujours pas endossé les habits de chef de l’État, leur préférant ceux de chef de clan.
    Lui, président de la République, a surtout mis la France en danger en décourageant les investisseurs, en stigmatisant les entrepreneurs, en instaurant un climat de défiance chez nos voisins allemands, en plaidant pour une politique pénale qui consiste à vider les prisons et en ne respectant pas les engagements qu’il a pris en matière de croissance, de réduction des déficits et d’inflexion du chômage.
    Lui, président de la République, donne finalement chaque jour raison à Bonaparte lorsque ce dernier disait : « Le seul crime en politique consiste à avoir des ambitions plus hautes que ses capacités. »¢
    Yves de Kerdrel pour Valeurs Actuelles (posté par Marino)

  • La France de Laurent Obertone filmée par la télévision hongroise

    Synopsis de la vidéo décrite par son auteur :

    La France a toujours été un beau pays. Mais par la suite, les dirigeants français ont laissé entrer un très grand nombre d’immigrés musulmans au point que maintenant, la société française est quasiment en ruine et un haut lieu de la criminalité et du dysfonctionnement sociétal.

    Une équipe de journalistes hongrois a visité la « Ville Lumière », nom attribué à Paris  autrefois et ont établi un rapport sur l’état de dégradation de la société française.[...]

    1- Version sous-titrée en anglais:

    2- Version sous-titrée en français:

     http://www.fdesouche.com/

  • Histoire de la revue "Vouloir"

    Texte viré de "Wikipedia"!!

    « Vouloir » était une revue culturelle pluridisciplinaire, liée au début de son existence à la vaste nébuleuse des publications dites de « nouvelle droite », avant de s’en détacher en 1992. Elle a été fondée en novembre 1983 par Robert Steuckers et Jean-Eugène van der Taelen.

    En octobre 1980, Robert Steuckers fonde, avec l’assistance d’un groupe d’amis, la revue « Orientations », qui s’inscrit, à l’époque, dans le cadre des activités du GRECE-Belgique (« Groupement de Recherches et d’Etudes sur la Civilisation Européenne »), dirigé par Georges Hupin. Ce fut une conférence sur les théories géopolitiques, tenue à la Tour du Midi à Bruxelles, qui fut l’occasion de lancer cette publication qui devait épauler, sur le plan théorique, la revue de Georges Hupin, « Pour une Renaissance Européenne », organe de liaison des membres et amis du GRECE-Belgique. « Orientations » devait être l’organe belge francophone correspondant à la revue « Etudes et Recherches » émanant du SER (« Secrétariat Etudes & Recherches ») du GRECE français, où oeuvrait notamment Guillaume Faye.
    Un premier numéro (n°0) d’Orientations paraît le jour de la conférence sur les théories géopolitiques, le 30 octobre 1980, où Robert Steuckers et J. de Raffins d’Ourny prirent la parole. Ce numéro fut essentiellement consacré au livre du Général Baron autrichien Heinrich Jordis von Lohausen (« Mut zur Macht. Denken in Kontinenten », 1979), aux travaux de l’Américain Colin S. Gray (qui relancera les théories géopolitiques aux Etats-Unis), à l’ouvrage de Guido Giannettini (sur le conflit sino-soviétique en Extrême-Orient) et sur les atlas historiques de l’historien et géographe écossais Colin McEvedy.
    La parution d’ « Orientations » est alors interrompue car Robert Steuckers deviendra de mars 1981 à décembre 1981 le secrétaire de rédaction de la revue « Nouvelle école », dirigée par Alain de Benoist. Steuckers participera à deux dossiers de « Nouvelle école », l’un consacré à Vilfredo Pareto, l’autre à Martin Heidegger. A la suite de divergence de vues entre les deux hommes, Steuckers revient à Bruxelles et relance aussitôt « Orientations ».
    Trois numéros paraîtront en 1982, avant que Steuckers n’interrompe la parution pour raisons de service militaire ;  l’un de ces numéros sera consacré à la vision de l’histoire d’Oswald Spengler ; le second à des mélanges (dont un article important du Dr. Armin Mohler, théoricien de la « révolution conservatrice » et animateur principal, à l’époque, de la « Siemens Stiftung » de Munich) ; le troisième à la problématique, très actuelle, du national-neutralisme allemand. La Ville de Berlin, encore divisée, venait, par une exposition magistrale, de renouer avec son passé prussien ; l’hostilité à l’installation des missiles américains en RFA faisait basculer plusieurs figures marquantes de la gauche allemande dans le camp national (dont le fils de Willy Brandt, Peter Brandt, auteur d’un ouvrage de référence sur la question à l’époque), sans pour autant épouser les thèses de l’extrême droite nationaliste. Steuckers prenait, mutatis mutandis, pour modèle la politique de la revue allemande « Wir Selbst », dirigée par Siegfried Bublies à Coblence. Bublies, issu des milieux de la droite nationale, avait opté pour une ouverture à gauche et venait de lancer, fin 1979, sa revue « Wir Selbst » (traduction du gaélique irlandais « Sinn Fein ») qui connaîtra un succès retentissant et fera beaucoup parler d’elle. Au début, cette ouverture à gauche, renforce encore le froid entre Steuckers et l’équipe parisienne autour d’Alain de Benoist, qui officie à l’époque dans la presse conservatrice (Figaro Magazine, Magazine Hebdo), plus ou moins liée au RPR, alors même que les cadres du GRECE avaient invité Steuckers à prononcer une conférence à leur tribune interne (celle du « Cercle Héraclite ») sur le national-neutralisme allemand et que cette conférence n’avait rencontré aucune objection.
    Un quatrième numéro paraît dès l’automne 1983, quand Steuckers rentre des armées et s’installe définitivement à Bruxelles. A la parution de ce quatrième numéro, Jean-Eugène van der Taelen, qui soutenait « Orientations » depuis le printemps 1982, suggère de donner un rythme plus régulier aux parutions et offre gratuitement les infrastructures de son entreprise pour organiser débats et conférences. Pour Jean-Eugène van der Taelen, les dossiers d’ « Orientations » étaient trop copieux pour assurer une parution régulière et fidéliser les abonnés et sympathisants. Jean-Eugène van der Taelen accepte donc de parrainer les revues et les initiatives du SER belge, qui prendra alors le nom d’EROE (« Etudes, Recherches et Orientations européennes ») pour éviter de dépendre de Paris et pour assurer une indépendance totale des groupes non français, comme le souhaitaient également les Milanais, regroupés autour de Stefano Vaj.
    Pour assurer une parution régulière, avec une publication plus réduite quant au nombre de pages, et pour marquer l’indépendance des pôles belges vis-à-vis de Paris, « Vouloir » devient l’organe de l’EROE et fonctionnera sans recevoir d’instruction du GRECE parisien. Jean-Eugène van der Taelen invente le nom et le graphisme (première mouture) de « Vouloir », qui est lancé en novembre 1983.
    La revue contient dans un premier temps des recensions de livres et de brefs éditoriaux collés à l’actualité. Elle annonce les conférences et colloques de l’EROE qui se tiendront de 1984 à 1991. Cette année-là, « Vouloir » prendra la place d’ « Orientations » (qui cessera de paraître avec son treizième numéro, consacré à la figure du philosophe pessimiste roumain Emil Cioran). « Vouloir » publiera des dossiers sur le nationalisme, le futurisme (tous deux avec la participation de Charles Champetier, futur adjoint d’Alain de Benoist), les nations celtiques de Grande-Bretagne (Pays de Galles, Cornouailles, Ecosse ; avec l’appui de l’association britannique IONA), le post-modernisme (surtout tel qu’il fut présenté par l’Allemand Welsch), le judaïsme contemporain, l’économie, l’islam, le national-communisme, le conflit des Balkans, etc. En tout, 113 numéros paraîtront. Outre Steuckers, les principaux collaborateurs de « Vouloir » furent Ange Sampieru et Louis Sorel.
    L’intérêt de la revue résidait essentiellement dans le fait qu’elle publiait un très grand nombre de traductions de l’allemand, de l’italien, de l’espagnol et du russe (dont plusieurs textes d’Alexandre Douguine / Dugin). Les textes émanaient pour la plupart de revues plus ou moins proches de la mouvance « nouvelle droite ».  
    En 1994, la revue reçoit une nouvelle numérotation et fait paraître neuf numéros jusqu’en 1999. Les dossiers de cette période ont été consacrés aux visions de l’Europe, à Julius Evola, à la guerre dans les Balkans, au socialisme belge, à la modernité, au communautarisme américain contemporain, à Martin Heidegger, à Ernst Jünger (pour son centenaire), à la Russie, à la révolution conservatrice allemande, au néo-paganisme actuel, à la géopolitique et à la « Nouvelle droite » (dossier très critique scellant la rupture définitive avec les réseaux d’Alain de Benoist, survenue quelques années plus tôt).
    Le dossier géopolitique, de 1997, a été établi en hommage au Général-Baron Heinrich Jordis von Lohausen, pour son 90ième anniversaire. Ce dossier contenait un texte de Guido Giannettini, sur la vision eurasienne du pantouranisme turc, et plusieurs textes du géopolitologue suédois Bertil Häggman, animateur d’un centre géopolitique à Helsingborg en Suède. Louis Sorel et Robert Steuckers y traitaient des grandes figures de la géopolitique, articles complétés de bibliographies assez complètes de Haushofer et de Mackinder. Ce numéro atteste de la continuité des recherches entreprises par l’équipe de « Vouloir », ce qui distingue la revue des autres entreprises de « Nouvelle droite » où les ruptures et les recompositions idéologiques, les changements d’options philosophiques, se succédaient à un rythme assez rapide, provoquant le désarroi chez bon nombre de lecteurs.
    En butte à l’hostilité constante d’Alain de Benoist, qui ne voulait pas d’autres revues rédigées en français dans la mouvance qu’il considérait comme la sienne, « Vouloir » a néanmoins coopéré loyalement avec le GRECE entre 1983 et 1987 et, après une première rupture de deux années, entre 1989 et 1992 (à la demande initiale de Charles Champetier, qui finira par adopter, à l’encontre de la revue belge, les positions hostiles d’Alain de Benoist). En 1992 survient la crise définitive, qui consomme la rupture entre Alain de Benoist et Charles Champetier, d’une part, et Robert Steuckers et Jean Eugène van der Taelen, d’autre part. En 1993, après la disparition d’ « Orientations », « Vouloir » prend sa place et son supplément devient « Nouvelles de Synergies Européennes » à partir de mai 1994. Cette fois, les deux revues s’inscrivent dans le cadre de l’Association « Synergies Européennes », qui sera créée par des dissidents du GRECE, des animateurs de l’EROE et des lecteurs de « Vouloir », après la rupture de décembre 1992 avec le GRECE, centré autour d’Alain de Benoist. Désormais les deux groupes organiseront leurs propres universités d’été.
    Jean-Eugène van der Taelen meurt en janvier 1996.
    En 1999, la revue « Vouloir » cesse de paraître. Son supplément « Nouvelles de Synergies Européennes » parait jusqu’en octobre 2002. « Au fil de l’épée », devenu supplément de « Nouvelles de Synergies Européennes », survit jusqu’en novembre 2003. Depuis lors, les textes sont envoyés sur la « Grande Toile » et repris par plusieurs sites, d’obédiences diverses.
    « Vouloir » n’a jamais soutenu aucun parti politique ni servi de tribune pour autre chose que l’EROE ou « Synergies Européennes ».

    http://robertsteuckers.blogspot.fr/

  • « La vaste fumisterie de la théorie du genre »

    Explication de vote de Bruno Gollnisch   sur le Rapport Liotard (A7-0401/2012) portant sur l’Elimination des stéréotypes liés au genre dans l’Union européenne

     Le rapport de Mme Liotard sur l’élimination des stéréotypes liés au genre dans l’Union européenne est lui-même un immense stéréotype androphobe et un plaidoyer pour la vaste fumisterie qu’est la « théorie du genre ». Tous les poncifs y passent, avec les habituelles solutions : bourrage de crâne dès l’enfance, répression de la moindre pensée ou parole prétendue « sexiste », quotas et même révision de l’Histoire ! J’aime à penser que Jeanne d’Arc ferait des confettis avec le rapport de Mme Liotard.

     La description extrêmement négative de nos sociétés fait véritablement contraste avec les circonlocutions et le langage très diplomatique utilisé dans un autre rapport voté aujourd’hui, consacré il est vrai à la situation des femmes en Afrique du Nord.

     J’ai d’ailleurs été surpris de ne trouver dans le rapport de Mme Liotard aucune mention ni même allusion aux conséquences d’une immigration massive, aux valeurs culturelles différentes voire opposées aux nôtres, au traitement des femmes et des jeunes filles dans de nombreux quartiers de nos villes. Ce n’est pas, que je sache, à cause des « stéréotypes » machistes européens, prétendument véhiculés par nos médias, qu’on y a le choix entre la burqa et la tournante, qu’on y subit des mutilations sexuelles, ou que l’on y est mariée de force.

    http://www.gollnisch.com