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In Memoriam I had a dream
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Le comte de Paris dénonce le "mariage" pour tous
Les Hommes et les femmes sont ils égaux ?
Un vieux sage animiste Dogon m’a dit un jour :"N’oublies pas que les civilisations disparaissent lorsque les portes de l’abîme s’ouvrent et, qu’ainsi, l’Ouragan est lâché..."
Une fois seul, je réfléchis à notre monde actuel et particulièrement à la France qui semble déroutée vers un effondrement apparemment inéluctable. Pourquoi ?...
Si nous ne réagissons pas avec toutes nos forces ce maelström risque de nous engloutir. Les lois actuelles tentent déjà de détruire la famille, de séparer la Femme de l’Homme et bientôt de faciliter la disparition de la vieillesse par une euthanasie acceptée.
Il y eut au XIX° et XX° siècles de spectaculaires prises de conscience pour réfléchir à la situation des femmes et de leurs droits civiques et pour nous les hommes la nécessité de modifier notre perception et notre comportement, non seulement vis a vis de leur position, mais aussi de devoir accepter en toute justice la volonté d’une évolution vers plus de respect mutuel.
1750 avant Jesus Christ, Hammourabi, Roi de Babylone, avait codifié et gravé dans la pierre les rapports de l’homme et de la femme dans le mariage. L’institution perdura au fil des siècles et évoluera. S’adaptant à chaque étape de l’évolution, cette magnifique complémentarité entre l’homme et la femme, dans le respect de l’autre, peut être cité en exemple au XII° siècle en France : qui ne se souvient des épouses d’ardents chevaliers, partis aux Croisades, aux quelles ils remettaient les clefs et la responsabilité du fief, et notamment de Saint Louis qui confiait la Régence du royaume à Blanche de Castille, sa mère, femme d’expérience ?
Ne confondons pas le "mouvement pour la libération de la femme", le M.L.F., justifié et nécessaire au XIX° siècle, avec ces nouvelles "Amazones" poussées par un mondialisme sans axes, sans frontières ni critères. Elles ont participé, de leur côté, en 1995 à la conférence mondiale de la Femme à Pékin, pour se poser en victimes de l’homme, prenant appui sur les théories de l’antique J.J.Rousseau qui affirmait que l’homme naît bon et que la société le pervertit. Ce nouveau clan des Amazones aimeraient bien faire table rase de plusieurs millénaires de construction sociale pour transférer le pouvoir de décision exclusif et celui d’imaginer l’avenir à elles seules, dans une sorte de chacune pour soi.
Cette vision, cette politique globale de construction d’un sur moi féminin est en train de prendre corps dans les projets de lois annoncés. J’ai déjà écrit sur les conséquences du mariage pour tous, qui dans un premier temps détruirait la famille et, dont les conséquences, la procréation médicalement assistée (PMA) déracinerait l’enfant sans passé. Mais n’est-ce pas le but souhaité par les néo- trotskistes ? L’école deviendrait également un instrument pour conditionner l’enfant, dés deux ans, et peut même avant dans le ventre de la mère ! Quelle liberté pour les jeunes de 14 ou 15 ans, puisqu’on leur supprime la possibilité de pouvoir s’orienter vers une carrière manuelle, alors qu’ils sont en échec scolaire renouvelé.
Quant à la théorie du genre, celle de l’indifférenciation des sexes, des expériences ont dores et déjà lieu dans des écoles maternelles en France. On formatera nos chérubins en hermaphrodites jusqu’à leur puberté afin qu’ils puissent choisir leur appétence, leur sexe, alors qu’ils se trouvent encore dans l’ignorance de ce qu’ils sont et confrontés à ce qu’ils doivent déjà choisir. L’égalité prônée, divinisée, existe-t-elle réellement, profondément ?
La Norvège nous répond. Elle s’était lancée dans ce mouvement d’indifférenciation des sexes. Elle avait pris des mesures politiques dans le but de mettre en place une vraie égalité entre femmes et hommes. Malgré tout l’attirail de lois, la Norvège constate qu’elle s’est fourvoyée dans une impasse. Elle revient donc au bon sens, les hommes et les femmes sont égaux, certes dans leurs complémentarités. D’après le professeur Simon Baron-Cohen, éminent psycho-pathologiste de l’Université de Cambridge, le niveau de testostérone dans le foetus détermine le sexe. Il existe donc une explication biologique à la différenciation des sexes. De plus les hommes et les femmes, malgré toutes les pressions législatives en Norvège, conservent toujours des centres d’intérêt différents et des capacités différentes et indispensables pourtant à la complémentarité, c’est là la richesse de notre humanité si diverse.
Parlons de l’avenir de notre civilisation tellement tourmentée. Saint Exupéry avait écrit :" Il ne s’agît pas de prévoir l’avenir, mais de le rendre possible." J’ajouterai qu’il ne peut s’agir de bouleverser le présent mais de construire un avenir apaisé, seraient-ce, par miracle, les buts annoncés par certains gouvernements ? Il nous incombe à tous, Occidentaux, Françaises et Français de rendre l’avenir de nos enfants possible. Nous devons remettre de l’ordre dans la maison. S’il est juste qu’hommes et femmes puissent être égaux socialement, ils demeurent néanmoins biologiquement différents et cette différence devient une complémentarité pour construire l’avenir.
On ne supprime pas brutalement une civilisation de plusieurs millénaires. Theilhard de Chardin disait :"le passé nous a révélé la construction de l’avenir" , oui osons construire l’avenir. Un avenir de bon sens qui ne soit pas castrateur pour quiconque. Un avenir qui détiendrait un vrai droit éthique et démocratique pour pouvoir promulguer des lois qui ne puissent tendre à manipuler les êtres humains, mais à les respecter. Un avenir qui nous enseigne notre Histoire, notre langue et ne creuse pas la tombe de notre culture. Osons encourager la recherche et l’apprentissage car il est honteux d’assister sans rien faire aux vagues successives du chômage. Souhaitons que les Gouvernements d’aujourd’hui comme de demain aient l’intelligence de comprendre qu’on ne vole pas aux gens leur liberté d’être et de faire.
Henri, Comte de Paris, Duc de France - IMRF
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Les droits de l'homme en France : et les cathos ?
Aujourd'hui a été révélé le rapport 2012 de la Commission nationale consultative des droits de l’homme. Dans les commentaires autorisés sur cette étude bien encadrée, on lit :
" la commission recense 53 actes et 148 menaces islamophobes commis en 2012".
"La méfiance à l'égard des immigrés augmente également: 69% des personnes interrogées par l'institut CSA déclarent qu'«il y a trop d'immigrés» en France, soit une hausse de 10 points par rapport à 2011. Un sentiment partagé par une part croissante des sympathisants de gauche (51% contre 40% en 2011), et, fait nouveau, par une majorité des personnes de nationalité étrangère vivant en France (51%)".
ou encore Libération qui titre : "Les actes racistes et antisémites en hausse".
Et sur les catholiques, sur les centaines d'actes de profanation et de vandalisme dont sont l'objet les églises et les cimetières catholiques? Rien! Et pourtant ils sont nombreux : ce site qui depuis tant d'années recensait ces agressions, semble avoir cessé ce dénombrement macabre qu'il serait pourtant si juste de poursuivre (des volontaires?).
Mais notez en plus que c'est normal d'omettre ces méfaits comme le précise la page officielle de la commission :
"Aux termes de la loi du 13 juillet 1990, la CNCDH a l’obligation, chaque année, de présenter au premier ministre un rapport qui recense les manifestations de racisme, d’antisémitisme et de xénophobie, ainsi que les moyens de lutte mis en œuvre dans notre pays pour les combattre".
La loi n'oblige donc pas de rapporter quoi que ce soit qui concerne les chrétiens... ou les musulmans. Mais l'islamophobie a droit de cité dans le dernier rapport annuel. Les seuls oubliés finalement, ce sont les chrétiens, pourtant victimes sur le sol de la Fille aînée de l'Eglise des plus nombreux et plus vils actes de haine (Voir l'excellent observatoire de la christianophobie de Daniel Hamiche). Mais ce n'est pas nouveau, on a toujours voulu chasser Dieu de la Patrie des droits de l'Homme.
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Taubira au secours d’Aubry
Comme par hasard, Marie-Odile Bertella-Geffroy, le juge d'instruction en charge du dossier de l'amiante impliquant Martine Aubry, a été dessaisi de ses fonctions, lundi dernier par Christiane Taubira. L’indépendantiste guyannaise continue de faire le vide. (voir aussi l’article du Gaulois)Motif : le magistrat ferait l’objet d’une règle administrative limitant à 10 ans les fonctions de « juge spécialisé » pour les fonctionnaires nommés après le 1er janvier 2002.Problème : le magistrat en question était déjà « juge spécialisé » avant cette date.Mais la Garde des Sceaux affirme que « la décision n’a rien de politique ». Ben voyons, qu’alliez-vous donc penser ?...Dans la foulée, Madame le juge a donc annoncé son intention d'attaquer cette décision devant le Conseil d'État. Sa possible mutation avait pris un tour politique avec la mise en examen, en novembre dernier, de l'ancienne première secrétaire du PS Martine Aubry pour homicides et blessures involontaires.Martine Aubry est poursuivie en tant qu'ancien haut fonctionnaire du ministère du Travail entre 1984 et 1987, dans le cadre de l'enquête sur l'exposition à l'amiante de travailleurs de l'usine Ferodo-Valeo de Condé-sur-Noireau (Calvados). Le magistrat lui reproche de ne pas avoir pris les mesures qui auraient permis d'éviter les conséquences dramatiques de cette exposition. Martine Aubry a contesté sa mise en examen fin février devant la cour d'appel de Paris, qui rendra sa décision le 17 mai.
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Les bourgeois socialistes
En 1981, au lendemain de l’élection de François Mitterrand à la présidence de la République, on avait assisté à un phénomène extraordinaire, que je n’ai encore pas vu étudié dans les livres de sociologie, mais qui aurait pourtant mérité une analyse approfondie. Du jour au lendemain, la France, jusqu’ici divisée en deux parties à peu près égales, se retrouvait avec une très large majorité à gauche. Aux législatives qui ont suivi, on avait alors parlé de raz de marée, de vague « rose ». Quelques jours auparavant on ne parlait même pas encore de gens de gauche ou de peuple de gauche. On utilisait le mot « gauchiste » pour les désigner, avec le ton et la manière adéquats pour mieux les ranger dans le camp des intouchables. Tout d’un coup, les français se sont réveillés coiffés de leurs bonnets phrygiens jusqu’ici rangés dans leur mémoire, ressuscitant en eux de vieux thèmes révolutionnaires bien balisés : la Révolution Française de 1789, les trois glorieuses, la révolution de 1848, la Commune, le Front Populaire de 1936, et même le pas si lointain Mai 68. Fini Giscard-Barre, vive la fraternité et le partage des richesses.
Il ne s’agissait que de cela, en fait : partager les richesses. Tout le monde voulait sa place dans la société de consommation, et les socialistes ont promis de faire le nécessaire pour que cela soit. Pour arriver au pouvoir ils avaient concocté mille recettes leur permettant de remporter l’adhésion à une société encore plus consumériste. Après les élections, je me rappelle une conversation dans laquelle un ami disait d’un autre qu’il n’était qu’un bourgeois socialiste. A l’époque, cela équivalait à une insulte pour ceux qui avaient voté à gauche. Pour eux, la bourgeoisie était l’ennemi à abattre. Et pourtant c’était le cas ; il s’agissait bien d’un bourgeois socialiste.
La gauche bourgeoise des années 80 est celle qui règne aujourd’hui sur la France. Elle peut se définir en quelques mots : c’est la bourgeoisie avec des habits de gauche. Pour les bourgeois de gauche, l’humanisme, l’égalité, la justice, le partage ou encore la solidarité, ne sont que des mots que l’on peut interpréter à sa guise et même en inverser le sens. Ce qui importe, ce n’est pas le vrai sens des mots, mais se définir et être défini comme un adepte de ces mots. Parfois même ils vont jusqu’à militer pour les défendre ou les imposer.
Ainsi quand un militant de la gauche bourgeoise va prôner la solidarité, c’est pour réclamer la solidarité des autres. Lui, se considère comme solidaire. Il veut que les autres partagent, mais lui n’a pas assez pour partager. Il réclame la justice et veut que toutes les fautes des autres soient punies, les siennes, en revanche, ne méritent pas l’attention, n’étant que des fautes vénielles nécessaires pour survivre dans cette jungle de menteurs, voleurs, roublards et autres petits malins. Quant à son humanisme, il s’arrête à sa porte. Les autres peuples du monde ? On ne peut pas accueillir toute la misère du monde. Le commerce équitable ? Le pouvoir d’achat, la crise, la croissance, et tout ça… il faut d’abord régler les problèmes internes… Sans oublier la chère liberté d’expression, la leur, bien sûr, et seulement la leur, car pour les autres, une nécessaire surveillance s’impose.
D’ailleurs le mot même « humanisme » n’est revenu à l’usage que tout récemment. Il avait été occulté par d’autres expressions plus à la mode telles que : niveau de vie, salaires, économie, pouvoir d’achat, etc… Comment n’a-t-on pas vu ce que ce terme « pouvoir d’achat », c’est-à-dire pouvoir acheter, portait de néfaste à long terme ? Lutter et organiser sa vie, juste pour pouvoir acheter, ou se définir en fonction de sa capacité à acheter, ne pouvait que mener à ce que nous vivons aujourd’hui. Ca annonçait surtout une dépendance irréversible vis-à-vis de l’argent, donc vis-à-vis de ceux qui le détiennent et de son système de production. Les bourgeois de gauche n’ont pas vu le piège. Au contraire, ils ont cherché à modifier la société et l’état pour coller à leur mentalité.
Pour satisfaire leurs exigences (et il y en a des yaka faucon), il leur fallait un gouvernement fort et déterminé, capable de contraindre les autres de remplir leurs devoirs. Leurs exigences ne sont-elles pas nobles ? Toute résistance à la contrainte qu’elles engendrent est un signe d’incivisme, en plus d’être hors-la-loi. D’ailleurs, comment peut-on refuser de si nobles buts si on n’est pas un monstre d’égoïsme, de laideur, de vilenie, bref un salopard et un facho. Oui facho. C’est ainsi qu’ils dénomment tout ce qui n’est pas eux. Ce faisant, ils dévoilent, sans s’en rendre compte, leur vraie nature autoritaire, intolérante et dictatoriale. N’était-ce pas cela le vrai fascisme ? Il est curieux de constater que beaucoup des « intellectuels de gauche » des années 70-80 avaient pour référence des systèmes dirigistes et autoritaires. On trouvait parmi eux des maoïstes, des trotskystes, des léninistes, et diverses autres tendances toutes orientées vers des politiques d’états forts. En revoyant aujourd’hui des Glucksmann et des BHL, qui ne sont que des spécimens parmi tant d’autres, on a une parfaite illustration de ce qu’est la gauche bourgeoise.
Si on enlève tous les mots dont se drape cette gauche, que reste-t-il ? On constate tout d’abord qu’ils sont souvent plus à droite que la droite française classique. Les mots ne leur avaient servi qu’à cacher cette vérité. Ils sont, comme nous l’avons dit, fervents défenseurs d’un certain type de totalitarisme où seuls l’état et les élites peuvent décider pour tout le monde. Elitistes jusqu’au bout des ongles, ils considèrent les citoyens lambda comme quantité négligeable, pour ne pas dire « tous des cons ». C’est aussi une manière de se démarquer de la « populace ». Ils n’hésitent pourtant pas, quand le besoin s’en fait sentir, à s’habiller des mots de cette populace qu’ils méprisent, pour mieux l’utiliser ou l’écraser pour monter encore plus haut dans leurs ambitions. A un certain niveau de l’échelle, les mots n’ont plus besoin d’être sortis que pour les grandes occasions, les occasions électorales, par exemple. Point trop n’en faut, ne serait-ce que pour préserver d’autres liens tissés avec d’autres élites qui ne sont pas forcément du même bord. En effet, à ce niveau, toutes les élites finissent par se rejoindre dans le même cénacle, pour une même quête du pouvoir. Là, il n’y a plus de solidarité, plus de partage, plus de protection des plus faibles et autres grandes idées. Il n’y a plus que des personnes occupées à se maintenir au pouvoir ou déterminées à le conquérir.
Ils ne s’en cachent même pas. Tout le monde peut le voir et pourtant, à chaque fois qu’ils revêtent leurs habits mensongers, ils réapparaissent comme des anges descendus du ciel apportant la bonne parole. Drôle de société.
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Le déclin de Marine Le Pen (suite et fin)
Ici encore je n’aurais pas réagi, la vie d’un parti politique ne m’intéressant pas plus que cela, si l’actualité n’avait rattrapé mes propos une nouvelle fois, avec la fronde de la Moselle, le parachutage déplaisant du favori (on a parlé de la pauvre et grande Dalida, je parlerai plutôt de Cristina Kirchner) et surtout le renvoi très déplaisant de la pauvre Marie d’Herbais, que je connais depuis vingt-cinq ans, et qui accompagnait depuis plusieurs années Jean-Marie Le Pen dans son journal de bord sur le site du Front National. Cela nous permettait de savoir ce que pensait le grand homme, et de savoir aussi qu’il ne changeait pas, tout en gardant sa tête, sa vision, ses expressions. Le reste du site du parti est nul, je le dis comme je le pense, une surboum techno réactive, mais c’est peut-être mieux comme ça, je veux dire mieux adapté au nouvel électorat branché du Front qui n’est ni raciste ni anti-immigration, ni libéral ni socialiste, ni pro-syrien ni anti-américain, ni féministe ni opposé au mariage gay, ni opposé à quoi que ce soit d’ailleurs. Si, peut-être au gouvernement. Lequel ?
Le néo-frontiste, ce tiers-mondain qui a pris le contrôle du parti, ne veut plus de révolution, de programme ou de présence dans la rue, c’est simplement le quidam qui veut réagir sur BFM. Pour être sincère je rappelle l’article que j’avais écrit de passage à Paris sur la France de 2007, pays qui ne m’inspirait guère confiance avec ses nouvelles cohortes de citoyens postmodernes, frais et dispos de la génération Apple-Picard-Disney. C’est cette France qui est aux commandes maintenant y compris chez les nationalistes ! Zemmour avait prévu un combat final entre les nationaux et les gaullistes, les post-gaullistes auront noyauté les nationaux. Fermez le ban.
Je reste convaincu que le néo-frontiste qui a pris le pouvoir au Front, et avait commencé à le prendre avec l’islamophile branché Alain Soral il y a au moins dix ans, ne représente pas 20 % de son électorat. Mais c’est comme cela dans tous les partis : les derniers venus, les traîtres et les transfuges y ont toujours le dessus. Eternel triomphe du marais. Le communisme était soluble dans l’alcool, le nationalisme sera soluble dans le Canada Dry.
La dureté de la sanction qui a frappé Marie d’Herbais coupable de s’être brièvement épanché sur son Facebook, l’outil orwellien de notre temps, a en tout cas confirmé une éternelle loi : moins on a de convictions, plus on a de cruauté. On se demande à quelle sauce sera traité demain le père, et c’est pourquoi j’ai évoqué "le Roi Lear" en incipit. Pas besoin de citer Labiche comme l’avait fait Stéphane Denis en son temps. Blow, crack, rage ! On traduit, vraiment ?
Le mal vient de plus loin, en tout cas. Un petit rappel. On se souvient en tout cas qu’en 1997 le comportement de Marine Le Pen en avait déjà exaspéré plus d’un ou d’une dans son parti et que cela avait précipité la rupture qui avait failli tout emporter et sans doute limité une performance encore plus extraordinaire au printemps 2002. J’étais complètement hors du coup, n’ayant jamais milité ; je me souviens de Serge Martinez, qui avait été mon directeur à Minute, et qui brandissait la fiche de paye de Régane (ou Goneril) aux journalistes éparpillés devant le Paquebot. Ce geste amusant et désespéré annonçait sans le vouloir ce qui se passerait dans un futur proche : la prise du pouvoir d’une Régane (ou Goneril) qui allait noyer le parti de la colère du peuple dans la tiédeur du média moyen et citoyen. Sans pour autant augmenter ses scores ; parce que, je le dis et je le répète, on était quand même à plus de 20 % en l’an 2002, alors qu’on venait à peine d’entrer dans l’euro et que l’on n’avait pas l’actuel blaireau, comme on dit à Dijon, à l’Elysée. Quand on a un boulevard devant soi, on met si possible le pied sur la pédale (si j’ose dire) de l’accélérateur.
C’est Serge de Beketch qui avait flairé l’ardoise à venir, au point de risquer un affrontement ouvert dont il avait le secret. Il l’avait même mis au rang des nuisibles, la Régane (ou Goneril), parce qu’il sentait monter l’absence de pression. Les ringards, les « vieux cons », comme disait Bruno G., allaient être mis au rancart. Serge ne s’était pas gêné.
Les rares fois que j’ai croisée la patronne, cela a toujours été avant, pendant ou après une émission, de radio ou de télévision. On est un être généré médiatiquement ou pas, c’est comme ça. Une fois, je m’en souviens très bien, c’était au Paquebot, et, alors que j’avais été gentiment invité par un autre responsable pour discuter géopolitique elle était venue nous dire qu’elle partait pour faire un débat de trois heures (seulement ?) à la télé et que cela « la faisait chier ». Comme ça. Dans ce cas pourquoi y aller ? Dans ce cas pourquoi passer sa vie à la télé, et pourquoi affronter quarante fois Mélenchon que tout présentait comme le cocker de service chargé de relativiser l’alternance nationale du parti de la pensée sauvage (Baudrillard encore et toujours). J’avais senti qu’il y avait là comme une postmoderne attitude comme on dit : on gère l’héritage mais on n’a plus grand-chose à proposer. Après moi le déluge et après le déluge, moi encore.
On va me dire que c’est le cas de tous les politiques. C’est justement ça le problème en république.
La république : on n’en aura pas fini avec elle tant qu’elle n’en aura pas fini avec nous, et on a compris que le rassemblement transhumain des clones du gaullisme et des drones du souverainisme qui a pris le contrôle du FN et a éjecté les vieux cathos et profilés vieille France, sans compter tous les révoltés, n’a pas fini de nous enfumer avec une laïcité de comptoir et une technocratie de collège british. Comme dans "le Roi Lear" vu par McLuhan, on passe d’une société de rôles à une société de tâches. On a compris aussi que les joyeux bons règlements de compte à la mode 97 (le fameux pu-putsch qui avait été déjoué mais avait une certaine gueule quand même) était derrière nous, et que maintenant on ferait ses coups en douce en s’en prenant aux mères de famille nombreuse. Qu’est-ce qu’elle va dire la France qui conteste ?
- Pauvre Cordélia !
C’est promis j’arrête. Je reprends ma carte de lecteur et vais reparler de John Wayne et de Virgile, des icônes fascistes d’après Le Monde et Alexander Adler, ces gens à qui il ne faut surtout pas déplaire.
Nicolas Bonnal http://www.france-courtoise.info
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Éloge de la frontière
Ce titre fut un billet de Paul-Marie Couteaux donné aux Epées en décembre 2005 (n°18) du temps que les royalistes faisaient de belles choses ensemble. Le succès relatif du nouveau Front national à l'élection présidentielle a dévié les thèmes de campagne des candidats sélectionnés par le Système pour le second tour. Le président-candidat a découvert la frontière. C'est de Toulouse que nous avons entendu ce morceau de bravoure tracé de la plume des "nègres" de l'Elysée :
«Depuis 30 ans une partie des élites et le système, notamment médiatique, ont confondu le sentiment national hautement humaniste avec le nationalisme qui est une idéologie dangereuse». «Le patriotisme, c'est l'amour de la patrie, le nationalisme c'est la haine de l'autre.» Ces élites «ont ouvert la porte à la loi des communautés et des tribus». «A l’intérieur des frontières de la France, il n’y a pas de frontières religieuses, ethniques.»
Frontières, le mot fut placé cinquante fois au moins. M. Sarkozy n'a pas eu le temps de tirer sa leçon de l'histoire de France, qui depuis les premiers rois mit en coïncidence un territoire, la nation qui y vit, la langue commune qu'elle y parle, les marchés où elle échange et la monnaie du prince qui y circule ; il y a des historiens dans l'équipe de campagne. Ils lui ont appris, que les frontières furent patiemment repoussées par la monarchie jusqu'à ce que Vauban borne le "jardin à la Française de Keyserling" ; que la nation prit conscience de ses frontières puisqu'on les défendait âprement et les crût naturelles alors qu'elles avaient été créées artificiellement par un Etat opiniâtre ; que si les nations de Russie, de Pologne, d'Allemagne se contentaient d'aires aléatoires, la France avait "bâti" son périmètre pour en sauver l'intégrité. Restait à fermer la béance du nord-est en poursuivant la marche au Rhin. L'histoire n'a pas fini le travail des rois, la République avait pris la suite... jusqu'à la guerre des nationalismes, répétée deux fois, qui se termina par un projet d'abolition des frontières. Nous arrivons au bout de l'expérience ! Mais ce n'est pas le sujet du jour.
Quoiqu'il advienne de cette ligne de démarcation dans les années futures, ces frontières sont en empreinte dans le mental de chacun de nous. Individuelle et portative, il faut utiliser la frontière intérieure sans attendre la réhabilitation politique de la frontière extérieure qui peut très bien ne pas se faire, par molesse ou sous pression des partis de l'étranger.
Relevons la frontière intérieure
Alors sans attendre le label Made in France achetons français. Apprenons à retourner les étiquettes des vêtements, à lire les mentions d'origine sur les produits qui nous tentent. Même un peu plus cher, préférons le produit national, quitte à freiner un peu notre consommation. Achetons des Citroën, des Renault, des Peugeot, des Smart, des Yaris ; construites même ailleurs, il en retombera quelque chose chez nous. Prenons Air-France quand nous partons ; Air France quand nous revenons. Partagé largement, ce travail de désillement du consommateur finira pas améliorer nos comptes commerciaux.
Mais une frontière, même mentale, est une limite à franchir, sinon elle ne sert pas à grand chose. Elle n'existe en chacun que s'il a conscience de la sauter. Le Français est en même temps casanier, et c'est normal dans le plus beau pays du monde, et curieux d'autrui, à tel point qu'on nous fit le reproche d'être forts en conquêtes mais peu résistants à les conserver. La nation a besoin d'améliorer sa pratique des langues étrangères en commençant par celles qui nous entourent. Il faut quitter les vacances bronze-cul et prendre l'habitude de visiter nos voisins, puis derrière eux plus loin, les leurs, et ainsi de suite jusqu'à franchir un jour l'Himalaya pour rencontrer l'outre-monde. Nous avons la chance d'habiter le continent d'excellence, ne nous lassons pas de le parcourir. L'ouverture d'esprit que nous en retirerons servira à nourrir créativité et inovation dont ce pays a tant besoin pour se relever. Il est inutile pour cela d'appeler au brassage des idées étrangères chez nous, comme en sont si friandes nos parasélites parisiennes. Allons plutôt nous-mêmes les brasser dans leurs pays d'origine comme nous sûmes le faire au temps béni des colonies. Nous étions quand même moitié moins cons quand nous parcourions l'empire, au lieu de le faire défiler chez nous comme aujourd'hui.
Mais une frontière mentale peut être trompeuse aussi
Ne créons pas un monde lithographique en quadrichromie prisonnier de notre hexagone intérieur. Soyons ouvert à quiconque veut partager nos valeurs, avec parfois l'enthousiasme un peu agaçant du nouveau converti ; facilitons-lui l'accès des codes civilisationnels qu'il veut acquérir, et osons lui signifier également nos "interdits" qui participent de notre génie territorial. Faut-il encore nous-mêmes bien les connaître ! Un approfondissement de la civilisation française devrait être programmé en lieu et place de la théorie du genre par exemple, et poursuivi bien après la fin des études. Réhabilitons la littérature classique, pour s'apercevoir qu'elle nous étonne encore. Relire les Caractères de La Bruyère engendre une émotion textuelle qui rivalise avec celle que procure du Proust. On l'a oublié.
Il n'est donc pas besoin d'attendre que le sauveur quinquennal remette en vigueur nos frontières pour les disposer chacun dans nos idées et dans nos activités les plus banales. Qui nous en fera le reproche ? C'est pur patriotisme finalement, et rien de nationaliste. -
Entrevue du C.N.C #3: Solidarité-Identités
1) Les deux mots qui composent le nom de votre association paraissent souvent antinomiques pour nos contemporains, comment les réconcilier ?
La modernité est devenue maîtresse dans l’art de mettre en avant certains mots dès lors que la réalité qu’ils recouvrent a disparu ou est en train de disparaître. Ainsi le terme de « solidarité » est aujourd’hui employé à torts et à travers, mis à toutes les sauces alors que la solidarité réelle, concrète et vécue entre les individus et les communautés est désormais quasi-inexistante. Dans la société capitalo-libérale de l’individualisme-roi et de la guerre de tous contre tous, le mot « solidarité », pourtant magnifique, ne sert plus, au mieux, qu’à tenter de légitimer les plus misérables « charity-business » et les plus niais « préchi-précha » bien pensants, et, au pire, à masquer les plus sordides intentions, du néo-colonialisme économique à l’interventionnisme occidentalo-centré (c’est ainsi par « solidarité » envers le peuple libyen que l’on massivement bombardé son sol…) en passant par le mercantilisme déguisé. Notre association a voulu redonner ses lettres de noblesse à ce terme suranné en l’associant à celui d’un autre fondement de l’existence collective qui est « l’identité ».
2) Vous écrivez « Identité » avec un « s », qui a tendance à malheureusement disparaître lorsque nous évoquons votre association, pourquoi avoir choisi le pluriel ?
L’identité est l’ensemble des éléments (langue, histoire, mentalité, culture, vision du monde, spiritualité…) qui constituent et composent l’être collectif d’une peuple. C’est un héritage qui fonde la spécificité de chaque communauté humaine. L’identité est à la garantie à la fois de la polyphonie (ou « diversité ») du monde et de la cohérence et de l’homogénéité interne des sociétés. Cette « identité » se décline donc évidemment au pluriel car chaque peuple est porteur de la sienne propre et je ne peux prétendre défendre la mienne sans reconnaître le droit aux « autres » de défendre la leur. C’est cette « polyphonie identitaire » qui fait la richesse et la saveur du monde et qui est aujourd’hui en très grand danger.
3) Quelles sont les objectifs principaux que se sont assignés les fondateurs de Sol.id ?
Solidarité - Identités est une association loi de 1901 à vocation caritative et humanitaire qui a pour but d’apporter aide et soutien aux peuples en lutte pour leur survie, la sauvegarde de leur culture et la défense de leur identité. Les fondateurs de l’association Solidarité-identités ont voulu s’engager et se mettre au service de tous les hommes, partout à travers la planète, qui veulent continuer à vivre sur le sol de leurs ancêtres, selon leurs lois, leurs coutumes, leurs règles et leurs traditions.
4) Quelles sont les différences fondamentales entre votre ONG et les ONG médiatiques ?
Si notre vocation est en effet humanitaire et caritative, nous ne donnons pas à ces mots le même sens que la plupart des associations classiques ou « officielles ». En effet nous ne sommes pas des Occidentaux qui, motivés par un mélange de paternalisme et de mauvaise conscience, vont chercher un supplément d’âme auprès de populations exotiques défavorisées, auxquelles nous apportons la bonne parole technologico-droits-de-l’hommesque afin qu’un jour elles parviennent à un merveilleux niveau de « développement » identique au nôtre.
Notre démarche est à l’opposé de ce néo-colonialisme bien pensant. Solidarité Identités est un réseau d’entraide pour tous les hommes libres qui, à travers le monde, se battent pour la défense de leur culture, de leur identité et leur droit à vivre sur leur terre selon leurs lois et traditions. Nous ne croyons pas au « développement occidentalo et capitalo-centré », nous croyons à l’autonomie et nous nous battons pour que les peuples qui fondent la diversité du monde puissent rester indépendants, libres, autonomes et enracinés sur leur sol ancestral face au rouleau compresseur du mondialisme marchand.5) Vous effectuez en ce moment vos conférences en France au sein des cercles du réseau M.A.S (Cercle de l’Esprit Rebelle à Toulouse, Cercle Georges Sorel à Paris et Cercle Non Conforme à Lille). Y voyez vous ici l’illustration possible d‘une articulation entre le combat social appliqué aux nationaux français et l’aide aux peuples en lutte pour leur survie à travers le monde (Serbes du Kosovo, Karens de Birmanie, Boers d’Afrique du sud)?
Ces deux combats sont évidemment fondamentalement complémentaires. Nous vivons, qu’on le regrette ou non, dans un monde aujourd’hui globalisé où l’on ne peut plus se contenter de se consacrer à son « pré-carré » en ignorant le reste du monde. Aujourd’hui, le combat fondamental et central oppose les partisans des identités et de la diversité du monde aux promoteurs de l’uniformisation globalisante. Tous ceux qui sont dans le premier camp doivent collaborer et se soutenir mutuellement.
6) Venons-en aux Boers. Pourquoi soutenir les Boers en dehors du caractère de proximité ethnique avec eux ?
L’une des principales raisons de soutenir les Boers est l’incroyable silence qui entoure leur martyr. A de très rares exceptions près, la situation tragique des Boers est totalement occultée par les médias internationaux et les ONG « officielles ». La situation du peuple « boer » n’ets pas « humanitairement correct », pourtant l’on parle bien de misère, de discriminations, d’agressions, de persécutions, de meurtres et de viols… Pour la bien-pensance, les boers sont des « victimes de seconde zone » et le travail de Solid est d’essayer de compenser cette incroyable injustice.
7) En quoi consiste concrètement l’aide aux Boers en Afrique du sud ?
Tout d’abord bien entendu en une aide concrète et matérielle visant à soulager les maux des populations locales et à développer leurs projets notamment communautaires. Cela passe évidemment par une aide financière dans la mesure de nos moyens et de ceux de nos généreux donateurs que nous incitions une nouvelle fois à donner. Mais au-delà de cette aide ponctuelle, le but de SOLID est également de tenter de mettre en lumière ce drame ignoré, d’attirer l’attention médiatique sur celui-ci, de faire connaître la situation du peuple Boer, de communiquer sur celle-ci afin qu’elle ne puisse plus être ainsi honteusement ignorée.
8) Comment est-il possible de vous soutenir ? Est-il possible d’adhérer à Solidarité-Identités ? D’en devenir bénévole ?
Le premier soutien c’est bien entendu le don, via notamment notre site internet où vous trouverez toutes les modalités ( www.solidarite-identites.org). À ce titre, nous tenons à préciser que nos « frais de fonctionnement » sont quasiment inexistants et que tout membre de SOLID participant à une mission couvre tous ses frais sur ses deniers personnels, l’argent de l’association étant uniquement consacré aux bénéficiaires de l’action.
D’autre part, on peut également nous aider en faisant connaître notre travail, en diffusant l’adresse de notre site ainsi que nos communiqués, en organisant des « événements » d’informations comme des conférences ou des dîners-débats, en collectant des fonds autour de soi pour soutenir notre action, en proposant des services spécifiques (contacts, connaissances médicales, etc.)… Il y a tant de choses à faire !9) Nous vous laissons le mot de la fin…
Tous les peuples en lutte contre le rouleau compresseur capitalo-libéral sont des alliés objectifs. Il faut sortir des vieux schémas de pensée, pour créer la grande internationale des peuples et des identités pour faire face à celle des banquiers et des métisseurs. Pour cela, soutenez SOLID !
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Bernard Lugan - La crise au Mali
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