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  • Liquider mai 68, c’est maintenant !

    L’été dernier, votre serviteur discutait avec des militants engagés dans la lutte contre le mariage gay de la probabilité de voir le peuple de France sortir de sa léthargie. L’élection de Flanby Ier nous rendait sceptiques.

    Mais force est de constater que, depuis la manifestation du 24 mars, la contestation du mariage gay a changé de nature. Elle n’est plus simplement la contestation d’une loi absolument grotesque. Elle est le centre de cristallisation et de fédération de l’opinion catholique française qui, depuis plusieurs décennies, était atomisée et avalait les couleuvres du libéralisme-libertaire.

    Le mariage gay est la couleuvre qui a fait déborder le vase.

    Alors, à quoi assistons-nous ? À un début de contestation de l’ordre moraliste dont la gôgôche est le défenseur depuis mai 68 et que la droite officielle, complexée d’être elle-même, n’ose critiquer que du bout des lèvres quand elle ne l’accepte pas honteusement. [...]

    Adrien Abauzit - La suite sur Boulevard Voltaire

    http://www.actionfrancaise.net/

  • La biographie cachée d'Obama : une famille au service de la CIA

    Wayne Madsen a compilé les archives de la CIA (Central Intelligence Agency). Ses travaux l'ont amené à relever des liens très étroits entre l'agence de renseignement et des membres de la famille de l'actuel Président américain Barack Obama. Ce journaliste d'investigation fait ainsi toute la lumière sur la collaboration du père d'Obama, de sa mère et de son beau-père dans des opérations montées par la CIA. La famille Obama a collaboré avec l'Agence à un moment où la Bannière étoilée cherchait à contrecarrer l'influence sino-soviétique dans les cercles étudiants et l'émergence de représentants politiques proches de Moscou sur les continents africain et asiatique. Les activités de cette famille occultées par la presse internationale, n'ont pas fini de livrer leurs secrets. Cet exposé a pour intérêt de révéler avec précision ce que l'on nous cache.
    Fondée en 1953 par Eldridge Haynes et son fils Elliot Haynes, la Business International Corporation est une société façade de la CIA. Ayant pour objectif de soutenir les entreprises américaines implantées à l'étranger, elle organisait par ailleurs des conférences réunissant des leaders politiques et des journalistes employés comme agents secrets pour le compte des États-Unis. Dans les années 1960, la mère du Président américain, Ann Dunham Stanley, a travaillé en Indonésie pour des sociétés-écrans de la CIA comme la Fondation Ford ou l’East West Center rattaché à l'Université de Hawaï. L'East West Center est un organisme établi en 1960 sur l'initiative du Congrès américain, pour renforcer les relations entre les peuples et les nations de la zone Asie-Pacifique avec les États-Unis. En 1965, alors que le jeune Barack avait quatre ans, A. Dunham y rencontra son second mari, Lolo Soetoro. Il est le beau-père de Barack Obama. Cette même année, Lolo Soetoro est appelé en Indonésie pour assister le général Suharto - de confession musulmane et deuxième Président indonésien de 1967 à 1998 - dans le renversement de Sukarno. Celui-ci, musulman et communiste, fut le Premier Président indonésien de 1945 à 1967. C'est lui qui en 1945, proclama l'indépendance de l'Indonésie, nation qui avec 240 millions d'habitants, est aujourd'hui la plus peuplée du monde musulman.
    Barack Obama Sr, le père du Président Obama, avait rencontré A. Dunham en 1959, lors d'un cours de russe à l'université de Hawaï. Il avait été désigné pour accompagner deux cent quatre-vingt étudiants asiatiques et africains dans des établissements universitaires implantés aux États-Unis. Cette mission avait pour objectif de former et d'endoctriner les futurs agents d'influence. L'Asie et l'Afrique devenaient un terrain de lutte de pouvoir entre les États-Unis, l'Union soviétique et la Chine, tous trois désireux d'étendre leur domination sur des pays nouvellement indépendants ou en passe de le devenir. En 1961, Obama Sr épousa Ann Dunham Stanley sur l’île de Maui, la deuxième plus grande île de l'archipel de Hawaï.
    TOM MBOYA, L'HOMME DE MAIN DE LA CIA
    La CIA avait recruté Tom Mboya dans le cadre de « libération sélective ». Ce programme avait pour principe d'isoler le Président Kenyatta, fondateur de la république du Kenya et considéré par la CIA comme une personne « non fiable ». T. Mboya était un pilier de la politique kenyane. Il fut le fondateur du People's Congress Party ainsi qu'un artisan de la fondation du parti Kanu (Kenya African National Union). Il participa aux négociations ayant conduit à l'indépendance du Kenya en décembre 1963. T. Mboya reçut une subvention de cent mille dollars de la Joseph P. Kennedy Foundation dans le cadre du programme d'invitation d'étudiants étrangers aux États-Unis. Obama Sr était un ami de T. Mboya. Quand il fut assassiné en 1969, le père d'Obama témoigna au procès de son meurtrier. Obama Sr avait quitté Hawaï en 1962 pour étudier à l'Université de Harvard dans le Massachusetts. Divorcé d'Ann Dunham en 1964, il épousa Ruth Niedensand, une étudiante juive américaine de l'université ; et retourna avec elle au Kenya, où ils eurent deux fils. Ce mariage se solda aussi par un divorce. Obama Sr avait travaillé aux Ministères des Finances et des Transports kenyans. Il décédera dans un accident de la circulation en 1982 à Nairobi, capitale du Kenya.
    Des documents de la CIA démontrent que Tom Mboya fut un important agent d'influence de la CIA. D'après un rapport secret émanant de la CIA, CIA Current Intelligence Weekly Summary du 19 novembre 1959, T. Mboya avait la mission de contrôler les gauchistes lors de la seconde Conférence panafricaine (All-African People's Conférence, AAPC) qui se déroula en Tunisie en 1961. À cette occasion, le conservatisme de Mboya est perçu comme un contrepoids à la politique communiste du clan Nkrumah. Celui-ci, président du Ghana de 1960 à 1966 et soutenu par les « représentants sino-soviétiques », décédera des suites d'un cancer de l'estomac en 1972 dans un hôpital de Bucarest. T. Mboya avait bénéficié d'une bourse d'étude pour s'inscrire à l'Université de Hawaï. Dans un autre rapport secret de la CIA du 3 avril 1958, il est écrit : « [Mboya] est un des leaders africains les plus prometteurs ». Un autre document du 18 décembre 1958 décrit le nationaliste kenyan Mboya comme un « jeune porte-parole capable et dynamique ». Il est considéré comme un adversaire des "extrémistes" à l'instar de Nkrumah. Dans le milieu de la diplomatie américaine, on pense que l'assassinat de T. Mboya pourrait être l'œuvre d'agents chinois. Toutes les ambassades du Kenya avaient, pour cette occasion, mis leurs drapeaux en berne, à l'exception de la république populaire de Chine.
    DUNHAM ET BARRY SOETORO ET L'ACTIVITÉ SECRÈTE DE L'USAID
    En 1965, un nouveau président, Howard P. Jones, fut nommé à l’East-West Center. Il avait été ambassadeur des États-Unis en Indonésie de 1958 à 1965, lorsqu'à Djakarta (capitale de l'Indonésie) Soharto et les agents de la CIA renversèrent Sukarno. Le 10 octobre 1965, Howard P. Jones publia un article dans le Washington Post où il prenait position pour Soharto dans le coup d'État fomenté contre Sukarno. Il parlait de la nécessité de ce « contre-coup d'État » pour reconquérir un pouvoir perdu, lors du coup d'État initial mené le 30 septembre 1965 par les communistes. Jones ne déclara jamais que Soharto avait bénéficié de l'appui de la CIA. Deux jours après le contre-coup d'État de Soharto, les participants à une manifestation orchestrée par la CIA, incendièrent à Djakarta le quartier général du PKI (Parti communiste indonésien), proche de Pékin. Devant l'ambassade américaine qui abritait un bureau de la CIA, des manifestants défilaient et criaient : « Longue vie à l'Amérique ! ». Néanmoins, l'histoire des relations entre l'Amérique et l'Indonésie est particulièrement riche en rebondissements : en 1992, un certain James Riady, protégé de Soharto, sera accusé d'avoir injecté plus d'un million de dollars dans des contributions illégales à la campagne présidentielle de Bill Clinton.
    En 1960, Dunham est enceinte de Barack Obama. Elle abandonne alors des études commencées à l'Université de Hawaï. À l'automne 1961, elle reprend les cours à l'Université de Washington ; et se réinscrira à l'Université de Hawaï de 1963 à 1966. Lolo Soetoro qui a épousé Dunham en mars 1965, quitte Hawaï pour l'Indonésie le 20 juillet 1965, soit trois mois avant les opérations de la CIA contre Sukarno. Promu au grade de colonel par Soharto, Lolo Soetoro est rappelé à Djakarta pour contribuer au contre-coup d'État (qui destitua Sukarno). En 1967, installée en Indonésie avec son fils Barack Obama, Dunham enseigne l'anglais à l'ambassade des États-Unis de Djakarta pour le compte de l’USAID. Créée en novembre 1961, l'United States Agency for International Development (Agence des États-Unis pour le développement international) qui tire son origine du Plan Marshall, est chargée du développement économique et de l'assistance humanitaire dans le monde. Étant une des antennes les plus importantes de la CIA, elle a été impliquée dans des opérations secrètes. Le 9 février 1971, le journal Washington Star expose que l’USAID ravitaillait l'armée laotienne en riz, qu'elle revendait à l'armée nord-vietnamienne. L’USAID et la CIA ont utilisé les livraisons de riz pour obliger la tribu laotienne des Meo à entrer dans le camp des États-Unis contre les communistes.
    LA MERE D'OBAMA ET LES COURS DE RUSSE
    Les cours de russe que Dunham a suivi à Hawaï, sont très utiles pour les activités de la CIA en Indonésie. Les archives montrent qu'Ann Dunham et plusieurs agents de la CIA en poste à Djakarta, avant et après le coup d'État de 1965, étaient russophones. Une note déclassifiée du 2 août 1966, écrite par Bromley Smith, le secrétaire général du Conseil de sécurité national des États-Unis, mentionne que le Japon, l'Europe occidentale, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, la Malaisie et les Philippines avaient accueilli avec faveur la nouvelle du contre-coup d'État de Soharto : il permet le positionnement d'une Indonésie non-alignée sur Pékin.
    Dans un article du 10 juillet 1971, le New York Times accusait l'USAID et la CIA d'avoir "perdu" 1,7 milliard de dollars dans le CORDS (Civil Opérations and Revolutionary Development Support). Ce programme avait pour mission de coordonner les opérations civiles et militaires américaines de "pacification" au Vietnam. Il visait aussi à établir une « cartographie humaine » du terrain, permettant d'identifier les personnes et les groupes suspectés de soutenir les vietnamiens communistes. Dans cette guerre particulièrement meurtrière, la CIA pratique la torture et assassine des civils et des moines bouddhistes dans des villages du Vietnam. Certains financements provenant de l'USAID ont été injectés dans une compagnie aérienne appartenant à la CIA : Air America. En Thaïlande, le financement par l'USAID du Programme de Développement rural accéléré (Accelerated Rural Development Program) cache en réalité des opérations contre la guérilla communiste. En 1971, peu avant le début de la troisième guerre indo-pakistanaise, les fonds de l’USAID destinés aux projets de travaux publics dans la partie orientale du Pakistan, ont été utilisés pour entretenir une force militaire sur la frontière avec l’lnde. Ces exemples prouvent que les fonds de l'USAID servent des intérêts bien différents de l'assistance humanitaire dans le monde.
    OBAMA ET SES GRANDS-PARENTS MATERNELS : MADELYN ET STANLEY DUNHAM
    En 1972, le directeur de l'USAID admet que la CIA a instrumentalisé cette organisation pour effectuer des opérations au Laos. LUSAID servait ainsi de couverture idéale pour les opérations de la CIA en Indonésie, aux Philippines, au Sud-Vietnam, en Thaïlande et en Corée du sud. Dans le Sud-est asiatique, les projets de l'USAID sont soutenus par le SEADAG (Southeast Asian Development Advisory Group), un groupe développant des projets publics en Asie, et tenu, bien entendu par la CIA. Toujours en 1972, le programme Food for Peace contrôlé par l'USAID et par le Ministère de l'Agriculture des États-Unis, a été financé pour mener à bien des projets militaires au Cambodge, en Corée du sud, en Turquie, au sud-Vietnam, en Espagne, à Taïwan et en Grèce. Grâce à tous ces réseaux financiers, cette même année, l'USAID put appuyer les forces nord-yéménites contre le gouvernement du Sud-Yémen défendu par des socialistes opposés à l'hégémonie américaine dans la région.
    Une des institutions affiliées aux travaux de l'USAID en Indonésie est la Fondation Asie (Asia Foundation). Fondée en 1950 avec l'aide de la CIA, elle s'oppose à l'expansion communiste en Asie. Toujours dans la sphère des activités de la CIA, le Bangladesh constitua aussi une étape dans l'itinéraire d'Ann Dunham. En 1972, retournant en Indonésie, elle confia la garde de Barack à sa propre mère qui résidait à Hawaï et occupait le poste de vice-président de la Banque de Hawaï à Honolulu, une autre couverture de la CIA. Madelyn Dunham fut la première femme à exercer cette charge. Plusieurs sociétés de façade de la CIA avaient leur compte à la Banque de Hawaï. Madelyn Dunham s'est servie des comptes cachés de la CIA pour transférer des fonds à l'attention des dictateurs asiatiques, à l'instar du Président de la république des Philippines Ferdinand Marcos, du président de la république du Vietnam Nguyen Van Thieu et du Président de la république indonésienne, le général Soharto. Par l'intermédiaire de cette banque, la CIA soutenait ses représentants politiques dans la zone Asie-Pacifique.
    LA BBRDW : LES LIENS D'UNE SOCIÉTÉ BANCAIRE AVEC LA CIA
    À Honolulu, la BBRDW (Bishop, Baldwin, Rewald, Dillingham&Wong) fut une des sociétés bancaires les plus utilisées par la CIA pour le blanchiment de l'argent sale. Le sénateur Daniel Inouye, membre du Comité des agents secrets du sénat américain (USA Senate Select Commutée on Intelligence) affirmait que le rôle de la CIA dans la BBRDW était insignifiant. Ce qui était un mensonge. En réalité, la BBRDW était profondément impliquée dans le financement des activités secrètes de la CIA sur tout le continent asiatique. Son champ d'action allait jusqu'à l'espionnage industriel au Japon et à la vente d'armes à Taïwan ainsi qu'aux guerriers Moudjahidin afghans. Jusqu'en 1981, John C. "Jack" Kindschi fut un des dirigeants de la BBRDW. Il fut aussi le chef de la CIA à Honolulu. Le passé de la BBRDW a été réécrit par la CIA : l'Agence voulait faire croire que cette banque ne fut présente à Hawaï qu'à partir de l'annexion de l'archipel par les États-Unis. La BBRDW conduisait ses activités dans le quartier des affaires de Honolulu, à côté du siège de la Banque de Hawaï.
    Ann Dunham et son mari indonésien Lolo Soetoro ont été liés aux activités de la CIA quand elle visait à neutraliser l'influence sino-soviétique en Indonésie. Wayne Madsen a découvert qu'un des contacts les plus étroits de Soharto avec la CIA était Kent B. Crâne. Il était si proche de Soharto qu'après son retrait de la CIA, il fut un des rares hommes d'affaires « privés » à obtenir un passeport diplomatique du gouvernement de Soharto pour l'Indonésie. Sa société, Crâne Group, fournissait des armes aux forces militaires américaines et indonésiennes. Crâne a été le conseiller pour les affaires extérieures du vice-président des États-Unis, Spiro Agnew. Il fut nommé ambassadeur américain en Indonésie (de 1981 à 1989) par le quarantième Président Ronald Reagan. A son départ de Djakarta, il a été remplacé par Paul Wolfowitz qui sera Secrétaire adjoint à la Défense entre 2001 et 2005 dans le gouvernement de George W. Bush. De 2005 à 2007, P. Wolfowitz sera le président de la Banque mondiale.
    À deux reprises, le Président Barack Obama a retardé sa visite officielle en Indonésie, qu'il réalisa en 2010. Peut-être craignait-il un quelconque intérêt de la presse sur les liens qu'entretenaient sa mère et son beau-père avec la CIA ? Dans les années 1970 et 1980, pour le compte de la Fondation Ford, de l’East-West Center et de l’USAID, Ann Dunham s'est occupée de projets de crédits en Indonésie. Le docteur Gordon Donald Jr. travaillait à l'ambassade des États-Unis qu'il a protégée contre les violences étudiantes anti-américaines pendant la période du contre-coup d'État contre Sukarno. Au Bureau des affaires économiques, G. Donald était responsable du programme du financement de l’USAID pour le développement de l'agriculture en Indonésie. Dans Who's Who in the CIA, G. Donald est décrit comme un agent de la CIA qui a travaillé à Lahore au Pakistan.
    LES PROJETS HONTEUX DE LA CIA À HAWAÏ
    Une littérature très abondante aborde les aspects géopolitiques des opérations secrètes de la CIA conduite par l'Université de Hawaï. Une note de la CIA du 15 mai 1972 traite d'un programme sur des études comportementales menées par la CIA. L'ARPA (Advanced Research Projects Agency : agence pour les projets de recherche avancée de défense) et l'Université de Hawaï y sont impliquées. Les documents abordant ce sujet ont été rédigés par Bronson Tweedy, vice-directeur de la CIA, par le directeur de PRG (Program Review Group), par l'Intelligence Community USA et par Robert Helms, directeur de la CIA. Le lieutenant-colonel Austin Kibler, directeur des études de l'ARPA s'est occupé des recherches sur les changements comportementaux et la surveillance à distance. Ces études ont été concrétisées avec la collaboration d'Edward Proctor, vice-directeur en charge du renseignement à la CIA, Cari Duckett, vice-directeur responsable de la science et de la technologie pour la CIA et John Huizenga, directeur de l'Office of National Intelligence Estimates. Les NIE désignent des documents d'estimation concernant des informations en possession des Services de renseignement sur d'éventuels événements futurs. Leur publication permet d'optimiser une politique d'anticipation efficace et de résoudre d'éventuelles divergences de points de vue entre les Services de renseignement.
    En 1973, James Schlesinger, directeur de la CIA, ordonna une enquête administrative sur les programmes de l'Agence de renseignement. Celle-ci produisit une série de documents qui ont été publiés en 2007. R. Helms donna la consigne au docteur Sidney Gottlieb de détruire les registres relatifs aux recherches sur les changements de comportement. Le projet MK-Ultra, programme de recherche initialisé par la CIA, était spécialisé sur les études relatives aux changements comportementaux et au lavage de cerveau à partir d'injections de drogues. Plusieurs membres du gouvernement Ford de 1974 à 1977, parmi lesquels le Secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld, ont fait en sorte que personne ne révèle les programmes d'interactions comportementales et psychologiques : les projets MK-Ultra et Artichoke. Plusieurs documents du 15 mai 1972 font également référence au projet Scanate commencé la même année. Ils traitent d'un programme de recherche de la CIA sur l'utilisation des psychotropes permettant la manipulation psychologique et la programmation du cerveau. Des rapports citent la collaboration de l'ARPA et de son "sous-traitant", la Stantford Research Institute (SRI), située à Menlo Park, en Californie. Pour ce faire, R. Helms contacta C. Duckett, J. Huizenga, E. Proctor et le directeur de l'Agence de l'intelligence militaire (Défense Intelligence Agency, DIA) qui est responsable d'un autre projet de la CIA, Grill Flame, sur la surveillance à distance.
    LE DR BRANDON, SPÉCIALISTE DU COMPORTEMENT
    R. Helms expose que l'ARPA avait financé les recherches sur le comportement dans le cadre de missions de la CIA et impliquant l'Université de Hawaï. La collaboration de ces deux entités dans le domaine de la guerre psychologique se poursuit encore aujourd'hui. Le Dr Susan Brandon, directrice du programme des études sur le comportement conduites par le Centre de contre-espionnage et de l'Intelligence (Defence Counter-intelligence and Human Intelligence Center, DCHC) à l'intérieur de la DIA, a obtenu son doctorat en psychologie à l'Université de Hawaï. Elle a travaillé dans un programme secret avec la participation de l'APA (American Psychological Association) et de la RAND Corporation et de la CIA, et ayant pour objectif  d'améliorer les méthodes d'interrogatoire. L'objet de sa recherche s'étend aux domaines de la privation du sommeil, de la perception sensorielle et de la soumission à la douleur intense. Ces procédés ont notamment été utilisés sur des prisonniers de la base aérienne de Bagram en Afghanistan. Le Dr S. Brandon fut l'assistante du Directeur du service des sciences sociales, comportementales et éducatives au Bureau des sciences et des technologies dans le Cabinet de George W. Bush. Les liens entre la CIA et l'Université de Hawaï sont multiples. Harlan Cleveland, président de l'Université de Hawaï de 1969 à 1974, organisa une conférence sur ces thèmes au quartier général de la CIA le 10 mai 1977.
    De nombreux documents attestent les liens de George W. Bush avec la CIA. Barack Obama est parvenu à dissimuler les relations de sa famille avec l'Agence. À la différence des autres membres du gouvernement fédéral, la famille Obama n'a jamais fait l'objet d'enquête. Étrangement, la grande presse ne s'est jamais intéressée à l'histoire trouble des Obama avec la CIA. Le Président travaillait-il sur des projets particulièrement sensibles ? Était-il au courant des programmes liés au contrôle mental ? Voilà des questions auxquelles il est bien difficiles d'apporter des éléments de réponses. Quoi qu'il en soit les rumeurs faisant état de fausses qualifications universitaires, d'un faux numéro de sécurité sociale établi au Connecticut et d'un état civil justifiant d'un lieu de naissance à Hawaï, en territoire américain et non au Kenya, tend à prouver que le Président Barack Obama serait un pur produit de la CIA et qu'il connaîtrait les projets les plus secrets de l'Agence.
    Laurent BLANCY. Écrits de Paris avril 2011
    L'essentiel des informations est repris des travaux de Wayne Madsen et du site italien :
    < http://www.disinformazione. it/ biografia_nascosta_obama.htm >.

  • Du printemps français au sursaut contre-révolutionnaire


    A l’Elysée, à Matignon, à l’Assemblée nationale ainsi qu’au Sénat, l’essentiel de la clique politicienne s’obstine à rester sourde et aveugle au mécontement croissant du pays réel mobilisé depuis des mois pour défendre la Famille, le mariage et la parenté.

    . La France s’enfonce chaque jour un peu plus dans le totalitarisme organisé par une gauche omnipotente. Et cela se fait avec la complicité du centre mou et de la droite flasque, comme nous l’avons vu lors du vote au Sénat organisé à main levée et en catimini dans une assemblée quasi vide. Peu importe leur bord politique, la grande majorité d’entre-eux n’a pas eu la décence de se déplacer, préférant n’apparaître que devant les caméras ou lors de manifestations.

    . Les médias se précipitent pour contribuer à la manipulation de l’opinion publique. Chaque homosexuel qui trébuche devient aussitôt la victime d’une agression “homophobe”. Un Français de souche hétérosexuel victime d’une agression, c’est devenu tellement banal que cela n’intéresse quasi aucun journaliste. Mais qu’un homosexuel se fasse bousculer quelque part et cela devient une affaire d’Etat afin de culpabiliser les honnêtes Français qui continuent à affirmer que le mariage doit rester l’union d’un homme et d’une femme. Par contre, combien de journalistes s’émeuvent de la façon dont, depuis le 24 mars dernier, des milliers de personnes ont arbitrairement subi les gaz lacrymogènes et les coups de matraque de CRS et de gendarmes transformés en police politique ? Des enfants, des mères de famille, des vieillards, des prêtres, des étudiants, sont traités de façon scandaleuse mais pas un journal télévisé ne le dénonce. Vendredi dernier, un religieux a littéralement été tabassé puis mis en garde à vue par des CRS mais qui s’inquiète de cette dérive du régime ? Nous sommes la France bien élevée, celle des étudiants qui vont en cours, des Français qui travaillent et qui payent leurs impôts et la police se comporte vis-à-vis de nous comme jamais elle n’oserait le faire ni face à la CGT ni dans les banlieues. Cela suffit !

    . Le pouvoir croit s’en sortir en accélérant l’agenda. Mais il n’a pas compris que la sentence des parlementeurs ne signifie pas la fin de notre mobilisation. C’est au contraire l’effet inverse qui se constate. Et la Providence nous place dans cette situation inattendue : 45 ans après Mai 68 et son flot de subversion, c’est un Mai 2013 marqué par l’esprit contre-révolutionnaire qui pourrait bien surgir de ce printemps français en cours.

    C’est dans cette perspective d’un mois de mai contre-révolutionnaire que CIVITAS vous convie à trois rendez-vous.

    Le Congrès de la France Catholique, ce 27 et 28 avril (de 14h à 18h, 164 rue Javel dans le 15ème arrondissement). De nombreux intervenants se succèderont à la tribune pour analyser la situation alarmante et proposer des pistes concrètes pour résister, riposter et reconstruire.

    http://francejeunessecivitas.hautetfort.com/archive/2013/02/23/congres-de-la-france-catholique-les-27-et-28-avril.html

    Le défilé en hommage à Ste Jeanne d’Arc, le dimanche 12 mai à 14h30, de la place St Augustin à la place des Pyramides. Attaquer la Famille, c’est également attaquer la Patrie et la Foi. Dans ce contexte, Ste Jeanne d’Arc s’impose comme le modèle de chef dont la France a cruellement besoin. Soyons nombreux à le témoigner publiquement.

    La manifestation du dimanche 26 mai. CIVITAS organisera ce jour-là une grande manifestation nationale dont le mot d’ordre sera “Du balai !”. Oui, venons nombreux de toute la France pour que la clâmeur “Du balai !” se fasse entendre à tous les destructeurs de la Famille, de la Patrie et de la Foi.

    Que ces trois rendez-vous soudent les rangs de tous les partisans d’un sursaut contre-révolutionnaire. Et bien sûr, n’oublions pas de huer chaque ministre en déplacement. On ne lâche rien !

    Alain Escada,

    président de CIVITAS

    http://fr.altermedia.info/

  • Manif’ pour tous : la grande peur des (jeunes) bien-pensants

    NANTES (NOVOpress Breizh) – En réaction aux diverses manifestations organisées depuis des mois par les opposants au mariage homosexuel, les responsables des branches « jeunes » des partis politiques – de droite, du centre et de gauche – de Loire-Atlantique viennent de signer conjointement une tribune appelant à cesser ce mouvement. Une « union sacrée » – du jamais vu – qui en dit long sur la panique qui semble avoir gagné ces jeunes carriéristes de l’establishment politique régional face à un mouvement de contestation dont la nature leur échappe. Et qu’ils semblent manifestement incapables de comprendre.

    Signée  du coordinateur « provisoire » des Jeunes UDI de Loire-Atlantique , du  responsable UDB Jeunes-Yaouank, du secrétaire général des Jeunes Centristes Pays de la Loire , de la  responsable départementale des Jeunes Radicaux de Loire-Atlantique, de l’animateur fédéral du Mouvement des Jeunes socialistes de Loire-Atlantique, du président des Jeunes Démocrates de Loire-Atlantique, d’un conseiller national UMP – Fédération Loire-Atlantique, du  coordinateur départemental des Jeunes communistes de Loire-Atlantique  et du coordinateur des Jeunes Ecologistes de Nantes, cette tribune, publiée dans Ouest France (23/04/2013) (image ci-dessus), affirme  qu’« en réaction à la radicalisation inacceptable du débat sur le projet de loi “mariage pour tous”,[les signataires] de tous bords s’unissent pour réaffirmer leur attachement aux valeurs républicaines face à cette question qui divise ».

    Dressant un tableau quelque peu apocalyptique de la situation  – « Nous assistons au regrettable spectacle d’une montée des violences verbales et physiques, qui concourent à instaurer dans notre pays un climat de haine pour notre société et qui creuse encore plus une fracture entre deux France. » –  les signataires appellent « à dépasser les idéologies crispantes » (sic). Selon eux, s’« il est essentiel, dans notre démocratie, que les opposants comme les partisans de ce projet se fassent entendre, il est intolérable cependant que le débat soit vicié par des actions violentes, qui décrédibilisent leurs instigateurs, de quelque bord politique qu’ils soient. »

    Parler d’« actions violentes » – sinon de la part des forces de police – parait quelque peu surréaliste concernant les manifestants anti-mariage gay de ces derniers mois. Aucun pillage de magasin,  aucune voiture brûlée n’a été recensé. Rien à voir, par exemple, avec les faits constatés lors des grandes émeutes ethniques survenues en 2005 ou lors des manifestations contre le CPE en 2006.

    « Considérant qu’un vote démocratique interviendra le 26 avril [en réalité la loi a été votée hier, NDLR]prochain, il devient urgent de le respecter et de passer à d’autres sujets », affirment enfin ces jeunes bien-pensants, qui préfèrent occulter les conséquences de cette loi sur la filiation « Que la relation entre hétérosexualité et filiation soit rompue par la loi Taubira, que celle-ci annule de jure le droit de l’enfant d’avoir un lien prioritaire avec son père et sa mère, sur lequel on va désormais faire prévaloir le lien avec le compagnon ou la compagne choisi(e) par le parent biologique, comme le rappelle à juste titre le philosophe Paul Thibaud, ne semble pas déranger outre mesure ces belles consciences si sensibles aux ‘valeurs républicaines’ », remarque un opposant à la loi, qui n’entend pas s’incliner devant ce qu’il estime être une forfaiture.

    Il y a semble-t-il  assez peu de chance, en effet, que l’appel de ces apprentis apparatchiks soit entendu. Et l’adoption de la loi, intervenue hier après-midi à l’Assemblée nationale, n’y changera rien. « En votant “le mariage pour tous”, la gauche française vient de larguer définitivement le peuple et de sceller officiellement son adhésion au libertarisme et au relativisme culturel, à la mondialisation heureuse et au mercantilisme triomphant », constate  Anne-Marie Le Pourhiet, professeur de droit constitutionnel à l’université de Rennes 1 (Causeur, 23/04/13). Tous ceux qui sont opposés à cette « réforme de civilisation » (Christiane Taubira), en particulier la jeunesse, risquent donc fort de continuer à manifester. “L’extension du domaine de la lutte”  (Polemia) semble plus que jamais à l’ordre du jour. Au grand dam de nos bien-pensants.

    http://fr.novopress.info

  • Une partie du peuple de droite est lancée dans un mouvement assez proche du Tea Party

    Lu dans Les 4 Vérités :

     

    "Quand le PS est, comme aujourd’hui au fond du trou, il ressort les vieilles ficelles, sur la diabolisation de toute possibilité d’alliance entre l’UMP et le FN. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce n’est pas, comme le clamait le slogan de 68, « l’imagination au pouvoir »! Que s’est-il passé au juste ? Tout simplement, ceci : Gilbert Collard, député du Rassemblement Bleu Marine, a défilé à côté d’élus UMP, dimanche 21 avril, contre le mariage gay. Évidemment, même la date devient matière à polémique. Car, souvenez-vous, le 21 avril, dans la mythologie socialiste, c’est l’anniversaire de cette funeste élection de 2002, qui vit Jean-Marie Le Pen éliminer Lionel Jospin et accéder au second tour… Et Harlem Désir, parfaite incarnation de la gauche morale (cette gauche si prompte à donner des leçons au monde entier, et si lente à expulser les repris de justice de sa hiérarchie !) a immédiatement déclaré : « La droite et l’extrême droite ont forgé leur union dans un combat d’intolérance. »

    J’avoue que je rêve, moi aussi, que le mouvement de refus de la loi Taubira soit l’occasion d’un rapprochement entre toutes les tendances de la droite française, pour en finir enfin avec le socialisme. Mais nous n’y sommes pas. Il s’en faut de beaucoup. Jean-François Copé a ainsi repris les accusations absurdes de Harlem Désir pour dénoncer un « voisinage malencontreux ». Marine Le Pen a, quant à elle, vilipendé la récupération du mouvement anti mariage gay par l’UMP. Et, surtout, ni l’UMP ni le FN ne souhaitent clairement sortir du socialisme. Aucun parti de droite n’assume d’être à droite. C’est dire si le cauchemar du camarade Désir est bien loin de se réaliser. Hélas !

    Cependant, si les appareils politiques ne sont pas mûrs, il n’en va pas de même des militants. Dans la manifestation, on entendait bien des personnes dénonçant d’un même élan les agressions contre la famille, les agressions contre l’identité nationale et les agressions contre la propriété (notamment la hausse des impôts). Il est clair que les organisateurs de la « manif pour tous » ne sont pas mûrs pour une telle politisation du mouvement. Mais il n’est pas certain qu’ils aient le choix. Et il est certain, en tout cas, qu’une partie du peuple de droite est lancée dans un mouvement finalement assez proche de la révolte du Tea Party. Reste à savoir quels en seront les débouchés politiques…

    Michel Janva   http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Christine Boutin se désolidarise de Frigide Barjot !

    Hier soir, lors de la manifestation aux Invalides, Christine Boutin s’est écartée du défilé en confiant : « J’ai entendu Frigide Barjot parler de l’alliance civile. Je travaille depuis longtemps sur le sujet; je sais très bien que cela aboutira aux mêmes conséquences sur la filiation, aux mêmes combines avec la PMA et la GPA. Donc je ne marche plus avec cela, je m’en vais. »

    C’est une première, car Christine Boutin est le seul homme politique hostile au « mariage » homo qui se soit désolidarisé de Frigide Barjot et de la démagogie dont elle fait preuve.

    Sur le fond, il est évident que le problème qui nous distingue des partisans au « mariage » homo est celui de la reconnaissance par la loi des catégories sexuelles. Là où nous voyons des hommes et des femmes, ceux-ci voient des hétéros et des homos : plus de nature sexuée, seulement l’orientation sexuelle ; plus d’objectivité de la nature, mais la subjectivité du désir. Et il faudrait mettre la loi au service de ce désir, au service de la jouissance, en la détournant du bien commun. Demain, l’enfant en fera les frais, objet du désir, objet de la loi. A cette école, l’union civile et le mariage ne diffèrent pas essentiellement car ils se rattachent tous deux à cette même structure de pensée. Différence de degré donc.

    Sur la forme, Frigide Barjot court derrière la gauche. Le même peuple qui s’oppose aujourd’hui au « mariage » homo s’opposait hier au Pacs. Aujourd’hui, Frigide veut l’améliorer. Faut-il n’avoir en permanence sur la gauche qu’un combat de retard. Faut-il courir derrière elle sur toutes les questions de société, et finir par la rattraper ?

    Enfin, vouloir donner des gages de bonne volonté à un système qui vous a déjà condamné, au risque d’introduire une confusion sur la ligne que l’on défend et de susciter ainsi des divisions internes, voilà ce à quoi s’est exposée Frigide Barjot. Et voilà ce que paye le mouvement de contestation.

    http://www.contre-info.com/

  • Le socialisme, une culture de mort

    La société contemporaine veut accoucher d'un « Homme nouveau », standardisé et déraciné. Dans tous les domaines « sociétaux », le gouvernement socialiste se rend complice des forces de mort au sein de la société française.
    On aurait tort d'y voir un hasard.
    Le choix du dimanche de Pâques, 31 mars, pour commencer à appliquer le remboursement intégral des avortements, proposition défendue par le ministre dit de la Santé, Marisol Touraine, n'a certainement pas tenu au hasard. Peut-être pour se venger de l'opposition massive et militante des catholiques au projet de loi sur le mariage inverti, le gouvernement leur témoigne son mépris en les provoquant ainsi. D'autres mesures sont également entrées en vigueur ce jour, qui est pour les chrétiens celui de la Résurrection : la possibilité pour les mineures âgées de 15 à 18 ans de se procurer gratuitement en pharmacie, non seulement les pilules contraceptives de 1e et 2e génération et l'implant contraceptif hormonal, mais aussi le stérilet, méthode de contraception abortive.
    Dès leur arrivée au pouvoir, les socialistes ont mis en œuvre une politique morbide, procédant de cette culture de mort à laquelle le pape Jean Paul II opposait la culture de Vie. Il n'y a pas heu de s'en montrer surpris : tout figurait déjà dans le programme du candidat Hollande. Il applique son système implacablement.
    Ainsi, sa proposition 21 prévoyait « que toute personne majeure en phase avancée ou terminale d'une maladie incurable, provoquant une souffrance physique ou psychique insupportable, et qui ne peut être apaisée, puisse demander, dans des conditions précises et strictes, à bénéficier d'une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité. » Mais qui décidera qu'une souffrance est insupportable ? Comment et à partir de quel stade ?
    À peine élu, Hollande a confié au professeur Didier Sicard le soin de diriger une « mission sur la fin de vie », le terme euthanasie restant hypocritement proscrit de son vocabulaire. Il s'agissait de trouver une solution dans les cas « exceptionnels » - comme toujours - où, selon sa propre expression, « l'abstention thérapeutique ne suffit pas à soulager les patients aux prises avec une douleur irréversible et qui appellent un acte médical assumé au terme d'une décision partagée et réfléchie ». La prudence sémantique qui consiste à appeler l'euthanasie « acte médical assumé » ne parvient pas à masquer le paradoxe de la proposition présidentielle : dans quelle mesure une personne qui souffre est-elle à même de prendre une « décision partagée et réfléchie » ? Dans les faits, le danger revêtira plusieurs aspects : le désir de fuir la souffrance ne sera pas le principal, car les soins palliatifs, qu'encouragent la loi Leonetti, le permettent déjà dans une large mesure. En revanche, le risque existe que la possibilité de choisir de mettre fin à ses jours ne se traduise, chez le malade ou la personne en grande dépendance, par un sentiment de culpabilité à l'égard de ses proches : que restera-t-il alors de la liberté du choix et de la décision « réfléchie » ? La nature humaine n'étant pas toujours très belle, il risque aussi d'arriver que des proches, par intérêt, exercent une pression sur la personne souffrante et fragilisée pour l'inciter à hâter sa fin.
    Le professeur Sicard a rendu sa copie une semaine avant Noël, le 18 décembre. Dans son rapport, il recommande ajuste titre de favoriser le recours aux soins palliatifs, et condamne fermement l'euthanasie... en apparence, puisqu'il envisage que dans certains cas les médecins puissent administrer à leur patient une dose d'opiacé entraînant la mort, ou lui fournir une substance létale, dans le cadre d'un suicide assisté. On joue sur les mots et il s'agit bien d'euthanasie.
    La culture de mort ne gagne pourtant pas toujours et la vie vient de remporter une victoire grâce à des députés d'opposition courageux et déterminés : alors que les radicaux de gauche - parti au sein duquel la franc-maçonnerie est traditionnellement puissante - pensaient profiter d'une niche pour discuter et faire voter une proposition de loi visant à autoriser les recherches sur l'embryon humain, qui deviendrait ainsi un simple matériau de recherche, les députés UMP, emmenés par Philippe Gosselin, sont parvenus en déposant 300 amendements sur d'autres textes et en jouant la montre à empêcher ce texte d'être examiné. L'examen de cette proposition de loi mortifère (déjà adoptée par le Sénat, hélas) est donc repoussé de plusieurs semaines, à la fureur du ministre de la Recherche, Geneviève Fioraso. Ô mort, où es ta victoire ?
    Hervé Bizien monde&vie 9avril 2013

  • Gardes à vue abusive de la police politique de Manuel Gaz

    Le Figaro raconte la garde à vue abusive d'un directeur financier d'un groupe industriel, qui a passé 44 heures en garde à vue pour avoir soutenu des manifestants croisés par hasard dans la rue :

    "Pour avoir lancé un simple «Bon courage !» à un jeune manifestant à l'oreille ensanglantée, interpellé par la police à l'issue de la Manif pour tous de mercredi dernier, Grégoire a passé 44 heures en garde à vue."

    Un lecteur du Salon Beige, François Malaquin, nous raconte la sienne, vendredi 19 avril :

    "J'étais en garde à vue, sans raison, sans motif, sans cause. Relâché après quelques 18 (dix huit) heures de pénible emprisonnement, dans une cellule insalubre, ignoré, coupé du monde, épuisé.

    Vendredi 19 avril, 23h15 le commandant de la compagnie de CRS m'interpelle abusivement, gratuitement, mégaphone à la main. On me fait asseoir, on sollicite mon identité puis rien. Je n'avais pas harangué la foule. 23h20. Ni menottes, ni confiscation dudit mégaphone (qui eût dû l'être, en l'espèce, au vu du motif invoqué, inventé devrais-je dire): "incitation à la rébellion" (et quelle rébellion de jeunes de 20 à 30 ans sans armes!).

    Un CRS, courtois, au demeurant, m'accompagne, après 1/2h d'attente sans surveillance dans le dos de la ligne de CRS, vers le TCP (Camion Prison). Quel agitateur, devais-je être, pour n'avoir pas été surveillé ?... Leur attitude témoigne d'elle même de l'absence totale de menace. Laisserait-on un réel agitateur sans surveillance ? Enfermé dans ce camion, un policier entre, nous invective gratuitement, comme on traite de dangereux malfaiteurs ! Puis, nous menotte (pour ceux qui ne l'étaient pas) sans motif apparent de révolte. il est 00h30. Attente...

    Arrivée au dépôt : 1h30 du matin. Circonspection des policiers. "Qui l'accompagne celui-là ? Personne. Quel motif ? On ne sait". Je m'attends à une vérification d'identité... On me met en garde à vue ! De la fouille au corps, au menottage, suivi d'une incarcération dans une de ces geôles Françaises à 2h30 du matin, qu'il vaut mieux observer dans un reportage : je passerai 18 heures, sans sommeil, avec une nourriture rare, une mauvaise odeur pestilentielle et l'impossibilité de savoir quel sera mon sort. Ni surtout : Pourquoi ? Pour avoir traîné un peu plus tard?...

    Police Nationale ? Que fais tu de ton blason ? Assister - protéger et servir. Police Politique désormais ? Condamnée à suivre les instructions de M. VALLS, dont la procureure adjointe (on doit dire ainsi désormais) se montrera extrêmement lente à notifier l'absence de charges retenues et ma mise en liberté immédiate. Pour le plaisir ? Par instruction du ministre ? Par idéologie ? CRS forcés à "interpeller" pour faire du chiffre.. Policiers enclins à arrêter,quand ils ne provoquent eux mêmes ! Mais également, une autre réalité en commissariat : OPJ et brigadiers débordés, agacés que l'on enferme des citoyens français si hâtivement !

    La procédure, pour laquelle on prit mes empreintes digitales + photos, se finit à 11h. (ceci n'est pas conforme aux dispositions recommandées par la CEDH, dans le cas de l'incarcération d'un innocent). Libération samedi en fin d'après midi après 18h d'enfermement. Sans excuses, sans autre forme de procès, puis-je dire. Ainsi l'on traite désormais les innocent s'ils ne conviennent pas à la ligne politique décidée par le gouvernement. L'Ordre Républicain si cher aux gouvernants lorsqu'ils "crient" pleins d'emphase leur goût pour la Loi Républicaine est surprenant ! Ne consiste t'il pas justement à Protéger les Citoyens de la République de l'arbitraire ? Et quel citoyen a été menacé par nos regroupements "bon enfant" ? Quel abri-bus a été cassé ? Quelles portes furent enfoncées ? Quels pneus a t-on lancé ou autocar en feu contre le mur des forces de l'ordre (cf les agriculteurs) ? Quel débordement a sérieusement eu lieu ?"

    Michel Janva   http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Manif pour tous : bienvenue dans le XXIe siècle !

    Les braves gens ont défilé en vain contre la loi Taubira. Michel Geoffroy fait le point.
    Contrairement à ce qu’espéraient le pouvoir et les organes de propagande médiatique, la lutte continue malgré le vote de la loi Taubira. Les « braves gens » – ceux qui font tourner l’économie, payent des impôts et dont les enfants paieront les retraites – découvrent l’ampleur du mépris dont ils sont l’objet de la part de la classe politico-médiatique. Ils pourraient bien devenir enragés.
    Polémia.

    Les braves gens ont défilé en vain contre la loi Taubira légalisant le mariage des homosexuels, avec force drapeaux et ballons : une vraie kermesse, familiale et bon enfant, comme on les aime dans les patronages et les fêtes de fin d’école maternelle !
    Les braves gens pensaient que, comme leurs parents en 1984 pour la défense de l’école libre, il leur suffirait de défiler en nombre dans les rues pour se faire entendre du gouvernement socialiste. Mais les braves gens ignoraient qu’ils vivent maintenant en post-démocratie. La « manif pour tous » vient de les faire entrer enfin dans le XXIe siècle !

    Les braves gens ont découvert un Etat militant

    Les braves gens pensaient que le Système politico-médiatique reconnaîtrait naturellement l’ampleur de leur mobilisation. Les politiques et les médias n’ont-ils pas habituellement les yeux de Chimène pour les manifestations de sans-papiers, les camps de roms et les défilés d’enseignants ? Mais les braves gens ont eu la mauvaise surprise de voir que les préfectures minoraient systématiquement leur nombre et que les médias emboîtaient servilement le pas, en plaçant sur le même plan les pro et les anti, l’agitation dérisoire des premiers ayant pour fonction de cacher la lame de fond des autres. Et que le gouvernement restait insensible à leur protestation.

    Les braves gens ont découvert la violence d’Etat

    Les braves gens pensaient que les forces de l’ordre se comporteraient comme dans les séries télévisées : féminines et bienveillantes. Les braves gens ont fait l’amère découverte que si la police et la justice se font tout miel vis-à-vis des « jeunes » des banlieues, des agresseurs de RER ou des casseurs de la CGT, elles n’hésitent pas, par contre, à réprimer durement les Français de souche : car vis-à-vis de ces derniers, il n’y a aucun risque de bavures !
    Le port d’un tee-shirt intitulé « Djihad 11-Septembre, je suis une bombe » n’est pas sanctionné quand un jeune Maghrébin l’exhibe (*). Mais, au Jardin du Luxembourg, ceux qui arboraient le tee-shirt de « La Manif pour tous », ont été verbalisés. Bienvenue en post-démocratie !
    Les braves gens n’avaient pas l’habitude des manifs. Certains, dans leur touchante virginité, criaient même « La police avec nous » !
    Ils ont été fort surpris d’être refoulés, bousculés, aspergés de gaz lacrymogènes, ou placés en garde à vue comme des délinquants par des « forces de l’ordre » – des forces équipées comme pour soutenir un siège : un siège de poussettes et de bambins.
    Les braves gens, qui en général ne fréquentent pas les préfectures, ne vivent pas en banlieue, n’utilisent pas les transports en commun et voient le monde au travers du journal Le Figaro ou de l’hebdomadaire Le Point, ne connaissent pas bien la police ni les institutions post-démocratiques.
    Ils ne savent pas, par exemple, que de plus en plus de policiers, comme de militaires, d’ailleurs, proviennent des « minorités » ethniques et religieuses : ces policiers et ces policières ont en effet pour fonction principale de dialoguer avec les grands-frères des banlieues et ils se trouvent à cent lieues des préoccupations des autochtones hétérosexuels catholiques blancs. Et ce ne sont pas les commissaires de police francs-maçons qui les aideront à mieux comprendre les Français de souche.

    Les braves gens ont découvert la désinformation d’État

    Les braves gens haussaient les épaules quand on leur parlait de désinformation et de diabolisation. Ils n’en reviennent pas aujourd’hui d’avoir à leur tour été accusés, comme de vulgaires militants du Front national, d’homophobie, de violence ou d’extrémisme par tout l’appareil d’Etat et ses chiens de garde médiatiques.
    Les braves gens, si respectueux des lois, ont découvert un appareil d’Etat militant, prêt à tout pour museler leur colère : intervenir au Mali pour détourner l’attention, obtenir la libération opportune d’otages de façon que les médias ne parlent que de cela, organiser et médiatiser des « incidents » ou des « agressions » pour présenter les manifestants comme de dangereux factieux, interdire l’accès aux grandes artères de façon à fractionner les cortèges, etc.
    Bienvenue dans la France « normale », c’est-à-dire normalisée et mise au pas !

    Les braves gens ont découvert qui gouverne

    Les braves gens pensaient que le président de la République entendrait leur appel, comme son prédécesseur en 1984. Les consignes données par les organisateurs recommandaient d’ailleurs poliment de proscrire les slogans politiques. Mais les braves gens ignoraient que nous sommes à l’âge du 1984 d’Orwell, pas du 1984 de François Mitterrand.
    Les braves gens, dont bon nombre étaient des cadres moyens ou supérieurs, n’avaient pas encore compris que le mariage homo, comme toutes les réformes « sociétales » mises en œuvre depuis 30 ans tant par la gauche que par la droite, a pour fonction de déstructurer la population, de lui faire perdre tous ses repères, afin de la transformer en docile « ressource humaine », au service des marchés.
    Ils ne savaient pas non plus que l’Etat, socialiste ou non, méprise le peuple car il obéit désormais aux banques et aux marchés et qu’il n’hésitera pas à faire violence à la société s’il le faut, comme en Grèce ou à Chypre. Aujourd’hui, les gaz lacrymogènes : demain, peut-être les canons à eau, l’Etat d’urgence et les chars pour les faire taire.
    Les braves gens qui avaient oublié de descendre dans les rues quand on adoptait les précédentes réformes sociétales, tout aussi calamiteuses que le mariage des homosexuels pourtant, découvrent un peu tard le processus qui se déploie à leurs dépens. Bienvenue dans le monde néo-libéral !

    Les braves gens ont découvert l’UMPS

    Les braves gens faisaient confiance aux partis politiques de la « droite » raisonnable. Ils comptaient sur elle pour faire barrage à la loi Taubira. Las ! Ils découvrent que les élus de droite, soucieux de ne pas paraître « homophobes » et de complaire aux médias, finassent et ne cessent de prendre leurs distances avec eux. Ces élus leur recommandent le « calme », ce qui veut dire qu’il ne faudrait pas trop contester le pouvoir. Ils mettent en garde contre la « radicalisation », c’est-à-dire contre la contestation des fondements du Système… que les élus de droite ont, il est vrai, contribué à mettre en place ! Au Sénat ces élus n’ont même pas demandé de scrutin public.
    Les braves gens se sentent abandonnés et trahis. Bienvenue dans le monde de l’UMPS !

    Merci à François Hollande !

    Il faut, à vrai dire, remercier François Hollande : car avec son projet de mariage des homosexuels, il vient de raffermir la conscience politique de milliers d’autochtones qui jusqu’à présent vivaient dans la fausse quiétude d’une bulle protectrice.
    Car il a fait découvrir aux manifestants contre la loi Taubira qu’en post-démocratie les minorités dictent leurs lois aux majorités que l’oligarchie réduit au silence. Ils viennent de comprendre que l’Etat et les médias mentent. Ils viennent de découvrir la véritable étendue de la « liberté » dont on leur rebat en permanence les oreilles : une liberté où l’on peut se trouver diabolisé dans les médias ou violenté par la police, du simple fait de ne pas partager l’idéologie du Système.
    Les manifestants ont découvert aussi que la classe politique de droite ne soutenait pas le peuple français et se préoccupait plus de l’opinion des médias que de celle des électeurs. Rassemblés symboliquement avenue de la Grande Armée à Paris, les manifestants ont enfin pris conscience que de nombreux concitoyens pensaient et réagissaient comme eux. A Bordeaux, à Nice ou à Nantes aussi.
    Avec le vote de la loi Taubira, l’oligarchie a encore gagné une bataille. Mais elle vient de déniaiser des centaines de milliers de Français : des centaines de milliers de personnes actives, motivées et de futurs électeurs. Il est désormais de moins en moins sûr qu’elle finisse par gagner la guerre qu’elle mène au peuple français.
    Michel Geoffroy 23/04/2013 http://www.polemia.com
    Note :
    (*) Tribunal correctionnel d’Avignon, avril 2013.

  • Les bobos ne sont pas des canards sauvages

    Les années 60 ont permis la mutation profonde d’un système d’exploitation qui tendait, par sa rigidité supposée, à s’essouffler. La « révolution culturelle » qui s’est appuyée sur la révolte des « jeunes » a contribué à l’essor de la société postmoderne, dynamisée par le flux « libéré » de marchandises, d’hommes et d’informations.

    Les coups de boutoir contre les règles « répressives » ont ouvert le champ à une économie du désir, et à un relativisme éthique qui sied parfaitement à la nouvelle donne libérale. Les perceptions sociales et politiques, ainsi que l’imaginaire, ont été à ce point bouleversés, que les structures anthropologiques de la civilisation occidentale, désormais planétaires, semblent métamorphosées. L’émergence d’une grosse classe moyenne, diplômée et particulièrement implantée dans le tertiaire, les métiers de la communication, de la publicité, des médias, de l’enseignement, de l’informatique, des arts et des spectacles, a insufflé à la société l’esprit permissif dont était porteuse la révolte étudiante. Le jeu des conflits s’est déplacé du champ social et politique dans la sphère individualiste de la consommation ou des revendications de la vie sexuelle ou relationnelle, en remplaçant l’opposition dominants-dominés par la dichotomie archaïsme-modernité, qui noie les disparités au profit d’une fausse connivence entre humbles et puissants. Les bien-pensances, comme l’antiracisme et les droits à la « différence », les sous-cultures originaires principalement d’Amérique ou d’Afrique, sans compter l’écologie, le culte du vélo, de la planche à roulette, du surf et d’internet, ont achevé le travail de reformatage des repères idéologiques.

    Homo festivus

    Les limites économiques et sociales du bourgeois bohème sont assez floues, mais il est représentatif de la grosse classe moyenne moderne, exerçant de préférence des métiers liés au techno-nomadisme, avec une tendance assez forte à choisir des professions indépendantes. Ses valeurs « californiennes » - jean, baskets, New Age, hédonisme sans « prise de tête », dérision systématique en guise de pensée – le mettent en porte-à-faux avec la bourgeoisie classique, « ridicule » dans son souci d’élégance et ses signes extérieurs de richesse, et avec la gauche traditionnelle dont il rejette l’élitisme, le rationalisme et le concept de classe. Les « réseaux » où il s’intègre communient dans la répudiation du « pas sympa » et du « pas marrant », et, mus par l’instinct grégaire, se retrouvent régulièrement dans des sauteries urbaines monstres, aux thèmes variés, comme la lutte contre le sida ou contre l’homophobie, ou bien des festivals « extravagants », créant ainsi une nouvelle espèce que Philippe Murray appelait homo festivus.

    Cette classe a contaminé l’ensemble des consciences : partout où naît une réaction contre les notions de sacrifice, de tragique et de profondeur, de culture et d’apprentissage long et sévère, nous sommes en présence de la « bobo-attitude ».

    Mépriser le beauf, ignorer le chômeur


    Il faut pourtant que le bobo se trouve quelque part, même s’il se veut ubiquiste. Vous ne le trouverez pas au cul des vaches, dans la boue collante de la campagne profonde, qu’il méprise, comme il déteste le « beauf » et ignore le chômeur. Depuis quelques décennies, il colonise les centres villes et les quartiers jadis populaires, chargés de mémoire, qu’il restaure pour en faire des lieux conviviaux, agréables, et bien sûr hors de prix, reléguant les pauvres dans les taudis et les excluant de son univers préservé.

    On appelle ce phénomène « gentrification », de « gentry », « petit noble ». On privilégiera donc Montreuil (dont le maire est Dominique Voynet, tout un programme !) à Saint-Denis.

    Dans la première commune, on va réaménager de façon pittoresque les anciennes usines, les entrepôts, pour les transformer en résidences d’artistes, restaurer les logements pour les rendre originaux, multiplier les espaces verts, les lieux de rencontres, de flânerie, égayés par des bistrots typiques. On y vivra dans des sortes de niches confortables, à coups de réjouissances collectives, dans une ambiance « sympa ». Mais on demeurera fondamentalement individualiste, dans le domaine professionnel, d’abord, mais aussi dans sa stratégie hédoniste personnelle. Nous sommes bien loin de la camaraderie des luttes d’antan, faite de souffrance et d’espoir collectif.

    En revanche, la deuxième commune présente le défaut rédhibitoire d’être peuplé d’étrangers incontrôlables, qui ne sont « sympas » que lorsqu’ils sont loin, et farcie d’une délinquance et de désagréments – bruit, odeurs, saleté – qui rendent le plaisir entre happy few problématique, et impossible une bonne éducation des enfants (que l’on inscrit dans le privé, et dans les beaux quartiers).

    (Article (sauf le titre) paru dans le numéro 7 de Salut Public, juillet/août 2012)

    Claude Bourrinet http://www.voxnr.com