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  • Le culte de l’Amérique en Europe

    Le culte de l’Amérique en Europe
    Le rapport que l’Europe entretient avec les États-Unis ressemble à s’y méprendre au rapport traditionnel métropole-colonie à ceci près que la colonie d’antan s’est muée en modèle-type universel. Le moindre événement qui a lieu aux États-Unis a une projection hors norme dans le Vieux Continent. Un attentat engendre trois morts outre-Atlantique et aussitôt le plan Vigipirate est renforcé en France ; un cyclone s’apprête à toucher la côte est des Etats-Unis, après avoir dévasté les Caraïbes, et c’est toute l’Europe qui retient son souffle.

    La double explosion qui a frappé le marathon de Boston a joui d’une exposition médiatique extraordinaire : éditions spéciales dans les journaux télévisés et dans la presse écrite. Un événement similaire dans un pays périphérique n’aurait très certainement pas joui du même écho. A l’inverse, les États-Unis sont recroquevillés sur leur société et font très peu cas de ce qui se passe au-delà de leurs frontières, hormis lorsque leurs intérêts directs sont en cause.

    Ce qui est nommé fâcheusement « mondialisation » n’est en réalité que la propagation virale de la culture consumériste étasunienne et de son corrélat moral dans le reste du monde. Ce qui se déroule aux états-Unis préfigure très souvent ce qui se passera d’ici peu en Europe : combat entre le moderne (néo-libéralisme anglo-américain) contre l’ancien, le dépassé (modèle social européen). Sarkozy, qui faisait du jogging à New-York affublé d’un T-shirt NYPD, incarne à merveille cette dévotion infantile pour l’Oncle Sam. En son temps, il déclarait au Journal Le Monde : « J’aime l’énergie et la fluidité de l’Amérique. Ce sentiment que tout est possible. Cette impression - peut être artificielle - que des sagas sont possibles, qu’on peut partir du bas de l’échelle et monter très haut, ou bien le contraire ». (1)

    La sujétion européenne est non seulement politique mais aussi économique et intellectuelle. La politique étrangère européenne est déjà sous tutelle, alors que le marché européen n’est déjà plus qu’un comptoir de marchandises étasuniennes. L’UE est la terre d’accueil la plus importante du monde pour les marchandises, les services et les capitaux en provenance des États-Unis.

    L’Angleterre, la France, l’Allemagne qui étaient les incubateurs des courants de pensée avant-gardistes, se contentent de plus en plus de décalquer les concepts et idées marqués du sceau étasunien . Tout ce qui est estampillé États-Unis, par rapport à n’importe lequel de ses équivalents, représente per se une valeur ajoutée. Que ce soit en nouvelles technologies (Apple, Microsoft, Google, Facebook…), en vêtements (Nike), en productions culturelles de masse (cinéma, série TV, musique,…), en boissons et en produits alimentaires (Coca-cola, Mc Donald,…), le Made in USA bénéficie d’une attractivité sans égal (2).

    « Le théâtre, les jeux, les farces, les spectacles, les gladiateurs, les bêtes curieuses, les médailles, les tableaux et autres drogues de cette espèce étaient pour les peuples anciens les appâts de la servitude, le prix de leur liberté ravie, les outils de la tyrannie. Ce moyen, cette pratique, ces allèchements étaient ceux qu’employaient les anciens tyrans pour endormir leurs sujets sous leur joug. Ainsi les peuples abrutis, trouvant beaux tout ces passe-temps, amusés d’un vain plaisir qui les éblouissait, s’habituaient à servir aussi niaisement mais plus mal que les enfants n’apprennent à lire avec des images brillantes » avisait déjà Étienne de La Boétie. (3)

    Cette acculturation psychologique s’exprime de la manière la plus éclatante par l’anglomanie butée qui sévit autant dans les couches populaires qu’au sein des élites dirigeantes (4). Publicitaires, journalistes, scientifiques, hommes politiques recourent abusivement à l’anglais qui est censé conférer un surcroît de sérieux à leurs propos. L’anglais est en passe de devenir une véritable « supralangue » qui relègue toutes autres langues au rang de dialecte régional. La langue n’est pas simplement un vecteur de communication ; il s’agit en outre d’un objet idéologique qui traduit une certaine « cosmovision » c’est-à-dire une appréhension générale de l’existence.

    L’onde du culte de l’Amérique, l’idée que c’est le meilleur pays au monde, s’étend à l’Europe entière et au reste du monde. Après les événements du 11 septembre 2001, l’Europe avait proclamé ses affinités électives avec les États-Unis sous l’aphorisme « nous sommes tous américains ». Cette déclaration de soumission s’est concrétisée et s’est même intensifiée ces dernières années dans les faits et dans les esprits. La conversion à la culture usaméricaine, au néo-libéralisme, à l’esprit du temps, contraint malheureusement les masses à l’aliénation et à l’encerclement de l’imaginaire.
    Notes :
    (1) http://www.lemonde.fr/societe/article/2006/09/09/nicolas-sar...

    (2) Cette Amérique qu’on aime, Thierry Fiorilli, http://archives.lesoir.be/cette-amerique-qu-8217-on-aime-823....

    (3) Etienne de la Boétie, Discours de la servitude volontaire, 1574.

    (4) L’anglomanie en Belgique francophone,
    http://correspo.ccdmd.qc.ca/Corr16-3/Anglomanie.html.

  • 27 avril 1413 Révolte des Cabochiens

    Le 27 avril 1413, les artisans et bourgeois de Paris se soulèvent à l'appel du duc de Bourgogne Jean sans Peur. Il va s'ensuivre une guerre civile et, plus gravement, la reprise de l'invasion anglaise, après  la longue «embellie» qu'a connue la France depuis le roi Charles V le Sage.

    La révolte des cabochiens, par Martial d'Auvergne, enluminure, XVe siècle, Vigiles de Charles VII, Paris

    L'ordonnance cabochienne

    L'assassinat du duc d'Orléans par les hommes du duc de Bourgogne, quelques années plus tôt, a inauguré la «querelle des Armagnacs et des Bourguignons». Tandis que se querellent les factions des oncles du roi, le mécontentement gronde dans la population parisienne, exacerbée par les dépenses outracières de la Cour.

    Le 30 janvier 1413, le roi Charles VI le Fou convoque les états généraux de langue d'oïl pour obtenir les subsides dont il a le plus grand besoin. Le duc de Bourgogne profite de cette tribune pour soigner sa popularité et se rendre indispensable aux Parisiens.

    Jean sans Peur s'allie faute de mieux à une faction populaire qui regroupe des bouchers de la Grande boucherie de Saint-Jacques, une corporation mal intégrée à la bourgeoisie parisienne. Son chef de file est l'écorcheur Simon Caboche, d'où leur appellation de cabochiens ou écorcheurs.

    En vue d'abaisser l'autorité royale, il pousse à la formation d'une commission de réforme où siège un certain Pierre Cauchon, docteur de l'Université de Paris, qui se rendra célèbre au procès de Jeanne d'Arc.

    Excédés par la résistance du roi et de ses partisans, les partisans du duc se soulèvent et attaquent la Bastille où s'est retranché le prévôt de Paris Pierre des Essarts. Ils obtiennent son exécution après une parodie de jugement. Singulier prélude à une autre prise de la Bastille, près de quatre siècles plus tard.

    L'Université profite de l'agitation pour préparer une réforme administrative connue sous le nom d'ordonnances cabochiennes (bien qu'elle n'ait rien à voir avec le dénommé Caboche). Ce texte de 259 articles tend à brider le pouvoir monarchique et prévoit une gestion partagée des finances publiques. Tentant de lutter contre les abus des officiers royaux, il aboutit à renforcer néanmoins les pouvoirs de la Chambre des Comptes et du Parlement, et crée une cour de justice. Comme la Grande Charte anglaise de 1215, c'est un premier pas vers la monarchie parlementaire.

    Le roi, contraint et forcé, signe l'ordonnance le 22 mai 1413 et coiffe aussi le capuchon des cabochiens !

    Les Armagnacs de retour

    Les exactions des Bourguignons et des cabochiens réveillent la bourgeoisie modérée de Paris à s'armer et se soulever à son tour, mais contre le parti bourguignon. L'Université elle-même se retourne et qualifie les cabochiens de «fils de perdition».

    Du 2 au 4 août 1413, les cabochiens sont exterminés et le duc de Bourgogne doit céder la place aux Armagnacs et s'enfuir. Le comte Bernard VII, nouveau maître de Paris, se fait nommer connétable par la reine Isabeau de Bavière. Le 5 septembre 1413, il s'empresse d'annuler les ordonnances cabochiennes.

    Ces troubles n'ont pas échappé au nouveau roi d'Angleterre Henri V de Lancastre qui en profite pour reprendre la guerre contre la dynastie rivale des Valois après une interruption de plus de 35 ans. Il débarque en Normandie avec ses troupes. Il va en résulter, à Azincourt, l'une des défaites les plus dramatiques de la France. Elle va se solder par l'invasion du pays, facilitée par l'alliance entre le duc de Bourgogne et l'envahisseur anglais.

  • Grèce : L’austérité tue

    Les mesures drastiques imposées en Grèce se sont aussi accompagnées d’une explosion des meurtres et des suicides et d’une détérioration de la santé publique.

    Les mesures drastiques d’austérité imposées en Grèce pour assainir les finances publiques du pays se sont accompagnées d’une explosion des suicides, des meurtres et d’une détérioration de la santé publique, selon une étude américano-grecque publiée jeudi soir.

    Le taux de mortalité résultant de suicides et d’homicides a augmenté de 22,7 % et de 27,6 % respectivement de 2007 à 2009 surtout parmi les hommes, précisent les auteurs de ce rapport publié dans l’American Journal of Public Health, en se basant sur les statistiques du gouvernement.

    Ils ont aussi constaté un accroissement du nombre de cas de troubles mentaux, d’abus de drogue et même de maladies infectieuses provoquées par le virus du Nil occidental et du sida.

    Ces phénomènes ont coïncidé avec une forte hausse du chômage à la suite de la crise économique de 2007, dont le taux est passé de 7,2 % en 2008 à 22,6 % au début de 2012. En même temps, les dépenses de l’État consacrées aux services publics ont été fortement réduites, le budget du ministère de la Santé baissant pour sa part de 23,7 % de 2009 à 2011. Cette diminution des services de santé publique s’est aussi produite au moment où un grand nombre de Grecs au chômage ont été contraints de réduire leurs recours aux soins médicaux privés pour se faire soigner dans des organismes publics dont les moyens étaient également très réduits et plus entièrement gratuits. Quand on taille dans les programmes d’échange de seringues pour les drogués et la distribution de préservatifs, le risque de contracter le virus du sida augmente, soulignent les auteurs. Les nouveaux cas d’infection par le VIH (virus de l’immunodéficience humaine) ont augmenté de 57 % de 2010 à 2011 (607 à 954).

    “Nous nous attendions à ce que les mesures d’austérité aient des effets négatifs sur les services de santé et la santé publique, mais l’impact a été beaucoup plus sévère que nous ne l’avions imaginé”, a expliqué le principal auteur de cette étude, Elias Kondilis, chercheur à l’université Aristote.

    Citant la situation grecque, ces chercheurs mettent en garde contre des effets néfastes similaires sur la santé publique dans d’autres pays européens confrontés à une situation économique difficile et même les États-Unis où on évoque des coupes dans les programmes de couverture médicale des retraités et de santé publique.

    “La politique des coupes budgétaires actuellement proposées (…) aurait les mêmes effets dévastateurs sur les services de santé et la santé publique aux États-Unis”, estime le Dr Howard Waitzkin, professeur retraité de médecine et de sociologie à l’université du Nouveau-Mexique, coauteur de l’étude.

    Le Point   http://fortune.fdesouche.com

  • Revue de presse éco de Laurent sur Radio Ici & Maintenant (17/04/2013)

  • Les manifs pro et anti-mariage homo de dimanche, reportage du Bastion

    Ce dimanche 21 avril à Paris, pro et anti-mariage pour tous étaient appelés à se réunir. L’appel des pro faisait écho, le 17 avril, à l’appel lancé le 15 par La Manif Pour Tous qui était aussitôt suivie par le Printemps Français et les nombreux mouvements nés de la mobilisation contre le projet de loi. Nous y étions, et s’il est une inégalité qu’on a pu constater ce jour-là, c’est bien le nombre de manifestants de part et d’autre ! Retour sur cette journée de mobilisation !

    « Ta gueule homophobe, tu nous fatigues ! »

    Faisant comme à son habitude dans l’excès, la caricature et le mensonge, c’est contre le refus de voir la rue abandonnée à des groupes violents et fascisants, homo-lesbo-transphobes, sexistes, racistes, islamophobes et antisémites (Ouf ! Ca s’arrête là!), qu’Act Up Paris avait donné rendez-vous à ses troupes Place de la Bastille à 15h00.

    Nous nous sommes rendus sur place vers 15h30. Nous voulions nous rendre compte par nous-mêmes de ce que pouvait être un rassemblement Act Up… Nous ne connaissions ce groupuscule que par son site internet. Celui-ci faisant la promotion des prostituées et des salles de consommation de drogues, c’est avec quelques a priori que nous sommes allés écouter leurs arguments…

    Les manifs pro et anti-mariage homo de dimanche, vues par Christophe et Rémi

    Première constatation, la foule. Peu nombreuse, celle-ci remplit tout juste un trottoir, le faisant à peine déborder sur la chaussée. Ce qui permet à la police de maintenir la circulation, aussi bien autour du rond point de la colonne de Juillet que sur les boulevards adjacents. La photo prise par nos soins tranche singulièrement avec les plans finement cadrés des quelques médias complices jouant le jeu des pro. Pour comparaison, nous sommes également aller chercher une vue satellite de la place de la Bastille pour permettre de prendre toute la mesure de la faible concentration de personnes (les traits rouges marquent le lieu de rassemblement). Nos quelques clichés pris, nous nous mêlons à la foule et observons.

    Les manifs pro et anti-mariage homo de dimanche, vues par Christophe et Rémi

    Sexe, mensonges et politique

    bandeorle anti manif pour tous bastille

    Manifestation pro

    Qui sont ces militants qui ont répondu présent ? Des homos bien-sûr, mais aussi beaucoup d’hétéros. Ce qui n’est pas un problème en soi. Ce qui est plus gênant, c’est que beaucoup de ces hétéros sont venus chasser l’électeur. Vous avez dit 2014 ? Armés de leurs drapeaux PCF ou NPA, nous saisissons des bribes de conversations. « Si plus de monde avait voté pour nous… », « En 2017 ne vous trompez plus… », « Et aux municipales, n’oubliez pas que… »… Des drapeaux frappés du triangle rose sont également visibles. Ce parallèle avec les camps de concentration nazis est plus que douteux.

    Les manifs pro et anti-mariage homo de dimanche, reportage du Bastion

    Manifestation pro

    Soudain les conversations s’arrêtent, un orateur a pris la parole sur l’estrade. Un a un, cet homme va reprendre les arguments des opposants au mariage gay, et entre chacun d’eux, il invite la foule à répéter en chœur un slogan démontrant une fois de plus la faiblesse d’argumentation des pro : TA GUEULE HOMOPHOBE TU NOUS FATIGUES ! La messe est dite…

    drag queen act up paris bastille 21 avril

    Manifestation pro

    C’est ensuite autour d’un(e) transsexuel(le) sud-américain(e) de prendre la parole. Celui-ci (celle-ci) va raconter son quotidien de prostitué(e) et les violences subies au quotidien, les insultes, les humiliations. Ecouter ce discours glauque a quelque chose de dérangeant. Nous n’en nions pas la réalité, nous nous doutons que le milieu de la prostitution n’a rien de tendre. Mais faire intervenir un(e) prostitué(e) transsexuel(le) après avoir parlé égalité, droits, enfants, n’a rien de logique, et nous nous demandons quelle est la place de ce récit dans le débat actuel ? Une chose est certaine, cela tend à renforcer chez nous l’idée que non, jamais nous ne lâcherons l’idée que pour le bien d’un enfant, il faut un homme et une femme !

    anarchistes act up bastille 21 avril paris

    Manifestation pro

    Alors que nous nous apprêtons à rejoindre « notre » manif, nous apercevons un groupe de jeunes-hommes portant l’étendard de la Fédération Anarchiste. Vêtus de noir, certains portent une triplex, ce ceinturon fait de chaînes de vélo et destiné à la castagne… Remarquant un policier en civil (trahi par la radio qui dépasse de sa poche) qui les scrute, nous allons à sa rencontre lui demander notre chemin pour rejoindre Denfert-Rochereau et lui faire comprendre de quel côté nous sommes. Avisant d’un œil les anarchistes plus loin, il nous confiera « On sait très bien qui sont les vrais casseurs ! ».

    Place Denfert-Rochereau

    Les manifs pro et anti-mariage homo de dimanche, vues par Christophe et Rémi

    Il est 16h30 quand nous sortons du métro. Le début de la manifestation, allant de cette place aux Invalides, était programmé à 14h30, et deux heures plus tard, la queue du cortège ne s’est pas encore élancée ! Bien qu’annoncée le 15 avril, soit 6 petits jours plus tôt, cette manifestation laisse présager un franc succès !

    Les manifs pro et anti-mariage homo de dimanche, vues par Christophe et Rémi

    21 Avril 2013

    Nous commençons à remonter le cortège. Les drapeaux désormais bien connus bleus et roses sont omniprésents bien-sûr, mais le tricolore n’est pas en reste non plus ! Nous apercevons également ci et là des drapeaux régionaux. La Normandie, la Bretagne, la Bourgogne, bien qu’annoncé comme francilien, on dirait bien que cet appel ait été entendu en province ! Un groupe d’Alsaciens est également présent et ils n’ont pas oublié d’amener avec eux leur cigogne alsacienne. Cet oiseau est celui qu’on présente aux enfants dont on ne veut pas briser trop vite l’innocence comme apportant les bébés. Joli clin d’œil !

    Dans la joie et la bonne humeur

    Nous avançons toujours à travers le cortège familial. Toutes les générations sont représentées, les familles sont venues parfois au complet défendre leur conception de la vie. Ambiance joyeuse, des chansons s’élèvent, des slogans sont scandés. A intervalles réguliers des camions sur lesquels sont juchés des bénévoles de La Manif Pour Tous rythment la marche et motivent les troupes.

    Les manifs pro et anti-mariage homo de dimanche, vues par Christophe et Rémi

    21 avril 2013

    Soudain, les yeux se lèvent. L’hélicoptère de la préfecture, équipé de sa webcam 3 mégapixels achetée d’occasion, est au dessus de nous. Les drapeaux s’agitent de plus belle, la foule se fait plus bruyante, et les pancartes sont dressées vers le ciel. Au cas où ses occupants n’auraient pas compris, le message est sans ambiguïté : « On est là, et vos mensonges n’entameront en rien notre détermination ! ». Et de la détermination il en faut.

    Les manifs pro et anti-mariage homo de dimanche, vues par Christophe et Rémi

    Même les déclarations parfois confuses de Frigide Barjot n’entament pas le moral. Désormais ce mouvement n’est plus celui d’une seule femme, il appartient à tous, comme nous le démontre la suite de notre parcours ! Faisant fi des propos tenus le matin-même par Frigide qui disait sur RTL que « le Printemps Francais, Béatrice Bourges, les Hommen et les groupuscules identitaires n’avaient pas leur place dans notre cortège », chacun s’estime bien au contraire tout à fait légitime dans cette manif, comme nous le dira un manifestant se sentant plus proche du printemps Français que de LMPT. Et « On lâche rien ! », comme le dit ce cri de ralliement désormais bien connu, est clairement affiché sur de nombreuses pancartes.

    Où sont les nazis ?

    Les manifs pro et anti-mariage homo de dimanche, vues par Christophe et Rémi

    Quelques Hommen

    Nous avançons toujours et voici que justement, les Hommen sont là ! Reconnaissables à leurs masques blancs, ils crient d’une même voix : « Taubira t’es foutue, les Hommen sont dans la rue ! ». Puis une vibrante Marseillaise s’élève et est reprise par tous. Ils sont jeunes, déterminés, et le visage découvert est celui de Monsieur tout le monde. Que ce soit chez les Hommen ou dans le reste du cortège, nous aurons beau chercher les têtes de nazi vues par Sihem Souid, nous ne les verrons pas !

    Nous sommes maintenant dans le boulevard des Invalides, et nous savons que le terminus de la manif approche. Au passage de l’Eglise Saint François Xavier, nous sommes l’espace d’un instant transportés hors du temps. La musique du char près duquel nous étions cesse, les gens se taisent, le bruit fuit et chacun marque le respect face aux cloches de l’église qui sonnent pour saluer notre marche. Qu’on soit catholique ou non, ce petit moment de communion entre la manif et cette église a quelque chose de magique.

    La fin approche

    manifestants 21 avril paris

    21 avril 2013

    Nous commençons bientôt à piétiner, la fin du Boulevard des Invalides forme un goulet dont profiteront les organisateurs de La Manif Pour Tous pour effectuer leur comptage. Des bénévoles en t-shirt rouge sont munis d’un compteur qu’ils actionnent au passage de chaque rangée.

    manifestants fenêtre 21 avril paris manif pour tous

    21 avril 2013

    Un homme arrivant en sens inverse de notre progression prévient les impatients : « Ca ne sert à rien de continuer, les Invalides sont déjà complets ! ». Cela ne décourage personne, chacun continue d’avancer à petits pas. Bientôt la place Vauban et les Invalides s’offrent à nous. Même si le manifestant rencontré quelques instants plus tôt a un peu exagéré, il y a déjà énormément de monde, alors que le cortège est loin d’être fini ! Le décor des lieux est superbe et contribue à faire resplendir notre manifestation !

    La camion sono de Frigide arrive à son tour, sa voix est reconnaissable de loin même si on ne l’aperçoit pas d’où nous sommes. Les jeunes-filles habillées en Marianne sont également sur le camion et hèlent la foule. Nous avançons encore, nous frayant un passage au milieu de la foule de plus en plus dense, et ce sont les élus que nous voyons faire leur arrivée. Nous les reconnaîtront à leurs écharpes tricolores mais il sera difficile de voir qui est qui, tant nous sommes maintenant serrés les uns aux autres.

    Un bilan une fois de plus encourageant

    invalides manif pour tous 21 avril paris

    21 avril 2013

    C’est ainsi que prendra fin peu à peu cette nouvelle mobilisation réussie. Pour rappel, celle-ci est la suite d’une longue série d’actions. Manifestations régionales, nationales, rassemblements tous les soirs devant l’Assemblée Nationale, le Sénat, campings aux Luxembourg, ballades en Vélib, actions coup de poing des Hommen, rassemblements en régions, devant les préfectures, sur les routes avec les cortèges de voitures manifestantes, tractages, collages, on ne compte plus les initiatives !

    invalides manif pour tous 21 avril paris II

    21 avril 2013

    La préfecture annoncera cette fois 45 000 manifestants, contre 270 000 pour les organisateurs. Depuis la manif du 24 mars, chacun sait que penser des chiffres manipulés de la police… Notons aussi qu’au grand désespoir de certains médias, aucun débordement n’est à déplorer. Aucun policier blessé, aucune voiture brûlée, aucune vitrine cassée non plus. Comme d’habitude…

    Jamais à court d’arguments pour lancer la polémique, ils se contenteront de relayer que les élus UMP ont défilé aux côtés des élus FN. Et une classique agression de la France Orange Mécanique à Nice sera transformée en une agression homophobe…

    Christophe et Rémi

    Source : Le Bastion. Reproduit avec son aimable autorisation.

    Crédit photos : Rémi, DR. Sauf la quatrième photo dans le texte, DR.

    http://fr.novopress.info

  • Morale laïque : l’endoctrinement au programme des écoles

    Vincent Peillon a défini hier les modalités d’enseignement de la morale laïque. Il précise à cette occasion que « la morale laïque est un ensemble de connaissances et de réflexions sur les valeurs, les principes et les règles qui permettent, dans la République, de vivre ensemble selon notre idéal commun de liberté, d’égalité et de fraternité ». Nous apprécierons le caractère abstrait de cette morale dont la banalité a priori laisse augurer son inconsistance. Car qui s’oppose à la liberté ? Qui dénonce l’égalité ? Dans le même genre, qui préfère la guerre à la paix, ou bien le mal au bien ?

    En réalité, derrière ses bons sentiments -mais fait-on de la morale avec des lieux communs et des bons sentiments ?-, il faudra s’interroger sur le sens profond que peuvent recouvrir ces mots, qui apparaissent d’abord comme des poncifs. Car il y a différentes conception de la liberté, comme il y a plusieurs conceptions de l’égalité. Sauf à demeurer dans les banalités d’usage, il faudra donc que cet enseignement mette des réalités derrière les mots, et sous couvert d’enseignement de la morale, impose donc une structure de pensée philosophique aux élèves. L’enseignement de l’égalité pourra ainsi se décliner, à titre d’exemple, à travers la promotion du « mariage » homosexuel. Bref, « l’éducation nationale » là encore, fidèle à sa vocation, confisque aux parents l’éducation de meilleurs enfants et compte bien poursuivre son bourrage de crâne…

    Et le ministre poursuit : « D’abord, certains voudraient laisser penser que la morale laïque serait antireligieuse. C’est exactement l’inverse : elle est une morale commune à tous, et c’est justement son respect qui autorise la liberté et la coexistence des croyances individuelles et privées de chacun« . Pardon monsieur le ministre, mais le décalogue n’a-t-il pas non plus une portée universelle ? La loi morale naturelle qu’il traduit n’est-elle pas commune à tous ? A moins que la morale de monsieur Peillon ne fasse l’apologie du meurtre, du mensonge ou du vol, il est à craindre qu’elle n’aura pas inventé grand chose…

    http://www.contre-info.com/

  • Chronique de livre: Frédéric Armand, Les bourreaux en France ; Du Moyen Age à l’abolition de la peine de mort, Perrin, 2012.

    les bourreaux.JPGRécemment, nous avons parlé de la peine de mort dans l’antiquité gréco-romaine avec la recension du livre d’Eva Cantarella ; voici maintenant un ouvrage sur le même sujet mais traitant plus spécifiquement de celui qui exécute la peine de mort : le bourreau. Comme le sous-titre du livre l’indique, c’est à une histoire chronologique des bourreaux en France à laquelle nous avons droit ici. Sont étudiés ici tant les fonctions et le métier de bourreau que la place de ce dernier dans la société, ce qui donne à l’ouvrage de Frédéric Armand un côté sociologique certain, étant entendu qu’on ne considère pas le bourreau de la même façon à toutes les époques et que l’évolution des mentalités joue énormément sur la façon dont est considéré l’exécuteur selon les époques.

    Il a toujours existé des bourreaux mais, pendant des siècles, ils n’étaient pas les seuls à exécuter les condamnés à mort (cas de la Grèce antique et de Rome). Durant une bonne partie du Moyen Age, on trouve bien des bourreaux mais ils sont loin d’avoir le monopole des exécutions car celles-ci sont également du ressort de certains magistrats et de leurs sergents ou peuvent être imposées par les seigneurs à leurs vassaux à titre de corvée. Par ailleurs, il subsiste jusqu’à la fin du Moyen Age une tradition de justice privée équivalant selon les cas au droit de tuer au nom de la légitime défense (une tradition de bon sens évident…) ou à se venger sous certaines conditions. Les « hors-la-loi » peuvent également, à cette époque, être tués par n’importe qui. Contrairement à une idée fort répandue, les exécutions au Moyen Age n’étaient pas si nombreuses que ça et la justice avait souvent recours au bannissement et aux amendes.

    Tout cela change à la fin du Moyen Age : l’Etat moderne commence à prendre racine. La justice est particulièrement visée et la royauté compte bien renforcer son contrôle sur celle-ci. Le roi Charles VII réorganise la justice et fait du bourreau le seul exécuteur des sentences criminelles. Toutes les juridictions de haute justice doivent se pourvoir d’un bourreau. Ce dernier est désormais un officier de justice de l’Etat, un fonctionnaire œuvrant dans une circonscription donnée. Il prête serment de loyauté à l’autorité et se contente d’exécuter les ordres. La première crapule venue ne risque pas d’être engagée car on veille à ne donner la charge d’exécuteur qu’à des gens de bonne moralité et réputés bons chrétiens…

    Cette bonne réputation avalisée par les autorités ne fait cependant pas le poids face au ressenti populaire : le bourreau est un paria et il est méprisé. Mis à l’écart de la communauté, sa vie sociale est très difficile et autant lui que sa famille sont victimes de nombre de préjugés. Il est impur et on ne veut pas avoir affaire à lui ni vivre dans son voisinage. Par tradition, il vit donc en dehors des murs de la ville et il a un banc séparé à l’église. Marginalisé, le bourreau a de grandes difficultés pour scolariser ses enfants et pour ensuite les marier. Cela explique deux faits fondamentaux. Le premier est que les enfants du bourreau deviennent ses aides très jeunes et finissent la plupart du temps par succéder à leur père, ce sont donc dès la fin du Moyen Age de vraies dynasties de bourreaux qui se mettent en place dans de nombreuses villes de France. Par ailleurs, ses enfants n’ont souvent d’autre choix que celui de se marier avec ceux d’un collègue, c’est donc une endogamie sociale (ainsi qu’une relative consanguinité) que la société impose à ses exécuteurs.

    cube bourreau.JPGIl faut bien avouer que les tâches allouées aux bourreaux ne sont pas d’ordre à lui attirer toutes les sympathies. En plus d’exécuter les condamnés par des peines jugées parfois comme infamantes, il est d’usage qu’il chasse des rues mendiants, lépreux et animaux errants. Il touche une taxe sur la prostitution. C’est lui qui nettoie la place du marché une fois celui-ci terminé. Il dispose de plus du droit de havage sur toutes les marchandises entrant dans la ville, c'est-à-dire qu’il prélève une certaine quantité de denrées à chaque marchand venant vendre au marché, ce qui est très mal accepté par ceux-ci en vertu de l’impureté supposée de l’exécuteur. Le bourreau se bat continuellement contre les préjugés et les violences éventuelles dont il peut être l’objet de la part de la population et il a, comme les nobles, le droit de porter l’épée (plus pour se protéger que par honneur…). Certaines personnes passent outre cette marginalité pour aller se faire soigner chez les bourreaux qui, en complément de leur activité, pratiquent la médecine ou la chirurgie, forts de leur connaissance du corps humain. Les cadavres des condamnés leur servent parfois de complément de revenus : ils les revendent aux chirurgiens (pratique longtemps interdite par l’Eglise), en prélèvent la graisse pour la revendre à ceux qui veulent soigner leurs varices…

    Quant aux tâches plus officielles du bourreau, elles sont diverses : amputations, marquage au fer rouge, torture, exécutions, disposition des cadavres. Les peines sont très variées sous l’Ancien Régime et le bourreau se doit d’être un grand professionnel et de savoir utiliser les différentes méthodes de mise à mort dont la plus ardue est certainement la décapitation (réservée aux nobles en général). Les peines les plus en vogue sont la pendaison, le bûcher, la chaudière, la décapitation ainsi que la roue, peine dans laquelle le condamné se fait rompre les articulations à coups de barre de fer avant d’être « replié » sur une roue qui sera ensuite hissée sur un poteau où il agonisera lentement… Les bourreaux sont également garants d’une tradition en vogue depuis l’antiquité et considérée comme pire que la mort : l’interdiction de sépulture. Selon les cas, les corps sont abandonnés ou exposés en public car de nombreux endroits sont destinés à cette exhibition morbide : les fourches patibulaires à la sortie des villes, les gibets des seigneurs, les arbres sur certaines routes... Le lieu le plus notable était l’énorme gibet de Montfaucon, « grande justice de Paris » de son surnom, où plusieurs dizaines de corps pouvaient être exposées, parfois pendant des mois…

    L’ « âge classique » des bourreaux pour reprendre les mots de l’auteur prend fin au 18ème siècle où, les mentalités évoluant, on remet en cause la justice, ses inégalités et la cruauté des supplices. Sur ce dernier point, il faut bien dire que certaines exécutions avaient largement dégoûté l’opinion de l’époque telle celle de Damiens, coupable d’un attentat contre Louis XV en 1757. Après avoir été torturé, entre autres à la tenaille et au plomb fondu, il avait fallu plus de deux heures pour réussir à l’écarteler et les 16 ( !) bourreaux présents avaient dû lui sectionner les tendons pour faciliter le travail des chevaux… A cette époque, la France suit l’air du temps qui souffle sur l’Europe : on remplace de plus en plus la peine de mort par d’autres sanctions telles la galère ou l’enfermement ; on cesse d’exposer les cadavres en public tant par hygiène que par souci « humaniste » ; on devient plus indulgent sur certains types de délits (mœurs par exemple) ; on abolit pratiquement la torture sous Louis XVI etc.

    guillotine.JPGLes grands changements continuent avec la Révolution. La loi du 13 juin 1793 adoptée par la Convention impose un bourreau par département. Celui-ci recevra un salaire fixe et ne pourra plus prétendre à ses anciens droits féodaux, abolis.  Le fait le plus notable est que le bourreau est désormais considéré comme un citoyen comme les autres, ce qui a tendance à faire reculer son statut de paria aux yeux de la population. En 1790, l’Assemblée Nationale décrète l’abolition de la torture, de l’exposition des corps ainsi que l’égalité des supplices, ce qui a comme conséquence de modifier en profondeur les activités des exécuteurs. Ceux-ci utilisent dès 1792 un mode d’exécution unique : la guillotine. Alors que la France est attaquée à ses frontières et que la Révolution se radicalise, le bourreau et sa machine deviennent peu à peu très populaires, ils sont les grands symboles de la libération du peuple et de l’épuration de la société. Le bourreau, qui désormais se salit bien moins les mains avec le nouveau mode d’exécution,  devient le « vengeur du peuple » et sa machine à décapiter le « glaive de la liberté ». Il faut dire que la guillotine fonctionne entre 1792 et 1794 à plein régime. A la différence des procédés anciens, elle permet des exécutions continues voire industrielles. Le célèbre bourreau de Paris, Charles-Henri Sanson, décapite ainsi plus de 3000 personnes en 2 ans (dont le roi Louis XVI et nombre de révolutionnaires)… Finalement dégoûtée par les excès sanglants de la période révolutionnaire, la population va vite reprendre à l’égard des bourreaux son antique mépris.

    A partir du 19ème siècle commence peu à peu le réel déclin de la profession. Le mouvement de substitution à la peine de mort de sanctions différentes, amorcé dès le siècle précédent, continue de plus belle. Le mouvement favorable à l’abolition totale se renforce et la société française s’interroge durablement sur la peine de mort, entre autres sous l’impulsion de Victor Hugo et de son Dernier jour d’un condamné. Les autorités sont de plus en plus embarrassées par la guillotine et les exécutions publiques. Elles cherchent à les rendre plus discrètes car elles sont de moins en moins bien vues par l’opinion publique malgré le fait qu’elles attirent encore, comme les siècles précédents, les foules. Ce sera en 1939, à la suite d’un scandale, que le caractère public des exécutions sera supprimé. Le corps des bourreaux fait, en parallèle, face à de grandes difficultés car on exécute de moins en moins de condamnés au fur et à mesure du temps. Cette baisse du travail se répercute dans les postes disponibles, de moins en moins nombreux : un bourreau par département à la Révolution puis un par cour d’appel (donc 27 en France métropolitaine) en 1849 sur décision de Louis-Napoléon Bonaparte et enfin un seul pour la France entière sous l’impulsion de Crémieux en 1870 (l’Algérie gardera un bourreau propre). Nombre de bourreaux se retrouvent au chômage et doivent être aidés par l’Etat, ne parvenant pas à se reconvertir et ne pouvant se satisfaire des quelques places d’adjoints allouées à la charge de l’unique bourreau métropolitain… La France ne compte plus qu’un exécuteur qui, de 1870 à 1981, va voir sa charge de travail diminuer continuellement (en 25 ans, de 1951 à 1976, seuls 51 condamnés sont guillotinés), tant et si bien qu’il exerce souvent un métier parallèle à son emploi premier ; Marcel Chevalier, dernier bourreau français étant par exemple imprimeur typographe.

    A l’aube de années 1970, alors que la publicité autour des exécutions est inexistante (au contraire du Guatemala où elles sont retransmises à la télévision !!), Valéry Giscard d’Estaing se prononce contre l’abolition, non pas à titre personnel mais parce que 69% des Français restent favorables à la peine capitale. Inscrit dans le programme de Mitterrand pour les élections présidentielles de 1981, l’abolition sera effectuée par le sinistre Robert Badinter par la loi du 9 octobre 1981, mettant ainsi fin en France à une tradition judiciaire immémoriale qui avait su évoluer « avec son temps »…

    Frédéric Armand a réussi à écrire une étude très détaillée, faisant appel à de nombreux documents d’archive, mais néanmoins claire et fort plaisante à lire. Il montre bien comment les bourreaux ont fondé de réelles dynasties autour de leur activité (et ce jusqu’au 20ème siècle, ce sont souvent les mêmes grandes familles que l’on retrouve chez les bourreaux ou leurs adjoints) et surtout comment ceux-ci n’ont toujours été qu’un simple rouage de la justice. Ils exécutent et n’ont aucun pouvoir décisionnel, ce qui explique pourquoi les mêmes bourreaux sont restés en place malgré les changements politiques et ont parfois œuvré à exécuter leurs maîtres de la veille ! Hommes de leur époque, ils ont dû s’y soumettre docilement et laisser, de temps à autres, leurs opinions de côté car « la pitié fait trembler la main ».

    Rüdiger http://cerclenonconforme.hautetfort.com/

  • Autour du legs pragmatique de Thatcher

    130420Au lendemain de la disparition de Margaret Thatcher, on pouvait, on devait s'attendre aux pires commentaires, aux pires goujateries de la part de la gauche française. Il paraît inutile à ce jour de les recenser, ni même de décerner des palmes. Nous les avons suffisamment subies.

    Certes on a pu observer une fois encore la méprisable performance, franchement haineuse, de Jacques Attali. Conseiller calamiteux des nationalisations ruineuses de 1982, l'indiscret (1)⇓ collaborateur de Mitterrand ne semble même pas avoir compris combien son patrons'était employé lui-même à rétablir, par ailleurs, la relation franco-britannique.

    L'histoire pourra retenir par exemple que c'est à l'initiative de la défunte Lady, chef du gouvernement de Sa Gracieuse Majesté, que fut prise en commun la décision de réaliser la liaison Trans Manche. Rappelons à cet égard que ce projet séculaire remontait aux utopies des saint-simoniens, rêvant eux-mêmes d'inscrire l'Entente cordiale entre Londres et Paris dans la constitution.

    Avec le thatchérisme les choses ne tarderont pas : au traité signé en 1987, répondra dès 1994 l'ouverture commerciale d'un tunnel de 50 km comportant sur 37 km le tronçon sous-marin le plus long de la planète.

    On s'empresse évidemment de gommer cette partie de l'héritage. On la juge sans doute trop concrète dans un pays où l'idéologie pèse beaucoup plus que les acquis positifs, même lorsque, en l'occurrence, les conséquences irréversibles en resteront incalculables.

    De la sorte, on a sorti de la boîte de faire peur tout ce qui déplaît à la bien-pensance de gauche et aux rêveries trompeuses de l'Hexagone. On a fait appel aussi bien aux souvenirs déformés de sa lutte contre les monopoles des bureaucraties syndicales pour moderniser l'économie de son pays, qu'aux sympathies que nous éprouvons instinctivement, en France, comme aux États-Unis, pour la cause irlandaise – au point d'oublier que les méthodes de l'IRA relèvent du terrorisme le plus odieux.

    Les vertes prairies d'Érin, les brumes sacrées de Tristan et Iseult sont ici allègrement confondues, pour les besoins de cette basse polémique aux mares rouges du sang d'un déchirement qui oppose les deux îles depuis qu'au XVIe siècle Henri VIII s'est voulu roi en Irlande.

    Idem aux îles Falkland – ainsi les nommait-on dans tous nos atlas jusqu'en 1982 : au lieu de mesurer avec respect la dernière puissance européenne à se préoccuper de posséder une Marine, au lieu de tirer les leçons techniques d'une expédition exemplaire, on s'est amusé à Paris à les rebaptiser Malouines comme si le tango argentin y représentait, contre la volonté des habitants, la danse indigène. On la pense sans doute susceptible d'effacer de l'Histoire un certain 30 mai 1431 : telle demeure la seule date dont notre éducation nationale étatique s'image encore capable de transmettre le flambeau. On peut pardonner aujourd'hui aux Dominicains qui condamnèrent l'héroïne d'Orléans et de Patay et on peut sans honte fleurir les nobles souvenirs des ducs de Bourgogne.

    À Bruges  (2)⇓ Margaret Thatcher avait prophétisé en 1988 ce qu'aurait pu rechercher l'Europe. Nous devons malheureusement, depuis, à l'influence des technocrates et des politiciens français, à Delors et Pascal Lamy, le traité de Maastricht en 1991, à Juppé celui de Nice en 1999, à Giscard le projet constitutionnel rejeté en 2005 devenu traité de Lisbonne. Sous le poids de ces nuisances la trajectoire de ce qu'on appelle l'union européenne s'est éloignée, et persiste hélas à diverger, de plus en plus, de l'idéal fondateur. La palme revint à Chirac et aux bureaucraties syndicales de l'Hexagone qui imposèrent en 2000 à la présidence allemande le retrait des racines chrétiennes de l'Europe, en relation avec la candidature de la Turquie.

    Ce que notre classe politique, la plus compétente du monde pour sûr, et les perroquets médiatiques ont omis de comparer devrait faire réfléchir.

    Dans les années 1970 en effet l'Angleterre pataugeait dans le marasme de 30 ans de travaillisme. En regard, la France connaissait, au contraire, une prospérité que la crise de 1968 avait à peine ébranlée. Les réformes décidées et appliquées par le gouvernement de Margaret Thatcher entre 1979 et 1990, peuvent être mises en balance avec les décisions catastrophiques de la double présidence Mitterrand : retraite à 60 ans, première réduction du temps de travail à 39 heures et 5 semaines de congés payés, lois Auroux et nationalisations massives. À la même époque le ministre communiste des transports instituait un comité central d'entreprise à la SNCF au bénéfice de la CGT, et au détriment du fonctionnement jusqu'alors convenable de notre chemin de fer.

    Sur la longue durée, impulsion et redressement d'une nation d'un côté de la Manche, effondrement de l'autre. À la différence – non négligeable évidemment – de l'oppression physique, l'asymétrie ressemble à celle des deux Allemagnes entre 1949 et 1989.

    Ne disons pas que cela n'a rien à voir avec le jugement porté sur la personne de Thatcher : cela au contraire a tout à voir. Car ce sont les nostalgiques du marxisme qui propagent, en France, la haine de Thatcher. Ils n'hésitent devant aucun mensonge, aucune déformation des faits, aucun recours aux vieux relents de l'anglophobie, pour contaminer l'image de la Dame de Fer, comme ils cherchent aujourd'hui à mobiliser les vieux clichés de la germanophobie contre Angela Merkel. Monotonie des vieux trucs du grand orient de France, pardon : du parti socialiste.

    À remarquer aussi que pour l'essentiel la réussite du thatchérisme a tellement marqué la majorité des Britanniques que le New Labour, revenu au pouvoir en 1994, et tout en multipliant les gaspillages, n'a jamais osé toucher à l'essentiel des réformes structurelles.

    Symétriquement ce qu'en France on appelle la droite, en hors d'un bref intermède entre 1986 et 1988 n'a jamais envisagé, malgré ses promesses fugaces, de remettre en cause aucune des folies du socialisme, des pires lubies rocardiennes, et autres acquis destructeurs de la démagogie. Elle s'est même employée parfois, cette fausse droite, à alourdir le score avec la CSG aggravée en 1996 par Juppé.

    Au total, depuis 30 ans d'influences respectives

    - d'une part des tories au Royaume-Uni, c'est-à-dire du parti qui s'était construit à partir de 1837 sur le rejet radical, raisonné et pragmatique de la Révolution française (3)⇓ ;

    - d'autre part du socialisme dans l'Hexagone, c'est-à-dire des gens qui admirent le Bonnet Rouge, aussi bien au parti socialiste que chez les "socialistes sans le savoir" chiraquiens organisés en leur parti fondé en 1977 à l'enseigne du "travaillisme à la française";

    … on a pu mesurer le renversement total de la situation de nos deux pays.

    Il ne s'agit donc pas de savoir si l'on aime ou si l'on n'aime pas le souvenir de Margaret Thatcher, son style ou même le pays qu'elle a gouverné. On doit simplement comprendre que ce que cette femme de caractère a fait pour la Grande Bretagne, redonnant pour de nombreuses années un nouveau souffle à son vieux pays, qui semblait moribond, correspond largement aux besoins d'une France aujourd'hui en manque d'espoir.

    Si vous avez résolu de raisonner en patriote, vous vous retrouverez donc immanquablement thatchérien, la raison le veut.

    JG Malliarakis http://www.insolent.fr/

    Apostilles

    1. Certains polémistes ont reproché en 1983 au "conseiller spécial" d'avoir plagié divers auteurs par défaut de guillemets. Peccadilles, vanités, lesquineries et rivalités littéraire jugera sans appel le Nouvel observateur, arbitre "incontestable" (?!) des élégances parisiennes. Dix ans plus tard, l'entourage du président de la République alors bientôt mourant estima que la plus élémentaire confiance avait été trahie par la publication en 1993 de "Verbatim" du courtisan.
    2. On peut y voir sinon un hommage à Charles le Téméraire et aux grands ducs d'Occident, du moins le rappel que Jan van Eyck (1390-1441) et Robert Campin Robert Campin (1378-1444) les sublimes "primitifs flamands", fondateurs de la peinture occidentale, sont éclos au printemps de l'État bourguignon (1363-1477).
    3. On se souviendra qu'en 1989, au moment du Bicentenaire, Margaret Thatcher avait surpris les Français en ne faisant pas semblant d'admirer la révolution jacobine. Pour comprendre la genèse du parti conservateur on se reportera à "Coningsby" de Benjamin Disraëli, Trident 2012.
  • 16 milliards d’euros : coût sécuritaire de l’immigration pour le budget français

    Le « flux migratoire serait ténu » et « l’immigration rapporterait plus qu’elle ne coûte ».
    La propagande immigrationniste du gouvernement et des médias de l’oligarchie prétend deux choses : selon elle, le « flux migratoire serait ténu » et « l’immigration rapporterait plus qu’elle ne coûte ». Il ne s’agit là que de deux bobards aussi « savants » que mensongers. La réalité est autre : le flux d’entrée des immigrés est fort : de l’ordre de 180.000 à 200.000 personnes par an ; et le coût de l’immigration est considérable. Le consultant André Posokhow, diplômé d’expertise comptable, a chiffré à 16 milliards le coût sécuritaire de l’immigration pour le budget français : un chiffre facile à comprendre lorsque l’on sait que selon une déclaration du garde des Sceaux (Pascal Clément) du 16 septembre 2006 plus de 50% de la population carcérale en France est musulmane.
    Sur ces 16 milliards, 7 milliards sont imputables aux dépenses du ministère de l’lntérieur, 4 milliards à celles du ministère de la Justice, 1 milliard à celles des collectivités locales. Il faut ajouter 1 milliard au titre de l’immigration irrégulière et 1 milliard comme conséquence de la sécurité privée sur les finances publiques.
    Polémia

    1/ – Les coûts directs de la sécurité

    • Le ministère de l’Intérieur

    Il sera retenu l’ensemble des coûts budgétaires pour 2011 des programmes du ministère de l’Intérieur pour la police et la gendarmerie avec les coûts de fonctionnement et les investissements qui ne peuvent manquer d’être affectés par l’immigration soit 16,805 Mds€. Les dépenses qui n’ont pas de rapport avec l’immigration – corps des pompiers, protection des personnalités, contrôles routiers, soit 2,70 Mds€ –sont retirées bien qu’une étude approfondie du taux d’accidents dans certains départements comme le 93 ou Paris pourrait infirmer cette prise de position. Le montant des coûts du ministère de l’Intérieur retenu pour l’étude s’élèvera donc à 14,105 Mds€.
    Une statistique fait apparaître qu’en 2008 la proportion des étrangers détenus représentait 19,6% de la population carcérale alors que les étrangers représentaient 6,7% de la population française avec les clandestins. Le nombre des immigrés et descendants directs d’immigrés s’élève à 10,8M contre 4,5M d’étrangers soit 2,4 fois plus. Il convient d’ailleurs de noter qu’il ne semble pas que la délinquance des descendants directs d’immigrés soit inférieure à celle des immigrés de la première génération. Pour connaître la proportion d’immigrés détenus dans les prisons il faut affecter le ratio de 19,6% du coefficient de 2,4 soit 47%. Ce ratio correspond approximativement à un taux de surreprésentation des immigrés dans les prisons de 3 que nous étendons à la délinquance.
    14,105Mds€ x 16,2% x 3 = 6,855Mds€

    • La justice

    L’aide juridictionnelle :
    Le programme de l’aide juridictionnelle s’élève en 2011 à 0,312 Mds€. En appliquant la même méthode de calcul que ci-dessus on aboutit à un coût lié à l’immigration de 0,152 Mds€.
    La protection judiciaire de la jeunesse :
    Ce programme s’élève en 2011 à 0,757 Mds. Par application de la même méthode on aboutit à un chiffre de 0,368Mds€.
    Le domaine carcéral :
    Le programme carcéral du ministère de la Justice représente en 2011 un montant de crédits de paiement  de 2,821Mds€.
    En 2008 le quotidien américain Washington Post a constaté, dans un reportage paru dans son édition du mardi 29 avril, la surreprésentation des prisonniers musulmans dans le système carcéral. L’article, se basant sur des chiffres compilés par des responsables de la communauté musulmane, des sociologues et des chercheurs, estimait que 60% à 70% des détenus en France sont musulmans. A notre connaissance cette estimation n’a pas fait l’objet d’une réfutation de la part des autorités publiques ou des médias. Constatant que l’article ne vise que les musulmans et non les immigrés qui constituent une population plus large, nous retiendrons la fourchette haute, soit 70%.
    Ce ratio appliqué au montant du programme carcéral aboutit à un chiffre de 1,975Mds€.
    La justice judiciaire :
    Les crédits de paiement de la justice judiciaire s’élèvent à 2,960 Mds€. En appliquant la même méthode de calcul avec un coefficient de surreprésentation de 3 on aboutit à un montant de 1,439Mds€.
    Au total on arrive, pour le ministère de la Justice, à un chiffre de coût relevant de l’immigration de 3,934Mds€.

    • Les polices municipales et la vidéosurveillance des collectivités locales

    Un rapport de la Cour des comptes de juillet 2011 a fait le point sur les polices municipales.
    Le nombre des policiers municipaux s’élève à 19.370 en 2010. Il faut y ajouter 1450 gardes champêtres, 5180 personnels de l’ASVP et 2330 membres du personnel de surveillance de la Ville de Paris, soit un total de 28.300 agents.
    Ce rapport ne donne pratiquement aucune indication sur le coût de ces personnels. Il indique seulement que le coût de fonctionnement de la vidéosurveillance, qui s’élève à 300M€, représente le coût de 6500 policiers municipaux. Il apparaît possible d’en déduire que le coût total de ces personnels s’élève à 300M€ x 28300 / 6500 = 1,300Mds€.
    À cela s’ajoutent les dépenses de fonctionnement de la vidéosurveillance : 300M€ et les investissements afférents : 300M€ de 2010 à 2012, soit 100M€ sur une année. Au total les dépenses de cette nature s’élèvent à 1,700Mds€.
    Selon la même méthode de calcul que ci-dessus le coût lié à l’immigration se monte à 0,826Mds€.

     • La sécurité privée

    Le marché de la sécurité privée représente un chiffre d’affaires de 5,3Mds€ et s’adresse surtout aux entreprises. Le budget de l’Etat n’est affecté qu’indirectement au travers des comptes de charges de celles-ci et des pertes d’impôt sur les bénéfices.
    Le calcul est le suivant : 5,3Mds€ (chiffre d’affaires de ce secteur économique) x 33,3% (taux de l’IS) = 1,750Mds€.
    L’application du même mode de calcul que ci-dessus aboutit à un surcoût de 0,850Mds€.

    • Le coût sécuritaire de l’immigration irrégulière

    La monographie n° 27 de Contribuables associés présente les chiffres suivants qui s’appuient sur l’expertise de J.P. Gourévitch :
        - structures de lutte contre l’immigration irrégulière : 0,085Mds€
        - coût des reconduites :                                                        0,674Mds€
        - centres de rétention :                                                         0,079Mds€
        - délinquance de l’immigration irrégulière :                             0,367Mds€
    Le coût sécuritaire global de l’immigration irrégulière s’établit à 1,205Mds€.
    Au final le coût sécuritaire de l’immigration s’élève à :
        - ministère de l’Intérieur :                    6,855
        - ministère de la Justice :                   3,934
        - collectivités territoriales :                  0,826
        - sécurité privée :                              0,850
        - immigration irrégulière :                   1,205

    Total :                                           13,670    Mds€
     
    2/ – Les coûts sécuritaires indirects

    La revue Capital de mars 2013 a produit un article sur « Le vrai coût de l’insécurité en France ». Selon cette revue, qui soutient avoir puisé dans toutes les ressources disponibles : entreprises, consultants spécialisés, ministère de la Justice, services de l’Etat, Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales, ce coût, qui s’élève à 30Mds€, se décompose ainsi :
        - particuliers :                                    5Mds€
        - entreprises :                                   15Mds€
        - secteur public :                               10Mds€

    En principe ce coût s’impute sur la richesse nationale. C’est le cas du coût pour les particuliers qui s’impute sur leurs revenus : vols de voiture, atteintes à la vie humaine, cambriolages, usurpations d’identité, etc. Ce que ce chiffre de 5Mds€ ne reflète pas ce sont les traumatismes personnels et les vies gâchées.
    Pour ce qui concerne les entreprises on peut considérer que le coût de la protection a été pris en compte plus haut au travers de la sécurité privée. En revanche, le coût des agressions : vols en magasin, cyberattaques, fraude et vandalisme des transports en commun, qui est estimé dans l’article à 8,3Mds€, demeure à évaluer :
        - Les vols en magasin et les cyberattaques représentent 6,1Mds€, soit un déficit d’impôt sur les sociétés d’environ 2Mds€. Selon la même méthode de calcul que ci-dessus, le coût s’élèverait à 0,972Mds€.
        - Le vandalisme et la fraude dans les transports en commun s’élèvent au total à 2,2Mds€. Il s’agit d’argent public du fait du poids des subventions dans le compte de résultat de la RATP, de la SNCF et de toutes les sociétés de transports en commun. Selon la même méthode de calcul le surcoût serait de 1,069Mds€.
    Dans le cas du secteur public les dépenses de protection ont déjà été abordées plus haut. En revanche, le coût de la malveillance informatique et du vandalisme dans les communes et les bailleurs sociaux qui pèse sur des comptes publics se monte à 1,520Mds€. Selon la même méthode de calcul le surcoût serait de 0,739Mds€.
    Au total le coût budgétaire résultant de l’insécurité et fondé sur les chiffres de l’article de Capital, avec toutes les réserves à l’égard d’un article de presse mais qui sont vraisemblables, s’élèverait à 2,780Mds€.

    3/ – Conclusion

    Le coût sécuritaire en termes de finances publiques peut donc s’établir à :
    - sur la base des chiffres du premier chapitre:   13,670Mds€
    - sur la base de la revue Capital :                     2,780Mds€
    Total :                                                         16,450Mds€
    Il convient de souligner que ce coût contribue au déficit des finances publiques en général et à celui engendré par l’immigration. Mais cela relève d’une étude plus large.
     André Posokhow
    Diplômé d’expertise comptable
    Auditeur et consultant
    11/04/2013 http://www.polemia.com