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  • Et après le 26 mai ?

    Extraits d'un article de Me Trémolet dans Présent :

    "Pour ma part, il me semble que la première chose à faire, c’est de la réussir, cette manif, de la réussir en nombre, et en qualité. Et jusqu’au 26 au soir, rien est gagné.

    Comme elle est pour tous, et que donc chacun apporte sa contribution, à cinq jours de l’échéance, voici la mienne.

    1. – « En toutes choses, il faut d’abord considérer la fin. » Le but de cette manif est le rejet de la loi Taubira. Le Conseil constitutionnel s’est prononcé. Le président a décidé qu’il promulguait. Tout est perdu ? Non. Tout est clair. Maintenant, c’est l’épreuve de force. Non seulement on ne lâche rien, mais toutes les énergies sont lâchées.

    J’achetais, l’autre jour, un nouvel antivol pour ce vélo qui ne me quitte plus et m’est bien utile, particulièrement dans les manifs. Comme je soupesais un modèle qui m’apparaissait décidément bien lourd, je dis au vendeur : au moins, celui-là, il est invulnérable. A quoi il me répondit, en souriant : face aux voleurs, monsieur, rien n’est invulnérable. La résistance de monsieur Hollande à la voix du peuple est semblable à cet antivol. Elle semble assise sur un soc invincible : les institutions, le vote des assemblées, la complicité des grands médias… jusqu’au moment où une force plus forte que toutes ces fictions légales et figurations de mots et d’images fait enfin triompher la réalité. Et le voleur emporte la bicyclette.

    Car ce qui est devant nous est moins solide qu’un bon antivol en métal bien trempé. Les institutions, qui sont par nature une fiction ; la loi, expression de la volonté générale ; la volonté générale exprimée souvent par les élus ; les élus censés être les représentants de toute la nation, le président élu par une minorité d’électeurs censé être le président de la république, c’est-à-dire le défenseur du bien commun – la chose publique – tout cela ne tient que si tout le monde y croit… ou, plus modestement, que personne ne le mette véritablement en cause. C’est ainsi, et, même si cela marche mal, mieux vaut encore le garder que connaître pire. Mieux vaut le mal qu’on connaît que celui qu’on appréhende, etc., mais lorsque, tout à coup, la coupe est si pleine qu’elle déborde, que l’évidence élémentaire de la chose publique n’est plus assurée, et que le peuple en colère est dans la rue, ces constructions de juristes apparaissent pour ce qu’elles sont : des abstractions. Le citoyen, désabusé, devient agnostique, voire incroyant.

    Cela fait longtemps que notre « religion démocratique » a perdu ses fervents, ses apôtres. Il ne lui reste plus que des défenseurs intéressés : ceux qui en profitent en vivant de l’argent public, et la masse des « croyants sociologiques » qui, empêtrés dans l’habitude et ayant beaucoup mieux à faire toute la journée que de réfléchir au meilleur régime possible, acceptent celui qui est en place. Tout cela est bien faible… Si mon vendeur avait conclu sa petite démonstration par un « en somme, l’efficacité de cet antivol dépend de l’impression qu’il fait au voleur potentiel… », je ne donnerais pas cher de ma si précieuse monture à deux roues.

    2. – Mais le 26 mai ne sera, probablement, qu’un très fort coup d’épaule et la porte de la liberté, du renouveau ne s’ouvrira que dans les temps qui suivent. Pourquoi ? Parce que si nous savons très précisément ce que nous ne voulons pas, nous ne savons pas encore clairement ce que nous voulons. Si nous étions certains – par millions – que, derrière l’écroulement de ce système fatigué mais malfaisant, il y avait la prairie fraîche et joyeuse d’un vrai printemps français, rien ne résisterait à notre enthousiasme. Et, c’est tout de suite que, par-dessus les barbelés et autre clôture fictive, nous sauterions dans cette nouvelle terre, en criant, comme Jeanne, « Tout est nôtre ! ».

    3. – Dès lors la question centrale de l’après 26 mai est : qui nous donnera cet enthousiasme ? Qui dessinera, non pas le rêve, mais l’esquisse de cette réalité nouvelle, des traits rajeunis et souriants de la France qui vient ? Qui ? La réponse est dans la question, comme elle est dans la journée du 26 mai. Qui ? Eh bien, nous ! Nous ! Vous et moi ! Chacun des participants… pas un autre… pas un maître, pas un soi-disant homme providentiel, pas un parti, surtout pas ! Et encore moins un candidat, quel qu’il soit ! Le neuf, c’est nous ! Nous, réunis à Paris, pour la fête des mères, et la fête des familles. Nous, en prenant conscience, dans notre compagnonnage de rues, de qui nous sommes, et que nous sommes, nous, le peuple de France. [...]

    4. – La première fois que j’ai rencontré, de façon sérieuse, le Prince de la Maison de France, il m’avait dit : « Nous autres, les rois, nous avons le temps avec nous. » Je n’ai pas oublié cette formule. Je nous l’applique aussi, avec une évidence encore plus forte. « Nous autres, les peuples, nous avons le temps avec nous. » Pourquoi ? Parce que nous sommes des familles… et que les familles épousent le temps, le fécondent, et, par là le transcendent. Un député, un président, une assemblée, c’est élu à cinq ans, qui déjà ne sont plus que quatre. Une famille compte par génération – vingt-cinq ans – et déjà, en plusieurs générations. Qui a le temps est plus riche que celui qui a l’argent.

    En politique, celui qui a le temps a tout. Prenons le temps, sans précipitation mais sans aucun retard… hâtons-nous lentement ! Mais hâtons-nous ! Allons-y à cette manifestation, comme on va à une fête. Allons-y à cette fête, comme on va joyeusement, en bande, à de vrais repas de noces. La loi est promulguée ! On s’assied, tranquillement, sur cette promulgation. Loi-fiction, loi-bidon. Ce qui se passera, alors, sera au-dessus encore de ce que nous imaginons. Et après, nous pourrons commencer à parler sérieusement du 27 mai."

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • La Manif pour Tous est déjà un mouvement politique

     Guillaume Bernard analyse le mouvement né de La Manif pour Tous dans Atlantico. Extraits :

    "Il s’agit déjà d’un mouvement politique. C’est une simplification de croire que la politique se résume à la concurrence électorale entre les partis ; la politique, c’est aussi (et peut-être surtout) ce qui précède et ce qui suit les élections, en particulier le lobbying. Le mouvement de « La manif pour tous » est né de la conjonction de plusieurs organisations aux sensibilités diverses qui avaient, bien entendu, en leur sein des militants, mais finalement assez peu nombreux. La nouveauté de ce mouvement, c’est que des militants sont nés à cette occasion : des jeunes (étudiants pour la plupart) ont commencé leur apprentissage politique, des pères et mères de famille, dans la force de l’âge, qui étaient jusqu’à présent très dociles, se sont mis à manifester. Le débat sur le mariage homo a politisé des personnes (essentiellement issues des classes moyennes) pour qui le militantisme était étranger. Cela n’aura peut-être pas d’impact immédiat, mais cela laissera des traces : une « conscience politique » est en train de naître au sein de la « France silencieuse ». [...]

    Or, les hommes politiques, de gauche bien entendu, mais aussi de droite (quand ils déclarent ne pas avoir l’intention de revenir sur les dispositions récemment votées alors même qu’ils s’y sont opposés) ne comprennent pas la réalité du mouvement de fond actuel dont « La manif pour tous » est l’un des symptômes : ils interprètent l’opposition au mariage homo comme une émotion réactionnaire (quelque peu épidermique) qui s’émoussera avec le temps. Dans le fonds, ils sont soit prisonniers soit persuadés de la légitimité du « sinistrisme » qui a fonctionné pendant deux siècles. Ils analysent donc ce mouvement populaire comme une simple droitisation, une radicalisation d’une partie de la droite sous la pression encore conquérante des idées de gauche. Or, quand les militants anti-mariage homo disent « On ne lâche rien ! » (qu’ils en aient ou non aujourd’hui les moyens est une autre question), cela signifie qu’ils ne sont pas seulement en opposition ou sur la défensive, mais qu’ils opposent un modèle de société à un autre, qu’ils entendent reconquérir le terrain perdu. Ce mouvement semble relever de ce que j’ai appelé le « dextrogysme », c’est-à-dire que (grosso modo depuis la chute du mur de Berlin et les attentats du 11-Septembre) les nouvelles tendances politiques apparaissent par la droite de l’échiquier politique, indépendamment des partis classés à droite. Si l’idée du « mouvement dextrogyre » se révèle exacte, ce qui est apparu au grand jour avec « La manif pour tous » n’est pas prêt de disparaître et continuera d’exister sous une forme ou une autre. [...]

    En elle-même et dans l’état actuel des choses, « La manif pour tous » ne paraît, a priori, pas vraiment armée pour devenir un parti politique. En revanche, dans sa globalité, ce mouvement a théoriquement la capacité de devenir un lobby (dans le domaine des mœurs et de la bioéthique) pour faire battre ou élire un candidat, pour faire avancer dans l’opinion et dans les assemblées ses positions et propositions. Cet objectif là paraît atteignable. Si les catholiques veulent peser en politique, ils doivent, d’une part, ne pas se sanctuariser eux-mêmes (en cautionnant d’ailleurs le communautarisme) et, d’autre part, cesser d’être un électorat captif pour devenir un électorat flottant (mais ceci nécessiterait d’autres développements)."

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • L’ASL quitte le sol syrien pour l’Europe !

    IRIB- Il y a des signes qui ne trompent pas ! Selon le site libanais, Khabar press, des centaines de membres de la milice ASL sont en train de quitter le territoire syrien pour les pays européens.
    ” Les avancées fulgurantes de l’armée arabe syrienne d’une part et l’emprise d’Al-Nosra et d’autres groupes takfiris sur l’ASL de l’autre, ont poussé des dizaines de commandants de l’Armée syrienne libre à quitter les régions nord de la Syrie et partir via la Turquie en Europe”. “Ces gens là échappent les réglements de compte des takfiris et le feu nourri de l’armée syrienne, ajoute le site qui souligne une hausse sensible des demandes d’asile politique formulées par les membres de l’ASL auprès des services d’immigration des pays européens dont l’Allemagne. Le site fait une remarque digne d’intérêt : l’Arabie saoudite comme certains autres pays du golfe Persique ont bien financé et soutenu l’ASL mais ils refusent d’en accueillir sur leur sol les membres. Il en va de même pour les réfugiés syriens. De ce fait les combattants de l’ASL trouvent en Europe une contrée plus sûre et plus digne de confiance. “Cette information est diffusée alors que le ministre allemand de l’Intérieur a récemment reconnu la présence des extrémistes salafistes allemands en Syrie et s’est inquiété que ces “éléments ne se transforment pas en une menace contre l’Allemagne dès leur retour”.

    Source…  http://fr.altermedia.info

  • Conférence d’Alain Soral, Marion Sigaut et Stéphane Blanchonnet à Bordeaux

    France-Monarchie-150x150.jpgE&R Aquitaine et l’Action française Bordeaux invitent Alain Soral (président d’Égalité & Réconciliation), Marion Sigaut (historienne et écrivain) et Stéphane Blanchonnet (président du Comité Directeur de l’Action française) pour une conférence sur le thème : “France – Monarchie, remparts au libéralisme ?”.

    Le samedi 1er juin 2013, à 19h.

    Athénée Municipale de Bordeaux, Place Saint-Christoly

    Entrée : 5 €. plus d’info ICI

  • L'article que « le Monde » a censuré !

    Chacun sait qu'au Monde, la liberté d'expression ne connaît d'autres limites que la volonté - et le portefeuille - de M. Pierre Berge, le démocrate qui espère des bombes dans les manifs et qui est aussi l'un des trois propriétaires du quotidien, dont il préside le conseil de surveillance (car dans la presse de gauche, il existe des conseils de surveillance: sait-on jamais? On n'est pas à l'abri d'une pub pleine page pour la Manif pour tous...) Toujours est-il que la rédaction du Monde avait récemment pris le risque de commander une tribune libre à l'abbé de Tanoüarn - à la vive surprise de ce dernier - sur le sens du mouvement populaire né de l'opposition à la loi Taubira sur le mariage inverti. Après une nuit passée à la tâche, l'abbé envoya son article. Las ! Ses interlocuteurs lui expliquèrent qu'il leur serait impossible de le publier... Sur un ordre venu d'en haut? On en tirera les conclusions que l'on voudra sur la liberté d'expression de nos collègues mondains ; mais il ne sera pas dit que l'abbé aura travaillé pour rien : voici, pour les lecteurs de Monde et Vie, le scandaleux article qu'a censuré Le Monde.
    « C'est une réforme de société, on peut même dire une réforme de civilisation ». Lorsqu'elle déclare cela le 7 novembre dernier à Nantes à propos du projet de loi qui porte son nom sur le mariage homosexuel, Christiane Taubira ne se doute sans doute pas que sa formule va être reprise en boucle dans les milieux catholiques, sur les réseaux sociaux, dans les conversations entre amis, voire les homélies. Comme un signal. La jeunesse qui aujourd'hui, dans toute la France, se mobilise sur un simple tweet ou sur un mot d'ordre Facebook, a en quelque sorte pris au mot le garde des Sceaux. Elle aussi, elle souhaite une réforme de civilisation, mais, pour elle, ce qui est à l'ordre du jour d'un vrai Printemps français, ce serait un « anti-mai 68 » comme disent les étudiants avec gravité.
    Alors que le mouvement de la manifestation pour tous a maintenant plusieurs semaines, on perçoit l'incompréhension des Pouvoirs publics qui imaginent qu'il suffira de dissoudre la contestation dans le gaz lacrymogène. Les enfants de Mai 68, qui sont au pouvoir, ne comprennent pas que l'on revienne sur le splendide nihilisme, qui signifie une liberté infinie à portée de main pour chaque individu. Ils ont proclamé la bonne nouvelle du néant et de la liberté sans limite qui l'accompagne. C'est un acquis définitif, qui est dû à leur génération : des sexagénaires aujourd'hui. Et voilà que des jeunes de vingt ans, de trente ans remettent en cause ce mouvement historique.
    L'histoire peut-elle faire marche arrière ? se demandent nos élites résolument progressistes. Comme si elles avaient oublié que l'histoire, c'est aussi le balancier de la Pendule du temps : tours et retours.
    Foi athée contre foi chrétienne
    Quelle surprise ! Ce qu'on appelle aujourd'hui un peu dédaigneusement « les cathos », je veux dire pêle-mêle les chrétiens, qu'ils soient de recherche, de tradition, de conviction ou de pratique, on ne les attendait plus. Depuis deux siècles, on les croyait « cloîtrés dans leur confessionnaux et bouffés aux mites » comme dit élégamment Charlie-Hebdo de la semaine dernière. Et les voilà « tout pimpants », sortis de nulle part et, semble-t-il, prêts à tout. Pourquoi ?
    N'oublions pas la génération Jean Paul II, ces jeunes à qui une voix mâle, roulant légèrement le r, a dit en français : « N'ayez pas peur ». Il y a eu, depuis les premières JMJ à Rome en 1986, avec les JMJ de Paris en 1997, de véritables « catho-pride » à répétition dans le monde entier.
    Ces rassemblements ont réappris aux jeunes catholiques qu'ils ne sont pas seulement les représentants d'une confession religieuse en perte de vitesse... Ils ont un projet... pour tous : l'Evangile de la Vie. « Vous êtes le peuple de la vie et le peuple pour la vie » écrivait Jean Paul II en 1995. Message reçu cinq sur cinq aujourd'hui. Benoît XVI a appelé ce programme : l'écologie humaine. On pourrait dire : le respect de la nature humaine dans tous ses états. Au nom de Dieu !
    Le mot « Dieu », j'en conviens, est devenu obscène aujourd'hui. Une laïcité étouffante nous interdit de le prononcer dans l'espace public. Mais il faut l'écrire ici. En effet, les problèmes politiques sont désormais tellement radicaux qu'ils deviennent des problèmes spirituels. Nous touchons à la vérité elle-même, foi athée contre foi chrétienne.
    Résiste, prouve que tu existes !
    Pour l'instant, le Gouvernement se croit en mesure d'éviter un débat public sur ces questions cruciales, en précipitant d'autorité le vote du projet Taubira sur le mariage homosexuel. Mais beaucoup d'autres projets de loi existent ou sont à l'étude, qui contredisent cette écologie humaine dont l’Église s'est faite la championne sur tous les continents : PMA, GPA, droit à l'euthanasie, d'autres encore. La contestation est donc prête à renaître, d'autant qu'elle a eu l'impression de ne pas avoir été entendue. Exemple : on n'a pas assez mesuré que seuls les catholiques sont capables aujourd'hui de mobiliser autant de monde dans la rue et réunissent autant de signatures dans une pétition historique, à 700 000 personnes au CESE. Beaucoup ressentent comme un déni de démocratie. Par ailleurs, une conviction anime ces jeunes : leur témoignage non-violent doit permettre, tôt ou tard, un choc des consciences.
    Les parents de ces jeunes qui descendent aujourd'hui dans la rue ont tous lu Le meilleur des mondes d'Aldous Huxley. Plus récemment, beaucoup ont pris au sérieux La possibilité d'une île de Michel Houellebecq. Chacun est aujourd'hui bien conscient qu'une certaine science cherche à imposer l'idée de la possibilité de naissances sans gestation naturelle. Dans ces conditions, la résistance chrétienne ne fait que commencer. Comme le dit joliment Michel Foucault, « quand le Pouvoir attaque la vie, la vie elle-même devient une résistance ».
    Guillaume de Tanoüarn monde & vie  30 avril 2013

  • Demain, fera-t-il jour ?

    Je ne suis pas en mesure, comme tous ces messieurs et dames « Soleil » journalistico-médiatiques, d’évaluer à sa juste mesure le bien fondé de la politique des sbires du sieur Hollande. Sauf, comme de bien entendu,  d’estimer l’immense désordre social qu’a instauré cette gauche à la morale tout aussi élastique que celle de la droite : Cahuzac, Guéant, fausses déclarations de patrimoine de nos élus, j’en passe et des meilleurs. J’en retiens surtout la casse sociale, les entreprises qui ferment et qui laissent sur le carreau des ouvriers et en suspend des savoir-faire qui nous distinguent, et de loin, des pays asiatiques et de toute leur quincaillerie.

    Je n’oublie pas pour autant que nous sommes en pleine crise du capitalisme financier et que Hollande, pas plus que Sarkozy, ne cherchent ou n’ont cherché, à sortir d’une logique économique qui plombe non seulement notre pays mais encore l’Europe entière. Cette absence de volonté d’en sortir montre bien que nous sommes toujours en dépendance et sous perfusion. Le récent procès fait à l’Allemagne est stupide, Merkel défend ses intérêts au nom des principes mêmes de cet américano-libéralisme qui régit l’ensemble de nos économies.

    Et, pour ne rien arranger, on a un patronat idiot, stupide et cupide. Sauf, qu’ici aussi, il faut distinguer entre les baltringues du CAC 40 qui jonglent avec les hommes et les salaires comme au casino et la majorité des petits patrons de nos PMI-PME qui font tourner la boutique.

    Il y a une France de la connivence – grands patrons et classe politico-médiatique qui verrouillent tout et surtout la parole – et une France du travail où se côtoient petits patrons, artisans et commerçant. Sur ce terrain-là, on n’entend nullement les grandes gueules habituelles qui vont de Copé à Mélenchon en passant par tout le petit personnel qui vit peinard aux frais du contribuable (syndicalistes, élus, certains fonctionnaires, etc.)

    Les grands discours, les promesses et le baratin habituel du politiquement correct de cette classe politico-médiatique, les Français n’en veulent plus. Ils en sont las. Ils veulent que l’on dresse d’autres perspectives qui redonnent à ce continent sa vigueur. Ils veulent retrouver la niaque  de leurs ancêtres. Au risque de casser le joujou démocratique qui n’engraisse que des porcs.

    http://lejournalduchaos.hautetfort.com/

  • Maire de gauche, je ne célébrerai pas de mariage de couples homosexuels

    Encarté au Parti socialiste depuis 1993, Alain Chanier est maire (divers gauche) de Chamblet dans l'Allier. Dès le début des débats autour du mariage pour tous, il a dit à son équipe qu'il ne célébrerait pas ces mariages. Contacté par Le Plus, il explique que les couples éventuels seraient mariés par un élu de la commune. 
    Lorsque le débat autour du projet de loi autour du mariage pour tous a commencé, j’en ai discuté avec les élus de la mairie et j’ai dit clairement que je ne célébrerai pas d’unions entre personnes de même sexe. Je ne me sentirais pas capable de le faire. Marier des gens est un acte important, je ne voudrais pas aller à l'encontre mes idées et de ma représentation du couple : un homme doit s'unir à une femme, selon moi. 
    Je sais que d’autres maires entendent faire comme moi, qu’ils soient de gauche ou de droite. Lors d’un conseil municipal, j’en ai donc référé aux élus. Nous n'avons pas encore acté qui le ferait. J’ai pris l'initiative de dire ma façon de penser sur le sujet, je ne connais pas le point de vue de tous dans l’équipe municipale. Je n’ai pas encore demandé aux uns et aux autres s’ils étaient tous disposés à célébrer ses unions. 
    Je sais le paradoxe de ma situation, je suis adhérent au parti socialiste depuis 1993. Je n’ai pas suivi le débat sur la question dans les réunions de la section, j'ai l’impression que ces échanges ont pris davantage d’importance dans les grandes agglomérations où des mobilisations avaient lieu, ici nous en parlons assez peu. Je ne m'opposerai pas cependant à ce que ces célébrations aient lieu. Je ne me suis rendu à aucune manifestation, je n'ai pas milité contre non plus. 
    En ma qualité de maire, il m'arrive de ne pas pouvoir célébrer tous les mariages à Chamblet. Souvent, en cas d'indisponibilité ou bien parce que les mariés, proches d’un élu, peuvent souhaiter que ce soit lui qui procède à la cérémonie. Si je ne peux pas le faire, c'est ma première adjointe qui s’en charge, et une conseillère municipale me remplacera à la fin du mois d’août lors d’un prochain mariage. 
    François Hollande avait évoqué le respect d'une "liberté de conscience" lors du congrès des maires de France en novembre dernier. Cela ne figure malheureusement pas dans le texte de loi voté par le Parlement. Je ne veux pas troubler l’ordre public. Le président de la République a précisé que la loi devait s’appliquer dans toutes les communes. 
    Chamblet compte 1100 habitants, aucun couple homosexuel n’a encore fait de demande de mariage. Tout le monde se connaît, certains sont peut-être prêts à le faire mais je ne sais pas s’ils souhaiteront rendre publique leur union.

    Source   http://www.oragesdacier.info/

  • Dominique Venner, la lueur sacrée de l’arme

     Dominique Venner, la lueur sacrée de l’arme Le mardi, Dominique Venner s’est tiré une balle dans la bouche, peu après 16 heures, dans le chœur de Notre-Dame de Paris, ce haut monument de la grandeur française, de sa spiritualité, de son génie, après avoir glissé un message sur l’autel. On a retrouvé sur lui six enveloppes cachetées adressées à ses proches. La presse, rapidement, a identifié le « désespéré » comme étant un « essayiste et ancien membre de l’OAS, proche de la mouvance des anti-mariage gay ». Fiche signalétique un peu courte. Dominique Venner était, par ses ouvrages historiques, la Nouvelle Revue d’Histoire, qu’il animait, ses interventions, sa personne, son personnage, une figure importante de la constellation nationale, un phare pour certains, un témoin capital pour tous.

    Sa mort volontaire le transfigure. Par-là, il accomplit le temps, sa durée d’homme, celle d’une période qui semble clore la deuxième partie du XXe siècle, tout ce dont on est comptable devant l’éternité. Son geste, dont l’ostentatoire théâtralité s’inscrit dans une Antiquité pérenne, le fait cousiner avec des monstres héroïques comme Hannibal, Caton d’Utique, Sénèque, Mishima, Drieu, Montherlant, au-delà de la prose mondaine, pour le faire pénétrer dans la poésie sacrée de la longue mémoire. Il s’est réalisé, il s’est parfait, il est devenu ce en quoi l’éternité l’a fait advenir par sa volonté propre.

    « Reviens en toi-même et regarde : si tu ne vois pas encore la beauté en toi, fais comme le sculpteur d’une statue… Comme lui, enlève le superflu, redresse ce qui est oblique, nettoie ce qui est sombre …, et ne cesse pas de sculpter ta propre statue…

    Es-tu tout entier une lumière véritable, non pas une lumière de dimension ou de forme mesurables …, mais une lumière absolument sans mesure, parce qu’elle est supérieure à toute mesure et à toute quantité ? Te vois-tu dans cet état ? Tu es alors devenu une vision ; aie confiance en toi ; même en restant ici, tu as monté ; et tu n’as pas plus besoin de guide ; fixe ton regard et vois. »

    PLOTIN

    — Ennéades, I, VI.

    Les derniers hommes, les lilliputiens, ont donné, en réaction, la mesure de leur petitesse morale. Frigide Barjot, jument efflanquée mangeant au râtelier le plus opulent, habituée des noces parisiennes gaies et raisonnablement camées, a parlé d’un « monsieur dérangé qui mélangeait tout, (...) qui n'allait pas bien, qui était dans une idéologie mortifère". Le député UMP Guillaume Peltier, a déclaré : «  C’est un drame humain » mais « c’est du grand n’importe quoi ! ».

    D’aucun ont ressorti de leurs tiroirs freudiens l’inévitable haine de soi. On se tuerait parce qu’on ne s’aime pas. Toutefois, chez les païens (dont je suis), on ne quête pas des raisons de vivre (ou de mourir), dans l'affect, mais dans le sacré, c'est-à-dire le Beau supra-humain. Venner était au service de forces qui transcendent l'ego. C'est impensable qu'il ait abordé le problème sous l'angle de l'amour ou de la détestation de soi. Ridicule. De la psychologie pour magazine féminin.

    Dans le dernier texte paru sur son blog, après avoir encore une fois condamné la "loi infâme du mariage pour tous », il offrait, à mi-mot, l’une des raisons de son acte, en avançant que nous entrions dans une époque où, pour "secouer les consciences anesthésiées, les paroles doivent être authentifiées par des actes."

    S’est-il perçu comme le Mohamed Bouazizi de l’identité française ? Peut-être. Sans doute. Venner fut soldat. A ce titre, toute action doit porter son efficace. Un soldat n’aime pas le gaspillage. Surtout des vies humaines. L’avenir nous dira si la résistance à la fatalité n’est pas un vain mot.

    Il est aussi nécessaire de faire la part du désespoir. Non qu’il faille l’interpréter de façon petite bourgeoise, empreinte de ce narcissisme pathologique qui dissout maintenant les personnalités. Notre désespoir n'est pas lâche. Il est celui d'êtres qui aiment, et qui aiment peut-être trop. Nous plaçons haut la France, et c'est pourquoi nous sommes désespérés. Mais c'est un désespoir viril.

    Dominique Venner fait penser à ces consuls qui se dévouaient, qui allaient se faire tuer dans les rangs des ennemis, pour les emporter avec soi dans les enfers.

    Il sera donc nécessaire, en bons légionnaires, de le venger, d’une façon ou d’une autre. Il est mort au combat, en service commandé, et c’est lui-même, en samouraï, qui s’est ordonné cette tâche. Puisque ainsi le veut notre temps, auquel manquent les chefs. Il faut le venger. En se bagarrant, en nous aimant, nous, les patriotes, au lieu de nous foutre des bâtons dans les pattes, en haïssant nos vrais ennemis, en ne se laissant pas abattre, en ayant du courage, en réfléchissant, en retrouvant l'amour de la France.

    Qui n'a pas pensé à se faire sauter face à l'immonde ruine de notre pays ? Qui ne souffre pas de l'abjection présente n'a ni coeur, ni âme. Ce qui nous laisse en vie, c'est la rage. Le combat, seul, soutient l'esprit, et le peu de goût pour vivre. Vivre pour nos enfants et notre patrie, pour qu'ils existent encore dans l'honneur et la grandeur !

    La patrie est en danger, comme jamais elle ne l'a été. C'est le message de Dominique Venner. Sa mort est une Révolte face au désastre que connaît notre patrie, qui est en voie de disparaître de la pire des façons, dans le grotesque, le ridicule, le déshonneur et l'abjection marchande.

    « Je crois nécessaire de me sacrifier pour rompre la léthargie qui nous accable », clame-t-il dans l’un de ses testaments. « Sacrifice », devant un autel chrétien, lui qui fit porter au christianisme la lourde responsabilité de la décadence européenne. Toute l’ambiguïté du geste sacrificiel est là, à la frontière conflictuelle entre Jérusalem et Athènes. Paradoxe vain, en vérité, car tout païen sait que le christianisme historique a modelé l’Europe avec le matériau antique, et que le paganisme a toujours rayonné sur la tunique du Christ. Mot pourtant chargé de sens. Le sacrifice relie avec le monde des dieux, et les appelle. Un Dieu viendra, dit Heidegger. Encore faut-il que les hommes crient leur besoin des dieux, du sens. Venner, l’avant-garde ? Cela lui ressemblerait.

    Mais pas un martyr. Il ne faut pas faire de Venner un martyr (je donne mon sang, donc j'ai raison - version chrétienne - Je donne mon sang, donc j'ai des couilles - version fasciste). Il nous appelle à nous-mêmes, son geste assumé, libre, exige des hommes libres.

    À quoi servirait de nous battre, d’affronter la servilité d’une société d’universel esclavage, si nous ne cherchions la liberté ? « Franc » signifie libre. Ceux qui ont fait Sparte et Rome ont, par le courage citoyen, craché à la mort et à la lâcheté la virilité de l’homme libre. Et ce n’est pas déconsidérer un homme, l’insulter, que de prendre au mot ce pour quoi il a donné sa vie, le désir, la nécessité d’être soi.

    Non que j’aie quelque ambition d’être l’égal de Dominique Venner. Mais que faire d’autre, pour mériter l’honneur de le suivre, que de dire franchement, loyalement ce que l’on pense, ne pas le cacher comme un valet, le déployer à la lumière du soleil, hardiment, contre, peut-être, l’incompréhension de ceux qui confondent la soumission à un dogme, et l’adhésion rationnelle à une thèse ?

    Voici donc : je prends des distances par rapport à son "dernier message" écrit. Je ne dis pas que l'islam est un problème à éluder. Je dis que le combat est un tout, le combat contre le capitalisme postmoderne, dont l'islamisme est une déclinaison. Je dis que le Français, tel qu'il est, tel que je le vois, américanisé, corrompu, oublieux de la gloire nationale, est un danger pire que l'islam. On ne peut pas se battre quand on a pour soldats des pourceaux. Il faut se redresser soi-même. Le combat est une éthique avant d'être une croisade. La première croisade, c'est d'abord de se défaire des poisons inoculés par le colonialisme yankee.

    Le peuple français n'a pas attendu les immigrés pour connaître la "substitution". On dirait qu'un peuple français en a remplacé un autre. Je suis en face d'une autre race, presque d'une autre espèce. Moi qui ai connu la France des années soixante, je constate qu'elle a bel et bien disparu. Ne reste qu'un magma qui s'agite, ou un cadavre qui file dans le courant, et ne semble seulement "vivre" que quand des sollicitations commerciales lui triturent les chairs pourries.

    C'est une raison suffisante pour quitter cette scène de boulevard.

    Dominique Venner, à mon sens, a été trop aveuglé par sa haine d’ancien de l’Algérie française. Son ouvrage sur de Gaulle est pétri de malentendus, d’incompréhensions, et d’erreurs évidentes. Je ne le place pas pour autant, il va de soi – mais il est bon de le rappeler – au même niveau qu’une Christine Tasin ou que fdesouche, qui, par la culture, l’intelligence et la qualité d’être, ne lui arrivent pas à la cheville.

    Mais qu’importe, pour l’heure ! A chaque jour suffit sa peine, et demain, il sera temps de polémiquer.

    Dominique Venner nous a parlé. il faut lui être fidèle. Luttons ! Plus de pitié, surtout pour soi-même. De la rage, de la fureur, du courage !

    Claude Bourrinet http://www.voxnr.com/

  • Les raisons d'une mort volontaire

    Les raisons d'une mort volontaire « Je suis sain de corps et d’esprit, et suis comblé d’amour par ma femme et mes enfants. J’aime la vie et n’attend rien au-delà, sinon la perpétuation de ma race et de mon esprit. Pourtant, au soir de cette vie, devant des périls immenses pour ma patrie française et européenne, je me sens le devoir d’agir tant que j’en ai encore la force. Je crois nécessaire de me sacrifier pour rompre la léthargie qui nous accable. J’offre ce qui me reste de vie dans une intention de protestation et de fondation. Je choisis un lieu hautement symbolique, la cathédrale Notre Dame de Paris que je respecte et admire, elle qui fut édifiée par le génie de mes aïeux sur des lieux de cultes plus anciens, rappelant nos origines immémoriales.

    Alors que tant d’hommes se font les esclaves de leur vie, mon geste incarne une éthique de la volonté. Je me donne la mort afin de réveiller les consciences assoupies. Je m’insurge contre la fatalité. Je m’insurge contre les poisons de l’âme et contre les désirs individuels envahissants qui détruisent nos ancrages identitaires et notamment la famille, socle intime de notre civilisation multimillénaire. Alors que je défends l’identité de tous les peuples chez eux, je m’insurge aussi contre le crime visant au remplacement de nos populations.

    Le discours dominant ne pouvant sortir de ses ambiguïtés toxiques, il appartient aux Européens d’en tirer les conséquences. À défaut de posséder une religion identitaire à laquelle nous amarrer, nous avons en partage depuis Homère une mémoire propre, dépôt de toutes les valeurs sur lesquelles refonder notre future renaissance en rupture avec la métaphysique de l’illimité, source néfaste de toutes les dérives modernes.

    Je demande pardon par avance à tous ceux que ma mort fera souffrir, et d’abord à ma femme, à mes enfants et petits-enfants, ainsi qu’à mes amis et fidèles. Mais, une fois estompé le choc de la douleur, je ne doute pas que les uns et les autres comprendront le sens de mon geste et transcenderont leur peine en fierté. Je souhaite que ceux-là se concertent pour durer. Ils trouveront dans mes écrits récents la préfiguration et l’explication de mon geste.

    Dominique Venner  http://www.voxnr.com