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  • La fin de partie en Syrie arrive à grands pas

    La cadence des événements en Syrie s’est accélérée ces dernières semaines. Les forces gouvernementales ont remporté contre les rebelles des victoires importantes sur le terrain, et cette situation a provoqué un mélange de provocations guerrières et de propositions de paix de la part des U.S. et de ses alliés anti-Assad.

     

    Avec la bénédiction d’Obama, les avions de combat d’Israël ont mené récemment et à trois reprises une offensive contre la Syrie ; lors d’une de ces frappes aériennes massives contre des objectifs militaires à Damas, 42 soldats syriens ont été tués. Peu de temps après, Obama finissait par accepter d’entamer des pourparlers de paix avec la Russie, qui le réclamait depuis des mois.

     

    Obama aborde ces discussions en position affaiblie ; le gouvernement syrien est en train de gagner la guerre contre les rebelles soutenus pas les US, et l’avantage sur le terrain est l’atout majeur dans tous les pourparlers de paix. Obama et les rebelles ne sont pas en position d’exiger quoi que ce soit en Syrie en ce moment.

     

    Il est possible qu’Obama veuille éviter de subir une autre humiliation dans son ingérence en Syrie en acceptant des accords de “paix” de dernière minute pour sauver la face.

     

    Il est également vraisemblable, cependant, que ces négociations de paix soient une manœuvre diplomatique habile qui a pour véritable objectif la guerre. Il n’est pas rare que des négociations de paix échouent et que cet échec soit utilisé comme motif pour relancer la guerre, puisque “les tentatives de paix ont échoué”.

     

    Et Obama a de nombreuses raisons de poursuivre la guerre : il apparaitrait comme incroyablement faible et ridicule si le président syrien devait rester au pouvoir alors que l’administration Obama a déjà annoncé que le régime d’Assad était fini et qu’elle a soigneusement sélectionné un gouvernement alternatif composé d’exilés syriens que les Etats-Unis – et leurs alliés – considèrent comme étant le “gouvernement légitime syrien”.

     

    Voici comment la BBC présente le gouvernement fantoche syrien d’Obama :

     

    “… les dirigeants politiques de l’opposition syrienne – qui font le tour des capitales du monde et se livrent à de grands discours – ne dirigent personne. Ils ont déjà du mal à contrôler les délégués dans la même salle qu’eux, à plus forte raison les combattants sur le terrain”.

     

    Si, contre toute attente, des accords de paix sont conclus, ces exilés syriens — qui ne sont véritablement écoutés que par une infime minorité des rebelles — seront ceux qui signeront ces accords.

     

    Il y a de nombreux responsables politiques aux Etats-Unis qui réclament encore à grands cris la guerre en Syrie, en la justifiant par l’accusation non établie que le gouvernement syrien aurait utilisé des ADM contre les rebelles.

     

    En réalité, cependant, à ce jour, l’ONU a seulement dit que c’était le contraire qui était vrai : il y a des preuves indiquant que ce sont les rebelles soutenus par les US qui auraient utilisé des ADM contre le gouvernement syrien.

     

    Bien sûr, ces faits ont été relégués en dernière page des journaux U.S. – quand ils ont été publiés. De la même façon, les mauvaises nouvelles annonçant que les rebelles se livraient à un nettoyage ethnique et religieux à grande échelle et commettaient de nombreuses violations des droits humains n’ont pas non plus été publiés à la une.

     

    Et les nombreux attentats terroristes commis par les rebelles soutenus par les U.S. qui ont tué des civils inconsidérément ont été pareillement largement ignorés par les responsables politiques et par les médias.

     

    La position des États-Unis est également affaiblie par le fait que la majorité des combattants rebelles sont des islamistes extrémistes, qui se battent pour le jihad et la charia, et non pas pour la démocratie.

     

    Le Guardian écrivait récemment :

     

    “la principale force d’opposition armée en Syrie, l’Armée Syrienne Libre, perd des combattants et du potentiel au profit de Jabhat al-Nusra, une organisation islamiste liée à Al-Qaïda qui s’avère être la force la mieux équipée, financée et motivée pour combattre le régime de Bachar al-Assad”.

     

    Le New York Times ajoute :

     

    “Il n’y a nulle part sur le territoire syrien contrôlé par les rebelles de force armée laïque de quelque importance”.

     

    Mais, même avec tous ces obstacles qui empêchent les États-Unis d’imposer leurs conditions au gouvernement syrien, Obama a en main des atouts importants : l’armée U.S. et l’armée israélienne.

     

    Il est possible que les frappes israéliennes contre la Syrie aient été utilisées comme outil de marchandage pour la conférence internationale sur la Syrie proposée en Russie. Si Obama menaçait de ramener la Syrie à l’âge de pierre, il ne manque pas de preuves – Afghanistan, Irak, Libye — pour qu’on prenne ces menaces au sérieux.

     

    Mettre ce genre de menaces à exécution est, en fait, considéré comme une politique étrangère intelligente par de nombreux responsables politiques aux États-Unis dans la mesure où un pays non aligné aura été affaibli et démantelé en tant que force d’opposition, ce qui ferait tomber le dernier obstacle à la guerre contre l’Iran.

     

    La politique étrangère des États-Unis repose entièrement de nos jours sur l’usage de la menace d’anéantissement. La puissance économique des États-Unis étant en déclin par rapport à la Chine et à d’autres pays, la carotte de l’économie a été écartée au profit du bâton de l’armée. Des tas d’”experts” en politique étrangère demandent instamment qu’Obama sorte à nouveau le bâton, de peur que ce fondement de la politique étrangère des États-Unis ne s’avère n’être que du vent.

     

    C’est l’essence de l’engagement des Etats-Unis en Syrie, qui est de risquer de déclencher une guerre régionale qui pourrait comprendre des pays comme le Liban, la Turquie, l’Irak, Israël, l’Iran, la Jordanie et l’Arabie Saoudite, avec la probabilité d’entraîner de force les grandes puissances liées à ces pays, les U.S. et l’Europe, d’une part, la Russie et la Chine, d’autre part.

     

    Le sort du Moyen-Orient, déjà très éprouvé, est en suspens.

     

    Shamus Cooke  

     

     Article original en anglais : Syria Endgame Approaching Fast, 13 mai 2013

     

    Traduction : R.R. http://www.mondialisation.ca

     

    Shamus Cooke est employé des services sociaux, syndicaliste, et écrit pour le site “Workers Action” (www.workerscompass.org)

     

    http://www.independent.co.uk/news/world/middle-east/they-may-be-fighting-for-syria-not-assad-they-may-also-be-winning-robert-fisk-reports-from-inside-syria-8590636.html

  • DOUZE CONTRIBUTIONS POUR UNE REFLEXION DE FOND SUR LE "MARIAGE POUR TOUS"

    Les manifestations, si justifiées, si imposantes soient-elles, les cris, les slogans, l'exaltation des participants, celle des militants, où se mêlent, parfois, le bon grain et l'ivraie, les initiatives heureuses et les erreurs ou bavures de tous ordres, les plateaux de télé, les discours et les débats, des "meneurs" sans-doute contestables, les possibles tentatives de "récupération" tout cela finit par passer, par s'oublier. Dans ce monde de l'éphémère et de l'artifice, une actualité, très vite, chasse l'autre.

    C'est pourquoi, dans cette affaire, qui met en cause la cellule de base même de notre société, comme de toute société humaine, une réflexion de fond, nous a, dès le début, semblé nécessaire. Cela reste; cela ne s'oublie pas; cela peut servir, demain ou après demain.

    C'est la raison pour laquelle nous avons regroupé ces douze contributions - mises en ligne de janvier à avril de cette année - sur cet unique document où elles pourront toujours être consultées. Elles sont classées par date, de la plus récente à la plus ancienne.

    Les commentaires, nombreux, souvent fort intéressants, pourront être consultés en cliquant sur les liens du sommaire qui renvoient au jour de parution.

    Lafautearousseau 

    Sommaire 

    I.  14.01.2013 - Jean-François Mattéi article du Figaro : "Mariage pour tous et homoparentalité".  

    II.  22.01.2013 - Chantal Delsol, entretien avec Jean Sévillia (Figaro Magazine).

    III.  29.01.2013 - Thibaud Collinarticle dans Le Monde du 15 janvier. 

    IV.  05.02.2013 - Hilaire de Crémiersnote parue sur le site de Politique Magazine, le 15 janvier.   

    V.  12.02.2013 - Sylviane Agacinski, conférence dans le cadre des Semaines sociales. (VIDEO) et entretien sur Europe 1 (VIDEO).

    VI.  19.02.2013 - Bruno Nestor Azérot, député de la deuxième circonscription de la Martinique (GDR), discours prononcé le mercredi 30 janvier  à l'Assemblée Nationale(VIDEO).

    VII.  26.02.2013 - Daniel Godard, professeur de Lettres Classiques, une réflexion d'un point de vue linguistique : "la voix de la langue française".  

    VIII.  06.03.2013 - Bertrand Vergely, le point de vue du philosophe et théologien, la question du mariage gay appelle dix remarques.

    IX.  12.03.2013 - Danièle Masson, agrégée de l'Université, "Paradoxe et mensonges du mariage pour tous"

    X.   20.03. 2013 - Réflxion de Fabrice de Chanceuil du point de vue de l'écologie humaine.

    XI.  28.03. 2013 - Michel Maffesoli et Hélène Strohl : "Normaliser le mariage ?"

    XII.  04.04. 2013 - Eric Zemmour : "Une analyse hautement politique"

    http://lafautearousseau.hautetfort.com

  • Dénis de démocratie : combien de temps encore ?

    De Guillaume Bernard dans Valeurs actuelles :

    "Quand 1 million de personnes défilent dans la rue, à deux reprises, contre le mariage homosexuel, celles-ci sont tellement ignorées par le pouvoir qu’un référendum sur cette question leur est même refusé. Quand les Français se prononcent par référendum contre le traité établissant une Constitution pour l’Europe, les principales dispositions de ce texte leur sont tout de même imposées par le traité suivant, celui de Lisbonne, ratifié directement par l’exécutif.

    Ne sont-ce pas là deux exemples récents d’authentiques dénis de démocratie ? Puisque leurs élites politiques et intellectuelles leur imposent leurs choix, faut-il nécessairement en conclure que les Français ne vivent pas en démocratie et que leurs élites font preuve d’un profond cynisme ? Or, celles-ci n’ont nullement mauvaise conscience : leur attitude est, à leurs yeux, rationnelle et parfaitement “morale”. Pourquoi ? Parmi les différents régimes théoriquement envisageables, la démocratie semble être celui qui, à l’époque contemporaine, l’a idéologiquement emporté. Il est certain qu’elle est le système politique le plus en concordance avec l’hypothèse artificialiste posée par la philosophie moderne.

    Puisque la société serait le résultat d’un contrat social, il est logique de faire reposer la prise de décision sur ceux qui sont à l’origine de l’existence du corps politique : les citoyens. Mais le peuple se tromperait gravement s’il s’imaginait participer à la même démocratie que ses élites. Pour lui, la démocratie consiste en un processus décisionnel : elle est un moyen permettant d’identifier l’assentiment du plus grand nombre. Mais la démocratie moderne, celle des élites, n’est pas neutre : elle ne saurait se réduire à une “simple” technique de prise de décision. En effet, ce régime est l’aboutissement et l’incarnation du processus qui a théoriquement permis au corps politique d’exister — le contrat social — ; la démocratie moderne repose sur la négation de l’existence d’un ordre cosmologique des choses s’imposant à l’homme. Elle a donc un contenu idéologique fort et doit favoriser la construction d’un avenir conforme aux principes établis lors du supposé passage de l’état de nature à celui de société. Toute autre orientation doit être bannie. Ainsi, les élites intellectuelles, gardiennes de la démocratie moderne, s’efforcent-elles de rejeter hors du débat légitime les positions considérées comme dépassées ou rétrogrades et les sujets supposés témoigner de “phobies” irrationnelles ou contraires aux principes fondateurs. [...]

    S’il y a concordance entre la volonté (formatée ? ) des électeurs et des élus, tant mieux, les textes n’en seront que plus facilement appliqués. S’il y a divergence, tant pis : c’est que le peuple n’a pas encore compris le sens inéluctable du progrès. En refusant le mandat impératif et en méprisant la démocratie directe, les élites politiques reconnaissent ouvertement que leur démocratie n’est pas celle du peuple. Combien de temps cette distorsion pourra-t-elle encore durer ?"

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Le Grand Soir de la Révolution patriotique

    Jean-François Copé avait tenté le pari de ressouder l’UMP autour de l’opposition de la  majorité des Français, et d’une encore plus grande  du peuple de droite,  au mariage homosexuel. C’est pour cela que l’UMP, qui n’a jamais eu quand elle était au pouvoir une politique volontariste  de défense de la famille (à part le regroupement familial…)  et qui a accompagné voire devancé toutes les dérives sociétales imposées par le magistère moral de la gauche,   avait affiché son soutien aux manifs pour tous. Jusqu’à la tentative indue d’accaparer ce mouvement, notamment dans la prise de parole publique.  Pourtant, n’en déplaise également  à Mme Barjot (dont le pseudonyme correspond  assez mal avec la gravité de ce qui se joue  ici),  cette mobilisation du pays réel est  aussi   la manifestation plus globalement  d’une résistance face  aux attaques contre   notre identité française et civilisationnelle,  dans tous les domaines.

    Pour cette  manifestation parisienne du 26 mai, Jean-François  Copé ne pouvait faire autrement  que de maintenir les consignes  de participation. Un choix tactique de la part d’un  homme qui  avant  son accession contestée à la présidence de l’UMP, expliquait  le 11 mars 2010 à la Sorbonne  qu’il « ne (savait) plus » s’il était  pour ou contre le mariage homo…En 2011, c’était  un club de réflexion très  proche de l’UMP, Fondapol,  qui prônait comme de nombreux cadres de ce parti  l’ouverture du mariage et de l’adoption aux couples de même sexe,  la légalisation de la GPA pour les couples « mariés ou pacsés », y compris homosexuels

    Cet appel à la  participation de l’UMP au rassemblement de dimanche prochain  a eu pour effet de précipiter la crise qui couvait au sein d’une formation  tiraillée entre sa base droitière et ses dirigeants libéraux-progressistes. Certains  d’entre eux ont d’ores et déjà avoué qu’ils n’abrogeraient pas cette loi Taubira en cas de victoire en 2017.  

    Première victime collatérale de cette fracture,  l’égérie anti-FN Nathalie Kosciusko-Morizet qui comme Bernard Accoyer,  Luc Chatel, Bernard Debré, François Fillon ou encore  Alain Juppé, a demandé à ses amis  de ne pas participer au rassemblement du 26 mai.

     Le soutien  de NKM au mariage et à l’adoption pour les couples homosexuels –elle n’a pas voté contre la loi Taubira à l’Assemblée- lui a valu une attaque en règle d’une partie de l’UMP qui conteste sa capacité  à fédérer l’électorat traditionnel de la droite. Il est clair que du fait de l’affichage de ses convictions profondes, Mme Kosciusko-Morizet  voit  disparaître la (toute) petite chance qu’elle avait de succéder à Bertrand Delanoë à la  mairie de Paris.  Si l’on rajoute à cela le  fort embouteillage de candidats sur le créneau du vote bobo dans la capitale, l’affaire est  pliée…

    NKM, pas plus que MM. Copé, Fillon et consorts n’ont été en vérité capables  de comprendre ce que des millions de nos   compatriotes ont  ressenti. A savoir que comme le disait Dominique  Venner, dont le geste ultime planera aussi  sur cette manifestation,  « À l’origine, on pensait que le projet socialiste de loi sur le mariage gay était l’un de ces attrape-nigauds par lesquels les politiciens amusent la galerie. Et puis on a compris que derrière l’attrape-nigauds s’était glissé l’un de ces projets pervers par lesquels les fanatiques de la déconstruction et de la mondialisation veulent détruire les dernières charpentes qui structurent les sociétés européennes. »

    Le Front National est le seul  mouvement politique d’envergure à parler d’une seule voix, cohérent dans sa défense des valeurs traditionnelles. Aussi, Bruno Gollnisch apporte de nouveau  son soutien franc et massif à cette manifestation du 26 mai contre la décadence,  qui verra une nouvelle fois des dizaines de milliers d’électeurs, de sympathisants et d’élus  nationaux dans la rue, notamment Marion Maréchal-Le Pen.

     Dire que le mariage, c’est l’union d’un homme et d’une femme n’est pas stricto censu  un dogme catholique et cette conviction est partagée par nombre d’athées ou d’agnostiques.  Mais Bruno fait  sienne aussi les  raisons de cette mobilisation   résumées notamment par Bernard Antony, à savoir    « par  fidélité aux valeurs chrétiennes et humaines du respect de la vie et de la famille. »

    Il approuve pareillement les 20 000 maires qui ont déclaré, dans un texte public, au nom d’une clause de conscience,  qu’ils ne célébreront pas de « mariage » homosexuel. Il y a neuf ans, Noel Mamère en sa mairie de Bègles avait été sanctionné pour avoir célébré un mariage homosexuel ;  désormais  un  maire ou un  adjoint qui refuserait de célébrer  ce type d’union  peut encourir   la révocation,  cinq ans de prison et 75.000 euros d’amende !  

    Nous l’avons vu les immenses foules qui défilent contre la loi Taubira depuis l’automne  se mobilisent aussi, plus ou moins consciemment,  pour en finir avec ce système à tuer les peuples.

     Face au règne des partis  qui ont œuvré au déclin français  ou accompagné notre pays dans sa chute, le Front National, mouvement de la concorde nationale  comme l’a rappelé Marine,   incarne  plus que jamais la nécessaire Révolution patriotique. Notre objectif reste le même : redonner la parole aux Français,  amener nos idées au pouvoir,  œuvrer pour l’avènement de ce  «  Grand Soir » qui verra l’abolition de ce régime inique.

    http://www.gollnisch.com

  • A Stockholm, les violences ethniques continuent

    Vidéo en suédois, avec quelques éléments sous-titrés en anglais.

    STOCKHOLM (NOVOpress via le Bulletin de réinformation) - Entre mardi et mercredi [ainsi que la nuit dernière, note de Novopress], pour la troisième nuit consécutive, se sont déroulées des violences dans la banlieue de Stockholm, où vivent de nombreux immigrés. Une trentaine de voitures ont été incendiées, ainsi qu’une école et une crèche. Plusieurs personnes ont été arrêtées.

     

     

    Les émeutes, qui ont débuté dimanche soir dans le quartier de Husby, seraient liées à la mort d’un homme abattu par des policiers qu’il avait menacés avec une machette. Le Premier ministre, Fredrik Reinfeldt, a déclaré : « Que chacun [devait] prendre ses responsabilités pour rétablir le calme ». « Il est important de se rappeler que brûler la voiture de son voisin n’est pas un exemple de la liberté d’expression… »

     

    De son côté, un habitant du quartier de Kista déclare : « J’ai peur que cela s’aggrave. Cela va devenir comme en France. »

    http://fr.novopress.info/

  • 26 mai : faire savoir au monde que le pays réel ne désarme pas

    Communiqué d'Alain Toulza :

     

    "Le 17  mai 2013 devrait rester, dans la mémoire de nos concitoyens attachés aux valeurs familiales, comme un jour des plus sombres de l'histoire de notre pays depuis la révolution de 1789. Non pas que nous ayons connu une défaite militaire tragique, ni été subitement privés de toute liberté, ni encore victimes d'un désastre écologique de grande ampleur. Non, mais seulement parce que, ce jour-là, la Fance a perdu son âme. De plein gré. En renversant le socle sur lequel a été édifiée la société humaine depuis la nuit des temps et, du même coup, en reniant le fondement même des normes de la civilisation chrétienne dont elle est issue. J'entends ainsi non pas la France dite profonde, probablement majoritaire aujourd'hui, et qui a donné des signes de réveil de sa conscience, mais la France comme Nation représentée par un gouvernement et un parlement légalement élus, la France officielle, seule autorisée à décider de ses propres choix de société et à s'adresser en tant que pouvoir établi aux Nations de l'univers. Celle dont un acte aussi symbolique que l'ouverture du mariage à la communauté homosexuelle a toute chance d'être perçu, au sein des organismes internationaux et dans l'internationale des médias, comme un message d'ordre normatif sinon moral à valeur universelle. L'âme de cette France là est celle du poisson qui pourrit par la tête.

    C'est dire combien la manifestation du 26 mai, même si elle peut paraître à certains comme un combat d'arrière-garde, revêt de l'importance. Il s'agira de faire savoir au monde entier que le pays réel ne désarme pas dans sa dénonciation de la perversité de cette loi et qu'il est déterminé à la remettre en cause si Dieu veut que les prochaines élections nationales traduisent enfin ses inclinations profondes ; de donner aussi à la jeunesse une nouvelle possibilité de renforcer ses réseaux de résistance. J'ajouterais, réitérant mon appel que Le Salon Beige avait bien voulu diffuser le 17 mars dernier, que l'occasion devrait être saisie pour enfin « donner corps à une force nouvelle, celle de la chrétienté de notre pays, qu'on avait cru agonisante et qui reçoit ainsi une impulsion peut-être déterminante dans les combats à venir.» Il ne serait plus admissible, en effet, que la communauté catholique, nettement dominante dans toutes les manifestations depuis sept mois, soit priée encore une fois de se fondre dans un anonymat qui la prive du droit d'exprimer son identité et son exigence d'être respectée."

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • George Steiner confirme : la jeunesse française est abrutie par le mondialisme et le socialisme

    On connaît George Steiner, érudit juif et polyglotte politiquement incorrect, amateur du Rebatet romancier et ami de Pierre Boutang jadis. Ce qu’il dit reproduit tellement ce que j’écris d’habitude que je n’ajouterai pas une ligne. Si, qu’il faut que des ligues idoines poursuivent ce noble homme en justice.

    Dans Le Monde du 11 mai 2013, le grand George Steiner (84 ans, critique, philosophe) répond à la dernière question du journaliste : « Quel sera, selon vous, l’avenir de la jeunesse estudiantine, avec laquelle vous êtes en contact ? » de la façon suivante : « Il m’effraie. Nous sommes en train de créer une apathie chez les jeunes, une "acédie", grand mot médiéval, sur laquelle Dante et saint Thomas d’Aquin ont écrit des choses formidables. Cette forme de torpeur spirituelle me fait peur. Le philatéliste qui est prêt à tuer pour un timbre, lui, a de la chance. »

    Wikipédia définit ainsi l’acédie : « Dans la religion catholique, l’acédie est un mal de l’âme qui s’exprime par l’ennui, le dégoût pour la prière, la pénitence, la lecture spirituelle. L’acédie peut être une épreuve passagère, mais peut être aussi un état de l’âme qui devient une véritable torpeur spirituelle et la replie sur elle-même. C’est alors une maladie spirituelle. »

    Une jeunesse plus abrutie que celle des générations précédentes

    « Je ne sais pas de quoi sera fait l’avenir, ni de quoi est faite la jeunesse. L’avenir est noir et la jeunesse est paresseuse. Elle est assez peu encline à sortir du cadre, assez soumise, obéissante (je parle de celle que je connais, la française), et donc obéissante à ce qui a noirci cet avenir. Idiote, finalement, incapable d’inverser le mouvement. Certains jours, j’ai l’impression que les gens de mon âge sont tous plus bêtes et incapables les uns que les autres, d’autres, je leur trouve au contraire du talent, de la poésie, de l’imagination et parfois du courage. Les progressistes estiment que la jeunesse est telle qu’elle a toujours été, je crois quand même qu’elle est un peu plus abrutie que celle des générations précédentes. Globalement, elle est inculte, franchement inculte, dotée de connaissances plus que vagues dans tous les domaines, l’histoire en particulier. Elle est mondialisée et mondialiste, ne comprend plus les discours vantant les mérites de l’existence même d’une nation, à l’intérieur de frontières, gouvernée par un pouvoir fort, etc. : tout ça la dépasse, Rio est tout proche et tellement plus vivant.

    Nous vivons la fin des nations. Elles ne meurent pas parce qu’elles sont inefficaces, elles meurent parce qu’elles sont conquises, avalées par la globalisation. Les nouvelles générations se moquent absolument de toute idée patriote : pour eux, cet espace est trop étroit, il est synonyme de chômage et d’impôts, de gouvernants nuls et de mauvais temps. Les jeunes Français n’aiment plus du tout la France : soit ils la quittent, soit ils en brûlent les emblèmes. A cause de la nouvelle grande dépression provoquée par le socialisme, il est devenu impossible de réussir autrement que grâce à des parents ayant déjà eux-mêmes réussi. La gauche, avec ses taxes, ses règles, son désastre scolaire, sa médiocrité jusqu’aux plus hautes sphères du pouvoir, son discours misérabiliste et bas du front, sa haine du patron, a tellement bloqué l’ascenseur social qu’elle a fait la fortune des héritiers. »

    Le problème français, c’est la sécurité de l’emploi de ses dirigeants

    « Je crois que si la jeunesse française est acédique, c’est parce que la France ne croit plus en elle-même, et je crois que la raison à cela, c’est qu’elle est trop normée. La législation sur le travail, sur le tabac, sur la drogue, sur la sécurité routière, sur l’urbanisme, se déploie comme une gigantesque toile d’araignée tissée de fils barbelés à l’intérieur desquels le moindre mouvement est impossible à moins d’enfreindre la loi.

    Tout est fait pour tuer les individus par étouffement. Seul l’argent permet de sortir un peu de ça, mais il est désormais interdit d’en gagner : les héritiers sont les derniers à s’amuser un peu, et beaucoup d’entre eux préfèrent danser ailleurs.

    Le grand problème français, c’est la sécurité de l’emploi de ses dirigeants. La gauche au pouvoir, que ce soit le pouvoir politique ou celui de l’administration, raisonne et gouverne comme si les entrepreneurs entreprenaient sans stress, avec le même état d’esprit que les fonctionnaires. François Hollande, qui est certain, depuis son entrée à l’Ena, d’avoir tous les mois, quoi qu’il advienne, un salaire confortable même s’il ne fait rien pour cela, ne peut rien comprendre à la création.

    Les créateurs, qu’ils soient peintres ou boulangers, créent avec l’angoisse au ventre ; souvent, ils doivent avoir faim pendant des années avant de pouvoir jouir des fruits de leur sueur et de leur talent. Or, ces gens sont le poumon de la collectivité. Cela ne les autorise certes pas à tous les abus, mais cela leur donne le droit à tous les excès, l’excès étant la matrice même de leur action. Puisqu’on les étouffe, c’est tout le pays qui, avec eux, est asphyxié.

    Le "choc de simplification" promis par notre président ne servira à rien s’il ne s’accompagne pas d’un choc de défiscalisation, de déflation législative et réglementaire, et de créativité, d’art partout. La France a besoin d’un choc d’art partout. »

    Nicolas Bonnal http://www.france-courtoise.info/

  • Nantes : l’UMP à la peine pour les prochaines municipales

    NANTES (NOVOpress Breizh) – Elu conseiller régional  de la région dite des « Pays-de-la-Loire » en 2010, Franck Louvrier s’était même fait bombarder « secrétaire national de l’UMP chargé des relations avec les conseillers régionaux ». A l’époque, conseiller en communication du président de la République – Nicolas Sarkozy -, il faisait figure d’homme tout puissant capable d’imposer ses vues à la droite nantaise. On lui prêtait des ambitions locales qui n’avaient rien de médiocre. « Son rêve absolu ? Débarrasser Nantes, sa ville natale, de son maire socialiste, Jean-Marc Ayrault, aux municipales de 2014 » (Libération, 15/02/12). On avait même cru le voir sonder le terrain à La Baule, ville apparemment plus facile à conquérir. Ce qui l’amenait à déclarer : « Il y a un mandat qui me plait énormément, c’est celui de maire. C’est, à mes yeux, le mandat de proximité par excellence. Ce mandat, qui doit être passionnant, m’intéresse. » (Bretons, mai 2011). Mais la défaite de Nicolas Sarkozy à la présidentielle changeait la donne.

    On le voyait alors réduit à l’état de conseiller régional de base, ne disposant plus du levier présidentiel pour mettre au pas les baronnets locaux plus indisciplinés les uns que les autres et à l’égo surdimensionné. Bref, des gens compliqués pour ne pas dire ingérables. Pendant son séjour à l’Elysée, Franck Louvrier n’aura pas été sans utiliser les moyens offerts par la maison pour tester le terreau nantais. Etudes quantitatives et qualitatives lui auront rapidement montré l’impossibilité pour l’UMP de récupérer Nantes. En effet, la réalité sociologique des grandes villes – Nantes, Rennes et Brest en Bretagne – en fait des chasses gardées du Parti socialiste. Nouvelles classes moyennes – les fameux « bobos » –, fonctionnaires territoriaux et d’Etat, personnel enseignant et professions libérales,  sans compter les nouveaux habitants « issus de la diversité », offrent à la gauche un socle électoral suffisamment étoffé pour assurer mécaniquement la victoire. Bien entendu, il s’agit là d’une « gauche sociétale » qui n’a rien à voir politiquement et culturellement avec la « gauche sociale » encore présente dans les communes à forte composante ouvrière.

    Toutes les conditions étaient donc réunies pour s’oxygéner ailleurs. C’est ce que fit Franck Louvrier en devenant patron de « Publicis Events », la branche événementielle du groupe éponyme. Là il y a découvert une autre vie et goûté à d’autres plaisirs mieux rémunérés. Ainsi le gala organisé à l’Olympia contre le cancer le 7 mars dernier. Avec 2.000 femmes chantant en chœur et 50 grands artistes sur scène (Paris Match, 28/02/13). Il ne lui restait plus qu’à décliner l’offre de conduire la liste aux municipales et à botter en touche…en préconisant l’organisation d’une primaire. Façon élégante de tirer sa révérence.

    C’est l’occasion de découvrir que l’UMP nantaise demeure régulièrement démunie en leaders solides après 23 ans de règne de Jean-Marc Ayrault. Incapable de mettre sur les rails une locomotive apte à réussir le fameux « rassemblement », elle en est arrivée à envisager le parachutage de Marie-Anne Montchamp, délégué général à l’UMP, ancienne secrétaire d’État auprès de la ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale durant la présidence de Nicolas Sarkozy. Dans un premier temps villepiniste endiablée, elle s’empressa de trahir son idole dès qu’un petit maroquin lui fut offert par l’ennemi sarkozyste. Aux législatives de 2012, candidate UMP dans la 4ème circonscription des Français établis hors de France (Benelux), elle est battue par le socialiste Philippe Cordery.

    Ce n’est donc pas ce qu’il est convenu d’appeler une grosse pointure, d’autant plus que sa notoriété et sa popularité apparaissent fort inexistantes dans la Cité des ducs. Autant dire que Patrick Rimbert ou Johanna Rolland peuvent espérer aborder l’échéance de mars 2014 en toute quiétude.

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  • Economie : La politique du sursis

    par Pierre Marchand *

    François Hollande l’avait promis : il serait un président normal. Si l’on s’en tient au sens commun du mot, c’est-à-dire au sens ou François Hollande est un président comme les autres, on peut largement lui donner raison, qui plus est au chapitre de l’économie.

    Bien sûr on pourra gloser sur la différence entre son mandat et le précédent en matière fiscale ou au sujet des questions de société. Immanquablement on pointera les différences de styles entre un agitateur trop concerné et un néo-Chirac qui n’a jamais semblé l’être. Mais il est des similitudes qui confinent à la convergence de principe, ce qui tendrait à démontrer que nous avons affaire à une pathologie qui dépasse la personnalité ou même les grandes orientations politiques de nos deux derniers présidents. Cette maladie quasi-institutionnelle, c’est la tendance, ou plutôt faudrait-il dire le réflexe, à repousser systématiquement les engagements, décisions et réformes économiques et financières qui deviennent pourtant aussi importantes qu’urgentes.

    Les cessions de certaines participations de l’Etat dans les entreprises cotées en bourse en sont un symptôme flagrant. En les annonçant il y a quelques jours lors de son intervention télévisée, Jean-Marc Ayrault assurait que le produit de ces cessions ce servirait pas à « boucher les trous » budgétaires mais à financer des investissements d’avenir. Les investissements d’avenir… une musique que l’on avait déjà entendue sous la présidence Sarkozy lors du lancement avorté du grand emprunt national, qui s’est soldé par un endettement supplémentaire sur les marchés financiers. Doit-on d’ailleurs s’en étonner ? Avec un taux d’intérêt proche de 2%, il était beaucoup plus rationnel de ne pas faire appel au contribuable, ce qui du reste n’avait pas été « autorisé » par les instances européennes. Mais ce n’est pas la question : ce qui est ici envisagé c’est de céder une part des participations de l’Etat pour réinvestir dans d’autres projets. C’est ce qu’on appelle un « arbitrage ». La véritable question, c’est la définition des investissements d’avenir. Les 60000 emplois promis pour l’éducation nationale feront-ils partie des investissements d’avenir ? Sans aller jusque-là, il n’est pas inutile de se poser la question, qui en appelle une autre : où sont passés les 35 milliards du plan d’investissement de 2010 ? Quels investissements ont été réalisés et avec quels objectifs ? Il resterait environ 6 milliards à disposition du Commissariat Général à l’Investissement (sous la responsabilité de Louis Gallois), et ce serait à sa demande que le gouvernement a consenti une rallonge à cette enveloppe. Cette stratégie, que M. Ayrault semble considérer comme un jeu (« jouer ici où là » avec les participations de l’Etat) pose plusieurs problèmes.

    D’abord, le seul exemple que le Premier Ministre a donné concerne le financement de l’installation du haut-débit (internet) sur l’ensemble du territoire. Le haut débit pour tous (20 milliards d’euros tout de même) créera sans doute un certain nombre d’emplois, mais ne fera pas éclore le future Google français que tous appellent de leurs vœux. Ajoutons que ces investissements se font sans politique industrielle cohérente et que le nécessaire effort d’innovation ne saurait justifier l’abandon voire le sabordage de notre industrie et notamment de l’industrie intermédiaire. Cette idée a également ceci d’ironique qu’il est plutôt d’usage de financer les dépenses avec les ressources budgétaires et les investissements avec la dette. Aujourd’hui on fait l’inverse : la dette refinance l’endettement passé (donc les dépenses budgétaires) et l’on cherche ailleurs les ressources pour financer les investissements. Or qui comblera le manque à gagner de ressources que procuraient ces participations ? La dette bien sûr ! Car n’oublions pas que, même si le calendrier de ces cessions apparaît judicieux (l’indice CAC 40 a progressé de 30% en un an), les entreprises du CAC 40 ont distribué en 2012 une moyenne de 4,4% de dividende, ce qui signifie que les 60 milliards de participations de l’Etat lui ont rapporté environ 2,5 milliards d’euros. Se séparer même partiellement d’une telle manne récurrente en période de disette budgétaire a donc un côté suicidaire. L’autre ironie de la situation réside dans le fait que le gouvernement fait de telles annonces en pleine cacophonie autour de l’avenir de Dailymotion. Nous évoquions l’ambiguïté de la politique économique et industrielle, mais Fleur Pellerin n’est même pas ambigüe : « Dailymotion n’a pas vocation à rester franco-français » et admet que « les pépites françaises ont du mal à grossir, il faut les aider ». Avec tant de signaux contradictoires, la crédibilité du gouvernement en la matière peut être sérieusement mise en doute (elle n’avait d’ailleurs pas besoin de cela). Il est vrai que l’Etat n’est pas spécialement en mesure de procéder à des dépenses inconsidérées.

    Et pour cause : il ne sera pas même en mesure de tenir ses engagements budgétaires auprès de l’Union Européenne et a dû négocier une prorogation jusqu’à fin 2015 pour atteindre la sacro-sainte barre des 3% de déficit. Il n’est évidemment pas question de prendre le parti de l’UE, mais nous avons toujours considéré que le retour à l’équilibre budgétaire était indispensable dans la mesure où les déficits actuels ne financent aucune croissance mais caractérisent une gestion calamiteuse dans un système qui ne survit que grâce à l’argent qu’il distribue même quand il ne l’a pas. Ce que font les gouvernements depuis une trentaine d’année n’est que reporter le poids de l’endettement public sur les générations suivantes, et nous tenons ce comportement pour criminel. Notre président s’est même payé le culot d’affirmer, au sujet des prévisions de croissance et de déficit, qu’ « il ne sert à rien d’afficher des objectifs s’ils ne peuvent être atteints »… Rappelons que la prévision de croissance du candidat Hollande il y a tout juste un an était de 1,7% pour 2013 (elle était récemment de 0,8% pour le gouvernement contre moins de 0,5% pour l’UE ou le FMI).

    C’est encore le même comportement qui pousse nos dirigeants à tout faire pour sauver l’euro. Les différents plans de sauvetage de plusieurs centaines de milliards d’euros repoussent l’échéance d’une explosion sans doute inéluctable. Mais c’est un comportement inhérent à un système dans lequel toute politique ne peut être jugée qu’à l’échelle d’un mandat électoral. L’UMP a beau jeu de critiquer le gouvernement et son échec à réduire significativement et durablement le déficit budgétaire. Ses membres n’ont pas fait autre chose lorsqu’ils étaient « aux affaires », expression qui résonne étrangement à l’heure des révélations de Cahuzac et des soupçons concernant le financement de la campagne de l’UMP. Un comportement – nous disions plus haut un réflexe – tellement systématique qu’il ne peut être le fruit de la coïncidence. On nous reproche parfois de donner la monarchie comme solution à tous les problèmes. Nous n’avons pas cette prétention, mais nous avons celle de croire que cette politique du sursis est doublement caractéristique du système politique et économique. La loi de l’opinion publique a logiquement dérivé vers la dictature de la popularité qui est aussi celle du court terme.

    C’est aussi la logique d’un ultralibéralisme inconséquent qui vit de son profit immédiat comme les partis vivent de leur succès électoral.

    L’AF n° 2863   http://www.actionfrancaise.net

    * Pierre Marchand, rédacteur à L’Action Française, est spécialiste des questions économiques.