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  • Le maire de Thorigné d’Anjou (Maine-et-Loire) refuse d’appliquer la loi Taubira

    Le maire de Thorigné d’Anjou (Maine-et-Loire) refuse d’appliquer la loi Taubira

    Thorigné d’Anjou, dont le maire refuse d’appliquer le mariage dit pour tous. Crédit photo : Aelys via Wikipédia (domaine public).

    THORIGNE D’ANJOU (NOVOPress) - Il est des maires courageux qui ne lâchent rien contre le mariage homo. Ce ne sont pas de « grands élus » des grandes villes boboïsés, liés aux états majors parisiens des partis du système mais de petits élus ruraux, issus du pays réel, de cette France rurale oubliée des médias, des grandes consciences morales et des hommes politiques.

    Michel Villedey, maire sans étiquette de Thorigné d’Anjou – petit village de 1200 âmes au coeur du bocage du Haut Anjou -, est de ceux là et s’est subitement retrouvé sous les projecteurs des médias le week-end dernier. Interrogé par France Inter, il déclare sans ambages à propos du mariage homosexuel que c’est « un viol de la société et de la pensée d’une bonne partie de la France ». A une question du journaliste qui lui demande s’il sera célébré dans sa commune, le maire répond : « Chez moi, non. C’est illégal, on me mettra en prison mais je n’ai pas peur du qu’en dira-t-on. Je ne suis pas un petit bonhomme avec, au centre, un président de la République qui décide n’importe quoi. » il prévient : « Il a intérêt à chercher d’autres mairies. Il y a plein d’autres mairies, il y en a 36.000 en France… »

    Interrogé par le quotidien local Le Courrier de l’Ouest, il persiste et signe : « Cette affaire de mariage pour tous n’est pas une question politique, elle est une question de civilisation », ajoutant : « Je respecte les lois… sauf si elles m’imposent des comportements contraires à ma conscience. » Il n’en fallait pas plus pour que les médias locaux et nationaux braquent les projecteurs sur lui. Le maire de Thorigné d’Anjou devient LE maire qui refusera de célébrer des mariages homosexuels.

    La sphère intello-médiatique s’empare du phénomène, Stéphane Bern commente, ce dimanche, les propos de Michel Villedey dans un tweet : « Le maire de Thorigné-d’Anjou refuse d’appliquer le mariage pour tous. Nous citoyens devrons-nous respecter seules les lois qui nous plaisent ? ». L’inénarable Pierre Bergé interrogé sur BFM TV le 20 mai au soir; alors qu’on lui demande ce qu’il faudrait faire à l’encontre des maires invoquant la liberté de conscience, dérape une nouvelle fois en répondant qu’il faut « les faire soigner », sans doute nostalgique des goulags et hôpitaux psychiatriques pour opposants. Signalons cependant que ce même Pierre Bergé demandait en février 2004 « aux maires de France d’enfreindre la loi pour célébrer des unions entre personnes de même sexe ».

    La position du maire de Thorigné d’Anjou n’est pourtant pas isolée. Dans ce même département du Maine-et-Loire, une enquête réalisée en janvier avait indiqué qu’une soixantaine de maires refuseraient de célébrer des mariages homos. Le Collectif des maires pour l’enfance assure d’ailleurs sur son site Internet que « 14.900 maires refuseront de célébrer des mariages entre personnes de même sexe » et que « dans 2.500 communes, maires et adjoints sont tous opposés au mariage pour tous ».

    La « désobéissance civile » prônée par Béatrice Bourges du Printemps Français est-elle en marche, marquant une nouvelle étape pour une résistance qui ne veut rien lâcher…

    http://fr.novopress.info/

  • Guerre en Syrie: victoire de la realpolitik et défaite du mainstream médiatique ?

    Guerre en Syrie: victoire de la realpolitik et défaite du mainstream médiatique ? Сe 22 mai 2013, l’armée Syrienne semble en passe de remporter une bataille locale importante, en reprenant le contrôle d’un des principaux bastions de l’opposition, la ville de Qousseir. Cette victoire militaire, qui devrait être confirmée dans les jours qui viennent, arriverait alors que l’Etat Syrien a repris le contrôle de plusieurs dizaines de localités ces dernières semaines.

    Cette chute de Qousseir, qui résiste au régime depuis plus d’un an, serait stratégique pour l’Etat Syrien et lui permettrait de couper la principale route d'approvisionnement des rebelles dans le centre de la Syrie. L’armée Syrienne devrait ensuite vraisemblablement concentrer ses forces sur Homs, ville que près de 80.000 chrétiens ont fui depuis le début de la guerre et ainsi plausiblement reprendre le contrôle du centre du pays.

    On peut imaginer qu'ensuite, le régime décide d’en finir avec Alep et lance un assaut décisif pour reprendre cette ville partiellement aux mains des rebelles, réduisant ainsi à néant toute possibilité pour ces derniers d’en faire un bastion du nord, pourquoi pas même la pré-capitale d’une région indépendante du nord. Le régime Syrien avait du reste lui-même qualifié la bataille d’Alep, qui a commencé en juillet 2012, de mère des batailles.

    Ce faisant, le régime resterait sur la tactique qui est la sienne depuis le début du conflit, c'est à dire garder le contrôle des villes et refouler les rebelles dans les campagnes, les empêchant ainsi d’exercer tout contrôle politique.

    Il semble donc bien que le gouvernement syrien reprend lentement l'avantage, une situation que la presse occidentale n’arrive même plus à maquiller, après avoir proclamé et martelé pendant deux ans et demi, depuis le début de la guerre civile, que la défaite d’Assad était évidente, certaine et toujours très proche. Cette situation remet de nouveau sur la table le projet de négociations internationales sur la question Syrienne.

    Toutefois, c'est une équation totalement nouvelle qui apparait pour ces éventuelles négociations internationales. L'image médiatique de l'opposition en Syrie s'est beaucoup dégradée, sans doute au grand dam de ses sponsors. On parle moins d'opposition démocratique, on décrit maintenant des groupes Djihadistes sans coordination, et les multiples vidéos de tortures et massacres commis par certains de ces groupes armés ont semble t-il considérablement porté atteinte à la détermination de nombre de pays occidentaux d’armer ces mêmes groupes.

    Peu à peu, une scission semble s’être en effet créée au sein des partisans du départ d’Assad, qui forment une étrange coalition entre des états occidentaux (Amérique, Israël et nations européennes) et des pays islamo-sunnites, Qatar en tête. Pour les premiers, l’absence d’une opposition politique modérée (laïque titrait même le New York Times) avec la rébellion qui n'arrive pas à contrôler le terrain, et ce malgré deux ans et demie de guerre, pose un réel problème de tactique diplomatique. Pour les seconds visiblement, la montée en puissance du Front Al-Nosra ne semble pas être un problème et l’organisation, qui a affirmé son rattachement a Al-Qaïda, vient d’ailleurs de faire des émules puisque l’opposition Syrienne comprend désormais également une brigade Oussama-Ben-Laden.

    Sur le terrain il est sans doute encore très prématuré de parler d’une potentielle victoire d’Assad, militaire ou politique, ou de dire que la Syrie ne se dirige pas vers une partition de fait. Mais sans intervention militaire étrangère, on imagine mal comment l’armée Syrienne, qui a désormais elle aussi le soutien de milliers de combattants étrangers (notamment du Hezbollah) ainsi que directement de l’Iran pourrait perdre cette guerre.

    Il y a même une hypothèse selon laquelle la guerre pourrait continuer, même en cas de départ ou d'élimination physique d’Assad, ce reportage d’un journaliste anglais tente de l’expliquer. Cette situation militaire redonne du poids à la position diplomatique russe qui depuis le début de la crise prône une solution politique. La plupart des états qui travaillent sur le dossier Syrien sont sans doute convaincus qu’une défaire militaire totale d’Assad semble de moins en moins probable, malgré les certitudes récentes du MAE Français Laurent Fabius qui n’en finit plus de ridiculiser la diplomatie française durant ce conflit.

    Il reste l'idée d'une intervention militaire sur le scénario Libyen, mais visiblement ce n’est plus a l’ordre du jour et cette fois la diplomatie Russe ne la laisserait pas se mettre en place. La solution diplomatique et politique semble prendre forme puisque des sources diplomatique affirment que Damas a désigné des représentants chargés de négocier avec l'opposition en vue d’une conférence sous égide Russo-américaine devant faire suite à celle qui s'est tenue le 30 juin 2012 à Genève.

    Finalement, le conflit syrien qui était présenté comme une lutte de démocrates contre une dictature a complètement changé de visage. Ce délire absolu du mainstream médiatique français, qui a lui par contre totalement perdu cette guerre, ne tient plus aujourd’hui et on voit désormais bien qu'il s'agit d'une guerre stratégique contre l’Etat Syrien, soutenue de l’extérieur, pour que l’axe Chiite (Liban-Syrie-Iran-Sud de l'Irak) perde son influence régionale.

    La guerre en Syrie pourrait donc faire apparaitre des réalités inattendues: Marquer le point d’arrêt définitif du printemps islamiste que la région connaît? Faire échouer la politique anti-chiite développée par les Occidentaux en collaboration avec leurs alliés sunnites ? Confirmer le statut de la Russie comme protectrice des chrétiens d’Orient et des minorités en Syrie, en lieu et place de l’Europe ?

    Alexandre Latsa http://www.voxnr.com

  • Dominique Venner : entretien accordé à L’AF en novembre 2011 : "La tradition chemine en nous à notre insu."

    Venner l’Eveilleur

    Historien, directeur de La Nouvelle Revue d’Histoire, Dominique Venner publie un passionnant recueil d’entretiens, Le Choc de l’Histoire (Editions Via Romana) dans lequel il fait le point sur son itinéraire et sa pensée.

    - Vous vous définissez, cher Dominique Venner, comme un « historien méditatif ». Qu’entendez-vous précisément par cette formule ?

    Dominique Venner : Ce qui m’étonne toujours c’est à quel point on s’étonne peu. Surtout en matière historique. Et pourtant l’étonnement est la condition première de la pensée. Dans l’interprétation conventionnelle de l’Histoire, on décrit la succession des événements comme nécessaire ou évidente. Mais c’est faux. Il n’y a jamais rien de nécessaire ni d’évident. Tout est toujours suspendu à l’imprévu. Ni Richelieu ni Mazarin, par exemple, ni César ou Octave, ni l’empereur chinois Shi Huangdi, le grand fondateur, n’étaient nécessaires ou programmés par la Providence. Les uns et les autres auraient pu ne pas exister ou disparaître avant l’œuvre accomplie. Devant les faits et les imprévus historiques, je me pose les questions que l’histoire paresseuse ne pose pas, je médite. Exemple : Louis XIV était appelé le Roi Très Chrétien. En dépit de quoi, il fit bâtir Versailles et son parc comme un hymne aux divinités du paganisme antique. Surprenant, non ? Et source de réflexions nouvelles sur les représentations du Roi et sur la religion de son temps, sans rapport avec une histoire pieuse inventée au XIXe siècle. Restons un instant sur le Grand Roi, témoin de la révolution anglaise et de l’exécution de Charles Ier en janvier 1649. Etonnante révolution ! Au siècle suivant, Edmund Burke a pu opposer la Glorious Revolution de 1688 à la Révolution française de 1789. Pourquoi en Angleterre une « révolution conservatrice » et pourquoi en France une révolution destructrice ? Bonne question et cent réponses. Voilà de quoi méditer. Comme, par surcroît, je suis né dans une époque inquiétante pour un Français et un Européen, une époque qui a vu l’effondrement de notre ancienne puissance et la ruine de certitudes réputées éternelles, je médite en étudiant l’Histoire hors de toute convention. À l’exemple d’Ulysse, je crois que la pensée est un préalable à l’action. Je crois même qu’elle est action.

    -  L’Europe – non, évidemment, au sens technocratique – est aujourd’hui « en dormition », écrivez-vous joliment. Pour quelles raisons ?

    Quand je pense Europe, je ne pense pas à des structures politiques ou technocratiques, je pense à notre civilisation multimillénaire, à notre identité, une certaine façon « européenne » de penser, de sentir et de vivre qui traverse le temps. Oui, l’Europe est entrée « en dormition » historique. Quand ? Dans la seconde moitié du XXe siècle, après les catastrophes que furent pour elle les deux guerres qui ont commencé en 1914 et se sont terminées en 1945. Quand s’ouvrit l’Exposition universelle de Paris, en 1900, l’Europe était le centre intellectuel et spirituel du monde. Elle dominait tout presque partout. Les Etats-Unis n’étaient encore qu’une puissance marginale. Cinquante ans après, quel retournement ! Après Yalta, l’Europe exsangue était divisée entre les deux nouvelles puissances surgies du Siècle de 1914, les Etats-Unis et l’URSS. Deux puissances messianiques qui voulaient imposer leurs modèles : américanisme et communisme. J’ajoute que l’Europe n’a pas seulement perdu sa puissance et ses colonies, elle a plus encore perdu foi en elle-même, rongée par une crise morale et une culpabilisation dont il n’y a pas d’exemple. Elle est entrée « en dormition ».

    -  Vous vous montrez cependant optimiste quant à son réveil identitaire. Quelles sont donc, cette fois, les raisons d’espérer ?

    Ces raisons tiennent d’abord au « choc de l’Histoire » que nous vivons sans le savoir. Ce « choc » annonce une rupture d’époque. Il a commencé avec l’implosion de l’URSS et du communisme en 1989. Simultanément, d’anciennes puissances et d’anciennes civilisations que l’on croyait mortes connaissaient une renaissance spectaculaire, la Chine, l’Inde, l’Islam (malgré ses divisions), l’Amérique du Sud, pour ne parler que de grandes entités. Au monde unipolaire voulu par la puissance du dollar, succède un monde multipolaire qui redonnera ses chances à l’Europe. Pourtant celle-ci est confrontée à un péril historique inédit et géant, l’immigration massive de populations portant en elles une autre civilisation. L’immigration de masse produit sur le sol européen un choc de civilisation qui pourrait être mortel. Mais, par un formidable imprévu historique, il pourrait aussi se révéler salvateur. De l’altérité représentée par les populations immigrées et leurs mœurs, leur traitement de la femme qui nous choque au plus profond, on voit naître une conscience nouvelle de l’identité que les Européens eurent rarement dans le passé. J’ajoute qu’en dépit de tous les périls, je crois aussi à la survie des qualités fondamentales d’énergie et d’innovation des Européens. Pour le moment, elles ne s’exercent pas en politique, c’est pourquoi on ne les voit pas.

    - En quoi les leçons de ces grands maîtres matinaux que furent Hésiode et Homère peuvent-elles être salutaires ?

    Homère nous a légué à l’état pur les modèles d’une morphologie mentale spécifique, la nôtre, avant les corruptions d’influences contraires. Nous avons besoin de nous en imprégner pour renaître spirituellement, préalable aux autres formes de renaissance. Les conséquences du Siècle de 1914 ont jeté les Français et les Européens dans un trouble immense. Rien n’y échappe. Ce trouble atteint aussi bien les Eglises que les laïcs. C’est si vrai que l’on assiste à des tentatives de rapprochement apparemment stupéfiantes entre le sommet de l’Eglise et l’Islam immigré. Ces tentatives choquent à juste titre beaucoup de catholiques. Elles ne relèvent pas seulement du « devoir d’accueil » qu’invoque une pastorale de soumission, mais aussi d’une sorte de solidarité entre « croyants » monothéistes face à l’indifférence religieuse croissante de la société. C’est le sens explicite de rencontres comme celles d’Assise. Bref, quand le trouble est général, il faut en revenir au tout à fait pur, aux sources fondamentales de notre civilisation qui sont antérieures au christianisme, ainsi que l’a rappelé Benoît XVI à Ratisbonne. Il faut donc en revenir à Homère et aux fondements granitiques des poèmes fondateurs, la nature comme socle, l’excellence comme principe et la beauté comme horizon. C’est une vérité qu’avait fortement perçue Charles Maurras dès sa jeunesse.

    - Vous évoquez, non sans admiration, le « caractère intraitable » de Maurras. Le Martégal vous a-t-il influencé sur un plan intellectuel ?

    Je n’ai jamais caché mon admiration pour le courage de Maurras face aux épreuves. Mais j’ai également été un lecteur attentif des ses écrits de jeunesse et un observateur de son évolution. J’ai lu encore récemment la Correspondance entre Charles Maurras et l’abbé Penon (1883-1928), publiée chez Privat en 2008. Il s’agit d’un document de première main. On sait que l’abbé Penon, futur évêque de Moulins, avait été le précepteur puis le directeur de conscience du jeune Maurras. Il vit sa tâche compromise par l’évolution de son élève et l’autonomie inflexible de son esprit. L’abbé avait introduit le garçon à la connaissance des Lettres antiques, ce qui le détourna peu à peu du christianisme. Le séjour du jeune Maurras à Athènes pour les premiers Jeux olympiques de 1898, acheva cette évolution. Tout est résumé dans sa lettre du 28 juin 1896 que je peux vous citer : « Je reviens d’Athènes plus éloigné, plus ennemi du christianisme qu’auparavant. Croyez-moi, c’est là-bas qu’on vécu les hommes parfaits… » Après avoir évoqué Sophocle, Homère et Platon, le jeune Maurras conclut : « Je reviens d’Athènes en polythéiste tout pur. Ce qui était à l’état vague et confus dans ma pensée s’est précisé avec éclat... » Jusqu’à sa mort en 1928, l’abbé Penon tentera de faire revenir Maurras sur cette conversion. Il n’obtiendra que des concessions de pure forme mais aussi l’argument par lequel Maurras dira qu’à ses yeux l’Eglise catholique avait jadis corrigé par son principe d’ordre ce qu’il y avait de pernicieux dans le christianisme originel.

    - Vous êtes un adepte jüngerien du « recours aux forêts ». Y avez-vous trouvé la paix et/ou les moyens de préparer les guerres à venir ?

    Avant de beaucoup écrire, Ernst Jünger avait commencé par vivre dans les tranchées de la Première Guerre mondiale certaines idées qu’il a émises par la suite. Jünger était authentifié par sa vie. Ce qui m’a fait prendre au sérieux ses écrits. J’ajoute que l’image du « recours aux forêts » éveille en moi un écho très fort. Je n’y vois pas une incitation à prendre le maquis, mais à découvrir la haute spiritualité portée par les arbres et la nature, ainsi que le disait Bernard de Clairvaux : « Tu trouveras plus dans les forêts que dans les livres. Les arbres t’enseigneront des choses qu’aucun maître ne te dira ». Preuve que vivait encore en lui, la spiritualité de ses ancêtres francs et gaulois. C’est ce que j’appelle la tradition. Elle chemine en nous à notre insu.

    Entretien réalisé par Louis Montarnal L’AF n° 2827 - Novembre 2011

  • Entretien de Gabriele Adinolfi aux Non-Alignés: "L’Imperium contre l’Empire"

     

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    Gabriele Adinolfi est l’auteur de Pensées Corsaires, abécédaire de lutte et de victoire et de Nos belles années de plomb en français, ainsi que de Nuovo Ordine Mondiale et Quel domani che ci appartienne. Il est aussi l’auteur de deux documents politiques d’importance : Le api e i fiori et Sorpasso neuronico. Il dirige le centre Polaris, think tank qui travaille dans les domaines de la géopolitique et des relations internationales, principalement au niveau méditerranéen et européen.

     Figure éminente de la droite radicale italienne, cofondateur de l’organisation Terza Posizione brisée par la répression du système dans les années 70, exilé politique en France pendant vingt ans, il est l’un des initiateurs du renouveau de la droite radicale italienne, notamment par son implication auprès du mouvement d’orientation alter-nationale et sociale : Casapound Italia.

     Réalisé en parallèle de la conférence commune avec Alain Soral à Nice de mars 2013, cet entretien est le cinquième que nous accorde notre camarade italien Gabriele Adinolfi. Si certaines thématiques ont déjà pu être traitées lors de la conférence ainsi qu’au cours du dîner militant avec la section d’E&R Nice, d’autres sont ici creusées plus en profondeur.

     Après avoir évoqué en profondeur le modus operandi et les raisons de la stratégie de la tension qui ensanglanta l’Italie des années 70, Gabriele Adinolfi développe ensuite les bases de ce qu’on a longtemps appelé le nationalisme européen. Nationalisme européen qui pose comme idée centrale de sa vision du monde que la seule dimension valable pouvant permettre aux nations européennes de peser à l’échelle de la mondialisation et d’œuvrer à l’émergence d’un monde multipolaire reste la dimension continentale. La dimension européenne et carolingienne.

     L’élaboration d’une Europe-puissance autonome et solidaire étant la seule perspective permettant, à terme, de contrer l’Europe ploutocratique de Bruxelles et l’impérialisme « otanien ». Idée tant civilisationnelle que géopolitique face aux périls qui nous guettent et qui insiste sur l’impérieuse nécessité de dépasser les querelles de clocher intra-européennes. Ceci afin de nous consacrer à la seule tâche qui doit vraiment compter pour nous : le salut et la transmission du dépôt sacré de la civilisation européenne dont la France – plus ancienne nation organisée d’Europe – est l’héritière privilégiée et comme le centre de gravité avec l’Allemagne. Héritage qu’elle ne pourra réussir à sauver seule. Ainsi une Europe réellement carolingienne – comme la voulait De Gaulle à l’origine – organisée en cercle concentrique d’intégration progressive comme la conceptualise Henri De Grossouvre par exemple, avec comme partenaire privilégié une Russie émancipée de l’Occident, pourrait constituer à terme les bases d’un nouveau « nomos de la terre ». Cette alliance eurasiatique étant la crainte fondamentale de l’impérialisme thalassocratique anglo-saxon depuis toujours.

     Alors Europe-puissance ou indépendance nationale totale sur un modèle souverainiste façon Asselineau ? Protectionnisme européen ou (et) souveraineté nationale ? Le débat reste ouvert pour nous et nous publierons prochainement des articles de fond sur ces thématiques.

     Une question nous hante cependant : pourquoi les nationalistes français devraient-ils s’interdire une réflexion de fond sur la question fondamentale d’une Europe alternative ? Surtout dans la mouvance alternationale dans laquelle nous nous vantons de n’avoir aucun tabou. Des initiatives comme la coopération sud-américaine promue par le Venezuela de Chavez ou encore la coopération eurasiatique souhaitée par la Russie de Poutine ne constituent-elles pas l’exemple qu’il ne peut y avoir d’émancipation nationale sans coopération continentale ? N’était-ce pas aussi le souhait de la Libye de Kadhafi par exemple ? Pourquoi en parallèle d’un nécessaire panafricanisme ou panarabisme les alternationalistes français ne pourraient-ils pas, avec leurs camarades européens, concevoir un paneuropéisme qui leur soit propre et qui serait comme l’antithèse exacte de l’idéologie actuelle de Bruxelles et de l’oligarchie ? L’idée européenne n’est-elle pas à l’origine, la fille aînée de Verdun et du deuil terrible de la guerre civile européenne de 14-18 ? Cette idée, qui hier était promue par la fine fleur de l’intelligence française anticonformiste de Céline à Drieu La Rochelle, pourquoi devrions-nous la laisser aux ploutocrates et aux libéraux ?

     Nous traçons ici, avec Gabriele Adinolfi, des pistes de réflexion sur ces questions géopolitiques fondamentales mais aussi sur d’autres comme par exemple l’essence et la mystique du mondialisme et les alternatives populaires imaginables face au chaos organisé et à l’émergence d’un État mondial des multinationales. Autant de thèmes déjà évoqués et creusés longuement au cours de nos précédents entretiens réalisées avec Gabriele depuis le début des Non-Alignés. L’ensemble de ce travail vidéo constituant une base de réflexion essentielle sur ces questions fondamentales de notre temps et pour notre avenir.

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/

  • Démantèlement de la politique familiale : un crime contre la France

    « Réduire les allocations familiales des plus aisés ? Une rupture du pacte républicain » (Thierry Vidor, DG Familles de France).
    Après avoir fait adopter la loi Taubira, le gouvernement s’apprête à démanteler la politique familiale. Il va ainsi saper les fondements de ce qui reste l’un des rares atouts de la France en Europe : son taux de fécondité plus élevé que celui de ses voisins. Y compris – et c’est essentiel – le taux de fécondité des Françaises de souche : 1,7 à 1,8 enfant par femme, ce qui est inférieur au simple taux de reproduction (2,1) mais très supérieur aux taux de fécondité des Allemandes, des Italiennes ou des Espagnoles de souche (1 à 1,3).

    Ce résultat est dû à la continuité de la politique familiale française :

        -allocations versées à toutes les familles,
        -prime d’accueil à la naissance,
        -revenu maternel,
        -possibilités de garde nombreuses,
        -aides fiscales à la garde des enfants,
        -semaine de quatre jours pour de nombreuses femmes et certains hommes.

    C’est tout cela que le gouvernement s’apprête à démanteler :

        – La réforme Peillon des « rythmes scolaires » vise à reprendre aux familles le mercredi, moment de contact privilégié parent/enfant pour les parents adeptes de la semaine de quatre jours.
        – La réforme Touraine supprimera le caractère général des allocations familiales en en privant (dans un premier temps !) 15% des couples : ceux jugés riches car disposant de deux salaires de 2.500€. Or ces couples assurent de l’ordre de 25% à 30% des naissances françaises de souche. En tentant financièrement de dissuader leur natalité, le gouvernement vise à accélérer le « grand remplacement » du peuplement français. D’autant plus que dans la foulée les avantages fiscaux liés
    à la garde d’enfants s’apprêtent à être rabotés.

    Ces mesures sont socialement injustes, démographiquement potentiellement catastrophiques et économiquement stupides.

    Ces mesures sont injustes car la politique familiale n’a pas pour objectif de réduire les écarts entre riches et pauvres mais à revenus égaux de limiter les différences de niveau de vie entre ceux qui portent la charge de la natalité et les autres. Tout comme est injuste le projet d’éradiquer les suppléments de retraite dont bénéficient actuellement les pères et mères de famille nombreuse : considérer comme prioritaire de baisser d’abord les retraites de ceux dont les enfants payent les retraites des autres, il fallait y penser. Les socialistes et une partie de l’UMP y pensent !
    Ces mesures sont potentiellement catastrophiques car, une fois détruit le principe de l’universalité des prestations familiales, c’est tout l’édifice qui sera progressivement mis à bas. Les prestations familiales deviendront une simple variable budgétaire d’ajustements pour permettre le maintien des minimas sociaux dont les premiers bénéficiaires sont la clientèle électorale immigrée du Parti socialiste.
    Le niveau de la fécondité française pourrait alors rejoindre celui de ses voisins et la France perdre ainsi l’un de ses rares atouts.

    La logique du « grand remplacement »

    Ces mesures sont économiquement stupides car la France souffre d’un exode croissant de ses cadres et jeunes cadres qui partent faire carrière à l’étranger. Sa politique familiale est un atout pour garder en France des talents français. En la détruisant, le gouvernement s’apprête à accélérer le processus d’exode des capacités françaises. Là aussi, c’est cohérent avec la logique du « grand remplacement » : le gouvernement a une politique d’accueil des « talents étrangers » mais il n’a aucune politique de retour ou de maintien en France des talents français.
    Au regard de ce qui se prépare, les opposants à la loi Taubira auront encore du pain sur la planche après la grande manifestation du 26 mai 2013 : Vincent Peillon et Marisol Touraine méritent de faire l’objet d’un suivi attentif des partisans de la Manif pour tous et du Printemps français.
    Jean-Yves Le Gallou, http://www.polemia.com
    21/05/2013

  • Hollande et Ayrault toujours en baisse dans les sondages

    Selon un sondage LH2 pour Le Nouvel observateur publié hier mardi, la cote de confiance de François Hollande et Jean-Marc Ayrault recule encore d'un point en un mois pour les deux hommes, atteignant son taux le plus bas depuis mai 2012. 
    Le « chef » de l'État, qui avait perdu 4 points en avril à 32%, subit une nouvelle mais plus légère dégradation de sa popularité en mai, 31% (-1 point) des Français se disant confiants en son action.
    Même érosion pour le Premier ministre, qui voit sa cote de confiance baisser d'un point à 30%, contre 60% de défiants (-1 point).
    S'il atteint là un seuil critique, Jean-Marc Ayrault reste encore loin des 20% d'opinions positives enregistrés par Dominique de Villepin au plus fort de la crise sur le CPE en 2006.¢
    Malgré la présentation devant la presse de "l'offensive" qu'il compte mener au cours de la deuxième année de son quinquennat, le président enregistre son plus bas score dans ce baromètre depuis son entrée à l'Elysée, même si la proportion des mécontents rétrograde d'un point à 64%.
    Selon LH2, la deuxième conférence de presse de François Hollande a eu un impact sensible sur les résultats de cette enquête. En effet, si les opinions positives à son égard s'établissait à 29% auprès des personnes interrogée le 16 mai, elles étaient de près de 32% auprès des interviewés des 17 et 18 mai.
    Sondage réalisé du 16 au 18 mai par téléphone auprès d'un échantillon de 1.011 personnes, représentatif de la population française de 18 ans et plus (méthode des quotas).¢

    Avec AFP http://www.francepresseinfos.com/

  • Pas de séparation de la franc-maçonnerie et de l'Etat

    Lu dans L'Express :

     

    "les maires de La Rochelle, de Rochefort, de Châtelaillon-Plage et de Montendre sont francs-maçons. Et, derrière eux, nombre d'élus. De quoi éclairer la vie politique locale d'un nouveau jour.  [...]

    Le maire (PS) de La Rochelle se plaît à l'employer quand, en privé, il est questionné sur son appartenance maçonnique. Il n'aura désormais plus besoin de louvoyer - contacté à maintes reprises, Maxime Bono n'a pas jugé utile de répondre à nos demandes. L'Express est en mesure de révéler que le premier magistrat est membre de l'atelier rochelais République et laïcité du Grand Orient de France (GODF), réputé pour accueillir des frères de gauche. "Une loge 100% socialiste, jure un ancien vénérable de la Grande Loge nationale française (GLNF). On n'y entre pas sans avoir sa carte flanquée du poing et de la rose." L'affirmation est excessive: lors des tenues, l'atelier s'ouvre à d'autres obédiences et n'exclut pas les frères marqués à droite.

    Jean-Louis Léonard pourrait en témoigner... s'il acceptait de se dévoiler. L'ancien député (UMP) de la Charente-Maritime, actuel maire de Châtelaillon-Plage, était en effet présent le jour de l'initiation de Maxime Bono. Maçon assidu depuis vingt ans, il est membre de L'Accord parfait (GLF) de Rochefort. Le couple Bono-Léonard? Adversaires politiques à la ville, frères de sang dans le secret des loges... [...] 

    Au pied des barres HLM de la cité du Petit-Marseille, à Rochefort, l'atelier la Démocratie, du GODF, inaugure ce 16 juin 2011 son nouveau "saint des saints". Devant un parterre de frères trois-points médusés, deux hommes se donnent spontanément l'accolade (le baiser maçonnique) : Jean-Louis Léonard, déjà cité, et le maire... socialiste de Rochefort, Bernard Grasset. Tous les deux ont été députés de la Charente-Maritime dans la même circonscription (Léonard a succédé à Grasset). Adversaires implacables devant les électeurs, les voilà comme les deux doigts de la main en coulisse... [...]"

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Un député comme nous n’en avons pas en France.

    Israël-Palestine… David Shoebridge remet les pendules à l’heure

    http://fr.altermedia.info/

  • Souveraineté monétaire : Les grandes puissances à armes inégales

    Les Etats-Unis, le Royaume-Uni ou le Japon, de manière très pragmatique, ont conservé cette faculté de monétiser leur dette en cas de besoin. Contrairement à l’Union européenne.

    C’est l’histoire de l’amateur de vin qui demande à un ami de l’enfermer pour l’empêcher de boire à l’excès. Mais, lorsque l’épicurien trop généreux avec lui-même se sent à nouveau capable de tempérance, l’ami refuse de lui rendre sa liberté. Le buveur, c’est l’Europe, et le copain qui décide à sa place de ce qui est bien ou pas, c’est la BCE.

    Le parallèle est osé, mais il fonctionne en ce qui concerne la souveraineté politique européenne en matière de création monétaire : les Etats de la communauté ont bel et bien confié leur “planche à billets” à un acteur non politique, la BCE qui, d’un côté, ne dispose pas de la faculté de financer directement le budget des Etats membres et, de l’autre, délègue la création monétaire au bon vouloir du système bancaire privé.

    C’est une différence fondamentale avec les Etats-Unis, le Royaume-Uni ou le Japon qui, de manière très pragmatique, ont conservé cette faculté de monétiser leur dette en cas de besoin. Evidemment, ce n’est pas une pratique anodine : il y a, en jeu, le risque inflationniste si l’injection de monnaie supplémentaire ne crée pas de richesses dans les mêmes proportions, et des conséquences sur les équilibres de change. Cela explique que, grâce au statut du dollar tout-puissant, les Etats-Unis puissent en user beaucoup plus facilement que d’autres.

    Dogmatisme vs laxisme

    “La vieille défiance est toujours en vigueur à l’égard du laxisme supposé des dirigeants politiques vis-à-vis de la création monétaire.” Ne pas abuser du procédé, d’accord, mais décider de s’en priver définitivement, était-ce judicieux ? La question se pose sérieusement aujourd’hui, alors que l’inflation est tombée à 1,2 %, en avril, dans la zone euro, et qu’elle n’était qu’à 1, 7 % en mars, déjà en dessous de l’objectif de 2 % de la BCE, tandis que le cours élevé de l’euro pénalise les exportations françaises, et que, chaque jour qui passe voit l’Europe s’enfoncer davantage dans les marécages d’une déflation dont on ne sait pas encore si le Japon qui s’y est englué parviendra enfin à s’extraire.

    Voilà une situation où il serait bon de pouvoir faire feu de tout bois. Ce n’est plus possible aujourd’hui. Comment en est-on arrivé là ? Au terme d’un chemin purement dogmatique, estime l’économiste Gaël Giraud, auteur de l’iconoclaste Illusion financière où il démonte différentes idées reçues sur la gestion de la crise. L’idée qui va avec ce choix est la vieille défiance toujours en vigueur à l’égard du laxisme supposé des dirigeants politiques vis-à-vis de la création monétaire.

    De même que l’on soupçonnait autrefois les rois de jouer les faux-monnayeurs pour financer leurs excès, le politique, une fois élu, est suspect de vouloir utiliser à son seul profit le pouvoir de création monétaire. En France, une loi de 1973 a rendu extrêmement difficile pour l’Etat de bénéficier directement des avances de la Banque de France, anticipant en quelque sorte le fonctionnement européen actuel où la BCE n’a pas l’autorisation d’acheter sur le marché primaire d’émission (le marché des émissions à l’origine, par opposition aux échanges ultérieurs de titres) les titres de dettes émis par les Etats. L’Allemagne partage le même état d’esprit sur la question.

    Idées neuves ?

    Peut-on sortir de cette situation de dépendance ? On voit mal les Européens se mettre d’accord pour donner à la BCE la capacité de monétiser leur dette. La France autant que l’Allemagne y sont opposées. Changer, néanmoins, est nécessaire, estime Gaël Giraud, pour la bonne raison que le principe de la responsabilité de la création monétaire intégralement confiée aux acteurs privés que sont les banques a d’ores et déjà montré ses limites. Celles-ci prêtent trop lorsque l’optimisme règne, nourrissant ainsi les gigantesques bulles immobilières et financières des dernières années, mais elles ne prêtent plus assez, par aversion au risque, lorsque l’économie en aurait le plus besoin, comme aujourd’hui.

    L’impossibilité pour la BCE de financer directement les Etats, alliée à un coefficient de réserves obligatoires voisin de zéro accordé aux banques équivaut à avoir privatisé la monnaie, et l’expérience de ces dernières années montre que ce n’est pas satisfaisant”, résume Gaël Giraud. Tombé à 1 %, le niveau des réserves que doivent constituer les banques privées auprès de la BCE en face des crédits qu’elles accordent aux particuliers et aux entreprises, leur laisse toute la responsabilité de la création monétaire.

    A l’autre extrême, remettre la création monétaire sous contrôle public consisterait à appliquer les conseils d’un Maurice Allais, d’un Irving Fisher ou d’un Milton Friedman jeune, en relevant le ratio de réserves à 100 %, retirant du même coup aux banques tout pouvoir de création monétaire. “Le seul pays à utiliser la technique d’un ratio contracyclique est actuellement la Chine qui tente de dégonfler sa bulle immobilière en augmentant le fameux coefficient de réserve de manière à dissuader ses banques de distribuer des crédits à foison, note Gaël Giraud. On ne sait pas encore si cela fonctionne.” Son idée à lui, dans la lignée d’un Karl Polanyi ou, plus récemment, des travaux d’Elinor Ostrom, est de faire de la monnaie, comme du travail et des ressources naturelles, un bien commun, qui ne puisse être accaparé ni par la puissance publique ni par les intérêts privés.

    En pratique, dans la situation actuelle, cela consisterait notamment à donner à une BCE soumise à nouveau au pouvoir politique des capacités de pilotage contracyclique des ratios de réserve obligatoires en vue de limiter la privatisation de la monnaie. Gaël Giraud penche aussi pour un euro changé en “monnaie commune” : l’euro serait conservé uniquement pour les transactions extérieures à la zone euro, chacun récupérant sa monnaie nationale pour les transactions intra-zone, assortie d’un taux de change ajustable au terme de décisions politiques.

    On imagine la Grèce et l’Italie bénéficier de véritables ballons d’oxygène grâce à ce type d’ajustements monétaires. L’Allemagne, en revanche, n’y a pas d’intérêt direct puisque son avantage compétitif serait réduit à néant par l’appréciation de sa monnaie vis-à-vis de ses concurrents européens. Une fois encore, c’est seulement au bord du gouffre, en cas d’un éclatement de l’euro par exemple, que de telles solutions pourraient monter en puissance.

    Le nouvel Economiste  http://fortune.fdesouche.com/

  • « Mariage Gay » : l’UMP entre opposition et désertion

    Lu sur France Catholique

    J’y va-t’y ? J’y va-t’y pas ?

    Où ? Dans la rue, le 26 mai, aux côtés des vrais opposants au factum indigeste, dangereux et incohérent de la loi Taubira sur le prétendu « mariage pour tous ».

    Qui ? Les gens de l’appareil politique de l’UMP, déjà qualifiés d’ « Union pour la machine à perdre » face au bunker idéologique de l’Etat-PS. Désormais, on ne compte plus les hésitants et les tire-au-flanc parmi les gros bonnets de cette formation politique « libérale » : ce sont les héritiers désoeuvrés du chantier inachevé de l’échafaudage du trio Chirac-Balladur-Sarkozy, lui-même sorti des vestiges d’un giscardisme déliquescent avec des petites croix de Lorraine en carton-pâte délavé pour capter les voix d’un électorat conservateur vaguement nostalgique de l’époque gaullo-pompidolienne. A court d’idées, cette chorale asthmatique manque de souffle, et ne peut que constater en gémissant l’enlisement croissant de l’équipe de François Hollande et les délires idéologiques du PS.

    Après s’être déchirés publiquement l’automne et l’hiver dernier, les deux têtes d’affiche de l’UMP, Copé et Fillon, ne s’entendent désormais que pour tenir un discours frileux et défaitiste, parlant à mi-voix d’une « réécriture » du texte de Mme Taubira sur la filiation et les droits de l’enfant, là où on pourrait encore dire « Non, c’est impossible, car c’est impensable »…

    Et M. Fillon, ex-Premier ministre, qui s’est déjà porté candidat à la Présidence de la République – c’est presque un non-événement à quatre ans de l’échéance de 2017 - ne veut toujours pas prendre le risque de manifester physiquement dans Paris… La dérobade serait-elle devenue l’attitude idéale des futurs chefs d’Etat en France ? A force de déserter les combats de civilisation les plus fondamentaux, on risque de ne plus pouvoir présider qu’un « No man’s land »…

    La suite sur France Catholique

    http://www.actionfrancaise.net