Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 61

  • Les Enfants des Terreaux ne veulent ni de la loi Taubira ni de l'union civile

    6a00d83451619c69e2019101e3aa64970c-800wi.jpg
    Communiqué des Enfants des Terreaux suite au discours de Frigide Barjot le 5 mai à Lyon :

    "Les Enfants des Terreaux, bien que n'étant pas à l'origine du mouvement, soutiennent les jeunes lyonnais qui ont rappelé bruyamment ce dimanche place Bellecour qu'ils exigeaient le retrait de la loi Taubira, rien d'autre et surtout pas le Cucs. L'action des Enfants des Terreaux, depuis toujours commune avec celle de la Manif Pour Tous, consiste uniquement à défendre le Mariage et la famille naturelle en exigeant l'abandon du projet de Mariage pour tous qui confisque à l'enfant le droit d'avoir un père et une mère et à connaître ses origines. Ils refusent, par conséquent, ce mauvais compromis, vilainement appelé Cucs, qui consiste, en réalité, à renoncer à mener la bataille jusqu'au bout en proposant au gouvernement un "Mariage Pour Tous Light". Ils voient dans cette promotion du Cucs, une vulgaire manoeuvre politicienne qui aboutira quand même par dénaturer l'institution du mariage et souiller notre Code civil."

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Aujourd’hui mariage homo, demain ventre à louer ?

    Lorsque le pouvoir se met au service de l’intérêt égoïste de l’individu, il laisse songeur quant à l’avenir de notre société :

     

    http://www.contre-info.com/

  • 3 juillet 1940 : perfide Albion

    Au matin du 3 juillet 1940, il fait très beau à Mers el-Kébir. Dans cette vaste et solide base navale, à la périphérie d'Oran, - l'escadre de haute mer de la marine française a trouvé refuge, conduite par les cuirassés Dunkerque et Strasbourg. Les marins français ont vu avec étonnement une armada se présenter, à six heures et demi, au large de Mers el-Kébir. A 10 h 10, le commandant du Strasbourg reçoit de l'Amirauté un inquiétant message : « Flotte anglaise venue proposer un armistice inacceptable. » D'autant plus inacceptable qu'en fait d'armistice, il s'agit plutôt d'une reddition pure et simple ... Partie de Gibraltar, croise au large une force composée des cuirassés Hoad, Valiant, Resolution, du porte-avions Ark-Royal, de deux croiseurs et onze destroyers. Son chef, l'amiral Somerville, a reçu de Londres mission d'enjoindre à la flotte française de se rendre aux forces britanniques : « Les navires français doivent accepter nos conditions, ou se saborder ou être coulés avant la nuit. »

    La flotte française était le cauchemar de Churchill. Dès le 12 juin, il avait pris l'amiral Darlan à part pour l'adjurer de ne jamais céder la flotte aux Allemands. Darlan avait eu un haut-le-cœur : cela allait de soi et il fallait être Anglais pour en douter... Sa parole néanmoins donnée, il l'avait renouvelée le 18 juin, accompagnée de celle du maréchal Pétain. Churchill avait même pu prendre connaissance des ordres secrets envoyés par Darlan pour le sabordage éventuel des navires français.

    Faisant fi de ces engagements, Churchill prépare, dès la semaine qui suit la signature de l'armistice franco-allemand, une opération de grand style, baptisée «Catapulte», destinée à anéantir la flotte française. C'est donc en application des ordres de Londres que l'amiral Somerville transmet à son homologue français, l'amiral Gensoul, un ultimatum volontairement conçu en termes inacceptables.

    Sur les navires français encore à quai, les - salves pleuvent à partir de 17 h 54. Tirées par des «alliés» qui ont déjà royalement laissé tomber les Français à Dunkerque ... Le Bretagne et le Provence, touchés à mort sont en flammes et coulent. Les explosions se succèdent et une épaisse fumée couvre d'un voile de deuil l'agonie - des Français. Le Dunkerque s'échoue. Seul le Strasbourg parvient à forcer le passage pour gagner la haute mer, en dépit des attaques répétées des avions torpilleurs partis de l'Ark Royal. Les cadavres de plus de 1 300 marins français, assassinés par la traîtrise anglaise, gisent à Mers el-Kébir. Ce ne seront pas les derniers de la guerre...

    De Londres, de Gaulle fait un discours pour justifier la destruction des navires français : « L'ennemi les aurait un jour employés soit contre l'Angleterre soit contre notre propre Empire. Eh bien ! je dis sans ambages qu'il vaut mieux qu'ils aient été détruits. »

    Henri Béraud dénonça, avant et pendant la guerre, la duplicité anglaise. Ce qu'on ne lui pardonna pas : il fut condamné à mort en 1945 et la vraie raison de cette condamnation est la publication, en 1935, d'un talentueux réquisitoire intitulé Faut-il réduire l'Angleterre en esclavage ? où il rappelait : « John Bull n'a qu'une politique : celle de ses banquiers et de ses marchands ; les droits et les besoins d'autrui n'ont, au regard de la Cité, pas plus d'importance que la peau d'un Boer ou le ventre creux d'un Hindou, c'est-à-dire qu'ils n'en ont exactement aucune. »

    ✍ Pierre VIAL National Hebdo du 30 juin au 6 juillet 1994

  • Nos ancêtres les Gaulois – par Stéphane Foucart (2)

    II- Une certaine idée de la guerre

    Les troupes de Vercingétorix sont dépeintes comme farouches et indisciplinées, ignorantes de l’art de la guerre et étrangères à l’ordre et à la rigueur. Même s’ils osnt largement erronés, ces stéréotypes imprègnent profondément l’imaginaire national.

    Chariot Nervien avec escorte

    Chariot nervien avec escorte

    « La rigueur germanique aura-t-elle raison de l’audace française ? « . Un journaliste de radio décrivait en ces termes, mi-juin, la compétition entre une Audi et une Peugeot engagées dans les 24 heures du Mans. Quelques mots qu’on écoute sans qu’ils ne nous heurtent. Et pour cause : ils donnent à entendre une idée si habituelle, si consensuelle, qu’elle pourrait être inscrite au patrimoine national. Nous autre, Français, sommes une nation farouche, dit-elle en substance. notre talent et notre intrépidité suffisent parfois à pallier à notre peu d’organisation. sur la piste du Mans, comme dans les aventures d’Astérix, la même dramaturgie est à l’oeuvre. D’un côté la « rigueur », l’ordre des légionnaires en uniforme, de l’autre « l’audace », une somme bruyante de courages individuels, une foule désordonnée qui percute le carré des Romains pétrifiés. Dans l’antiquité, les auteurs grecs et romains produisent quantité de textes sur ce thème. C’est presque un genre littéraire à part entière : force brute, folie furieuse contre violence légale et policée. L’historien grec Polybe (vers – 205 – 126) en donne un bel exemple dans une description – de seconde main – de la bataille de Télamon, en – 225. « L’aspect de l’armée gauloise et le bruit qui s’y faisait gluaçaient [les Romains] d’épouvante, écrit-il. Le nombre des cors et des trompettes était incalculable (…). Une chose non moins effrayante, c’était l’apparence et les mouvements des hommes nus placés au premier rang: ils étaient tous d’une force et d’une beauté extraordinaires, tous parés de colliers et de bracelets en or. » Ces descriptions sont-elles crédibles ? La pensée antique oppose l’ordre de la civilisation au désordre de la barbarie, dit l’archéologue Michel Reddé (CNRS), coauteur des dernières fouilles d’Alésia. Il n’est pas très étonnant qu’ils mettent leurs adversaires dans la seconde catégorie ! Bien sûr, les descriptions de ces guerriers gaulois, nus sur le champ de bataille, nous évoquent des peuples encore proche de l’état de nature. Des hommes qui se jettent dans la mêlée avec une fougue animale et un équipement rudimentaire. Des hommes qui ignorent tout de l’art de la guerre. Et pourtant ! « on sait que les Gaulois ont été des mercenaires extrêmement efficaces et professionnels, raconte l’archéologue et historien Christian Goudineau (Collège de France). Toutes les armées voulaient leur contingent de Gaulois ! Nous avons un texte qui nous dit que pour une campagne, à l’époque hellénistique, une troupe de 1000 cavaliers et de 4000 fantassins gaulois est payée en or, pour un montant de l’ordre de la tonne. » En bons professionnels, ils disposent de l’équipement « dernier cri » : ce sont eux ,qui inventent la cotte de mailles, vers le IVe siècle avant notre ère. Du coup, on comprend que la nudité sur le champ de bataille est rituelle: elle est l’apanage « des guerriers d’élite qui se placent au premier rang pour impressionner l’ennemi et montrer leur mépris de la mort », dit M. Reddé. Pour « nos ancêtres les Gaulois », la guerre est d’autant moins synonyme d’anarchie qu’elle s’inscrit, selon l’archéologue et historien Jean-Louis Brunaux (CNRS), dans un ensemble de codes et de rites complexes. Pour en saisir quelques-uns-dans toute leur étrangeté- rien de tel que raconter une bataille. Une boucherie formidable perpétrée vers – 260 dans le nord de la Gaule. Et ce ne sont pas des Grecs ou des Romains qui en font la relation : l’affrontement se joue entre des Armoricains – comme Astérix! – et des Ambiens, des Gaulois belges installés depuis peu de ce côté-ci du Rhin… Qui raconte, alors, puisque ni les uns ni les autres n’ont consigné leurs démêlés par écrit? Ce sont les vestiges archéologiques mis au jour dans les années 1960 sur la commune de Ribemont-sur-Ancre (Somme), sur ce qui est considéré comme l’un des plus vastes sanctuaires gaulois du IIIe siècle avant J.-C. Des enclos remplis de milliers d’ossements humains, de centaines d’armes, des monnaies… Que disent les vestiges ? Pour des questions territoriales, une grande bataille éclate entre Ambiens et Armoricains. Ces derniers sont lourdement défaits. Après l’affrontement, les Ambiens transportent les cadavres – les leurs et ceux de leurs vaincus à quelques centaines de mètres de la plaine sur laquelle les deux tribus se sont massacrées. Ils érigent un sanctuaire. Les corps des défunts des deux camps sont exposés dans des enclos séparés. Pendant plusieurs années, plusieurs décennies peut-être, les Ambiens reviennent au sanctuaire et accomplissent une manière de rituel commémoratif. Ils outragent les restes de leurs vaincus: ils prennent des ossements, pour les broyer, les brûler et en placent les esquilles dans des ossuaires disposés dans les coins de l’enclos… Cité par Diodore de Sicile, Poseidonios d’Apamée (- 135/ – 51) rapporte que « au sortir du combat [les Gaulois] suspendent à l’encolure de leurs chevaux les têtes des ennemis qu’ils ont tués et les rapportent avec eux comme trophée. Un rite guerrier qui correspond bien aux découvertes de Ribemont: malgré les centaines de cadavres entreposés et « traités » sur le sanctuaire, aucun crâne n’y a été retrouvé… Certains exégètes de l’oeuvre de Goscinny et Uderzo voient d’ailleurs dans la manie d’Obélix à collectionner les casques, une métaphore aimable de cette terrible habitude gauloise. « Poseidonios nous dit aussi que les guerriers remettaient le corps de ceux qu’ils venaient de tuer à leur servant d’armes que celui-ci emportait en procession solennelle, explique Jean-Louis Brunaux, qui a mené les dernières fouilles sur le site. Il ne précise pas où, mais c’était sans doute dans des sanctuaires comme celui-ci. » Quant à l’étude des ossements retrouvés sur le site, menée par Jannick Ricard, légiste et praticien au CHU d’Amiens, elle en dit long sur la force physique des belligérants – certains atteignent 1,90 m – et sur la qualité de leurs armes. Certains os longs, fémur ou tibia, ont été tranchés net, d’un seul coup d’épée. On comprend pourquoi, à Rome, à l’époque de la République, leurs incursions en Italie suscitent la terreur. Ils prennent la ville éternelle en -389 et rançonnent la population. Un siècle plus tard, une coalition gauloise parvient jusque dans le nord de la Grèce, en – 279, crime suprême et impardonnable contre le monde « civilisé », le sanctuaire panhéllénique de Delphes est mis à sac. Reste une question. Comment pareils soldats ont-ils pu, en dépit de leur écrasante supériorité numérique, s’incliner devant Rome ? « Du IVe au Ie siècle avant notre ère, le mouvement général, en Gaule, est à une démilitarisation de la société » dit Jean Louis Brunaux. Ceux que rencontrent César dans les années – 50 ne sont plus les Gaulois de Télamon ou de Ribemont, qui combattent nus et s’arrachent les membres d’un coup d’épée. Mais il y a aussi des aspects bêtement techniques… Revenons en – 51. Vercingétorix vient d’être battu à Alésia. Toute la Gaule est occupée. Toute ? Non ! Un village peuplé d’irréductibles Gaulois résiste encore et toujours à l’envahisseur. « Après Alésia, la guerre est considérée comme achevée, raconte Matthieu Poux (université Lyon II). César emmène Vercingétorix à Rome et prépare son triomphe. Mais un évènement imprévu survient : un peuple gaulois du sud ouest, les Cadurques, tente un ultime sursaut. César y envoit Caninius, l’un de ses lieutenants pour mâter la rébellion« . Mais celle-ci est tenace. D’autant que les Gaulois peuvent tenir longtemps : ils disposent d’une source au pied de leur place forte. De retour en Gaule, César se rend sur place et mène le siège. « Il fait construire une grande tour en bois du haut de laquelle les artilleurs bombardent littéralement les assiégés de projectiles, à chaque fois qu’ils vont se ravitailler en eau, raconte M. Poux. Puis il fait percer la montagne sur laquelle est juchée la ville, pour détourner la source en question. Le sapeurs romains y parviennent ;les Gaulois doivent se rendre ». Le proconsul laisse la vie sauve aux insurgés. Mais leur fait couper les mains. Au Puy d’Issolud (nom moderne d’Uxellodunum), on a retrouvé les galeries des sapeurs de César, creusées dans la roche. Les fouilles menées par Jean-Pierre Girault ont permis d’exhumer d’impressionnantes quantités de projectiles. « Un détail frappant sur les grands sites de bataille de la guerre des Gaules, est que dans le corpus des armes retrouvées, on a 90 % d’armes de jet et de projectiles romains, explique M. Poux. Des traits de catapultes, des boulets de baliste, des pointes de flèches à barbelure ou des balles de fronde en plomb qui fusent à 400 km/h et peuvent fracasser un crâne à plusieurs centaines de m de distance. » La victoire romaine fut-elle celle de l’artillerie et de l’art du siège ? Fut-elle banalement technologique ? Les images forgées de longue date nous ramènent plutôt à la victoire de l’ordre sur le désordre. D’où vient cette idée tenace ? « César commence La Guerre des Gaules en distinguant la Belgique, la Celtique et l’Aquitaine », dit M. Goudineau. Dans ces trois ensembles, il décrit des peuples de langues et de coutumes différentes. « Puis à mesure qu’il rédige, une sorte de nation gauloise se dégage, qui s’incarnera en la personne de Vercingétorix… » Alors ? Alors peut-être les Gaulois – mot forgé par les Romains – n’ont-ils jamais existé en tant que tels. A dire « les Séquanes se battent contre les Arvernes » ou « les Eduens s’affrontent aux Helvètes » au lieu de dire « les Gaulois se battent entre eux », on cesserait d’associer désordre et désunion à « nos ancêtres les Gaulois ». Et on cesserait de penser que les automobiles allemandes sont plus fiables que les françaises.

     http://www.propagandes.info/blog/

    A lire Le Dossier Vercingétorix, de Christian Goudineau, Actes Sud-Errance, 2001. Nos ancêtres les Gaulois, de Jean-Louis Brunaux, Seuil, 2008.

  • Loi Taubira : préparer l'annulation par référendum

    Lu dans l'Action Française 2000 :

    "Juridiquement, [l'abrogation] emporte suppression de la loi mais exclusivement pour l'avenir, laissant, ainsi, persister ses effets passés. Il ne serait pourtant pas difficile d'en prononcer carrément l'annulation (c'est-à-dire avec effet rétroactif), pour peu que l'on ait un peu de courage. Certes, on pourra toujours objecter qu'une telle rétroactivité serait illégale au regard des principes généraux du droit français. Ce à quoi l'on rétorquera que la loi Taubira étant affectée, dès sa conception, d'un vice incoercible d'irrégularité, son effacement ex ante et ex post de l'ordre juridique constituerait une équitable compensation. Mais une telle hypothèse ne serait sérieusement envisageable que si elle était soumise à référendum. En effet, il convient d'opposer à une loi parlementaire la force supérieure de la légitimité du peuple. Ce qui vaudrait dans une monarchie serait, a fortiori, valable en démocratie. La constitutionnaliste Anne-Marie Le Pourhiet estime, à bon droit, que « les éléments essentiels du contrat social d'une nation ne [peuvent] être changés par une simple majorité passagère dans une ou deux chambres de représentants élus, mais une telle responsabilité [doit revenir] directement aux citoyens eux-mêmes ». Ainsi, même si la loi Taubira est déclarée conforme à la Constitution de 1958, il appartiendra, ainsi que l'écrivait le doyen Vedel, « au souverain, à la condition de paraître en majesté comme constituant [...] dans une sorte de lit de justice [de] briser » l'arrêt du juge constitutionnel."

    Michel Janvahttp://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Après le mariage pour tous, à quand un job pour tous ?

  • Nos ancêtres les Gaulois – par Stéphane Foucart

    I- « Vous avez dit ‘chevelue’ ?

    La mer est d’un côté et la forêt de l’autre. Le village d’Astérix est ainsi : planté entre deux mondes sauvages et indomptés. Quoi de plus normal ? Parce qu’il est réputé primitif, le Gaulois doit vivre en harmonie avec les forces de la nature. Au contraire, les camps romains d’Aquarium, Babaorum, Laudanum et Petitbonum campent leurs belles palissades sur une prairie bien dégagée… En quelques vignettes, Goscinny et Uderzo ont tout résumé. Aux uns, moustachus et sylvestres, la vie simple et fruste. Aux autres l’administration et l’ordre, l’organisation et la rectitude en toutes choses. Rome est déjà entrée dans la modernité que la Gaule semble s’être arrêtée à l’aube du néolithique. Pas d’élevage, pas d’agriculture. Ou si peu. Avant leurs agapes, « nos ancêtres les Gaulois » doivent s’enfoncer dans les profondeurs de la forêt pour en ramener du gibier… du sanglier, bien sûr. « Goscinny était un génie et à sa manière, un homme de grande érudition, une véritable « éponge », dit l’archéologue et historien Christian Goudineau, titulaire de la chaire des antiquités nationales du Collège de France. La plupart des images avec lesquelles lui et Uderzo ont imaginé ‘leurs’ Gaulois viennent des vieux manuels scolaires et en particulier du Petit Lavisse rédigé à la fin du XIXe siècle« . Oeuvre de l’historien Ernest Lavisse (1842/1922), grande figure intellectuelle de la IIIe République, le livre était destiné aux écoliers d’une dizaine d’années ; des millions d’entre eux l’ont eu entre les mains. Christian Goudineau en a exhumé quelques passages éloquents: « Le sol de la Gaule était mal cultivé. On n’y voyait presque point de routes et point de villes. La terre était presque entièrement couverte de forêts et les Gaulois, encore barbares, vivaient dans des chaumières sombres et basses, perdues au fond des bois. » Déprimant tableau. Au chapitre du dédain, Le Petit Lavisse n’a rien à envier aux Romains. Eux qui, dans les années qui suivent les campagnes de César, parlent de la «Gaule chevelue » (Gallia comata) pour évoquer le territoire gaulois entre – 58 et – 51. «L’expression concerne en réalité les populations, décrites avec un peu de mépris comme portant longs leurs cheveux, explique l’archéologue Matthieu Poux (université Lyon-II), mais il en est resté l’idée d’une terre gauloise mal défrichée, encore couverte par la forêt ». Voilà comment d’un mot on fabrique une histoire. Mais c’est bien d’une fable, qu’il s’agit. Non seulement cette affaire de barbares tapis dans les forêts est démentie par nombre d’auteurs de l’Antiquité, mais les preuves accumulées par l’archéologie sont sans appel. Au milieu des années 1950, un jeune archéologue et pilote amateur survole la Picardie. Roger Agache n’a d’autre but que d’observer, du ciel, la campagne de cette région qu’il aime tant. Il est né à Amiens, en 1926. De la cabine de son monomoteur, il remarque bientôt des traces dans les champs et les prairies. Tantôt claires, tantôt sombres. De grandes figures géométriques plus ou moins régulières, dues à de subtiles variations de la couleur du sol ou à des anomalies de croissance des céréales. Il prend d’innombrables clichés et, au sol, les sondages montrent que les traces claires dessinent généralement les structures de villas gallo-romaines. Quant aux lignes sombres, elles marquent l’emplacement de fossés, remblayés à de plus hautes époques, qui délimitent des sanctuaires gaulois ou encore des exploitations agricoles. Le territoire apparaît maillé de ces fermes gauloises, de leurs champs, de leurs enclos, de leurs prairies ; voilà qui laisse déjà moins de place à la forêt. Mais ce n’est pas tout. Car le corollaire animal de la forêt, le sanglier, si cher à Obélix, est étrangement absent des restes de boucherie exhumés des sites gaulois. « On le cherche en vain, s’amuse l’archéo-zoologue Patrice Méniel (CNRS, université de Bourgogne). En général, les ossements de gibier représentent environ 1 % des restes animaux retrouvés. Et il s’agit alors généralement de lièvres ou de cerfs, beaucoup moins de sangliers. » D’où diable, alors, vient la légende ? « Je me suis amusé à reprendre les données d’une fouille menée au XIXe siècle, ce qui était possible puisque les ossements retrouvés avaient été conservés au Musée de Châtillon-sur-Seine (Côte-d’Or), raconte M. Méniel. Les comptes rendus mentionnaient des défenses de sanglier alors qu’il s’agit, sans aucun doute possible, de canines de cochon domestique. On avait fait une lecture orientée des découvertes, pour coller à l’image du barbare chassant dans les forêts profondes de la Gaule… » Les palynologues, qui étudient les pollens conservés dans la stratigraphie des sites archéologiques, peuvent être plus catégoriques encore. Les récents travaux de Catherine Latour-Argant (Archeodunum) ont, par exemple, montré qu’au premier siècle avant notre ère, pendant la conquête romaine, l’étendue de la forêt dans la plaine de Vaise (près de Lyon) était sans doute inférieure au couvert forestier actuel! « Ces résultats peuvent être extrapolés à la plupart des régions », assure Matthieu Poux. Il faut se le répéter pour y croire : la forêt gauloise n’était ni plus vaste ni plus profonde que la forêt française. Il reste une bizarrerie là-dessous. Pourquoi le XIXe siècle s’est-il empressé de déclarer les Gaulois « nos ancêtres », sans pour autant se départir-et même en forçant le trait de la condescendance de Rome ? Tout commence au siècle précédent. « Dans les années 1760, un certain James Mc Pherson prétend avoir recueilli, via les traditions orales des landes du Pays de Galles, d’Ecosse et dIrlande, les poèmes d’un barde et grand guerrier du nom d’Ossian, qui aurait vécu au III° siècle, raconte Christian Goudineau. Il donne de ces prétendus fragments poétiques celtes une traduction en langue anglaise et c’est aussitôt un succès foudroyant dans toute l’Europe. De ce qu’on a appelé ‘l’ossianisme’; avec druides, landes, forêts et tutti quanti, est né le préromantisme ». Jusqu’à ce subit intérêt, les Celtes dont les Gaulois forment, dans la terminologie romaine, le rameau continental n’avaient guère inspiré ni les auteurs ni les historiens… Quelques années après le « coup éditorial » de Mc Pherson, c’est, en France, la Révolution. En 1789, dans son célèbre Qu’est ce que le tiers état ?, l’Abbé Sieyès oppose le peuple, issu des Romains et des Gaulois, à la noblesse, issue des Francs : de la France à la Gaule, un lien de filiation, encore ténu, se dessine. Vingt ans plus tard, Chateaubriand, influencé par l’ossianisme, écrit Les Martyrs, roman qui met en scène l’amour impossible entre un jeune officier romain converti au christianisme et Velléda, fille d’un grand druide d’Armorique… Ce livre a mis l’Europe entière sous le charme de cette jeune druidesse et d’innombrables oeuvres de toute nature, plus ou moins réussies, se sont inspirées de son personnage », précise l’historien. Ensuite ? « En 1828, Amédée Thierry (1797-1873) écrit une Histoire des Gaulois qui reprend toutes les sources antiques et fait de Vercingétorix un héros romantique : jeune, généreux, tombant avec panache sous des forces épouvantablement oppressives, poursuit M. Goudineau. Peu après, vers 1830, l’historien Henri Martin (1810-1883) invente, dans son Histoire de France, une nouvelle narration qui ne s’appuie plus sur la succession des rois et des dynasties, mais sur de grands personnages qui incarnent, à un moment donné, l’idée de la nation. Comme Jeanne d Arc, Louis XI, etc. Et bien sûr Vercingétorix ». L’idée est géniale. « Elle produit des images des images d’une force considérable qui nous imprègnent encore aujourd’hui. C’est sans doute cela qui a permis l’existence de quelque chose d’aussi français que le « gaullisme ». » C’est cela aussi qui fait du prince gaulois battu à Alésia une incarnation de la France. Pendant que Vercingétorix et avec lui « nos ancêtres les Gaulois » s’installent dans les consciences, la France a les yeux tournés vers la Prusse. Dans ce qui n’est encore qu’un affrontement de nationalismes, il faut faire remonter les ancêtres de la nation le plus loin possible. Il faut, aussi, convoquer l’histoire pour justifier l’étendue de son territoire. « Nos ancêtres » seront donc les Gaulois. Eux qui fournissent le premier héros; eux qui vivent dans un pays dont César, lui-même, a fixé l’extrémité orientale au Rhin. Mais il y a un hic. Car si la France est la Gaule… alors elle est bâtie sur les ruines d’Alésia. Sur une déroute ! Et pour pouvoir s’en féliciter, il a bien fallu que « nos ancêtres les Gaulois » aient été inférieurs à leurs vainqueurs – qu’ils aient été des rustres, habitant dans les bois. Pour être ancienne et légitime, la France doit être gauloise. Pour être civilisée et civilisatrice, elle doit être romaine. Gauloise et romaine. Gallo-romaine. Ce terme nous semble familier mais, rappelle M. Goudineau, « la France est le seul pays qui ait forgé cet admirable ‘gallo-romain’ : les Espagnols ne disent pas plus ‘ibéro-romain’ que les Allemands ne disent ‘germano-romain’ ». Cette dualité, enseignée aux petits Français depuis leur plus jeune âge, est un legs intangible, mais cardinal. Il en découle peut-être ce sentiment diffus que d’une défaite peut naître un bien, ce fut très utile au maréchal Pétain, ou cette affinité si singulièrement française avec les perdants magnifiques, ceux qui échouent avec panache comme Vercingétorix ou… Poulidor.

    http://www.propagandes.info

     

     A lire Par Toutatis ! Que reste-t-il de la Gaule ?, de Christian Goudineau, Seuil, 2002. L’archéologie aérienne en France. Le passé vu du ciel », sous la direction d’Henri Delétang, éd. Errance, 1999. Les Gaulois et les animaux, de Patrice Méniel, éd. Errance, 2001.

  • Les enfants algériens entrés hors regroupement familial auront droit aux prestations familiales françaises

    L’accord d’association entre l’Union européenne et l’Algérie permet l’accès aux prestations familiales aux enfants algériens entrés hors regroupement familial.

    Le 5 avril 2013, l’Assemblée plénière de la Cour de cassation a décidé que les prestations familiales pour les enfants entrés hors regroupement familial ne peuvent être refusées aux Algériens.

    Cette haute juridiction judiciaire a donc annulé un refus des prestations familiales pour un enfant algérien entré en France hors regroupement familial. Selon l’arrêt attaqué, un ressortissant algérien a sollicité, auprès de la Caisse d’allocations familiales de Paris, le bénéfice de prestations familiales pour son enfant née en Algérie.

    A la suite du refus qui lui a été opposé par la caisse d’allocations familiales et du rejet le 19 juin 2007 de sa réclamation devant la commission de recours amiable, le père a saisi le 7 août 2007 le tribunal de sécurité sociale de Paris afin de se voir reconnaître le droit à percevoir les prestations familiales pour son enfant. La Cour d’appel de Paris a rejeté les demandes du requérant de nationalité algérienne. Cette dernière décision a fait l’objet d’un pourvoi en cassation.[...]

    Le Matin DZ   http://www.fdesouche.com


    (Mais bon, comme la France est riche, qu'il n'y a pas de chômage, ni de SDF, bref que c'est un paradis, allons-y. Pourquoi ne pas verser des allocs à tous les enfants du Magheb et de l'Afrique ?) Pat 

  • Prospectives Royalistes de l’Ouest

    Le numéro n° 32 du nouveau journal royaliste unitaire centré sur la région ouest BRETAGNE-LOIRE ATLANTIQUE-VENDEE vient de sortir.

    Vous pouvez le télécharger ici

    http://www.actionfrancaise.net

     
  • Joyeux anniversaire Mister président !

    Avant-hier 6 mai : le Printemps Français souhaite un Joyeux premier anniversaire à Flamby.

    Le Printemps français