CANNES (NOVOPress) – Cannes, ce n’est pas seulement le recto festival de cinéma, stars et glamour, c’est également et surtout le verso insécurité et braquage des commerçants.
C’est contre cette violente réalité que plusieurs commerçants de Cannes ont lancé pour la seconde fois un Festival des braquages (qui dispose de son site Internet), lors d’une conférence de presse qui s’est tenue lundi. Conférence de presse reprise le lendemain dans la presse, notamment Nice-Matin.
Ce festival établit un palmarès des différents braquages dont été victimes les commerçants cannois. Car « ce festival est celui des Cannois anonymes, de la majorité silencieuse qu’on n’entend jamais. Aujourd’hui la violence, et particulièrement l’inquiétante recrudescence des braquages, font que les Cannois et notamment les commerçants vivent au quotidien dans l’insécurité. » Et ce festival « vise à exiger des responsables politiques qu’ils tournent leurs projecteurs vers ce fléau délibérément occulté, et par suite qu’ils mettent en œuvre une action d’envergure pour y mettre fin. »
Lors de l’édition 2012 du Festival des braquages, les Identitaires (à l’origine de ce festival, désormais repris par des commerçants) avaient décerné la Palme d’Or 2012 des Braquages au maire de Cannes, Bernard Brochand.
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Les professionnels de la subvention
La loi autorisant le mariage homosexuel est votée ! C’est fini ! Enfin non ! Enfin si ! Enfin, c’est selon… Un recours auprès du Conseil constitutionnel a immédiatement été déposé par l’opposition UMP, contestant la procédure des débats et l’ouverture de l’adoption aux couples de même sexe… et d’autres manifestations sont annoncées, prévues, organisées, datées… Combat d’arrière-garde ? Ultime soubresaut d’un camp vaincu ? Volonté délibérée d’harceler la majorité parlementaire ? On ne sait plus trop pour le moment, l’affaire se martelant pour beaucoup sur l’air d’« On a perdu une bataille, on n’a pas perdu la guerre… », un peu comme on se console d’un échec amoureux en se répétant « une de perdue, dix de retrouvée… », tandis que d’autres entonnent « On a gagné, on a gagné » sur l’air des lampions, mais en se demandant quand la tempête politique qu’ils ont déclenchée se calmera. Si elle se calme… Les messieurs vont pouvoir à l’avenir se passer la bague au doigt entre eux et les madames itou. Vive les marié(e)s ! Mais seront-ils si nombreux ? Si l’on s’en réfère – et pourquoi pas ! – aux couples homosexuels pacsés depuis la loi de 1999, il s’agit de… 6 % des Unions contractées… Et comme un mariage est bien plus contraignant qu’un PACS, notamment dans la perspective d’une éventuelle séparation, il est logique de penser que bien moins encore d’homosexuel(les) convoleront en justes noces. Tout ça pour ça ! Et dire que certains opposants ont annoncés la « fin d’une civilisation » ! À quoi tiendraient les choses, on se le demande ! Mais quoiqu’il en soit, que la bataille soit perdue ou gagnée selon les camps en présence, il est certain que la guerre, elle, va continuer. Rappelons que lors des débats pour instaurer la loi sur le Pacs, tous les partisans de celle-ci juraient alors leurs grands Dieux que jamais, Ô grand jamais ! il ne serait question un jour de mariage… Question qui fut leur nouvelle revendication à la seconde même où le Pacs fut voté. Aujourd’hui, une partie des partisans du Mariage pour tous ont annoncé de même que « le mariage, bien sûr », mais la « procréation médicalement assistée (PMA), il n’en était évidemment pas question… dans le même temps que d’autres ne se gênent nullement de la réclamer. Soyons donc assurés qu’il s’agit désormais du prochain enjeu des multiples associations dont la plupart ne représentent que leurs responsables et les subventions qui les font vivres. Grassement, bien souvent. Car au-delà des convictions des uns ou des autres, on oublie souvent l’enjeu financier. L’homophobie avait quasiment disparue ces dernières années. Mauvais plan pour les professionnels de la subvention. Ils connaissaient la crise, eux aussi ! Heureusement, le débat sur le Mariage pour tous a ramené le problème au premier plan des préoccupations des uns… et de l’intérêt sonnant et trébuchant des autres ! Les médias ont largement rapporté ces derniers jours trois ou quatre tabassages d’homosexuels à travers le pays, dûs, s’ils sont réels, à quelques tarés en état d’ébriété. Bingo ! À vot’ bon cœur, messieurs-dames, par ici l’argent public, ou même privé si un reçu de déduction fiscale est possible. Ce n’est pas demain la veille qu’une association sera délocalisée. Un professionnel de la subvention est un patriote, à n’en pas douter. Philippe Randa http://www.voxnr.com
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“La France orange mécanique” de Laurent Obertone et “Sale Blanc !” de Gérald Pichon
PARIS (via Polémia) – De passage à Marseille où des règlements de compte en série avaient fait une douzaine de morts dans les « cités », Manuel Valls déclarait solennellement « la guerre de l’Etat de droit contre la barbarie ». Mais n’est-il pas trop tard pour ce faire ? Et, surtout, comment espérer la réussite de cette entreprise titanesque si l’on ne désigne pas clairement les « barbares » ? C. L.
Preuve que l’immigration et ses inéluctables conséquences – hausse du chômage, de la criminalité, des dépenses sociales et pénitentiaires, baisse généralisée du niveau scolaire, etc. – inquiètent de plus en plus nos compatriotes, le nombre de livres qui leur sont consacrés ne cesse d’augmenter, avec un succès croissant.
Barbarie et racisme anti-Blancs, deux marques de fabrique
Après Fractures françaises de Christophe Guilluy ou Le Sanspapiérisme/ Où sont les papiers des sans-papiers ? de Luc Gaffié, commentés ici même, paraissent ainsi simultanément La France orange mécanique, de Laurent Obertone, et Sale Blanc ! – Chronique d’une haine qui n’existe pas, de Gérald Pichon : deux ouvrages très différents, mais qui se complètent parfaitement.
Le premier, dû à un journaliste, démontre avec rigueur et nombre de références, mais sur un ton très enlevé, l’ « ensauvagement » galopant des zones dites sensibles. Le second, plus militant mais également référencé, insiste sur l’aspect volontairement occulté, bien que tout aussi effrayant, du phénomène : à savoir le racisme anti-Blancs exacerbé des sauvages importés. La douzaine de voyous, tous « bien connus de la justice pour des délits d’outrage, de violence ou de recel » qui, le 27 juin 2010 sur l’autoroute A 10, à la suite d’un banal accrochage, ont lynché à mort le jeune automobiliste Mohamed Laidouni devant son épouse et sa mère, ne reprochaient-ils pas au malheureux, qui voulait procéder à un constat, de « faire le Français » ?
Voici prévenus les immigrés tentés par l’intégration : ils seront traités par leurs congénères en apostats raciaux.
La « tyrannie médiatique » complice des sauvages
Si la barbarie s’installe et prospère, estime Laurent Obertone, c’est dû en partie à la « tyrannie médiatique », comme dirait Jean-Yves Le Gallou, les journalistes en quasi-totalité de gauche taisant ou minimisant les exploits des Jeunes, récemment requalifiés Individus, alors que « nul – et surtout pas la presse ! – n’est censé ignorer la réalité ». De fait, évoquant le parcours particulièrement sordide d’un violeur en série, Le Parisien dissimulait début avril son origine et son identité, se contentant d’écrire qu’il n’avait « jamais encore été condamné dans notre pays ». Manière élégante de dire qu’il est étranger.
Le coût de la criminalité : 115 milliards d’euros !
L’auteur ne s’est pas contenté d’accumuler des milliers de coupures de presse, il a aussi dépiauté quantité de rapports officiels et d’études spécialisées. Citons celle, en 2010, de l’économiste Jacques Bichot : « Chaque année, la délinquance et la criminalité coûtent aux victimes et à l’Etat un total de 115 milliards d’euros… Le coût total de la délinquance et de la criminalité représente 5,6% du PIB », soit « l’équivalent de deux fois le total de l’impôt sur le revenu ». Commentaire de L. Obertone : « Le déficit de la France en serait-il un si l’on ramenait l’insécurité à son taux de l’après-guerre ? La réponse est claire : notre pays ne serait tout simplement pas endetté. »
Une chance pour la France ?
Or, le poids de l’immigration dans cet insupportable fardeau est gigantesque. Quelques chiffres ?
« Au tribunal de grande instance de Toulouse, sur 543 affaires réparties en 102 audiences, le chercheur au CNRS Daniel Welzez-Lang a noté que 65% des prévenus étaient “d’apparence maghrébine ou d’apparence noire” (Carré d’info, 27/03/2012). »
« Les renseignements généraux ont établi le profil type des caïds, meneurs des fameuses “bandes”, à partir de l’étude de 436 d’entre eux répartis dans 24 quartiers sensibles”. 87% ont la nationalité française ; 67% sont d’origine maghrébine et 17% sont d’origine africaine. Les Français autochtones représentent 9% des meneurs (Le Monde, 25/02/06). »
« Le fichier Canonge (un peu plus de 100.000 malfaiteurs) définit, entre autres, les individus par leur “type”… Il comprend 37% d’individus de type “européen”, 29% d’individus de type “nord-africain” et 19% d’individus de type “africain subsaharien” », les 5% restants étant sans doute rroms ou asiatiques. Etc.
Une catastrophe pour la balance commerciale
Si l’on considère avec le médiocrate Jean-Jacques Bourdin que les immigrés ne représentent aujourd’hui que « 5,6% de la population française » ou, avec l’ «expert » Philippe Manière (auquel cela a valu le 19 mars dernier un Bobard d’Or), que « nos flux migratoires en France sont extrêmement ténus » et que ce « tout petit flux d’immigration (…) n’est pas tellement susceptible d’avoir un impact ni économique ni démographique », on admettra que ce flux « insignifiant » a une incidence, au contraire, très signifiante sur la criminalité et donc sur un climat d’insécurité si prégnant qu’il commence notamment à beaucoup inquiéter nos offices du tourisme.
« Paris fait la une en Chine pour son insécurité. Pékin demande à la France de mieux protéger les touristes chinois suite à la multiplication des agressions et des vols qu’ils subissent», pouvait-on lire
le 28 mars sur le site des Echos, quotidien du milliardaire du luxe Bernard Arnault qui redoute, à bon droit, la désertion des voyageurs du Céleste Empire, les plus dépensiers du monde. Et, quelques jours plus tard, le 9 avril, les gardiens du Louvre se mettaient en grève à l’appel des syndicats FO, CGT et SUD, excédés de devoir, parfois à leurs risques et périls, protéger les visiteurs de vols systématiques et d’agressions parfois violentes alors que leur métier est de veiller sur les seuls tableaux. Qui sont ces terreurs qui ont transformé le Louvre en coupe-gorge ? Des « mineurs d’Europe de l’Est [qui ont toute facilité d’entrer dans le musée, gratuit pour les moins de 26 ans], à vingt ou trente » et qui, bien que parfois arrêtés par la police, « recommencent à sévir quelques jours plus tard ».
Les étrangers ainsi détroussés ayant raconté leurs mésaventures sur Internet, la bonne réputation de la capitale en a pris un sacré coup alors qu’elle était déjà exécrable, ayant déjà été classée au 22e rang pour la sécurité dans un sondage réalisé l’an dernier auprès de plus de 60.000 internautes par le site de voyages TripAdvisor. Or, le tourisme était l’un des seuls postes positifs de notre balance commerciale. Cela risque de changer très rapidement grâce aux « sauvages ».
Qui stoppera la « machine à entretenir la criminalité » ?
Comment en est-on arrivé là ? Pour Laurent Obertone, qui dit avoir « voulu rendre la parole aux victimes », tout le monde est responsable : les gouvernements successifs, d’abord, les politiques suivies par la droite et la gauche face à la « machine à entretenir la criminalité » étant si semblables « qu’on se demande parfois qui est au pouvoir depuis Mitterrand » ; mais aussi « les élites, les chercheurs, les journalistes, les enseignants », qui « n’ont jamais été aussi conformistes » (alors même que la violence importée n’est pas peu étrangère à l’absentéisme croissant de la dernière catégorie) : « Sur vingt ans de faits divers, on parlera davantage d’une bavure policière que des milliers d’assassinats commis par des Jeunes ». En effet, le souvenir de Malik Oussekine, diabétique décédé lors d’une charge de police en 1986, est rituellement invoqué mais tout le monde a oublié le tueur en série Sid Ahmed Rezala, ce « Marseillais » au « visage d’ange » qui, à l’automne 1999, assassina une Britannique et deux Françaises après avoir tenté de les violer. Condamné dès son plus jeune âge pour de multiples délits, dont le viol d’un enfant, le drogué Rezala était l’incarnation même du « sauvage ».
Même le citoyen lambda, pourtant victime du racisme anti-Blancs dénoncé par Gérald Pichon avec force et conviction, ne saurait s’exonérer de toute responsabilité : ayant parfaitement intégré la vulgate, plébiscitant le comédien sénégalais Omar Sy comme leur « personnalité préférée » (sondage national du Parisien Magazine en décembre 2012), certains autochtones sont les premiers à s’élever contre « tout amalgame » quand ils sont violentés par ceux qui « sont chez eux chez nous ».
Début avril avait lieu devant les assises de la Marne le procès des assassins d’un Polonais dont le cadavre avait été retrouvé calciné et démembré. Les meurtriers ont été condamnés à 12 et 6 ans de réclusion. Leur complice, qui avait démembré le corps, s’en est tiré avec un an de prison. Avec sursis. La barbarie a de beaux jours devant elle.
Aussi Laurent Obertone conclut-il avec pessimisme qu’il est impossible de « revenir en arrière ». A moins qu’une réaction ne s’amorce. Signe encourageant : grâce au bouche à oreille, son livre s’est hissé en mars dans le « Top 20 » des ventes de la FNAC, alors que celle-ci, soi-disant « agitateur d’idées », refuse de le mettre en rayons. Espérons que cette hirondelle fera le printemps, fût-il tardif.
Claude Lorne
Laurent Obertone, La France orange mécanique, préface de Xavier Raufer, Editions Ring, janvier 2013, 349 pages.
Gérald Pichon, Sale Blanc ! Chronique d’une haine qui n’existe pas, Editions Idées, 2013, 105 pages.
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Considérations sur la violence suscitée par la loi Taubira
Considérations sur la violence suscitée par la loi Taubira
Apparemment le consensus pour condamner les violences est général. Pourtant on se souviendra de la parenté de « violence » et de « vie », les deux mots ayant la même étymologie : « bios »". D’ailleurs violentia chez les Romains voulait dire « force » (la vertu de force) et non brutalité excessive. Et la force de la réaction au mariage homo a surpris tout le monde, y compris ses organisateurs. Ceux qui appelaient à la manifestation des indignés ne s’attendaient pas à cette indignation-là...
On se souviendra encore, comme l’ont montré la plupart des philosophes de l’histoire, que la violence est au fondement de tout ordre nouveau : aucun régime dans le monde ne s’est institué sans violence.]On se souviendra encore, comme l’ont montré la plupart des philosophes de l’histoire, que la violence est au fondement de tout ordre nouveau : aucun régime dans le monde ne s’est institué sans violence.
Dès lors, comment interpréter les incessants discours sur la violence que l’on attribue aux adversaires du "mariage pour tous" ?
« Sommes-nous en 1789 ? » titre Le Point en couverture. Les années 30, mai 68 sont les références des hebdomadaires pour interpréter la situation. Le député UMP Philippe Gosselin parle « d’incitation à la guerre civile ».
De François Hollande à Frigide Barjot on dénonce presqu’unanimement la violence des opposants incontrôlés au « mariage » pour tous.
Harlem Désir, premier secrétaire du PS, a quant à lui parlé de « groupes fanatisés, de groupes fascisants, devant être fermement condamnés ». Rodomontade du rhéteur de meetings ? Oui certainement, mais les plus anciens perçoivent que cette rumeur de révolution ressemble à celle de 1958, de 1961 et de 1968.
Sans doute, les observateurs avisés ont remarqué que la comparaison « un mai 68 à l’envers » est contredite par le caractère pacifique des manifestants. Comment se fait-il que des manifestations qui soulèvent des millions de participants, enfants, jeunes, couples et vieux, que dans une effervescence qui s’amplifie depuis des mois, il y ait si peu de chocs violents : pas de voitures brûlées, pas d’arbres arrachés ou de rues dépavées pour construire des barricades, pas de vitrines brisées, pas de cocktails molotovs, ni barres de fer, pas de boulons jetés sur les forces (dites) de l’ordre parmi lesquelles on ne signale pas de blessés...
Michel Michel, sociocologue, la suite dans le Rouge & le Noir
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confort de lecture
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Sébastien Deyzieu : 9 mai 1994
Le 9 mai 1994, le jeune militant nationaliste Sébastien Deyzieu rendait l’âme, victime de la répression policière lors d’une manifestation.
Il était âgé de 22 ans.
Le traitement médiatique n’eut évidemment rien à voir avec l’affaire Malik Oussekine, qui en son temps entraîna d’ailleurs la démission d’un ministre.
Chansons des groupes de « rock identitaire français » In Memoriam et Vae Victis dédiées à Sébastien Deyzieu :
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Nos ancêtres les Gaulois – par Stéphane Foucart (5)
C’est un fait incontestable, Obélix n’a pas pu être livreur de menhirs. Tout simplement parce que ceux-ci datent du néolithique: ils ont été érigés plus de mille ans avant l’avènement des civilisations celtiques. Pourtant, le malentendu persiste… L'un des menhirs les plus anciens au sud-ouest de la Corse, Filitosa est le centre de cette culture Le menhir de la Dame de Saint-Sernin en Aveyron au musée Fenaille de Rodez Une foule se presse autour des hautes pierres brutes de Stonehenge. C’est l’aube. Il y a là des dizaines de milliers d’hommes, de femmes, d’enfants. La ferveur le dispute à la fête. Certains sont venus de loin pour célébrer, en communion avec les druides, le solstice d’été sur le site même de l’imposant monument mégalithique. Les druides, vêtus de longues toges blanches, réunis au centre du grand cercle de pierres levées, psalmodient d’étranges mélopées. C’était le 21 juin 2009. Pas moins de 35 000 personnes avaient fait le pélerinage, pensant sans doute renouer avec l’élan des cultes gaulois. Cette religion mystérieuse qui – pense-t-on bien souvent – révérait les éléments en pleine nature, non loin de grandes pierres bru-tes dressées vers le ciel. Des pierres pas très différentes de celles qu’Obélix taille et transporte à bout de bras tout au long de l’oeuvre de Goscinny et Uderzo. Et qui deviennent même, parfois, un ressort scénaristique majeur. Comme dans Obélix et compagnie, où Rome entreprend de corrompre les irréductibles Armoricains en créant une éphémère bulle spéculative sur le menhir, dans la confection duquel ils sont censés exceller… Les Gaulois en maîtres d’oeuvre du mégalithisme ? L’anachronisme est formidable. « Les premiers grands menhirs, qui peuvent peser jusqu’à 300 tonnes et mesurer 20 m de hauteur, semblent apparaître au Portugal autour de – 6500, explique le préhistorien Jean-Pierre Mohen (Muséum national d’histoire naturelle), aujourd’hui chargé de la rénovation du Musée de l’homme. On les retrouve ensuite sur toute la façade atlantique« . Les architectures de pierre brute subsistent et se succèdent pendant des milliers d’années. « Les alignements de Carnac datent environ de la fin du IV millénaire avant notre ére. Quant aux dolmens, ils apparaissent vers – 4700 et seront construits jusque vers – 3000« . Les cromlechs, ces cercles de pierres levées, peuvent être plus tardifs. Celui de Stonehenge commence à être édifié vers – 3 000 et continue, un millénaire durant, à être aménagé. « Vers – 2000, c’est la fin du mégalithisme », conclut Jean-Pierre Mohen. Plus de mille ans, donc, avant qu’on ne commence à parler de Celtes ou de Gaulois – les Grecs nomment Keltoi ceux qu’ils rencontrent lors de la fondation de Marseille, au VIe siècle avant notre ère ; deux siècles plus tard, les Romains les appellent Galli. Quant aux plus anciens vestiges matériels qui leur sont associés, ils remontent autour de – 1100. Même en remontant au plus haut, nous voilà très loin des derniers mégalithes…Et pourtant ! « Aujourd’hui encore, lorsqu’on fait une communication au public sur les mégalithes, il faut toujours commencer par préciser que cela n’a rien à voir avec les Gaulois« , s’amuse le protohistorien Jean-Paul Demoule (université Paris I). La confusion remonte à loin. Dès le Moyen Age, on associe ces grandes pierres aux païens qui ont précédé la chrétienté, explique Jean-Pierre Mohen. Ceux-ci ne pouvaient être, dans l’esprit des gens qui ignorent alors complètement la notion de préhistoire, que les plus anciens connus par les textes grecs et latins : les Gaulois. » La confusion ne s’arrête pas à cet amalgame. Elle se renforce, bien plus tard, grâce au puissant regain d’intérêt pour le monde celtique qui traverse le XVIIIe siècle. En Grande-Bretagne, le Druid Order, fondé en 1717 par John Toland (1669/1722), un libre-penseur écossais – c’est d’ailleurs de ce mouvement que continuent à se réclamer les néodruides New Age qui se retrouvent à Stonehenge, à chaque solstice d’été. En France, l’historien et naturaliste Christophe-Paul de Robien (1698/1756), premier véritable archéologue de ces pierres brutes, dessine quantités de croquis, dresse les plans de ces assemblages mégalithiques, mène des relevés et des fouilles. Sous certains dolmens, il dégage des restes humains. La légende est en marche. Un peu plus tard, dans les années 1790, Théophile-Malo Corret de La Tour d’Auvergne (1743/1800), un Breton celtisant, peut écrire sans ciller, à propos des dolmens, que « c’est sur de tels autels, où l’art ne disputait presque rien à la nature (…), que les druides sacrifiaient à la divinité, choisissant le plus souvent des hommes comme victimes ». Ces mêmes victimes dont on retrouvait, soudain, les ossements !… Le dolmen devient donc une « table sacrificielle » – d’où son nom, forgé à partir de la langue bretonne : dolmen ou « table de pierre ». Dans les milieux scientifiques, la confusion ne durera pas. A partir de 1850, toutes les communautés scientifiques découvrent ensemble l’ancienneté du monde et de l’humanité. « vers 1860, les premières chronologies sont établies et un consensus se forme dans la communauté scientifique pour séparer complètement les Gaulois des mégalithes » dit Jean Paul Demoule. Peu à peu on réalise que les dolmens ne sont pas des autels : ils sont la structure interne de tertres funéraires disparus sous l’effet de l’érosion. « Il faut les imaginer recouvert de terre et de cailloux, formant un tumulus avec, souvent, un couloir d’accès menant à une ou plusieurs chambres funéraires protégées par les grandes pierres que seules on peut voir aujourd’hui », dit Jean-Pierre Mohen. Des tombes, donc, « qui ne sont pas si différentes des pyramides égyptiennes », précise M. Demoule. Quant aux menhirs, sans doute d’abord érigés par des populations de chasseurs-cueilleurs au seuil de la sédentarisation, ils sont sans doute des jalons. Une manière pour un groupe de signaler sa présence sur un territoire et, aussi, de faire étalage de sa force et sa détermination (il en faut pour déplacer et dresser une pierre de 300 tonnes). Plus tardifs, les grands cercles de pierres comme Stonehenge seraient plutôt des observatoires de cycles astronomiques, en particulier celui du Soleil. En fonction des pierres entre lesquelles l’astre de jour se lève, les cromlechs auraient permis « de déterminer l’époque à laquelle il convient de semer, de récolter, etc. », dit Jean-Pierre Mohen. Quel désarroi ! Jusqu’au début du XIXe siècle, « nos ancêtres les Gaulois » avaient des temples, fussent-ils de pierres brutes. Voici que les savants leur ôtent les seuls vestiges qui semblaient les matérialiser ! « Cela a contribué à renforcer l’idée d’une religion gauloise « naturaliste »; s’exerçant dans la nature, près de sources, de rivières, dans des clairières perdues dans la forêt, dit Christian Goudineau. Un célèbre texte de Pline l’Ancien [23/79]semblait appuyer cette idée. Il détaille le rituel gaulois de la cueillette du gui, qui doit s’effectuer dans la forêt, avec une serpe d’or, au « sixième jour de la lune » et nécessite le sacrifice de deux jeunes taureaux blancs. » Pourquoi chercher plus loin ? La forêt, toujours elle. Voilà le grand temple de « nos ancêtres les Gaulois » ! A ceci près, précise M.Goudineau, qu’«au XIXe siècle, tout le monde prend ce texte pour la description d’une pratique religieuse en tant que telle ; mais, à bien le lire, il ne décrit qu’une coutume associée à la collecte d’une plante médicinale ». Où diable « nos ancêtres les Gaulois » rendaient-ils grâce à Esus, Teutates,Taranis, et sans doute beaucoup d’autres de leurs dieux ? Ni sous la pierre nue ni dans les bois. « En 1977, dans un champ de la commune de Gournay-sur-Aronde [Oise], nous découvrons d’importantes quantités d’armes gauloises en fer mêlées à des ossements animaux, raconte l’archéologue et historien Jean-Louis Brunaux (CNRS), qui dirigeait les fouilles. Je me rends compte qu’il s’agit d’un fossé. En le suivant, nous réalisons qu’il dessine un enclos quadrangulaire d’une cinquantaine de m de côté« . En fouillant l’intérieur, les chercheurs découvrent un petit temple gallo-romain et,dessous, dans les niveaux proprement gaulois, « des fosses dont on s’aperçoit qu’elles ont servi à des sacrifices de boeufs, de porcs ou de moutons », dit M. Brunaux: « C’est exactement ce que l’on trouve dans le monde gréco-romain. Une enceinte bien délimitée dans laquelle on procède à des sacrifices animaux. Nous avons là un sanctuaire. » La datation des lieux indique que le culte s’exerçait ici au milieu du IIIe siècle. Un culte dont le «temple » rappelle le temenos grec ou le templum romain. A cette grande différence que ces sanctuaires gaulois sont de bois et qu’ils disparaissent presque totalement avec le temps, ne laissant de traces qu’imprimées en négatif, en creux, dans le sol… Ce n’est pas tout. Car, sur les armes exhumées des fossés, les archéologues notent un détail étonnant: « Elles avaient connu une oxydation antérieure à leur dépôt, elles avaient rouillé avant d’être déposées dans le fossé. » Pour Jean-Louis Brunaux, l’explication est simple : « Les Gaulois ont procédé à un rite que les Grecs appellent l’anathema et qui consiste à offrir aux dieux des panoplies d’armes en les accrochant aux parois du sanctuaire. Quand ces armes tombaient au sol, on les ramassait et on les désacralisait en les rejetant dans le fossé. » Un rite auquel Plutarque donne une explication élégante: le trophée d’armes symbolise la haine de l’ennemi, et celle-ci ne doit pas être entretenue, elle ne doit vivre que le temps du trophée. Depuis la découverte de Gournay-sur-Aronde, quantité d’autres sanctuaires gaulois ont été mis au jour. Avec, parfois, ce « sentiment d’être quasiment dans une ambiance grecque», dit Jean-Louis Brunaux. Bien loin, en tout cas, de la pierre nue et de la forêt. http://www.propagandes.info A lire : Les Mégalithes, pierres de mémoire, de Jean-Pierre Mohen, Gallimard,1998.
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"Le mariage pour tous : une arme perverse"
Excellent article de fond que nous offre une lectrice journaliste :
Anne ma sœur Anne, si je te disais ce que je vois venir... Louis Chédid
C’est un chemin de brume. Les desseins s’y cachent derrières d’immenses chimères. Mais dans l’ombre des moyens, je devine des formes obscures et résurgentes.
Le mariage pour tous: une arme perverse
Diaboliser son adversaire est une technique bien connue utilisée par les régimes totalitaires. Tout opposant à l’idéologie du régime est considéré comme un ennemi de la communauté.
Or, depuis qu’est né le mouvement citoyen appelant à faire obstacle à la Loi Taubira, le gouvernement français n’a cessé de tout mettre en oeuvre pour en faire un ennemi de la communauté.
Pour cela, les plus grands moyens ont été utilisés jusqu’à la caricature, ce qui ne les a pas pour autant rendus plus visibles au regard de l’opinion publique.
Comment cela est-il donc possible? Si ces moyens de perversion ont été si flagrants, pourquoi l’opinion publique ne réagit-elle pas? Pourquoi la presse ne se lève-t-elle pas?
Parce qu’elles ont été soigneusement rendues aveugles et sourdes.
C’est d’ailleurs la grande habileté de tout régime idéologique.
Cela commence par la maîtrise de la presse.
En utilisant une partie de la presse acquise à sa cause (faut-il rappeler que Pierre Bergé, égérie du mariage pour tous, figure de proue de la théorie du genre, est propriétaire de plusieurs organes de presse dont le quotidien Le Monde?), les tenants du régime ont commencé par planter le décor.
Ensuite, suivra l’autre partie de la presse, une presse molle, qui mange goulument ce que lui jettent en pâture des communiqués gouvernementaux.
Une fois toute la presse acquise, la partie est déjà presque gagnée. Presque parce qu’il ne faudrait pas que la mollesse journalistique se retrouve titillée par une réaction hostile du peuple qui viendrait leur mettre «la puce à l’oreille», ne réveillez-pas un journaliste qui dort... Il faut donc faire d’une pierre deux coups et aveugler le peuple en se servant de la presse et vice versa. Qu’à cela ne tienne: mensonges, désinformation, récupération et omissions soigneuses amèneront le bon peuple à haïr ces êtres éminemment méprisables qui s’opposent à la doctrine.
Alors ils donnent le ton: lâchant le mot qui fera mouche: l’homophobie et tout ce qu’il a de plus méprisable: le refus de l’autre. Ceux qui s’opposent au projet de loi sont homophobes et donc par définition méprisables. Alors méprisez-les à loisir, comprenez que nous les méprisions, car vraiment, ils le méritent. Et de lâcher presque immédiatement après l’autre mot, qui en soi n’était pas encore assez méprisable mais qu’il faudra désormais attacher avec un noeud indéfectible à celui d’homophobie: Catholique.
C’est fait: les anti sont catholiques et homophobes. Les catholiques sont anti et homophobes. Les homophobes sont catholiques et anti. Vous lirez cela en boucle dans la presse engagée et dans la presse molle. Vous l’entendrez à la radio, déclamé sur un ton mélo-dramatique tous les jours par d’ardents défenseurs de la paix et de la fraternité, comme Caroline Fourest, égérie de la liberté, presque prix nobellisée ou Najat Vallaut Belkacem, désolée et émue par tant de haine et de refus de l’Egalité.
Car pour justifier l’homophobie déclarée des catholiques, il aura suffi de prononcer des mots chers à tous, fédérateurs et profonds: Liberté, Egalité, Fraternité. Des mots si forts qu’ils fondent notre déclaration des Droits de l’Homme. Des mots qui, dès qu’on les évoque, font gonfler les poitrines d’émotion et chatouillent notre fibre civique la plus profonde. Une fois ces mots prononcés, rien ne saurait plus alors arrêter notre volonté de défendre l’opprimé. D’autres dans l’Histoire ont utilisé des mots de la même force pour mobiliser les foules et leur faire avaler des couleuvres atroces. La méthode est connue. Mais elle fonctionne encore. Une fois la fibre humaniste chatouillée, le peuple devient aveugle et reçoit comme parole «laïquement divine» tout argument visant à bouter l’opposant.
C’est immanquablement l’arme perverse des régimes totalitaires: justifier un message appelant à la haine commune en utilisant la propension naturelle à l’amour des individus.
Voici le peuple mûr pour accepter la propagande sans broncher.
La marche est en route, rajoutons quelques couches pour enfoncer le clou: qui sont ces odieux êtres qui n’ont pas grand chose d’humain, niant l’Egalité, refusant des droits à leurs semblables?
Ce sont les catholiques, soufflent et sifflent les sirènes médiatiques. Et d’expliquer pourquoi c’est logique: les catholiques vivent dans un autre temps: celui où l’Eglise toute puissante dictait ses dogmes sectaires et liberticides à une France soumise et triste. La toute puissance de la très dépassée culture judéo-chrétienne qu’il faut non seulement oublier mais encore soigneusement renier.
Dès lors, tous les coups sont permis, car tous les coups seront admis, même les plus tordus. Désormais, l’opinion est acquise à la cause, au nom de l’Egalité, de la Fraternité, de la Liberté mais aussi de la belle laïcité.
Alors les mensonges sur les chiffres sont admis : Ils disent être plus d’un million? Non, ils étaient à peine 300 000, n’exagérons rien. Les photos de la préfecture ont été retouchées? Non, rétorque le gouvernement. D’accord répondent simplement les journalistes de la presse acquise. D’accord répondent en écho les journalistes de la presse molle. N’allons pas plus loin, vous le savez bien ils sont mytho en plus d’être catho, fachos, réac et homophobes.
Alors les violences policières sont admises : des femmes et des enfants ont été blessés? Que faisaient-ils là? Vous rendez-vous compte? Emmener des enfants dans une manifestation à laquelle participent une horde de gens violents? Vous le savez bien, ils sont de mauvais parents en plus d’être catho, mythos, fachos, réac et homophobes.
Alors les arrestations arbitraires sont admises : porter un sweat shirt rose sur lequel figure un logo de leur mouvement pacifique? C’est contraire aux bonnes moeurs. 70 jeunes calmes, silencieux et pacifiques sont arrêtés et placés en garde à vue 12 heures. Un homme est arrêté et gardé 44 heures en garde à vue pour avoir lancé un simple «bon courage» à un jeune manifestant. Avez-vous remarqué à quel point ils sont provocateurs ces gens-là en plus d’être catho, fachos, réac, homophobes, mytho et parents indignes.
Alors des tombes et des églises sont profanées dans le plus grand silence : le 17 avril, 16 tombes sont profanées à Besançon, quatre églises sont profanées et vandalisées dans les bouches du Rhône dans la semaine du 8 au 14 avril, une église vandalisée à Avezé dans la Sarthe le 22 avril, la basilique Saint Michel de Bordeaux est taguée le soir du 20 avril dernier, ce sont les exemples les plus récents. La presse et le gouvernement, si prompt à condamner unanimement le collage de quelques affiches sur l’espace des Blancs Manteaux à Paris est bien silencieuse. Mais cela ne choquera personne. Allez, c’est quand même pas bien méchant! Ils ont en plus le culot d’être susceptibles ces gens-là, en plus d’être catho, fachos, réac, homophobes, mytho et parents indignes.
Alors les agressions et les appels au meurtre sont admis : des jeunes mamans accompagnées de leurs bébés sont insultées au retour d’une manifestation, un jeune homme est poignardé après avoir reçu des menaces explicites mais la police décide le soir même que l’agression n’a rien à voir, Pierre Bergé ne serait pas fâché qu’une bombe explose lors de la manif pour tous du 24 mars, un jeune manifestant pro mariage brandit joyeusement une pancarte invitant à tuer Frigide Barjot, les twittos appelant à «bouffer du curé» sont légion. . Mais cela n’émeut personne. C’est dans l’air du temps. Cela convient. Je vais vous dire, ils n’ont que ce qu’ils méritent ces gens-là.
Alors on impute à ces gens-là des actes odieux, pour souligner à quel point ils sont méprisables, l’amalgame est en route. Ils condamnent l’acte? Il faut donc trouver autre chose... Ha oui, imputons leur la responsabilité de l’acte en raison du climat odieux qu’ils génèrent avec leurs idées dont on ne manquera pas de rappeler toute l’horreur.
Alors on décrypte leurs messages cachés, tout ce qu’ils peuvent déclarer et surtout on ne manque pas d’interpréter les propos. Regardons de plus près le message qu’ils véhiculent: «un père, un mère, c’est élémentaire». Pour trouver où se cache l’homophobie subliminale dans ce message, ne sentez-vous l’ombre d’un raisonnement qui vous aurait été suggéré? En 2006, le chanteur Louis Chédid compose un conte musical intitulé «le soldat rose» dont est extraite une chanson intitulée «un papa, une maman». Voici les paroles du refrain: «il n’y a pas de bonheur plus grand que d’être dans les bras de ses parents, il n’y a pas plus réconfortant, qu’un papa, une maman». En entendant cette chanson en 2006, vous être vous levés, furieux et offusqués par ces propos homophobes? Cela m’étonnerait. Mais avec une petite explication de texte, quelques années plus tard, ces mêmes paroles sont devenues un puissant et violent message de haine détourné et véhiculé par des personnages infâmes qui n’ont de cesse que de haïr les homosexuels tout en s’en défendant.
En son temps aussi, un homme a pratiqué l’amalgame, justifié des actions inqualifiables envers un peuple et a fait accepter des actes infâmes après avoir soigneusement appris à l’opinion publique pourquoi ce peuple était méprisable. Il avait entrepris son oeuvre en 1933.
Quand la nuit essaie de revenir, il faut allumer des grandes dates, comme on allume des flambeaux. Victor Hugo
C’est donc au nom de l’Egalité et de la fraternité que l’on sacrifiera ces opposants, catholiques de préférence, sur l’autel de la morale laïque, nom de scène de la foi laïque, portée aux nues et qu’il devient subitement urgent de délivrer dans les écoles.
Car c’est en réalité cette foi laïque est le fondement de l’idéologie portée par le régime.
Le mariage pour tous n’aura été qu’un sésame pour cristalliser la haine et matérialiser l’ennemi: le religieux au sens large, avec le catholicisme en tête de gondole, ennemi public numéro un.
Ce socialisme-religion, cette foi laïque, dont le ministre de l’Education Vincent Peillon, expose les grands traits (Vidéos ici, ici ici et là) s’inspirant de la Kabbale et de l’Illuminisme permettent alors, par une similitude incontestable, de mettre enfin un nom sur cette idéologie soigneusement amenée à s’inscrire dans les esprits sans qu’ils s’en aperçoivent : la Franc Maçonnerie.
Le dessein ne se découvre pas, mais il se devine lorsqu’on analyse la progression des événements.
Le mariage pour tous était l’outil rêvé en ce sens qu’il a permis l’utilisation d’une minorité pour agiter les affres de l’oppression, de l’inégalité, des esprits bornés, du caractère réactionnaire de l’Eglise et de l’omniprésence insupportable de cette culture judéo-chrétienne qu’il faut annihiler rapidement. D’une seule pierre, le régime fait ainsi tous les coups.
Après avoir diaboliquement diabolisé l’adversaire, il s’agit maintenant de passer à la phase deux.
Ce qui caractérise et différencie le régime totalitaire d’une dictature c’est le fait de s’immiscer jusque dans la sphère intime de la pensée en imposant l’idéologie. Et pour se faire, l’arme nucléaire en la matière, c’est l’éducation.
Et d’ailleurs pour Vincent Peillon, ministre de l’Education :
« Il faut être capable d’arracher l’élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel… »
mais encore :
« C’est bien une nouvelle naissance, une transsubstantiation qui opère dans l’école et par l’école, cette nouvelle Église, avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la Loi »
« c’est au socialisme qu’il va revenir d’incarner la révolution religieuse dont l’humanité a besoin »
(extraits de «La révolution française n’est pas terminée» Vincent Peillon)
C’est ainsi que la réforme scolaire apportera donc aux petits cerveaux tout neufs l’enseignement de l’idéologie du genre d’une part, et de la «morale laïque» alias de cette foi laïque, alias le socialisme version révolution religieuse, alias la doctrine franc-maçonnique d’autre part.
Pour ceux qui l’ignoreraient encore, ces deux points ne sont pas un fantasme, ils font réellement partie de la réforme scolaire et seront enseignées dès la rentrée prochaine pour la première et dès 2015 pour la seconde.
La théorie du genre, qui n’est pas une science mais une idéologie, leur apprendra donc, au mépris du vrai savoir, qu’ils ne sont pas des garçons ou des filles mais qu’ils sont des êtres humains, un point c’est tout. A eux de choisir ensuite ce qu’ils voudront être, homme femme, trans, au choix... Les hommes et les femmes, c’est une invention de la société. En vrai ça n’existe pas.
La foi laïque leur apprendra le bien et le mal selon les critères établis par la franc-maçonnerie, la Kabbale et l’illuminisme prônés par monsieur Peillon.
Se servir de pensées nobles en apparence pour servir un dessein malsain est la couverture favorite des régimes totalitaires. Ils l’utilisent pour justifier leurs actes de diabolisation dans un premier temps. Lorsque l’opinion publique leur est acquise, ils la déclinent sous sa forme «pédagogie et éducation». Ainsi, après s’être servi de l’Egalité, de la liberté, de la fraternité, sans oublier la démocratie qu’ils bafouent sans vergogne mais jettent à la figure de tout opposant pour taire sa légitimité, viennent le temps de la morale et celui de l’esprit républicain, à leur tour détournés.
Ainsi, si vous lisez les 12 points fondamentaux de la franc-maçonnerie, vous les trouverez très beaux et très honorables. Nul doute que la présentation de la «morale laïque» de Vincent Peillon «présente bien» également. A grands coups de tolérance, de liberté, de respect, et d’aide envers les plus défavorisés, vous aurez envie de vous jeter dedans la tête la première.
Mais prenez garde au dessein de tout cela. C’est lui qui doit vous interpeller. Car le dessein exprimé par Vincent Peillon dans son interview (voir ci-dessus) est clair :
Instaurer une nouvelle religion d’Etat. Avec un chef spirituel à cette nouvelle église. Tout comme la franc-maçonnerie!
Un grand architecte de l’univers.
Et c’est là qu’on entre dans la dimension ésotérique de la franc-maçonnerie. Car ce chef spirituel, grand architecte de l’univers dont la morale/foi/idéologie laïque permettra d’appréhender la connaissance, qui est-il ?
Monsieur Peillon ne vous répondra pas là-dessus pour le moment. Il préfèrera rester abstrait, vous n’êtes pas encore prêts. Un jour peut-être, quand la morale laïque aura fait son oeuvre dans les écoles et les esprits tout neufs.
Sachez simplement que pour la Kabbale et l’illuminisme (également appelé illuminatis), sur lesquels se fonde la doctrine maçonnique, le péché est la seule vraie forme de rédemption.
Il vous appartient maintenant d'en déduire la nature de ce grand architecte de l’univers, décrit par notre ministre de l’Education, et qui représente son idéal de foi laïque, celle-là même qui sera enseignée dans nos écoles, à vos enfants...
Elisabeth Durand
Lahire http://www.lesalonbeige.blogs.com/ -
Bastonner et bidonner, ça rime… Tiens, y’a plus d’agressions contre les homos ?
Voici au moins un bénéfice que l’on pourra porter au crédit de la loi Taubira : elle semble avoir mis fin, d’un coup d’un seul, aux agressions contre les homosexuels ! Bizarrement, alors que la colère des opposants au « mariage pour tous » (pointés du doigt pour ces agressions) devrait avoir redoublé après que la loi a été votée dans des conditions très tendues, la “vague de violences homophobes” semble être retombée…
Ouf, on a eu peur. En avril, alors que l’on n’était pas sûr qu’il se trouve une majorité au Sénat pour adopter le « mariage pour tous » et que les opposants à ce texte, expliquait la gauche, se « radicalisaient », la France a connu une “inquiétante” flambée d’agressions contre des homosexuels du seul fait qu’ils étaient homosexuels ! La preuve, nous expliqua-t-on, que ce débat attisait les haines et qu’il devait être clos au plus vite sous peine de voir proliférer les bastonnades contre les homos.
Sur les écrans de télévision en effet, les visages tuméfiés se succédaient, accompagnés de témoignages bouleversants ne laissant “aucun doute” sur le caractère homophobe de l’acte et particulièrement bien instrumentalisés par les associations LGBT (lesbiennes, gays, bi, trans) dans leur volonté effrénée de criminaliser la Manif Pour Tous et ses excroissances. « La Libre Belgique » osa même ce titre: « Le printemps homophobe français »! « Six mois de débat sur le sujet ont libéré les paroles et actes homophobes dans le pays », affirmait, sans douter un instant, le correspondant à Paris de cet important quotidien belge qui énumérait agressions physiques et attaques de bars gays.
Or à la triste exception de l’expédition menée contre un bar gay de Lille par un groupe d’individus éméchés, aucune des enquêtes menées à la suite de ces actes très médiatisés n’a permis, pour le moment d’en établir le caractère homophobe. Et l’ampleur prise par l’affaire lilloise, qui avait donné lieu à une déclaration du ministre de l’Intérieur en personne, doit elle-même être ramenée à ses justes proportions: les trois jeunes gens interpellés et placés en détention préventive ont, depuis, été remis en liberté. On saura lors du procès, le 13 mai, si la violence des accusés fut aussi féroce qu’on l’a dit.
L’Assemblée nationale : « un quartier dangereux pour les homos » !
L’« agression matrice », celle qui a « traumatisé la communauté gay », comme l’écrit « La Libre Belgique », fut celle de Wilfred, le 7 avril à Paris. Il marchait tranquillement avec son copain, Olivier, « bras dessus bras dessous », en rentrant « d’un dîner arrosé », et puis il s’est « réveillé dans une ambulance couvert de sang ». Le visage rendu méconnaissable par les coups. C’est d’ailleurs sous ce titre: « Voici le visage de l’homophobie », que Wilfred a posté sur Facebook la photo de son visage tuméfié et fracturé qui a fait la une des journaux télévisés. Il ne se souvient de rien mais Olivier, si. Celui-ci dit avoir en tendu, juste avant que les coups ne pleuvent sur lui et, surtout, sur son compagnon: « Ah des homosexuels! »
On n’a aucune raison de douter, bien sûr, de la parole d’Olivier. On n’en a pas plus de le croire sur parole. Wilfred et Olivier sont des militants.
Le premier a collaboré au centre LGBT et le second avait créé un groupe de lutte contre l’homophobie dans son école de commerce.
L’émotion prenant le pas sur la raison, comme d’habitude, des manifestations ont été organisées dans toute la France pour dire « non à l’homophobie ». Certes… mais qu’en est-il des agresseurs ?
Comme dans de très nombreuses affaires, ceux-ci n’ont toujours pas été arrêtés. Le seront-ils un jour ? Espérons- le. Mais dans un arrondissement, le XIXe, concentrant à lui seul 50 % des logements sociaux de la Ville de Paris, où près de la moitié de la population serait d’origine étrangère et où les affrontements entre bandes et communautés sont très fréquents et très violents, ne peut-on pas envisager que les deux homosexuels n’aient pas été victimes de jeunes catholiques assoiffés de sang?
Wilfred, désormais, ne veut plus s’exprimer. Il « se reconstruit ». Il a voulu reprendre le travail de vendeur dans une galerie d’art après « plusieurs jours » d’arrêt. « Son patron l’en a dissuadé », raconte « La Libre Belgique » qui explique: « Car ladite galerie est située non loin de l’Assemblée nationale (où les anti-” mariage gay” manifestent chaque soir). » Ce qui en fait, selon son patron, « un quartier dangereux pour les homos en ce moment ». C’est sûr que le quartier de l’Assemblée, où on ne peut pas faire un pas sans marcher sur le pied d’un flic, est super dangereux! Au fou!
« Français ou Tchétchènes » ? Gaffe à la réponse !
Deux jours avant l’adoption du texte de loi, c’est à Nice que les réseaux LGBT vont instrumentaliser l’agression de deux jeunes homosexuels, Raphaël et Florian, à la sortie d’une boîte de nuit gay peu avant 6 heures du matin. Le témoignage des victimes était pourtant clair et public: Raphaël a livré tous les détails sur Facebook.
Certes, au début de l’affaire, il y a une apostrophe: « Eh les gays! » Mais ils sortaient juste d’une boîte gay. S’ils s’étaient trouvés devant la salle d’un concert de rock, on les aurait interpellés d’un « Eh les rockeurs! ». Car la sexualité de Raphaël et Florian n’intéressait pas du tout les trois individus qui allaient les agresser. Ce qu’ils voulaient, c’est… une cigarette! « Il me demande une cigarette, relate Raphaël, je dis que je n’en ai pas, il demande à Florian “Français ou Tchétchènes “, [Florian] répond “Français“ et [celui qui avait demandé un clope] l’a “étranglé“ avec son bras et l’a mis par terre. » Puis Raphaël est frappé à la tête. Il perdra connaissance et retrouvera ses esprits le visage tuméfié, ayant été frappé à de nombreuses reprises au visage alors qu’il était à terre.
Difficile d’établir avec plus de certitude qu’il s’agit d’un acte de racisme antifrançais. Pas pour la plupart des médias, qui n’y verront que de l’homophobie. Pas pour Raphaël lui-même, dans un premier temps, qui conclura son récit par: « Alors les homophobes, les anti-mariage gay, etc., fuck off! », pas non plus pour le secrétaire du Centre LGBT de Nice, qui persistera à dire: « L’homophobie n’est peut-être pas à l’origine de l’agression, mais elle y a participé. »
Bastonner et bidonner, ça rime… Tiens, y’a plus d’agressions contre les homos ?
Racisme anti-français
Ce que nous avons compris, nous, mais nous sommes peut-être un peu bas de plafond, c’est que si les deux homos avaient été tchétchènes, et pas français, ils n’auraient pas dérouillé! Encore que… Si Nice est certainement l’une des villes les plus « gay friendly » de France – ce dont son maire Christian Estrosi s’enorgueillit – c’est aussi la métropole au plus fort taux d’insécurité avec 40 à 50 agressions par jour!
Quand, une semaine plus tard, le comité Ahura Basta (« Maintenant, ça suffit! »), qui lutte contre l’insécurité à Nice, a organisé un rassemblement de soutien (image ci-contre) aux deux jeunes gens victimes de « racisme anti-français », Raphaël et Florian n’ont pas protesté. Au contraire. Ils sont venus assister à ce rassemblement et ont longuement conversé avec Philippe Vardon, qui, au nom des identitaires niçois de Nissa Rebela, venait de prendre la parole!
On ne sait rien mais suivez mon regard…
Et à Bordeaux? Dans la ville d’Alain Juppé, au lendemain de l’affaire lilloise, c’est le Go West, un bar gay là encore, qui a été attaqué. Et pas à coups de poings mais à l’arme de poing! On admirera la manière qu’a eue « Sud-Ouest » de désigner de quel côté chercher les agresseurs tout en prenant les précautions juridico-stylistiques afin de n’être pas poursuivi: « Le lien n’est pas encore établi. Quelques heures après deux manifestations parallèles des pro et anti-mariage pour tous à Bordeaux, vers 1h50 dans la nuit de mercredi à jeudi, le bar gay le Go West, situé rue Dufour-Dubergier à Bordeaux a été la cible et la scène de violences. » Le lien « n’est pas encore établi » mais il ne devrait pas tarder à l’être, c’est ça?
« Il est difficile de ne pas voir le lien » avec une « attaque homophobe » assurait de son côté Fabien Robert, adjoint MoDem au maire de Bordeaux, nos collègues de « Métro » écrivant eux: « Si le caractère homophobe de cette agression n’a pas encore été prouvé, son déroulé et la tenue des agresseurs le laisse facilement imaginer. » La tenue camouflée ? Ils étaient cagoulés a dit le patron du bar. Et « Metro » d’ajouter: « L’incident a eu lieu quelques heures à peine après les manifestations parallèles des pro et antimariage pour tous. » « A peine » quelques heures après, ça veut dire quoi? Pas quasiment en même temps, on espère, sinon ça veut dire que les coupables ne sont pas à chercher du côté de ceux qui manifestaient et qui ne pouvaient pas être à deux endroits à la fois…
Deux semaines plus tard, le fameux « lien » n’est toujours pas établi. On parie qu’il ne le sera jamais? Le site Infos Bordeaux a recensé plusieurs « zones d’ombre troublantes » dans cette affaire. Par exemple que le gérant du Go West a été agressé à coups de crosse de pistolet. « Pourquoi utiliser la crosse d’une arme de poing, plutôt qu’une matraque, un poing américain ou tout objet fait précisément pour frapper? » Bonne question en effet. Ou encore que, toujours selon ce gérant, les agresseurs, ayant ensuite brisé quelques bouteilles, n’ont pas dit un mot. Pas un seul. Même pas « sales pédés ».
Les cambriolages vont baisser… dans le Marais
« Plus étrange encore, note Infos Bordeaux: moins de deux jours après l’agression, et alors que l’on sait que le ministère a promis une sévérité sans borne à l’égard des auteurs d’actes homophobes, les services enquêteurs admettraient d’ores et déjà leur impuissance. » A Bordeaux, en fait, personne ne croit à un acte homophobe. Mais dans une ville qui tient à sa réputation, personne non plus ne prononce le mot de « racket », qui laisserait penser que cette si paisible cité n’est pas à l’abri des pratiques mafieuses.
« Nombre d’homosexuels disent faire désormais attention, sur la voie publique: tenue vestimentaire sobre, maîtrise des attitudes efféminées, aucun geste de tendresse », racontait encore l’article décidément inénarrable de « La Libre Belgique », mais après tout validé, sur le fond, par Manuel Valls pour qui les faits du mois d’avril ont légitimé la mise en place d’une sécurité renforcée pour les « quartiers gays » de Paris. En voilà qui ont de la chance. Dans un pays qui compte environ 2000 agressions par jour, c’est un privilège dont de nombreux Français, habitant des zones moins sûres que le Marais, aimeraient bien profiter…
Cette semaine, près de Saint- Omer, dans le Pas-de-Calais, le jeune Damien Vandaele, âgé de 24 ans, a été renversé – semble-t-il volontairement – par un véhicule conduit par un certain Hüseyin Topkaya, connu des services de gendarmerie pour violences conjugales. Damien est mort sur le coup. Lui aussi était accompagné d’un garçon, prénommé Romain et âgé de 21 ans, qui, également renversé, est toujours dans un état critique. Mais cette triste histoire ne fera pas de bruit : Damien et Romain sont frères, pas futurs maris.
Renaud Leroy (avec Antoine Vouillazère)
Article de l’hebdomadaire “Minute” du 8 mai 2013 reproduit avec son aimable autorisation. Minute disponible en kiosque ou sur Internet.
http://fr.novopress.info -
Le droit pour tous
Jour funeste pour les familles de France, le 23 avril 2013 a sonné le glas de la famille biologique, conçue, depuis l’aube des temps, comme l’union d’un homme et d’une femme, en vue de la procréation, exception faite des cas avérés de polygamie dans certaines sociétés traditionnelles.
Reste le recours au Conseil constitutionnel qui a été saisi, le même jour, par 60 députés et 60 sénateurs. Deux questions se posent, alors. S’il existe, au sein du bloc de constitutionnalité de la Ve République, des dispositions permettant d’invalider la loi Taubira, le Conseil constitutionnel aura-t-il la volonté et le courage de s’appuyer sur celles-ci afin d’invalider cette loi inique ? Si la loi devait être promulguée, une nouvelle majorité de « droite » pourra-t-elle revenir dessus en l’abrogeant ?
La loi pour quelques-uns
On ne sait si les membres, nommés ou salariés, de la rue Montpensier lisent L’Action Française 2000 (on peut raisonnablement penser que non), mais ils trouveraient dans ce modeste article, quelques pistes de réflexions pour les aider dans leur décision. D’évidence, les motifs d’inconstitutionnalité ne manquent pas. D’abord, la loi « ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe », ainsi qu’elle s’intitule, du fait même qu’elle est une loi, c’est-à-dire, un acte juridique unilatéral adopté par le pouvoir législatif selon une procédure particulière (définition organique et formelle), ne peut avoir pour effet (en raison, précisément, de son objet spécifique) de s’appliquer prétendument à tous, tandis qu’elle concerne une minorité. En d’autres termes, la loi est générale et impersonnelle. Une fois n’est pas coutume, on citera le genevois Rousseau pour qui « la loi est l’expression de la volonté générale » car « il n’y a point de volonté générale sur un objet particulier » (définition matérielle de la loi). Certes, la jurisprudence constitutionnelle, dans sa manie de toujours torturer les concepts, a quelque peu nuancé cette approche rigoureuse. Ainsi, a-t-elle pu reconnaître la validité des lois d’amnistie ou des lois de nationalisation de certaines entreprises. Mais c’est à la condition que la loi s’appuie sur des « critères objectifs » tirés de l’intérêt général. En quoi l’homosexualité, comportement sexuel d’ordre privé intéresse-t-il l’intérêt général ? Par ailleurs, les rarissimes références constitutionnelles mentionnant la « famille » (à l’instar de l’alinéa 10 du préambule de la Constitution de 1946 qui dispose que « la nation assure à (…) la famille les conditions nécessaires à [son] développement »), par leur antériorité à la loi Taubira, loi ordinaire, visaient implicitement mais nécessairement la famille composée d’un homme et d’une femme. Soutenir le contraire relève soit du sophisme, soit de l’anachronisme.
En conséquence, cette loi serait inconstitutionnelle en ce que sa conformité serait subordonnée, en toute logique, à une révision préalable de la Constitution. Enfin, la loi comporte un vice rédhibitoire d’inconstitutionnalité car son article 7 (lequel est en diamétrale contradiction avec son article 8, puisque, à la fois, un enfant peut être adopté de façon plénière par le conjoint [art. 7] et, s’il a fait l’objet d’une précédente adoption simple ou plénière, ne peut être adopté par le conjoint que de façon…simple [art.8] (! ?) introduit une rupture d’égalité entre les enfants adoptés plénièrement. En effet, ces enfants adoptés par des parents hétérosexuels se voient réellement offrir une famille dont ils ont été privée, alors que ceux adoptés par des invertis sont délibérément coupés d’une filiation symbolique en vue de satisfaire des caprices d’égo. Comme le souligne la juriste Aude Mirkovic, « l’enfant adopté par deux personnes de même sexe est, en réalité, deux fois privé de parents : une première fois par la vie, une seconde fois par la loi ».
L’annulation pour tous
Dans un article à Nouvelles de France (23 avril), nous avions indiqué que l’UMP se déchirait sur la question de savoir ce qu’il adviendrait de cette loi, une fois son retour au pouvoir. On notera, liminairement, qu’il ne fait visiblement aucun doute dans l’esprit de ses cadres, nonobstant le recours déposé, par certains d’entre eux, devant le juge constitutionnel, que cette loi sera validée. Il est à craindre, en effet qu’elle le sera, à moins qu’elle n’achoppe sur l’épineuse question de l’adoption (si ce devait être le cas, les « Sages » n’en aboliraient pas pour autant l’article 1er de la loi sur la reconnaissance du « mariage » homosexuel). Mais d’autres, ont ouvertement appelé, comme l’ex-frontiste, Guillaume Peltier, à son abrogation. Juridiquement, cette dernière emporte suppression de la loi mais exclusivement pour l’avenir, laissant, ainsi, persister ses effets passés. Il ne serait pourtant pas difficile, d’en prononcer carrément l’annulation (c’est-à-dire avec effet rétroactif), pour peu que l’on ait un peu de courage. Certes, on pourra toujours objecter qu’une telle rétroactivité serait illégale au regard des principes généraux du droit français. Ce à quoi l’on rétorquera que la loi Taubira étant affectée, dès sa conception, d’un vice incoercible d’irrégularité, son effacement ex ante et ex post de l’ordre juridique constituerait une équitable compensation. Mais, une telle hypothèse ne serait sérieusement envisageable que si elle était soumise à referendum.
En effet, il convient d’opposer à une loi parlementaire, la force supérieure de la légitimité du peuple. Ce qui vaudrait dans une monarchie serait, a fortiori, valable en démocratie. La constitutionnaliste, Anne-Marie Le Pourhiet estime, à bon droit, que « les éléments essentiels du contrat social d’une nation ne [peuvent] être changés par une simple majorité passagère dans une ou deux chambres de représentants élus, mais une telle responsabilité [doit revenir] directement aux citoyens eux-mêmes ». Ainsi, même si la loi Taubira est déclarée conforme à la Constitution de 1958, il appartiendra, ainsi que l’écrivait le Doyen Vedel, « au souverain, à la condition de paraître en majesté comme Constituant (…) dans une sorte de lit de justice, [de] briser [l’arrêt du juge constitutionnel] ».
aleucate@yahoo.fr - L’Action Française n° 2862
* Aristide Leucate, rédacteurs à L’Action Française, est spécialiste des questions politiques et de droit constitutionnel