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  • Conflits d'intérêts

    Faut-il y voir le signe du virage social-démocrate tant espéré ici ou là ? De fait, les grands ancêtres n’ont plus la cote au PS. Voilà Jean Jaurès voué aux gémonies : loin de se satisfaire d’une carrière strictement politique, le bougre avait fondé L’Humanité – un vrai scandale !

    Le changement, c’est maintenant, proclament Hollande et sa clique : à l’avenir, donc, nul parlementaire ne saurait demeurer journaliste - probité oblige. Jérôme Cahuzac étant passé par là, il conviendrait, paraît-il, d’éradiquer les conflits d’intérêts. Jusqu’à priver les élus de leur métier. Voire davantage : selon qu’un député élève ou non des enfants, qu’il soit propriétaire ou locataire, etc., ne serait-t-il pas tenté de façonner la loi dans un sens ou dans un autre ? Comme toujours, la République marche sur la tête. L’imbécile ! À quoi bon dépouiller les élus ? Leurs intérêts fondent précisément leur légitimité. Du moins le devraient-ils. À nos yeux, en tout cas, familles, syndicats, régions et autres associations, mus par leurs intérêts propres, méritent bien davantage de considération que les chapelles idéologiques et autres écuries partisanes. Lionel Luca, député UMP des Alpes-Maritimes, partagerait-il notre avis ? Selon lui, le Sénat devrait être rénove par sa fusion avec le Conseil économique, social et environnemental, suivant le dispositif envisagé à la fin des années soixante. Ce serait un pas dans la bonne direction. Mais par quel miracle le Parlement se résignerait-il à pareil sabordage ? Si un conflit d’intérêts réside au cœur de nos institutions, c’est bien celui qui les oppose intrinsèquement à la France.

    Grégoire Dubost http://www.actionfrancaise.net/

  • Pour en finir avec le Che !

    Le petit boucher de la Cabana

    Voilà quarante ans qu'on te croyait définitivement disparu, camarade, dans la jungle bolivienne (9 octobre 1967), mais tu ressurgis toujours à date anniversaire quand on ne t'exhibe pas quotidiennement sur les tee-shirts, les caleçons ou les bouteilles de vin argentin. Tel l'assassin en cavale dont on affiche le portrait. Telle la crapule que tu étais, Ernesto Rafael Guevara de la Serna.

    Che Guevara, on croyait que tu étais devenu seulement un logo de la marque "Bobo.Inc" mais tu vis toujours nous prévient-on, tu es "une braise qui brûle encore" comme le sous-titre le livre du facteur Besancenot qu'on croyait, progressisme oblige, se chauffer plutôt au "soviet plus l'électricité" (dixit Lénine). Mais se réclamer aujourd'hui d'Ernesto Guevara s'avère plus "sexy", plus "tendance" que d'en appeler à Vladimir Illich Oulianov ou Lev Davidovitch Bronstein (Léon Trotsky) pour redorer le blason ensanglanté du communisme.

    "Ernesto "Che" Guevara n'était ni un saint, ni un surhomme, ni un chef infaillible, prend-il tout de même la peine de nous préciser dans son introduction, il était un homme comme les autres, avec ses forces et ses faiblesses, ses lucidités et ses aveuglements, ses erreurs et ses maladresses. Mais il avait cette qualité rare chez les acteurs de la scène politique (sic) : la cohérence entre les paroles et les actes, les idées et les pratiques, la pensée et l'action." Malheureusement le lecteur ne saura pas dans cet ouvrage quelles furent tes "faiblesses", tes "aveuglements", tes "erreurs" et tes "maladresses", toi l'homme exceptionnel, "révolutionnaire marxiste" mais grand "humaniste".

    Dis merci à Sartre, c'est lui qui a érigé ton mausolée

    Pour cela, il faudra se reporter à un autre livre, qui tombe à point nommé pour répondre à la "guevariamania" de nos contemporains et révèle cette fameuse cohérence entre ta pensée politique et son action de guérillero : La Face cachée du Che, de Jacobo Machover. On le dit « anti-castriste », "gusano", c'est-à-dire « ver de terre » comme on appelle délicatement les exilés cubains dans les milieux de la gauche latino-américaine. Son père fut traducteur de Guevara avant de s'exiler en 1963, non pas à Miami mais à Paris. Le fils est aujourd'hui traducteur, professeur et journaliste - on lui doit notamment un Cuba, totalitarisme tropical- et il s'est justement penché sur tes textes et tes discours, Che, ainsi que sur certains témoignages directs pour éclairer ce côté obscur de ta face d'ange. Un ange aux pieds fourchus si l'on en juge par tes propos, et non un agneau de la révolution sacrifié par la CIA sur l'autel de la révolution comme on t'a repeint au final, en Christ de Mantegna.

    « Le mythe du Che, pour la plupart, explique Jacoba Machover, est celui du martyr révolutionnaire. Il représente pourtant le contraire de ce qu'il a été. Il est devenu intemporel, largement détaché des circonstances qui ont produit un personnage n'hésitant pas à sacrifier ceux qui se trouvaient en face de lui ou même à ses côtés. Guevara entendait faire de sa vie et de sa mort un idéal pour la jeunesse et les générations à venir. L'« homme nouveau », ce devait être lui et lui seul. Il y a partiellement réussi, aidé en cela par ceux qui ont décidé d'ériger son itinéraire en modèle à suivre, plutôt que d'analyser ses combats suicidaires, ses contradictions idéologiques ou ses exactions meurtrières. »
    Selon Machover ce sont, les braves gens, nos intellectuels "made in URSS" qui ont fabriqué cette espèce de mystification collective moderne, Sartre en premier. Quelques mois après ta mort, Che, ne déclarait-il pas à ton propos dans une revue de La Havane: "je pense que, en effet, cet homme n'a pas été seulement un intellectuel mais l'homme le plus complet de son époque." On s'étonnera moins ensuite que Jean Cau, qui fut un temps le secrétaire de l'"agité du bocal", ait lui aussi succombé à cette mystification. A une époque où on le croyait immunisé contre tout romantisme révolutionnaire, il publia un livre intitulé Une passion pour Che Guevara (Julliard, 1979), Jean Lartéguy aussi s'était laissé prendre à ta légende, dans Les Guérilleros (Roula Solar, 1967), quand, enquêtant sur ta disparition, il te comparait à un "Don Quichotte de la révolution", aventurier idéaliste imperméable au marxisme-léninisme...

    Staline II, tu voulais être, mais tu n'as été qu'un « petit » boucher

    Et pourtant, c'était passer sous silence ou ignorer tout simplement l'admiration que tu portas très tôt à Staline. A la mort du maréchal rouge, tu écris ainsi à ta chère tante : "Celui qui n'a pas lu les quatorze tomes de Staline ne peut pas se considérer comme tout à fait communiste." Tu signes certaines de tes lettres du doux pseudonyme de "Staline II" et baptise ton premier enfant "Vladimir", en hommage à Lénine. En 1961, tu déclareras d'ailleurs à la presse française (France Observateur) : "Toute révolution comporte inévitablement une part de stalinisme." Nous sommes loin du libertador romantique, Che.

    Comme le dénonce, faits à l'appui, Jacoba Machover, tu ne fus pas un poète révolutionnaire et rêveur mais bien un idéologue implacable voulant créer un "homme nouveau", n'en déplaise à Jean Cormier, dont on réédite la monumentale hagiographie à faire passer ton maître Fidel Castro pour un gentil organisateur de camp de vacances sous les palmiers. Sur les 524 pages de ce travail indigne d'un journaliste, alors que 150 sont consacrées à l'expédition de deux ans dans la Sierra Maestra 1957-1959), les cinq mois pendant lesquels tu as commandé la prison de la Cabana après la victoire de la guérilla sont évacués en une seule petite phrase : "Chaque jour il y voit rentrer les hommes de Batista, emprisonnés et mis à la disposition des tribunaux révolutionnaires", écrit-il sans complexe...
    Pour lui, La Havane à la chute de Batista, c'était une grande fête, avec rhum et petites pépés sur des airs de mambas. Mais pendant que certains dansaient à la Bodega del medio, d'autres trépassaient à la Cabana. Et pas seulement les séides de Batista. Chrétiens, homosexuels, opposants en tout genre à ton "homme nouveau" sont passés par les armes après un jugement sommaire et "révolutionnaire". On en comptera près de 200 les premiers mois pendant lesquels, "Che", tu officies avec zèle, assistant un cigare aux lèvres aux exécutions. Cela te vaudra d'ailleurs le sympathique sobriquet de "petit boucher de la Cabana".

    Tu avais voulu une « lutte à mort », tu as eu la lutte et la mort
    Pas un mot non plus sur cette déclaration, pourtant officielle, faite à la tribune des Nations Unies en 1964 : "Nous avons fusillé ; nous fusillons et nous continuerons de fusiller tant qu'il le faudra. Notre lutte est une lutte à mort." Aucune ligne non plus sur ton invention, dès 1960, des "camps de travail correctifs", cette première expérience de "Goulag tropical" qui se transformera ensuite en « Unités militaires d'aide à la production ». Tous les « déviationnistes idéologiques » y seront déportés à l'extrême ouest de l'île.
    C'est que tu avais une conception « rédemptrice » du travail qui devait s'effectuer selon des « stimulants moraux » et non matériels. Tu avais ton petit livre rouge à toi, le Socialisme et l'Homme à Cuba, rouge comme les dimanches décrétés jours de travail volontaire. Tu avais d'ailleurs prévenu les Cubains dès 1961, alors fraîchement nommé ministre du Travail : "Les travailleurs cubains doivent petit à petit s'habituer à un régime de collectivisme. En aucune manière les travailleurs n'ont le droit de faire grève." Voilà au moins un point sur lequel Besancenot tombera d'accord avec Sarko. On le lui rappellera pendant les défilés de cet hiver.
    Quant à la légende du libérateur des peuples colonisés, du théoricien de la "guerre de guérilla" souhaitant, après la prise de Santa Clara - beaucoup plus facile qu'on l'a raconté -, "créer deux, trois, une multitude de Vietnam" dans le tiers monde comme tu le déclarais dans ce fameux message à la Tricontinentale, elle est totalement erronée, au moins au sens militaire, tant tes expéditions furent des échecs fracassants.
    Arrivé au Congo en 1965, sans doute poussé par Fidel Castro qui souhaitait se débarrasser d'un si piètre ministre de l'Industrie, en vue d'intégrer l'armée de libération menée par Kabila, c'est, penses-tu, pour y allumer un nouveau foyer de guérilla qui s'étendra sur tout le continent. Durée prévue de l'opération : cinq ans. Tu y resteras en fait seulement sept mois tant le contexte ne correspond ni à ta théorie ni à ta tactique. Comment combattre avec des guerriers africains animistes absorbant des potions contre les balles lorsqu'on est un guérillero cubain marxiste-léniniste ? Ajoutés à cela, les dissensions entre combattants rwandais et congolais, les rivalités ethniques et les problèmes de leadership politique rendent la situation intenable. Mais comment comprendre qu'un tel stratège n'ait pas mieux étudié le contexte local ?
    Idem en Bolivie, où tu débarques un an et demi ans plus tard après une escale à la Havane pour préparer l'expédition qui devait servir d'autre foyer révolutionnaire, latino-américain cette fois-ci. C'était pourtant un pays que tu avais visité lors de ton deuxième voyage dans le sous-continent, en 1953. Entre-temps une réforme agraire a été menée ; un militaire gouvernait certes le pays, mais se réclamant d'un parti révolutionnaire lui aussi. Fidèle à ta doctrine, tu crois pouvoir t'appuyer sur les paysans mais ceux-là ne sont plus sensibles à tes arguments - quand tu parviens à communiquer avec ceux des indigènes parlant une autre langue que le guarani et non pas le quechua comme tu t'étais pourtant évertué à l'apprendre avec tes guérilleros avant de partir ! Par ailleurs, le parti communiste local ne voudra pas de toi, te considérant comme un étranger, toi l'Argentin.
    Les Andes ne deviendront pas ta "Sierra Maestra de l'Amérique latine" mais ton tombeau Che Guevara. C'est sur ordre du général bolivien Barrientos que tu seras exécuté. Par tes frères d'âme à défaut d'armes en somme. Triste fin pour un stratège humaniste et internationaliste.
    Julien Torma, le Choc du Mois n° 16 - Octobre 2007 -

    A lire :
    Jacobo Machover, La Face cachée du Che, Buchet-Chastel, 208 pages, 14 euros.
    Jean Cormier, Che Guevara, éditions du Rocher, 528 pages, 22 euros.
    Olivier Besancenot et Michael Lôwy, Che Guevara, une braise qui brûle encore, Mille et Une Nuits, 246 pages, 14 euros.

     

  • Loi Taubira : la police de la pensée, voilà l’ennemi !

    Scène d’anthologie, mardi 23 avril 2013, place des Invalides, à l’issue de la manifestation contre la loi Taubira :

    Une jeunesse ardente prend à partie des journalistes (?) de Canal+ qui courent se réfugier derrière les CRS. Difficile de mieux souligner l’alliance des médias et du pouvoir. La connivence entre la police de la pensée et la police tout court, comme dans les régimes totalitaires les plus perfectionnés. Jean-Yves Le Gallou fait le point sur les responsabilités des médias dans la loi Taubira.
    Polémia.

    1-Faire accepter la loi Taubira dans l’opinion n’est pas une mince affaire

    Il s’agit, selon Madame Taubira, d’un « changement de civilisation » – en tout cas d’une rupture avec les traditions millénaires du mariage, chrétien bien sûr, mais aussi romain. Le tout pour complaire à la minorité d’une minorité : 100.000 couples homosexuels, 10.000 enfants vivant dans ces couples (moins de 1 pour 1.000 enfants). Pourtant, selon la tradition républicaine la loi traite des affaires générales, pas des cas particuliers. Et l’Etat n’est pas responsable du bonheur privé. Et « on ne change pas la société par décret » (Crozier), ni la civilisation par la loi.

    2-Pour imposer à l’opinion la loi Taubira et le mariage homosexuel, il a donc fallu un intense effort de persuasion

    Bien plus que le gouvernement ce sont les médias qui s’en sont chargés : des médias qui, en l’occurrence, n’ont pas été des moyens d’information mais des organes de propagande. Tous les instruments de la désinformation ont été utilisés.

    3-Et d’abord la novlangue

    Les médias ont complaisamment relayé l’appellation de « mariage pour tous », changeant ainsi le sens du mot « mariage » initialement défini comme l’union d’un homme et d’une femme. Au demeurant, le mariage pour tous – au nom de l’amour – ne sera pas pour tous : on ne sache pas que le père pourra épouser la fille, la mère, le fils, ou le frère, le frère !

    4-La séquence émotion ensuite

    Le jour où la loi Taubira fut présentée en conseil des ministres Le Parisien fit toute sa une sur « Raphaëlle heureuse avec deux mamans ». Pourquoi un tel choix ? « Jérémie étouffé par deux mères abusives » aurait été un sujet ni plus ni moins anecdotique.

    5-Le syllogisme diabolisant

    L’homophobie est un délit. Etre contre le mariage des homosexuels, c’est de l’homophobie. Donc ceux qui sont contre la loi Taubira sont des délinquants et des salauds. Ainsi les adversaires de la loi sont en permanence mis en accusation dans les médias par une rhétorique culpabilisante.

    6-Le débat déséquilibré

    L’un des premiers débats eut lieu sur Direct 8 : cinq harpies favorables à la loi Taubira – dont Ferrari, Bachelot et Pulvar – mirent sur le gril un maire rural, défenseur du mariage d’un homme et d’une femme et passant pour la première fois à la télévision. Dans un tel combat inégal le malheureux fut pulvarisé !

    7-Le faux débat

    Autre variante du débat biaisé : le faux débat, le débat entre compères d’accord sur l’essentiel. C’est la spécialité des matinales radiophoniques : L’Express contre Le Point, Le Nouvel Observateur contre Marianne.

    8-Les fausses fenêtres

    Mettre sur le même plan et hors de tout contexte des événements radicalement différents. France Info présenta ainsi les événements du dimanche 23 avril 2013 :

    • - Manifestation des anti Taubira : 270.000 personnes selon les organisateurs, 45.000 selon la police, soit six fois moins (sous-entendu, ils n’étaient pas bien nombreux…) ;
    • - Manifestation pro mariage gay : la Place de la Bastille, « noire de monde » ; pas mal avec 3.500 personnes (toujours selon la police), cela fait une personne pour 10 mètres carrés. Noir de monde, vous dis-je !
    • - Et, dans la foulée, la répétition des « quatre agressions homophobes » des quinze derniers jours.

    9-Orchestration et sidération

    Chaque jour en France 1.000 plaintes pour violences contre des personnes sont déposées, soit 15.000 tous les quinze jours. Bien peu de ces agressions sont médiatisées. Mais les quatre agressions – en deux semaines d’avril 2013 – dont se déclarèrent victimes des couples homosexuels ou des bars gays firent l’objet de répétitions en boucle et sur tous les médias dans le but de sidérer l’opinion.

    10-La technique du bon vieux bobard

    Dans trois cas sur quatre (à Paris, Bordeaux ou Nice), le caractère homophobe des agressions reste à démontrer : à Paris et à Bordeaux, les victimes des contusions ignorant tout d’agresseurs qui n’ont pas revendiqué leurs actes ; à Nice, c’est le caractère… francophobe de l’agression commise par des étrangers qui ne fait aucun doute. La prudence s’imposait donc. D’autant qu’en 2004 la prétendue agression homophobe hypermédiatisée de Sébastien Nouchet s’est révélée une supercherie – une supercherie qui a tout de même permis le vote de la loi Perben criminalisant « l’homophobie ». Le bobard médiatique est un puissant adjuvant législatif !

    Savoir retirer une loi

    En 1968, le gouvernement Pompidou renonça à la loi Peyrefitte de réforme des universités. En 1986, le gouvernement Chirac renonça aux lois Devaquet (université) et Chalandon (code de la nationalité). En 1994, le gouvernement Balladur accepta de vider de tout contenu la réforme de la loi Falloux. En 2006, le gouvernement Villepin renonça au CPE (Contrat première embauche).

    Pourtant il y eut alors moins de manifestants dans les rues et (sauf en 1968) moins de contestations dans l’ensemble du pays. Comment se fait-il donc que le gouvernement actuel n’envisage pas de renoncer à la loi Taubira ?

    Loi Taubira ? Un effet de la tyrannie médiatique

    L’explication est simple : la loi Taubira est soutenue par le premier pouvoir, le pouvoir médiatique, le pouvoir sur les esprits. Si Hollande renonçait à la défendre, son geste d’apaisement serait interprété comme une trahison par la classe médiatique ; car les valeurs cosmopolites qu’elle porte la conduisent à promouvoir la dénaturation du mariage. Il est donc normal que les journalistes se sentent plus proches (dans la narration des incidents comme dans les comptages des manifestants) des CRS que des manifestants car les CRS défendent un pouvoir qui est sous l’influence directe des médias. Pour les médias la police est sympa lorsqu’elle est mise au service de la police de la pensée.

    Contester de manière ludique et pédagogique le pouvoir médiatique

    La question qui se pose est donc la suivante : le temps n’est–il pas venu de s’attaquer à ce qui est, au-delà des apparences, le premier pouvoir, le pouvoir médiatique ?

    Et d’inventer des formes nouvelles de contestation aussi ludiques que pédagogiques.

    Le Mur de Berlin est tombé, le mur des médias tombera. A condition de s’en occuper…

    Jean-Yves Le Gallou
    http://www.polemia.com/

    Précisions. Certains journaux («Le Figaro», «Valeurs actuelles») ont fait preuve d’un certain pluralisme dans l’information, y compris sur les querelles de chiffres. De leur côté, certaines chaînes d’infos (BFM TV par exemple) se sont efforcées de couvrir largement les événements.
    En revanche Canal+ n’est pas une chaîne d’infos c’est de la haine sans infos.
    Dans la lutte contre la tyrannie médiatique, il est permis de choisir ses cibles avec discernement.

    Voir aussi :
    Du bidonnage Nouchet à la prétendue agression « homophobe » du 7 avril 2013 ou comment faire passer une loi en manipulant un fait divers ?
    La Tyrannie médiatique de Jean-Yves Le Gallou
    Vote de la loi Taubira : extension du domaine de la lutte
    Désinformation et bobards sur les prétendues agressions homophobes

  • La Ligue du Midi contre la loi Taubira

    Communiqué : La Ligue du Midi invite ses adhérents à la “manif pour tous” du 5 mai à Montpellier.

     

    Ce dimanche 5 mai se déroulera à Montpellier, la grande manifestation régionale Languedoc-Roussillon, pour le retrait de la loi Taubira, organisée par La “Manif Pour Tous”.  Le cortège se mettra en marche à 14h30 pour rallier, via la gare, la place de la Comédie pour une dispersion vers 16h30.
    Il s'agit d'une manifestation régionale. Il n'y aura donc pas d’évènements similaires dans les autres départements.
    Pensez à ramener vos drapeaux, tricolores, occitans et LMPT.
    Les adhérents de la Ligue du Midi se donnent R.V à 14h00 au pied de la statue de Louis XIV sur l’esplanade du Peyrou. La Ligue du Midi, qui a été de toutes les manifestations nationales et régionales, tient à rappeler son mot d’ordre “La famille c’est notre identité”. À signaler que les idiots utiles du système prévoient une contre-manifestation à 14h00 place de la Comédie (extrême gauche, SCALP/No Pasaran 34, Sud Étudiant...).¢
     
    Ligue du Midi
    BP 1-7114
    30912 – Nîmes cedex 2
    Tel: 04 34 40 41 29 / 06 83 25 36 10
  • Peillon et la morale pour tous

    Le ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon, vient de présenter, le 22 avril, un rapport intitulé "Pour un enseignement laïque de la morale", rédigé par Alain Bergounioux, historien et inspecteur général de l’Education nationale, Laurence Loeffel, professeur de philosophie de l’éducation à l’université de Lille-3 et Rémy Schwartz, conseiller d’Etat.
    Jusqu’à cette date historique, on ignorait que cet « enseignement laïque » fût absent de nos salles de cours. Ce qui, évidemment, ne semble pas être le cas, si l’on entend par « laïque » la tradition issue des Lumières, dont les enseignants se font généralement, sans trop de recul, les prosélytes. De ce point de vue, tous les préjugés véhiculés depuis deux siècles par le modernisme militant, antireligieux et anti-autoritaire, y sont assénés comme autant de vérités.
    On aurait voulu croire que cette manœuvre assez opaque se serait traduite par la réintroduction du sens du devoir, du travail et de l’effort, valeurs explicitement bannies des réformes depuis quatre décennies, sous le prétexte fallacieux qu’elles seraient source d’inégalité, d’injustice et de stigmatisation des plus faibles. De même aurait-on pu espérer une réaffirmation de l’autorité des maîtres, dont le respect du savoir, de l’âge et du symbole institutionnel est sans doute le début de la sagesse. Au lieu de quoi on nous annonce naïvement, comme il va de soi quand il est question de pédagogie actuelle, de « discussions », de « débats autour des valeurs des droits de l'homme telles que la dignité, la liberté ou l'égalité - notamment entre les filles et les garçons -, la solidarité, l'esprit de justice ». Autrement dit – et cela n’étonnera personne – on proposera une sorte de café du commerce, une foire aux opinions, un forum comme l’on en trouve sur la toile. N’est pas Socrate qui veut, et l’on sait qu’en guise de maïeutique, l’accouchement contemporain n’aboutit qu’à des clones de la non pensée unique, à des poncifs affadis, souvenirs vagues des catéchismes cathodiques ou des prêches idéologiques sermonnés par des associations au-dessus de tout soupçon (et souvent de tout contrôle financier).
    Au demeurant, l’hypothèse scolaire de se référer à des oeuvres littéraires ou à l’Histoire pour susciter la réflexion morale ne suscitera que scepticisme. Cette pâte-là ne laisse suinter la morale que pour faire goûter l’ennui. Les hommes se meuvent ou créent rarement pour des raisons « morales ». L’Histoire est façonnée avec les passions, les haines, les fureurs et une grande dose d’amour de la destruction, tandis que la littérature comporte sa part d’ombre, de Mal, au risque de s’abolir dans la médiocrité.
    Il est malgré tout question de prodiguer cet enseignement durant une heure hebdomadaire en école primaire et en collège, et dix-huit heures annualisées en lycée, au détriment probablement d’autres disciplines. Ce qui rend encore plus perplexe, c’est la suggestion de notre ministre que « cela pourrait passer par exemple par une "forme de contrôle continu au bac" ». Selon quels critères, quels paramètres ?  Devra-t-on être sanctionné en fonction d’une question qui porterait sur notre propension à assassiner, ou à épargner, les petites vieilles, ou à proférer des propos racistes ? On remarquera qu’une telle évaluation se rapproche dangereusement des épreuves de correction politique organisées dans les régimes totalitaires, ou, sur un mode moins excessif, et beaucoup plus humain, risque d’encourager, comme c’est souvent le cas, la double pensée, la dissimulation, une hypocrisie parfois de bonne foi, en tout cas la profération d’un discours attendu, qui ne sera sans doute pas l’expression d’une expérience authentiquement vécue.
    Un tel exercice est en effet redoutable, et on ne fera pas l’injure à Vincent Peillon, agrégé de philosophie, de ne pas y avoir songé. Derrière la simplicité quasi évangélique avec laquelle cette réforme est proposée se profilent des questions redoutables. On a souligné, à juste raison, que c’était la nation qui avait donné naissance à Kant, père de la morale contemporaine, qui avait généré le nazisme. Dernièrement, une étude réalisée aux Pays-Bas et publiée dans l'European Sociological Review montre que les leçons d’anti-racisme données à l’école accroissent souvent les réflexes d’intolérance en dehors de la classe.
    Aussi, il peut arriver que, si les élèves reproduisent volontiers, dans des circonstances artificielles de prise de parole, sollicités par des autorités à qui ils débitent leur catéchisme, une rhétorique bienpensante, une langue de bois convenue, leur comportement, leurs réflexes, quand ils sont naturels, spontanés, authentiques, relèvent franchement de ce que les curés moralistes nomment "intolérance", "racisme", "homophobie" etc. Peut-être le retour du "refoulé", d'autant plus virulent qu'il avait été censuré.
    Reste l’épineux problème du fondement d’une telle « morale laïque », qui se voudrait une « morale commune à tous ». On nous apprend qu’elle serait une "orthodoxie à rebours", «  le contraire du dogmatisme », et qu’elle ferait « le pari de la liberté de conscience et de jugement de chacun : elle vise[rait] l'autonomie ».
    "Chaque citoyen doit construire librement son jugement", a commenté le ministre. C'est aussi "le respect de toutes les convictions, de toutes les croyances". "Une société démocratique ne peut pas vivre uniquement" dans "la peur du gendarme", mais avec ce "qui vient de l'intérieur, ce que nous portons nous-mêmes, ça s'appelle la morale", a-t-il conclu.
    Que la morale vienne de l’intérieur, on l’admettra, mais cela n’explique pas comment elle y est entrée, à moins de concevoir une morale innée, ce que Rousseau ne contesterait pas, mais qu’une infinité de penseurs, et la variabilité factuelle des morales, démentent. En outre, invoquer une libre construction du jugement – affirmation qui contredit l’assertion de l’innéité de la morale -, si une telle démarche correspond au dogme idéologique actuel du pédagogisme et de l’anthropologie postmoderne, impliquerait que l’on n’ait à suivre que la voie de la Raison pour appliquer le Bien, ce qui est sans doute fort abusif, surtout si l’on prétend se passer du « gendarme », pari encore plus aventureux.
    L’accent mis sur la liberté, l’absence de contraintes, l’autonomie, paraît étrange pour celui qui a réfléchi quelque peu à ce qu’est la morale, qui se définit justement – et singulièrement chez Kant !- par des impératifs, des nécessités, des règles, des injonctions communes qu’il est difficile de remettre en cause, sous peine de passer pour un scélérat ou une forte tête. Même Sade, du reste, propose une morale, celle des maîtres, et Pascal, à la suite de saint Augustin, prétendait que les brigands en avait plus que d’autres.
    La modernité, justement, à laquelle se réfèrent des gens comme Péillon, dont ce n’est pas un mystère qu’il appartient à la franc-maçonnerie, se caractérise singulièrement par la relativisation des morales. La découverte et la fréquentation des peuples extra-européens ont permis de saisir que la morale européenne était loin d’être l’unique, et, du reste, des penseurs anciens, d’Hérodote aux plus extrêmes des sceptiques, en avaient fait le fondement de leur vision. La laïcité imposée par les « hussards noirs de la République » relevait en grande partie de la sécularisation de la morale judéo-chrétienne, sans la référence explicite à la religion. Elle en reprenait des préceptes et des valeurs qui les inscrivaient nettement dans un système anthropologique occidental.
    Insister sur le fait que la nouvelle laïcité ne relèverait pas de la « raison d’Etat » est joué sur les mots. Au contraire, elle en est le dernier mot, celui d’un Etat ne s’en voudrait pas un, qui invoque la libre et fragile individualité pour « construire » la personnalité morale, sans doute comme on choisit son sexe, et qui a pour vocation de déraciner, comme la société libérale dont elle est le garant, toute identité, toute appartenance à une tradition, à un système de valeur justifié par les siècles.
    Cette « morale » se veut donc neutre, elle produit le vide existentiel, elle ne propose rien, elle ne se conjugue qu’à la forme négative, et sous l’injonction de la « tolérance » et du « respect », elle conduit, en principe, à admettre toutes les « différences ». Position intenable. Si l’on accepte la "diversité", il faut admettre des altérités radicales, et l’on n’aura pas de « morale pour tous ». La conversion de facto, sinon, de plus en plus, de jure, de l’Europe à une certaine forme de communautarisme, la multiplicité des références culturelles et confessionnelles, empêchent, à moins que l’on ne tombe dans un humanitarisme candide, que ne soit viable un « vivre ensemble » fondé sur une conception solide des droits et des devoirs de l’homme. Une seule solution la rendrait possible, ce serait l’indifférence universalisée, ce repli médiocre de l’homme sur des intérêts uniquement consuméristes, matérialistes, qui caractérise le « citoyen » postmoderne. Le véritable lieu de convivialité tolérante, c’est le supermarché.
    Pour l’heure, si l’on prend au sérieux la morale et la diversité des êtres, pour peu qu’on veuille bien admettre qu’in fine, l’éthique et la conduite humaine concernent surtout les familles et les institutions librement acceptées, qui ne sont pas forcément les écoles de la République, on préférera que chacun fasse la loi chez soi. Le « vivre ensemble », c’est d’abord le vivre, et aucune société ne peut perdurer de manière équilibrée si elle ne se réfère pas à un système de valeur codifié par les siècles et l’assentiment, inscrit souvent dans le paysage, de nombreuses générations antérieures. Aussi bien, la France est-elle une région du monde d’héritage grec, latin et celte (ou germain), de tradition chrétienne, et dont l’Histoire a laissé des marques particulières, glorieuses ou honteuses, mais qui sont les siennes.

    Claude Bourrinet http://www.voxnr.com

  • Bruxelles, le vrai pouvoir

    Partant à l’assaut de la forteresse Europe, Christophe Deloire et Christophe Dubois entreprennent de mettre en lumière les arcanes du pouvoir bruxellois. Un monde méconnu et souvent opaque, où hauts fonctionnaires et technocrates sont à la manœuvre en coulisses pour décider du quotidien de près de cinq cents millions d’Européens.

    http://www.fdesouche.com/

  • Le président Morales expulse l’USAID de Bolivie

    LA PAZ (NOVOpress/Kiosque courtois) – L’ingérence des USA par l’intermédiaire d’ONG est de plus en plus mal perçue dans le monde (voir par exemple en Russie où l’USAID a été interdite). C’est maintenant le cas en Bolivie où le président Evo Morales a annoncé l’expulsion de l’USAID, l’agence américaine pour le développement international. Il accuse cette organisation « De conspiration et d’ingérence dans la politique intérieure bolivienne ».

    Dans son discours pour la Fête du travail, M. Morales a critiqué avec virulence le secrétaire d’Etat américain John Kerry, qui avait déclaré en avril, devant la commission des Affaires étrangères de la Chambre des Représentants, que l’Amérique latine était l’arrière-cour des Etats-Unis. Selon le président Morales, l’USAID présente en Bolivie depuis 1964, maquille ses objectifs politiques par des objectifs sociaux. En 2008 déjà, l’ambassadeur des Etats-Unis et l’agence anti-drogue américaine (DEA) avaient fait les frais de la volonté d’indépendance de ce pays d’Amérique latine.

    http://fr.novopress.info

  • Notre mouvement de contestation les agace

    Lu dans Présent :

    "Ils sont les mouches du coche, nouvelle génération. Les moustiques-tigres qui asticotent, énervent, importunent, irritent, harcèlent, exaspèrent, horripilent, tous les jours et en tous lieux, ce gouvernement porteur d’uniques et d’iniques mauvaises nouvelles. Et bien qu’il dégaine à chaque occasion des tapettes de plus en plus larges, les moustiques se multiplient et l’épidémie est à craindre.

    La presse est d’ailleurs bien obligée, et de plus en plus, de relayer l’information à leur sujet. Ne serait-ce que pour les accuser d’homophobie. Ou de plagiat, quand la « Manif pour tous » se plaît à réutiliser les visuels et les mots d’ordre du PCF et du Front de gauche… Ça les agace. Et c’est tant mieux. Il est temps qu’ils se rappellent toute la bien-pensance dans laquelle on leur a donné l’ordre de baigner.

    [...] La dissidence prend acte de son engagement. Encore faut-il qu’elle le fasse jusqu’au bout et à fond. Par-delà tout ménagement de cette pensée unique qui nous mine, par-delà cette théorie du genre, véritable maître d’œuvre du renversement du mariage qu’elle conteste. Les opposants ont su mettre en place un front, rendu très efficace par les nouvelles techniques de communication. Il ne faut rien lâcher sur le fond. Et surtout pas pour une union civile à la Frigide Barjot."

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Le dimanche 26 mai, organisons un grand coup de balai !

    "Une loi ne mérite obéissance qu'autant qu'elle est conforme à la droite raison et à la loi naturelle"
    (Léon XIII)

    Le fossé entre le pays réel et le pays légal n'a cessé de se creuser durant les derniers mois. Le pouvoir, tenu par des lobbies occultes, est resté sourd et aveugle à l'extraordinaire mobilisation nationale et populaire contre une loi dénaturant le mariage et la parenté. Et nous voici à la croisée des chemins.

    Soit nous nous inclinons et nous laissons la France s'enfoncer dans un totalitarisme dont la haine de la Famille est le corollaire de la haine du christianisme. Et nous subirons dans les prochaines semaines les nouvelles offensives de cette entreprise de subversion. Procréation médicalement assistée, puis gestation pour autrui (défendue dès 2010 par plusieurs de nos actuels ministres) qui ne sont rien d'autre que la marchandisation de l'être humain. Promotion de la théorie du gender dès l'école maternelle. Formatage de l'opinion à travers des formations professionnelles obligatoires pour les enseignants, le personnel médical, les forces de l'ordre, la magistrature,..., destinées à nous imposer la soumission au lobby homosexuel et à cette funeste théorie du "'genre indéfini". Criminalisation de toute expression de résistance à ce lobby homosexuel et à cette théorie. Avec à la clé un Etat révolutionnaire qui aura toute autorité sur l'éducation des enfants.

    Soit nous considérons que, 45 ans après Mai 68, il est grand temps de contribuer à un sursaut contre-révolutionnaire. Et nous osons à la foi désobéir aux lois iniques, résister à ce plan de destruction de nos familles et riposter en témoignant d'une mobilisation déterminée pour faire triompher le Bien commun malgré toutes les tentatives d'intimidation d'un gouvernement embourbé dans les scandales.

    Le dimanche 26 mai, CIVITAS organisera donc une grande manifestation nationale dont le mot d'ordre sera "Du balai !". Cette manifestation est ouverte à tous ceux qui espèrent un printemps français. Venons nombreux de toute la France pour que la clameur "Du balai !" se fasse entendre à tous les destructeurs de la Famille, de la Patrie et de la Foi.

    Drapeaux frappés du sacré-coeur et balais seront les emblèmes du jour, qu'on se le dise !

    Alain Escada,
    Président de CIVITAS

  • Le 12 mai, venez défendre la Famille, la Patrie et la Foi : défilé Ste Jeanne d'Arc


    Défilé en hommage à Ste Jeanne d'Arc, le dimanche 12 mai à 14h30, de la place Saint Augustin à la place des Pyramides. Attaquer la Famille, c'est également attaquer la Patrie et la Foi. Dans ce contexte, Sainte Jeanne d'Arc s'impose comme le modèle de chef dont la France a cruellement besoin. Soyons nombreux à le témoigner publiquement.