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  • La multipolarité - Résumé des concepts utilisés (Alexandre Douguine)

     

       La distinction faite entre l'expression « monde multipolaire » et une série des termes alternatifs ou similaires nous a permis d'exposer les grandes lignes du champ sémantique au sein duquel nous allons continuer à construire la théorie de la multipolarité. Jusqu'à ce point, nous avons seulement cherché à analyser ce que l'ordre mondial multipolaire n'était pas. Cette approche va nous permettre de distinguer positivement, par contraste, un certain nombre de ses composantes et caractéristiques, dans un premier temps de façon approximative :

       1 - Le monde multipolaire est une alternative radicale au monde unipolaire (qui dans les faits existe actuellement) en raison du fait qu'il défend l'existence d'un nombre restreint de centres indépendants et souverains de prise de décision stratégique global au niveau mondial.

       2 - Ces centres devraient être suffisamment qualifiés et indépendants financièrement et matériellement pour être en mesure de défendre physiquement leur souveraineté dans le cas d'une invasion directe d'un ennemi potentiel, possédant un niveau d'équipement équivalent à celui de la plus grand puissance existante aujourd'hui. Concrètement, ils devraient être capable de résister à l'hégémonie financière et militaro-stratégique des États-Unis et des pays de l'OTAN.

       3 - Ces centres de décision ne devraient pas avoir à accepter comme condition sine qua non, l'universalisme des normes et des valeurs et des standards occidentaux (démocratie, libéralisme, libre marché, parlementarisme, droits de l'homme, individualisme, cosmopolitisme, etc.) et devraient pouvoir être totalement indépendants de l'hégémonie intellectuelle et spirituelle de l'Occident.

       4 - Le monde multipolaire n'implique pas un retour au système bipolaire, car aujourd'hui, il n'y a pas une force unique, sur le plan stratégique ou idéologique, qui puisse à elle seule résister à l'hégémonie matérielle et spirituelle de l'Occident moderne et à son chef : les États-Unis. Il doit y avoir plus de deux pôles dans un monde multipolaire.

       5 - Le monde multipolaire considère avec circonspection la souveraineté des États-nations existants. Cette souveraineté présente un caractère purement juridique lorsqu'elle ne s'accompagne pas d'un potentiel de puissance suffisant, sur les plans stratégiques, économiques et politique. Au XXIème siècle, cette souveraineté formelle n'est plus toujours suffisante pour permettre à un État national de s'affranchir comme une entité véritablement  souveraine. Dans de telles circonstances, la souveraineté réelle ne peut être atteinte que par une combinaison, une coalition d'États. Le système westphalien, qui continue d'exister de jure, ne reflète plus les réalités du système de relations internationales et nécessite une révision.

       6 - La multipolarité n'est réductible ni à la non-polarité, ni au multilatérité, car elle ne confie le centre de la prise de décision (le pôle) ni à un gouvernement mondial, ni au club des États-Unis et leurs alliés démocratiques (« le monde occidental »), ni aux réseaux sub-étatiques d'ONG ou d'autres instances de la société civile. Elle considère que le pôle de décision doit être localisé quelque part ailleurs.

       Ces six points définissent un cadre conceptuel pour les développement ultérieurs et constituent un concentré des principales, caractéristiques de la multipolarité.

       Toutefois, bien que cette description nous rapproche de manière significative dans la compréhension de ce que peut être la multipolarité, elle est encore insuffisante pour être qualifié de théorie. A partir de cette délimitation initiale, nous allons pouvoir développer une théorie complète du monde multipolaire.

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    Alexandre Douguine - « Pour une théorie du monde multipolaire » - Extrait du premier Chapitre "La multipolarité : définition des concepts utilisés" - p. 19 à 21

    The Fourth Political Theory:
    beyond left and right but against the center
    www.4pt.su/fr

    Source: L'Heure Asie

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/

  • Terroriste ?!

     

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    Alors que le Système perd complètement les pédales en France et le montre bien, il vient maintenant, en cette période estivale, de frapper un grand coup dans la guerre contre le terrorisme et la barbarie fasciste. Varg Vikernes, musicien/compositeur norvégien bien connu pour son projet Black Metal Burzum et pour des incendies d’églises et le meurtre d’un autre musicien norvégien en 1993, vient d’être arrêté en Corrèze en compagnie de sa femme. Tous les médias, n’ayant rien d’autre à se mettre sous la dent alors que les Français qui le peuvent encore sont partis en vacances, en ont fait leurs gros titres. Il faut dire que le couple est accusé de préparer rien de moins que des attentats terroristes. Suivi par la DCRI depuis des mois, « nos » forces de l’ordre, bien connues pour leur efficacité à contrôler la circulation d’armes dans nos banlieues, ont mis Varg et sa femme en garde à vue ce matin car cette dernière aurait acheté des carabines… légalement.

    La Droite a ses terroristes anarchistes fantasmés (affaire de Tarnac) et la Gauche ses terroristes néo-nazis tout autant fantasmés. Le terme « néo-nazi » est, une fois encore, totalement abusif pour parler de Varg Vikernes qui, certes, s’est désigné comme tel dans sa jeunesse, mais a bien évolué depuis, même s’il reste un défenseur acharné de l’Europe et de sa culture.  L’affaire Méric (ou plutôt l’affaire Esteban…) se déboulonnant de jour en jour dans un silence assourdissant, le Système se devait de trouver un nouveau bouc émissaire pour tenter de faire oublier l’impopularité totale du gouvernement, les mesures anti-sociales imposées par Bruxelles et les marchés financiers mais aussi pour continuer son « taillage en pièces » de l’extrême-droite.  

    Varg Vikernes est, il faut bien le dire, un personnage sulfureux qui, depuis longtemps, permet aux médias de faire leurs choux-gras avec des reportages ridicules sur le Black Metal et le néo-nazisme. C’est le personnage idoine pour effrayer le bon peuple dans les chaumières et pour taper sur un Front National ayant pourtant bien changé car le sieur Vikernes a osé – ô crime suprême- déclarer son amour de la France et appeler à voter pour le parti à la flamme.

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    Mais, regardons Varg Vikernes aujourd’hui… alors qu’il est bien plus proche du fermier que du skinhead tant dans son mode de vie que dans ses idées, on a du mal à imaginer ce bon père de famille et sa fidèle épouse renverser la Ripoublique française avec des pétoires à lapin.

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/

  • Marianne, la Gueuse de plus en plus tyrannique…

    Le nouveau timbre de Marianne vient de sortir. Validé Par Hollande, il s’inspire d’Inna Chevchenko, fondatrice des FEMEN, ce qui est très révélateur.

    En effet, les FEMEN, violentes, provocatrices, obscènes, libertaires, anticléricales, antipatriotes et combattant avec force la Famille sont dignes d’inspirer l’effigie de la République Française.

    Rappelons quelques actions des FEMEN : attaque du cortège de Civitas à l’aide de gazes lacrymogènes, violence sur des poussettes, obscénité en lieu public en s’affichant seins nus, blasphèmes et haine anticléricale avec des slogans comme « FUCK CHURCH », « FUCK GOD », indécence et blasphème dans Notre-Dame de Paris après la mort de Benoit XVI, attaque d’un évêque belge… La liste est encore longue…

    Marianne, déjà symbole révolutionnaire et odieux, s’inspire maintenant de la dirigeante FEMEN…

    Les FEMEN prétendent se battre pour l’égalité des sexes, se prétendent féministes… Quelle dérision et quelle honte !! Rappelons que Charles Maurras s’est battu pour le droit de vote des femmes, rappelons que la condition féminine était bien meilleure sous la monarchie. Quelle absurdité de vouloir représenter les femmes en les caricaturant de cette manière. Merci aux Antigones de remettre les choses à leurs places…

    La suite sur le blog de l’Action française Etudiante Beaunoise

    http://www.actionfrancaise.net

  • La berlusconisation de Nicolas Sarkozy

    « Il nous fait perdre la présidentielle, se fait rejeter ses comptes, et c’est à nous de payer en applaudissant son discours ! » (un député UMP).
    Victime, c’est le rôle qu’il préfère. Victime des chiraquiens au début des années 2000, de la crise pendant son quinquennat et aujourd’hui des juges et du Conseil constitutionnel. Lundi 8 juillet, dans un huis clos de l’UMP, Nicolas Sarkozy a fait ce qu’il fallait pour électriser son auditoire, chauffer les contributeurs afin de trouver 11 millions d’euros pour remettre à flot le parti de droite. Si ça marche, l’ancien président de la République sera redevenu le patron incontesté de son camp. Le « presque vainqueur » de 2012 endossera alors l’habit de faiseur de miracles. Qui pourrait contester une nouvelle candidature en 2017 à celui qui a sauvé le parti de la faillite ?
    Le succès éventuel de ce « sarkothon » repose sur l’identification de la base au héros à peine surgi du purgatoire de la défaite. La base appelée à venger l’idole d’une injustice. « Aidez-moi ! », répétait M. Sarkozy pendant la campagne présidentielle. On y est revenu. N’en déplaise à l’ancien président, le roi de ces retours au finish est un homme qu’il n’aime pas : Silvio Berlusconi, 76 ans, lui aussi « presque vainqueur » des élections générales de février, et redevenu « l’actionnaire majoritaire » de la coalition droite/gauche au pouvoir en Italie.
    Depuis son arrivée au pouvoir en 1994, qui a coïncidé avec l’ouverture des premiers procès contre lui – au choix : pour corruption, concussion, fraude fiscale, abus de pouvoir et prostitution de mineure –, le « Cavaliere », qui risque une peine d’interdiction d’exercice de charges publiques, s’est toujours posé en « victime » de la justice qui, selon lui, agirait dans un but politique afin de « retourner » le résultat des urnes.

    Se poser en victime
    Pendant vingt ans, il est parvenu, grâce à cet argument, à souder son camp derrière lui, empêchant toute remise en question de son leadership. La solidarité envers le chef tient lieu de ligne politique. « Je suis attaqué injustement, il faut me soutenir ! », a-t-il répété, usant ainsi ses dauphins successifs empêchés de conduire le moindre droit d’inventaire. Pendant vingt ans, l’Italie s’est divisée, hystérisée pourrait-on dire, entre pro et anti-Berlusconi, concentrant le débat politique sur les vicissitudes judiciaires de ce dernier et sa survie politique.
    La tentation, souvent grande, de comparer M. Berlusconi et M. Sarkozy n’est pas toujours opérante. Ils appartiennent à deux générations différentes, voire à deux mondes, évoluent dans deux systèmes politiques différents. Les affaires qui les concernent ne sont pas de même nature. Mais la manière de s’en servir est quasi identique : se poser en victime pour susciter la compassion et l’adhésion, fût-elle forcée.
    Depuis plusieurs mois M. Sarkozy bouillait en se demandant comment sortir par le haut des dossiers judiciaires – Karachi, Bettencourt, Tapie, comptes de campagne – dans lesquels son nom ou ceux de ses proches étaient cités. Déjà, il se posait en victime, laissant ses intimes rapporter aux journalistes son « écœurement », chargeant ses avocats de mener la contre-attaque contre le juge Gentil qui instruit l’affaire Bettencourt et auquel il en veut particulièrement. « L’acharnement des juges redouble son désir de retourner à l’Elysée », estimait un de ses anciens conseillers. « S’il devait être condamné, Berlusconi fera tomber le gouvernement et retournera au pouvoir », entend-on, comme un écho, de l’autre côté des Alpes.

    L’« acharnement » des juges
    Objectivement, M. Sarkozy est dans son tort. Il a « fraudé » en oubliant 1,7 million d’euros de dépenses de campagne. Tout comme M. Berlusconi est dans le sien quand il conteste une justice qui serait moins clémente à son égard et plus rapide dans certains cas que pour n’importe quel autre citoyen italien. Mais ce qui importe est moins la précision des arguments sur le fond que leur valeur symbolique. La curiosité des juges est vue comme un « acharnement », leurs enquêtes s’opposeraient à la volonté populaire exprimée par leur vote. « Pourquoi devrais-je être chassé de la vie parlementaire pour évasion fiscale, se demande M. Berlusconi, alors que de nombreux Italiens fraudent le fisc ? » « Pourquoi, en 1995, les comptes de campagne de MM. Chirac et Balladur ont-ils été validés par le Conseil constitutionnel et pas les miens ? », laisse dire M. Sarkozy.
    Alors qu’il risquait de rester dans l’histoire comme le fossoyeur de l’UMP, M. Sarkozy en deviendra peut-être le sauveur par le subterfuge de la victimisation. Les ressorts de la reconquête sont conformes au personnage : de l’audace, de la transgression, du show et de l’affect. L’exemple italien peut le conforter. Donné pour politiquement mort à son départ du pouvoir en novembre 2011, M. Berlusconi est revenu au centre du jeu politique en usant de la même stratégie un an plus tard. Il a échoué à un souffle du pouvoir en février en jouant à fond du ressort de l’identification d’une partie des Italiens à la victime supposée, comme dans les séries qu’il fait produire pour ses chaînes de télévision.
    Comme en 2007, M. Sarkozy use également de la victimisation pour souder ses supporteurs, les électriser et forcer à la solidarité de tous. Mais plus encore qu’en 2007, il prend la justice pour cible. Il sait que le principal danger pour son éventuel retour vient des juges qu’il cherche à faire tomber de leur piédestal. C’est encore au pouvoir qu’on s’en protège le mieux.

     Françoise Fressoz et Philippe Ridet
    Le Monde.fr, 11/07/2013 http://www.polemia.com
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/07/11/la-berlusconisation-de-nicolas-sarkozy_3445978_3232.html

  • L’embryon humain devient un outil de l’industrie pharmaceutique

    Communiqué de la Fondation Jérôme Lejeune :

    "Cet après-midi, les députés ont signé l’épilogue estival de l’entreprise de modification de la loi de bioéthique engagée par les radicaux de gauche et portée avec obstination par la ministre de la recherche. Compte tenu de la réserve et du blocage des votes mis en œuvre par cette dernière jeudi 11 juillet pour abréger l’examen des amendements de l’opposition, et afin d’éviter éviter à tout prix que l’un d’eux ne soit voté, le vote solennel global d’aujourd’hui ne revêtait pas un suspens insoutenable. Or, face aux directives de vote de la majorité et à la discrétion d’une partie des ténors de l’opposition, la Fondation Jérôme Lejeune regrette que les représentants politiques, n’aient pas voté en conscience alors que les conséquences de ce bouleversement sont majeures. Les conséquences concrètes d’une éventuelle adoption de la proposition de loi qui détruit des êtres humains vivants portent atteintes à l’Etat de droit.

    • L’embryon humain est présumé disponible pour être détruit dans la recherche. Le passage d’un principe d’interdiction (assorti de dérogations) à celui d’autorisation (encadrée) fait de façon inédite de l’embryon humain, d’un être humain, un matériau disponible pour des expérimentations sous pavillon de complaisance de la médecine. Nous devenons une société « embryocide » c'est-à-dire dont un des principes repose sur l’homicide de l’embryon humain.

    • La charge de la preuve ne s’impose plus au chercheur qui n’a plus à justifier de sa recherche sur l’embryon. Certains chercheurs partisans de ces recherches - faut-il rappeler que tous n’appellent pas à ce changement législatif loin de là – se sont dits « stigmatisés » par le régime actuel qui les contraint à justifier. Mais n’est-ce pas la moindre des choses, dès lors qu’il s’agit d’expérimenter sur du vivant humain ? Le principe de précaution tant valorisé lorsqu’il s’agit d’écologie par exemple s’évapore ici et un tapis rouge est déroulé à la marchandisation du vivant.

    • L’embryon humain dit « surnuméraire » devient officiellement un réactif de laboratoire. L’embryon humain deviendra un outil de l’industrie pharmaceutique, réelle bénéficiaire de l’adoption de cette proposition de loi. Déjà en 2011, le LEEM soutenait les positions suivantes au moment de la révision de la loi de bioéthique :

      • L’assouplissement des démarches nécessaires au développement des lignées et du champ possible d’investigation en matière de cellules souches embryonnaires

      • La mise en place d’autorisations d’importations de lignées de CSE sans dérogation et de l’autorisation de réaliser des transferts de noyau sous contrôle strict (en d’autres termes, du clonage)

      • Faire entendre la voix de la France via les instances concernées (INPI, …) afin de faire revenir l’OEB sur sa décision d’exclure de la brevetabilité les produits issus de cellules souches embryonnaires

    • La recherche non-embryonnaire – la seule à être à la fois éthique et efficace aujourd’hui - sera sacrifiée dans les plans de financement. Alors que cette dernière reçoit des crédits croissants dans les pays développés en pointe sur l’innovation thérapeutique tel que le Japon, la France va creuser son retard pour des raisons idéologiques.

    La Fondation Jérôme Lejeune constate que, si ce n’est pour des raisons évidentes d’éthique, les députés n’ont pas su discerner les enjeux stratégiques qui se jouent en termes de recherche sur les cellules souches. Ils ont choisi d’enfermer la France dans l’aveuglement et le fantasme entretenus autour des prétendues (depuis plus de 20 ans…) perspectives de la recherche utilisant l’embryon humain au lieu de miser courageusement et efficacement dans ses alternatives. La Fondation Jérôme Lejeune soutient en France l’initiative citoyenne européenne Un de nous qui avance vers le million de signatures et portera à l’automne devant la Commission européenne une requête pour stopper les financements européens aux programmes de recherche sur l’embryon humain."

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • De la croissance à la résilience

    Par Jean-Marc Jancovici

    Qui n’a jamais entendu que les arbres ne grimpaient pas jusqu’au ciel ? Que cela soit heureux ou malheureux est un débat intéressant, mais il en est un qui l’est bien plus : savoir quoi faire quand l’arbre a terminé sa croissance. Depuis 2007, et pris en monnaie constante, le PIB français n’a pas augmenté. Celui de l’Europe pas plus, celui du Japon a un peu diminué, et même celui des États-Unis est globalement ce qu’il était il y a 5 ans.

    L’économie sans croissance dans l’OCDE, c’est maintenant, et c’est parti pour durer un certain temps. Affreux ? Intolérable ? Peut-être, mais réel. Pour un individu pris isolément, l’arrêt de la croissance physique ne pose pas le moindre problème. Comme nous savons que cela arrivera, nous avons le temps de préparer des activités et des motifs d’espoir qui sont adaptés à l’évolution de notre situation physique.

    L’économie industrielle est à ce tournant que nous connaissons tous comme individus : elle a vieilli, et ne peut plus assurer la performance d’antan. Les mines et puits de pétrole sont moins généreux, l’espace encore disponible est plus difficile à trouver, et plus généralement toutes ces ressources que 15 milliards d’années d’évolution depuis le Big Bang ont mis gratuitement à notre disposition se font un peu plus tirer l’oreille pour devenir disponibles.

    Le problème, c’est que, tel l’artiste qui refuse de se voir vieillir, nous n’avons pas voulu voir le coup venir. On a beau se tourner partout, il n’existe pas la moindre production intellectuelle digne de ce nom sur ce que signifie de gérer un univers sans croissance. Cette question n’a pas besoin de savoir si la croissance est désirable ou pas : elle a vocation à explorer les modes de gestion qui permettent de conserver une société avec un bon moral si la croissance physique n’est pas ou plus là.

    Habituées aux coups durs, les entreprises sont un peu mieux armées, mais guère plus. Il leur reste aussi à opérer la difficile mutation de la performance à la résilience, qui ne garantira plus les rendements d’antan quand tout va bien, mais assurera la survie à des horizons de temps plus longs. Sacré défi!

    Les Échos   http://fortune.fdesouche.com/

  • François Hollande ne finira pas son mandat, par MATTHEUS

    Lu sur le site ami « LibertyVox »

    L'erreur de casting du siècle ! L'homme a été élu par défaut. Il n'a pas gagné l'élection présidentielle ; il a seulement profité que son adversaire la perde. Il est là par hasard, comme une parenthèse de l'Histoire, et il le sait. Normal Ier sera Normal dernier.
    La cravate de travers, la manche trop courte, la veste mal taillée, assurément, le costume de chef de l'État lui va mal. Difficile d'être un successeur crédible d'un De Gaulle quand on a la stature d'un chef de cabinet de sous-préfecture... "Il n'a rien fait en trente ans", disait perfidement Ségolène. Il s'est rattrapé. En seulement un an, il a battu tous les records d'impopularité, toutes républiques confondues. En soi, c'est une réussite...
    On l'appelle "Flanby", "Fraise des bois", "Guimauve le Conquérant". Les surnoms sont nombreux et, pour l'instant, pas bien méchants. Ils évoquent quelque chose de mou, de sucré, de flasque, d'inconsistant. Il nous faudrait d'urgence un régime hyperprotéiné ; on n'a qu'une masse de gelée à la menthe tiède. On parle en ce moment de vendre le Charles-de-Gaulle, qu'on se rassure : il nous restera toujours un capitaine de pédalo.
    Pour un peu, on aurait pitié. Pour un peu, seulement. Difficile de faire abstraction du mépris hautain, de l'arrogance opiniâtre de son entourage. On ne parle pas seulement de l'impudence hallucinante de la maîtresse présidentielle, mais aussi et surtout de la morgue d'un Valls ou d'une Taubira, ou de la fatuité un rien ridicule des Duflot, Touraine et consorts.
    Une pétition de 700 000 signatures écartée d'un revers de la main. Plus d'un million et demi de personnes réduites, par la magie du chiffre, à seulement 300 000. Marseille est en coupe réglée, la police ne rentre pas dans les cités interdites, mais la Place de l'Etoile, qu'on se le dise, est bien défendue contre les hordes fascistes. Les CRS et gendarmes mobiles reculent devant la racaille armée, mais sont impitoyables sur les Champs-Élysées contre des contribuables sans casier judiciaire. Les trafics en tous genres explosent, mais les forces de l'ordre n'hésitent pas à interpeller les dangereux terroristes qui se promènent avec un T-shirt politiquement incorrect sur le dos ou, pire ! un simple drapeau tricolore à la main.
    François Hollande devrait prendre garde. Les Français, jusqu'ici, étaient agacés, parfois prodigieusement. Depuis la Manif pour tous du 24 mars, ils sont en colère. Depuis les gazages, les arrestations arbitraires, les condamnations absurdes, les tracasseries policières, le matraquage médiatique permanent, ils sont furieux. Furieux d'être ignorés. Furieux d'être méprisés, furieux d'être traités de fascistes, de racistes, d'islamophobes, furieux de devenir des citoyens de seconde zone dans leur propre pays, furieux des repentances perpétuelles, furieux d'êtres les esclaves de Bruxelles, furieux d'être rackettés sur les routes, furieux de la profanation des églises et de l'éclosion des mosquées, furieux de payer sans fin pour la cupidité des banques, furieux, tout simplement, d'être humiliés, et abasourdis de voir à la tête de l'État un chef de rayon de Prisunic sans charisme ni talent, mais affichant fièrement son étiquette de "normalité".
    Il nous fallait un nouveau François Ier ; nous n'avons qu'un Triboulet sans talent. Un fou du roi malgré lui, mais qui fait rire à nos dépens.¢
  • Marion Maréchal-Le Pen : recherche sur l'embryon: la primauté de la science et du marché sur l’humain

    MmlpCommuniqué de presse de Marion Maréchal-Le Pen :

    "L’Assemblée nationale s’est prononcée aujourd’hui en faveur d’une proposition de loi radicale de gauche et soutenue par le Gouvernement concernant la recherche sur l’embryon et les cellules souches embryonnaires. Ce texte majeur modifie la loi de 2004 en passant d’une interdiction de principe avec dérogation à une autorisation de principe assortie de conditions plus souples.

    Le débat a eu lieu en catimini, en quelques heures à peine et à l’insu des Français. Non content de ne pas respecter la loi de 2011 prévoyant un débat public sous forme d’états généraux pour les réformes éthiques, la ministre a demandé l’application de la procédure de « réserve des votes » empêchant ainsi les députés d’amender la proposition afin d’accélérer le débat.

    Par ce texte, l’humanité de l’embryon est niée par principe, l’humain en devenir sera réduit à l’état de matériau d’expérimentation au nom de la compétitivité scientifique. Et ce, alors même que l’utilisation des cellules souches adultes et du cordon ombilical sont à l’origine de la majeure partie des avancées scientifiques et qu’une solution alternative a été découverte par le chercheur japonais Yamanaka grâce aux cellules souches dites IPS.

    De surcroit, le texte a supprimé une disposition de la loi de 2011 prévoyant que les alternatives aux recherches sur l’embryon humain et conformes à l’éthique doivent être favorisées.

    Cette proposition est d’autant plus étonnante qu’une directive européenne de 2010 fixe comme objectif le remplacement total des procédures scientifiques appliquées aux animaux « sous forme embryonnaire ou fœtale » par des méthodes alternatives. Demain l’embryon humain vaudra moins que celui de la baleine…

    On peut s’étonner de la détermination du Gouvernement quand de nombreux chercheurs, comme le professeur Ménasché, affirment que l’ancien régime ne les empêchait pas de mener à bien leur recherche mais faisait obstacle aux investissements privés dans ce secteur…

    Pour toutes ces raisons, Marion Maréchal-Le Pen a voté contre ce texte et cosigné avec Jacques Bompard un amendement interdisant toute recherche sur l’embryon humain".

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/