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  • DREYFUS TOUJOURS ACTUEL (arch 1994)

    Il y aura cent ans, en octobre prochain, débutait l'affaire Dreyfus. En avant-première d'un anniversaire qui risque d'être commémoré abondamment et de façon univoque, François Brigneau a pris l'excellente initiative d'éditer un numéro de ses "Cahiers" consacré à l'affaire et proposant un historique concis mais détaillé, ainsi qu'une analyse "vue de droite" des prémisses et conséquences politiques de ce qui fut bien plus qu'un simple problème judiciaire. Il répond ici à quelques questions d"'actualité".

    ❍ National Hebdo : Si l'on pouvait résumer la thèse de votre Cahier, Dreyfus était peut-être innocent du crime de trahison mais les dreyfusards sont eux, à coup sûr, coupables de complot ou d'agression contre la France chrétienne et l'armée. Si complot il y a, qui en a été l'instigateur ?

    ❏ François Brigneau : A mon sens, il y a eu plutôt que complot une exploitation rapidement devenue gigantesque d'une affaire somme toute modeste, au départ. Les premiers à se mobiliser sont les frères du capitaine Dreyfus et à travers eux la communauté juive française. Je rappelle comment dès le 30 octobre 1894 - Dreyfus a été arrêté le 15 octobre - le grand rabbin de Paris, Zadoc Kahn, lié familialement aux Dreyfus, est reçu par le préfet de police, Lépine, qu'il adjure de tout faire pour éviter le conseil de guerre à Alfred Dreyfus sinon, dit-il, on verra « tout le pays coupé en deux, tous mes coreligionnaires debout et la guerre déchaînée entre les deux camps ». Et le grand rabbin ajoute aussitôt : « Quant aux moyens de la soutenir (cette guerre), vous pouvez vous fiez à nous ». Ensuite, à partir de la déportation de Dreyfus en Guyane, à l'île du Diable, la gauche radicale et franc-maçonne monte au créneau, parce qu'elle voit très vite dans cette affaire un moyen à la fois de se refaire une virginité après le scandale de Panama qui l'a abondamment éclaboussée, et d'attaquer les milieux politiques catholiques et nationalistes. C'est toute la démarche d'un Clemenceau, considéré comme fini politiquement après Panama, et à qui l'affaire Dreyfus permettra de redémarrer la carrière que l'on sait.

    ❍ Voyez-vous d'autres instigateurs ?

    Il y a pu avoir le rôle de factions militaires françaises opposées les unes aux autres. La franc-maçonnerie a des relais dans l'armée pourtant largement dominée par le parti catholique ou monarchiste. On ne peut exclure des manœuvres d'intoxication des services secrets allemands, visant à désorganiser l'efficace service de contre-espionnage français mis en place après 1871 .

    Mais à l'évidence ce qui est frappant dans l'affaire Dreyfus c'est le rôle joué par les lobbies progressistes ou juifs pour médiatiser et internationaliser la cause d'un obscur officier français. On peut même dire qu'il s'agit d'une première dans le genre. Je cite dans mon Cahier la réaction exemplaire à ce propos de Wilhelm Liebknecht. Exemplaire car Liebknecht, juif, est le fondateur du parti socialiste allemand et le père du dirigeant révolutionnaire allemand de 1917 Karl Liebknecht - et n'a vraiment pas le profil d'un antidreyfusard. Or, écrivant dans un journal socialiste viennois sur l'affaire en 1899, il dénonce de façon virulente le montage politico-médiatique et les "trucs" du parti dreyfusard, parle d'un « charivari bien répété (...) conduit par un chef d'orchestre au moindre signe duquel tous les exécutants obéissaient (...) Quand, dans tous les pays, cinq cents journaux de partis différents entonnent chaque jour, une fois, deux fois et plus, la même mélodie, il n'est vraiment pas possible de croire à un ''pur hasard", ou à de mystérieuses "sympathies" des nerfs et des âmes. »

    Et Liebknecht, s'il ne nomme pas le "mystérieux chef d'orchestre", ajoute : « Ce qu'il y a de plus laid, de plus répugnant dans "l'affaire", dans ce truc de "l'affaire", c'est l'insincérité intérieure, la mensongère apparence de sainteté donnée à cette comédie de l'indignation, à la plus mensongère des comédies d'indignation ». Comment ne pas penser en lisant ces lignes à certaines récentes campagnes médiatiques ?

    ❍ L'innocence de Dreyfus est-elle à ce jour hors de contestation, ou y a-t-il eu des éléments nouveaux ? Dans votre Cahier vous rappeliez certains faits troublants. Quelle est votre position aujourd'hui ?

    Toute l'historiographie récente reprend et développe la thèse de l'innocence de Dreyfus. Sur le fond, il faut rappeler la similitude de l'écriture de Dreyfus avec celle figurant sur le document trouvé à l'ambassade d'Allemagne et contenant des similitudes attestée par la quasi-totalité des experts graphologues des renseignements importants sur plusieurs aspects de notre défense nationale. Mais surtout il y a l'attitude de Dreyfus lui-même, qui se comportera vraiment, tant au moment de son arrestation que de son premier procès, comme un coupable : lors du test graphologique, il tremble soudain lorsque les enquêteurs lui dictent la liste des renseignements militaires livrés aux Allemands. Puis, décrété d'arrestation, il a cette phrase mystérieuse : « Je sens qu'un plan épouvantable a été préparé contre moi ». Par qui ? Il faut rappeler que Dreyfus était un des quatre ou cinq officiers stagiaires attachés aux quatre bureaux de l'état-major français et pouvant donc avoir accès aux renseignements confidentiels trouvés à l'ambassade d'Allemagne, qu'il lui a même reconnu - quitte à se rétracter ensuite - qu'il l'avait recopié pour son usage personnel certains de ces documents militaires. Enfin, juste après sa dégradation il confiera au garde Despert qui l'escorte : « Pour être coupable, je suis coupable, mais je ne suis pas le seul ».

    Pendant l'affaire, les autorités allemandes défendront la thèse de l'innocence de Dreyfus, mais là il faut penser à ''l'intox'', de bonne guerre dans pareil cas. En ce qui me concerne, j'ai longtemps été convaincu de la culpabilité de Dreyfus mais serais moins affirmatif aujourd'hui.

    ❍ Est-ce que l'on peut dire que le clivage dreyfusards / antidreyfusards correspond absolument à celui opposant gauche et droite, maçonnerie et catholicisme ?

    Il est vrai que des franc-maçons comme le ministre de la guerre Godefroy Cavaignac, le président du conseil Dupuy et jusqu'au président de la République Félix Faure ont été jusqu'au bout convaincus de la culpabilité de Dreyfus et opposés à la révision de ce procès. De même un des meneurs du parti dreyfusard, Waldeck-Rousseau, n'était pas un "frère", non plus que le très chrétien Péguy qui devint un ardent défenseur de Dreyfus. Même un nationaliste comme Urbain Gohier s'indigna des restrictions - il est vrai motivées par des considérations de sécurité militaire - apportées aux droits de la défense de Dreyfus.

    Il est vrai encore que Jaurès s'est tout d'abord désintéressé de l'affaire, estimant même qu'on aurait pu fusiller Dreyfus, et qu'une autre éminente figure du socialisme français ; Jules Guesde, considérait que le petit capitaine ne méritait pas la compassion du mouvement ouvrier.

    Il n'en est pas moins vrai que très vite les institutions maçonniques et les partis de gauche se sont engagés à fond dans la cause dreyfusarde, pour des raisons qui n'étaient toutes inspirées par la défense des droits de l'homme.

    ❍ Quelles ont été les conséquences de l'affaire ?

    Au simple niveau militaire la destruction du service de contre-espionnage français, qui ne sera reconstitué qu'à partir de 1910, la désorganisation de l'état-major et la mise en place d'un "fIicage" franc-maçon et radical dans l'armée, comme en témoignera le scandale du fichage des officiers catholiques par le général progressiste André en 1904. La capitulation de Marchand à Fachoda devant les Britanniques en 1898 s'explique aussi par cette crise paralysant l'armée.

    Sur le plan politique, l'affaire a permis à la gauche radicale et maçonne de faire oublier un passé de corruption, de conjurer la menace nationaliste et de gouverner le pays jusqu'à la guerre de 1914-1918. Elle lui a permis également de préparer l'opinion aux lois anticatholiques promulguées par Waldeck-Rousseau, puis par le "petit père" Combes en 1905.

    Enfin en ce qui concerne le judaïsme, l'affaire a été le détonateur du mouvement sioniste : c'est en observant chez nous, où il était correspondant d'un journal autrichien, le déchaînement des passions et notamment de l'antisémitisme, que Théodor Herzl, juif autrichien d'opinion jusque là classiquement pangermaniste, va concevoir le principe d'un Etat juif accueillant toute la diaspora et résolvant ainsi - en principe - la question de l'antisémitisme des patries d'accueil des Juifs.

    ❍ Voici quelques années, les autorités militaires françaises ont fait un petit scandale en refusant que soit érigée à l'Ecole militaire une statue de Dreyfus sculptée par Tim le dessinateur de l'Express (1). Comment expliquez-vous leur attitude, près d'un siècle après les faits ?

    Si prudents que soient aujourd'hui nos généraux, ils savent que l'armée a gardé de l'affaire Dreyfus avant tout le souvenir d'une agression, d'une mise en accusation de tout un corps. On lui a donné le mauvais rôle. Une telle statue en un tel lieu ne pouvait donc être perçue que comme une provocation et une humiliation.

    (1) La statue se trouve reléguée dans un coin du jardin des Tuileries. Son auteur, Tim, est à l'évidence meilleur dessinateur politique que sculpteur.

    Dans son Cahier François Brigneau relate la visite faite par Waldeck-Rousseau, député républicain de gauche, futur président du conseil et par ailleurs chef de file de la cause dreyfusarde, à Louis Ménard, greffier en chef auprès de la Cour de cassation. Nous sommes en 1898 et tout le parti dreyfusard s'affaire à obtenir la révision du procès de son héros (lequel sera condamné une seconde fois puis immédiatement gracié en 1899). Voilà donc ce que dit à Ménard ce grand défenseur des droits de l'homme et de Dreyfus qu'est Waldeck-Rousseau : « Je viens vous parler de l'affaire Dreyfus, dont vous allez avoir à vous occuper. Ce n'est pas que Dreyfus nous intéresse, mais nous voulons profiter de cette circonstance pour faire une armée républicaine et démolir l'état-major qui n'est composé que de cléricaux, de jésuites et de réactionnaires ( ... ). Nous sommes sûrs de réussir. Ceux qui seront avec nous auront ce qu'ils voudront. Tant pis pour les autres. »

    Les voies de l'humanisme sont impénétrables!

    François Brigneau : Mon affaire Dreyfus, ses causes, ses conséquences.

    A commander aux publications FB : 24 rue de l'Amiral-Roussin, 75015 Paris. 72 pages

    ✍ National Hebdo Semaine du 27 janvier au 2 février 1994

  • Les Français sacrifient leur santé

    PARIS (NOVOpress) –  Les Français qui renoncent à se faire soigner pour des raisons économiques sont de plus en plus nombreux. Ils sont 33 % à renoncé à des soins en 2013, contre 27 % en 2012, selon le 7e Baromètre de la santé en Europe réalisé par l’institut CSA pour Europ Assistance. Ils étaient seulement 11 % en 2009 à sacrifier leur santé en raison de difficultés financières. Pour 25 % des sondés, les coupes budgétaires portent sur les soins dentaires. Pour 17 %, il s’agit des soins d’optique et pour 12 % les soins dits courants, comme la consultation d’un généraliste. Les soins lourds (opérations chirurgicales, examens…) représentent 7 % de ces renoncements.

     

    Selon le Baromètre, 41 % des Françaises se sont passé de certains soins en 2013, contre 23 % des hommes. La proportion est également plus importante chez les actifs (36 %) que chez les inactifs (27 %). La tranche d’âge la plus touchée par cette régression se situe entre 18 et 39 ans. Autre indicateur fort : la progression en France est la plus forte dans l’Union européenne, avec 6 points en une année. Avec 33 % des personnes interrogées qui disent avoir fait une croix sur des soins en 2013, la France est bien au-dessus de la moyenne européenne, située à 18 %. Les Français économisent sur leur santé, mais parallèlement il y a une pression fiscale de plus en plus lourde , l’avortement est remboursé à 100 % et l’Etat, qu’il soit dirigé par la gauche ou la droite, engloutit une fortune pour favoriser l’immigration de masse en France.
    http://fr.novopress.info/142204/les-francais-sacrifient-leur-sante/#more-142204

  • Pour un nationalisme permaculturel

     

    Vivre, c'est se protéger

    Un long travail de guerre culturelle a été accompli par l'idéologie dominante en Occident pour culpabiliser dans les populations l'idée de « fermeture », et ses corollaires dans les notions de frontière, de limite et de protectionnisme. Depuis les années 1970, pour être quelqu'un de bien, il faut rester « ouvert », et en particulier souscrire sans conditions au sans-frontiérisme. On pense notamment à l'officine d'influence Open Society Institute de George Soros ainsi qu'au champ lexical du marketing et aux éléments de langage en vigueur dans les médias.

    Or, aucune espèce vivante ne peut survivre physiquement sans un territoire doté de frontières, de limites, de contours. Le premier territoire est le corps, dont l'intégrité est assurée par la peau, ou du moins une membrane protectrice. La vie n'existe pas sans un épiderme qui distingue l'intérieur de l'extérieur, ce qui suppose nécessairement un certain degré de fermeture. L'idéologie dominante de l'ouverture inconditionnelle des frontières et de la levée de toutes les limites est donc une idéologie de mort, l'équivalent de l'ouverture de la peau.

    La notion de « fermeture » mérite ainsi une réhabilitation pleine et entière dans le champ de la praxis politique. Fermer est synonyme de « protéger l'intégrité », « assurer la sécurité et la pérennité ». Pendant des millénaires, pour se protéger des agressions, toutes les places fortes et les cités d'importance étaient fermées par des remparts, des murailles, des reliefs et des plans d'eau naturels ou artificiels, ce qui leur a permis de se perpétuer jusqu'à notre époque. Dans cette perspective de « fermeture positive », l'échelle locale à privilégier de nos jours est celle de l'État-nation, doté de frontières et de limites fixes. Les raisons en sont simples : face au mondialisme, dont la logique est structurellement aliénante, les échelles régionales ou de tailles encore inférieures sont impuissantes à assurer la protection de leurs résidants, et seule l'échelle nationale en est capable. Quant à l'échelle continentale, c'est celle du mondialisme, dont les partisans de l'euro-régionalisme sont en fait les pions.

    Les pathologies de l'ouverture

    Julia Kristeva, psychanalyste et théoricienne du féminisme, publiait en 1998 un livre d'entretiens intitulé Contre la dépression nationale. La 4ème de couverture résumait ainsi le contenu : « Peut-on restaurer la confiance nationale comme on restaure le narcissisme d'un patient déprimé ? Julia Kristeva en prend le parti, forte de son expérience de praticienne et de sa réflexion sur la culture et la révolte. Elle propose un discours contre la « dépression nationale » et le masochisme ambiant. Mai 68 a bouleversé le rapport social au plaisir, à la famille et à la nation, sans pour autant produire la liberté escomptée. Témoin actif et lucide de ces changements, Julia Kristeva montre l'urgence d'une révolte adaptée à notre temps, pour une liberté toujours à conquérir. »

    En une centaine de pages, ce petit ouvrage éclaire la question de l'identité nationale et de ses pathologies par la discipline peut-être la mieux placée pour le faire, puisque la psychanalyse est entièrement construite autour de la question de l'identité et des limites qui la définissent. L'identité suppose nécessairement des limites, des contours. Je ne suis pas « tout », je suis « ceci » à l'exclusion de « cela », et je dois l'apprendre dans mes premières années. Le complexe d'Œdipe, avec son tabou de l'inceste, est le moment où l'enfant comprend qu'il existe des limites – des limites à son désir et des limites identitaires – et qu'il doit donc abandonner ses revendications narcissiques de toute-puissance. Ce complexe fondateur est le point de basculement qui permet d'accéder à une socialisation normale, fondée sur le sens des formes fixes limitées et des contours durables et stables. L'instabilité et la transformation identitaires perpétuelles sont des symptômes de psychose schizophrénique. La figure mythologique de Protée est le dieu de notre époque, le dieu protéiforme du changement et du transformisme, mais le dieu malade. La théorie du Genre, qu'il faudrait renommer théorie de la confusion des Genres, et le « mariage homo » en sont les expressions morbides.

    La vie est toujours localisée, enracinée dans un territoire, une portion d'espace particulier. La géométrie pose que l'espace est partes extra partes : ses parties sont les unes à l'extérieur des autres. L'espace inclut et exclut en même temps. Il n'existe pas d'espace seulement inclusif. La notion de « démocratie inclusive » du politologue Takis Fotopoulos (né en Grèce en 1940) est plus que problématique. Un concept excluant l'exclusion est mortifère. De fait, on ne vit pas « partout » mais bien « quelque part » et à l'exclusion d'« ailleurs ». On ne connaît que des « situations », toute vie est « située ». Qui dit « situation », dit inclusion mais aussi exclusion, donc délimitation d'une permanence, car une limite qui bouge sans arrêt n'en est plus une. Les anciens Grecs distinguaient le principe ontologique du Peras, littéralement le « chemin tracé », avec ses connotations de fixité terrienne, de régularité, de délimitation et de point de repère pour s'orienter, de l'Apeiron, signifiant l'illimité, l'indéfini, l'indéterminé, comme les flots de la mer en changement perpétuel. Cette dualité se reproduit dans le champ éthique et moral par l'opposition entre le Metron, la mesure et la modération, et l'Hybris, la démesure et l'excès.

    La dépression nationale diagnostiquée par Kristeva, mais aussi par des sociologues comme Dany-Robert Dufour et divers cliniciens, vient justement de ce que les frontières nationales passent leur temps à être transgressées, sous prétexte d'ouverture au marché ou aux autres cultures, ouverture indifférenciée imposant un modèle identitaire flou, protéiforme, incluant tout, acceptant tout, donc excluant tout également, donc pathologique. Les nouvelles maladies de l'âme, comme le dit Kristeva, toutes ces nouvelles pathologies mentales apparues dès les années 1970, sont des pathologies de l'ouverture totale et de la levée de toutes les limites, et tournent autour du concept de borderline ou d'état limite. En finir avec l'épidémie contemporaine de pervers narcissiques, de syndromes psychotiques dérivant dans la criminalité, les toxicomanies et les addictions diverses, suppose de rétablir des limites, des frontières, des contours identitaires, suppose donc de ré-oedipianiser la vie. En d'autres termes : relocaliser, ré-enraciner et renationaliser la vie.

    Nationalisme, permaculture et féminisme

    Pour ce faire, l'idée nationaliste a peut-être besoin d'être rénovée ou enrichie. Le mème d'alter-nationalisme circulait à une époque. Pour aller plus loin, proposons aujourd'hui le « nationalisme permaculturel ». Le concept de permaculture, inventé en 1978 par Mollison et Holmgren, est un mot-valise qui condense « permanence » et « culture », dans la perspective de mettre en avant la notion de culture durable, planifiée sur le long terme. Dans un cadre de production agricole ou potagère, la permaculture est une méthode écologique qui consiste à faire avec la nature et pas contre elle. Il s'agit d'aménager l'environnement et non pas de l'artificialiser. La pratique du « design permaculturel » qualifie le travail de conception d'un espace de vie attentif aux relations de proximité entre des éléments divers. Les bordures, les frontières et les limites sont donc objets d'une attention particulière. Par exemple, le plan de culture d'un jardin en permaculture est structuré en zones circulaires concentriques, à commencer par l'habitation placée au centre ; cette configuration du territoire calquée sur les modèles naturels respecte aussi la hiérarchie des priorités concrètes définie par la théorie du « prendre soin ».

    La notion de « prendre soin » en politique a été mise à l'honneur par la théorie féministe du Care (ou take care ; Gilligan, 1982). L'éthique du Care, qui mobilise essentiellement les notions de proximité, de vulnérabilité à protéger et d'attention maternelle portée aux phénomènes de gestation lente, représente la forme mature du féminisme. L'axiologie du Care et du « prendre soin » recoupe ainsi point par point l'axiologie du nationalisme permaculturel. Les valeurs, les mots clés, les idées directrices du féminisme et du nationalisme sont en fait les mêmes : le soin, le long terme, l'amour du prochain et de la biodiversité. Notre nouveau nationalisme, permaculturel et féministe, est ainsi appuyé sur une éthique de vie non partisane : prendre soin du lieu où l'on vit, où que ce soit et avec qui que ce soit, non pas pour des raisons idéologiques ou émotionnelles, mais parce que c'est dans mon intérêt, donc dans notre intérêt, car l'individu n'existe que dans des relations. Mon intérêt consiste à m'aimer, à aimer mes proches, et à prendre soin de moi et de mes proches ainsi que de mon environnement, donc de mon pays. Ce féminisme nationaliste n'est dans son essence ni affectif, ni identitaire au sens lyrique du terme, mais rationnel et pragmatique. Il s'agit de « cultiver son pays », comme on « cultive son jardin ».

    Dans son édition du 12/09/13, la revue « Lys noir » rapportait les propos récents de Bernard Stiegler, philosophe de la technique, affirmant qu'il fallait « prendre soin » des électeurs du Front National : « Il faut prendre soin de ces électeurs comme de tous les Français qui sont aujourd'hui abandonnés face à une puissance du marché qui détruit jusqu'à la possibilité même d'éduquer leurs enfants. Le soin consiste ici à rompre avec le consumérisme, qui a produit une insolvabilité généralisée et dégradé les consommateurs sur les plans physique et psychique. » On le voit, nul besoin de faire appel au patriotisme pour être nationaliste ; il n'est même pas besoin d'être nationaliste pour être nationaliste : il suffit de « prendre soin » du lieu où l'on vit et des personnes qui y vivent. En d'autres termes, pour être nationaliste, il suffit d'agir selon son intérêt. Mon intérêt est que ça se passe bien là où je vis. Mon intérêt est que le lieu où je vis soit bien tenu. Mon intérêt est donc de m'occuper concrètement du pays où je vis pour le faire fructifier. Faire fructifier le pays où je vis, c'est-à-dire lutter contre l'entropie, le désordre et les déséquilibres qui peuvent y advenir, et impulser une dynamique néguentropique, donc structurante et ordonnatrice (fonction du design en permaculture).

    Le nationalisme permaculturel consiste ainsi à accueillir tous les gens de bonne volonté sur un projet national commun : quelles que soient nos origines culturelles, religieuses ou ethniques, notre intérêt à tous est de « prendre soin » de notre pays car c'est là que nous vivons, ici et maintenant. Sous cet angle, la France possède une complexion commune avec le Liban : nos deux pays sont multiethniques et multiculturels. Les nationalistes français peuvent s'inspirer du Hezbollah et de sa doctrine d'intérêt national bien compris permettant aux chrétiens et aux musulmans, ainsi qu'aux divers groupes, de cohabiter pacifiquement en visant un horizon national commun. En ce sens, et aussi paradoxal que cela paraisse pour l'opinion commune, on peut dire que le Hezbollah met en pratique l'éthique permaculturelle du « prendre soin » appliquée à son pays.

    Le séparatisme : méthode mondialiste

    Quand des tensions intercommunautaires apparaissent, en France, au Liban ou ailleurs, un examen attentif montre qu'elles sont généralement provoquées par des puissances étrangères travaillant à produire du séparatisme et de l'entropie sociale dans une perspective de conquête coloniale obéissant au principe du « diviser pour régner ». En effet, le développement des populations et de leurs cultures n'est pas toujours autonome, « naturel », mais est parfois placé « sous influence », pris en charge et tutoré, façonné par des méthodes d'ingénierie dérivées de la cybernétique sociale et de la psychanalyse, et que le management range sous le terme de « conduite du changement ». Dans Gouverner par le chaos – Ingénierie sociale et mondialisation, l'auteur de ces lignes expose une synthèse de ces techniques de pression psychologique et d'induction comportementale qui nous sont appliquées pour nous faire perdre le sens de ce qui est bon pour nous et programmer en nous des comportements qui vont contre notre intérêt, des comportements séparatistes, communautaristes, sans-frontiéristes, libéraux-libertaires, et au final, antinationaux. Cette ingénierie sociale négative cherche à conditionner des prises de décision irrationnelles et autodestructrices. Par exemple, les Français subissent depuis une quarantaine d'années un gros effort de culpabilisation de tous les sentiments protectionnistes et nationalistes ainsi que de la fermeture politique et géopolitique nécessaire que cela suppose. Le caractère artificiel et aberrant de cette haine de soi agissant comme une pulsion de dénationalisation, entropique et séparatiste, modelée sur la pulsion de mort – la mort étant le « séparatisme » des régions ou des organes – apparaît quand on voyage à l'étranger, où les sentiments patriotiques, nationaux et anti-séparatistes sont généralement très vivants et peuvent s'exprimer sans inhibition, ni censure médiatique.

    Des chercheurs en sciences sociales tels que Kurt Lewin (1890-1947) ont posé les fondements du management négatif, à savoir un encadrement comportemental visant à conduire de manière indirecte vers le suicide, l'entropie, le morcellement, la déstructuration. Cette démarche de dislocation intentionnelle des formes vives cherche à nous pousser à ne plus prendre soin de nous-mêmes, ni du lieu où l'on vit. Comment ? En culpabilisant le sens des proximités. Culpabiliser la priorité donnée à la proximité, culpabiliser la priorité nationale, c'est culpabiliser la priorité donnée à soi-même. Cela revient à culpabiliser le fait de s'occuper de soi et de prendre soin de sa propre vie. Le mondialisme veut culpabiliser le peuple de tenir à son pays, à sa vie, à soi-même, et plus largement veut culpabiliser le peuple de tenir à quoi que ce soit. L'idéologie dominante consiste à tout lâcher, y compris notre vie. L'ingénierie sociale négative est une fabrique du consentement à tout lâcher, une fabrique du consentement à la mort, comme en témoigne la désapprobation médiatique de tout ce qui ressemble de près ou de loin à de la légitime défense, que ce soit contre des Roms ou contre toute forme de délinquance ; faits divers qui sont pourtant des signaux salutaires d'un réarmement au moins psychologique d'une population qui refuse de se laisser génocider.

    Un ami d'origine marocaine nous rapportait un jour une discussion avec un oncle vivant au bled. L'oncle ne cessait de s'étonner de la diabolisation dont le Front National faisait l'objet en France : « Ils sont nationalistes ? Et alors ? C'est quoi le problème ? Ils défendent leur pays ! C'est normal, non ? » Pour l'immense majorité des peuples et des habitants de ce monde, le nationalisme est évident et consiste simplement à « prendre soin » du pays où l'on vit. Pas de pathos excessif. Ce n'est rien d'autre qu'un anti-masochisme naturel et de bon sens. Je m'occupe de moi, je me soigne, je fais en sorte de vivre décemment, donc je prends soin de mon environnement, donc je prends soin du pays où je vis. À notre époque postmoderne où il faut tout réapprendre, y compris les réflexes élémentaires de survie, un combat culturel et politique est donc à mener. Un combat pour – étrangement – re-banaliser le nationalisme. Puisque le nationalisme, en tant qu'expression évidente de la vie des peuples, est au fond banal et élémentaire.

    Lucien Cerise.

    http://www.scriptoblog.com/index.php/blog/actu-site-et-amis-du-site/1147-pour-un-nationalisme-permaculturel-par-lucien-cerise

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  • Vers un Bobigny de l'euthanasie ?

    Communiqué de Laissez-les-vivre :

    "Le 11 août 2011, le docteur Nicolas BONNEMAISON , responsable de l’unité hospitalière de courte durée (UHCD) du centre hospitalier de la Côte Basque à Bayonne avait été mis en examen pour NEUF CAS d'empoisonnement au moyen d’Hypnovel et de Norcuron sur personnes vulnérables. Il n’avait jamais nié les faits et avait affirmé avoir agi ainsi pour abréger les souffrances de ses patients en pleine conscience des actes qu’il avait commis. Alors que le médecin était radié du Conseil National de l’Ordre des Médecins, 240 autres praticiens avaient adressé une lettre au Président de la République pour le soutenir et, peu après, l’avis rendu par le Comité consultatif national d'éthique (CCNE), l’annonce de l’élaboration d’un projet de loi sur la fin de vie dès l’automne avait été effectuée.

    Or, on sait depuis le 13 août 2013 que le parquet a requis le renvoi devant une cour d’assises et que, ce 16 OCTOBRE 2013, les juges d’instruction viennent de prendre une ordonnance de renvoi pour SEPT cas retenus parmi les NEUF instruits. Il semble bien d’ailleurs que les avocats du docteur BONNEMAISON veuillent instrumentaliser le procès pour en faire une tribune en faveur de l’euthanasie. L’un des avocats, Maître DUCOS-ADER n’a-t-il pas déclaré : "Peut-être est-ce la seule solution pour montrer le chemin au législateur comme de nombreux médecins, professeurs, et hommes politiques de tous bords le tentent de façon de plus en plus pressante depuis des années." et son confrère Arnaud DUPIN d'ajouter : "Nicolas BONNEMAISON est prêt à se défendre devant un jury d’assises s’il le faut, de façon à poser les vraies questions de l’euthanasie sans hypocrisie."

    Point de vue que semble partager la ministre des Personnes âgées, Michèle DELAUNAY qui a déclaré dès l’annonce de sa vraisemblable comparution en Cour d’Assises "qu’elle était convaincue que les intentions du docteur BONNEMAISON n’étaient pas celles d’un meurtrier ou d’un empoisonneur mais d’un médecin qui a pris ses responsabilités et qu’il conviendra de juger ». Il est d'ailleurs particulièrement grave qu'un ministre, chargée des personnes âgées en vienne à défendre un médecin qui a précisément attenté à la vie des plus vulnérables et, ce, de la même façon dont le ministre de la Santé Bernard KOUCHNER avait défendu Christine MALEVRE,mais il semble bien que la fonction ministérielle confère à cet égard une totale immunité...

    Bénéficiera-t-il d'une opinion publique favorable comme sembleraient l'indiquer les sondages ou au contraire assistera-t-on à un retournement de situation dans le cas ou il serait possible de faire valoir que les patients n'avaient rien demandé et qu'ils ont été" liquidés" dès leur arrivée dans le service de UHCD qui, en l'occurrence, portait assez bien son nom, que tout ne se réglait pas "en une poignée de main avec la famille et hop" comme l'avait quelque peu cyniquement déclaré le praticien tel Christine MALEVRE qui en son temps prétendait que tout se lisait dans le regard de ses patients ? Sera-t-il alors possible de faire valoir que les descriptions à caractère exhibant de l'état de délabrement des patients effectuées par les avocats sont indignes et dégradantes ?

    En ce qui concernait Christine MALEVRE c'est finalement son livre "Mes Aveux" qui avait retourné l'opinion en sa défaveur car précisément celui-ci avait dévoilé trop d'éléments personnels concernant les proches de ses victimes. Que les avocats du praticien veuillent en faire une tribune d'orchestration médiatique de l'euthanasie une sorte de Bobigny de l'euthanasie est certain, mais depuis 30 ans que le lobby de la mort sévit en France sur la question de l'euthanasie, de nombreux coups médiatiques pourtant souvent bien montés n'ont pas produit les effets escomptés par le dit lobby."

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2013/10/vers-un-bobigny-de-leuthanasie-.html

  • La Manif pour tous continue le combat !

    Entretien de Boulevard Voltaire avec Ludivine de La Rochère

    Où en est la Manif pour tous ?

    Depuis un an, la Manif pour tous défend le mariage homme/femme et la filiation père/mère/enfant, c’est-à-dire la famille.

    Compte tenu des atteintes et des menaces qui pèsent sur la famille, nous lançons, le 16 octobre à Bordeaux, un Grenelle de la Famille. L’objectif est de rédiger une proposition de loi alternative au projet législatif que prépare actuellement le gouvernement. Les enjeux sont essentiels : remettre la famille – cellule irremplaçable pour l’éducation, la dignité et la solidarité – au cœur des préoccupations de la société et de nos gouvernants ; repenser les fondements de ce que doit être une politique familiale et proposer des mesures pertinentes.

    Les thèmes que nous allons traiter sont : le couple, l’enfant et la filiation, l’éducation, la lutte contre la paupérisation (logement, emploi, fiscalité), la qualité de vie (santé, services) et la solidarité intergénérationnelle. Des forums auront ainsi lieu partout en France jusque fin décembre pour aboutir à la publication d’une première partie de cette proposition de loi – qui seront les principes —, en attendant le second volet – les mesures — pour début mars. [...]

    La suite sur Boulevard Voltaire

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?La-Manif-pour-tous-continue-le

     
  • Autriche : une coalition regroupant les sociaux-démocrates et les nationalistes n’est plus un tabou.

    Autriche. Après chaque élection législative perdue par les sociaux-démocrates, l’ancien Ministre social-démocrate (SPÖ) Karl Schlögl déclare que le temps est venu pour une coalition regroupant les sociaux-démocrates du SPÖ et les nationalistes du FPÖ. Jusqu’à présent, la direction du SPÖ considérait qu’il s’agissait d’un avis isolé au sein du parti.  Cette fois-ci, il en va autrement. Depuis des intellectuels de la gauche libérale jusqu’à des syndicalistes, des gens osent briser le tabou et envisagent une telle coalition. Un social-démocrate estime que dans le combat d’un monde du travail sous-privilégié contre un lobby économique agissant de manière toujours plus radicale, le FPÖ est un meilleur partenaire de coalition pour le Parti social-démocrate que le Parti conservateur ÖVP. Plusieurs syndicalistes sociaux-démocrates sont favorables à un rapprochement des sociaux-démocrates avec le FPÖ.

    L’avantage stratégique d’un tel rapprochement permettrait lors des négociations entre le SPÖ et l’ÖVP de faire pression sur ce dernier en disant que le SPÖ dispose d’une autre possibilité d’alliance. Gouverner avec le FPÖ permettrait aussi d’éviter que lors des prochaines législatives, prévues dans cinq ans, la coalition SPÖ-ÖVP soit une nouvelle fois sanctionnée électoralement au profit du FPÖ qui pourrait devenir le premier parti du pays. Le président du SPÖ Werner Faymann est opposé à une alliance réunissant le SPÖ et le FPÖ, car celle-ci conduirait à l’explosion du SPÖ, une partie du SPÖ refusant une telle alliance. 

    Le principe qui unit la social-démocratie et qui veut que celle-ci ne forme pas de coalition avec le FPÖ, est concurrencé par un autre principe qui veut que les questions sociales soient mises en avant et que la politique de redistribution des revenus soit appliquée. Un syndicaliste  social-démocrate affirme qu’en matière de politique sociale, le FPÖ est plus proche du SPÖ que de l’ÖVP. Le SPÖ et le FPÖ ont des parties de programme qui sont proches sur la question sociale : les deux partis désirent par exemple voir augmenter significativement les faibles pensions et désirent maintenir l’âge de la pension pour les femmes à 60 ans. 

    Strache Faymann.jpg

    Le chef de file des patriotes Heinz-Christian Strache et celui des sociaux-démocrates Werner Faymann, lors d'un débat télévisé.

    http://lionelbaland.hautetfort.com/archive/2013/10/15/autriche-une-coalition-regroupant-les-sociaux-democrates-et.html

  • La responsabilité des USA dans l’instabilité du monde arabe!

    Selon le quotidien italien Corriere della Sera, plus de deux cents marines ont été transférés d’une base militaire américaine en Espagne vers celle de Sigonella, en Sicile. Ces mouvements de personnel font suite aux tensions survenues entre Washington et la Libye après le raid qui a conduit à la capture d’Abou Anas al-Liby, l’un des leaders d’Al-Qaïda les plus recherchés par le FBI. Ils ont pour but de prévenir toute menace potentielle pour la sécurité de la mission diplomatique étasunienne en Libye.

    La situation est en effet quelque peu tendue entre Washington et Tripoli. Le gouvernement libyen a convoqué l’ambassadrice Deborah Jones ; il exige des précisions sur la capture du chef terroriste Nazih Abdul Hamed al-Raghie (nom de guerre d’Abou Anas al-Liby), capturé le week-end dernier à Tripoli par les forces spéciales étasuniennes en pleine journée. « Un véritable rapt » pour les autorités libyennes, décidé qui plus est à leur insu. Des informations officieusement démentis par le Pentagone, qui a toutefois réaffirmé « le droit de poursuivre les terroristes sans limites ni frontières ».

     

    « Celui qui a kidnappé mon père parlait un dialecte libyen », a déclaré le fils d’Abou Anas, témoin de l’enlèvement. Pour les médias étasuniens, l’opération est l’œuvre des fameux Navy Seals, les forces spéciales qui ont capturé et tué Oussama Ben Laden avec l’aide de la CIA et du FBI. Abou Anas a été amené au bord du San Antonio, un navire de guerre de la marine américaine stationné en Méditerranée, pour y être interrogé. « Abou Anas est désormais prisonnier des États-Unis », a déclaré le secrétaire à la Défense Chuck Hagel, en précisant que le raid avait été approuvé par le président Obama en personne.

    Amnesty International a dénoncé la capture d’Abou Anas, car « elle viole les principes fondamentaux des droits de l’homme », et a demandé à Washington de « confirmer immédiatement son lieu de détention et lui fournir l’accès à un avocat ».

    Tripoli fait manifestement la grosse voix. Mais le gouvernement a une souveraineté limitée ; il a en effet été mis en selle par l’OTAN sous le bruit des bombes. Difficile dans ces conditions d’exister en dehors de l’Oncle Sam. La Libye « libérée » de Kadhafi est quotidiennement humiliée par des milices armées qui se disputent son territoire. Il y a quelques jours encore, alors que le gouvernement libyen a minimisé la portée d’un attentat à la bombe dernière l’hôpital al-Jala de Benghazi, le Pentagone a fait savoir qu’il avait envoyé un nombre non précisé de marines sur la base de Sigonella. On a parlé initialement de cinq cents hommes ; ils ne sont finalement « que » deux cents. Une véritable opération militaire, loin des entraînements de routine, qui relance le débat sur la finalité de la base sicilienne que les États-Unis utilisent depuis le 15 juin 1959. Plus de 7.000 militaires et leurs familles y ont élu domicile. Le gouvernement italien reste étrangement silencieux, peut-être pour ne pas trop faire de publicité à sa politique belliqueuse. Sigonella accueillera en effet prochainement un centre étasunien de traitement de drones.

    Abou Anas vivait tranquillement en Libye depuis deux ans. Une prime de cinq millions de dollars planait au-dessus de sa tête. Il est accusé de complicité dans les attentats contre les ambassades américaines en Tanzanie (11 morts et 70 blessés) et au Kenya (213 morts dont 12 citoyens étasuniens) en 1998. Indésirables à l’époque de Kadhafi, de nombreux musulmans radicaux ont quitté le pays dans les années 90 pour s’installer en Afghanistan ou en Irak, où ils sont entrés en contact avec Al-Qaïda avant de retrouver leur terre natale, en 2011. Avoir combattu aux côtés de l’OTAN contre la Jamahiriya libyenne leur a donné voix au chapitre. S’appropriant un arsenal militaire impressionnant au moment de la « guerre de libération », ils ont formé des milices armées et construit des camps d’entraînement pour les jeunes Libyens et les étrangers en partance pour les combats en Syrie. Ces groupes seraient devenus si puissants qu’ils n’ont désormais plus besoin de s’associer avec Al-Qaïda, préférant suivre leurs propres émirs locaux. Le groupe salafiste Ansar al-Sharia, enraciné dans l’est du pays, serait ainsi responsable de l’attaque contre le consulat américain à Benghazi le 11 septembre 2012 qui a coûté la vie de l’ambassadeur Chris Stevens et de trois autres Américains.

    La « fragmentation territoriale » fait désormais partie intégrante de la nouvelle stratégie étasunienne dans le monde islamique : elle consiste à détruire tous les États en favorisant la « balkanisation » de pays entiers. L’Irak et la Libye en sont des exemples concrets, et il s’en est fallu de peu que la Syrie ne connaisse le même sort. Peu importent les vies brisées et les conflits tribaux ou confessionnels qui découlent d’une telle instabilité : les vastes territoires que plus aucun gouvernement ne contrôle ne représentent plus aucun problème pour la politique extérieure de l’Oncle Sam. Mais celle-ci se doit d’être armée face aux bandes rebelles et aux terroristes… qui sont des pions géopolitiques utilisés à dessein par les États-Unis et son complexe militaro-industriel. Pourtant, Barack Obama s’est vu officiellement attribuer le prix Nobel de la paix 2009 « pour ses efforts extraordinaires en faveur du renforcement de la diplomatie et de la coopération internationales entre les peuples ». Nous sommes décidément en guerre : la propagande bat son plein !

    french.irib.ir

    http://fortune.fdesouche.com/328069-la-responsabilite-des-usa-dans-linstabilite-du-monde-arabe#more-328069

  • Lorànt Deutsch persona non grata dans les écoles de la République

    PARIS (NOVOpress via le Bulletin de réinformation) – Lorànt Deutsch, L’auteur du best‑seller “Métronome” vendu à près de deux millions d’exemplaires et amoureux de la France dans son nouveau titre “Hexagone”, prend la route et descend les fleuves pour raconter 2.000 ans d’histoire française.

    Il s’attire à nouveau les critiques de trois historiens, selon les propos mêmes de Lorànt Deutsch “encartés à l’extrême gauche” (William Blanc, Aurore Chéry et Christophe Naudin) : drôles d’historiens pour qui la bataille de Poitiers devient une référence idéologique ! Ils reprochent à Lorànt Deutsch d’exalter la France des rois et des cathédrales ; c’est sans doute que pour ses détracteurs l’Histoire de France commence en 1789.

     

    D’ailleurs, Lorànt Deutsch a été mis à l’index : il lui a été interdit de parler d’Histoire de France dans les établissements scolaires. Heureusement, ses lecteurs ne sont pas dupes, “Hexagone” caracole en tête des meilleures ventes !

    http://fr.novopress.info/142193/lorant-deutsch-persona-non-grata-dans-les-ecoles-de-la-republique/

  • Des militants LMPT créent une association pour influencer l'UMP

    5 militants contre la loi Taubira s'apprêtent à lancer Sens commun, une association politique au sein de l'UMP, afin d'influencer le parti d'opposition. Cette associée serait liée au parti d'opposition, tout en conservant sa liberté sur le plan des idées politiques. Ces cinq pilotes sont connus du mouvement LMPT :

    • Sébastien Pilard, 34 ans, un entrepreneur nantais ancien responsable Grand Ouest de la Manif pour tous, qui présidera le mouvement ;
    • François-Xavier Bellamy, 28 ans, maire-adjoint de Versailles, qui en sera le secrétaire général ;
    • Marie-Fatima Hutin, 29 ans, l'une des "Marianne" de la Manif pour tous, qui occupera les fonctions de trésorière ;
    • Arnaud Bouthéon, 40 ans, qui avait joué le rôle de directeur de cabinet auprès de Frigide Barjot ;
    • Madeleine de Jessey, 24 ans, cofondatrice des Veilleurs et désormais porte-parole de Sens commun.

    L'objectif est de forcer l'UMP à revenir sur la loi Taubira et à défendre la famille. Mais Sens commun a l'intention de travailler à l'élaboration de propositions pour l'ensemble des domaines de la politique, qu'il s'agisse d'emploi, d'éducation, d'immigration, d'écologie...

    Pour Sébastien Pilard, si cette initiative ne donne pas les résultats escomptés dans les années à venir, c'est-à-dire si elle ne réussit pas à pousser l'UMP à revenir sur la loi Taubira, elle sera abandonnée. Et il ajoute que ce serait utile que d'autres créent le même type d'association pour influencer les autres partis, de l'UDI au FN.

    A l'UMP, certains accueillent l'initiative avec enthousiasme, comme Hervé Mariton et Laurent Wauquiez, qui espèrent ainsi avoir du soutien pour défendre la famille au sein de l'UMP. Du côté de Guillaume Peltier et de la Droite forte, on attend d'en savoir un peu plus, rappelant que la motion majoritaire défend déjà l'idée d'une révision de la loi Taubira. Jean-François Copé doit recevoir vendredi les fondateurs de Sens commun.

    Du côté de La Manif Pour Tous, Ludovine de La Rochère estime que cette initiative, indépendante de LMPT est positive et constructive, à partir du moment où elle oeuvre pour le bien commun. La famille doit être respectée et c'est pourquoi nous devons agir partout, dans tous les domaines. Cela étant, ce n'est pas le rôle de LMPT d'appeler à s'engager dans Sens commun, c'est une décision qui appartient à chacun, car cela nécessite un engagement sans compromis.

    En revanche, du côté du Printemps Français, l'avocat Frédéric Pichon a déjà mis en garde ces aventuriers politiques dans une tribune sans concession :

    "La raison fondamentale de l’attachement de ces conservateurs aux vieilles structures qui s’écroulent est qu’ils sont intrinsèquement bourgeois et que l’aventure leur fait peur car ils ont trop à perdre. Cet esprit bourgeois est le mal intrinsèque d’une partie du catholicisme français tant décrié déjà en son temps par Bernanos."

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2013/10/des-militants-lmpt-cr%C3%A9ent-une-association-pour-influence-lump.html

  • Olivier Delamarche / Nicolas Cheron: Analyse Technique ou Fondamentale pour les Marchés actuels? 5/5