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  • L’intégration des immigrés extra-européens est impossible

    Tribune libre de Paysan Savoyard

    L’intégration satisfaisante des immigrés extra-européens dans la société française est impossible. Le temps qui passe n’y changera rien. Les moyens qu’on y mettra non plus. Ni non plus les efforts que l’on consentira le cas échéant pour se montrer « plus accueillants » ou « moins crispés ».

    Nul ne nie plus que l’intégration des immigrés provoque depuis des décennies des difficultés considérables. Les immigrationnistes conservent cependant un discours optimiste. Ils affirment tout d’abord que la majorité des immigrés sont correctement insérés (ce qui nous paraît grossièrement faux).

    Ils ajoutent que l’intégration demande du temps, mais qu’elle finira pas s’effectuer. Ils terminent en faisant porter sur la société française une partie de la responsabilité des difficultés d’intégration : « La société française doit faire plus, selon eux, pour lutter contre les difficultés sociales, le racisme et les discriminations ».

    Les immigrationnistes les plus empathiques (on les trouve surtout chez les cathos de gauche) pensent que les immigrés s’intègrent difficilement parce qu’ils sentent qu’ils ne sont pas aimés. « Aimons les, nous disent-ils, et les immigrés s’intégreront ».

    Tout ce discours bienveillant et généreux d’apparence nous paraît constituer une complète illusion. L’intégration des immigrés dans la société française ne s’est pas faite ; elle n’est pas en train de se faire ; et elle ne se fera pas. Cela vaut pour la France comme pour tous les pays européens. Il en sera ainsi pour cinq raisons également puissantes, qui convergent, s’additionnent et se renforcent l’une l’autre.

    • Les immigrés extra-européens sont trop différents et ces différences trop ancrées

    La première raison est que les différences qui existent entre les populations immigrées et celles des pays d’accueil sont beaucoup trop importantes et ancrées.

    Ces différences sont considérables. La plupart des immigrés sont issus de sociétés traditionnelles dont les structures et les codes sont dissemblables des nôtres sur des points essentiels (la langue bien sûr ; mais aussi par exemple le fait qu’en Afrique les enfants sont élevés de façon collective par les groupes de femmes ; le fait encore que les règles et les intérêts des clans et des groupes l’emportent sur les droits de l’individu).

    Lorsqu’ils ne viennent pas de villages traditionnels, les immigrés sont issus des bidonvilles de l’exode rural. Dépourvus du soutien des groupes et des cadres traditionnels, ils sont alors sous l’emprise d’une sous-culture urbaine, dans laquelle la drogue et la violence jouent un grand rôle. Dans tous les cas, les immigrés sont fragilisés et déséquilibrés par le processus d’immigration qui, par lui-même, désadapte et déstructure.

    Certes ces différences, considérables à l’origine, s’estompent nécessairement pour les générations suivantes nées dans les pays d’accueil. Sans nécessairement prendre à leur compte les codes et les repères culturels autochtones, ils sont du moins conduits à ne pas adopter ceux des pays ou des quartiers d’où leurs parents sont issus. Il reste cependant deux différences majeures, qui ne sont pas gommées et qui peuvent difficilement l’être, rendant très difficile le processus d’intégration.

    La première est la religion. La plupart des immigrés d’Afrique subsaharienne et d’Afrique du nord sont musulmans. Ces immigrés n’ont pas abandonné leur religion et n’ont adopté ni la religion chrétienne européenne ni non plus le comportement standard européen, mélange d’athéisme et d’indifférence religieuse. Au contraire on constate que la pratique de l’islam n’a cessé de croître en France.

    Les immigrés des années soixante étaient peu pratiquants et ne réclamaient pas la construction de mosquées (il en était de même d’ailleurs dans leurs pays d’origine, par exemple en Algérie). Chacun constate aujourd’hui qu’une proportion importante et sans doute croissante des immigrés manifeste son attachement à l’islam (mosquée, port du voile ou de la barbe, pratique du ramadan et du pèlerinage…).

    Or l’islam constitue une religion fortement éloignée des valeurs dominantes en Europe. Notamment sur deux points. Elle ne reconnaît pas le principe de laïcité : le principe de séparation de l’État et de la sphère religieuse, important en France par exemple, au moins depuis plus d’un siècle, n’existe pas dans l’univers musulman, où il n’y a pas de distinction entre les registres temporel et spirituel.

    D’autre part l’islam est une religion fondée sur l’observance de préceptes, sans marge d’appréciation personnelle. A la différence de la religion catholique, qui considère que l’Église a pour rôle d’adapter le message évangélique à son temps, la religion musulmane proscrit toute démarche visant à interpréter le texte. C’est ainsi que les commandements du Coran doivent être appliqués à la lettre. Or de nombreuses dispositions du Coran contreviennent très directement aux codes européens, notamment en ce qui concerne le statut de la femme.

    La seconde différence qui peut difficilement être gommée est la différence raciale. Or la race constitue un paramètre important, qui pèse sur les relations humaines voire qui les conditionne. Les humains dans toutes les sociétés ont tendance à privilégier les relations avec les gens de leur race et à se méfier des personnes appartenant à des races différentes.

    Ce paramètre perd de l’importance, ou même peut être s’efface, lorsque des personnes de races différentes partagent en tout point la même langue, la même culture, le même mode de vie. Dès lors que ce n’est pas le cas – et précisément les immigrés non européens partagent rarement la même culture que les autochtones – la différence raciale constitue un facteur qui rend l’intégration des immigrés difficile.

    Sur ce point la réponse des immigrationnistes est bien constituée : ils plaident pour un métissage le plus étendu possible de façon à diluer les différences raciales (et culturelles). Cependant on peut penser que, pendant encore une longue période de temps, les populations seront réticentes à s’engager dans un métissage de masse et auront tendance à privilégier les relations (maritales en particulier) au sein de leur groupe. La race restera donc un facteur clé qui constituera un obstacle à la pleine intégration des immigrés.

    • Les relations conflictuelles qu’entretiennent depuis toujours l’Occident et les pays musulmans sont un autre obstacle à l’intégration

    Un second obstacle à l’intégration des immigrés est lui aussi puissant. Les Européens et les peuples d’où l’immigration est issue n’ont jusqu’à présent entretenu que des relations conflictuelles. La conquête arabe, les croisades,  Poitiers, la Reconquista, la traite négrière, la colonisation, la guerre d’Algérie…

    Ces évènements occupent une place toujours considérable dans le débat public et sont évoqués sans relâche. L’esclavage et la colonisation sont présentés par les tiers-mondistes (abusivement selon nous) comme des causes importantes du sous-développement des pays africains. Les représentants du tiers monde et des associations de soutien aux immigrés évoquent régulièrement le thème des réparations qui seraient dues par les occidentaux (il en est de même de la part des domiens d’ailleurs).

    Les mêmes représentants souhaitent que l’esclavage et la colonisation soient reconnus comme crime contre l’humanité et demandent aux autorités des pays esclavagistes de prononcer des excuses solennelles. L’obligation d’aider le tiers monde et d’accueillir des immigrés est de même présentée comme une obligation morale en réparation de la colonisation et de l’esclavage.

    Les relations entre l’Occident et les pays d’où sont originaires les immigrés sont conflictuelles aujourd’hui également. Lorsqu’ils sont gouvernés par des nationalistes autoritaires, ces pays mettent en cause régulièrement les Européens, accusés de néocolonialisme ou de pillage des ressources du tiers-monde (c’est ainsi par exemple que la France est depuis cinquante ans régulièrement accusée  par le régime algérien).

    Lorsque les gouvernements de ces pays sont islamistes, les tensions avec l’Occident deviennent encore plus fortes. Les guerres ou menaces de guerre entre pays africains ou musulmans et l’Occident sont nombreuses (Afghanistan, Irak, Syrie, Libye, Iran…). Israël allié de l’Occident constitue un chiffon rouge agité en permanence sous le nez des pays musulmans. Il est avéré en outre que de nombreux États musulmans soutiennent et financent le terrorisme en Europe.

    Or les immigrés maintiennent des liens importants avec leur région d’origine. Ils conservent également l’appartenance religieuse. On peut donc penser que la plupart d’entre eux reprennent à leur compte les accusations portées contre l’Occident et ont des occidentaux une opinion négative, sinon hostile, qui ne les incite pas à adopter un état d’esprit d’intégration. 

    • Se plaçant d’emblée en position de faiblesse, la France encourage ses immigrés à ne pas s’intégrer

    La troisième raison pour laquelle l’intégration ne peut pas se faire est l’attitude des pays d’accueil, qui se placent délibérément en position de faiblesse.

    Les immigrés peuvent s’intégrer s’ils en ressentent le besoin ou la nécessité : l’intégration doit présenter des avantages et la non intégration des inconvénients ; le pays d’accueil lui-même doit inciter à l’intégration. Or la situation est exactement inverse : la non intégration ne présente pas d’inconvénient ; et le pays d’accueil (la France en l’occurrence) adopte un discours qui loin de favoriser l’assimilation dissuade même l’intégration.

    On a laissé tout d’abord les immigrés libres de conserver leurs différences. La règle ancestrale qui permet à des étrangers d’être accueillis dans une société est pourtant de « faire à Rome comme les Romains ». Rien de tel avec la France. D’emblée on n’a pas exigé d’assimilation mais seulement une « intégration », c’est-à-dire qu’on attendait des immigrés qu’ils travaillent et respectent les règles de la vie en société et des valeurs communes, sans leur demander de devenir aussi Français que les Français.

    Cet objectif d’intégration lui même a ensuite été perçu comme trop exigeant encore, puisqu’on est en venu à consacrer « le droit à la différence ». C’est ainsi que les immigrés ont obtenu le droit de conserver une double nationalité, de construire des mosquées, de porter le voile, d’obtenir des menus spéciaux dans les cantines, des horaires réservés dans les piscines, des espaces particuliers dans les cimetières, des espaces de prière dans les entreprises, des dérogations de travail pour les fêtes religieuses… C’est le concept de la « société multiculturelle » qui a été érigé en modèle de référence, symbolisé par l’expression « le vivre ensemble ».

    En outre les immigrés ont rapidement compris que l’immigration confère un grand nombre de droits. En principe les sociétés traditionnelles accordent aux étrangers des droits moindres qu’à leurs nationaux. C’est là un réflexe naturel : les étrangers doivent commencer par prouver leur volonté d’intégration, avant que les générations suivantes puissent être naturalisées et accéder aux mêmes droits que les nationaux.

    Rien de tel en France. Les immigrés ont bénéficié d’emblée des mêmes droits que les nationaux, au nom du principe républicain d’égalité universelle : mêmes droits au logement social, mêmes droits aux allocations et aux services publics tels que l’éducation gratuite.

    En pratique les immigrés bénéficient davantage de ces allocations et services que la moyenne des Français en raison de leurs revenus faibles et de leurs familles nombreuses.

    Les immigrés bénéficient même désormais de droits supérieurs à ceux des autochtones : pour faciliter leur intégration ont été mis en place en effet des mécanismes de « discrimination positive ». Les entreprises sont labellisées et subventionnées si elles recrutent des personnes d’origine immigrée (label diversité). Rappelons aussi ce précédent célèbre : les personnes originaires des « quartiers » (qui sont dans presque tous les cas d’origine immigrée) sont dispensés de concours d’entrée à Sciences Po. Mieux encore, même les immigrés clandestins ont des droits eux aussi : en particulier le droit aux soins gratuits (AME).

    Enfin la société d’accueil fait pire encore. Elle encourage les immigrés à adopter un état d’esprit de revendication voire de revanche. L’élite française dénonce les crimes et les mauvaises actions commises par la France et les occidentaux, les croisades, la traite des noirs, la colonisation, les crimes de la guerre d’Algérie.

    Elle met en cause la responsabilité des occidentaux dans le sous développement des pays du sud (la colonisation, l’aide insuffisante, l’échange inégal, le néocolonialisme). Elle affirme que les immigrés sont contraints à l’immigration pour échapper à la misère dans ces pays « où l’on crève de faim ».

    En France l’élite explique et excuse les difficultés engendrées par l’immigration (comme la délinquance et les incivilités) par le mauvais traitement que leur font subir nos sociétés égoïstes : « Ils sont parqués dans des ghettos, ils sont victimes du chômage, de la discrimination, du racisme ». De multiples associations se mobilisent pour appuyer les droits et les revendications des immigrés (manifestations de soutien aux sans papiers, droits au logement…).

    Dans ces conditions, les immigrés se sentent encouragés à se présenter et à se considérer comme victimes ; ils se voient comme titulaires de droits dont ils peuvent à bon droit exiger le respect. Ils sont encouragés à considérer les Français moyens comme des coupables, des salauds, des gens qui ont une dette à leur égard.

    Dans ce contexte les immigrés n’ont aucune raison de devenir Français. La condition d’immigré est bien plus profitable. Elle procure des droits nombreux et une position moralement supérieure.

    A en croire différents témoignages, il semble bien que les immigrés loin d’être reconnaissants n’éprouvent au contraire que mépris pour ce pays et cette population qui se laisse envahir, l’accepte, se flagelle et en redemande. 

    • Sur le plan de l’identité, le communautarisme procure aux immigrés des avantages supérieurs

    Un autre facteur mérite d’être pris en compte. Par rapport à l’intégration, le communautarisme procure aux immigrés des avantages supérieurs en termes d’identité et d’estime de soi.

    La condition même de l’immigré le place en effet mécaniquement dans une position généralement subalterne dans la société française (du fait de l’obstacle de la langue, de la non maîtrise des codes culturels, de la condition sociale initiale défavorable…).  S’ils choisissent de jouer le jeu de l’intégration (par le biais de l’école, des diplômes, du travail…), les immigrés extra-européens resteront dans la plupart des cas dans une position moins bonne que la moyenne de la population de souche, tant du point de vue social qu’économique et symbolique.

    L’arrimage à leur communauté procure des avantages bien plus élevés : il autorise des comportements de solidarité communautaire ; il permet aux immigrés d’être reconnus au sein de leur communauté ; et surtout il procure une identité plus valorisante (du fait en particulier de l’appartenance à la religion musulmane) que ne l’est celle attachée à la condition d’immigré.

    L’effet de gratification que procure cette identité est renforcé par le fait que la population de souche éprouve de la crainte envers les immigrés et envers l’islam. S’il choisit la voie de l’intégration, l’immigré restera généralement dans une position de dominé : en faisant à l’inverse le choix du communautarisme, l’immigré devient celui qui fait peur et qui exerce une domination psychologique sur la population de souche.

    • Leur nombre élevé et croissant encourage les immigrés à refuser l’intégration

    Mais la raison majeure et définitive pour laquelle les immigrés ne s’intégreront pas est leur nombre.

    On peut estimer le nombre des immigrés originaires de pays non européens entre 13 et 15 millions de personnes. Chaque année, 400.000 immigrés non européens supplémentaires s’installent ou naissent en France (déduction faite des départs et des décès). Les immigrés sont d’ores et déjà majoritaires et parfois en situation de monopole dans un grand nombre de quartiers.

    Compte tenu de l’importance de ces flux, l’intégration est impossible. On le constate d’ores et déjà : dans les quartiers et dans les écoles où les immigrés sont dominants, ce n’est pas la norme du pays d’accueil qui s’impose mais celle imposée par les immigrés. Les ressortissants de souche par exemple y parlent avec l’accent arabe et se convertissent à l’islam.

    Non seulement l’intégration devient impossible mais elle ne devient plus utile aux immigrés. Dans l’un de ses livres S. Huntington montrait que dans les États du sud des États-Unis, on ne peut pas vivre sans parler espagnol : il est en revanche tout à fait possible d’y vivre et d’y travailler sans parler un mot d’anglais. La situation est pire en France parce qu’elle concerne tout le territoire.

    Il existe nous dira-t-on des immigrés parfaitement intégrés, même lorsqu’ils sont musulmans. Certains même sont paraît-il des électeurs du Front national. Cela ne changera pas pour autant nos conclusions. Ces immigrés intégrés sont de toute évidence en nombre réduit. En admettant que leur intégration soit sincère, on peut penser en outre que leur attitude positive à l’égard du pays d’accueil et des Français de souche ne résistera pas longtemps aux événements qui vont se produire. La méfiance et le ressentiment qu’éprouvent Français de souche et immigrés les uns envers les autres ne pourront que croître et évoluer vers une hostilité de plus en plus marquée. Dans ce contexte, les immigrés « intégrés » seront le moment venu conduits à effectuer un choix entre leur intégration à la France et leur appartenance à leur communauté d’origine.

    On peut penser que dans la quasi-totalité des cas, ils prendront le parti de la communauté immigrée : parce que ce sera de ce côté-là que se situeront la force et la confiance ; et parce qu’ils y seront de toute façon contraints par leur communauté d’origine, le cas échéant de façon violente.

    On peut douter de toute façon du bien fondé de ce postulat : « De nombreux immigrés sont très bien intégrés ». Il est possible de vérifier très facilement que ce n’est généralement pas le cas en faisant le constat suivant : lorsqu’il leur est demandé de donner leur position concernant l’arrêt de l’immigration, ces immigrés bien intégrés déclarent le plus souvent qu’ils sont favorables à ce que la France reste un pays ouvert. Cela suffit à démontrer qu’ils nous sont en réalité hostiles.

    **

    En France les immigrés peuvent se dispenser de se fixer un objectif d’intégration. Leur nombre est tel et les flux d’arrivées sont tels que la démarche d’intégration n’est pas utile. Elle peut même être pour eux contre-productive. Ils peuvent désormais nourrir une autre ambition, autrement plus enviable. Non pas s’intégrer mais dominer. Non se fondre dans le pays d’accueil mais le conquérir.

    http://www.fdesouche.com/416863-lintegration-des-immigres-extra-europeens-est-impossible#more-416863

  • Situation de l’Union européenne, vue par Michel Geoffroy/ Entretien avec le magazine serbe « Geopolitika »

    « L’histoire est le lieu de l’inattendu »
    Michel Geoffroy répond aux questions du magazine serbe « Geopolitika » sur la situation dans laquelle se trouve l’Union européenne, sur le rôle dominant de l’oligarchie, sur la post-démocratie, sur les mécanismes du Système médiatique occidental, sur l’ampleur prise par les droits des minorités, sur l’entrée de la Serbie dans l’Union européenne et plus globalement sur les relations internationales entre l’U.E. et les deux grands pouvoirs, USA et Russie, avec leurs incidences sur les grandes questions telles que celles de la Syrie et du Proche-Orient.
    Cet entretien a été publié dans la livraison de septembre 2013 de « Geopolitika », en langue serbe. Nos lecteurs serbophones le retrouveront en cliquant ICI. Nos lecteurs habituels en prendront connaissance ci-après.
    Polémia

    1 Geopolitika - Monsieur Geoffroy, vos analyses des processus et de la situation dans laquelle se trouve aujourd’hui l’Europe moderne brillent d’une perspicacité, d’une approche analytique inhabituelle et d’un cynisme intellectuel. Mais, pour nos lecteurs en Serbie et dans les Balkans, pourriez-vous, pour commencer, nous donner une appréciation de la situation dans laquelle se trouve l’Union européenne ? D’autres pays, d’autres peuples passent par des crises différentes, mais les crises de l’Europe, de l’Occident, ont quelque chose de spécial, parce que jusqu’au début du XXe siècle l’Europe a été le chef de file de la civilisation, et l’Amérique, ou on peut dire aussi l’Occident, a triomphalement accueilli la fin du XXe siècle. Qu’est-ce qui s’est passé en si peu de temps, qu’est-ce qui a provoqué la crise ? S’agit-il uniquement d’une crise économique, d’une crise de modèle, d’esprit, de l’Homme ?…
    Michel Geoffroy- L’Europe occidentale traverse une crise systémique et globale, comme cela s’est déjà produit plusieurs fois dans son histoire, notamment après la Guerre de 1914/1918.
    Cette crise résulte de la convergence de plusieurs facteurs de longue durée, qui viennent à maturité au début du XXIe siècle, même s’ils ont pris racine avant. Pour ma part je vois la conjonction de trois phénomènes majeurs :
    - d’abord, le vieillissement de la population européenne, inscrit dans sa démographie et son « grand remplacement » par des populations immigrées beaucoup plus prolifiques. Ce remplacement, sans précédent dans l’histoire moderne, constitue un défi majeur à relever. Malheureusement l’oligarchie occidentale n’a pas du tout l’intention de le relever et, au contraire, elle encourage l’immigration de peuplement, car celle-ci répond aux intérêts des grandes entreprises multinationales. Cela provoque un désarroi croissant des Européens autochtones qui ont le sentiment d’être abandonnés par leurs élites ;
    - ensuite, l’Europe occidentale a perdu le monopole de la puissance, de la science et de la croissance, au profit du reste du monde et notamment des pays émergents. C’est le vrai sens du mot « mondialisation ». Les Européens n’en ont pas encore tout à fait conscience car on leur cache la réalité. Mais l’Europe occidentale ne parvient plus à s’imposer dans un monde de plus en plus concurrentiel, car elle s’est ralliée à l’idéologie libre-échangiste. Pour la première fois depuis bien longtemps les Occidentaux en viennent à douter de leur avenir ;
    - enfin, le système politique occidental est devenu post-démocratique : aujourd’hui ce ne sont plus les citoyens qui sont souverains, mais les oligarchies financières et économiques transnationales. Ces oligarchies voient les peuples non comme la fin suprême de la politique, mais comme des obstacles qu’il faut éradiquer. L’Europe occidentale n’est plus une démocratie au sens où l’entendaient nos ancêtres, mais un espace économique ouvert : c’est-à-dire un vide existentiel béant. Les Européens n’arrêtent pas de parler de leurs « valeurs » en faisant la morale aux autres, mais en réalité c’est pour cacher leur triste condition servile. D’autant que ces « valeurs » se retournent aujourd’hui contre eux comme dans le cas des droits de l’homme.
    Bref la crise européenne est globale : mais elle est d’abord culturelle et morale avant d’être économique.

    2 Geopolitika - Il est intéressant que, malgré une multitude de différents auteurs et théories selon lesquels une élite pensante globale contrôle tout, vous pensez autrement : « L’oligarchie pense qu’elle gouverne le monde ». Vous dites que l’oligarchie mondiale « ne gouverne aucun pouvoir qu’elle a imprudemment libéré. Ces pouvoirs gouvernent maintenant l’oligarchie, nous tirant tous vers un abîme ». Pourriez-vous nous donner des arguments plus détaillés concernant votre théorie ?
    M.G.- L’oligarchie s’imagine qu’elle peut gouverner le monde contre la volonté des peuples. Elle croit que l’économie constitue l’horizon indépassable de l’humanité et que la post-démocratie représente le meilleur régime politique possible. Elle croit incarner la fin de l’histoire.
    Mais tout cela n’est qu’illusion. Le petit club des privilégiés qui composent l’oligarchie prend ses désirs pour des réalités : des désirs qui reposent au surplus sur un présupposé à caractère raciste, celui qui pose que le modèle anglo-saxon serait le seul et le meilleur possible.
    Il ne faut pas surestimer le pouvoir de l’oligarchie dans la mesure où les faits ne cessent de la démentir.
    Les identités et les cultures résistent à l’impérialisme des marchés. Les crises financières à répétition montrent que l’oligarchie ne maîtrise plus l’économie. La puissance américaine est ébranlée même si elle reste encore redoutable, car les pays émergents rendent le monde toujours plus multipolaire.  Et en Europe même l’oligarchie se trouve de plus en plus contestée, au fur et à mesure que la crise se développe.
    Le Système oligarchique ne tient que parce qu’il ne fait pas encore l’objet d’une contestation globale et parce qu’aucun concurrent crédible ne se dresse devant lui, si l’on excepte le cas de l’Islam radical, mais qui ne peut concerner les Européens.
    Mais on sent que les temps d’une nouvelle alternative politique au Système oligarchique occidental approchent.

    3 Geopolitika – Nous attirons l’attention aussi sur votre analyse de l’interprétation médiatique du meurtre à Rennes, où un garçon français âgé de 13 ans avait été étranglé par un jeune immigré âgé de 16 ans, originaire de Tchétchénie, et dont les médias avaient remplacé le prénom, Souleymane, par Vladimir. Quel est le contexte de cette décision de cacher la vérité quand il s’agit de ce meurtre ou d’autres affaires basées sur des questions raciales ou ethniques, de quoi ont-ils peur ceux qui sont au pouvoir ainsi que les médias contrôlés ? Ont-ils peur de voir le rêve sur la vie multiculturelle en Europe se désintégrer ou d’autre chose ?
    M.G.- Le Système médiatique occidental est asservi aux puissances économiques et financières, qui militent toutes pour un développement de l’immigration de peuplement. Car l’immigration a été le moyen pour le patronat de se débarrasser des salariés autochtones et des lois sociales.
    Les médias s’efforcent en permanence de nous présenter l’immigration, notamment musulmane, sous des traits toujours positifs, comme « une chance pour la France ». Les médias ont donc pris l’habitude de minimiser les réalités de la délinquance  quant elle provient de l’immigration, par exemple. En clair : de travestir la réalité, comme l’a maintes fois démontré la fondation Polémia.
    Pourquoi font-ils ainsi ? Parce que montrer que l’immigration n’est pas une « chance » mais au contraire une catastrophe conduirait inévitablement à désigner les responsables de cette situation : l’oligarchie occidentale. Le Système médiatique préfère donc masquer les faits, comme changer l’identité des protagonistes par exemple.
    Mais de plus en plus d’Européens, confrontés aux dures réalités quotidiennes de l’immigration, savent « lire entre les lignes » désormais et traquer les « bobards ».

    4 Geopolitika – Nous voudrions partager avec nos lecteurs votre analyse brillante sur l’abus politique de la démocratie, où sont relativisées la gouvernance du peuple et la souveraineté en tant qu’éléments essentiels de la démocratie elle-même. La voix du peuple, la voix de la majorité est limitée par les droits des minorités, des immigrés, des minorités religieuses et sexuelles… Que s’est-il passé ? En quoi la démocratie a-t-elle été transformée dans les sociétés occidentales ? Est-ce qu’il existe toujours le danger des formes modifiées de totalitarisme et de communisme ?
    M.G.- Je ne crois pas au retour du communisme en Europe occidentale, car cette doctrine ne fait plus rêver et parce que « la classe ouvrière »  a profondément changé au cours du XXe siècle.
    Le péril qui nous menace est autre : celui d’un totalitarisme de marché à visage humain. C’est ce que l’on appelle la post-démocratie.
    La post-démocratie découle en effet du retour en force de l’idéologie libérale, après la chute de l’URSS. Elle accompagne la montée en puissance des grandes entreprises et des institutions financières comme seul pouvoir souverain, au-dessus des Etats et des frontières, au nom des bienfaits supposés de la libération des échanges et du commerce.
    L’idéologie libérale réduit la démocratie à la défense procédurale des droits individuels : elle ne repose plus sur la participation active des citoyens à la vie de la cité. Elle s’attaque aux Etats afin que les oligarchies règnent sans contrôle populaire.
    A l’âge post-démocratique les citoyens ne contrôlent donc plus leur destin : ils deviennent une simple « ressource humaine » au service des marchés. L’émancipation du pouvoir économique de toute régulation provoque en outre une augmentation des inégalités sociales, phénomène perceptible partout en Occident.
    En réduisant la démocratie à l’idéologie des droits de l’homme et au principe de « non-discrimination », la post-démocratie conduit, au surplus, à l’implosion sociale et à la guerre de tous contre tous, c’est-à-dire à la violence.
    Ainsi, par exemple, selon les juges européens qu’inspire cette idéologie, les étrangers qui entrent irrégulièrement sur le territoire ont les mêmes droits, voire des droits supérieurs à ceux des citoyens qui respectent les lois. Cette idéologie  détruit donc le lien social et l’ordre politique. Elle rend la société de plus en plus conflictuelle. C’est pourquoi en post-démocratie il y a plus de policiers que de soldats et le contrôle de la population – qu’il soit policier ou médiatique – devient une préoccupation majeure.

    5 Geopolitika – Il existait dans l’armée française des officiers qui se souvenaient de l’amitié qui existait entre la France et la Serbie. Que pensez-vous de cette amitié passée entre nos deux peuples, qui s’était forgée dans les tranchées du Front de Salonique, même si cette question peut paraître anachronique pour ceux qui voient le monde avec les yeux des grands médias ?
    M.G.- Je ne crois pas que l’on doive fonder la politique internationale sur des sentiments ni sur la réminiscence perpétuelle du passé, fût-il glorieux. La politique internationale doit, au contraire, se fonder sur les rapports de force existant ou futurs, ainsi que sur l’intérêt des Etats et des nations et cet intérêt est par nature changeant dans l’espace et dans le temps, même si la géopolitique a ses lois.
    Je crois que si les opérations de l’OTAN contre la Serbie ont provoqué un malaise chez certains militaires français, cela tenait au fait qu’ils comprenaient, malgré les bobards médiatiques auxquels on nous soumettait, que ce n’était pas l’intérêt de l’Europe ni celui de la France qu’ils défendaient en bombardant la Serbie. Ils découvraient aussi que le général De Gaulle avait raison quand il affirmait que l’OTAN ferait courir le risque d’entraîner la France dans des guerres qui ne seraient pas les siennes. La suite des événements leur a malheureusement donné raison, me semble-t-il.

    6 Geopolitika – L’élite politique de Belgrade voudrait faire entrer la Serbie dans l’Union européenne, apparemment même au prix de donner le Kosovo aux Albanais. Quel est votre message pour les Serbes ? Devraient-ils accéder à l’Union européenne ?
    M.G.- C’est d’abord aux Serbes eux-mêmes de répondre à cette question !
    Mais il faut qu’ils sachent que l’Union européenne telle qu’elle existe aujourd’hui ne protège pas l’identité ni la survie des peuples européens. Chaque jour elle devient un peu plus la « prison des peuples », comme autrefois l’Autriche-Hongrie. L’Union européenne n’est pas une zone de prospérité, de paix et de liberté comme elle le prétend, mais un espace de contrainte et l’instrument de la destruction de la souveraineté des Européens. Il faut donc soit l’ignorer soit tenter de la refonder, mais non s’y soumettre.

    7 Geopolitika – Pourriez-vous qualifier la situation actuelle des relations internationales entre les deux grands pouvoirs, les Etats-Unis et la Russie, l’Union européenne, la Chine, ainsi que sur la guerre en Syrie et la crise au Proche-Orient, qui se complique de plus en plus ?
    M.G.-Les Etats-Unis aspirent à conserver le rôle de superpuissance mondiale qu’ils ont acquis après la disparition de l’URSS et du Bloc soviétique, alors que le monde devient chaque jour plus multipolaire. Cette contradiction engendre et engendrera des conflits croissants, car il n’y a que les Européens à se soumettre encore au leadership américain.
    Les Etats-Unis ont aussi mené une politique d’encerclement stratégique de la Russie. Ils redoutent plus que tout cette Europe « de l’Atlantique à l’Oural » qu’appelait De Gaulle de ses vœux. On assiste aussi à une compétition mondiale pour la maîtrise des ressources naturelles. Sans parler du réveil de l’Islam comme universalisme concurrent.
    Tout cela démontre que, contrairement à ce que prétendaient certains libéraux, la fin de l’histoire n’arrivera pas au XXIe siècle. Au contraire, de nouveaux acteurs et de nouveaux enjeux ne cessent d’apparaître.
    Mais dans ce contexte conflictuel l’Union européenne, qui revendique le rôle de « soft power », est de moins en moins capable de proumouvoir ses intérêts malheureusement.

    8 Geopolitika – Vous êtes l’un des rares penseurs qui, non seulement analyse, mais aussi appelle à la résistance. Vous avez défini l’Europe, vous faites appel à la verticale épique européenne, les 300 Spartiates, les marins de Lépante… Vous mentionnez le pessimisme en tant qu’une force politique montante en Europe, qui peut se transformer en action. En effet, comment lutter dans l’époque du conformisme et du découragement,  comment faire revenir l’éclat de la nation chrétienne européenne et des identités irremplaçables ?
    M.G.- Si l’on s’en tient au monde factice que nous présentent les médias, il y a tout lieu de se montrer pessimiste en effet sur l’avenir de l’Europe. Mais si l’on examine plus précisément la réalité, on perçoit les germes du renouveau européen : en particulier dans la population active et dans la jeunesse.
    Car la situation de l’Europe occidentale ressemble beaucoup à celle de l’URSS sur sa fin : une nomenklatura coupée du peuple et qui cumule tous les pouvoirs, des intellectuels entrant en dissidence contre l’idéologie du Système, une propagande officielle déconsidérée, une perte de compétitivité croissante, des Etats réduits à leur rôle répressif.
    Le Système occidental apparaît puissant vu de l’extérieur, mais il est vermoulu à l’intérieur. Le mur médiatique se fissure déjà. D’autres murs tomberont. L’oligarchie ne cesse de nous répéter qu’il faudrait s’adapter – donc se résigner – à ce monde. De plus en plus d’Européens pensent au contraire qu’il est encore temps de le changer.
    Et comme aimait à l’écrire le grand historien disparu Dominique Venner, « l’histoire est le lieu de l’inattendu ».

    Geopolitika– Merci beaucoup pour votre temps précieux.
    M.G.- Merci de vos questions pertinentes.
    Geopolitika et Michel Geoffroy, Paris – Juillet 2013

    Article publié par Geopolitika en serbe

  • Abolir l'impôt sur le revenu

    C'est l'idée lancée par Franck Allisio, le président des Jeunes Actifs de l’UMP.

    A une époque, le FN préconisait la même chose, avant que Marine Le Pen ne revienne dessus pour ne proposer que de le rendre plus progressif.

    Pour Franck Allisio, s'

    «il est impensable aux yeux de beaucoup de se libérer de ce fardeau parce qu’ils l’imaginent comme une ressource essentielle de l’État », « nous sommes paradoxalement le seul pays au monde à pouvoir abolir notre impôt sur le revenu ». « Son rendement est extrêmement faible : moins de 10 % des ressources publiques et moins de 4 % de la richesse nationale ! »

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Kenya. Les non dits d’une attaque qui n’a surpris personne

    Kenya. Les non dits d’une attaque qui n’a surpris personne
    Il est encore tôt pour tirer les leçons, de l'attaque du supermarché à Nairobi, mais nous pouvons nous poser certaines questions sans pour autant être des complotistes : Pourquoi maintenant ? Pourquoi depuis que le Kenya a mis le cap vers l'Est, vers Pekin et Moscou, tout lui arrive ?
    Désormais les échanges entre le Kenya et un certain nombre de pays se feront en Yuan chinois et non plus en dollars américains. Le Kenya vient de découvrir sous son sol, l'un des plus grands gisements au monde d'eau douce. Cette eau tant convoitée par l'Europe. Au même moment, Dakar complète sa première semaine sans eau potable. On nous dit que l'usine de potabilisation située à 280 km construite en 2004 par une entreprise française avec une garantie de 30 ans a des problèmes de tuyau. A la place, on propose à ce pays traversé par 3 fleuves (Sénégal, Niger, Casamance) de s'endetter pour 50 milliards de Francs CFA pour désaliniser l'eau de l’Océan Atlantique. Si le Sénégal refuse, sommes-nous certains que leur ami d'aujourd'hui Macky Sall ne sera pas bientôt traduit au TPI pour des choses odieuses qu'il aurait commise lorsqu'il était encore dans le ventre de sa maman ?
    Revenons au Kenya. On a d'abord eu l'incendie à l'aéroport, au moment où ce pays fait le virage pour profiter des investissements chinois pour passer du tourisme qui a apporté dans le pays tous les pédophiles et prédateurs sexuels d'occident, vers l'industrie, nous reporte 40 ans en arrière, au scénario des Brigades Rouges italiens, manipulés par une frange des services secrets italiens pour séquestrer et tuer le Premier Ministre Aldo Moro qui avait eu la mauvaise idée de vouloir faire un gouvernement d'Union Nationale avec les communistes tant décriés à Washington.
    Il faudra attendre les années 90 avec l'effacement du parti dit de la Démocratie Chrétienne à cause de la corruption, pour que les langues se délient enfin et que des enquêtes parlementaires permettent de découvrir de la bouche du Président de la République Cossiga, à l'époque des faits, Ministre de l'Intérieur qu'avec les américains, ils avaient crée une brigade secrète dénommée GLADIO pour commettre l'impensable dans leur propre pays. Il fallait tout faire pour empêcher le rapprochement avec Moscou.
    Aujourd'hui, à Moscou s'est ajouté Pekin. Ceux qui tentent en Afrique ont un instrument toujours prêt. Au Kenya, on a d'abord essayé le TPI et comme ça n'a pas marché, on est certainement passé au plan B.
    La manipulation a continué avec des fausses informations publiée sur les journaux français comme LIBERATION du 24/09/2013 sur Israël qui aurait diriger les opérations à Nairobi pour libérer les otages tenus au supermarché. Ce qui est faux bien entendu. Comment le Kenya qui combat avec succès les Shebas en Somalie depuis 10 ans pouvait-il passer la prise d'Otage à Israël qui n'est pas présent avec eux en Somalie ? Mystère. Je vous conseille de retrouver le discours du président Kenyan surtout sur les remerciements. Vous allez tout comprendre.
    Lorsqu'on voit des déclarations sur les télévisions française comme "C'est dans l'Air" sur France 5 de lundi 23/9/2013 où un pseudo expert de l'Afrique affirme que tous les chefs d'Etat africains sont gardés par Israël, et plus précisément le président camerounais Biya, on comprend vite le pourquoi de tout ce mensonge : La France et son prétendu exploit au Mali. On a critiqué à l'UA le fait que le président de la CEDEAO, Ouattara a préféré programmer une intervention africaine 1 an après afin de faire venir la France au Mali plutôt que les Ethiopiens et les Kenyans qui avaient 10 ans d'expérience avec les islamistes en Somalie.
    Avec l'attaque de Nairobi, il fallait faire passer l'image de l'incapacité des africains à se prendre en charge afin de valider l'insistance du président français d'organiser une conférence à Paris sur la sécurité en Afrique.
    Problème : tous ceux qui sont derrières ces manigances oublient que eux mêmes sont manipulés par une mafia au dessus d'eux, c'est la finance internationale qui n'a pas de visage. Hollande avait juré en campagne électorale de les combattre avant d'aller à Londres dire qu'il blaguait pour amadouer son peuple pour se faire élire et les rassurer que la France restera leur terre de conquête.
    Dernier mensonge en date : L'intervention du Kenya et de l'Ethiopie pour rétablir un Etat de droit en Somalie serait financée par l'Europe et les USA. faux. Le contentieux entre les Occidentaux et les Africains sur ce dossier s'est très mal terminé, parce que les Africains ne veulent plus qu'une mission en Afrique soient commandée par les non-africains. Les Africains voulaient bien l'aide même militaire des européens en Somalie à une seule condition : qu'elle soit sous commandement africain. Les Européens et les américains ont refusé et depuis lors, les Africains affrontent seuls ce problème et avec beaucoup de succès.
    Cette fable de l'aide occidentale pour la Somalie ressemble à celle racontée sur la pseudo aide américaine à l'armée égyptienne. Comment une armée peut acheter ses équipements dans un pays avec un plan de remboursement et on vient le faire passer chaque fois comme de l'aide ?
    A quoi cela sert-il de clamer qu'on est "pays riche", "pays développé", si au final c'est une poignée d'hommes dans une banque qui place ses pions à tous les niveaux de la finance du pays. La médiocrité des politiciens issus du piège du suffrage universel a permis la création des Nations faibles à la merci des financiers. Demandez-vous comment un pays comme la France en seulement 5 ans de Sarkozy a connu 700 milliards d'Euros de dettes c'est à dire, une fois et demi les dettes cumulées de tous les 54 pays africains.
    C'est parce que la tant vantée "démocratie" n'est qu'un système bien ordonné où on peut truander le peuple qu'on réduit à l'esclavage et ce dernier est même content, puisqu'on lui brandit tous les jours des images de répertoire des enfants dénutris de la guerre du Biafra qu'on fait passer pour l'Afrique aujourd'hui.
    Avec cela, Obama était sur le point de suivre Hollande pour aller financer une guerre en Syrie, pour alimenter les Shebas et djihadiste syriens à aller mettre demain des bombes dans un centre commercial de Paris ou de New-York, alors que le 17/10, il doit réussir à convaincre le Congrès pour élever encore le plafond de la dette. L'ancien plafond voté l'année dernière ne suffit plus. Les USA continuent d'emprunter tous les jours de la Chine pour payer les gardes du corps de Obama, pour payer le repas qu'on lui sert tous les jours sur la table.
    Regardez ce documentaire qui est passé hier soir sur Arte (voir le lien plus bas) et vous allez comprendre comment tout l'Occident de la démocratie avancée est tenue de main de maître par la mafia. Et si on insiste à mettre la démocratie en Chine, ce n'est certainement pas pour rendre ce pays plus puissant qu'il ne l'est aujourd'hui, mais juste pour que la même mafia puisse mettre la main aussi sur les richesses de ce pays.
    L'Afrique doit trouver sa propre voie, afin d'éviter que les experts en démocratie nous installent durablement leur mafia financière.
    S'ils y parviennent, nous en aurons encore pour des générations et générations de soumission et esclavage, exactement comme on le voit aujourd'hui en Grèce, en Italie ou en Espagne.
    C'est l'économie qui commande la politique et non l'inverse et ne pas le comprendre, c'est continuer de vivre dans l'illusion d'une politique puissante, qui au fond n'est qu'un château de papier tant qu'il n'y a pas suffisamment de création de richesses. Sans richesses, tout pouvoir est voué à devenir subalterne à la"mafia démocratique" des puissances de l'argent en Occident. Le cas du Mali nous le prouve valablement.
    A la conclusion de ce texte, nous n'avons toujours pas répondu à la question :
    Pourquoi le Kenya ?
    Le Kenya était le symbole de cette Afrique des animaux, sans les africains qu'une certaine littérature coloniale raciste du 19ème avait tant décrit. Regardez une télévision comme BBC, le Kenya n'existe que par rapport aux parcs animaliers et ses nombreux safaris. Le Kenya est là où on va chercher la vie sauvage, où on va chercher le sauvage. Pourquoi la Chine et la Russie ? Parce que ce sont les seuls à avoir le pactole en ce moment, lorsque les autres souffrent du surendettement.
    Les dirigeants Kenyans se sont servis tout simplement des autres pays avant eux : la Thaïlande. Si la Thaïlande cesse d'être le bordel des occidentaux, c'est grâce aux capitaux surtout russes, mais aussi chinois dans le secteur de l'immobilier notamment. Aujourd'hui, on a 30.000 russes qui se sont installés en Thaïlande, c'est à dire la population aisée qui a délaissé la Cote d'Azur. La Thaïlande qui avait commencé avec la guerre de Corée et celle du Vietnam où les Marines américains avaient besoin de trouver un coin avec des filles faciles pour se défouler.
    C'est comme cela qu'est né la destination touristique sexuelle de la Thaïlande qui avec l'arrivée du nouveau G2, ne veut plus de ces touristes dépravés qui créent plus de problèmes. Les bordels ferment les uns après les autres à Pataya remplacés par villas de rêves pour ces riches. Même un ministère spécial a été crée pour aller flatter ces nouveaux riches russes et chinois qui veulent amener leur familles en vacances, dans les hôtels ou dans leurs nombreuses résidences secondaires et ça marche. par exemple, nombreuses sont les usines chinoises qui offrent comme primes de productivité des voyages en Thailande.
    Le Kenya est tout simplement en train de copier la Thaïlande, pour lancer son développement et ça ne plait pas à quelqu'un apparemment.
    Mais pourquoi ?
    Que vont perdre toutes les grandes chaînes occidentales d'hôtellerie qui s'y sucraient ?
  • Les « cons » et les « salauds », où sont-ils ?

    Nous n’avons pas fini de rire : oublieux des sages  conseils qui lui ont été  prodigués, le  député et porte-parole de relativement fraiche date du PS, Eduardo Rihan-Cypel, a annoncé hier par le biais de  son avocat, qu’il allait porter plainte contre Bruno Gollnisch. Sans craindre le ridicule et habité par une haute opinion de sa personne - voir notamment l’article désopilant  et un brin vachard que nous relations ici  qui lui a été consacré sur le bondyblog - le citoyen du monde Cypel (en mal de tribune ?) cherche donc un surcroît  de lumière médiatique.

     Pour l’avocat d’Eduardo Rihan-Cypel, Bruno Gollnisch  aurait soutenu «  qu’il y aurait deux sortes de Français, les Français de longue date qui auraient voix au chapitre et seraient autorisés à participer au débat national sur l’immigration ». Une lecture simpliste,  partiale et biaisée des propos du député patriote, comme l’établira certainement la justice.

     Sont en cause ici, rappelons-le,  les réflexions  de Bruno qui auraient donc  brisé le petit cœur de M. Cypel, qualifié de « Français de relativement fraîche date, qui a été naturalisé alors qu’il vient du Brésil ».

     Une remarque qui pour cet apparatchik  socialiste, s’apparente à  « une atteinte au socle républicain » (sic). « Socle républicain » dont peut certainement se prévaloir aux yeux de M. Cypel  son ami Jean Bourdeau, attaché parlementaire du sénateur socialiste Jean-Pierre Michel,  qui a traité dimanche  dans un tweet Marion Maréchal-Le Pen de «conne» et  de «salope»…Avec le soutien de  Jean-Pierre Michel qui évoque en guise de justification   « l’humour » d’un Guy Bedos qui à Toul a utilisé les mêmes termes à l’endroit de l’ex ministre UMP Nadine Morano. Le féminisme militant de la gauche dans toute sa splendeur …

     Bruno Gollnisch lui, sans outrances ni insultes,  avait simplement  remis à sa place M. Cypel, qui  étale  d’ailleurs lui-même  ses  origines  non européennes à des fins politiciennes pour  « faire carrière » au PS. Il est certain qu’il a frappé à la bonne adresse.

     En conséquence de quoi  M. Cypel  se croit autorisé, avec un mauvais goût certain,  à faire la leçon aux méchants français qui estiment qu’en matière d’immigration la coupe est pleine.

    « Je pense quand même notait Bruno Gollnisch à son adresse, qu’il y a dans tout cela une certaine décence qui devrait s’emparer des ces gens là. C’est une question de bon goût. Ils me font penser à ces gens que vous invitez chez vous et une fois qu’ils y ont pris pied veulent faire venir un petit peu tout le monde. Et si jamais vous émettez la moindre objection, ils s’indignent de votre avarice, de votre manque de générosité. ».

     Relevons  aussi que cette judiciarisation du moindre conflit  dont Eduardo Rihan Cypel apporte une nouvelle illustration, frappe plus largement la société française. Une  dégénérescence des rapports sociaux, importée des Etats-Unis, qui contamine  la vie politique française.

     Elle  est un symptôme  du désarroi d’une classe politicienne qui voyant lui échapper un peuple qui « ne pense pas dans les clous »,  tente de faire taire ses défenseurs,   ceux qui parlent  avec un bon sens (parfois) prohibé par des lois liberticides, comme  la très stalinienne Loi Gayssot.

     C’est aussi cette chape de plomb, ce climat étouffant de fin de règne, cette grosse matraque  brandie par un Système à bout  de souffle que les Français rejettent.  Les  mensonges, les falsifications, le chantage et l’instrumentalisation  des « heures les plus sombres » par les faiseurs d’opinion  fonctionnent de moins en moins.

     Interrogé il y a  quelques jours  par Rue89 sur « le phénomène de société » que constitue le geste de la quenelle, un geste culturel, dont le caractère viral a été amplifié par le web, objet début octobre  d’un débat  très sérieux (mais très ronronnant et ennuyeux)   animé par David Abiker  et Guy Birenbaum sur Europe 1, Bruno Gollnisch y a vu « un simple signe de dérision à l’égard des pouvoirs établis ».  « Une forme de bras d’honneur à l’établissement politique, culturel et médiatique à l’heure du politiquement correct ».

     Ce  bras d’honneur là n’est pas très éloigné,  dans un registre différent,   de celui que les électeurs adressent dans les urnes aux partis du Système en y glissant un bulletin FN. Ce que ne comprend décidemment pas Eduardo Rihan-Cypel quand il expliquait sur LCI dimanche, pauvre grille de lecture simplette,  que « c’est la division de la gauche qui a été fatale » à Brignoles.

     Invité hier soir de TF1, François Fillon a utilisé le même  ton que ses collègues  du microcosme   en  s’adressant   aux électeurs frontistes comme à  des grands malades, à des débiles, expliquant qu’ils « expriment une colère et une violence »,   votent pour un mouvement « sans le début du commencement d’un programme ».  Apparemment M Fillon serait dont  le seul homme politique à ne pas en connaître l’existence…

     « Le Front National n’est pas un parti. C’est le front du refus, le front des oubliés » a-t-il ajouté.  En effet le Front n’est pas un parti mais un Mouvement car il a vocation à rassembler les Français quels que soient leurs étiquettes politiques passées,  mais réunis par un même attachement à l’idée de nation et à la défense de notre identité nationale.

     Il s’agit, c’est vrai aussi,  d’un front des oubliés, des méprisés par  la caste mondialiste, des Fillon, des Désir, des Copé, des Minc,  des Attali et autres propagandistes plus ou moins masqués d’une France transformée en hôtel et peuplée  d’individus hors sol.

     Alors oui, le FN est un Front du refus : refus de la décadence, de  la disparition de la plus vieille  nation du monde, d’une  idéologie supranationale qui expose notre pays sans protection véritable contre les conséquences de la mondialisation.

     N’en déplaisent  à MM. Fillon, Cypel et à leurs semblables, les électeurs du Front ne sont pas plus bêtes que les autres.  Nous estimons même qu’ils seraient plutôt plus lucides car ils  savent non seulement   exactement ce dont ils ne  veulent plus,  mais aussi ce qu’ils  veulent. Et c’est bien  ce qui fait peur aux figures du Système.

    http://www.gollnisch.com/2013/10/15/les-cons-les-salauds/

  • DÉMOGRAPHIE LA FRANCE ENTRE LE VIDE ET L'INVASION (arch 1994)

    Une natalité qui continue à baisser, une immigration qui continue à monter, telles sont les projections officielles de l'INSEE. Au bout du compte, la population française risque d'être submergée et modifiée.
    ✑ L'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) publie dans le dernier numéro de sa revue mensuelle Economie et statistiques un dossier étoffé sur le dernier recensement de la population française. Il s'agit donc d'une étude sérieuse puisque effectuée « grandeur nature ». Contrairement à ce qu'ont écrit la plupart de nos confrères, cela ne constitue en rien un relevé de certitudes mais plutôt une projection à partir de données multiples. Les assertions ne sont qu'hypothèses car les chiffres à venir dépendent en grande part de variables inconnues à ce jour qu'il s'agisse du taux de fécondité mais encore d'accidents plus ou moins imprévisibles de l'histoire : guerres, invasions ou épidémies. Bien malin qui peut jurer que le sida ne perturbera pas la démographie de demain.
    L'étude officielle pose de nombreuses questions et tente de répondre à quelques une. Combien de personnes vivront en France demain ? Comment va se répartir la pyramide des âges ? Dans quelles régions habiteront ceux qui peupleront notre pays et quels métiers ils exerceront ?
    Hélas la plus importante reste dans l'ombre. Sachant que la cohésion d'un peuple dépend en bonne proportion de son homogénéité, il n'aurait pas été inutile de réfléchir à la notion de population de France plutôt qu'à celle de population en France.
    Beaucoup se réjouissent de constater que le nombre d'habitants de l'Hexagone va continuer à croître durant le demi-siècle qui vient. Quelle que soit l'hypothèse de fécondité, c'est-à-dire le taux d'enfants par femme en âge de procréer, la population de notre pays sera comprise entre 61 et 66 millions d'individus en 2020. Vers 2050, la fourchette s'élargirait de 57 à 74 millions.
    ✑ Immigration toujours
    À ce simple point de vue comptable les chiffres sont supérieurs aux prévisions découlant des précédents recensements et cela à cause, surtout, de la baisse de la mortalité et du maintien de l'immigration.
    Selon l'INSEE, te solde migratoire aurait « toutes les chances » de «rester» à 50 000 par an en moyenne. Chaque année, une cohorte d'étrangers égale à la population de Châteauroux viendrait s'installer sur notre sol. La libre circulation des hommes à l'intérieur d'une Union européenne (merci Maastricht, merci Schengen) qui ne cesse de s'élargir, l'ouverture des frontières à l'Est et les sollicitations pressantes des pays du tiers-monde expliquent ce désastre, qui, finalement, truque tous les chiffres.
    L'INSEE est obligé d'avouer que les mesures gouvernementales passées et présentes de restriction n'ont et n'auront pas d'effet à long terme sur le solde migratoire. Il s'agit bien là d'une nouvelle confirmation du caractère mystificateur de l'action du ministre de l'Intérieur, Charles Pasqua. Ses gesticulations concernant l'immigration clandestine ne sont donc que poudre aux yeux préélectorale.
    Mais la population vieillit aussi. En 1950, un Français sur six avait plus de 60 ans, aujourd'hui c'est un sur cinq et au milieu du XXle siècle, ce sera un sur trois.
    La population vieillit parce que l'espérance de vie s'allonge et aussi à cause d'une stagnation voire d'une diminution du taux de fécondité.
    Aujourd'hui une femme en âge de procréer a, en moyenne, moins de 1,8 enfant et, cela baisse depuis une vingtaine d'années.
    À ce rythme, le renouvellement naturel des générations ne se fait pas. Cette période de basses eaux démographiques procède de multiples causes nouvelles aspirations des femmes passant entre autres par la valorisation apportée par l'exercice d'un métier, concurrences multiples au désir d'enfant, dénigrement du modèle familial traditionnel, explosion du mariage, absence de politique nataliste avortement et contraception, inquiétude quant à l'avenir et crise économique. Aujourd'hui les femmes ont moins d'enfant et les ont plus tard. À 25 ans, les femmes de la génération 1965 n'ont eu, en moyenne que 0,49 enfant contre 0,77 pour la génération 1955.
    Pour ses projections, l'INSEE a choisi trois hypothèses de fécondité : un taux haut à 2,1, le maintien du taux actuel 1,8 et un chiffre bas à 1,5. Dans tous les cas de figure, il y aura plus de vieux que de jeunes de moins de 20 ans.
    ✑ Vieillissement de la population
    Le vieillissement de la France va s'accentuer surtout à compter de 2005, c'est-â-dire dans à peine plus de 10 ans, lorsque arriveront à la soixantaine les générations du baby-boom. La part des très âgés, c'est-à-dire 75 ans et plus, va s'accroître très fortement puisque leur nombre va doubler d'ici 2025.
    De 6 % aujourd'hui ils passeront à 11 % de la population en 2020 puis 15 à 20 % en 2050, Ces taux extraordinaires corrélés au grave problème de la dépendance, constituent l'un des défis majeurs de demain, à résoudre dès maintenant.
    Le vieillissement de la population est plus accentué que ce que prévoyaient les études démographiques passées.
    Le risque est grand de se trouver face à un véritable effet boule de neige où la baisse de la natalité entraîne la baisse de la natalité.
    Comment trouvera-t-on assez d'actifs pour «entretenir» les inactifs ? Certes le nombre des personnes considérées comme en âge de travailler, entre 20 et 64 ans, va augmenter jusqu'en 2010 mais ensuite il diminuera, plus ou moins rapidement selon les hypothèses.
    L'INSEE, à partir de ses constats, propose des ébauches de solutions : « avoir des enfants ou travailler plus longtemps. » Certes, mais de telles mesures doivent passer par la volonté de l'Etat.
    Pour relancer la natalité il faut redresser la situation économique et sociale et juguler le chômage dont on sait qu'ils pèsent sur le taux de fécondité.
    Politique nataliste et politique économique passent par la préférence nationale, Rendre prioritaire l'entrée des jeunes Français dans les crèches lancer une campagne de recrutement d'assistantes maternelles françaises, stimuler l'industrie nationale et la production par nos concitoyens et subventionner la « maternité française » ne peuvent que constituer que des mesures, positives tendant à fortifier tant l'économie que la fécondité.
    Le chômage, cancer de notre société, diminuera par un effet mécanique évident, permettant de renflouer les caisses de la Sécurité sociale qui se montreront plus généreuses pour les familles.
    En 1991, le chômage indemnisé a privé la Sécurité sociale de 138 milliards de francs de cotisations qu'auraient dû verser, s'ils avaient eu un emploi, les chômeurs indemnisés et leurs employeurs. Ce résultat d'une étude que vient de publier le ministère des Affaires sociales confirme bien que la crise de l'emploi est à l'origine de l'essentiel des difficultés financières des régimes sociaux.
    ✍ Dr L PERENNA National Hebdo du 8 au 14 décembre 1994

  • 70 000 jeunes filles seraient menacées de mariages forcés en France

    Pourquoi la France serait-elle désormais à l'abri de ce fléau ?

    "Sauvée in extremis d'un mariage forcé au Mali par une crise de paludisme : tout s'est bien terminé pour cette jeune fille, mais des milliers d'autres en France restent menacées d'unions arrangées qui peuvent compromettre leur éducation et bouleverser leur vie. À 19 ans, cette Française qui habitait dans les Yvelines s'est rendue pour la première fois "au pays" pendant les vacances, dans une zone rurale de l'ouest du Mali, officiellement pour voir sa grand-mère. "Ma cousine avait entendu que c'était pour me marier, mais je disais ce n'est pas possible, ma mère ne peut pas me faire ça", témoigne cette jeune femme aujourd'hui âgée de 27 ans, qui a requis l'anonymat (...)

    Une étude Ined/Insee publiée en 2011 estimait que le phénomène, qui concerne principalement les immigrées originaires de Turquie, du Maghreb et d'Afrique sahélienne, tend à diminuer. "Les familles ont de plus en plus intégré le fait que, depuis la loi du 4 avril 2006, l'âge du mariage civil, pour filles et garçons, est de 18 ans", selon Isabelle Gillette-Faye, directrice générale du Gams. Mais cela n'empêche pas les mariages coutumiers. "Les communautés originaire d'Afrique subsaharienne pratiquent des unions précoces d'enfants parfois très jeunes", poursuit Isabelle Gillette-Faye, saisie l'an dernier du cas d'une fillette de 6 ans dans une famille originaire du Mali. "L'idée est d'attendre qu'elles soient pubères pour qu'il y ait consommation du mariage."

    "Ces unions peuvent être faites parfois même en l'absence des intéressés, au domicile des familles en France, car ce qui compte est l'accord des représentants de la jeune fille et du jeune homme".

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  • Michel Déon ou le bonheur malgré tout

    Les livres de Michel Déon, ce sont d’abord des souvenirs de lecture : Les Poneys sauvages dévorés à Chamonix au lendemain du baccalauréat, Le Jeune homme vert lu dans un café du port de Sanary, Mes Arches de Noé dévorées à une table du Petit Flore, Les Trompeuses espérances relues sur une plage de Saint-Malo entre deux verres pris avec leur auteur… Autrement dit, ses romans auront rythmé notre jeunesse comme ils auront souvent meublé nos vacances et nos nuits.
    Après soixante années de vie littéraire, Michel Déon a eu la bonne idée de rassembler ses romans essentiels et deux récents livres de souvenirs (La Chambre de ton père et Cavalier passe ton chemin). Il a souhaité y ajouter certains de ses textes écrits pour des livres d’’art, et sa fille Alice y a adjoint une Vie et œœuvres chronologique et abondamment illustrée.
    De Monaco à l’’Irlande
    Michel Déon est né en août 1919 à Paris. Il grandit à Monaco où son père, royaliste maurrassien, est directeur de la Sûreté. Ce dernier meurt alors que Déon n’’a que treize ans. Il retourne vivre à Paris avec sa mère et adhère à l’’Action française au lendemain du 6 février 1934. C’’est son condisciple François Perier, le futur acteur, qui lui a vendu la carte. Son bac en poche, Déon s’’inscrit à la faculté de droit et commence à travailler en parallèle à l’’imprimerie de l’’AF.
    Mobilisé en 1940 il se bat dans les Ardennes et échappe de justesse à la captivité. En novembre 1942, il intègre comme secrétaire de rédaction l’’équipe de l’’A.F. repliée à Lyon. Il y restera jusqu’’en août 1944 aux côtés de Maurras, « vieillard de fer et de feu » qu’’il considérera toujours comme son maître en politique. Dans la capitale des Gaules, il sympathise avec Kléber Haedens qui assure la chronique sportive du quotidien royaliste. L’’arrêt forcé du journal coïncide avec la sortie du premier roman de Déon, Adieux à Sheila, chez Robert Laffont.
    Le succès viendra plus tard et Déon, revenu à Paris trouve un emploi dans un magazine d’’actualité radiophonique. Il collabore également à divers autres journaux dont Aspects de la France. Entre deux voyages aux États-Unis ou dans les pays méditerranéens, Michel Déon, promeneur stendhalien, se lie au romancier André Fraigneau, auteur trop oublié de L’’Amour vagabond et des Étonnements de Guillaume Francœur.
    Ce sont les années “Saint-Germain-des-Prés”, passées en compagnie de Fraigneau, Antoine Blondin et quelques autres, qu’’il immortalisera dans Les Gens de la nuit : « Cette soirée-là finit dans un restaurant des Halles devant des pieds de cochon grillés et une bouteille de Brouilly, en compagnie de deux filles épuisées de fatigue auxquelles nous ne disions plus un mot. » En 1963, jeune marié, Déon s’installe avec sa femme, Chantal, dans une île grecque, Spetsai, qui sera jusqu’’en 1968 sa résidence principale. Jacques Chardonne viendra l’’y visiter.
    Cet attrait pour la Grèce et sa lumière, Déon le doit largement à la lecture de Lawrence Durell et Henry Miller. En 1970 il reçoit le prix Interallié pour Les Poneys sauvages, son premier véritable succès littéraire et en 1973 le Grand Prix du roman de l’’Académie française pour Un Taxi mauve. Ce dernier récit se déroule en Irlande où il s’’installe définitivement l’’année suivante et où il réside encore aujourd’’hui, à Tynagh, dans le comté de Galway. Ultime consécration littéraire, l’’Académie française l’’élit en son sein en 1978.
    Trois livres essentiels
    Pour comprendre Michel Déon (mais aussi Jacques Laurent ou Michel Mohrt), il faut se rappeler le traumatisme qu’’a été la défaite française de juin 1940, qui plus est pour de jeunes nationalistes de vingt ans. Ce ne sont pas les horreurs de l’’Occupation puis celle de l’’épuration qui devaient le rendre plus optimiste sur l’’état de son pays. Comme l’’a bien résumé le critique Pol Vandromme : « Déon n’’a pas d’’autre sujet que la décadence » (1). L’œ’œuvre de Déon c’’est, au fond, des instants de bonheur arrachés à la chute de la civilisation.
    Dans ce volume Quarto on trouvera notamment les trois romans les plus importants pour la compréhension des lignes de force de l’œ’œuvre de Déon : Les Poneys sauvages, pour la politique, Un déjeuner de soleil pour le romanesque et La Montée du soir pour l’’ouverture métaphysique. À travers les aventures de trois camarades de collège, de Georges Saval, de Barry Roots et de Horace Mc-Kay, Les Poneys sauvage nous content la confrontation tragique (2) entre l’’Histoire et l’’amitié dans le fracas du XXe siècle, de 1938 et 1968. Horace sera agent secret, Barry, militant communiste, et Georges, grand reporter courant « le monde pour empêcher la bassesse d’’ensevelir les vérités séditieuses » (Vandromme).
    Un Déjeuner de soleil, est pour sa part le roman d’’un romancier, la vie imaginaire de l’’écrivain Stanislas Beren. S’’y entremêlent subtilement la vie de Beren, ses œœuvres imaginés et le rythme du siècle, puisque chez Michel Déon on n’’est jamais très loin de l’’actualité. Réalité et imaginaire, par leur proximité, font ici plonger le lecteur au cœœur de la création romanesque.
    « Livre quasi-mystique » dira Renaud Matignon de La Montée du soir qui consiste en une approche métaphysique de la vieillesse. Un homme d’’âge mûr voit, en effet, dans ce livre publié en 1987, s’éloigner malgré lui les êtres et les objets qu’’il a aimés. Pol Vandromme a fort justement rapproché ce texte aux accents panthéistes des Quatre nuits de Provence de Maurras. Mais on peut tout autant trouver des accents pascaliens à cette méditation sur les effets du temps.
    Grâce et intégrité
    Michel Déon a-t-il une postérité littéraire, nous demandera-t-on à juste titre ? Assurément, et dans cette veine nous avouons préférer sans hésitation les romans de Christian Authier à Eric Neuhoff (3). Saluons également à ce propos les travaux de la revue L’’Atelier du roman, dirigée par Lakis Prodigis, qui doit beaucoup à l’’auteur de Je ne veux jamais l’’oublier.
    Michel Déon, conciliant grâce et intégrité, est bien de la race de ceux qui depuis deux siècles conservent envers et contre tout une attitude salutaire, parfaitement résumée par Montherlant dans Le Maître de Santiago : « Je ne suis pas de ceux qui aiment leur pays en raison de son indignité. »
    Pierre Lafarge L’’Action Française 2000 du 19 octobre au 1er novembre 2006
    * Michel Déon, Œœuvres, Quarto Gallimard, 1372 p., 30 euros.
    (1) : Dans son remarquable essai Michel Déon. Le nomade sédentaire, La Table Ronde, 1990.
    (2) : Au sens que lui donnait Thierry Maulnier dans son Racine : « La tragédie ne peint pas des êtres : elle révèle des êtres au contact d’’une certaine fatalité. »
    (3) : Auteur de Michel Déon, Éd. du Rocher, 1994.