Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 73

  • Sur-délinquance ? C’est la sur-immigration qui l’explique !

    Depuis 40 ans, les violences contre les personnes ne cessent d’augmenter, passant de 100.000 à 500.000 par an.   

    Au premier trimestre 2014, les faits de violence ont augmenté de 6 % par rapport au premier trimestre 2013. 8 %, même, pour les actes de violence « gratuits ».

    Il n’y a pas lieu d’être surpris. Depuis 40 ans, les violences contre les personnes ne cessent d’augmenter, passant de 100.000 à 500.000 par an.

    Tous les plans annoncés, toutes les lois votées ont échoué à enrayer ce phénomène. Pour une raison simple : personne ne veut en analyser l’origine. Les vraies causes, les voici : il y a de plus en plus de délinquants, de moins en moins de policiers opérationnels, et le nombre de places de prison n’a pas évolué.

    Lire la suite 

  • Les limites étroites de la démocratie européenne

    Les sujets de fond, comme la fracture entre le nord et le sud de l'Europe, ne sont guère débattus pendant cette campagne pour le renouvellement du parlement européen. Logique, dans la mesure où ce parlement n'a pas vraiment son mot à dire à ce sujet. Par Jean Pisani-Ferry, commissaire général à la stratégie et à la prospective.

    En 2009, la dernière fois que les Européens ont été appelés aux urnes pour élire leur parlement, tous semblaient exposés aux mêmes dangers : dans tous le pays, les gouvernements s'efforçaient de faire face aux conséquences de la crise mondiale qui avait éclaté en 2008. Cinq ans plus tard, à la veille de nouvelles élections au Parlement européen, la situation est bien différente.

    En 2009, la nécessité commune était de secourir les banques en difficulté, de combattre la récession et de limiter la brusque hausse du chômage. Tout le monde était d'accord sur la stratégie à mettre en place : d'abord une relance économique, à laquelle devait ensuite succéder une consolidation budgétaire.

    Il y avait bien sûr quelques différences d'un pays à l'autre, mais comparées aux défis communs, la plupart des observateurs les considéraient comme d'importance secondaire. Le chômage au sud de la zone euro était seulement un peu plus élevé qu'au nord et les ratios des dettes publiques par rapport au PIB semblaient être sur le chemin de la convergence.

    Certes, tout le monde pensait que l'état des finances publiques grecques était pire que ce qu'indiquaient les autorités, mais personne n'imaginait que les chiffres officiels de la Grèce étaient aussi éloignés de la réalité - ainsi qu'on a pu le constater par la suite. Les divergences entre les pays de la zone euro paraissaient moindres que celles qui s'observaient au sein de beaucoup d'entre eux.

    La réalité d'une fracture entre le nord et le sud, absente de la campagne des élections européennes

    Aujourd'hui le chômage au sud de la zone euro est trois fois plus élevé qu'au nord ; le ratio de la dette publique par rapport au PIB y dépasse de presque 50 points de pourcentage celui du nord et le coût du crédit est de 250 points de base plus élevé pour les entreprises du sud que pour celles du nord. La fragmentation financière a un peu diminué, mais les divergences entre pays de la zone euro restent considérables. Leur apparition et les réactions qu'elles ont suscitées ont été le thème central des débats de politique économique depuis 2009.

    Si l'Europe était unifiée sur le plan politique, cette question dominerait aussi la campagne des élections au Parlement européen. Un camp proposerait des transferts budgétaires massifs du nord vers le sud, un autre insisterait sur la nécessité d'ajustements structurels comme condition préalable aux investissements et à la création d'emplois. Et un troisième camp demanderait aux gouvernements d'accepter que ce soit aux travailleurs d'aller vers les bassins d'emplois, plutôt que d'espérer que les emplois aillent vers les travailleurs. Le débat serait suffisamment animé pour susciter l'intérêt des électeurs et les inciter à participer aux élections européennes.

    Au lieu de cela, ces idées (qui rappellent les débats américains suscités par la Grande dépression dans les années 1930) font rarement l'objet de discussion en Europe. Les principaux partis politiques européens évitent soigneusement les idées trop clivantes. Leurs manifestes et leur matériel de campagne ne traduisent pas le sentiment d'urgence qu'appelle la situation actuelle.

    Les opposants à l'Europe actuelle tout aussi divisés

    Cela bénéficie aux partis marginaux favorables à des solutions radicales, qui espèrent profiter de la colère des électeurs contre quiconque peut être tenu pour responsable de la situation actuelle. Mais ces partis ne sont pas unis. Ceux du nord s'élèvent contre les risques induits par le soutien financier aux pays du sud ; au sud en revanche (et en France), ils protestent contre l'austérité imposée par le nord. Cela ne constitue pas la base d'un discours commun, et encore moins d'une politique commune.

    Une nouvelle procédure de désignation de la commission, mais...

    Y-a-t-il une meilleure solution ? Les fédéralistes européens sont partisans d'une politiquement Europe intégrée, et voudraient que les différentes options soient présentées aux citoyens, débattues ouvertement et tranchées par les élections. Dans cette perspective, ils se sont saisis de l'idée proposée initialement par Jacques Delors, l'ancien président de la Commission européenne, et qui a trouvé sa traduction dans le traité de Lisbonne adopté en 2007 : les partis désignent leurs candidats à la présidence de la Commission et le choix se fait en fonction du résultat des élections au Parlement.

    Pour la première fois depuis l'entrée en vigueur du traité de Lisbonne en décembre 2009, cette procédure novatrice sera appliquée lors des prochaines élections. D'un point de vue démocratique, elle constitue certainement un progrès, mais elle ne change pas fondamentalement la nature du scrutin, car le pouvoir de la Commission européenne est strictement limité.

    Les élections au Parlement européen ne décident en rien du degré de solidarité en Europe

    La Commission ne peut en effet proposer au Parlement ni de prélever des impôts ni de décider de transferts financiers, toute décision concernant la fiscalité nécessitant l'accord unanime des 28 pays membres. Elle ne peut pas réformer le marché du travail parce que cela relève des compétences nationales. Elle ne peut décider ce que la Banque européenne d'investissement doit faire parce que cette dernière dispose de sa propre gouvernance. Et si elle peut appeler les gouvernements des pays membres à supprimer les restrictions relatives à la mobilité de la main d'œuvre, elle ne peut les y contraindre.

    Plus fondamentalement, les élections au Parlement ne peuvent décider du degré de solidarité entre citoyens européens, alors qu'aux Etats-Unis, ou dans tous les pays de l'UE, la redistribution est une prérogative du gouvernement central : les parlements nationaux peuvent décider de prélever des impôts pour financer les transferts. Leur capacité d'action n'est pas bornée par la loi, mais par des considérations politiques (comme en Belgique, en Italie ou en Espagne).

    En Europe, les citoyens des pays les plus riches acceptent une certaine solidarité avec ceux des pays moins prospères, mais à condition qu'elle soit volontaire : ils n'accepteraient pas d'être contraints par un vote européen de subventionner leurs voisins. Aussi longtemps que cette situation prévaudra, le Parlement européen ne pourra rien faire dans ce domaine et l'intérêt des citoyens européens pour son élection restera inévitablement limité. C'est pourquoi il ne faut pas juger le scrutin du 25 mai à la même aune que les élections législatives nationales.

    Traduit de l'anglais par Patrice Horovitz

    Jean Pisani-Ferry est professeur à la Hertie School of Governance de Berlin. Il est actuellement commissaire général à la stratégie et à la prospective à Paris. Il a été directeur de Bruegel, un cercle de réflexion économique basé à Bruxelles.

    Jean Pisani-Ferry

    source : http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20140505trib000828381/les-limites-etroites-de-la-democratie-europeenne.html

    http://www.voxnr.com/cc/dh_autres/EFAAFVAkkklZzgHuSz.shtml

  • Affaire Anna : aucune suite aux abus policiers

    Deux mois après les révélation sur l'histoire d'Anna, cette jeune Russe qui a raconté avoir subi des pressions de la police des Yvelines pour espionner les «Veilleurs» et la Manif pour tous, le ministère de l'Intérieur a enfin accepté de communiquer au Figaro les conclusions de l'enquête de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) sur le traitement de son dossier de naturalisation. François de Mazières, député maire UMP de Versailles, s'étonne :

    «Nous apprenons aujourd'hui que cette affaire grave n'a donné lieu à aucune suite, ou presque. Il est indispensable que le ministère s'explique, sous peine de donner le sentiment qu'il couvre une violation grave des droits fondamentaux.»

    François Fillon a écrit, lundi, une longue lettre à Manuel Valls, avec copie à Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur.

    «Il est inimaginable que des instructions aient pu être données aux services de police pour l'obtention d'informations, l'intimidation et la neutralisation de personnes ayant exprimé des opinions en opposition à la politique du gouvernement. Je vous rappelle que l'exercice des missions de police est subordonné au strict respect de la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen, de la Constitution, des conventions internationales et des lois». «De tels abus appellent une condamnation d'autant plus forte que ces faits sont susceptibles de recevoir une qualification délictuelle». «Faute de la communication des résultats de l'enquête, je saisirai le Défenseur des droits».

    Mauvaise nouvelle : Christiane Taubira briguerait la succession de Dominique Baudis au poste de Défenseur des droits.

    Michel Janva

  • Zemmour - Alstom : cause toujours, perdu d'avance !

  • Débat entre Ludovine de La Rochère et Erwann Binet

    Dans Le Figaro. A lire ici (cliquer 2 fois sur l'image pour l'agrandir):

    L

    Michel Janva

     
  • "Moi, président de la République...": deux ans de présidence pour François Hollande - 05/05

  • La mémoire et l'oubli

    S'il est difficile de donner une définition de la mémoire, il est plus facile de la cataloguer en une multiplicité de variétés.

    Il y a la mémoire sensorielle, celle qui vient de nos sens. On a aussi distingué la mémoire à court terme et celle à long terme, sans parler de la mémoire implicite qui ne fait pas intervenir la conscience à la différence de la mémoire explicite.

    La mémoire déclarative peut être exprimée par le langage ; elle s'oppose donc à la mémoire non déclarative.

    On a aussi différencié la mémoire sémantique qui regroupe les connaissances générales et la mémoire épisodique qui concerne notre vie personnelle. La mémoire procédurale est celle que l'on a emmagasinée pour par exemple savoir conduire. Certains ont une mémoire auditive plutôt qu'une mémoire visuelle.

    En neurosciences, la mémoire consiste en un stockage d'informations.

    En philosophie, on définit selon Lalande la mémoire comme « une fonction psychique consistant dans la reproduction d'un état de conscience passé avec ce caractère qu'il est reconnu pour tel par le sujet ». Cette définition assimile la mémoire au souvenir.

    Le mémoire est donc la fonction du passé.

    « Le propre de la mémoire est d'apporter dans notre expérience le sens du passé » (G. Gusdorf)

    Bergson

    Le philosophe distingue la mémoire-habitude et le souvenir. La mémoire-habitude regrouperait la mémoire sensorielle et la mémoire procédurale. Bergson donne l'exemple de la leçon apprise par cœur : « Le souvenir de la leçon, en tant qu'apprise par cœur, a tous les caractères d'une habitude. Comme l'habitude, il s'acquiert par la répétition d'un même effort ». (Bergson, Matière et mémoire).

    La mémoire-souvenir est différente. Le passé renait à la différence de la mémoire-habitude qui est aussi celle de l'animal. La mémoire-souvenir est une conscience du passé.

    « L'autre est la mémoire vraie. Coextensive à la conscience, elle retient et aligne à la suite les uns des autres tous les états au fur et à mesure qu'ils se produisent, laissant chaque fait à sa place et par conséquent marquant sa date ». (Bergson).

    Pour Bergson, la mémoire-habitude est matérielle et la mémoire-souvenir spirituelle. Cette interprétation est remise en cause par la neurophysiologie.

    Fonctions de la mémoire

    La mémoire a aussi une fonction sociale car se souvenir, c'est partager. Dans les commémorations, les anciens combattants partagent leur passé.

    Il y a des mémoires collectives ainsi que des mémoires familiales.

    Si pour Pradines : « La mémoire est une reconstruction du passé par l'intelligence », pour Rivarol « La mémoire est toujours aux ordres du cœur ». On se souvient en fonction des ses affects.

    La mémoire unifie la personne, son vécu. Elle construit aussi notre personnalité, notre moi. Pour Sartre, « Nous sommes nos actes ». La mémoire a pour fonction de pérenniser nos vécus ou nos actes passés.

    L'oubli

    L'oubli est nécessaire pour la vie. Il faut trier dans notre passé. Selon Gusdorf, l'oubli est une condition d'existence. La conservation de la totalité du passé, ce qu'on appelle la mémoire absolue, est non seulement impossible, mais serait nuisible.

    La passé peut même être une souffrance.

    « Une bonne journée est celle où le passé s'est tenu à peu près tranquille ». (Jean Rostand).

    La mémoire nous attache au passé.

    « Nul bonheur, nulle sérénité, nulle espérance, nulle fierté, nulle jouissance de l'instant présent ne pourraient exister sans la faculté d'oubli ». (Nietzsche, Généalogie de la morale).

    Oublier c'est pardonner, et parfois à soi-même.

    « C'est moi qui ai fait cela, dit ma mémoire. Il est impossible que je l'aie fait, dit mon orgueil. Finalement, c 'est la mémoire qui cède ». (Nietzsche).

    On retrouve chez Freud l'idée du refoulement qui rejette hors de la conscience tout ce qui est insupportable. On oublie tout ce qui nous est nuisible. On retient ce qui nous est utile.

    La mémoire est donc la condition inhérente à la constitution de soi comme l'avait déjà souligné Saint Augustin. Si l'oubli est nécessaire pour nous maintenir en vie, les souvenirs douloureux ou nuisibles restent stockés dans l'inconscient. Nous devenons la somme de nos traumatismes, de nos vécus-et de nos connaissances, la mémoire étant là pour unifier notre existence.

    Patrice GROS-SUAUDEAU