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  • Hollande, l’ultra-goujatisme républicain

    Rien n’est trop ridicule pour notre « président ». Après avoir diné deux fois dans la même soirée, il se retrouve devant la Reine d’Angleterre, lui tend la main, puis s’assoie avant elle…

    Notez qu’il en est de même pour les autres socialistes : toujours plus royalistes que la Reine. Alors que la Reine d’Angleterre porte elle-même son parapluie, madame Hidalgo a, elle, un fonctionnaire pour le lui tenir…

  • Et pendant ce temps, Fabius s'endort pendant une réunion officielle en Algérie

    L'image est saisissante. Laurent Fabius a été filmé en train de s'endormir lors d'une réunion officielle lundi à Alger. Le ministre des Affaires étrangères y a débuté dimanche une visite officielle de deux jours centrée sur la sécurité au Sahel. Vidéo ici.

    Le Salon Beige

  • Juppé sauveur de l’UMP ?

    Dans ce salmigondis politico-judiciaire, l’actuel maire de Bordeaux semble tenir la corde pour remettre le mouvement « post-néo-gaulliste » sur les rails.   

    Copé écarté ; le parti vilipendé, le parti inculpé de pratiques douteuses et répréhensibles, le parti discrédité et (presque) disloqué ; Un triumvirat installé qui rejoue à César, Crassus et Pompée, etc. l’UMP tente de se remettre sur pied. Avec Alain Juppé comme sauveur ?

    Dans ce salmigondis politico-judiciaire, l’actuel maire de Bordeaux semble tenir la corde pour remettre le mouvement « post-néo-gaulliste » sur les rails. L’important n’est de savoir comment il va s’y prendre. Ce qui importe, pour lui, c’est de reconstruire, de fédérer avant de convaincre. Il lui faut asseoir une sorte de légitimité qui pourrait le porter à briguer la tête du parti avant de tracer la route pour la magistrature suprême en 2017. S’il y parvenait, « le meilleur d’entre nous » selon la formule de Chirac tiendrait enfin sa revanche.

    Les qualités de l’homme sont réelles : une tête bien faite, pas de soucis physiques majeurs, fin technicien, fin politique, un solide réseau ; il possède une forte expérience ministérielle à des postes clés (Budget, Défense, Affaires étrangères, Premier ministre..) qui fait tant défaut à nos actuels gouvernants (à quelques exceptions près). Il a aussi dirigé le RPR entre 1994 et 1997 et sait, de ce fait, naviguer dans le marigot infesté de crocodiles. Son bilan à la mairie de Bordeaux prouve qu’il est bon gestionnaire des deniers publics. Il a su redonner du lustre à la capitale girondine. Il a été brillamment réélu au premier tour.

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  • 885, les Danois à Paris : des Carolingiens aux Capétiens

     

    Entre 885 et 886 les Danois assiégèrent Paris. Nous avons connaissance des péripéties grâce à un texte, extrait du livre Le siège de Paris par les Normands, écrit par un contemporain, Abbon qui fut moine à l’abbaye de Saint Germain des Près. Il s’agit d’une rédaction à posteriori, basé sur la mémoire de l’auteur mais corroboré par d’autres ainsi que par l’archéologie. Le siège a fait des ravages dans les faubourgs, les assiégeants n’ayant pu prendre la cité fortifiée défendue vaillamment par les Parisiens. L’empereur Charles le Gros montra sa faiblesse lors de ce siège, tant et si bien que cela fut annonciateur du début de la fin des Carolingiens, et l’occasion pour une autre dynastie, celle des Capétiens de préparer son avènement.

    La ville est sauvée par la présence et les troupes d’Eudes, Comte de Paris, grand oncle d’Hugues Capet, soutenus par l’évêque Gozlin. Ces deux personnages sont emblématiques de la montée en puissance de l’aristocratie territoriale qui renversera les Carolingiens et imposa les Capétiens.

     

    Si Aix la Chapelle au cœur géographique de l’Empire, était la capitale, Paris était toujours une cité prospère et un point stratégique sur la Seine. Or les Normands, en l’occurrence des Danois, remontaient les fleuves en bateau pour piller les riches campagnes et abbayes de l’Empire. Celui-ci commençait à se déliter suite aux divisions territoriales consécutives à chaque succession. Et aussi suite à la faiblesse des descendants de Charlemagne. Les Danois entendaient remonter la Seine en amont de Paris afin d’aller commettre leurs rapines au-delà, et pensaient que par lâcheté, les Parisiens leur céderaient le passage.

    La détermination de l’évêque Gozlin et le courage de ses ouailles qui leur opposèrent une résistance acharnée à l’abri de l’antique rempart de l’ile de la Cité, les amenèrent à dévaster les faubourgs nord autour de l’abbaye de Saint-Denis. L’Empereur fut sollicité pour venir les combattre : il préféra négocier avec eux et leur accorder le libre passage. Nous comprenons de ce fait, l’opportunité laissée à Eudes, et sa montée en puissance. Issu d’une nouvelle famille de l’aristocratie guerrière, il s’illustra aux côtés des Parisiens.

    I. Des marins redoutables

    Le texte qui nous est parvenu de cette époque lointaine est malgré tout suffisamment précis pour qu’une une étude scrupuleuse lui accorde du crédit. Il évoque « sept cent navires » à « deux lieues en aval » qui se présentèrent sur la Seine au niveau de Paris. On a retrouvé, lors de la construction des fondations du pont d’Iéna, des navires datant de cette époque pouvant transporter huit hommes. Or les bateaux retrouvés en Scandinavie mesurent environ vingt mètres de long sur cinq mètres de large et sont munis d’avirons des deux côtés. Ils étaient équipés de canots, canots mentionnés également dans le récit : « une multitude innombrable de plus petits ». Si on évalue la place que devait tenir une escadre de navires de telles dimensions, l’estimation de « deux lieues » soit huit kilomètres, n’est pas visiblement exagérée, plusieurs navires pouvant avancer de front.

    Les hommes du nord, littéralement « nor mans », étaient divisés en plusieurs peuples, très proches les uns des autres mais qui, selon leurs origines, sont allés commettre des raids à des endroits différents. Les Danois ont beaucoup parcouru la Mer du Nord et la Manche. C’est après l’adoption de la voile au VIIIe siècle qu’ils entreprirent des expéditions plus lointaines jusqu’à Terre Neuve, et en contournant l’Europe par le sud, jusqu’en Sicile. Auparavant ils faisaient du cabotage et remontaient le cours des fleuves, de là leurs incursions et leur installation en Russie. Ils emportaient des chevaux légers pour leurs pillages là où il les commettaient mais ne s’éloignaient jamais des navires qui étaient leurs bases de repli. Dans le cas présent de Paris, ce fut une expédition assez facile, pour eux que de longer les côtes et de remonter le cours de la Seine.

    II. Des païens qui ne respectaient rien

    Les Danois n’avaient pas été encore été convertis au Christianisme, un abîme les séparait des Francs qui avaient vraiment l’impression d’avoir affaire au Diable. Abbon évoque la « race danoise, amie de Pluton » (le Dieu des ténèbres). Les Danois étaient considérés comme cruels par nature. Ils furent décrits souvent par des ecclésiastiques qui ont amplifiés leurs crimes, pourtant leurs raids firent moins de victimes que les guerres civiles internes à cette époque.

    Ils avaient avec eux leur roi, Siegfried, mais celui-ci n’étant pas couronné, encore moins sacré -et pour cause !- comme un roi chrétien. Sa royauté ne signifiait rien aux yeux des Parisiens, en tous cas aucune légitimité. Et ne parlons pas de leurs croyances et de leurs rites dont les contemporains de l’époque n’étaient pas en mesure d’appréhender la moindre signification spirituelle. Lors du siège, leur comportement montra une incompréhension totale de l’ordre Chrétien, ils tuaient sans considération pour l‘âge ou le sexe de leurs victimes, libéraient des serfs, et asservissaient des hommes libres… Un choc culturel pour les Parisiens ! Ils commencèrent par un raid meurtrier sur les habitants des faubourgs nord, près de la tombe du « bienheureux Denis ». L’île de la Cité était protégée, même si une des tours très ancienne donna des inquiétudes quant à sa résistance. Les Parisiens étaient les témoins horrifiés et impuissants de ce qui se passait à l’extérieur des remparts, tentant parfois de venir à la rescousse des victimes.

    III. La fin annoncée des Carolingiens

    ● L’évêque et le comte, Dieu et le glaive

    Siegfried le roi des Danois alla voir l’évêque pour négocier car il représentait néanmoins l’autorité suprême, même s’il y avait partage d’autorité entre l’évêque et le comte. Il était fils de comte, il avait été aussi diplomate et homme de guerre, ayant combattu les Normands et fait prisonnier par eux en 858. C’était un homme d’expérience qui appartenait à cette caste aristocratique qui se partageait autant les bénéfices ecclésiastiques que civils. Mais Eudes, le Comte fit son apparition sur les sommets de Montmartre accompagné de ses guerriers aux casques étincelants sous le soleil, montrant aux Danois que qu’il fallait compter avec lui aussi. Il était le fils de Robert le Fort, mort au combat contre les vikings en 866. Cette présence aux côtés des Parisiens lui vaudra de devenir roi, ce que le narrateur n’oublie pas de mentionner dans son récit : « le futur roi… il allait devenir le rempart du royaume ».

    Au moment de ces évènements, les Carolingiens régnaient sur la Francie occidentale. On sait que ce siège a constitué un des évènements majeurs de ces temps. La situation de Paris inquiétait tout le pays, l’archevêque de Reims avait écrit à l’empereur Charles le Gros pour lui rappeler que la chute de Paris entraînerait celle du royaume tout entier.

    ● Le crépuscule de l’empire

    Avec celui qui était encore Empereur au moment des faits, Charles le Gros, était né l’espoir de la reconstitution de l’Empire, morcelée après le partage de Verdun en 843. Ce petit fils de Charlemagne avait réuni sous son sceptre la Germanie et la Francie occidentale. Mais les partages antérieurs avaient porté atteinte à l’unité de cet ensemble, déjà ses troupes n’avaient plus d’unité linguistique. On sait que le Traité de Verdun signa la séparation linguistique de l’Empire puisqu’il fallut en faire deux versions, l’une étant la version ancestrale du Français et l’autre de l’Allemand. L’Empereur jouissait pourtant encore d’un très grand prestige…

    Las, il laissa pourtant les Danois, aller piller plus en amont, dans le pays de Sens, ce qui n’était jamais que leur visée première, obtenir le passage contre l’assurance de ne pas ravager Paris. Mieux, Charles leur distribua « sept cent livres d’argent » et les Parisiens durent supporter leur présence jusqu’au printemps. En fait, les Danois eurent gain de cause. L’Empereur, déjà malade, et devant affronter beaucoup de problèmes liés à l’immensité de l’empire, ne tarda pas à mourir. Suite à ces évènements, si l’idée d’empire perdura chez les Germains, les Francs de l’ouest se détachèrent et élurent roi, Eudes. Eudes et son frère Robert qui lui succéda sont considérés comme un intermède dynastique, celui des Robertiens, entre les Carolingiens et les Capétiens dont la dynastie ne commença qu’avec Hugues Capet – petit fils de Robert, un siècle plus tard en 987.

    ● Paris au coeur des enjeux

    Au moment du siège, le souvenir de Lutèce est encore vivace même si elle est devenue Paris sous Clovis au Ve siècle, prenant le nom de ses habitants, les Parisii. L’enceinte qui la protégeait datait du IIIe siècle. La Cité était fortifiée au temps des gallo-romains, la ville s’étendait au sud et au sud ouest où avait été fondée l’abbaye de Saint-Germain-des-Près. Saint-Germain-l’Auxerrois, dite « Saint-Germain-le-Rond » est au nord. Le Nord était habité mais à découvert ce qui fit son malheur. Il y avait aussi un vignoble, dont nous avons l’ultime vestige à Montmartre, une des multiples curiosité de la butte.

    A cette époque Paris était déjà reconnue comme une ville magnifique, qui bénéficiait d’un statut de premier plan par ses richesses et leur symbole. Les abbayes déjà nommées étaient détentrices de nombreux trésors, raison de la convoitise des pillards venus du Nord… Il est amusant de voir les aléas du statut de capitale pour Paris, la ville ayant du s’effacer pour Aix la Chapelle quand le territoire de l’Empire s’était « déplacé » plus à l’est alors qu’elle avait été de première importance sous l’Antiquité, des empereurs romains dont Julien l’Apostat et Valentinien y ayant séjourné. Au moment du siège des Danois, Paris n’était pas assuré de redevenir la capitale d’un royaume, celle-ci ne le redevenant que du fait de la sécession de la Francie occidentale dont elle était le coeur.

    * * *

    La siège de Paris et son dénouement augurent de la donne politique du Xe siècle. Les attaques des Normands ont ravagé l’Europe du VIIIe au Xe siècle. Les Pippinides avaient mis un peu plus d’un siècle à supplanter les Mérovingiens pour imposer la dynastie carolingienne. Ils s’étaient hissés au pouvoir par le biais des conquêtes territoriales et en contenant l’expansion arabo-musulmane. Ils se montrèrent, moins d’un siècle après le couronnement de Charlemagne, impuissants devant le péril normand. Ceux qui parvinrent à protéger le royaume les supplantèrent, mais ils mirent un siècle pour y parvenir définitivement. Ce haut fait d’armes des Parisiens sous la protection spirituelle de Dieu incarné par l’évêque mais grâce aux qualités guerrières du comte Eudes, en constituèrent les prémisses.

    Bibliographie :
    ABBON, Le siège de Paris par les Normands, poème du IXe siècle, Paris, Société d’édition les Belles Lettres, Paris, 1942.
    BÜHRER-THIERRY, Geneviève, L’Europe carolingienne, Sedes, Paris, Campus Histoire, 1999.
    ENCYCLOPAEDIA UNIVERSALIS, « les Vikings » et « Paris ».

    http://histoire.fdesouche.com/1586-885-les-danois-a-paris-des-carolingiens-aux-capetiens

     

  • Hollande : gouverner, c’est différer

    Si les mots ne coûtent rien, autre chose est de les traduire en actes.   

    Est-ce en découvrant dans les livres l’histoire universelle et celle de son pays, est-ce en se référant à des modèles plus récents, voire en tirant les leçons de son expérience personnelle et de sa longue fréquentation des hommes et du milieu politiques, que François Hollande, quitte à forcer sa nature, a appris ce que c’était que gouverner ? Convenons-en : il est arrivé à plusieurs reprises, depuis son élection, en mai 2012, que le président de la République surprenne tout son monde et s’étonne peut-être lui-même en prenant ou du moins en annonçant des décisions d’importance.

    Ainsi lorsqu’en décembre 2012 il a lancé l’opération Serval au Mali. Ainsi lorsqu’en décembre 2013 il a lancé l’opération Sangaris en Centrafrique. Ainsi lorsqu’en janvier dernier il a amorcé le grand tournant du quinquennat avec ce « pacte de responsabilité » qui prétendait réconcilier le socialisme et l’entreprise. Ainsi encore lorsqu’il y a quelques jours, il donnait le coup d’envoi de la grande réforme territoriale qui devait faire de lui, en somme, à deux siècles de distance, l’égal d’un Premier consul nommé Bonaparte. Gouverner, n’est-ce pas, c’est choisir. Gouverner, c’est trancher.

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  • En direct de la route de Chartres : Adoration au bivouac de Gâs finalement épargné des orages

    Après une journée de grandes chaleurs, le calme vient dans les âmes et les éclairs déchirent le ciel. 

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    Le direct de ND de Chrétienté.

    Le Salon Beige

  • [Entretien] Le comte de Paris à L’AF : " Il faut reconstruire l’Europe autrement. "

    Au lendemain des élections du Parlement européen, marquées par le vote important en faveur des mouvements souverainistes, nous nous sommes entretenus avec Mgr le comte de Paris, duc de France, qui nous a livré sa vision et son analyse à propos de l’avenir de l’Europe et de la France. 

    L’Action Française 2000 – Quelle est votre conception de l’Europe ?

    Mgr le comte de Paris – L’Europe n’a pas attendu M. Monnet, ni M. Delors, pour exister. Depuis des siècles, l’Europe a tenté de se bâtir selon deux schémas que l’on retrouve encore de nos jours. L’Europe fédérale, celle du Saint-Empire germanique, héritière des Romains, a fait souche avec Charlemagne. Ensuite, les Habsbourg ont poursuivi cette œuvre. Cette Europe s’appuyait sur des conquêtes éphémères, mais surtout sur la puissance de l’économie, celle des marchands et des banquiers, ainsi que de la Ligue hanséatique germanique, de la banque Fruger autrichienne et du Zollvereïn de Bismark, premières ébauches modernes d’une Europe sans frontières que nous retrouvons de nos jours au travers de la Banque centrale européenne et de ses affidés aux ordres de Berlin. Face à cette Europe-là, dès le Moyen Âge, des gens riches ou pauvres, artisans, artistes ou étudiants, parcouraient le continent d’un bout à l’autre, à la recherche du savoir. Ils ne craignaient ni les intempéries, ni les brigands. C’est l’Europe de la culture, une Europe spirituelle ou sociale, qui a alors émergé. Les maîtres enseignaient le beau, le bon et le juste. N’oublions pas tous ceux qui allaient révérer les reliques des lieux saints d’Espagne, de Russie, de France ou d’ailleurs... Nous avons de la difficulté à comprendre et à appréhender, nous, esprits matérialistes étroits, ce formidable mouvement qui poussait les hommes, les femmes et les enfants à la recherche de la connaissance et de la foi. C’était éblouissant. Cette autre Europe a été encouragée par les rois capétiens protégeant cette recherche culturelle sans frontières, cette foule de personnes en quête de leur vérité, avec leur besoin de savoir. La papauté, en ces époques, était encore confuse. Elle avait néanmoins su créer un "cordon ombilical" entre tous les États européens. Très vite, les Capétiens ont compris qu’il fallait séparer le pouvoir temporel du pouvoir spirituel. Cette séparation nécessaire a été maintenue jusqu’à nos jours. Elle n’empêchait alors aucunement chacun de vivre sa vie dans la foi.

    Le système monarchique, en particulier en France, protégeait alors les identités nationales et culturelles spécifiques à chaque État européen. Pensez-vous que la République dénature cette conception ? 

    La Révolution de 1789 a coupé le tronc de l’arbre pour créer une civilisation différente et plus moderne, matrice de toutes les révolutions suivantes, créant dans ses gènes le besoin d’intervenir dans la conduite des autres États et de leur imposer un modèle appelé démocratie, au nom de la liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes. C’est ainsi que ce qu’on appelle le "Printemps arabe" s’est transformé en chaos dont profitent les djihadistes... 1789 a initié les dislocations d’une Europe qui s’était créée de façon naturelle, sur un fondement chrétien sans frontières. Qu’elle le veuille ou non, qu’elle le puisse ou non, la France, de par sa situation géostratégique, a toujours eu un rôle primordial à jouer dans la construction d’une Europe confédérale constituée d’États souverains. Elle se situe, en effet, à la croisée des courants Est-Ouest, qui vont de l’Atlantique à l’Oural, et Nord-Sud, de la Baltique à la Méditerranée.

    Vous faites allusion à un éventuel partenariat avec la Russie, qui est actuellement boudée par l’Union européenne. Peut-on composer avec elle ? [...]

    Propos recueillis par Elie Hatem - La suite dans L’AF 2887