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  • Le SIEL appelle à manifester le 5 octobre

    Communiqué de Karim Ouchikh, président du SIEL, Conseiller de Marine Le Pen à la Culture et à la Francophonie, Conseiller municipal de Gonesse :

    "Après l'adoption en 2013 de la loi sur le mariage homosexuel, les forces du libéralisme-libertaire s'apprêtent à relancer ‎leur vaste offensive idéologique pour briser méthodiquement les repères identitaires qui forgent notre conscience collective. Plus que jamais déterminés à s'attaquer au socle anthropologique français qui enracine chacun de nos compatriotes dans une appartenance commune, le gouvernement Hollande fourbit silencieusement ses armes en cette rentrée 2014, aidé en cela par les lobbies considérables qui lui sont inféodés, des LGBT aux Femen. GPA, PMA, euthanasie, idéologie du genre à l'école, "plan d'action pour l'égalité entre filles et garçons", autant de sujets de société hautement polémiques, grâce auxquels Manuel Valls et Najat Vallaud-Belkacem espèrent faire oublier les échecs du PS en matière économique et social.

    Le SIEL a toujours placé le combat pour l'indépendance et la souveraineté de la France au cœur de son action politique. Pour autant, confronté à la redoutable entreprise de déstabilisation des fondements de notre société à laquelle se livre sans état d'âme un Parti socialiste tout acquis aux vents mauvais du mondialisme, avec la complicité active d'une UMP pour le moins ambiguë dans l'expression de son opposition politique, le SIEL a choisi de se tenir avec détermination aux avant-postes de la résistance.

    Assumant pleinement le rôle qui est le sien au sein du Rassemblement Marine, comme ce fut déjà la cas lors des grandes manifestations de 2013, fidèle à sa proximité idéologique revendiquée avec les mouvements de La Manif Pour Tous et du Printemps français, persuadé que la famille demeure la cellule de base de notre société et que l'homme ne saurait être traité comme une vulgaire marchandise, le SIEL entend se tenir, dans la clarté, aux côtés de ceux de nos compatriotes ‎qui refusent la liquidation programmée du modèle civilisationnel français.

    Convaincu de la justesse des combats qui sont les nôtres, plus que jamais confiant dans leur réussite à venir, j'appelle donc les adhérents et les sympathisants du SIEL à se mobiliser massivement ‎le 5 octobre prochain, en participant aux manifestations organisées par La Manif pour Tous à Paris et à Bordeaux. ‎Le SIEL communiquera sous peu les points de rendez-vous à tous ceux qui entendent défiler à nos côtés."

    Michel Janva

     
  • Entretien avec le groupe musical « FTP »

    On peut visionner en fin de cet entretien deux clips de ce dynamique groupe musical patriote.
    Leurs deux premiers disques sont disponibles ici.

    C-I : Bonjour et merci d’avoir répondu à nos questions ! Le label Patriote Productions a récemment annoncé officiellement que vous avez débuté l’enregistrement de votre troisième album, peux-tu nous en dire plus ?

    Philippe (FTP) : En effet, nous avons commencé les enregistrements cet été après un boulot acharné pour composer les titres de ce nouvel album. Moins de deux ans sépareront Rupture de ban de son futur petit frère, ce qui est très satisfaisant !

    C-I : Où en êtes-vous précisément ?
    Ph : Etant donné les difficultés que nous éprouvons à nous retrouver tous ensemble, nous avons opté pour plusieurs séances d’enregistrements séparés. A l’heure actuelle sont intégralement enregistrés les pistes de guitare et de basse, quelques morceaux de flûte traversière, et la batterie est en cours. Il reste principalement le chant et quelques instruments tels que du saxophone ou du violon. Vous l’avez compris, il y a encore du boulot à abattre car nous voulons faire de cet album un produit riche et achevé.

    C-I : Avec le recul, quelles sont vos impressions concernant votre précédent disque, Rupture de ban ?


    Ph : Le ressenti du public est clairement positif, et largement au-delà de nos espérances. Cet album a touché beaucoup de monde, et parfois bien au-delà de la sphère militante. Les CD se vendent encore régulièrement, les écoutes sur Internet cartonnent aussi, et les échos que nous obtenons de nos chansons sont très élogieux. Cela étant dit, de notre point de vue d’artistes nous éprouvons parfois un certain sentiment de déception du type « ç’aurait pu être encore mieux ! » Sur certaines chansons, je donnerais cher pour pouvoir ajouter quelques harmonies et les enrichir davantage. Mais je pense que c’est une réaction logique, et très positivement constructive pour l’album que nous préparons !

    C-I : Justement, parle-nous de cet opus. Quel sera son esprit, tant au plan musical que des thèmes abordés ?
    Ph : « On ne change pas une recette qui marche, mais on l’améliore ! » En d’autres termes, on reste globalement sur l’équilibre trouvé avec Rupture de ban, mais en enrichissant les styles que nous explorons. Vous trouverez dans ce disque du pop-rock, du punk, du métal confinant au symphonique, de la variété française et j’en passe… La seule règle que nous nous fixons est de ne pas nous limiter à un seul style. Il y a bien sûr une dominante dans la composition, mais les digressions sont indissociables de l’identité du groupe. La progression majeure par rapport à Rupture de ban consiste dans le souci du détail, en recherchant en permanence des enrichissements harmoniques et instrumentaux ne laissant pas de place à la monotonie un peu simpliste qu’on peut déplorer parfois ici et là dans le RIF. Les thèmes abordés seront assez variés, la lutte contre les lois immorales, le combat personnel contre les idées du monde, l’exaltation de certaines vertus, un week-end d’amis en province, une balade sur notre belle ville de Paris, une satire du citoyen moyen, etc… Onze titres au total pour ne rien vous cacher !

    C-I : Le très fameux groupe « In Memoriam » vous a cités dans une émission de radio comme le groupe qui a repris le flambeau du RIF, partagez-vous cette analyse ?
    Ph : Nous sommes très honorés de recevoir ce commentaire de la part du groupe qui a vraiment été le fer de lance de cette musique alternative de droite. Nous avons toujours revendiqué notre appartenance au courant du RIF, pour la bonne et simple raison que nos jeunes années militantes ont été bercées par des groupes tels qu’In Memo bien sûr mais aussi IDF ou Vae Victis (qui est d’ailleurs le groupe dont nous nous sentons musicalement les plus proches), et que notre style de composition y est tout naturellement lié ! FTP s’est en effet créé durant une période de disette musicale et avait donc un boulevard à occuper. Je pense que nous avons bien creusé notre trou, et le retour d’In Memoriam est plus qu’un encouragement pour le petit frère que nous sommes ! Maintenant, notre ambition est aussi de toucher un public extérieur au milieu nationaliste : notre démarche n’a de sens que si elle convainc d’autres gens de rejoindre notre combat, on ne peut pas se contenter de l’aspect communautaire de nos chansons. Il y a un public que j’appellerai catho-droitard à conquérir, dont l’importance en termes de nombre comme de désir d’engagement s’est révélée lors des manifs pour tous : notre objectif est de leur visser nos paroles aux oreilles.

    C-I : peux-tu nous parler de la composition du groupe ?
    Ph : Il est inchangé depuis un an : Tanguy au chant avec moi-même, Max notre guitare lead (autre belle plus-value pour notre futur album), Julien à la basse et Fasc aux baguettes !

    C-I : Question pour les artistes qui nous lisent ou qui hésitent à se lancer, comment compose-t-on une chanson de RIF ?
    Ph : Plus facile de poser la question que d’y répondre ! Cela dépend un peu des compositeurs, certains préfèrent écrire un texte d’abord et ensuite trouver une musique qui lui correspond. A titre personnel je commence quasi systématiquement par composer une musique avec ma guitare. Une fois que j’ai la mélodie, l’harmonie et le rythme, je sais déjà dans quel esprit je dois écrire le texte et donc chercher le thème: plutôt militant, plutôt solennel, drôle ou portant à la réflexion… Après c’est un travail sur la durée, on écoute, on corrige, on aménage ! Julien et Max on écrit chacun une compo pour l’album, leur méthode est sans doute différente de la mienne et c’est ce qui enrichit les styles du groupe !

    C-I : Peux-tu nous dire quand sortira cet album tant attendu ?
    Ph : Pas encore, il reste du travail à abattre et nous ne voulons avoir aucun regret, ce qui suppose un bon délai d’écoute une fois les enregistrements terminés.

    C-I : Un petit scoop pour nos lecteurs alors ?
    Ph : Allez, je vais vous lâcher le nom de l’album ! Il s’appellera « Grandeur et servitude », résumant le paradoxe entre la beauté des idéaux que nous défendons et la bassesse du monde qui est aussi un peu la nôtre…

     

  • Irak : premières frappes françaises contre Daesh

    Le tempo des opérations militaires est désormais dicté par l’agenda politique de François Holland

    C’était cousu de fil blanc, tant le tempo des opérations militaires est désormais dicté par l’agenda politique de François Hollande. Les premières frappes de l’armée de l’air contre des cibles de Daesh (Etat islamique) en Irak viennent d’avoir lieu au lendemain de la conférence de presse du chef de l’Etat. Un communiqué de l’Elysée précise que les Rafale ont détruit ce matin à 9h40 un "dépôt logistique des terroristes", (véhicules, carburant, armement) dans le nord-est de l’Irak. Cette localisation, vers Mossoul, signifie que le bombardement a eu lieu non loin des lignes de front avec les Kurdes et non sur les arrières de Daesh.

    Deux Rafale, un ravitailleur C-135 FR et un Atlantique 2 ont participé à ce raid, qui sera suivi d’autres. Quatre frappes ont eu lieu avec des bombes GBU-12.

    Lundi, déjà, les premiers vols de reconnaissance avaient été annoncés au moment même de l’ouverture de la conférence internationale sur l’Irak à Paris.

    La suite sur Secret Défense

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Irak-premieres-frappes-francaises

  • La loi Taubira sera l’un des enjeux des prochaines échéances électorales

    Communiqué de La Manif Pour Tous suite à l'entretien de Nicolas Sarkozy sur France 2 :

    "L’interview de Nicolas Sarkozy ce soir sur France 2 a une fois de plus montré que la question du mariage et de l’adoption pour les couples de même sexe continue de faire débat. La loi Taubira sera à l’évidence l’un des enjeux des prochaines échéances électorales. Le mouvement d’opposition à la loi Taubira n’a pas changé depuis l’origine : a défaut d’être radicalisé, il est tout simplement déterminé à faire entendre que deux personnes de même sexe ne peuvent fonder ensemble une famille sans avoir recours à des personnes extérieures à leur couple et qu’il n’est pas acceptable de bricoler la filiation et de léser les enfants en les privant délibérément de leur père ou de leur mère.

    La Manif Pour Tous a bien noté que M. Nicolas Sarkozy a insisté, à ce sujet, sur son courage, mais sans s'engager davantage pour le moment. Le mouvement compte aussi sur sa cohérence : l’ancien Président s’était déclaré hostile au projet de loi Taubira. La Manif Pour Tous attend donc qu’il s’engage en faveur de l’abrogation."

    Michel Janva

  • Gender : Question de Jacques Bompard à Christiane Taubira

    Le député du Vaucluse a interroge le Garde des Sceaux :

    "M. Jacques Bompard attire l'attention de Mme la garde des sceaux, ministre de la justice, sur la confusion malsaine opérée par le gouvernement entre la mixité des sexes et l'identité de genre. En effet, la lettre n°30 de la Direction de la protection judiciaire de la jeunesse développe largement le rôle positif de la mixité dans la protection judiciaire de la jeunesse : l'impact de la mixité fille/garçon serait très positif en termes de socialisation et de dynamique de groupe ; la présence de filles permettrait notamment d'apaiser le climat et d'ouvrir la discussion. Toutefois, il apparait simultanément dans ce document de la Direction de la protection judiciaire de la jeunesse que la déconstruction des « stéréotypes de genre » est une mission attribuée aux équipes éducatives chargées de l'insertion des mineurs. Alors que le gouvernement n'a de cesse de mettre en œuvre la théorie du genre dans les écoles de la République, on ne peut que se féliciter de la reconnaissance par les spécialistes de l'insertion des mineurs en difficulté des bénéfices de la mixité fille/garçon. Il est évident que l'expérience de cette altérité est primordiale pour une organisation sociale apaisée et qu'elle doit être privilégiée tant elle permet les repères nécessaires à l'épanouissement des individus, notamment des enfants. A l'inverse, la théorie du genre, largement promue par le gouvernement auprès des enseignants et des éducateurs, consiste en la négation de cette altérité, de la complémentarité naturelle fondant les rapports entre homme et femme. Vouloir ainsi déconstruire les « stéréotypes de genre », mission de déstructuration confiée aux acteurs de l'insertion des mineurs en difficulté, c'est demander à des éducateurs d'appliquer les thèses des féministes les plus radicales, en confondant égalité et indifférenciation des sexes. C'est bouleverser l'équilibre et les repères recherchés par ceux dont le métier est d'aider des mineurs en difficulté à se réinsérer dans la société. C'est pourquoi, si la mixité est une valeur essentielle, fondée sur l'enrichissement par les différences, il est indispensable de ne pas l'identifier à la lutte contre de soi-disant stéréotypes de genre. Monsieur le Député Jacques Bompard se demande quand le gouvernement mettra fin à la schizophrénie qui l'amène, d'un côté à valoriser la complémentarité issue de la mixité fille/garçon, et de l'autre, à nier toute spécificité et identité propre à chacun des deux sexes."

    Michel Janva

  • 200 000 chibanis

    La France souffre bien assez du chômage et de la misère qui gagne du terrain chaque jour devant l’incompétence de nos dirigeants, le PS propose de faciliter l’acquisition de la nationalité française à 200 000 chibanis ("anciens" en arabe).

    Toujours aussi généreux, le PS cherche évidemment des réservoirs de voix pour 2017. Puisque les Français rejettent en masse la politique de la gauche, autant chercher des électeurs là où le vote se fait plus docile. Les immigrés étant convoités par l’ensemble de la gauche, autant profiter de cette manne inestimable.

    Tout est bon pour battre la France réelle. Cette nouvelle mesure anti-nationale ne sera-t-elle pas la mort du PS lui-même ? A force de brader la nationalité française, la nation s’auto-détruit, puisque tout se vaut, et qu’une carte d’identité n’est vue que comme un droit et non un honneur. Répétons-le : être Français se vit, cela ne se brade pas. Cela s’hérite ou se mérite. Vivre sur le sol français depuis 20 ans ne signifie aucunement mériter la nationalité française ou avoir le droit de voter dans notre pays.

    Encore une fois, rapporter la question de la nationalité à un objet de pure consommation matérielle consiste à rejeter l’âme de la France. Il ne suffit pas de claquer des doigts pour créer de nouveaux Français. On voit le résultat dans les banlieues, où "être français" ne signifie pas grand-chose, entre boutiques hallal et mosquées. Cela n’endiguera pas le communautarisme. Cela ne fera que renforcer la présence d’étrangers dans notre pays, qui apportent avec eux leur mode de vie, sans le plus souvent s’intégrer à la société française, qui croule littéralement sous le poids de cette immigration de masse dite "de remplacement". A quoi ressemblera la France dans 20 ans ?

    Philippe Perrin

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?200-000-chibanis

  • Journée nationaliste à Paris

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  • Christiane Taubira, un laxisme à géométrie politiquement variable

    Qui a dit que Christiane Taubira était laxiste ? Lorsque les opposants à sa politique sont traduits devant les tribunaux, elle ne se fait pas faute de croire aux vertus, sinon éducatives, du moins dissuasives, de la prison !

    Le 7 août 2012, Christiane Taubira, garde des Sceaux, déclarait dans Libération : « Il y a des années au 'on sait que la prison, sur les courtes peines, génère la récidive, c'est presque mécanique. Je le dis, il faut arrêter! Ça désocialise, ça coûte cher et ça fait de nouvelles victimes. » Récidivant, si l'on ose dire, dans un entretien donné au Monde en septembre 2012, elle s'y indignait : « L'opinion a été intoxiquée par un discours sommaire, qui consiste à dire que chaque délinquant est un criminel en puissance qu'il faut enfermer. Est-ce que, dans ce pays, les gens ont renoncé au raisonnement et à l'intelligence ? Ne peut-on pas débattre du sens de la peine, du fait que le tout-carcéral augmente les risques de récidive ? »

    Le 20 août de la même année, dans une circulaire adressée aux magistrats du siège et aux présidents des cours d'appel et des tribunaux de grande instance, « indiquant les éléments fondamentaux devant guider la politique pénale », Christiane Taubira écrivait que « Le recours à l'incarcération doit répondre aux situations qui l'exigent strictement, selon les termes mêmes de la loi du 24 novembre 2009, qui prévoit (...) qu'en matière correctionnelle, en dehors des condamnations en récidive légale (...), une peine d'emprisonnement sans sursis ne peut être prononcée qu'en dernier recours si la gravité de l'infraction et la personnalité de son auteur rendent cette peine nécessaire et si toute autre sanction est manifestement inadéquate ».

    La prison ne convient donc pas au commun des délinquants ni même des criminels, qui, comme l'enseigne le Syndicat de la magistrature - auquel appartient une bonne partie de l'entourage du ministre - sont de malheureuses victimes de la société.

    Le cas des opposants politiques

    Il existe pourtant une circonstance dans laquelle le garde des Sceaux la considère visiblement comme légitime et croit à sa vertu dissuasive, y compris dans le cadre d'une mesure préventive : lorsqu'elle punit ses adversaires politiques, comme on l'a vu à plusieurs reprises et notamment avec la condamnation et l'incarcération, le 19 juin 2013, de Nicolas Bernard-Buss. Interpellé à l'issue d'une manifestation et traduit devant la XVIe chambre - qui, d'ordinaire, s'occupe des affaires de stupéfiants -, ce jeune opposant à la loi Taubira a été condamné à quatre mois de prison dont deux ferme pour « rébellion » (sans avoir commis de violences sur des policiers) et fourniture d'une identité imaginaire, et immédiatement incarcéré à Fleury-Mérogis. Le même magistrat qui prononça cette condamnation très sévère, avait eu à juger en mars 2011 « l'humoriste » et animateur de télévision Michaël Youn, reconnu coupable d'avoir frappé des policiers qui l'avaient arrêté pour une infraction au code de la route... et l'avait dispensé de peine.

    Justice et politique : cerbère a deux têtes

    De nombreuses voix s'élevèrent à l'époque contre le caractère politique de l'incarcération de Nicolas Bernard-Buss, comme celle de l'évêque de Bayonne, Mgr Aillet, pour lequel il s'agissait « manifestement d'une forme politique de répression policière et judiciaire qui marque un tournant dans le traitement arbitraire des opposants au mariage et à l'adoption par des couples de même sexe ». La peine ne visait-elle pas, en faisant un exemple, à porter un coup d'arrêt à la contestation de la loi Taubira, qui, contrairement à ce qu'avait espéré le gouvernement, ne faiblissait pas après le vote de la loi par l'Assemblée nationale et le Sénat? On pourrait en dire autant des poursuites contre les « hommen » qui ont saisi l'occasion de la finale du tournoi de Roland-Garros de 2013 pour manifester contre la loi Taubira. Les quatre prévenus ayant été relaxés en première instance en raison de vices de procédure, le parquet a fait appel et, le 24 juin 2014, le ministère public, qui dépend hiérarchiquement du garde des Sceaux, a requis contre eux des peines de sursis, et de 6 mois ferme contre l'un d'entre eux. Faut-il encore parler de magistrature debout, ou couchée ? La cour d'appel doit rendre sa décision prochainement.

    Dans un genre certes différent, la condamnation d'une commerçante des Ardennes, Anne-Sophie Leclère, ex-candidate du Front national, à neuf mois de prison ferme et 50000 euros d'amende pour avoir affiché sur sa page facebook un montage comparant Christiane Taubira à un singe, n'est pas moins significatif de l'utilisation politique de la justice. Elle a pour but, comme différentes « affaires » antérieures, d'ériger le garde des Sceaux en icône « victimisée » de l'antiracisme. Les circonstances de la condamnation (la plainte a été déposée par l'association guyanaise Walwari, créée par Christiane Taubira, et la condamnation prononcée en Guyane par un tribunal dont le président a été accusé par le Front national d'appartenir au syndicat de la magistrature), lui confèrent par ailleurs l'aspect d'un effarant règlement de comptes entre le ministre de la justice et la commerçante qui a osé l'outrager.

    Des mutations « dans l'intérêt du service »

    Est-il abusif de parler d'une utilisation de lajustice à des fins politiciennes ? Force est de constater qu'il y a loin des déclarations du garde desSceaux, qui insiste volontiers sur la nécessaire indépendance des magistrats, à ses actes. La listes'allonge des magistrats mutés « contre leur gré »,ou dans « l'intérêt du service », comme l'ex-procureur de Nanterre, Philippe Courroye, réputé sarkoziste, le procureur de Saint-Denis-de-la-Réunion, Philippe Muller, ou le procureur généralprès la Cour d'appel de Paris, François Faletti(dans son cas, la Chancellerie a finalement dû reculer).

    Hervé Bizien monde & vie  9 septembre 2014 

  • "Le Da'esh applique à la lettre l'islam"

    Zemmour sur l'intervention en Irak :

    Marie Bethanie