Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 26

  • Reflets de l'Utopie mourante

    Les courageuses déclarations du président du Medef (1)⇓ ce 16 septembre sont appelées à faire date. M. Pierre Gattaz constate en effet : "notre modèle social a vécu". Et il en appelle à la liberté de pensée et au sens critique des Français : "les mots interdits, les tabous, ça suffit". Bravo !

    Ceci constitue certes une riposte à la polémique abusive déclenchée, la veille de la publication de cet entretien, par la mauvaise foi médiatique, ou la sottise, ou les deux, autour d'un simple document technique de réflexion sur les pistes possibles pour un retour de notre pays à la croissance et à l'emploi.

    Comme le soulignait Éric Woerth "toute réforme provoquera des hurlements". (3)⇓

    Tout ceci me confirme dans une détermination à aller jusqu'au bout de la critique de ce fameux "modèle social", et de l'analyse de ses véritables origines, lesquelles expliquent largement ses nuisances.

    Ne nous y trompons pas, avec le règne calamiteux de François Hollande, nous vivons une sorte de grand paradoxe. La gauche, politiquement en crise, se porte pourtant assez bien en tant que rassemblement des forces de destruction culturelle de l'Europe : elle balaye, sur ce terrain, ses adversaires car ceux-ci considèrent toutes les décisions prises sous l'emprise des lubies gauchistes, comme irréversibles.

    C'est la gestion économique des socialistes qui, rencontrant des échecs cuisants, provoque des désarrois momentanés dans l'opinion publique. Ceux-ci ne devraient pas nous endormir.

    On présente ce 16 septembre pour assuré le vote de la confiance parlementaire en faveur d'un gouvernement qui ne dispose plus de l'adhésion du pays. On dit que le 28 septembre la gauche politique devrait perdre la majorité sénatoriale. Souhaitons-le.

    Mais même une telle défaite ne l'empêchera pas d'avancer, et, en tous les cas d'avoir avancé depuis 2012, sur le terrain de l'école, sur le terrain de ce qu'on appelle "sociétal" qui relèvent du pouvoir culturel.

    Ce qui est en train de mourir c'est la gauche telle qu'on nous la présentait dans ma jeunesse, la gauche sociale. Le parti qui se voulait autrefois celui de la classe ouvrière a complètement cessé de ressembler en quoi que ce soit à ce concept : je répète les chiffres que je donnais dans ma chronique d'hier : en 30 ans le pourcentage des ouvriers dans l'appareil du PCF s'est divisé par 5, passant de 45 % à 9 %. Il comportait alors deux fois plus d'ouvriers que la moyenne nationale (23 %). Aujourd'hui ce pourcentage est devenu moins de deux fois moindre.

    Cette mort ne se réalise pas sans douleur.

    L'astre éteint nous envoie encore les reflets de ses anciennes brûlures.

    Et ceci m'amène à évoquer des images et des idées du passé.

    Il y a 50 ans, en 1964, candidat à la présidence de la république, un Tixier-Vignancour pouvait dire qu'il ne fallait pas penser en termes de droite et de gauche mais en termes de liberté du pays, d'Europe unie et d'Occident chrétien face au communisme. La question de l'islamisme ne semblait même plus se poser depuis la fin de la guerre d'Algérie.

    Le moins que l'on puisse dire est que les choses ont évolué.

    La gauche, il y a un demi-siècle se présentait en effet comme le reflet plus ou moins extrême, plus ou moins intolérant, plus ou moins totalitaire, d'une Utopie bien précise qui s'affirmait encore en URSS et en Chine.

    Ce dernier pays reste certes gouverné par le parti communiste chinois, et je lis même aujourd'hui ceci, dans un journal qu'il est de bon ton de freindre d'ignorer, car il reste le seul à attacher de l'importance à ce genre de faits dérangeants : "On apprenait début septembre à Pékin que les trois plus prestigieuses universités chinoises se sont engagées à renforcer leur "contrôle idéologique".
    Ce programme, qui semble venu d'un autre âge, a été adopté par les universités respectives de Pékin, Shanghaï et Canton. Pour défendre la pensée marxiste et consolider le système socialiste, il faut "se méfier des idées occidentales"(4)⇓

    Au moment de la chute de l'URSS (1989-1991), j'eus le plaisir de m'entretenir grâce à Jean Ferré avec un homme remarquable, le physicien Georges Lochak. Je lui posai la question : selon vous est-ce la mort du communisme et de la Révolution ? Sa réponse impressionnante de lucidité et de concision à l'époque fut de dire qu'il souhaitait surtout assister à la mort de l'Utopie. Sans doute pressentait-il combien les illusions dont on se nourrissait alors se révéleraient fragiles.

    À l'époque on imaginait encore que la Russie pourrait, d'un simple réveil, se reprendre de 70 ans de destruction léniniste, d'atrocité stalinienne, de goujaterie khrouchtchévienne et de stagnation brejnévienne.

    On peut ainsi toujours se référer à la définition de la vie par Charcot comme l'ensemble des forces qui résistent à la mort. La Droite résiste de la même manière à la gauche. Elle se reconnaît, face à l'égalitarisme de masse, dans tout ce qui rejette l'Utopie.

    JG Malliarakis

    Apostilles

    1.  cf. Le Parisien le 16 septembre.
    2.  cf. Les Échos le 15 septembre.
    3.  cf. Radio Classique à 8 h 15 le 16 septembre. 
    4.  cf. Présent N° 8188 daté du 16 septembre, en ligne sur present.fr.
  • «Comment sommes-nous devenus si cons» de Alain Bentolila /… par Véronique Soulé

     

    Un correspondant, que nous remercions, nous fait suivre un article de Véronique Soulé en charge de la rubrique Education à « Libération ».

    «Bentolila, Brighelli, Onfray : tout fout le camp».

    A toutes fins utiles, un article de Libération qui visiblement digère mal ceux qui remettent en cause  la  «refondation» de l’école, pire… approuvent à 95 % le programme du FN…
    (Hyman Rickover)

    Qu’y a-t-il de commun entre Alain Bentolila (linguiste), Jean-Paul Brighelli (professeur) et Michel Onfray (philosophe) ? Réponse : ils trouvent que l’école française n’est plus ce qu’elle était, qu’au lieu d’apprendre à lire et à écrire, elle enseigne des choses ridicules aux élèves – du type «théorie du genre» – et que tout ça est dû à Mai 1968. Pour ceux qui n’ont déjà pas le moral, mieux vaut s’abstenir. Pour ceux qui chercheraient un débat d’idées, idem.

    Comment sommes-nous devenus si cons ? Le cri de colère d'Alain Bentolila

    Comment sommes-nous devenus si cons ?
    Le cri de colère d’Alain Bentolila

    Comment sommes-nous devenus si cons ? se demande Alain Bentolila à la une de son ouvrage, question qu’il semble s’appliquer à lui-même. En dessous, un bandeau nous précise que le linguiste pousse un cri de colère – peut-être pour justifier la vulgarité de son titre.

    Apparemment, tout est parti d’une conversation avec sa fille qui aurait pas mal secoué Alain Bentolila – c’est le début de l’ouvrage. Bentolila fille, donc, regarde la télé, ce qui agace passablement son père. Passe un petit film sur les cigarettes. Il décide de faire un test et de lui demander ce qu’elle en a retenu. C’est une pub pour vanter la cigarette, répond-elle. Horreur ! C’est tout le contraire: le film vise à décourager de fumer ! Mais Bentolila fille n’a pas capté le message – la preuve que la télé rend con…

    La suite – 185 pages au total, des lignes espacées avec pas mal de blanc – est résumable : les jeunes – et nous tous par extension – sommes devenus cons. Abrutis par les écrans, vautrés devant les émissions de télé réalité, pas aidés par l’école qui ne fait plus son boulot, nos jeunes ne savent plus réfléchir, détestent lire, ont du mal à mémoriser…

    Pour illustrer, avant de passer au livre suivant, on peut citer un extrait du passage intitulé Internet et la mémoire fout le camp : «Demandez à quelques adolescents de répondre à la question suivante en cherchant sur Internet: “comment expliquer que lorsqu’on lâche une pierre, elle tombe ?”. Au bout d’une demi-heure, demandez à chacun de proposer une explication. (…) Aucun ne sera capable de donner l’embryon d’une explication cohérente. Certains citeront peut-être le nom de quelques sites sur l’archéologie ou… sur les accidents de montagne. […] Pourquoi ? Parce qu’ils ne voient pas la nécessité de mettre dans leur tête ce qui est déjà dans la machine».

    Les titres de chapitres et de sous-chapitres renvoient ainsi l’image angoissante d’un monde en pleine déliquescence, où tous les repères sautent : «L’illusion pédagogo : l’élève constructeur du savoir ! », «Sans labeur, pas de plaisir !», «Le numérique, la grande illusion éducative», «Lorsque la légitimité du maître est en cause», «L’imposture de la discrimination positive», « Aussitôt appris, appuyer sur Delete»…

    Avec Tableau noir, Jean-Paul Brighelli poursuit dans la sinistrose. Mais à la différence de Bentolila, il essaie de faire drôle et percutant – style pamphlet en  somme. Pour cela, il lâche des formules qui se veulent à la fois profondes et savoureuses. Exemple : «La sortie scolaire systématique est à la pédagogie ce qu’un certain hamburger est à la gastronomie : une récession dans l’infantile».

    Le tableau noir La suite de La fabrique du crétin de Jean-Paul Brighelli

    Le tableau noir
    La suite de La fabrique du crétin
    de Jean-Paul Brighelli

    Pas mécontent de lui, le professeur de lettres qui exerce en prépas au lycée Thiers de Marseille, cite volontiers ses précédents ouvrages. Et pour cause. Depuis La fabrique du crétin, il répète à peu près toujours la même chose. En substance : avec leurs fumeuses sciences de l’éducation, leur volonté de mettre l’élève au centre et leur méthode globale pour apprendre à lire, les «pédagos» sont responsables d’à peu près tout – du déclin de notre école, du grippage de l’ascenseur social, de la perte d’attractivité du métier, etc. En plus, comme ils ont infiltré le ministère et plusieurs partis, d’après J.P Brighelli, le cauchemar risque de durer.

    Dans Tableau noir, il règle surtout son compte à l’ex-ministre de l’Education Vincent Peillon, coupable de s’en être pris aux profs de prépas et d‘avoir voulu, pour les anéantir, opposer les enseignants entre eux. Officiellement, il s’agissait seulement de revoir leurs systèmes de rémunérations – salaires, primes et heures sups –, afin de dégager des marges pour financer des heures de décharge allouées aux enseignants en Zep.

    En réalité, selon Brighelli, le ministre poursuivait en sous-main un tout autre dessein: «éradiquer enfin l’excellence». «Geneviève Fioraso et Vincent Peillon, écrit-il, ont décidé d’en finir avec les grandes écoles, cette exception française qui nous permet, bon an mal an, de dégager les élites qui font encore fonctionner notre vieux pays. Elitisme est un gros mot, désormais, comme chacun sait. La République des égaux n’a pas besoin de savants ! On a déjà entendu ça, à d’autres périodes plus sinistres»…

    Si tout va à vau-l’eau, que faire pour reconstruire notre école ? Commentant à la fin du livre les programmes des partis sur l’éducation, Jean-Paul Brighelli explique qu’il est d’accord avec «la quasi-totalité» des propositions du Front national – retour à la méthode syllabique, à l’étude chronologique de l’Histoire de France, fin du «pédagogisme», tolérance zéro pour la discipline… «Le désespoir me prend parfois, après toutes ces années de combat stérile, conclut-il, et l’envie de me tourner vers le diable, si le diable me permet de sauver l’école». Au moins, ça a le mérite d’être clair.

    La passion de la méchanceté Sur un prétendu divin marquis de Michel Onfray

    La passion de la méchanceté
    Sur un prétendu divin marquis
    de Michel Onfray

    Enfin quelques mots sur Michel Onfray. En pleine promo de son livreLa Passion de la méchanceté, il a fait une sortie finkielkrautienne sur France Inter. Au lieu de leur apprendre à lire et à écrire, a-t-il déclaré, «on apprend aux élèves à trier les ordures et la théorie du genre». On lui doit aussi ce matin-là : «Aujourd’hui ce sont les professeurs qui ont peur des élèves», «on n’arrive plus à noter car les notes sont fascistes»…  Devant la finesse du propos, on reste sans voix.

    Michel Onfray signe aussi un article, plus apaisé, sur le sujet dans le dernier numéro de l’hebdo, le Un. Le philosophe y parle de son enfance. Fils d’un ouvrier agricole et d’une femme de ménage, placé dans un orphelinat tenu par des pères salésiens, il raconte qu’il a eu «la chance d’apprendre à lire avec la méthode syllabique». Avant de connaître les méfaits du laxisme insufflé par mai 1968. Et à partir de là, tout a foutu le camp.

    «L’apprentissage exige des vertus perdues: la modestie, la patience, la constance, la persévérance. Notre célèbre époque l’inverse : l’arrogance, l’impatience, l’inconstance, le caprice», écrit le philosophe. Ici, il rejoint le constat fait par «les pédagogues post-soixante huitards» sur les dangers de la culture de l’immédiateté et sur les problèmes de concentration des élèves.

    Le résultat de tout cela, déplore-t-il, est qu’aujourd’hui une ascension grâce à l’école est impossible : «les enfants de pauvres font les frais de l’effondrement du système d’instruction et d’éducation français. Pour les autres, les parents se substituent à l’école défaillante». Et là, il n’a pas vraiment tort.

    Véronique Soulé,  journaliste à Libération, 15/09/2014

    Comment sommes-nous devenus si cons? Alain Bentolila, éditions First, septembre 2014, 185 pages, 14,95 euros.
    Tableau noir, Jean-Paul Brighelli, éditeur Hugo Document, août 2014, 16 euros.
    La Passion de la méchanceté, Michel Onfray, éditeur Autrement, collection Contre-hist, août 2014, 180 pages.
    le Un hebdomadaire, n°23, 2,80 euros. Michel Onfray.

    http://www.polemia.com/cest-classe/

     

  • Quand l'Assemblée nationale, avec raison, quitte Descartes pour revenir à Aristote

    Les animaux sont des êtres sensibles, confirment les députés

    La commission des lois a confirmé ce mercredi une modification du statut des animaux contenue dans le code civil, et déjà votée en avril.

    La commission des lois de l’Assemblée nationale a confirmé mercredi une disposition, déjà votée par les députés en avril, qui reconnait aux animaux la qualité symbolique « d’êtres vivants doués de sensibilité ».

    Cette mesure, qui pourrait être de nouveau votée dans l’hémicycle en octobre, aligne le code civil, qui considère les animaux comme « des biens meubles », sur les codes pénal et rural qui les reconnaissent déjà comme « des êtres vivants et sensibles ».

    Elle avait été critiquée aussi bien par certains défenseurs des animaux, qui estiment qu’elle est dénuée de portée pratique, que par la FNSEA, principal syndicat agricole, qui craignait qu’elle « ne remette en cause la pratique de l’élevage ».

    L’Assemblée avait introduit cet amendement dans un projet de loi de modernisation et de simplification du droit, ensemble de mesures juridiques très diverses qu’avait déjà voté le Sénat.

    Par la suite, députés et sénateurs ont échoué à se mettre d’accord sur une version commune du projet de loi, le désaccord portant non sur la disposition relative aux animaux mais sur une habilitation donnée au gouvernement pour modifier le droit des contrats et obligations.

    De ce fait, le projet de loi, dans sa version établie par l’Assemblée et que vient d’examiner la commission, doit de nouveau être examiné par chacune des deux chambres, avant d’être définitivement adopté par l’Assemblée.

    AFP

    NDLR : RAPPELONS QU’ALORS QUE DESCARTES N’ACCORDAIT AUX ANIMAUX QU’UN STATUT DE MACHINES (entraînant son disciple Malebranche à battre son chien jusqu’à la mort en répétant devant ses aboiements : ’tu ne peux pas avoir mal, puisque tu es une machine’), les Grecs, notamment Aristote, les définissaient comme des êtres vivants sensibles (animalia sensibilia en traduction latine). Quand on sait la part que le rationalisme cartésien a pris dans la modernité et les idées révolutionnaires, notamment l’idéologie totalitaire du progrès... Ce soir, une petite pensée pour notre ami Jean de La Fontaine, notre Homère comme aimait à dire Maurras !

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Quand-l-Assemblee-nationale-avec

  • Rassemblement pour un mouvement de remigration

     Entretien avec Laurent Ozon.

    Polémia : Vous organisez dimanche 21 septembre à 15H30, après la manifestation de soutien aux chrétiens d’Orient à Paris, un Rassemblement pour un mouvement de remigration. Pourquoi faire de cette question une priorité aujourd’hui ?

    Laurent Ozon : Nous entrons dans les années décisives. Notre survie comme peuple distinct, original et souverain sur ses terres se jouera donc avant la fin de ce siècle. Pour faire face à cet enjeu vital, il faut qu’existe un mouvement positif mais résolu. Loin des réactions d’angoisse et des constats accablants, par ailleurs aujourd’hui largement partagés par la population, il faut agir et proposer. Nous avons des solutions et souhaitons les mettre en avant dans le contexte de tension prévisible des années à venir, avec bon sens mais aussi énergie.

    Polémia : Le RMR est-il une organisation politique ?

    Laurent Ozon : Le Rassemblement pour un mouvement de remigration ne s’impliquera pas dans le champ électoral jusqu’en 2017 pour ne gêner en rien le Front national qui est la seule force politique capable d’avoir une influence positive sur cette question vitale. Au-delà, nous aviserons. Nous allons être une force de proposition et de provocation d’ici-là.

    Polémia : Quelles solutions proposez-vous ?

    Laurent Ozon : A ceux qui souhaitent agir et savoir dans quelle direction nous allons engager le fer, je conseille de nous rejoindre au Rassemblement fondateur du 21 septembre à Paris.

    Polémia : Que dites-vous à ceux qui partagent vos objectifs et militent dans des associations ici et là ?

    Laurent Ozon : Que nous ne sommes pas une fédération d’associations mais une méritocratie militante en formation. Nous accueillons tous les individus compétents. J’ai déjà rencontré la plupart des dirigeants d’organisations aux objectifs proches. Par delà ce qui peut nous distinguer sur d’autres questions, nous sommes tous certains qu’elles sont aujourd’hui devenues secondaires. Le Rassemblement pour un mouvement de remigration appelle à l’unité sur l’essentiel.

    http://www.polemia.com/rassemblement-pour-un-mouvement-de-remigration/

  • Elections du 15 septembre en Russie: un grand silence occidental sur les résultats.

    Et ce silence est bien compréhensible, quand on lit l'analyse d'Alexandre Latsa, pour le site Le Saker Français". Rappelons qu'Alexandre Latsa tient le blogDissonance, qui s'illustre notamment par de régulières et très précises analyses de l'évolution de la démographie russe. Alexandre Latsa sera présent à Paris ce lundi 22 septembre pour un débat sur la nécessité d'une politique française indépendante en Europe de l'Est.

    Regard sur les élections du 15 septembre 2014 en Russie

    Ce dimanche 15 septembre 2014 ont eu lieu des élections locales en Russie concernant l’élection des gouverneurs de 30 régions, les députés des parlements régionaux de 14 entités administratives de la Fédération de Russie (Républiques, Oblast, …) ainsi que les maires de trois villes de la Fédération de Russie. Ces élections relativement passées sous silence par les grands médias occidentaux présentaient deux intérêts essentiels.

    Quel bilan tirer de ses élections ?

    • Le premier enseignement était d’estimer le soutien àRussie-unie, le parti du pouvoir, dont la popularité n’a cessé de croitre de 2000 à 2010. Après la crise financière mondiale et, surtout, les élections contestées en 2011, des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue, altérant considérablement l’image de Russie-Unie de la population russe.
    • Le second intérêt était de voir la réaction des électeurs de Crimée. En effet, les Criméens ont pu, pour la première fois, participer à une élection en Russie et voter en tant que citoyens russes, la Crimée ayant rejoint la Fédération de Russie en mars dernier.

    Lire la suite "Elections du 15 septembre en Russie: un grand silence occidental sur les résultats."

    Paula Corbulon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Retraites par répartition : arrêtez le massacre !

    Si on laisse la situation en l’état, l’AGIRC qui gère les pensions de retraites des cadres n’aura, fin 2017, plus assez de réserves pour les payer intégralement.

    Cette information révélée par le magazine Challenges n’est pas une surprise, elle est valable pour tous les régimes de retraite, conséquence inéluctable de l’évolution défavorable de la démographie française illustrée par une statistique accablante : le rapport entre cotisants et retraités, qui était de 4 cotisants pour 1 retraité en 1960, est de 1,4 pour 1 aujourd’hui et devrait tomber en dessous de 1 à l’horizon 2040. En termes financiers, cela se traduit pas un déficit chronique et croissant des 33 principaux régimes de base et complémentaires. De l’ordre de 18 milliards d’euros en 2013, il augmente chaque année et pourrait atteindre 50 milliards en 2040 sans une réforme radicale des conditions d’accès à la retraite. À titre de comparaison, l’ensemble des interventions militaires engagées par l’armée française pour lutter contre le terrorisme (Mali, Centrafrique, Sahel et Afghanistan) coûte 1 milliard d’euros par an.

    Lire la suite

  • Le goût des pesticides(3/3)

    Ces étiquettes muettes

    Sols détruits et faune menacée: le constat serait déjà alarmant à lui seul. Il n'est pourtant pas terminé. Car, « les substances pénètrent dans l'organisme selon trois voies: la voie cutanée, la voie digestive (ou orale) et la voie respiratoire »(1). Nous avons vu la cutanée et la respiratoire. Reste à traiter la voie orale, par l'ingestion d'aliments contenant des résidus de pesticides.

    Les récentes enquêtes d'analyse des vins ont clairement établi que des résidus subsistaient jusque dans vos verres et pour certains d'entre eux à des doses au-delà de la législation, voire même avec des molécules... interdites depuis plus de vingt ans. La plus parlante de ces enquêtes a été réalisées en 2013 par la revue Que choisir ?(2) Ici, pas de tricherie sur le fond : l'ensemble des vins a été confié à un laboratoire spécialisé et le constat est accablant L'enquête fait d'autant plus mal qu'elle montre ce que tout le monde sait mais ne dit pas. Chacun peut témoigner de ces vins-blanc-qui-donnent-mal-à-la-tête, de ces aigreurs, voire même de plaques rouges sur le visage ou sur le corps chez certains en buvant certains vins.

    Études et enquêtes

    Une autre étude détaillée dénonçait déjà en 2008 les excès de l'utilisation des pesticides dans le monde viticole, notamment des fongicides : « Une grande partie des fongicides synthétiques appliqués aux raisins présente d'importants risques pour la santé humaine. Par exemple, les dithiocarbamates, une famille de produits chimiques qui représentent 49 % des fongicides appliqués aux raisins, et qui comprennent les pesticides manèbe et mancozèbe qui sont à la fois classés par l'UE comme substances carcinogènes et perturbateurs endocriniens. D'autres fongicides appliqués en plus petites quantités, comme la procymidone, ipmdione, le folpet ou iprovalkarbe sont connus pour leurs dangers pour la santé humaine »(3).

    L'étude relève ainsi que les niveaux de contamination des vins conventionnels sont en moyenne 5 800 fois plus élevés que pour l'eau potable. Une broutille.

    Naïveté ?

    Car, naïvement ou non, certains ont voulu faire croire que les processus de fermentation des moûts de raisin en vin détruisaient les éventuels résidus de pesticides, laissant ainsi indemnes les consommateurs. Naïf ou de mauvaise foi : comment peut-on sciemment vider le bidon ci-dessus sur ses propres vignes sans s'inquiéter des conséquences. Ce bidon n'est pas une photographie issue d'une banque d'images : j'ai moi-même trouvé ce bidon cet été dans les Corbières...

    De surcroît, à ce jour, peu d'enquêtes étudient ce sujet en se cachant certainement derrière une idée séduisante (en apparence seulement) : il ne faut pas dénigrer la filière vin française, qui est d'un poids non négligeable dans la balance commerciale.

    Mais le discrédit qui pointe dépasse la seuleprofession viticole conventionnelle et doit s'étendre aux journalistes gastro. Qui d'autres qu'euxpourraient contraindre la filière à plus de transparence ? Pourquoi leur rôle critique se limite-t-il à desimples commentaires, quasiment interchangeables, se contentant de surenchère d'adjectifs dansle style « goût de violette », «fruits rouges », « nezde truffe » ou de portraits dithyrambiques de vignerons. Pourquoi, aucun média spécialisé sur le vinne prend le budget nécessaire pour faire des analyses en labo des vins goûtés ? Est-ce bien normal ? Que dirait-on d'un critique littéraire qui nelirait que les quatrièmes de couverture? Le problème est identique. Cela pourrait ainsi pousser lalégislation à évoluer pour obliger les vignerons àmarquer la composition de leur vin sur les étiquettes. Ce serait un grand progrès dont seuls les marlous peuvent avoir peur...

    Elise Canavesio monde & vie 9 septembre 2014 

    1) Institut national de la santé et de la recherche médicale. Etude de juin 201 3 disponible en téléchargement gratuit : www.inserm.fr/actualites/rubrsques/actualites -societe/pesticides-effets-sur-la-sante-une-expertise-collective-de-l-inserm

    2)Que Choisir ?, n° 518, octobre 2013,

    3,« Message dans une bouteille ». Etude sur la présence de résidus de pesticides dans le vin, étude PAN-Europe /' MDRGF, 26 mars 2008. 

  • La Russie envisage de couper son internet du reste de la toile en cas de guerre

    « En raison de l’imprévisibilité totale des États-Unis et de l’Union européenne, nous prenons des mesures pour garantir notre sécurité ». C’est ce qu’a déclaré ce matin le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, annonçant l’intention du gouvernement de couper l’internet russe du reste de la toile mondiale en cas de guerre afin de protéger le réseau russe, ajoutant que « des mesures concernant la sécurité de l’internet russe sont étudiées en permanence à différents niveaux et dans différentes administrations ».

    Un quotidien russe, Vedomosti, rapportait par ailleurs aujourd’hui que Vladimir Poutine tiendrait lundi prochain une réunion du Conseil de sécurité afin d’aborder cette possibilité. Une manœuvre difficile, selon le journal, puisque l’internet russe est, contrairement au web chinois, profondément intégré au réseau mondial.

    Le journal affirme également que d’autres réunions avec des fournisseurs d’accès et des entreprises liées à internet sont prévus pour aborder le « fonctionnement d’un segment russe de l’internet en cas de situations d’urgence ». Un employé de l’un de ces fournisseurs d’accès a expliqué au journal que Moscou envisageait simplement de se protéger en cas de sanctions supplémentaires de l’Occident qui pourraient affecter internet.

     

    « Il ne s’agit pas de déconnecter la Russie, mais de définir comment la Russie va réagir si elle est coupée de l’internet mondial, comment assurer sa sécurité » a expliqué l’expert russe Mikhaïl Gourevitch, spécialiste des médias qui juge une telle menace aussi probable qu’ « une attaque d’extra-terrestres ».

     Pendant que tous ont les yeux rivés sur l’Irak et sa menace réelle, la crise ukrainienne est à l’origine de toujours plus de tensions entre la Russie et les pays occidentaux, mais l’éventualité d’une guerre mondiale aux portes de l’Europe ne semble inquiéter personne…

    http://www.contre-info.com/la-russie-envisage-de-couper-son-internet-du-reste-de-la-toile-en-cas-de-guerre#more-34613

  • « Un démantèlement des systèmes financier et commercial internationaux est en cours. » (Dmitri Medvedev)

    « Il est aujourd’hui évident qu’un démantèlement des systèmes financier et commercial internationaux est en cours, mais il est encore possible de l’arrêter. » a déclaré ce vendredi le premier ministre russe Dmitri Medvedev dans son discours prononcé devant le « Forum international d’investissement » de Sotchi.
    Effectivement, avec ou sans l’Occident qui semble ne rien voir venir tout en étant si satisfait de lui-même, le monde est petit à petit en train de changer.
    On pense inévitablement au méga-contrat de 400 milliards de dollars sur 30 ans conclu entre Gazprom et la China National Petroleum Corporation (CNPC) et dont les transactions ultérieures devraient être libellées en monnaies nationales (russe ou chinoise) plutôt qu’en dollars américains. L’usage du rouble et du yuan est également envisagé plus largement pour tous les échanges commerciaux entre les deux puissances.
    Il y a deux mois, en juillet, la Turquie demandait à son partenaire russe que les deux pays se débarrassent progressivement du dollar dans leur commerce réciproque afin de n’utiliser, à terme, que leurs monnaies respectives.
    Il est également prévu que, dans un proche avenir, les transactions entre la Russie et l’Iran se passent définitivement du dollar.
    Ce jeudi, c’est l’Argentine qui a proposé à la Russie de passer aux échanges commerciaux en devises nationales.
    Pensons également à la volonté affichée des BRICS de s’émanciper du FMI et de la Banque mondiale.
    Enfin, face à la gesticulation du parlement européen ayant voté hier une résolution appelant à exclure la Russie du réseauSWIFT – vote sans aucune conséquence juridique étant donné que SWIFT est une entreprise privée –, la Russie ne manque pas de faire savoir que, quoiqu’il en soit, sa banque centrale se prépare déjà depuis début août à une éventuelle déconnexion des services de SWIFT (à l’instar de ce qui s’est passé avec Visa et MasterCard) en commençant à élaborer un analogue russe de SWIFT.
    Lentement mais sûrement, le monde change et échappe peu à peu à la domination arrogante de l’Occident en déclin.

    Baudouin Lefranc

    http://medias-presse.info/un-demantelement-des-systemes-financier-et-commercial-internationaux-est-en-cours-dmitri-medvedev/15435