Luzenac, la fin d'une histoire et la fin du foot populaire
C'est avec un certain décalage temporel que je me risque à un petit laïus concernant l'affaire ayant opposé le club de football de Luzenac et la Ligue de Football Professionnelle (LFP).
A la fin de la saison 2013-2014, le club du petit village ariégeois de 650 âmes obtenait son accession en Ligue 2. En résumé, on pourrait dire que c'est très rapidement que la LFP va bloquer l'accession de Luzenac en raison d’infrastructures inadaptées à la Ligue 2. Un combat juridique va conduire Luzenac à tenter tous les recours, sans succès et malgré la présence d'une personnalité comme Fabien Barthez au sein du club et l'appui du Toulouse Football Club et du Stade Toulousain (rugby) qui acceptent de prêter leurs stades le temps de permettre à Luzenac de moderniser ses infrastructures. Mais entre temps, la LFP a maintenu Châteauroux en L2 et attribué les droits télés. Les budgets prévisionnels des 20 clubs sont déjà entérinés par la DNCG et Luzenac n'est inscrit dans aucun championnat. Luzenac se retrouve à devoir accepter une rétrogradation en Division Honneur Régionale... Le projet mené par Ducros et Barthez arrive à son terme. Cette histoire est emblématique de ce qu'est devenu le football moderne, où à l'image de notre société tout est une question de modernité des infrastructures, de normes de sécurité, de sponsors. On a pas besoin de stades derniers cris pour taper à 11 contre 11 dans une baballe, par contre les médias, les publicitaires et les entreprises qui font leur beurre autour du foot ont besoin de belles vitrines. On songera aux nombres de clubs qui ont chuté en raison de cette folie des grandeurs pour plaire aux exigences de la Ligue et du foot moderne : Amiens, Le Mans, Grenoble, Strasbourg... des clubs comme Lens et Valenciennes sont passés proches de la correctionnelle et l'intégralité des habitants la communauté urbaine de Lille payent des impôts locaux pour le Stade Pierre Mauroy... Mais bon, tel est le foot moderne qui doit se plier aux exigences du marché depuis maintenant une grosse vingtaine d'années...
La droite la plus hypocrite du monde, entre autre...
J'ai ris jaune avec le buzz autour des « sans-dents ». Voila la droite libérale, celle qui se félicite de vouloir déréguler et favoriser la « flexibilité », qui n'en a rien à foutre que la moitié des Français travaillent pour moins de 1500 € par mois, qui nous la joue mouvement des « sans-dents » en pantalon rose et veste Loden. Bon les mecs, arrêtez avec vos conneries, ça devient ridicule. Je dois bien dire que le quinquennat de Hollande n'aura fait qu'approfondir mon dégoût pour la droite, son hypocrisie et sa lâcheté. Ce ramassis de bras cassés qui nous fait croire qu'il agit pour l’intérêt général alors que son électorat se compose en grande partie de retraités, de rentiers et de CSP+ complètement déphasés avec le réel. Je fais parti de ceux qui pensent que notre ennemi doit d'abord être la droite, avec ses fausses promesses et son agitation stérile. La droite aux 750 000 naturalisations et 1 millions d'immigrés supplémentaires en 5 ans. Quand j'entends « Union des droites », mon cœur palpite, mon artère frontale se gonfle, et si j'étais un clebard, je crois que je me mettrais à baver. Dernièrement, notre énarque rotschildien Emmanuel Macron a parlé des « illétrés » de GAD : les droitards ont demandé sa démission. C'est amusant, je me souviens de Raffarin balançant maladroitement qu'il existait « l'intelligence de la main » il y a une dizaine d'année. Bref, pas un pour rattraper l'autre. Tous complices, tous pourris !!!
Le retour de Sarkozy, ou le retour de celui qui n'était jamais parti
Guy Debord se serait probablement régalé à commenter le « retour de Sarkozy » car pour ma part j'ai l'impression qu'il n'est jamais parti. Cela fait 2 ans que les élections ont eu lieu et ça fait 2 ans qu'on nous les broute à la télé sur le « retour de Sarkozy » avec la complicité évidente des médias qui préfèrent occuper leur temps avec ça plutôt qu'avec les affrontements de migrants à Calais ou la future carotte qu'on va se manger avec le traité transatlantique. Enfin bref, Sarkozy annonce triomphalement son retour et son changement comme si il avait passé 10 ans loin de la politique à méditer dans un monastère sur sa nullité. Il est malin, les Français aiment bien le coup de l'homme qui débarque (ou revient) pour prendre les choses en main : les deux Bonaparte, Clemenceau, Pétain, De Gaulle... Sarkozy s'imagine sûrement dans la peau de l'homme de droite restaurant l'autorité de l'Etat et la concorde nationale. Bon enfin pour moi y a un gros déficit de « street credibility » quand même. Déjà on constatera que Bonaparte, Pétain et De Gaulle venaient de l'Armée. Sarkozy avec sa tête de chef d'entreprise ou de VRP c'est 0% de crédibilité pour restaurer la France dans l'état où elle se trouve et qui nécessitera des mesures bien burnées. Déjà il porte mal le costard, alors j'imagine même pas l'uniforme. On doit cependant lui reconnaître un certain charisme qu'ont parfois les gens d'une taille modeste. Une certaine volonté aussi pour atteindre ses objectifs. Deux « qualités » qui ne l'ont pas empêché de se faire terrasser par Flamby, quand même. Là aussi la crédibilité en prend un coup. Tu te fais terrasser électoralement par Le Pen, ancien marin pêcheur, ancien d'Algérie, qui a survécu à un attentat et qui se jette dans la mêlée avec passion, c'est honorable, mais Hollande bordel. Hollande. Toute la droite nous parle du président mou, mais le président mou a battu votre champion les mecs ! Enfin voilà, on est pas dans la merde et contrairement au ton de mon paragraphe, il ne faut pas sous-estimer l'animal, ni l'amnésie qui frappe régulièrement nos compatriotes et la conjugaison d'une double rejet "anti-Hollande et anti-le Pen".
Hollande dégage !!! Non surtout pas !!!
Je vais finir par me faire détester par les lecteurs de droite de ce blog mais je n'en peux plus des « Hollande dégage !!! ». Revenons quand même au début de cette histoire. Alors voilà en mai 2012, on était quelques-uns à se dire qu'il fallait que Sarkozy dégage et que Hollande gagne pour favoriser la gabegie sociale-démocrate, la division de la droite et ouvrir un boulevard au national-populisme. Je sais pas si vous avez remarqué, mais c'est exactement ce qu'il s'est produit... Donc déjà on voyait pas trop l’intérêt de faire campagne contre Hollande, Hollande n'étant pas plus notre président que Sarko, mais en plus la situation actuelle nous a donné raison. Puis vint la Manif pour tous, j'en ai déjà parlé, je ne vais donc pas y revenir. Mais avec LMPT, les génies de la droite ont lancé un Hollande dégage !!! qui va mobiliser pas mal de monde allant des jeunes populaires de l'UMP à certains militants de notre « mouvance ». J'ai une question : si Hollande dégage c'est pour mettre qui à la place ? Juppé ? Fillon ? Enfin y a vraiment un mec dans ce pays qui imagine que si Hollande dégage ça va donner autre chose que la victoire de la droite molle ? Et à l'heure actuelle la victoire de Sarkozy ? Vous avez pas remarqué que dans les sondages le seul cas du figure où le parti à la flamme gagnerait les élections c'est contre la gauche ? Donc je vais vous donner une idée toute simple, à partir d'aujourd'hui, on y va tranquille sur Hollande, il a plus besoin de vous pour passer pour un clown, il y arrive tout seul, par contre y a naboléon qui se pointe et il va falloir mener une énorme campagne contre lui : 8 affaires au cul, son bilan lamentable à tous les niveaux, la guerre en Libye, etc... va falloir sortir les dossiers. Ça doit devenir l'unique sujet d'engueulade autorisé désormais dans les repas de famille.
Le Non l'emporte en Ecosse, encore une occasion ratée...?
Certains de mes camarades se sont passionnées ces deux dernières semaines pour le referendum en Ecosse. Moi c'est typiquement le genre de sujet sur lequel je n'ai aucun avis tranché. D'un côté, je ne suis pas sur que l'Europe aux cents confettis, qu'on appelle aussi par chez nous l'Europe aux cents drapeaux, ce soit vraiment la solution. Mise en situation : Russie, Chine, Etats-Unis, Inde, Brésil face à Ecosse, Pays-de-Galles, Wallonie, Flandre, Catalogne, Padanie... je continue ou c'est assez convaincant ? Bon d'un autre côté, je trouve ça totalement louable que les écossais aspirent à l'indépendance et s'arrachent du joug impérialiste anglais, comme l'Irlande il y a un siècle. Les Ecossais, comme les Irlandais, ce sont deux peuples qui me sont a priori sympathiques, c'est une question de feeling, aucun raisonnement logique là dedans. A l'arrivée, c'est la victoire du Non, un peu comme au Québec il y a 20 ans. D'après des informateurs avisés, les retraités et les immigrés seraient les deux catégories de la population ayant fait pencher la balance vers le Non, comme au Québec m'ont dit certains... Je suis pas plus étonné que ça, je suis sur que si on votait l’indépendance basque ou corse, les jeunes locaux voteraient Oui et les retraités et les extra-européens voteraient Non. La seule raison qui me rendrait favorable le Oui c'est que j'aurais aimé voir concrètement ce que ça aurait enclenché comme processus vis à vis du Royaume-Uni, vis à vis de l'UE, vis à vis des instances internationales. Un peu un cas d'école avant les Catalans ou les Flamands. A l'arrivée, j'étais tout de même un peu triste pour les Ecossais, mais au fond je me dit que l'essentiel aujourd'hui ça reste de réfléchir à un projet alter-européen et que tout positionnement doit se définir par rapport à ça. Une Ecosse favorable à une alter-europe, nous pouvons en rêver...
Jean/C.N.C.
http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2014/09/21/regard-sur-l-actu-4-5451609.html