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  • Une baisse d’impôts ... providentielle ?

    Manuel Valls a évoqué une baisse d’impôts en 2015 au travers de la suppression possible de la première tranche d’imposition. Ouf, diront les quelques millions de foyers fiscaux touchés par la précarité, le chômage ou les restrictions et les privations, car le mot n’est pas si fort en ces temps de marasme économique sans précédent.

    Manuel Valls a évoqué une baisse d’impôts en 2015 au travers de la suppression possible de la première tranche d’imposition. Ouf, diront les quelques millions de foyers fiscaux touchés par la précarité, le chômage ou les restrictions et les privations, car le mot n’est pas si fort en ces temps de marasme économique sans précédent.

    Un geste de bon prince donc diront les naïfs de tous poils, une manœuvre politicienne de plus si l’on y regarde de plus près. En effet, les signaux politiques, sociaux, économiques étant tous au rouge coq, il était grand temps de relâcher la pression sur les bourses des familles modestes et très moyennes.

    Comme la montée du FN en vue de 2017 fait peur aux apparatchiks socialistes, le système politique cherche des expédients afin d’atténuer la colère populaire. Les vagues de licenciement successives, qui jettent des dizaines de milliers de salariés au chômage sans solution durable de reclassement, les déficits du système social sont autant de vecteurs inquiétants pour la santé morale et économique de notre pays. Mais nos dirigeants voient-ils la colère du pays réel ? Un petit geste de quelques centaines d’euros annuels ne peut donc faire de mal au peuple ! On peut douter que cela fasse baisser les questionnements légitimes des familles modestes quant à leur aveni ...

    Une mesurette de plus donc, et du pilotage par temps de brouillard. La question de la souveraineté ne se pose jamais à gauche comme à droite d’ailleurs. Si Marine Le Pen est trop républicaine pour les royalistes, elle ne manque pas de courage et de ténacité face au système UMPS, qui quoi que l’on en pense est bien le prisme de tout ce qui détruit la res publica en France. Saura-t-elle ne pas tomber dans les pièges de ce dit système, entre chantage et ostracisme ? La mission des nationalistes et patriotes français est donc historique.

    Un peu moins d’impôts pour les Français qui se serrent la ceinture chaque jour, ce n’est donc pas un geste généreux de la part de Valls, c’est une mesure visant à rétablir un impôt déjà trop coûteux avant la hausse sous les socialistes. Vous avez dit bon sens ? Les socialistes n’ont toujours pas compris que leurs modèles avaient échoué dans les années quatre-vingt...

    Philippe Perrin

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Une-baisse-d-impots-providentielle

  • Assad demande aux États-Unis de cesser d’armer et de financer l’EI

    Le combat contre le terrorisme commence par une pression accrue sur les pays qui soutiennent et financent les insurgés en Syrie et en Irak, a déclaré le président syrien Bashar al-Assad lors d’un entretien avec un responsable de la sécurité intérieure irakienne à Damas.

    Assad

    Les déclarations d’Assad ont été prononcées durant l’entretien de mardi avec le conseiller de la Sécurité nationale irakienne, Falah al-Fayadh, « dans le cadre de la lutte du gouvernement irakien contre le terrorisme. »

    « Ce combat contre le terrorisme commence par une pression accrue sur les pays qui soutiennent et financent des groupes terroristes en Syrie et en Irak, et prétendent ensuite vouloir combattre ce même terrorisme », a déclaré Assad, des propos relayés par l’agence de presse SANA.

    Fayadh s’est « entretenu avec Assad sur les derniers développements en Irak, et sur les efforts du gouvernement et du peuple irakiens pour combattre les terroristes », a rapporté SANA.

    L’entretien s’est focalisé sur « l’importance de renforcer la coopération et la coordination entre deux pays fraternels dans le domaine du combat contre le terrorisme, qui fait rage en Syrie et en Irak et qui menace la région et le monde ».

    Damas a critiqué plusieurs pays qui ont, par le passé, armé l’opposition syrienne, dont les États-Unis, le Qatar, l’Arabie saoudite et la Turquie.

    Mardi, le secrétaire à la Défense des États-Unis, Chuck Hagel, a confirmé que le commandement central des États-Unis a un plan pour « mener des actions ciblées contre l’EI et ses bastions en Syrie », ce qui inclue des frappes sur ses infrastructures. Hagel a également dévoilé un plan visant à renforcer les forces irakiennes en leur adjoignant 1 600 « conseillers militaires » étasuniens.

    Les États-Unis entraîneront et équiperont également 5 000 membres de l’opposition syrienne pour combattre les militants de l’EI.

    Hagel a écarté la possibilité de déployer des troupes sur le terrain pour l’instant, mais a annoncé qu’une partie des 1 600 « conseillers militaires » étasuniens déployés en Irak depuis le mois de juin pourraient être impliqués dans des affrontements directs avec les militants de l’EI.

    Au même moment, les États-Unis ont clairement fait comprendre qu’aucune coopération n’est prévue avec le gouvernement d’Assad dans le cadre du combat contre l’EI. La position d’Obama a longtemps été en faveur d’une destitution d’Assad, surtout après qu’il a été accusé d’avoir employé des armes chimiques contre son propre peuple l’an dernier.

    Plus de 30 pays ont accepté de rejoindre la coalition étasunienne pour combattre l’EI, selon le Pentagone. Cependant, tout semble indiquer que les puissances régionales que sont l’Iran et la Syrie ne feront pas partie de cette coalition.

    Selon des estimations de la CIA, le groupe takfiri de l’EI « compte entre 20 000 et 31 500 combattants ».

    Cette année, les combattants de l’EI ont capturé de vastes territoires dans le nord de l’Irak et la province d’Anbar, à l’ouest, faisant au passage de nombreuses victimes civiles.

    Traduit d’après l’article de Hang The Bankers par Fabio Coelho pour Croah.fr

    http://www.altermedia.info/france-belgique/uncategorized/assad-demande-aux-etats-unis-de-cesser-darmer-et-de-financer-lei_117011.html#more-117011

  • Manif du 5 octobre : le coup d’envoi

    C’est à l’étage de la brasserie Le Concorde (près de l’Assemblée nationale) que la Manif pour tous a tenu mercredi matin sa conférence de presse. Le mouvement qui mobilise des Français par centaines de milliers n’attire pas plus d’une dizaine de journalistes… Mépris médiatique qui fait écho au mépris gouvernemental.

    Présent

    Ludovine de La Rochère a rappelé la raison de manifester le 5 octobre : l’humain n’est pas une marchandise, la GPA doit être combattue à tout prix. Les faux arguments socialistes ne doivent tromper personne. « Najat Vallaud-Belkacem, ce matin encore, a déclaré que les enfants nés de GPA ne doivent pas être “des fantômes de la République”. Ce propos est absolument scandaleux. Les enfants nés de GPA ont l’état civil et la nationalité du pays de leur naissance. Le prétexte est malhonnête. » Et de rappeler la réalité : « La gestation pour autrui est un asservissement de la femme et une marchandisation de l’enfant. » Le gouvernement, sur la question, louvoie autant que Hollande entre deux femmes : « Il n’est absolument pas opposé à la GPA. Laisser faire, tolérer, est contradictoire avec sa position officielle. Nous demandons une cohérence. »

    Mais la cohérence du projet gouvernemental est connue, comme l’explique le délégué général de l’association Alliance VITA et porte-parole de la Manif pour tous, Tugdual Derville : « Le “mariage pour tous” était une façade, un piège dialectique… Nous disions déjà à l’époque, après le vote de la loi Taubira, que les premiers enfants adoptés seraient des enfants conçus artificiellement et à l’étranger. »

    Et le gender, dans tout cela ? Les Mères-Veilleuses dénoncent clairement l’emprise de l’Education nationale sur les enfants, bien souvent à l’insu des parents. Ludovine de La Rochère tient à dissiper des termes équivoques : « Je parle toujours d’idéologie du genre. La “théorie du genre” relève de l’enfumage de Najat Vallaud-Belkacem qui veut empêcher le vrai débat de se développer. Nous ne sommes pas dans une théorie mais dans une idéologie. »

    Tous au kiosque !

    Cette manifestation du 5 octobre (Paris et Bordeaux) se prépare dès aujourd’hui avec notre nouvel hors-série en kiosque : GPA, PMA, gender… C’est non ! J’insiste : vous ne le recevrez pas par la poste ou en complément à un numéro de la semaine. Vous ne le trouverez qu’en kiosque, au prix de 2,50 euros. Un numéro tout en couleurs à lire, à faire lire, à distribuer autour de vous. Une idée de son sommaire ? Des entretiens avec Marion Maréchal-Le Pen, Ludovine de La Rochère, Béatrice Bourges… mais aussi Albéric Dumont (coordinateur national LMPT), Philippe Brillaut (le courageux maire du Chesnay, représentant des élus à la Manif pour tous). Et des entretiens avec les porte-parole de mouvements comme le collectif Stop Gender et les Antigones.

    C’est vous qui ferez le succès de ce hors-série, avant le succès de la manifestation du 5 octobre !

    Samuel MARTIN

  • Mistral : ça brûle en France à cause de l'embargo russe

    Lu ici :

    "Les légumiers léonards ont frappé ce vendredi soir. Ils ont mis le feu à la Mutualité Sociale Agricole (...) ils ont également déversé une quantité importante d'artichauts invendus. Les agriculteurs continuent de souffrir de l'embargo russe et de la chute des cours de pommes de terre et d'échalotes".

    Tre

    Le Salon Beige

  • Suite de l’affaire des 1 400 mineures blanches violées par des criminels pakistanais

    Ce scandale aurait du provoquer des émeutes en Grande-Bretagne.
    Petit rappel
     : 1 400 enfants mineurs ont été victimes de viols entre 1997 et 2013 à Rotherham, dans le nord de l’Angleterre. Ces crimes ont été commis avec la complicité des autorités. La police a reçu de nombreuses plaintes sans jamais enquêter ; les faits ont fait l’objet de trois rapports officiels, que les services de Rotherham ont ignoré ou censuré. Les victimes blanches ont subi le véritable racisme antiblanc du système. Le professeur Alexis Jay note que la police a «considéré un grand nombre de ces victimes avec mépris ». Certains fonctionnaires complices des racistes antiblancs ont « fait part de leur nervosité à identifier les origines ethniques asiatiques des auteurs présumés, de peur de passer pour raciste ».

    La police arrête une victime alors qu’elle venait de reconnaître dans la rue un de ses agresseurs

    Une victime du scandale des abus sexuels infligés aux enfants de Rotherham a affronté un homme qui avait abusé d’elle mais c’est elle qui a été arrêtée. La femme a été choquée quand elle a vu l’homme marcher dans le centre ville et a décidé de le défier. Mais elle a été arrêtée par deux policiers en la plaquant contre un mur comme un « voyou » selon un témoin de la scène. Un témoin a dénoncé la police agissant comme des voyous insensibles « un fourgon de police est venu et six officiers en sont sortis ». Deux d’entre eux l’ont emmenée de force, l’ont menottée et l’ont mise contre un mur pour ensuite la pousser dans le fourgon.

    Source : Dailymail via FDS

    http://www.contre-info.com/

  • "Moi, président", "c'est pas facile"

    ... pas facile pour les Français, on est bien d'accord, Monsieur le Président. Ce matin, Rachida Dati, dont on pense ce qu'on veut, mais qui a son franc-parler, fustigeait sur BFMTV l'anaphore "c'est pas facile", utilisée par François Hollande lors de sa conférence de presse, estimant indigne de s'abriter derrière la difficulté de la tâche pour se faire pardonner ses erreurs et ses incompétences.

     

    Marie Bethanie

  • Pour mieux comprendre la Révolution Conservatrice allemande par Georges FELTIN-TRACOL

    En dépit de la parution en 1993 chez Pardès de l’ouvrage majeur d’Armin Mohler, La Révolution Conservatrice allemande 1918 – 1932, le public français persiste à méconnaître cet immense ensemble intellectuel qui ne se confine pas aux seules limites temporelles dressées par l’auteur. Conséquence immédiate de la Première Guerre mondiale et de la défaite allemande, cette mouvance complexe d’idées plonge ses racines dans l’avant-guerre, se retrouve sous des formes plus ou moins proches ailleurs dans l’espace germanophone et présente de nombreuses affinités avec le « non-conformisme français des années 30 ».

    Dans son étude remarquable, Armin Mohler dresse une typologie pertinente. À côté d’auteurs inclassables tels Oswald Spengler, Thomas Mann, Carl Schmitt, Hans Blüher, les frères Ernst et Friedrich Georg Jünger, il distingue six principales tendances :

    — le mouvement Völkisch (ou folciste) qui verse parfois dans le nordicisme et le paganisme,

    — le mouvement Bündisch avec des ligues de jeunesse favorables à la nature, aux randonnées et à la vie rurale,

    — le très attachant Mouvement paysan de Claus Heim qui souleva le Schleswig-Holstein de novembre 1928 à septembre 1929,

    — le mouvement national-révolutionnaire qui célébra le « soldat politique »,

    — il s’en dégage rapidement un fort courant national-bolchévik avec la figure exemplaire d’Ernst Niekisch,

    — le mouvement jeune-conservateur qui réactive, par-delà le catholicisme, le protestantisme ou l’agnosticisme de ses membres, les idées de Reich, d’État corporatif (Ständestaat) et de fédéralisme concret.

    Le riche ouvrage d’Armin Mohler étant épuisé, difficile à dénicher chez les bouquinistes et dans l’attente d’une éventuelle réédition, le lecteur français peut épancher sa soif avec La Révolution Conservatrice allemande, l’ouvrage de Robert Steuckers. Ancien responsable des revues Orientations, Vouloir et Synergies européennes, animateur aujourd’hui de l’excellent site métapolitique Euro-Synergies, Robert Steuckers parle le néerlandais, le français, l’allemand et l’anglais. À la fin des années 1970 et à l’orée des années 1980, il fit découvrir aux  « Nouvelles Droites » francophones des penseurs germaniques méconnus dont Ernst Niekisch. Il faut par conséquent comprendre ce livre dense et riche comme une introduction aux origines de cette galaxie intellectuelle, complémentaire au maître-ouvrage de Mohler.

    Vingt-cinq articles constituent ce recueil qui éclaire ainsi de larges pans de la Révolution Conservatrice. Outre des études biographiques autour de Jakob Wilhelm Hauer, d’Arthur Mœller van den Bruck, d’Alfred Schuler, d’Edgar Julius Jung, d’Herman Wirth ou de Christoph Steding, le lecteur trouve aussi des monographies concernant un aspect, politologique ou historique, de cette constellation. Il examine par exemple l’œuvre posthume de Spengler à travers les matrices préhistoriques des civilisations antiques, le mouvement métapolitique viennois d’Engelbert Pernerstorfer, précurseur de la Révolution Conservatrice, ou bien « L’impact de Nietzsche dans les milieux politiques de gauche et de droite ».

    De tout cet intense bouillonnement, seuls les thèmes abordés par les auteurs révolutionnaires-conservateurs demeurent actuels. Les « jeunes-conservateurs » développent une « “ troisième voie ” (Dritte Weg) [qui] rejette le libéralisme en tant que réduction des activités politiques à la seule économie et en tant que force généralisant l’abstraction dans la société (en multipliant des facteurs nouveaux et inutiles, dissolvants et rigidifiants, comme les banques, les compagnies d’assurance, la bureaucratie, les artifices soi-disant “ rationnels ”, etc., dénoncés par la sociologie de Georges Simmel) (p. 223) ».

    La Révolution Conservatrice couvre tous les champs de la connaissance, y compris la géopolitique. « Dans les normes internationales, imposées depuis Wilson et la S.D.N., Schmitt voit un “ instrumentarium ” mis au point par les juristes américains pour maintenir les puissances européennes et asiatiques dans un état de faiblesse permanent. Pour surmonter cet handicap imposé, l’Europe doit se constituer en un “ Grand Espace ” (Grossraum), en une “ Terre ” organisée autour de deux ou trois “hegemons ” européens ou asiatiques (Allemagne, Russie, Japon) qui s’opposera à la domination des puissances de la “ Mer ” soit les thalassocraties anglo-saxonnes. C’est l’opposition, également évoquée par Spengler et Sombart, entre les paysans (les géomètres romains) et les “ pirates ”. Plus tard, après 1945, Schmitt, devenu effroyablement pessimiste, dira que nous ne pourrons plus être des géomètres romains, vu la défaite de l’Allemagne et, partant, de toute l’Europe en tant que “ grand espace ” unifié autour de l’hegemon germanique. Nous ne pouvons plus faire qu’une chose : écrire le “ logbook ” d’un navire à la dérive sur un monde entièrement “ fluidifié ” par l’hégémonisme de la grande thalassocratie d’Outre-Atlantique (p. 35). »

    Robert Steuckers mentionne que la Révolution Conservatrice a été en partie influencée par la riche et éclectique pensée contre-révolutionnaire d’origine française. « Dans le kaléidoscope de la contre-révolution, note-t-il, il y a […] l’organicisme, propre du romantisme post-révolutionnaire, incarné notamment par Madame de Staël, et étudié à fond par le philosophe strasbourgeois Georges Gusdorf. Cet organicisme génère parfois un néo-médiévisme, comme celui chanté par le poète Novalis. Qui dit médiévisme, dit retour du religieux et de l’irrationnel de la foi, force liante, au contraire du “ laïcisme ”, vociféré par le “ révolutionnarisme institutionnalisé ”. Cette revalorisation de l’irrationnel n’est pas nécessairement absolue ou hystérique : cela veut parfois tout simplement dire qu’on ne considère pas le rationalisme comme une panacée capable de résoudre tous les problèmes. Ensuite, le vieux-conservatisme rejette l’idée d’un droit naturel mais non pas celle d’un ordre naturel, dit “ chrétien ” mais qui dérive en fait de l’aristotélisme antique, via l’interprétation médiévale de Thomas d’Aquin. Ce mélange de thomisme, de médiévisme et de romantisme connaîtra un certain succès dans les provinces catholiques d’Allemagne et dans la zone dite “ baroque ” de la Flandre à l’Italie du Nord et à la Croatie (p. 221). » Mais « la Révolution Conservatrice n’est pas seulement une continuation de la Deutsche Ideologie de romantique mémoire ou une réactualisation des prises de positions anti-chrétiennes et hellénisantes de Hegel (années 1790 – 99) ou une extension du prussianisme laïc et militaire, mais a également son volet catholique romain (p. 177) ». Elle présente plus de variétés axiologiques. De là la difficulté de la cerner réellement.

    La postérité révolutionnaire-conservatrice catholique prend ensuite une voie originale. « En effet, après 1945, l’Occident, vaste réceptacle territorial océano-centré où est sensé se recomposer l’Ordo romanus pour ces penseurs conservateurs et catholiques, devient l’Euramérique, l’Atlantis : paradoxe difficile à résoudre car comment fusionner les principes du “ terrisme ” (Schmitt) et ceux de la fluidité libérale, hyper-moderne et économiciste de la civilisation “ états-unienne ” ? Pour d’autres, entre l’Orient bolchevisé et post-orthodoxe, et l’Hyper-Occident fluide et ultra-matérialiste, doit s’ériger une puissance “ terriste ”, justement installée sur le territoire matriciel de l’impérialité virgilienne et carolingienne, et cette puissance est l’Europe en gestation. Mais avec l’Allemagne vaincue, empêchée d’exercer ses fonctions impériales post-romaines, une translatio imperii (une translation de l’empire) doit s’opérer au bénéficie de la France de De Gaulle, soit une translatio imperii ad Gallos, thématique en vogue au moment du rapprochement entre De Gaulle et Adenauer et plus pertinente encore au moment où Charles De Gaulle tente, au cours des années 60, de positionner la France “ contre les empires ”, c’est-à-dire contre les “ impérialismes ”, véhicules des fluidités morbides de la modernité anti-politique et antidotes à toute forme d’ancrage stabilisant (p. 181) ». Le gaullisme, agent inattendu de la Révolution Conservatrice ? Dominique de Roux le pressentait avec son essai, L’Écriture de Charles de Gaulle en 1967.

    Ainsi le philosophe et poète allemand Rudolf Pannwitz soutient-il l’Imperium Europæum qui « ne pourra pas être un empire monolithique où habiterait l’union monstrueuse du vagabondage de l’argent (héritage anglais) et de la rigidité conceptuelle (héritage prussien). Cet Imperium Europæum sera pluri-perspectiviste : c’est là une voie que Pannwitz sait difficile, mais que l’Europe pourra suivre parce qu’elle est chargée d’histoire, parce qu’elle a accumulé un patrimoine culturel inégalé et incomparable. Cet Imperium Europæum sera écologique car il sera “ le lieu d’accomplissement parfait du culte de la Terre, le champ où s’épanouit le pouvoir créateur de l’Homme et où se totalisent les plus hautes réalisations, dans la mesure et l’équilibre, au service de l’Homme. Cette Europe-là n’est pas essentiellement une puissance temporelle; elle est la “ balance de l’Olympe ” (p. 184) ». On comprend dès lors que « chez Pannwitz, comme chez le Schmitt d’après-guerre, la Terre est substance, gravité, intensité et cristallisation. L’Eau (et la mer) sont mobilités dissolvantes. Continent, dans cette géopolitique substantielle, signifie substance et l’Europe espérée par Pannwitz est la forme politique du culte de la Terre, elles est dépositaire des cultures, issues de la glèbe, comme par définition et par force des choses toute culture est issue d’une glèbe (p. 185) ».

    On le voit, cette belle somme de Robert Steuckers ne se réduit pas à une simple histoire des idées politiques. Elle instruit utilement le jeune lecteur avide d’actions politiques. « La politique est un espace de perpétuelles transitions, prévient-il : les vrais hommes politiques sont donc ceux qui parviennent à demeurer eux-mêmes, fidèles à des traditions – à une Leitkultur dirait-on aujourd’hui -, mais sans figer ces traditions, en les maintenant en état de dynamisme constant, bref, répétons-le une fois de plus, l’état de dynamisme d’une anti-modernité moderniste (p. 222). » Une lecture indispensable !

    Georges Feltin-Tracol

    • Robert Steuckers, La Révolution Conservatrice allemande. Biographies de ses principaux acteurs et textes choisis, Les Éditions du Lore (La Fosse, F – 35 250 Chevaigné), 2014, 347 p., 28 € + 6 € de port.

    http://www.europemaxima.com/?p=3947

  • Relaxe pour une cathédrale, prison ferme pour une mosquée !

    On attend avec impatience, le 15 octobre, l’issue du procès de la Femen qui avait mimé, en 2013, l’avortement du Christ dans l’église de la Madeleine…   

    Les pratiquants de Dzaoudzi ont bien commencé leur année, accueillis par une tête de porc placée à l’entrée de leur mosquée le 1er janvier dernier.

    Les responsables de cette courtoisie animalière ? Deux femmes de gendarme et l’époux de l’une d’entre elles qui avaient décidé de fêter à leur manière le réveillon. Suite à un pari, l’hôtesse de la soirée organisée en l’honneur de la fin d’année avait fourni au couple la tête du malheureux animal. Avec le degré d’alcoolémie que l’on imagine, les trois fêtards n’ont donc rien trouvé de mieux à faire que de déposer le « trophée » devant la mosquée de la commune de… Labattoir – comme quoi, si l’alcool rend bête, il donne un certain sens de l’humour.

    Cet acte d’une stupidité certaine n’avait étonnamment pas amusé les Mahorais, à 90 % musulmans, et le 16 septembre, le tribunal de Mamoudzou a condamné les deux femmes à neuf mois de prison (dont trois mois ferme). 

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