Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 55

  • Une rentrée scolaire marquée par l’autoritarisme

    PARIS (NOVOpress via Bulletin de réinformation)
    La réforme des rythmes scolaires se fait contre l’avis des Français, négative à 53 % au lieu de 47 % il y a un an. C’est une réforme qui clive et divise les Français car elle est approuvée par les sympathisants socialistes et rejetée par ceux qui se sentent de droite.

    La réforme des rythmes scolaires, c’est aussi un tour de vis fiscal. Pour la ville de Lyon, la mise en place de loisirs obligatoires d’Etat pour les jeunes correspondra à une dépense de 16 millions d’euros. Les allocations familiales payeront 20 % de la dépense, au lieu de se consacrer à leur mission principale. La ville la moitié et l’Etat presque rien. Les parents devraient payer en moyenne 12 € par mois pour les activités que la municipalité aura définies pour leurs enfants.

    Cette réforme est aussi une occasion de voir à l’œuvre l’autoritarisme du gouvernement. Pour Najat Belkacem, nouvelle ministre de l’Education nationale : « La loi s’appliquera partout et il n’y aura pas d’exception ».

     

    Maire d’une petite commune du sud des Yvelines, Janny Demichelis ne voulait pas appliquer la réforme. Elle en estimait le coût à mille euros par enfants et par an et manquait d’intervenants. « Allez faire venir un professeur de musique pour trente minutes de cours ». Elle craignait aussi des fermetures de classes au profit de l’enseignement privé qui n’applique la réforme que dans 10 % des cas. Les instances de l’Etat, la sous‑préfecture, la préfecture, l’académie et la gendarmerie l’ont convaincue de rentrer dans le rang.

    La nomination de madame Najat Vallaud-Belkacem a aussi été l’occasion d’un accroissement de la surveillance des opposants. Famille chrétienne révèle que des responsables locaux de la Manif pour tous ont reçu des coups de fil de la Sécurité intérieure, ex‑Renseignements généraux. Ils voulaient savoir s’ils comptaient se rapprocher d’associations opposées à la réforme des rythmes scolaires. Cela montre que le gouvernement craint la convergence des révoltes pour défendre la famille.

    En réponse, le site, le Salon Beige, lance une pétition“Ni Peillon, ni Najat : liberté éducative pour les parents”.

  • Une rentrée scolaire marquée par l’autoritarisme

    PARIS (NOVOpress via Bulletin de réinformation)
    La réforme des rythmes scolaires se fait contre l’avis des Français, négative à 53 % au lieu de 47 % il y a un an. C’est une réforme qui clive et divise les Français car elle est approuvée par les sympathisants socialistes et rejetée par ceux qui se sentent de droite.

    La réforme des rythmes scolaires, c’est aussi un tour de vis fiscal. Pour la ville de Lyon, la mise en place de loisirs obligatoires d’Etat pour les jeunes correspondra à une dépense de 16 millions d’euros. Les allocations familiales payeront 20 % de la dépense, au lieu de se consacrer à leur mission principale. La ville la moitié et l’Etat presque rien. Les parents devraient payer en moyenne 12 € par mois pour les activités que la municipalité aura définies pour leurs enfants.

    Cette réforme est aussi une occasion de voir à l’œuvre l’autoritarisme du gouvernement. Pour Najat Belkacem, nouvelle ministre de l’Education nationale : « La loi s’appliquera partout et il n’y aura pas d’exception ».

     

    Maire d’une petite commune du sud des Yvelines, Janny Demichelis ne voulait pas appliquer la réforme. Elle en estimait le coût à mille euros par enfants et par an et manquait d’intervenants. « Allez faire venir un professeur de musique pour trente minutes de cours ». Elle craignait aussi des fermetures de classes au profit de l’enseignement privé qui n’applique la réforme que dans 10 % des cas. Les instances de l’Etat, la sous‑préfecture, la préfecture, l’académie et la gendarmerie l’ont convaincue de rentrer dans le rang.

    La nomination de madame Najat Vallaud-Belkacem a aussi été l’occasion d’un accroissement de la surveillance des opposants. Famille chrétienne révèle que des responsables locaux de la Manif pour tous ont reçu des coups de fil de la Sécurité intérieure, ex‑Renseignements généraux. Ils voulaient savoir s’ils comptaient se rapprocher d’associations opposées à la réforme des rythmes scolaires. Cela montre que le gouvernement craint la convergence des révoltes pour défendre la famille.

    En réponse, le site, le Salon Beige, lance une pétition“Ni Peillon, ni Najat : liberté éducative pour les parents”.

  • 5 septembre 1914 : "J'ai vu mourir le lieutenant Péguy"

    Du 3 août 1964 au 23 décembre 1968, dans le cadre du 50ème anniversaire du premier conflit mondial, le service "Enquêtes et reportages" de la télévision belge a réalisé, sous le titre "14-18", une chronique en 123 épisodes retraçant l'histoire de la Grande Guerre. Dans ce document, un ancien poilu raconte la mort de son lieutenant, le 5 septembre 1914. Il s'appelait Charles Péguy :

    Michel Janva

  • Le rôle de l'éducateur : transmettre

    A l'occasion de la sortie de son livre, "Les déshérités ou l'urgence de transmettre", François-Xavier Bellamy (normalien, agrégé de philosophie, homme politique) était interrogé dans l'émission Grand Angle, sur le malaise de la culture. Sur l'égalité garçons-filles à l'école, sujet ô combien crucial pour notre ministre de la déséducation nationale, il dit ce qui suit :

    "L'égalité garçons - filles à l'école, c'est que chacun ait accès aux mêmes savoirs pour être vraiment libre de choisir son métier. Arrêtons de faire peser une forme d'aliénation sur les femmes en disant que seules les filières choisies majoritairement par les hommes (finance, technologie ...) sont des filières d'excellence, et en dévalorisant ainsi les filières "féminines" (littéraire, médico - social ...). Les femmes peuvent développer une excellence dans le domaine qu'elles choisissent. Le salaire n'est pas le seul critère de réussite dans un métier. Créer des uniformités (autant d'hommes que de femmes dans les métiers) ne sert à rien."

    L'interview, qui dure 12'18", est intéressante :

      

    Marie Bethanie

  • Une « police de la charia » en Allemagne

    L’information ne vient pas de Mossoul, mais de la région de Wuppertal, en Allemagne.

    Là-bas, où l’islamisation semble être une rumeur aussi insistante qu’en France, des salafistes ont fondé une police de la charria.

    Dans leurs blousons rouges et fluorescentes estampillés « sharia police », ils sillonnent les rues pour faire respecter la loi islamique, au mépris des lois nationales bien entendu.

    Leur rôle ? Interpeller les jeunes musulmans qui auraient un comportement jugé « déviant ». C’est-à-dire des jeunes qui ne respecteraient pas les interdits religieux, à commencer par l’alcool que les fidèles ont interdiction de consommer et les épiciers de vendre.

    On les retrouve également aux abords des discothèques pour dissuader les jeunes musulmans d’y entrer. L’exigence est claire : les musulmans de la ville doivent mener une vie pieuse.

    Jusqu’à maintenant, la police n’a rien trouvé à redire à ces concurrents un peu spéciaux et les salafistes en question affirment qu’ils se limitent à discuter avec les jeunes pour les dissuader de faire de mauvaises choses.

    Et pendant que nos ministres continuent à nous chanter les louanges de« l’islam de France », les livres du djihad se vendent dans nos magasins, les drapeaux du djihad flottent dans nos rues, les recrues du djihad se trouvent dans nos villes et la police de la charria à nos portes.

    Le présent des Chrétiens d’Irak pourrait très rapidement devenir le notre.

    Source

    http://www.contre-info.com/

  • EXCLUSIF. Le document confidentiel qui accable Najat Belkacem

    Théorie du genre. Après avoir menti aux Français sur la théorie du genre à l’école, Najat Vallaud-Belkacem, ministre déléguée des Droits des femmes, tente désespérément de se raccrocher aux branches en faisant signer aux partenaires sociaux, une tribune rédigée…par son propre cabinet !

    Valeurs actuelles révèle aujourd'hui les méthodes utilisées par Najat Vallaud-Belkacem et son cabinet. Loin de vouloir mettre un terme à la polémique sur la théorie du genre, le gouvernement tente coûte que coûte de l’imposer. Et cette fois en mouillant les partenaires sociaux, pourtant étrangers à ce débat.

    La teneur du document

    Il est proposé à des organisations de plusieurs sensibilités (CFDT, FO, CGT, CFTC, Medef entre autres), de cosigner un texte, défendant les ABCD de l'égalité. Les ABCD, très critiqués depuis le succès de La Manif Pour Tous du dimanche 2 février, ont pour but d'inculquer aux enfants la théorie du genre, de manière déguisée.

    Lire la suite

  • UMPS, la panique, le ras-le-bol

    Encore et toujours  le double langage socialiste. Thomas Thévenoud, secrétaire d’Etat au commerce extérieur, a été  nommé il y a neuf jours. Ce  proche d’Arnaud Montebourg, membre de la commission d’enquête sur l’affaire Cahuzac, défendait il y a peu à l’Assemblée nationale la « république exemplaire » et  pourfendait  « les fraudeurs ». Il  a finalement été obligé de quitter le gouvernement car il a été révélé qu’il n’avait pas payé ses impôts pendant trois ans… Rien ne sera épargné aux Français!  « Il fut un temps pas si lointain, est-il écrit aujourd’hui sur le site des Echos, où des responsables socialistes avouaient se demander s’il serait possible de mener les réformes avec une cote de popularité durablement inférieure à 30%. Aujourd’hui, François Hollande rêverait d’être à ce niveau dans les sondages. Pour la première fois, le chef de l’Etat passe sous la barre des 20% de bonnes opinions dans le baromètre CSA pour  Les Echos  et Radio Classique . Les Français ne sont plus que 19% à dire lui faire  confiance pour affronter efficacement les principaux problèmes . Une chute de 4 points en un mois ».

    Pire encore, un autre sondage, TNS-Sofres-Sopra pour le Figaro Magazine, réalisé lui aussi avant la sortie du livre de Valérie  Trierweiler, est encore plus apocalyptique, enregistrant   un taux de popularité du chef de l’Etat  qui chute à 13% (- 5 points). Ce qui fait de luile président de la République  le plus impopulaire de l’histoire de ce baromètre, créé en 1978. Il entraîne dans l’abîme le Premier ministre Manuel Valls qui dévisse de 14 points pour atteindre 30% de bonnes opinions. Il est  désormais un chef de la majorité… nettement minoritaire dans son propre camp.

    Sur le site du Nouvel ObsOlivier Picard exhorte  les partis du Système a serrer les coudes dans la tourmente car « Marine Le Pen est prête à récupérer le rejet du politique qui n’atteint pas seulement le gouvernement et la gauche mais toute la classe dirigeante. La droite va mal, elle aussi, et a besoin de temps pour proposer au pays un projet d’alternance crédible. Une présidentielle en 2015 aurait toutes les chances de mettre la candidate Le Pen en tête au premier tour et lui garantirait un bon résultat au second quel que soit son adversaire UMP ou PS »….

    « Allons-nous lui offrir ce cadeau sur un plateau. Imagine-t-on un instant ce qu’une telle redistribution des cartes impliquerait pour la France et pour son image ? Ce serait un saut dans un inconnu particulièrement sombre dont nul ne peut présager aujourd’hui les contours et les limites ».  Nous citons ici les propos de M. Picard car ils  sont assez révélateurs del’état d’esprit d’un microcosme qui vacille sur son piédestal et qui est  en plein déni du réel.

    Une caste  et ses chiens de garde qui ne voient pas ou ne veulent pas voir  à quel pointl’image de la France justement,  entraînée vers le fond, paupérisée par les politiques menées, est déjà terriblement  abîmée à l’étranger.

    Devant cette crise du régime, le « peuple de droite » veut  pourtant le changement, maintenant!  Le scan du Figaro s’en est fait l’écho hier, « en février dernier, 40% des sympathisants de l’UMP (sondage TNS Sofres) se disaient pour des alliances locales avec le Front National. Un chiffre suffisamment élevé pour que le débat soit tranché à l’occasion du prochain congrès qui désignera le successeur de Jean-François Copé? Ça ne sera pas le cas ».

    C’était pourtant le voeu de Philippe Herlin, 46 ans, enseignant, docteur en économie se définissant comme  « libéral-conservateur » , spécialiste notamment du bitcoin et desmonnaies complémentaires. Officiellement candidat depuis juin dernier à la présidence de l’UMP, comme Bruno Le Maire et Hervé Mariton, M. Herlin a rallié l’UMP à la fin des années 2000.

    Ce  féru de musique classique  n’est pas un inconnu. Il fut candidat  du FN à Paris, participa  à la campagne de Marine lors des régionales de 2004, et collabora aux Commissions « Culture » et « Acteurs économiques » dans le cadre de la campagne présidentielle deJean-Marie Le Pen en 2007.

    Le Figaro précise que Philippe Herlin a eu l’audace de se dire « favorable à des alliances locales au cas par cas avec le Front National » tout en précisant sagement qu’il était « contre des accords nationaux » … Cela a été suffisant pour entraîner l’invalidation pure et simple de sa candidature!

    La présidente de la Haute autorité de l’UMP, Anne Levade,  a en effet expliqué dans un courrier adressé à M. Herlin que « le Bureau politique (de l’UMP, NDLR) a estimé, à l’unanimité, que ladite déclaration, dans laquelle vous vous présentez comme un favorable à des accords électoraux avec le FN portait atteinte à l’image de notre formation politique et constituait une faute grave de la part d’un potentiel candidat à la présidence de notre mouvement

     » L’élection serait justement l’occasion d’en parler » explique Philippe Herlin, tandis qu’ « un parlementaire membre du Bureau politique confirme qu’un débat a eu lieu à l’initiative deJean-Pierre Raffarin. Mais cet élu s’étonne et ironise: L’argument de droit me paraît léger. On se base sur la charte des valeurs de l’UMP. Mais les emplois fictifs de certains rentrent-ils en compte dans cette charte? Cet élu aurait préféré laisser Philippe Herlin candidater: Il n’aurait pas eu de parrainages de députés… ».

    Certainement.  Mais il aurait surtout rendu encore plus perceptible par sa démarche publique    l’alliance objective, implicite  qui lien entre eux les  dirigeants des  deux principales formations euromondialistes, UMP et PS,  qui se partagent le pouvoir à tour de rôle. Quant au  maintien du « cordon sanitaire » autour du FN, Bruno Gollnisch en a reçu de nombreux témoignages,  c’est peu de dire que  les électeurs de droite, mais aussi de nombreux cadres intermédiaires et élus de l’UMP,  sont très nombreux à ne pas le  comprendre et à s’en agacer.

    http://gollnisch.com/2014/09/05/vendredi-2/

  • « La sortie du capitalisme a déjà commencé » André Gorz

    La crise du système se manifeste au niveau macro-économique aussi bien qu’au niveau micro-économique. Elle s’explique principalement par un bouleversement technoscientifique qui introduit une rupture dans le développement du capitalisme et ruine, par ses répercussions la base de son pouvoir et sa capacité de se reproduire. J’essaierai d’analyser cette crise d’abord sous l’angle macro-économique [1], ensuite dans ses effets sur le fonctionnement et la gestion des entreprises [2].

    1. L’informatisation et la robotisation ont permis de produire des quantités croissantes de marchandises avec des quantités décroissantes de travail. Le coût du travail par unité de produit ne cesse de diminuer et le prix des produits tend à baisser. Or plus la quantité de travail pour une production donnée diminue, plus le valeur produite par travailleur - sa productivité - doit augmenter pour que la masse de profit réalisable ne diminue pas. On a donc cet apparent paradoxe que plus la productivité augmente, plus il faut qu’elle augmente encore pour éviter que le volume de profit ne diminue. La course à la productivité tend ainsi à s’accélérer, les effectifs employés à être réduits, la pression sur les personnels à se durcir, le niveau et la masse des salaires à diminuer. Le système évolue vers une limite interne où la production et l’investissement dans la production cessent d’être assez rentables.

    Les chiffres attestent que cette limite est atteinte. L’accumulation productive du capital productif ne cesse de régresser. Aux États-Unis, les 500 firmes de l’indice Standard & Poor’s disposent de 631 milliards de réserves liquides ; la moitié des bénéfices des entreprises américaines provient d’opérations sur les marchés financiers. En France, l’investissement productif des entreprises du CAC 40 n’augmente pas même quand leurs bénéfices explosent.

    La production n’étant plus capable de valoriser l’ensemble des capitaux accumulés, une partie croissante de ceux-ci conserve la forme de capital financier. Une industrie financière se constitue qui ne cesse d’affiner l’art de faire de l’argent en n’achetant et ne vendant rien d’autre que diverses formes d’argent. L’argent lui-même est la seule marchandise que l’industrie financière produit par des opérations de plus en plus hasardeuses et de moins en moins maîtrisables sur les marchés financiers. La masse de capital que l’industrie financière draine et gère dépasse de loin la masse de capital que valorise l’économie réelle (le total des actifs financiers représente 160 000 milliards de dollars, soit trois à quatre fois le PIB mondial). La « valeur » de ce capital est purement fictive : elle repose en grande partie sur l’endettement et le « good will », c’est-à-dire sur des anticipations : la Bourse capitalise la croissance future, les profits futurs des entreprises, la hausse future des prix de l’immobilier, les gains que pourront dégager les restructurations, fusions, concentrations, etc. Les cours de Bourse se gonflent de capitaux et de leurs plus-values futurs et les ménages se trouvent incités par les banques à acheter (entre autres) des actions et des certificats d’investissement immobilier, à accélérer ainsi la hausse des cours, à emprunter à leur banque des sommes croissantes à mesure qu’augmente leur capital fictif boursier.

    La capitalisation des anticipations de profit et de croissance entretien l’endettement croissant, alimente l’économie en liquidités dues au recyclage bancaire de plus-value fictives, et permet aux États-Unis une « croissance économique » qui, fondée sur l’endettement intérieur et extérieur, est de loin le moteur principal de la croissance mondiale (y compris de la croissance chinoise). L’économie réelle devient un appendice des bulles spéculatives entretenues par l’industrie financière. Jusqu’au moment, inévitable, où les bulles éclatent, entraînent les banques dans des faillites en chaîne, menaçant le système mondial de crédit d’effondrement, l’économie réelle d’une dépression sévère et prolongée (la dépression japonaise dure depuis bientôt quinze ans) . On a beau accuser le spéculation, les paradis fiscaux, l’opacité et le manque de contrôle de l’industrie financière (en particulier des hedge funds), la menace de dépression, voire d’effondrement qui pèse sur l’économie mondiale n’est pas due au manque de contrôle ; elle est due à l’incapacité du capitalisme de se reproduire. Il ne se perpétue et ne fonctionne que sur des bases fictives de plus en plus précaires. Prétendre redistribuer par voie d’imposition les plus-values fictives des bulles précipiterait cela même que l’industrie financière cherche à éviter : la dévalorisation de masses gigantesque d’actifs financiers et la faillite du système bancaire. La « restructuration écologique » ne peut qu’aggraver la crise du système. Il est impossible d’éviter une catastrophe climatique sans rompre radicalement avec les méthodes et la logique économique qui y mènent depuis 150 ans. Si on prolonge la tendance actuelle, le PIB mondial sera multiplié par un facteur 3 ou 4 d’ici à l’an 2050. Or selon le rapport du Conseil sur le climat de l’ONU, les émissions de CO2 devront diminuer de 85% jusqu’à cette date pour limiter le réchauffement climatique à 2°C au maximum. Au-delà de 2°, les conséquences seront irréversibles et non maîtrisables.

    La décroissance est donc un impératif de survie. Mais elle suppose une autre économie, un autre style de vie, une autre civilisation, d’autres rapports sociaux. En leur absence, l’effondrement ne pourrait être évité qu’à force de restrictions, rationnements, allocations autoritaires de ressources caractéristiques d’une économie de guerre. La sortie du capitalisme aura donc lieu d’une façon ou d’une autre, civilisée ou barbare. La question porte seulement sur la forme que cette sortie prendra et sur la cadence à laquelle elle va s’opérer.

    Lire la suite

  • Croissance : Nous sommes proches de l’effondrement !

    Quarante ans après sa publication, les prévisions de The Limits to Growth (Les Limites de la Croissance) ont été validées par une toute nouvelle étude australienne. Attendez-vous à l’apparition prochaine des premiers signes de l’effondrement mondial…

    Le livre The Limits to Growth, qui prédisait que notre civilisation s’effondrerait probablement au cours de ce siècle, a été critiqué, depuis sa publication en 1972, comme relevant d’un fantasme apocalyptique. Il y a 12 ans, en 2002, le soi-disant expert en environnement, Bjorn Lomborg, l’a relégué dans les « poubelles de l’Histoire ».

    Pourtant, là n’est pas sa place. Une recherche menée par l’université de Melbourne indique que les prévisions de ce livre étaient exactes, depuis 40 ans. Si nous continuons à suivre le scénario de ce livre, nous devons nous attendre à voir apparaître prochainement les premiers signes d’un effondrement mondial.

    The Limit to Growth avait été commandé par un groupe de réflexion appelé le Club de Rome. Les chercheurs, dont les époux Donella et Dennis Meadows, travaillant en marge du M.I.T. (Massachusetts Institute of Technology), ont construit un modèle informatique pour suivre la trajectoire de l’économie mondiale et de l’environnement de la planète. Nommé « World3 », ce modèle informatique était à la pointe du progrès technologique.

    La tâche était très ambitieuse. L’équipe suivait les trajectoires industrielle, démographique et alimentaire, ainsi que celles de l’utilisation des ressources et de la pollution. Ils ont modélisé les données jusqu’en 1970, puis ont développé un éventail de scénarios jusqu’en 2100, selon que l’humanité agirait sérieusement sur les questions environnementales et des ressources.

    Si cela ne se produisait pas, le modèle prédisait « un dépassement des limites et l’effondrement » – de l’économie, de l’environnement et de la population – avant 2070. Ce scénario était intitulé « on continue comme si de rien n’était ».

    Le point central du livre, très critiqué depuis, est que « la terre est finie » et que la quête d’une croissance illimitée de la population, de biens matériels, etc., conduirait au bout du compte à une débâcle.

    Alors, avaient-ils raison ? Nous avons décidé de vérifier ces scénarios après 40 ans. Le Dr Graham Turner a rassemblé des données de l’ONU (de son département aux affaires économiques et sociales, de l’UNESCO, de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture [FAO] et des statistiques annuelles de l’ONU). Il a également effectué des comparaisons avec les données de l’administration océanique et atmosphérique, avec lerapport statistique de BP et autres. Ces données ont été reportées sur les scénarios de The Limits to Growth.

    Les résultats montrent que le monde suit d’assez près la trajectoire « on continue comme si de rien n’était » décrite dans le livre. Ces données ne collent pas avec les autres scénarios.

    Les graphiques ci-dessous montrent les données du monde réel (d’abord celles issues des travaux du MIT, ensuite celles de notre étude), reportées sur les lignes continues. Les lignes en pointillé montrent le scénario « on continue comme si de rien n’était » jusqu’en 2100. A partir de 2010, les données sont similaires de façon frappante avec les prévisions du livre.

    Ainsi que les chercheurs du MIT l’expliquaient en 1972, selon ce scénario, la croissance démographique et la demande de biens matériels conduiraient à plus de production industrielle et plus de pollution. Les graphiques montrent que cela se produit vraiment. Les ressources s’épuisent à un rythme rapide, la pollution augmente, comme la production industrielle et alimentaire par habitant. La population croît rapidement.

    Jusqu’à présent, The Limits to Growth correspond à la réalité. Alors, que va-t-il se passer ensuite ?

    Selon le livre, pour alimenter la croissance continue de la production industrielle, il doit y avoir une utilisation toujours croissante des ressources. Mais celles-ci deviennent plus chères à obtenir à mesure qu’elles s’épuisent. Tandis que de plus en plus de capital va vers l’extraction des ressources, la production industrielle par habitant commencera à décliner à partir de 2030 environ – selon le livre, à partir de 2015 environ.

    Tandis que la pollution s’accumule et que la production industrielle dans l’agriculture chute, la production alimentaire par habitant décline. Les services à la santé et à l’éducation sont rognés, et cela se combine pour conduire à une augmentation du taux de mortalité à partir de 2020 environ.

    La population mondiale commencera à décliner à partir de 2030, d’environ 500 millions de personnes par décennie. Les conditions de vie baisseront pour retrouver des niveaux similaires à ceux du début du 20ème siècle.

    Dans le livre, ce sont essentiellement les contraintes en matière de ressources qui conduisent à l’effondrement global. Cependant, The Limits to the Growth inclut les retombées d’une pollution croissante, y compris le changement climatique. Le livre mettait en garde sur le fait que les émissions de dioxyde de carbone auraient un « effet climatologique » par l’intermédiaire du «réchauffement de l’atmosphère ».

    Ainsi que les graphiques le montrent, la recherche de l’université de Melbourne n’a pas trouvé de preuve d’effondrement avant 2010 (bien que la croissance se soit déjà essoufflée dans certaines régions). Mais dans The Limits to Growth, ces effets ne commencent à se faire sentir que vers 2015-2030.

    Les premières étapes du déclin ont peut-être déjà débuté. La Crise financière mondiale de 2007-2008 et le malaise économique en cours sont peut-être des signes avant-coureurs des retombées des contraintes en matière de ressources. La poursuite de l’enrichissement matériel a contribué à des niveaux insoutenables de dette, avec la hausse soudaine des prix alimentaires et du pétrole contribuant aux défauts de paiement – et à la Crise financière mondiale.

    La question du pic pétrolier est capitale. De nombreux chercheurs indépendants concluent que la production de pétrole conventionnel « facile » a déjà atteint un pic. Même la conservatrice Agence Internationale à l’Énergie a alerté sur le pic de pétrole.

    Le pic de pétrole pourrait être le catalyseur de l’effondrement mondial. Certains voient les nouvelles sources de combustible, comme l’huile de schiste, les sables bitumineux et les filons de gaz de houille comme des sauveurs, mais la question est de savoir jusqu’où ces ressources peuvent être extraites rapidement, pendant combien de temps et à quel coût. Si elles engloutissent trop de capital pour leur extraction, les retombées seraient généralisées.

    Notre recherche n’indique pas que l’effondrement de l’économie, de l’environnement et de la population mondiale est une certitude. Nous ne prétendons pas non plus que le futur se déroulera exactement comme les chercheurs du MIT l’avaient prédit en 1972. Des guerres pourraient éclater ; un authentique leadership mondial en matière d’environnement pourrait se faire jour. Dans un cas comme dans l’autre, la trajectoire pourrait être spectaculairement affectée.

    Mais nos découvertes devraient tirer la sonnette d’alarme. Il semble improbable que la quête de toujours plus de croissance puisse se poursuivre impunément jusqu’en 2100 sans provoquer de sérieux effets négatifs – et ces effets pourraient se faire sentir plus tôt que l’on ne pense.

    Il est peut-être trop tard pour convaincre les politiciens et les élites fortunées de la planète d’emprunter un cap différent. Donc, pour le reste d’entre nous, il est peut-être temps de penser comment nous protéger alors que nous nous dirigeons vers un futur incertain.

    Voici ce que The Limits to Growth concluait en 1972:

    « Si la tendance actuelle de la croissance démographique, de l’industrialisation, de la pollution, de la production alimentaire et de l’épuisement des ressources se poursuit de façon inchangée, les limites de la croissance sur cette planète seront atteintes à un moment ou à un autre dans les cent prochaines années. Le résultat probable sera un déclin incontrôlable et assez soudain à la fois de la démographie et de la capacité industrielle. »

    Jusqu’à présent, il n’y a pas grand-chose qui indique qu’ils avaient tort.

    Article original (en anglais) – Traduction : Questions Critiques