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  • Pourquoi il faut soutenir Vladimir Poutine

    « La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort apparemment.
    Oui, ils sont très durs les américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde. C'est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort. » (Source : Le dernier Mitterrand de Georges-Marc Benamou).

    Ces dernières semaines, de bien surprenantes prises de positions sont apparues sur la toile: la dénonciation des dérives poutiniennes que connaîtraient une certaine classe politique, surtout de droite, tandis qu'une partie de la France aurait, elle, le tort d'être « pro-Poutine ».
    Hormis la fâcheuse manie franco-française de systématiquement dénoncer son voisin, surtout s'il est francais, on constate qu'une certaine panique gagne les relais médiatiques actifs du dispositif de gouvernance, dont le métier est de rédiger et de diffuser le « prêt-à-penser » démocratique. Il y a peu, émus par le nombre de commentaires pro-poutine sur le web hostiles aux articles de leurs journaux, ils tentèrent maladroitement de mettre cette tendance sur le compte de professionnels de l'agit-prop internet payés par le Kremlin. Une telle explication n'a pas manqué d'amuser les citoyens qui expriment par simple conviction leur opinion dans les commentaires du Figaro ou du Monde, par exemple.
    Dans la foulée, ces mêmes experts ne purent que constater la victoire idéologique russe (sic) dans la bataille de la communication, en affirmant que le Kremlin pouvait s'appuyer sur « des fantassins européens, recrutés ou ralliés par conviction ». Diantre!
    Leur panique semble du reste croître à mesure que n'augmente la défiance des Français envers la gouvernance actuelle ou lorsqu'ils constatent que toutes les décisions importantes qui concernent la France sont prises à Bruxelles ou Washington. En général, ils sont tout aussi méfiants envers les alliances supranationales ou face aux projets d'abolition totale des frontières ou d'installation de vastes marchés communs transatlantiques dans lesquels les Etats n'auraient plus leur mot à dire, et se verraient privés du droit de défendre leurs intérêts nationaux. Les « pro-Poutine », comme aiment les nommer nos journalistes et autres chercheurs, semblent dans l'ensemble penser que vivre dans un monde dominé par une hyperpuissance unique n'est pas une bonne chose.
    On ne saurait leur donner tort, sachant que semble se profiler la fin du monde unipolaire face au monde multipolaire en émergence. Une fin du monde unipolaire qui frappera par ricochet, et en priorité, les plus proches alliés de l'Amérique et les pays qui lui sont excessivement soumis au sein de l'OTAN, comme c'est le cas pour le bateau France. Ceux que nos « journalistes et autres chercheurs ou intellectuels » taxent de « pro-poutine » semblent plutôt partager un mode de pensée patriotique qui bénéfice de relais et d'échos aussi bien dans divers pays d'Europe qu'en Chine, au Brésil ou en Inde, parmi ceux qui souhaitent un monde pluri-polaire formé de nations souveraines. Voilà pourquoi le système de gouvernance actuelle, discrètement mais clairement atlantiste ou proaméricain en France, se sent inquiet et réagit par la voie médiatique notamment.
    La grande force du dispositif américain en France est d'avoir efficacement, laborieusement et très discrètement placé ses « trolls », relais et agents à des positions d'experts, du moins officiellement. Des experts dont le seul travail aura été ces dernières années d'exécuter une mission de totale désinformation à l'égard du peuple français en lui dressant un tableau mensonger de la situation nationale, européenne et surtout mondiale.
    Alors que le bateau France prend l'eau, les relais de ce système ne semblent pas très inquiets pour la France. Ce qui les préoccupe, c'est un possible échec du projet américain et euro-mondialiste qui gangrène la France et l'Europe. Un tel échec commencerait par affaiblir les financements du système et mettrait en péril les revenus de bon nombre de ces faux experts qui en vivent.
    Au fil des années, le modèle Bruxelles-Washington d'organisation de la planète s'est largement discrédité en essayant de propager la démocratie et l'économie libérale en bombardant Hanoï, Belgrade puis le Moyen-Orient. De plus, le bilan économique dans les pays occidentaux n'est pas fameux. Le système médiatique a donc arrêté de faire l'éloge de ce modèle, et il s'est mis à dénigrer les contre-modèles. Chine-bashing, Russie-bashing, Poutine-bashing et finalement dénigrement et maintenant bashing systématique des Français qui se déclarent pro-Poutine. Ils représenteraient un pays raciste et fermé (cette France qui a portant accueilli plus d'étrangers que la plupart des pays de l'OCDE et qui aimerait plus que tout Zidane, Goldman ou Omar Sy), cette même France moisie, stérile et idiote (!) aurait désormais le culot de porter un certain intérêt et d'estimer Vladimir Poutine.
    Cette hystérie pathologique prend des tournures parfois inattendues. Dimanche dernier, l'homme politique francais Nicolas Dupont-Aignan était en visite à Moscou. Il a rencontré des chefs d'entreprises francais qui lui ont fait part des difficultés qu'ils rencontraient dans le climat de « russophobie médiatique » excessif que propagent la majorité des médias nationaux. Immédiatement ces chefs d'entreprise ont été accusés d'être des « faussaires payés par le Kremlin » (!) par des journalistes qui ne supportent visiblement juste pas que leur travail soit critiqué, fût-ce de façon constructive.
    Pour nos journalistes, intellectuels, politiciens et professeurs d'université cela semble invraisemblable, démontrant par là-même que la faculté de comprendre le peuple n'est pas donnée à tout le monde. Et encore moins à une certaine élite globaliste et soumise, dont la mission aura été durant ces dernières décennies de servir pitoyablement la volonté politique de Washington et du bloc Otan-centré, portant ainsi atteinte aux intérêts supérieurs de la nation.
    Pourtant, il y a de très nombreuses raisons de penser que cette France « stérile et idiote » (sic) qui soutient Vladimir Poutine n'a pas tort.
    La première sans doute est qu'il est impossible de ne pas reconnaitre au président russe les attributs d'un authentique chef d'Etat, dont la mission unique et absolue est la défense des intérêts supérieurs de la nation russe. Une tâche que ce dernier accomplit sans faillir depuis maintenant 15 ans.
    Et n'en déplaise à une majorité d'«experts » occidentaux, le projet Poutine a été expliqué par ce dernier au peuple russe dès sa prise de pouvoir en 2000. Force est de constater que le peuple russe plébiscite encore à ce jour ce projet qui s'axe sur la croissance économique, le retour d'un Etat fort (une tradition en Russie) et la réaffirmation d‘une certaine fierté nationale de voir la Russie de nouveau jouer un rôle important au niveau régional et mondial. On ne souhaiterait pas mieux à la France!
    En tant que Français, je me souviens du rôle historique que mon pays a joué afin de contribuer, au cœur des années 60, à l'émergence d'un monde multipolaire, cette tâche juste et fondamentale dont le flambeau est aujourd'hui très clairement porté par la Russie.
    La majorité des Français de Russie saisit bien à quel point les difficultés de redressement de la barque russe sont grandes et qu'aujourd'hui, seul le « système Poutine », malgré ses nombreuses imperfections, est le seul suffisamment solide et éprouvé pour aborder et achever la complexe transition en cours en évitant un quelconque chaos.
    Inclassable, le président russe, réformateur économiquement et conservateur socialement, représente aujourd'hui en Russie tant la droite et la gauche, le patriotisme et l'internationalisme, le libéralisme et l'étatisme. Cette politique qui mise sur le pragmatisme et la croissance a sans doute été la clef du dispositif de gouvernance russe, permettant au pouvoir russe de s'assurer un enracinement politique sur la longue durée, la seule échelle permettant le déploiement et l'application d'une authentique politique stratégique.
    Cet enracinement politique lui permet de fédérer la grande majorité des courants électoraux comme ne le faisait du reste en son temps dans notre pays le Général De Gaulle, avec 78,5% des voix 1958 et 55% en 1965. S'il n'est sans doute pas plus facile de créer une opposition contre Poutine aujourd'hui qu'il ne l'était d'en créer une contre De Gaulle en 1958, il est amusant de constater que dans les deux cas, avec un demi-siècle d'écart, la principale opposition est communiste, traduisant bien la grande similitude non seulement de ces moments historiques mais aussi sans doute des situations politiques de ces deux personnages.
    Ce qui a été bon pour la France durant les 30 glorieuses ne peut fondamentalement qu'être bon pour la Russie durant ses 15 glorieuses, mais la similitude historique pourrait ne pas s'arrêter là. La Russie sortait d'une grave crise historique, politique et sociale et à ce titre, si le Poutine de 2012 ressemble au De Gaulle de 1958, la France de 2020 pourrait ressembler à la Russie des années 2000 tant notre pays semble malheureusement se diriger vers des années douloureuses et une crise profonde. Une crise qui devrait, comme en Russie, permettre l'émergence d'une nouvelle élite politique.
    Un tel bouleversement politique devrait entraîner (du moins espérons-le) de profondes modifications structurelles et générer une lourde réorientation stratégique et structurelle de la France.
    De l'époque actuelle, il restera le souvenir de l'extraordinaire incompétence des gens qui depuis 1968 ont dirigé notre pays.
    Une sous-élite dont la durée de vie, ou plutôt de nuisance, n'aura historiquement duré qu'un demi-siècle, mais que la réalité ne devrait pas tarder à renvoyer, avec leur panoplie de faux experts et autres donneurs de leçons, à l'endroit qu'ils méritent: les poubelles de l'histoire.

    Alexandre Latsa

    http://fr.sputniknews.com/points_de_vue/20150318/1015230276.html

  • Éditorial de L’AF 2905 : Fondamentalisme républicain

    « Les superstitieux sont dans la société ce que les poltrons sont dans une armée : ils ont et donnent des terreurs paniques », a écrit Voltaire dans son Dictionnaire philosophique. La panique n’est pas seulement mauvaise conseillère. Elle révèle aussi la nature profonde de ceux qui sont emportés par elle, ou font mine de l’être, et qui, de ce fait, la sèment.

     

    Quand c’est un chef, ou un sous-chef, qui tente de jeter ce mauvais vent, non pas dans les rangs de l’ennemi mais dans ses propres rangs, son indignité est proportionnelle à ses responsabilités — même et surtout s’il le fait par calcul, car ce calcul est méprisable.

    Manuel Valls aurait « peur ». Il aurait peur que la France ne se « fracasse » sur le Front National, quand elle se fracasse surtout sur la politique du gouvernement. Alors que les sondages virent de nouveau au rouge, ou plutôt au bleu marine — l’ « esprit du 11-janvier » semble bien oublié ! —, c’est, de la part du premier ministre, avant tout un terrible aveu d’échec, car, qu’il soit sincère ou qu’il surjoue son « angoisse », il avoue ainsi la défaite de l’actuel pays légal, gauche et droite parlementaires confondues, à répondre aux inquiétudes des Français. Mais c’est aussi un terrible aveu de cynisme : lui, qui, comme ministre de l’intérieur, avait réussi à s’attirer la sympathie des électeurs de l’UMP plus encore que des socialistes en campant un Clemenceau de sous-préfecture, voilà que, devenu premier ministre, et aspirant ouvertement à la fonction suprême, il révèle son incapacité à prendre de la hauteur et tente de détourner par l’invention d’une menace imaginaire — la résurrection de la Bête immonde — l’attention des Français de la triple augmentation du chômage, de l’insécurité et de l’immigration. On dira qu’il assume parfaitement son rôle de garde du corps présidentiel, dévolu traditionnellement, sous la Ve république, au premier ministre ? Peut-être. Mais l’essentiel n’est pas là. Son objectif est de susciter dans la société ce qu’il dit craindre pour elle, à savoir cet esprit de division, voire de guerre civile, consistant à opposer les Français les uns aux autres en allant jusqu’à dénier à certains d’entre eux la qualité de bons Français. Car ce serait un contresens de conclure, du fait qu’il n’arrive manifestement plus à maîtriser ses nerfs, qu’il dérape, lorsqu’il revendique la stigmatisation du Front national et s’emporte, devant les caméras, à l’Assemblée nationale de manière obsessionnelle contre Marion Maréchal-Le Pen ou disproportionnée contre le député UMP Darmanin critiquant la politique pénale de Mme Taubira. Cette agressivité verbale est bien celle d’un de ces « superstitieux » dont parle Voltaire, mais d’un superstitieux calculateur.

    Superstitieux de la république, Manuel Valls l’est à tout coup, avec tout ce qu’entraîne la superstition : sanctification de ce qu’on adore — la république —, déni de réalité, diabolisation et exclusion de l’adversaire, déformation et censure des idées — Zemmour fait partie des « soi-disant intellectuels » qui « ne méritent pas qu’on les lise » —, enfermement dans un discours incantatoire — « les valeurs de la république » — qui finit par tourner en rond et surtout par justifier le contraire de ce qu’il prétend défendre. Ainsi Manuel Valls n’a pas condamné les propos de Mme Taubira qui, dépitée d’être passée du statut d’icône ambulante à celui de simple « tract ambulant », qui plus est pour le FN, a agoni d’injures personnelles le député Darmanin et traité ses critiques de « déchets de la pensée humaine », ce qui en dit long sur l’instrumentalisation, par le garde des sceaux , des imbécillités racistes dont elle a pu faire l’objet : l’objectif est d’interdire a priori toute mise en cause de sa politique en usant des mêmes procédés abjects — la déshumanisation — dont elle dénonce l’usage à son encontre. Mais pourquoi Manuel Valls aurait-il repris son ministre de la justice, puisque l’exclusion, voire la déshumanisation, de celui qu’on désigne comme « l’adversaire principal », en l’occurrence « l’extrême droite », fait partie de l’idéologie de la gauche ?

    Car l’ « extrême droite » n’est pas seulement « l’adversaire principal » «  de la gauche mais du pays » — c’est la rhétorique de l’ennemi intérieur contre lequel, à terme, tout sera permis. Si, en effet, « l’extrême droite ne mérite pas la France » ou si « le Front national n’aime pas la France », ses électeurs s’excluent d’eux-mêmes de la communauté nationale. Déjà, avant 1789, l’abbé Sieyès, dans Qu’est-ce que le Tiers-Etat ?, retranche de la communauté nationale les aristocrates et les membres du clergé, les désignant d’avance au massacre, et avec eux, de manière tout aussi effroyable et en bien plus grand nombre encore, ceux du peuple qui « ont trahi » le Tiers-Etat en se soulevant contre la révolution et se voient aussitôt traiter, en paroles et en actes, comme des bêtes sauvages. Oui, Manuel Valls, fondamentaliste républicain héritier fidèle des « grands ancêtres », cherche à exercer, à l’encontre de ces mauvais Français que ce bonhomme de François Hollande veut « arracher » à leurs mauvaises tentations, cette terreur, pour l’instant morale, en les « stigmatisant » — il a employé le mot —, c’est-à-dire en les désignant à la vindicte de leurs compatriotes. Il va jusqu’à singer Saint-Just désignant les traîtres de son camp : Michel Onfray a ainsi fait les frais de la dénonciation matignonesque. Ce qui a valu à notre imprudent imprécateur, de la part du philosophe hédoniste, d’être qualifié de « crétin » : n’est pas Saint-Just qui veut...

    Un superstitieux de la république, donc, mais un superstitieux calculateur. Car Valls cherche bien sûr dans l’immédiat à atténuer la déroute annoncée du parti socialiste aux départementales, puis aux régionales en décembre : désigner l’ennemi de la république pour resserrer les rangs ne peut pas faire de mal. Mais il prépare surtout les esprits des Français pour 2017, en cas, probable, de présence de Marine Le Pen au second tour de la présidentielle. Car il préjuge — sans trop croire certainement à une victoire de la présidente du FN —, que l’affaire sera autrement sérieuse qu’en 2002. Et qu’il faudra peut-être, entre les deux tours, employer des moyens plus vigoureux que des défilés de potaches conduits par leurs professeurs comme au plus beau temps des démocraties populaires ou des media prenant directement leurs ordres place Beauvau. Il compte rester jusqu’en 2017 à Matignon, même en cas de cuisante défaite électorale en mars et en décembre, en féal premier ministre prenant tous les coups à la place de son suzerain, et fait dire qu’il n’envisage de toute façon pas l’Elysée avant 2022. A moins qu’il ne faille se dévouer en 2017 face à l’éventualité, réelle ou supposée, de graves événements ? On y aura en tout cas préparé les esprits en ayant durant deux ans « stigmatisé », c’est-à-dire désigné aux bons Français, comme ennemis, ceux de leurs compatriotes « qui ne méritent pas la France ».

    François Marcilhac - L’AF 2905

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Editorial-de-L-AF-2905

  • Mais de qui parle Christiane Taubira ?

    Elle vient de déclarer :

    "Quand il était ministre des Affaires étrangères et premier ministre, j'étais parlementaire donc j'ai eu l'occasion de voir de près son travail. Je suis persuadée qu'il a des valeurs, et des valeurs républicaines qui se raréfient dans le parti auquel il appartient."

    Et à propos de sa position sur la loi Taubira :

    "Il a su prendre de la hauteur. On l'a pressé en disant ‘vous allez abroger en reprenant des responsabilités'. Il a dit que ça n'a pas de sens. Il a eu le courage, face à son camp, de dire que même si nous n'étions pas d'accord, c'est une réforme de société. Ce n'est pas la peine de casser pour le plaisir de casser. Je trouve que c'est vraiment de la hauteur d'homme d'État et moi je le considère comme un homme d'État"

    Pour ceux qui auraient encore des doutes, il s'agit d'Alain Juppé.

    Philippe Carhon  http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • J-C Fromantin : "Les Français n’attendent pas une coalition défensive contre le Front national mais une remise en cause d’un système qui ne fonctionne plus"

    A quelques jours des élections départementales, Jean-Christophe Fromantin revient sur les enjeux politiques d’un Front national historiquement haut dans les sondages, et sur la lecture que devraient en faire les partis traditionnels.

    Atlantico : On vous voit davantage comme une personnalité en dehors des clous en politique : issu de la société civile, vous comptez vous démarquer davantage par les propositions, parfois en rupture, plutôt que par les logiques politiciennes. Pour autant, cette attitude n’a pas toujours porté ses fruits, en témoigne les résultats lors des élections à la présidence de l’UDI il y a quelques mois. En quoi cette différence peut-elle constituer une entrave en politique ? D’une manière générale, comment se gère-t-elle ?

    Jean-Christophe Fromantin  : Au contraire, c’est avec ce positionnement libre et éloigné des constructions politiciennes, que j’ai été élu à la fois maire et parlementaire.

    Jusqu’à présent cela m’a plutôt servi … Et c’est logique, car mon engagement politique part du même constat que celui des 90% de Français qui disent ne plus faire confiance aux hommes politiques, ni aux partis traditionnels. Je ne supporte plus ce langage démagogique, ces attaques personnelles, cette critique systématique et l’absence de vision qui caractérise le débat politique. Je n’ai pas envie d’être un homme politique comme les autres. J’ai envie d’entreprendre pour ma ville, pour mon pays, d’oser, de réformer, de réinventer, de renverser la table s’il le faut, mais surtout pas de m’installer dans le confort d’une carrière politique.

    La réforme territoriale, dont vous avez récemment vilipendé le 3ème volet à l’Assemblée, rend les futures responsabilités des élus des départementales floues. Selon vous, quels sont alors les vrais enjeux de ces élections ?

    Avec la réforme territoriale nous avions une occasion formidable de bâtir la France de demain : en créant de nouvelles régions autour de quelques métropoles ouvertes sur le monde ; en structurant la France autour de 500 villes moyennes pour offrir à chacun le bouquet de services publics auquel il peut légitimement prétendre ; en proposant une nouvelle carte des mobilités et de l’aménagement du territoire ; et en lançant une grande réforme de l’organisation de l’Etat. Plutôt que d’adapter la France aux nouveaux défis, on a bricolé en maintenant toutes les épaisseurs du millefeuille territorial. Les départements sont une échelle qui se justifiait sans doute à la fin du XVIIIème siècle mais qui peine aujourd’hui à trouver sa place dans une nouvelle ambition territoriale. C’est la raison pour laquelle l’intérêt de cette élection échappe de plus en plus aux Français. Du coup, le véritable enjeu sera sans doute dans la lecture des résultats et dans les enseignements que l’on tirera des messages politiques que les Français vont adresser. [....]

    La suite sur Atlantico

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?J-C-Fromantin-Les-Francais-n

  • Qui sont les cumulards qui se présentent aux départementales ?

    Parmi les 18 192 candidats aux départementales, l’immense majorité sont inconnus du grand public. Néanmoins, ces élections voient également quelques personnalités briguer le suffrage des électeurs, dont en premier lieu des élus d’envergure nationale.

    Les 22 et 29 mars 2015, 44,2 millions d’électeurs seront appelés aux urnes pour départager plusieurs milliers de candidats, parmi lesquels des élus nationaux. AFP/REMY GABALDA

    Pour ces élections, on comptera ainsi 64 députés et 46 sénateurs candidats, ainsi que les maires de trois grandes villes : les socialistes Alain Millot et Dominique Gros, respectivement maire de Dijon (Côte-d’Or) et de Metz (Moselle), et l’UMP Pierre-Christophe Baguet, maire de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).

    Outre ces élus, trois membres de l’actuel gouvernement seront candidats. Il s’agit du ministre de la ville, de la jeunesse et des sports, Patrick Kanner, et de deux secrétaires d’Etat, André Vallini (réforme territoriale) et Ségolène Neuville (personnes handicapées, lutte contre l’exclusion). Par ailleurs, trois eurodéputés (deux FN et un UMP) se présentent.

    Les présidents de conseils généraux sortants sont nombreux à se représenter. Et dans un certain nombre de cas, ils sont en situation de cumul des mandats : sur 42 présidents de départements à se représenter, pas moins de 33 cumulent ! Plus précisément, 23 sont sénateurs et présidents de conseil général, et 10 sont à la fois députés et présidents de conseil général. En termes de couleur politique, le PS, qui a pourtant fait voter – certes dans la douleur – une loi contre le cumul, se distingue par le nombre de ses élus qui sont également candidats aux départementales : 79 personnes au total, plus que l’UMP (45 personnes). Dans le détail, 34 députés socialistes (dont quatre présidents sortants de conseils généraux), deux maires de grandes villes et 18 sénateurs du parti (dont 10 présidents sortants de conseils généraux) sont candidats. [....]

    La suite sur Le Monde.fr

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Qui-sont-les-cumulards-qui-se

  • La ville de Balkany (UMP) a dépensé 5 millions d'euros en frais d'avocats

    La note est salée. Selon Le Point, la mairie de Levallois-Perret, dirigée par Patrick Balkany, a dépensé, en seulement quatre ans, près de 5 millions d'euros en frais d'avocats. A l'issue d'un nouvel appel d'offres, le cabinet Claude & Sarkozy a été reconduit, avec deux autres cabinets. Seul problème, entre-temps, l'avocat Me Claude (associé de Sarkozy donc) a été mis en examen pour "blanchiment de fraude fiscale". Il est soupçonné d'avoir aidé Balkany à concevoir des montages offshore pour cacher au fisc l'achat d'une villa à Marrakech. 
    Au-delà de ce mélange des genres, pourquoi la ville de Balkany dépense-t-elle autant d'argent en frais d'avocat ? Car l'autre cabinet qui a remporté l'appel d'offres est le cabinet Lagarde... "qui est aussi l'avocat du couple Balkany dans différentes procédure les visant", précise Le Point. 
    Du coup, l'opposition de Levallois-Perret s'interroge : "On se demande qui paie quoi, s'indigne l'opposant Arnaud de Courson, interrogé par Le Point. Ce n'est pas aux contribuables de payer la défense de Balkany mis en examen pour blanchiment de corruption et fraude fiscale. Afin d'éviter tout soupçon, le cabinet aurait dû se désister". 
    Sur le plan judiciaire, Balkany devrait voir son immunité parlementaire bientôt levée. Ce qui permettrait par exemple aux juges de le mettre, enfin, en examen. 

  • Nouveau scandale du sang contaminé en perspective

    Alors que 43% du nombre total de découvertes de séropositivité en France concernent les LGBT, on apprend que le gouvernement souhaite qu'ils puissent donner leur sang.

    En 2012, derniers chiffres connus, chez les personnes homosexuelles pratiquantes, le nombre de découvertes de séropositivité VIH avait augmenté de 14% par rapport à l’année précédente. Cela représente 43% du nombre total de découvertes de séropositivité en France.

    Au premier jour de l'examen du projet de loi santé en commission des affaires sociales, à l'Assemblée, mardi 17 mars, le ministre de la santé Marisol Touraine a annoncé que le questionnaire préalable au don du sang serait modifié. Celui-ci exclut aujourd'hui les personnes homosexuelles de sexe masculin, en raison de la forte prévalence du VIH parmi cette population.

    Pour les autorités sanitaires, l'exclusion du don du sang des personnes homosexuelles est une mesure de précaution. Le nombre de personnes contaminées par le VIH est 65 fois plus élevé parmi les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres homme. Le nombre de nouvelles infections enregistrées chaque année dans cette population est 200 fois plus élevé. 

    Mais le gouvernement n'a que faire du principe de réalité. Son idéologie criminelle l'aveugle.

    Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html