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  • Marine Le Pen devant le tribunal correctionnel : qui en sortira perdant ?

    Le spectacle de la rue Myrrha dans le 18e arrondissement de Paris suffit à comprendre ce que veut dire Marine Le Pen. Une rue totalement bloquée chaque vendredi par des musulmans en prière, la présence de la police pour éviter les affrontements ou les conséquences tragiques d’une automobile conduite par un « déséquilibré ».

    Pour la seconde fois de sa carrière politique, Marine Le Pen est citée à comparaître devant le tribunal correctionnel. Sauf erreur, elle n’y a comparu qu’une fois, pour diffamation à l’encontre d’un ancien membre du FN, en 2011. De quoi faire pâlir son père, qui a multiplié les comparutions. Le prétexte du procès est connu : ses déclarations à propos des prières de rue, courant 2010, qui lui ont valu les applaudissements silencieux de bien des Français, et l’habituelle complainte du chœur des vierges effarouchées.

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  • Manifestation contre la déferlante migratoire

    A l'appel du SIEL (Souveraineté, indépendance et libertés), proche du FN, près de 500 personnes (selon l'AFP) se sont rassemblées hier soir à proximité du consulat d'Allemagne à Paris pour dénoncer "la déferlante migratoire sur l'Europe". Le SIEL avait déployé deux grandes banderoles :

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    Plusieurs intervenants se sont succédé, devant des drapeaux français, allemand, ou hongrois, en hommage aux positions du Premier ministre hongrois radical Viktor Orban. Parmi eux, Jean-Yves Le Gallou, Renaud Camus, une porte-parole du mouvement allemand Pegida (Patriotes européens contre l'islamisation de l'Occident), Melanie Dittmer, qui a brûlé un drapeau européen. 

    Voici le discours de Karim Ouchikh, président du SIEL, ancien militant socialisteet ex-musulman converti (mention du Salon Beige vers 6mn25) :

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    Michel Janva

  • « Deux individus contre l'histoire. Pierre Drieu la Rochelle, Ernst Jünger » de Julien Hervier

    L’auteur et le livre

    Ce livre est la réédition revue, corrigée et augmentée d’une postface, d’un texte publié pour la première fois en 1978 et qui était lui-même la version allégée d’une thèse d’État soutenue en Sorbonne. Professeur honoraire de l’université de Poitiers, Julien Hervier est le principal traducteur de Jünger et a dirigé l’édition des Journaux de guerre dans la Pléiade, il a également traduit des ouvrages de Nietzsche, Heidegger et Hermann Hesse, et a édité de nombreux textes de Drieu, notamment son Journal 1939-1945.

    Comme le souligne lui-même l’auteur dans sa postface, le contenu de son livre serait bien différent s’il devait l’écrire aujourd’hui, notamment en ce qui concerne Jünger dont l’œuvre a pris une autre ampleur, en particulier avec les cinq volumes du journal de vieillesse Soixante-dix s’efface, jusqu’à sa mort en 1998. Quant à Drieu, il faudrait « insister sur la dimension religieuse de [son] univers » plutôt que de « le réduire à son image de grand séducteur et d’essayiste politique ». Durant les quelque trente ans qui se sont écoulés entre l’édition princeps de cet ouvrage et la présente réédition, le contexte idéologico-politique a profondément changé et ce texte doit donc être lu sans jamais perdre de vue le moment où il fut écrit.

    Deux écrivains individualistes et aristocratique : quatre grands thèmes

    En 1978 donc, J. Hervier (JH) se propose d’étudier deux écrivains « d’esprit individualiste et aristocratique » qui ont accordé dans leur œuvre « une large place aux problèmes de la philosophie de l’histoire » qu’ils ont « transcrits en termes romanesques ». Son livre se décline selon quatre grands thèmes (la Guerre, la Politique, l’Individu et l’Histoire, la Religion), abordés sous différents aspects pour chacun des deux auteurs. 

      • La Guerre - Pour Jünger comme pour Drieu, la guerre est perçue comme une « loi naturelle », et la Première Guerre mondiale est « l’expérience fondamentale de leur jeunesse ». Rappelons seulement quelques titres. Pour le premier : Orages d’acier (1920), La guerre notre mère (1922), Le boqueteau 125 (1925), les journaux de guerre de 1939 à 1948… et cette sentence : « Le combat est toujours quelque chose de saint, un jugement divin entre deux idées ». Pour le second, les poèmesInterrogation (1917) et Fond de cantine (1920), et surtout le roman La comédie de Charleroi (1934). Pour Drieu, les hommes « ne sont nés que pour la guerre » 
    Jünger considère également la guerre comme « technique » et écrit à cet égard : « La machine représente l’intelligence d’un peuple coulée en acier », tandis que Drieu juge que « la guerre moderne est une révolte maléfique de la matière asservie par l’homme ». 
    Le livre de Jünger La guerre notre mère illustre parfaitement l’idéologie nationaliste qui régnait alors dans l’Allemagne meurtrie par la défaite, avec son exaltation du sacrifice suprême : mourir pour la patrie. Si, à cette époque, Drieu est sensible à cette idée de sacrifice patriotique, avec la Seconde Guerre mondiale il évoluera du nationalisme au pacifisme.

      • La politique - En matière de politique, les nationalistes que sont initialement Jünger et Drieu estimeront rapidement que le nationalisme est dépassé et qu’il doit évoluer, pour l’un vers l’État universel et pour l’autre vers une Europe unie. Tous deux cependant appellent à une révolution, « conservatrice » pour Jünger et « fasciste » pour Drieu. On connaît les engagements de ces deux intellectuels, mot que Drieu définit ainsi : « Un véritable intellectuel est toujours un partisan, mais toujours un partisan exilé : toujours un homme de foi, mais toujours un hérétique ». Pour l’auteur de Gilles, l’engagement est nécessaire, mais « difficile » et « ambigu ». Pour Jünger, l’engagement est paradoxal : « Ma façon de participer à l’histoire contemporaine, telle que je l’observe en moi, observe-t-il, est celle d’un homme qui se sait engagé malgré lui, moins dans une guerre mondiale que dans une guerre civile à l’échelle mondiale. Je suis par conséquent lié à des conflits tout autres que ceux des États nationaux en lutte ». Une chose est sûre, ces deux intellectuels sont des « spectateurs engagés », mais Jünger « préfère finalement refuser l’engagement – même si un remords latent lui suggère que, malgré tout, en s’établissant dans le supratemporel, il peut réagir sur son environnement politique » (JH), tandis que l’engagement de Drieu « est placé sous le signe du déchirement et de la mauvaise conscience ».

      • L’individu et l’histoire - L’individualisme est une caractéristique essentielle de la personnalité de Drieu (« Je ne peux concevoir la vie que sous une forme individuelle » avoue-t-il en 1921), comme de celle de Jünger pour qui c’est dans l’individu « que siège le véritable tribunal de ce monde ». Mais leur individualisme est à la fois semblable et différent. Le premier, « individualiste forcené » par tempérament et formation, « condamne historiquement l’individualisme comme une survivance du passé, tout en étant incapable d’y échapper dans ses réactions psychologiques personnelles » (JH), le second, individualiste exacerbé également, prononce la même condamnation historique, mais dépasse la contradiction en affirmant, par-delà le constat de la décadence de l’individualisme bourgeois, « la nécessité d’une affirmation individuelle qui fait de chacun le dernier témoin de la liberté » (id.). Devant l’Histoire, Jünger et Drieu ont des attitudes parfois proches et parfois opposées. Jünger la conçoit, à l’instar de Spengler, comme essentiellement cyclique : les civilisations naissent, se développent, déclinent et disparaissent. De fait, il s’oppose aux conceptions de l’Histoire héritées des Lumières comme à celles issues du marxisme. Il envisage cependant « une disparition probable de l’homme historique ». (JH). 
    Drieu est fortement marqué par l’idée de décadence, son « pessimisme hyperbolique et métaphysique » dépasse le « déclinisme » de Spengler, mais, pour lui, il existe un « courant rapide » qui entraîne tout le monde « dans le même sens » et que « rien ne peut arrêter ». Il se rapproche donc, d’une certaine manière de la conception marxiste du « sens de l’histoire », mais va jusqu’à dire que l’Histoire, c’est ce « qu’on appelle aujourd’hui la Providence ou Dieu ». 
    Dans leurs « utopies romanesques », Jünger (Sur les falaises de marbre, Heliopolis) et Drieu (Beloukia, L’homme à cheval) procèdent de manière radicalement différente : le premier « part de l’histoire présente pour aboutir à l’univers intemporel de l’utopie », tandis que le second « part de l’histoire passée pour aboutir à l’histoire présente » (JH). Tous deux sont déçus par le présent, mais alors que Jünger « lui substitue un monde mythique », Drieu « l’invente dans le passé ». 
    Face au « problème de la technique », Jünger et Drieu estiment tous deux que celle-ci a détruit l’ancienne civilisation sans lui avoir jamais trouvé de substitut. La solution, selon eux, ne réside pas dans un simple retour en arrière, mais dans la création de quelque chose qu’on n’appellera plus « civilisation » et qui relèvera de « la philosophie, de l’exercice de la connaissance, du culte de la sagesse » (Drieu)

      • La religion - Après la Guerre, la Politique, l’Individu et l’Histoire, la dernière partie du livre est consacrée au rapport à la religion de Jünger et de Drieu, et c’est sans doute, pour le lecteur qui ne connaît pas l’ensemble de l’œuvre de ces deux auteurs, la plus surprenante. Un long chapitre traite de « la pensée religieuse de Drieu ». Celui-ci, vieillissant, délaissant les femmes, rejetant l’action politique, se tourne de plus en plus vers la religion. Il passe de « l’ordre guerrier » de sa jeunesse à « l’ordre sacerdotal », et écrit, aux abords de la cinquantaine, des « romans théologiques ». Il admire dans le catholicisme « un système de pensée complexe » et une religion qui « représente pour la civilisation d’Europe son arche d’alliance, le coffre de voyage à travers le temps où se serre tout le trésor de son expérience etde sa sagesse ». Toutefois, s’il vénère le christianisme sub specie æternitatis, il déteste ce qu’il est devenu, c'est-à-dire une religion « vidée de sa substance », muséifiée, et qui ne représente plus qu’« une secte alanguie », à l’image du déclin général de l’Occident. L’Église n’est plus qu’une institution bourgeoise liée au grand capitalisme. À ce « catholicisme dégénéré » (JH), Drieu oppose le christianisme « viril » du Moyen Âge, celui du « Christ des cathédrales, le grand dieu blanc et viril ». Ce dieu « n’a rien à céder en virilité et en santé aux dieux de l’Olympe et du Walhalla, tout en étant plus riche qu’eux en secrets subtils, qui lui viennent des dieux de l’Asie ». Pour Drieu, il n’y a pas de véritable antagonisme entre le christianisme et le paganisme, mais seulement une façon différente d’interpréter la Nature. À ses yeux, c’est le catholicisme orthodoxe qui a le mieux conservé l’héritage païen.. Mais, au-delà des différentes religions, païennes ou chrétiennes, Drieu croit profondément en une sorte de syncrétisme universel, celui d’« une religion secrète et profonde qui lie toutes les religions entre elles et qui n’en fait qu’une seule expression de l’Homme unique et partout le même ». 
    Pour Jünger comme pour Drieu, la dimension religieuse est fondamentale et « transcende toutes les autres » (JH). Mais, contrairement à Drieu, le mot même de « Dieu » est peu fréquent dans son œuvre, caractérisée pourtant par une vision spiritualiste du monde. De fait, il semble qu’il ait envisagé une « nouvelle théologie », sans lien véritable avec l’idée d’un Dieu personnel, relevant plus sûrement d’une « religion universelle », au sens où il parle d’« État universel ». L’ennemi commun des nouveaux théologiens comme des Églises traditionnelles demeure, en tout état de cause, le « nihilisme athée ». La sympathie générale qu’il éprouve pour toutes les religions relève davantage de sa philosophie de l’histoire que d’un véritable sentiment religieux, mais ne l’empêchera pas, tout au long de la Seconde Guerre mondiale, d’exprimer des préoccupations chrétiennes. Son journal de guerre comprend d’innombrables références à la Bible, dont il loue le « prodigieux pouvoir symbolique », tandis que Sur les falaises de marbre et Heliopolis mettent en scène deux importantes figures de prêtres. « Au temps de la plus forte douleur, écrit-il, le christianisme « peut seul donner vie au temple de l’invisible que tentent de reconstruire les sages et les poètes ». Pour lui, le christianisme est avant tout ce qui, dans notre civilisation, « incarne les valeurs religieuses permanentes de l’humanité » (JH). À ses yeux, le christianisme constitue un humanisme qui prône une haute conception de l’homme. Il n’en accepte pas moins le « Dieu est mort » nietzschéen qui, souligne-t-il, est « la donnée fondamentale de la catastrophe universelle, mais aussi la condition préalable au prodigieux déploiement de puissance de l’homme qui commence ». La mort de Dieu n’est pour lui que la mort des dieux personnels, elle n’est donc pas un obstacle à la dimension religieuse de l’homme. Au mot de Nietzsche, il préfère celui de Léon Bloy, « Dieu se retire », ce qui annonce l’avènement du Troisième Règne, celui de l’Esprit qui succèdera à ceux du Père et du Fils. 
    En matière de religion, Drieu et Jünger sont « étrangement proches et profondément différents » (JH). Tous deux défendent les religions contre le rationalisme tout-puissant, sont convaincus de l’évidence de la mort du Dieu personnel et donc de la nécessité de « reconstruire à partir d’elle une nouvelle forme d’appréhension du divin » (JH).

    Un mélange détonnant

    Ce qui ressort de cette étude comparative de Jünger et Drieu, « c’est le mélange détonnant qui se produit en eux entre un esprit réactionnaire incontestable et une volonté révolutionnaire ». Toutefois si Jünger est plutôt un national-bolchevique et Drieu un révolutionnaire fasciste, face au « bourgeoisisme » tous deux sont des révolutionnaires.

    Julie Hervier a intitulé son travail : « Deux individus contre l’histoire ». Le mot « individu » prend ici tout son sens lorsqu’on comprend, après avoir refermé le livre, que Jünger et Drieu sont fascinés par la singularité de l’individu. Jünger incarne un individualisme métaphysique qui est le contraire de l’individualisme bourgeois que Drieu, dans sa mauvaise conscience, croit représenter. Tous deux aspirent à l’avènement d’une nouvelle aristocratie, mais pour Drieu il s’agit d’une aspiration essentiellement politique, alors que pour Jünger le but c’est la constitution d’une « petite élite spirituelle ». Dans sa postface, l’auteur de cette magistrale et admirable étude justifie a posteriori son titre de 1978 en rappelant et en se réclamant de la formule de Kafka : « Il n’y a de décisif que l’individu qui se bat à contre-courant ».

    Didier Marc , 11/06/2010

    Julien Hervier, Deux individus contre l’Histoire. Pierre Drieu la Rochelle, Ernst Jünger. Eurédit, 2010, 550 p.

    http://archives.polemia.com/article.php?id=2967

  • « Front de libération national », oui et dans tous les domaines

    Le psittacisme haineux de certains adversaires de l’opposition patriotique ne  se dément pas quand on voit Le Monde ouvrir  hier ses colonnes à la prose délirante de  Serge Klarsfeld, élevé au grade de  Grand-officier de La légion d’honneur par François Hollande l’année dernière. «Battre le FN aux régionales est une priorité absolue » assène-t-il de nouveau, convoquant à l’appui de ses obsessions la seconde guerre mondiale et le régime nazi,  répétant toujours la même rengaine: «Un parti antisémite ne change pas de nature, même s’il camoufle opportunément son programme de haine, comme l’a fait Hitler lors des Jeux olympiques de 1936 et comme le fait le FN», «un danger pour la démocratie», «en tentant de faire oublier la présidence de Jean-Marie Le Pen pendant plus de quarante ans ». Infantiliser les Français, leur mentir,  tenter de leur  faire peur en  leur racontant des histoires de grand méchant loup ? La technique  Klarsfeld  ne fonctionne plus trop. Le député-maire de Bègles  et homme de gauche Noël Mamère était,  lui ,plus lucide, invité  hier de l’émission Questions d’info sur LCP. Il a notamment dit tout le mal qu’il pensait de la proposition de consultation citoyenne avant les élections régionales de décembre,  évoquée par le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis,  pour tenter de rassembler  la gauche face à l’opposition nationale, éviter la déroute électorale prédite par beaucoup.

    «C’est du bidon, ça ne changera rien du tout a affirmé  Noël Mamère. Cambadélis me fait penser au mécano de la Générale. Il invente une petite combine politicienne pour montrer du doigt les écologistes et dire : Les vilains, c’est à cause d’eux que Mme Le Pen risque de devenir présidente de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie. Mais vous avez vu ce qu’ont donné cinquante ans de socialisme de notables, de petits barons, et de grands barons ? »

    Et d’ajouter que « le clivage politique aujourd’hui »  porte  « sur l’euro, sur l’Europe », s’inquiétant du  « comportement de gens qui, comme Jacques Sapir, osent proposer un front de libération (national) qui irait de l’extrême gauche jusqu’à l’extrême droite. »

    Bref, affirme encore M. Mamère, «tout est à reconstruire pour retrouver l’adhésion des citoyens et ça ne se fera pas par le haut, par les appareils mais par le bas», alors que «petit à petit, la droite extrême a contaminé la droite républicaine (sic) et aujourd’hui, il y a une sorte d’hégémonie culturelle que symbolise Mme Le Pen.»

    Cette hégémonie culturelle,  du moins si le mot parait un peu fort, cette permanence des  thématiques  frontistes  au  centre du débat  politique, qui oblige  les  partis du  Système à réagir  par rapport à elles, s’explique aussi par le ras-le-bol devant le  double langage des donneurs de leçons de  l’Etablissement.

    Exemple récent, nous avons entendu hier à Bruxelles la déclaration  François Hollande  demandant  que l’Arabie saoudite renonce à la décapitation puis à la crucifixion du  saoudien chiite Ali al-Nimr, 21 ans,  condamné à mort le 27 mai 2014 pour avoir participé à des manifestations du Printemps arabe en 2012. La justice saoudienne accuse le jeune homme, mineur au moment de faits,  d’avoir « porté des armes » et « lancé des cocktails Molotov » sur les forces de l’ordre et d’appartenir à une « organisation criminelle »

    Ce qui est en tout cas certain c’est que Ali al-Nimr est le  neveu d’un autre condamné qui attend son exécution, Nimr al-Nimr. Ce religieux chiite de  premier plan  fut une des figures du mouvement qui avait éclaté  en 2011, dans  la province orientale du Royaume,  pour contester les discriminations  dont les  chiites se disent victimes.  

    « Je demande à l’Arabie Saoudite de renoncer à cette exécution (au nombre  de 134 depuis le début de l’année, NDLR)  au nom de ce principe essentiel que la peine de mort doit être abolie et les exécutions empêchées » a affirmé M. Hollande

    Mais là où le bât blesse  c’est le silence du président de la République et de ce gouvernement, un mutisme similaire a été constaté en Europe et aux  Etats-Unis,   qui ne se sont pas opposés à la nomination de l’Arabie saoudite  à la tête d’une des commissions consultatives du «  Conseil des droits de l’homme  de l’ONU ! Celle-ci  sera   présidée  par  l’ambassadeur de Riyad auprès des Nations unies, Faisal Trad.

    Une monarchie saoudienne, un des régimes les plus répressifs et les plus obscurantistes du monde,   qui est aussi un des soutiens financiers des milices djihadistes qui déstabilisent le Proche-Orient et l’Afrique. Elle porte ainsi  une responsabilité directe, certes  elle n’est pas la seule, dans l’invasion migratoire  que  connaît aujourd’hui l’UE.

    Vladimir Poutine, qui vient de déployer des avions de chasses en Syrie pour combattre l’Etat islamique  – des frappes aériennes unilatérales sont prévues en  en cas de refus  par les Etats-Unis de sa proposition d’allier leurs forces, selon l’agence Bloomberg-  l’a évoqué   clairement ces derniers jours.

    « Les gens fuient avant tout les affrontements militaires, qui sont dans une large mesure provoqués depuis l’extérieur  (…). Si la Russie n’avait pas soutenu la Syrie, la situation y serait aujourd’hui encore plus catastrophique qu’en Libye, et l’afflux de réfugiés, encore plus important. »

     « Ce n’est pas nous qui y avons détruit et continuons d’y détruire les institutions étatiques du pouvoir, en créant un vide que remplissent immédiatement les terroristes », « donc personne ne réussira à nous faire porter le chapeau dans cette affaire »

    « Il faut mettre de côté ses ambitions géopolitiques et renoncer aux doubles standards et à la politique d’utilisation directe ou indirecte de certains groupuscules terroristes pour atteindre ses objectifs propres, notamment le remplacement de gouvernements qui ne conviennent pas à tel ou tel », a affirmé  le président russe. « Le bon sens élémentaire et la responsabilité en matière de sécurité régionale et globale exigent que la communauté internationale unisse ses forces contre la menace terroriste. »

    Ce qui nécessite aussi que la France retrouve une diplomatie réellement  indépendante, dégagée d’une tutelle atlantiste qui est contraire aux intérêts bien compris de notre pays, comme le souligne Bruno Gollnisch. Le Front de libération national que de nombreux Français  appellent  de leurs  vœux  doit exercer ses effets  dans tous les domaines.

    http://gollnisch.com/2015/09/24/front-de-liberation-national-oui-et-dans-tous-domaines/

  • Syrie: la coopération russo-iranienne empêche Washington de renverser Assad

    L'administration de Barack Obama se trouve dans l'impasse des points de vue diplomatique et stratégique, indique le The Wall Street Journal.

    L'élargissement de la coopération entre la Russie et l'Iran s'est converti en un obstacle non-négligeable pour Washington dans ses efforts visant à renverser le président syrien Bachar el-Assad, a rapporté le The Wall Street Journal lundi.

    "Selon des personnalités officielles des Etats-Unis et des pays du Proche-Orient, l'intensification de la coopération entre la Russie et l'Iran, qui cherchent à aider le président Bachar el-Assad à maintenir son contrôle sur le point d'appui dans la zone littorale, fait obstacle à la réalisation des objectifs diplomatiques de Washington", fait savoir le journal américain tout en expliquant que ces buts consistent avant tout à démettre Assad.

    Selon le Wall Street Journal, le soutien accordé au président syrien par la Russie et l'Iran "pousse l'administration d'Obama dans une impasse des points de vue diplomatique et stratégique".

    Ainsi, Washington a réduit ses exigences et n'appelle plus à la démission de Bachar el-Assad "avant que le processus de transfert du pouvoir ne soit lancé dans le pays". En outre, le secrétaire d'Etat des Etats-Unis John Kerry a déclaré le week-end passé que le président syrien pouvait jouer un rôle dans la transition du pouvoir à un nouveau gouvernement, a rappelé le journal.

    Le quotidien américain cite également une source qui estime que le renforcement des positions russes en Syrie "pourrait contribuer au règlement de la situation en Syrie par des moyens diplomatiques" selon les conditions imposées par Moscou, et non pas par Washington.

    Selon le journal, des diplomates russes et iraniens, des généraux et des stratèges militaires se sont rencontrés à Moscou à plusieurs reprises afin de mener des négociations sur la protection éventuelle du président syrien ainsi que sur le déploiement de troupes russes sur le territoire du pays. Le Wall Street Journal souligne que la province syrienne de Lattaquié, placée sous le contrôle d'Assad, est la zone principale de coordination des actions conjointes.

    Depuis 2011, la Syrie est déchirée par un conflit armé qui a fait plus de 250.000 morts. Début 2014, le groupe djihadiste Etat islamique a commencé à intensifier son activité dans la région en cherchant à créer un califat sur les territoires irakiens et syriens tombés sous son contrôle.

    Connu pour sa cruauté extrême, le groupe Etat islamique est considéré comme une organisation terroriste par de nombreux Etats et est accusé par l'Onu, l'UE, les Etats-Unis ou encore la Ligue arabe, d'être responsable de crimes contre l'humanité, de crimes de guerre, de nettoyage ethnique et de génocide.

    Depuis août 2014, une coalition internationale conduite par les Etats-Unis intervient militairement contre ce groupe.

    source : Al manar :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuuFpVuAlZaCnnRJOS.shtml