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Génération identitaire : Appel à la solidarité avec les militants qui ont exigé l’expulsion des islamistes
Pour avoir traduit le sentiment général des Français à l’encontre des terroristes islamistes en déployant une simple banderole, les militants de Génération Identitaire sont traînés en justice. Ils font appel à la générosité des patriotes pour faire face à des frais d’une justice très clairement politique.
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Grand Entretien de rentrée 2015 (2/2) – Grèce, Russie, Yémen, Turquie, Trump...
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Grand Entretien de rentrée 2015 (1/2) – Ratier, Pasqua, Bergé, migrants...
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Hausse des impôts pour financer l'arrivée des migrants
En Finlande :
"Le gouvernement finlandais a proposé aujourd'hui de relever les impôts des plus aisés pour financer le coût de l'arrivée de migrants dans le pays. Ce projet vise également à contrer les accusations selon lesquelles le budget finlandais cible surtout les plus pauvres et les classes moyennes."
En France, Michel Sapin a évalué à "quelques millions" d’euros l’accueil des 24 000 réfugiés supplémentaires. Ce coût est censé prendre en compte plusieurs postes de dépenses. En premier lieu, l’hébergement. Ainsi, en Ile-de-France, dix centres provisoires ont été créés pour accueillir une centaine de réfugiés syriens et irakiens. Chaque jour, l’Etat devra débourser 35 euros par personne pour couvrir les frais de fonctionnement, comme le détaille France 2.
Ensuite, il y a les aides financières versées aux réfugiés, qui y auront droit lorsqu’ils auront déposé une demande d’asile, précise le site du ministère de l’Intérieur. Deux aides peuvent leur être octroyées. L’ATA, l’allocation temporaire d’attente, est d'une part versée aux demandeurs d’asile ne pouvant être hébergés en centre d’accueil. Montant : 340,50 euros par mois. Lorsque le demandeur d’asile rejoint un centre d’hébergement, l’AMS, l’allocation mensuelle de subsistance, remplace l’ATA. Son montant varie entre 91 et 718 euros par mois, selon les prestations fournies par le centre, les ressources du demandeur d’asile et la composition du foyer familial. Enfin, le coût d’accueil comprend également la couverture maladie ou encore la scolarisation des enfants.
En avril, un document de la Cour des comptes s’alarmait du coût de l’accueil et de l’hébergement des réfugiés en France. Et chiffrait le coût global de l’asile aux alentours de 2 milliards d’euros par an pour environ 66 000 demandes faites en 2013. -
Flanby ou Porcinet ?
Une journaliste du Monde vient de consacrer à M. Hollande un livre suggérant que son stage d'homme d'État, métier qu'il n'avait jamais exercé jusqu'en 2012, toucherait à sa fin. Les sondages d'opinion nous prouvent que, du point de vue essentiel pour les politiciens, la conclusion de l'expérience semble s'imposer : il ne devrait pas être réembauché.
Son insignifiance et son incompétence me paraissant totales, j'ai quand même voulu en avoir le cœur net en suivant attentivement le compte rendu de sa conférence de presse de ce 7 septembre. Un genre auquel il s'adonne trop souvent, mais qu'il maîtrise très mal. On y verra sans doute le déclin, de titulaire en titulaire, de cette aura présidentielle conférée par la réforme de 1962 : car la communication télévisuelle du chef de l'État est devenue le contraire absolu de ce que le fondateur de notre république plébiscitaire avait alors inauguré. Au caractère dramaturgique de l'exercice, aux textes maîtrisés, aux orientations chirurgicales, ont succédé, copiant le mentor Mitterrand, mais en le copiant mal, une sorte de style pot-au-feu, un jet discontinu de petites phrases n'expliquant rien sérieusement, une impression de flou décourageant tout commentaire.
Au total, outre ce que l'on savait déjà sur la quadrature du cercle du candidat de 2017, outre la très mauvaise note de fin de stage, il s'en sort une dérision supplémentaire, celle du surnom qu'il conviendra désormais de lui attribuer.
Car voilà le vrai débat du jour : doit-on l'appeler "Flanby", à raison de son absence manifeste de volonté personnelle ferme, ou "Porcinet", pour son allure et sa boulimie de moins en moins discrète de dépense publique ? J'avoue hésiter entre les deux sobriquets. L'un et l'autre se justifient à peu près également.
Il existe en effet est une distorsion frappante du même personnage entre ce qui paraît être "sa" politique étrangère et européenne, y compris sur la question des réfugiés, et les questions intérieures, économiques, sociales, ou éducatives puisque l'École publique monopoliste demeure une espèce de mythe national, sur lequel il n'a rien dit, malgré l'urgence.
Sur les premières, à l'international, son action semble presque cohérente : des décisions sont prises, en partie mauvaises mais aussi en partie compréhensibles. Elles sont prises, oui, mais elles prises par les autres.
Pour être plus précis, la ligne directrice de l'activité internationale de François Hollande est fixée par une sorte de compromis entre, d'une part, les volontés de la chancelière Angela Merkel et, d'autre part, celles du département d'État américain plus ou moins communiquées par un président Obama en fin de mandat. Comme il s'agit de deux gouvernements relativement convergents, il s'en suit une sorte de cohérence dont les actuels responsables parisiens ne sauraient être crédités qu'à titre de suiveurs dociles.
L'apport personnel de François Hollande relève ici de "Flanby". Même l'erreur qui consiste à prétendre pouvoir se cantonner, comme en Libye en 2011, à des frappes aériennes, est voulue par d'autres. Ajoutons que les moyens dont l'armée française dispose sur place, et que l'on exclut d'augmenter, 700 hommes je crois, quelques aéronefs dont 6 excellents Rafale, sauf erreur, excluent d'aller beaucoup plus loin.
C'est au contraire "Porcinet" qui se révèle dans ses grognements incohérents et inaudibles en politique intérieure. "Porcinet" s'ébroue dans son auge et croit faire le beau en agitant sa petite queue en tire-bouchon, si caractéristique de l'espèce laïque et obligatoire : je dépense donc je suis, je débloque des fonds qui n'existent pas, j'annonce des choses qui ne se produiront pas, je formule des résolutions pour un avenir que je suis incapable de garantir. Ces gens avaient formulé leur doctrine à la grande époque des radicaux-socialistes : appuyons-nous bien sur les principes ils finiront par céder.
On commence à le comprendre quand il parle des économies budgétaires, du train de vie de l'État, des tours de vis imposées aux collectivités locales, accessoirement passées à droite etc.
On jongle, de façon rhétorique, avec des milliards improbables mais on se garde bien de dire sur quels points on pourrait réduire les dépenses. On se propose à peine de ralentir leurs hausses, mais toutes les politiques mises en place dans le quinquennat précédent, bien timides pourtant, largement insuffisantes, ont été annulées.
À la fin du quinquennat, s'il y parvient, Hollande aura vu le nombre de Français assujettis à l'impôt sur le revenu passer de quelque 50 %, aujourd'hui 56 % à pratiquement 60 % des citoyens.
Cette donnée engendre une déresponsabilisation majoritaire des citoyens face à la dépense publique, que le prélèvement à la source se propose d'aggraver encore, pénalise les pauvres autant que les vrais riches ou les classes moyennes, car en France c'est tout le monde qui paye trop d'impôts et trop de charges sociales.
Ne pensons pas dès lors que le socialisme recule parce que le socialisme recule à mesure que le parti qui s'en réclame officiellement s'effondre.
JG Malliarakis
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Quand Pasqua voulait la peau d'Emmanuel Ratier
En 1983, le jeune rouennais Emmanuel Ratier, passionné de journalisme, et installé à Paris, était entré à l'hebdomadaire Valeurs Actuelles, alors dirigé par le sénateur Raymond Bourgine. Il y accomplissait le stage de deux années, exigé pour être considéré comme titulaire à part entière de la carte professionnelle. Il eut l'occasion de me rencontrer, afin de l'appuyer pour une démarche, aux fins d'un entretien de presse, avec un homme politique du moment.
En principe, il n'avait pas besoin de moi. Mais le politicien qu'on lui demandait de rencontrer refusait tout contact avec Valeurs Actuelles, en raison de profondes divergences l'opposant à R. Bourgine. Charles Pasqua, récalcitrant à l'interview, était alors président du groupe RPR au Sénat, où Raymond Bourgine siégeait également. Le contexte de l'époque, deux mois après la prise de pouvoir par F. Mitterrand et les socialo-communistes, était tendu, la droite commençait à relever la tête. Militant nationaliste jusque-là, je m'étais rapproché du RPR, après une longue hésitation, me disant que « la guerre (d'Algérie) était finie ». Je me doutais que C. Pasqua avait joué un rôle trouble du côté des barbouzes, tout en ne disposant pas d'informations très précises. Néanmoins, je participais à certaines actions contre la gauche, encouragées par ses soins.
Emmanuel le savait. Il m'informa de la difficulté à obtenir un rendez-vous de la part du "président", comme on qualifiait C. Pasqua à l'époque. Au cours de notre échange de propos, je montrais au stagiaire de VA. une brochure posée sur mon bureau, je l'ouvris et lui indiquais une page concernant la France, et plus spécialement la Provence. Il s'agissait d'un document officiel nord-américain, édité par le Congrès des Etats-Unis, traitant du trafic mondial de drogue, que je m'étais procuré à Washington. On s'y intéressait à la drogue produite au Liban, entrant en Europe par Marseille, où elle était transformée dans un laboratoire spécialisé de la banlieue. A ce sujet, une firme locale de spiritueux était mentionnée, ainsi qu'un de ses anciens dirigeants, directeur export, au début des années 1960. Il s'agissait de C. Pasqua, alors directeur export de Ricard.
Sa fidélité s’appelait courage
Peu après, en insistant auprès de familiers du "président", je parvins à obtenir l'interview recherchée, qui se déroula sans problèmes. Je ne pensais plus à l'article projeté, lorsque, au début de l’après-midi, le téléphone sonna. Un ami me conseilla fortement de prendre connaissance du numéro venant de paraître de VA., sans plus de précisions. Etonné, je me rendis au plus proche kiosque. Feuilletant la publication, je fus estomaqué. Accompagnant l'entretien, des éléments biographiques du "président" l’accompagnaient. Dont le passage du rapport américain que j'avais autorisé Emmanuel à photocopier.
La colère du sénateur RPR fut homérique. Je fus sévèrement tancé pour avoir sollicité la réception d'Emmanuel. C. Pasqua expédia une lettre à R. Bourgine, exigeant le renvoi d'Emmanuel. Le numéro suivant de VA. publia la missive du responsable RPR, avec un commentaire du directeur de VA., au nom de la liberté de la presse. Et Emmanuel figura aussitôt dans l'ours de la publication, comme les rédacteurs de longue date, honneur exceptionnel pour un stagiaire.
A cette occasion, j'avais découvert le courage moral et physique d'Emmanuel Ratier, dont j'eus d'autres preuves par la suite. Il avait défié un personnage entouré d'individus aux procédés extra-légaux, souvent percutants, sans une hésitation. Jamais il ne céda à l'intimidation. Ces deux dernières années, sa librairie avait été attaquée par deux fois par une bande d'extrême-gauche, bien connue de la police parisienne. Imperturbable, il avait poursuivi son combat, comme durant toute sa vie. Je tiens à le souligner, car les commentateurs de l'idéologie dominante le présentent maintenant en individu timoré, édulcorant ses textes, afin de ne pas être classé par eux comme "extrémiste" Emmanuel n'a jamais transigé avec la vérité, le devoir d'information et de militantisme intransigeant a toujours été sacré pour lui.
Nicolas Tandler Rivarol 3 mars 2015
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Leur vision du monde n’est pas la notre
Invité de BFMTV le 3 septembre, le philosophe Michel Onfray citait Audiard (« Les cons ça ose tout c’est à ça qu’on les reconnait ») pour fustiger l’escroc intellectuel et boutefeu Bernard-Henry Lévy, en tournée dans les médias pour délivrer, toute honte bue et de manière bien écœurante, tirades humanistes et invitation à l’accueil des migrants. Force est de constater que le Système lui aussi ose tout contre le FN. Non pas tant par bêtise que par souci de sauver son hégémonie menacée par une colère populaire dont le Front National est l’«outil » le plus puissant et le plus cohérent. Abstraction faite de cet autre réceptacle du ras-le-bol de nos compatriotes, à savoir le premier parti de France, celui des abstentionnistes, qui lui, certes, gêne assez peu la Caste au pouvoir puisque cette grève du vote exprime un dégoût de la classe politicienne sans effet pratique, une révolte stérile…
A trois mois des élections régionales, nous avons ainsi assisté dans le cadre de l’abracadabrantesque et surréaliste enquête sur le financement du FN à sa mise en examen. Même si le dossier est vide il s’agit de déconsidérer et de salir l’image de l’opposition nationale, de coller au Front l’étiquette d’un parti aussi « pourri » que les autres, autre moyen pour tenter de faire monter l’abstention…
Dans un autre registre, de Nicolas Sarkozy à Bruno Lemaire, les positions antinationales, progressistes, immigrationnistes ont été largement abandonnées (en surface) par de nombreux pontes Républicains, au profit d’un discours plus musclé visant à retenir par la manche l’électorat de droite très inquiet de la déferlante migratoire.
Electorat qui se souvient aussi de l’inefficacité du sarkozysme pouvoir, des promesses trahies dans ce domaine. Et qui est aussi déboussolé par les sons de cloche discordants qui se font entendre chez les Républicains dont l’aile gauche, incarnée notamment par sa vice-présidente, Nathalie Kosciusko- Morizet, campe sur les mêmes positions que le PS.
Le vrai fond de cette droite là, atlanto-européiste, du moins chez ses principaux dirigeants, reste bien la détestation de la droite nationale, de ses valeurs, de ses idées. Alain Juppé le rappelle opportunément dans la préface qu’il a signée du livre de Catherine Clément sur le calamiteux Jacques Chirac, qui vient de sortir en librairie.
« Certes, les Français aiment les héros couturés de cicatrices et Chirac en porte de nombreuses » affirme sans rire le maire de Bordeaux, qui ajoute que « tout engagement politique commence par un refus. Celui de Chirac est inébranlable : c’est sa détestation de l’idéologie de l’extrême droite française, de sa vision d’une France égocentrique, raciste et xénophobe dont le Front National et son président d’honneur restent les propagandistes ». « Chirac a toujours résisté aux pressions que certains, dans son camp même, ont pu exercer sur lui pour le convaincre de parler avec Le Pen. Les tentatives de dialogue ont toujours tourné court. »
Une droite dont les présidentiables se reconnaissent, sans oser toujours l’avouer de manière aussi franche, dans les propos d’un Bruno Roger-Petit, qui officie notamment dans l’Obs, même si ce dernier fustige les clins d’œil opportunistes d’un Nicolas Sarkozy aux Français séduits par le FN et Marine Le Pen.
Hier matin, lors du débat animé par Guillaume Durand sur Radio Classique, M. Roger-Petit s’est livré à ses attaques habituelles contre les défenseurs de l’identité française, en appelant à la poursuite de l’immigration massive, à l’accueil sans retenue des flux migratoires au nom d’une fidélité idéologique à la « révolution de 1789 ». En l’occurrence sa vision d’une citoyenneté hors-sol, abstraite et désincarnée au nom de laquelle chaque citoyen du monde est interchangeable, ici et maintenant.
D’un même élan, mêlant l’inculture la plus crasse à la propagande la plus primaire, Bruno Roger-Petit a dénoncé pareillement les tenants des « racines chrétiennes de l’Europe », toujours au nom du message révolutionnaire puisque le catholicisme « aurait massacré tout le monde» en France «pendant sept siècles » ! Là aussi il fallait oser le dire…
C’est au nom de cet « idéal » mondialiste, repeint au couleurs des valeurs éternelles de la République (sans frontières) et des droits de l’homme, que se répandent dans les médias les propositions visant à repeupler nos villages désertés par des « migrants » venus du Proche-Orient, du continent africain ou asiatique.
Notons l’espèce de miracle, pointé déjà par Bruno Gollnisch, qui fait que si les familles françaises les plus modestes attendent parfois depuis des années un logement, il semble n’y ait aucun problème dans les communes concernées, pour accueillir et abriter d’ ores et déjà des centaines de familles immigrées. Cherchez l’erreur?
Cette politique d’ouverture, de colonisation et de grand remplacement serait la seule susceptible de redynamiser notre « Etat en faillite » et de régénérer cette France moisie, frileuse, « égocentrique, raciste et xénophobe » selon les mots de M. Juppé cité plus haut diffamant la frange la plus lucide de nos compatriotes.
La finalité étant de conduire notre pays vers cet avenir radieux défini par Nicolas Sarkozy, en 2007 dans son livre Témoignage, présentant alors son projet : « Je pense que les Français attendent une France d’après (…), une France où l’expression Français de souche aura disparu. »
Dans cette entreprise de sidération, les gros médias encensent désormais Angela Merkel, qui, affirmait Eric Zemmour hier dans sa chronique sur RTL , est « l’incarnation d’un continent de mamans qui ne supportent pas la photo d’un enfant mort.» Une émotion certes bien compréhensible, nous l’avons dit sur ce blogue, sur laquelle capitalise odieusement le lobby immigrationniste. Une opération de com qui a permis à BFMTV, une semaine après la diffusion de la photo d’Aylan Kurdi, de sortir de son chapeau un sondage au terme duquel 53% des personnes interrogées seraient favorables à l’accueil de migrants et de réfugiés en France contre 44% au début du mois ( respectivement 60% et 84% des sympathisants de LR et du FN y resteraient formellement opposés).
Dans sa chronique, M. Zemmour soulignait que si la chancelière allemande a émis le vœu d’accueillir 800 000 immigrés dans les prochains mois, elle bénéficie du soutien d’un certain patronat germanique « qui voit l’arrivée d’un main d’œuvre pas cher, massive, malléable remplaçant dans leurs usines les petits blonds que les femmes autochtones n’ont pas fait (…). Certains allemands esseulés rappellent que ce ne sera pas la première fois dans l’histoire que leur pays provoquera la catastrophe en Europe. »
Une Allemagne soulignait le Suisse Oskar Freysinger, conseiller d’Etat, membre de l’Union démocratique du centre (UDC), dans un entretien récent accordé au site LaPravda.ch, qui joue systématiquement contre les intérêts de l’Europe. En atteste son alignement sur les volontés états-uniennes : «par quel biais les Américains tiennent Merkel, tiennent l’Allemagne ? Il doit y avoir des accords secrets, quelque chose qui fait que les Allemands sont totalement à la botte des anglo-saxons au contraire de leurs intérêts qui est de s’allier avec les Russes. »
Il souligne également qu’il n’est pas nécessaire d’être un illuminé complotiste pour voir la main de Washington, tout à sa politique constante d’affaiblissement des pays européens, dans la déstabilisation migratoire qui menace aujourd’hui notre continent comme jamais dans son histoire… Avec l’aide des idiots utiles ou des complices assumés de ce Système auquel les Français seront en droit de demander des comptes…et ce, d’ores et déjà dans les urnes en décembre prochain !
http://gollnisch.com/2015/09/11/leur-vision-du-monde-nest-pas-la-notre/
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Humanitaires, identitaires, sécuritaires
Terrible cacophonie de ces derniers jours. Certains parlent comme si le débat se situait en France, alors que les décisions dont on se préoccupe sont prises ailleurs. Nous voici donc, tous, dans l'Hexagone comme dans le Continent, tiraillés entre des références contradictoires.
Chacun d'entre nous, citoyens, contribuables ou dirigeants, ces jours-ci, s'est vu sollicité sous l'emprise émotionnelle d'une photographie, évidemment affreuse. Révoltante. L'horrible cliché d'un enfant mort noyé a été diffusé en effet par tous les journaux. Il a été rejeté par la mer sur la plage de Bodrum.
Cet endroit s'appelait Halicarnasse, depuis des millénaires, avant qu'en 1922 des milliers d'enfants chrétiens de cette région, mais aussi des vieillards, des femmes, des prêtres, des infirmes, aient été massacrés dans l'indifférence générale. "N'ayez pas peur" disaient les envahisseurs kemalistes qui allaient détruire Smyrne. Et d'une certaine manière ces monstres avaient raison : il ne faudrait jamais avoir peur, car dans le christianisme le martyre est une couronne pour l'éternité.
On nous mobilise métaphoriquement aujourd'hui, autour de mots ritournelles, qui ne veulent hélas rien dire de bien précis.
Au nom de ces principes vagues, on doit tout accepter, ou passer pour un salaud. C'est la règle du jeu selon Volkoff : "premier qui dit fasciste à l'autre a gagné".
Nos gouvernants prétendent dès lors raisonner en termes exclusivement humanitaires, au nom de ce qu'ils appellent des "valeurs", valeurs qu'ils n'ont jamais vraiment définies, indexées sans doute sur le cours du pétrole.
Vous avez dit Humanitaire : cent pour cent, vingt sur vingt, tableau d'honneur à celui qui l'invoque.
Vous avez dit Sécuritaire ? Zéro. Identitaire ? Pouah !
Et pourtant, dans cette période de jardinage nous pourrions penser à nos buis, menacés par la pyrale et l'armillaire, ces nouveaux parasites venus d'ailleurs.
Est-il permis de rappeler aussi que les termites, qui rongent silencieusement nos charpentes, se sont développés en France camouflés dans des bois d'importations non contrôlés.
Est-il permis dès lors de parler de précautions ?
Précaution : certes, cet étrange "principe" devrait s'appliquer à lui-même. Mais avant d'être dogmatisé par nos ateliers du prêt-à-penser, le mot n'est-il pas le reflet d'une autre règle, plus modeste, vieille comme la terre : la prudence. Il me semble qu'on peut donc s'y référer.
Pour s'en tenir au droit interne français de l'ère républicaine, c'est la loi Barnier de 1995 qui énonce pour la première fois une nouvelle norme. On peut la qualifier de philosophique, on l'observe en gestation au sein de diverses instances mondialistes. À l'époque on se préoccupait de défendre l'environnement.
Puis en 1998, c'est le conseil d'État qui empêcha, au nom de cette notion, qui permit à l'administration de bloquer l'introduction certaines variétés de maïs génétiquement modifié.
Le parlement français s’est réuni en Congrès à Versailles en février 2005. Il a voté l'introduction dans l'article 5 de la Constitution une Charte de l'environnement, ceci installant ainsi dans notre loi fondamentale.
Inutile de souligner que la jurisprudence de la Cour de Justice de l'Union européenne, laquelle comme chacun devrait le savoir, et comme certains le déplorent, dit un droit qui prime le droit national, considère que ce même principe justifie l’adoption de mesures restrictives.
Il y a 20 ans encore le législateur employait le mot de "certitudes". De ce terme extrêmement dangereux, il convient toujours de savoir se méfier.
Humanitaires ? Sécuritaires ? Identitaires ? Les citoyens disposent encore en théorie du droit de choisir lesquels de ces principes doivent prévaloir. Dans la pratique je les sens moins fous que les technocrates qui, incapables de se gouverner eux-mêmes selon la droite raison, prétendent encore nous régenter.
JG Malliarakis
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L'Etat tient-il ses promesses ? Histoire de la dette publique en France (résumé)
XXVIe université annuelle du Club de l’Horloge. « La France en faillite ? Pourquoi nous croulons sous les dettes et les impôts » 9-10 octobre 2010
L'Etat tient-il ses promesses ? Histoire de la dette publique en France (résumé)
Intervention de François-Georges Dreyfus
professeur émérite à la Sorbonne
Le temps des rois (1200-1814)
Depuis que la France existe en tant qu'Etat, c'est-à-dire depuis le règne de Philippe Auguste, ses budgets sont dans les deux tiers des cas en déficit : cet endettement est permanent. Ces situations difficiles pour les finances du royaume sont dans la plupart des cas réglées par des expédients, que Philippe le Bel utilisera sans vergogne : diminution du poids d'or ou d'argent dans les pièces de monnaie, liquidation de l'ordre des templiers, expulsion des juifs et des « lombards » (banquiers italiens). Si, après le règne de Philippe le Bel, la situation financière est stabilisée, elle devient dramatique avec la guerre de Cent ans. Pour réguler les finances royales, Charles VII s'appuie sur le grand banquier de l'époque, Jacques Cœur, et Louis XI poursuivra une politique d'assainissement financier en s'engageant dans une politique économique fondée sur l'intervention de l'Etat.
Tout cela est mis à mal par les politiques belliqueuses de ses successeurs, Charles VIII, Louis XII, François Ier, Henri II : de 1490 à 1559 (traité du Cateau-Cambrésis), la France est en guerre, cela n'arrange pas les finances publiques ; et à la mort d'Henri II (1559) commencent les guerres de religion, qui perdureront jusqu'à l'édit de Nantes (1598) et même (siège de la Rochelle) jusqu'à l'édit de grâce d'Alais (1629). Henri IV et Sully avaient, pour réguler la dette, entretenu l'idée de vendre les offices, mais cela freine les investissements économiques. Richelieu, lui, règle le problème de la dette par l'inflation ; la Fronde et le règne de Louis XIV mettent à mal la situation financière de l'Etat, bien que la politique de Colbert favorise une croissance économique. Elle permet de construire Versailles tout en maintenant une armée solide, une politique de fortifications, une marine efficace, mais les crises économiques qui se succèdent après 1690 réduisent ces efforts à néant. La banqueroute de Law après 1715, qui est en fait pour une large part une banqueroute de l'Etat, permet d'apurer une partie de la dette.
Louis XV connaît les mêmes difficultés ; là encore, les conflits, Succession d'Autriche et guerre de Sept ans, n'arrangent pas la situation, d'autant que l'on assiste à une politique de grands travaux immobiliers (place de la Concorde, école militaire, etc...) et de mise en place d'infrastructures. Mais toutes les tentatives de réforme fiscale (par exemple le vingtième de Machault d'Arnouville ou celles du triumvirat de 1770) avortent. Le règne de Louis XVI sera plus catastrophique encore (la guerre d'indépendance des Etats-Unis coûte très cher) et l'échec des réformes (Turgot, Calonne) est un des éléments essentiels qui conduit à la Révolution.
Pour pallier la dette, la Constituante a confisqué les biens du clergé et mis en place une monnaie de papier, l'assignat, qui deviendra très vite une monnaie de singe. L'orthodoxie financière réapparaît avec le franc Germinal créé par Bonaparte.
La prospérité et les victoires avec le droit du vainqueur permettent d'équilibrer les budgets jusqu'en 1811. La chute de l'Empire coûte cher, mais heureusement la France n'a pas à payer d'indemnité de guerre lors des deux traités de Paris (1814 et 1815).
Le temps des bourgeois
Le XIXe siècle fait exception dans notre histoire financière. De 1814 à 1870, la France est en paix : les conflits sont extérieurs : Espagne, Algérie, Crimée, Italie. A partir des années 1820, la France s'enrichit lentement et, comme le demande le baron Louis, on fait une bonne politique, ce qui donne une bonne finance. La guerre franco-allemande fait découvrir une France riche et le poids de la dette publique est faible. Mais il s'agit d'une France malthusienne, à la seule exception notable de l'époque de Napoléon III. De 1815 à 1913, plus de la moitié des budgets sont excédentaires, mais l'on vit chichement, sauf sous le Second Empire : de 1840 à 1850, la France construit 1.000 km de voies ferrées, les Allemagnes 5.000... Sous la IIIe République, Freycinet lance un programme de grands travaux, la moitié n'est pas exécuté, tel le grand canal du Nord qui sera terminé vers 2014 !!! L'affaire de Panama illustre fort bien le malthusianisme des « nouvelles classes moyennes » (Gambetta).
Le temps des déficits
1914 marque une rupture : c'est la Grande guerre ; elle coûte 174 milliards de francs-or, dont 80% sont couverts par l'emprunt. On assiste dès lors à une dévaluation monétaire. De 1919 à 1938, seuls quatre budgets sont excédentaires, pour 10 milliards de francs. Ce sont les budgets Poincaré (1926 - 1927 - 1928 - 1929). Cela ne compense pas les 49 milliards de la période 1920-1925 et de 1930 à 1938 la totalité des déficits représente plus de 110 milliards de francs-or ; on rappellera que le franc a été dévalué par Poincaré, puis par le Front populaire en 1936.
La Seconde guerre mondiale, la défaite, l'occupation vont entraîner des dettes considérables, que l'on couvre plus ou moins par des emprunts, tel l'emprunt Pinay en 1952. Mais le poids de la guerre, la reconstruction pèsent lourdement sur les finances, aussi aucun budget de la IVe n'est-il excédentaire ; ne le seront seulement sous la Ve que les budgets de l'ère Pompidou : le déficit représentant de 0,5% à 4% (en 1975) du PIB entre 1959 et 1976, contre une moyenne de 4,81% pour la période 1947-1958.
En 2007, la dette publique de la France au sens du traité de Maastricht est de 63,7%, moins que l'Allemagne (67,9%), mais plus que l'Espagne (39%) et l'Irlande (24,9%), l'Italie et la Grèce étant au sommet avec respectivement 106,8% et 104,6%.
Durant la période juste avant la crise de 2008, le déficit budgétaire avait été ramené à 3% du PIB en 2006 et 2,5% en 2007. Quant au poids de la dette, il représentait 18% du budget en 1990, 34% en 1996, 37% en 2002, 39% en 2007.
On le voit, du XIIIe siècle au XXIe, les budgets français sont très majoritairement déficitaires. Se pose alors un problème : dans quelle mesure le poids de la dette a-t-il joué un rôle dans l'histoire de notre pays ? En dehors, bien entendu, du cas de la Révolution de 1789, il n'est pas évident qu'il ait été aussi nocif qu'on le dit.
François-Georges Dreyfus
professeur émérite à la Sorbonne