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Bienvenue à la Sainte Inquisition, à Fouquier-Tinville, à Béria et aux procureurs de Moscou et Budapest, la France retrouve les procès en sorcellerie, le bûcher et la lapidation, l’écartèlement et le pal, pour un mot, une phrase mal comprise ou sortie de son contexte.
Béria disait à ses victimes « Peu importe que tu sois innocent ou coupable, tout ce que je te demande, c’est d’avouer« . Nos modernes accusateurs vont plus loin : la victime n’a même plus à avouer, ni à expliquer quoi que ce soit, on lui intime tout de suite l’ordre de demander pardon et si elle s’y refuse, elle est condamnée à mort. Une mort suivant les cas professionnelle, sociale, politique et parfois sanglante. C’est de l’immondice à l’état pur, une image hideuse de ce qu’ils appellent les « valeurs » de la République. Valeurs qu’ils sont en général incapables de définir et qui, de plus, varient au gré des discours, justement parce qu’ils ne savent pas de quoi ils parlent.
La dictature n’a pas besoin de savoir pour sévir, elle frappe sur un soupçon et peu importe qu’il soit justifié ou non. C’est là qu’est sa force, qui maximise la peur qu’elle inspire et le respect qu’elle recueille. C’est toujours après avoir frappé que les dictatures instruisent le procès, quand le condamné par avance a avoué et demandé pardon, ou mieux encore, se montre reconnaissant envers son bourreau.
Qui va être exécuté est forcément coupable, explique-t-on au peuple, il doit le savoir et s’en réjouir puisque la mort du coupable montre et prouve qu’Allah ou le système socialiste sont l’incarnation des valeurs et de la « Justice » avec un grand J. Ne cherchez pas ailleurs l’explication de ces foules qui rient et prennent des photos avec leur portable pendant une lapidation ou une crucifixion islamiste, ou du « buzz » et du déchainement d’ignominie politique et médiatique que provoque la mise en accusation d’un Zemmour ou d’une Morano.
Que Yann Moix, flambeau de l’inculture et de la vulgarité de l’émission de Ruquier, ignore le sens du mot « peuple » n’a rien de surprenant, je n’ai jamais rencontré un socialiste capable de me donner une définition correcte de « peuple », pas plus qu’ils ne connaissent le sens de « liberté » ou de « race ». Mais le plus étonnant est que Michel Onfray lui ait donné du mot « peuple » une définition qui sans être inexacte n’est que très partielle. (1)
À la décharge de ces incultes, il faut dire qu’ils sortent du système universitaire français où l’on ignore aussi qu’il y a deux sortes de culture : celle qui additionne les connaissances, ouvre les esprits, ne juge pas mais analyse, éventuellement critique et peut donner au multiculturalisme tout son sens et sa beauté ; et celle qui additionne les carences, celle des systèmes totalitaires qui ampute le vocabulaire, interdit la réflexion, stigmatise la pensée, pourrit l’intelligence. Car ils sont intelligents quand ils rentrent dans le système éducatif français, mais quand ils sortent des machines à formater que sont devenues l’éducation nationale et les grandes écoles, même l’ENA, ce ne sont plus que des perroquets de la pensée unique à l’expression bien cadrée. « On entre à l’ENA avec 30000 mots, on en sort avec 30 » (Philippe de Villiers, sur RMC / Bourdin).
Il a été constaté par les psychologues que les gens habitués à se battre pour survivre ou améliorer leur vie, comme Juifs, salariés du privé, policiers et militaires, professions libérales,… sont nettement plus réactifs et imaginatifs que les musulmans, les fonctionnaires, tous ceux qui peuvent écrire d’avance le tracé de leur vie et sont corsetés dans les routines trop nombreuses et sévères de la religion, de l’administration et du « politiquement correct » qu’il serait plus juste d’appeler le « politiquement étatique ». Le peuple les reconnaît à leur jargon, formaté lui aussi, celui des musulmans émaillé tous les trois mots d’incantations à Allah, celui des fonctionnaires ampoulé et balisé de mots et d’expressions qui le valident auprès de leurs supérieurs.
La langue sacrée est un élément important de l’asservissement et de la soumission à l’idéologie. Avec l’islam, c’est l’arabe. En France, on parle de l’arabe comme on parle du français, on imagine une langue avec un vocabulaire et une grammaire communs à tous, hormis quelques accents et variantes provinciales. Rien de tel avec l’arabe dont la diglossie (deux langues dont l’une a un statut sociopolitique inférieur) est importante entre l’arabe des dialectes locaux et celui dit « littéral » ou classique, ou encore coranique, langue de « l’élite ».
Tunisiens et Marocains ne parlent pas le même arabe, mais peuvent se comprendre en faisant un effort parce que la souche linguistique est la même. Par contre ils ne comprendront rien ou presque au dialecte arabe d’un syrien ou d’un yéménite, d’un turc ou d’un iranien. Pour faire simple, disons qu’ils ont le même problème que nous, en Europe, entre Français et Espagnols ou Roumains, qui parlons des langues ayant la même origine latine, ou les Anglais avec les Allemands qui ont un socle germanique commun. C’est pareil avec l’arabe.
L’Eglise avait compris le problème et imposé le latin comme langue véhiculaire, afin que tous les « clercs », administrateurs, prêtres, lettrés, puissent se comprendre en ayant une langue commune. Mahomet n’a pas prêché et dicté le Coran en arabe, mais en hedjazi, le dialecte de sa tribu, les Quraich’ de l’Ouest de la péninsule arabique. Il parlait aussi un peu l’hébreu, langue de sa première épouse et de sa belle famille juive à Médine, quelques mots du « chami » (Syrie, Liban, Jordanie, Palestine) de l’époque appris dans les missions commerciales de son oncle, de sa femme ensuite, qu’il a accompagnées vers le Nord de l’Arabie, et du latin des moines chrétiens qu’il a fréquentés dans sa jeunesse.
À sa mort cela a posé un problème. Omar a réuni tous les éléments écrits en hedjazi sur divers supports faute de papier (déjà inventé en Chine et en Europe mais pas encore parvenu en Arabie) et les a détruits, et recueilli autant que faire se pouvait tous les témoignages oraux de « la révélation » pour la réécrire dans une langue commune. Puis les premières autorités musulmanes se sont mises d’accord pour que cette langue soit l’arabbyia. Ce n’était à l’époque qu’une sorte de pidjin ou bichelamar (2), la langue véhiculaire des commerçants, des fonctionnaires et des soldats qui avaient besoin d’un vocabulaire basique commun pour se comprendre. De-là est né en quelques décennies l’arabe dit littéral, qui a peu évolué ensuite car devenu la langue du Coran, donc la parole d’Allah, il a fini par se figer. Il diffère mais reste proche de l’arabe « classique » parlé par les élites musulmanes, les médias, etc. maintenant enseigné dans presque la totalité des écoles du monde arabe.
L’arabe du Coran est comme l’hébreu de la Torah, une langue un peu obscure dont la poésie sombre a des vertus hypnotiques, amplifiées par son apprentissage fait en secouant la cervelle et en frappant son front par terre, ce qui à la longue n’arrange pas les choses.
Les socialistes parlent le français, mais ont leur spécificité linguistique qui leur permet, comme les francs-maçons, de se reconnaître instantanément entre frères ou camarades (mot aujourd’hui abandonné parce que trop connoté communiste). La grande masse du peuple français – un autre mot qu’il faut effacer lui aussi, connoté fasciste par la gauche depuis que le peuple est passé à droite, d’où l’interrogation socialiste de Yann Moix « le peuple ? C’est quoi ça ? » – ne comprend pas les discours des socialistes. Pas plus qu’elle ne comprend l’islam. Ignorant le sens que les socialistes ou les musulmans donnent aux mots, aux phrases qu’ils utilisent, aux valeurs qu’ils disent colporter, le peuple français est devenu imperméable à l’effet anesthésiant des langues utilisées qui, contrairement à ce qu’affirment leurs croyants n’ont rien d’universel, mais sont des outils d’asservissement et de soumission.
Il y a bien d’autres signes que la langue à connaître quand on veut reconnaître les fidèles des idéologies totalitaires : les vêtements, la barbe, les lunettes, les gestes… Autant d’éléments qui peuvent s’additionner et font qu’aux yeux avertis ces religieux musulmans et socialistes portent un uniforme qui atteste de leurs croyances : djellaba + barbe = salafiste ; lunettes métalliques rondes + pull flasque et éventuellement écharpe rouge = trotskiste ; etc. Mais ceci est un autre sujet.
1 : le peuple
2 : Le « pidjin », ou « pisin » chez les Papous, est une langue véhiculaire dans tout le Sud-est asiatique et l’Ouest-Océanie, à base d’anglais plus des ajouts de langues locales, malais, chinois, allemand, hollandais, papou, etc.
Le « bichlamar », « bislama » chez les Vanuatais est une langue véhiculaire du même type, à base d’anglais, mais avec des ajouts en français, langues du Vanuatu et du Sud des îles Salomon
L’Imprécateur
La recension de l’ouvrage collectif, Anti-mondialiste pro-local, édité en 2013 par IDées sous le titre de « Démondialisation, identités et localisme » saluait le texte de Julien Langella, l’un des plus pertinents du recueil. La présentation annonçait la rédaction d’un essai intitulé La jeunesse au pouvoir. Deux ans plus tard, le livre paraît enfin aux Éditions du Rubicon, une sympathique maison éditoriale dissidente dont c’est la deuxième production.
Ancien d’Action Française, puis cadre des Identitaires via les Jeunesses Identitaires, Recounquista, puis Génération Identitaire, Julien Langella participe désormais à Academia Christiana, une association catholique de tradition. Jeune adulte, il se fait le porte-parole d’une catégorie d’âge ignorée de tous : le jeune Européen blanc d’expression française. Cet ouvrage au titre explicite s’adresse en priorité à « une jeunesse déterminée à prendre le pouvoir. Et partir à l’assaut du futur (p. 17) ».
Contre les vieillards installés !
Au style décapant, polémique et incisif, La jeunesse au pouvoir représente une vraie déclaration de guerre contre les Baby Boomers dorénavant retraités qui constituent l’armature de la gérontocratie en place. « Ce livre est le signal d’alarme de la jeunesse qui dénonce ce qu’elle ne veut plus voir, le cri de révolte de la jeunesse qui veut vivre (p. 16). » L’auteur le déplore : « Les pouvoirs politique, économique et médiatique sont aux mains de ceux qui avaient 20 ans dans les années 60, ou de leurs clones – plus jeunes mais dociles (p. 53). » Outre les ravages massifs d’une immigration de peuplement qui colonise de plus en plus ouvertement l’Europe, Julien Langella observe la montée des périls, l’explosion de l’endettement pour les générations suivantes et la part croissante des retraites dans le déséquilibre des comptes publics et para-publics. Il en veut aux « Vieux ». Par conséquent, « ce livre est le cri de guerre d’une jeunesse enflammée. Au nom des Anciens. Contre les vieux. Pour l’avenir (p. 10). »
Il prend néanmoins soin de distinguer les Vieux des Anciens. À l’instar d’un Jacques Séguéla, d’un Jean-Michel Apathie, d’un Nicolas « Excité à talonnettes » Sarközy ou d’un François « Flamby » Hollande, les premiers sont méprisables tandis que les seconds, les Anciens donc, conservent toute leur honorabilité. Le solidarisme ne concerne pas que les rapports sociaux; il s’étend aux relations intergénérationnelles. Celles-ci sont indispensables pour la concorde civique. Qu’on pense à la légion romaine qui réussissait l’amalgame entre les différents âges de conscrits avec, au premier rang en ordre de bataille, les hastati — les plus jeunes, qui encaissent le choc —, au deuxième rang les principes — d’âge mûr — et, au troisième rang, les triarii — les plus âgés. Une société organique fonctionne ainsi. On pourrait craindre que Julien Langella se détourne de cet objectif. Erreur ! Il vise les responsables du déclin européen. « Nous en avons contre nos aînés qui ne jouent pas leur rôle : celui de passeurs de relais, de sentinelles de la tradition, d’éclaireurs dans la nuit. Nous en avons contre les vieux qui ne jouent pas leur rôle d’Ancien. Ceux qui ne nous ont rien transmis, ceux qui nous font dire : “ nous sommes les enfants de personne ” (p. 17). » Aux manettes des médiats, la gérontocratie sécrète un lamentable pis-aller : le jeunisme. Ce détournement conceptuel « n’a pas été inventé par les jeunes d’aujourd’hui mais par leurs parents, ceux qui avaient 20 ans en mai 68 et pour lesquels la France était une putain fasciste (p. 79) ». Sa glorification perverse et incessante indispose « les jeunes [qui] sont les premières victimes du “ jeunisme ”. Car celui-ci est d’abord un égoïsme générationnel, celui d’une classe d’âge arc-boutée sur elle-même bien qu’elle se prétende ouverte et généreuse (p. 81) ». Résultat ? « On confond jeunesse et jeunisme, tradition et nostalgie. Ce livre se veut d’abord un antidote à cette confusion (p. 11). » Le remède implique l’usage de l’impertinence. Mieux, « l’insolence est le pavé qui brise la vitre du statu quo. Elle fait du bruit et des dégâts, mais les dégâts qu’elle provoque, elle les porte au miroir des échecs de la société, et le silence qu’elle brise, c’est celui de la mort (p. 114) ».
L’auteur l’assume; il se revendique révolutionnaire au nom de la tradition ! Le vieillissement de l’Occident fait que les catégories sociales les plus âgées sont les moins abstentionnistes, d’où unconservatisme mental pesant et malsain. « Les seniors votent d’abord pour eux. Cet électorat est schizophrène : dans les urnes, il vote pour lui et lui seul, alors qu’il sait pertinemment que son train de vie dépend des efforts de ses enfants. Et après, on dit que les jeunes sont “ ingrats ”… (p. 76). » Les générations les plus âgées portent la lourde responsabilité de la décadence de notre société malade, car elles admettent l’influence déterminante d’une classe d’âge particulière : « La génération 68, c’est d’abord la génération 45 (p. 87) », d’où ce moralisme pesant et insupportable. Pour Langella, « le fameux laxisme soixante-huitard s’explique […] par le fait que les jeunes des années 60 sont les enfants de la paix et de l’abondance (p. 86) ». Ils grandirent à l’ombre de l’équilibre nucléaire, du parapluie yankee et du Mur de Berlin.
Quelques exemples historiques
À rebours de cette mentalité hédoniste, « les jeunes ne sont pas bons qu’à être traders, banquiers, toxicomanes ou che-guévaristes du samedi soir. La jeunesse est d’abord l’âge de la volonté et de la vitalité, donc des possibles et des idéals (p. 12) ». Et Julien Langella d’illustrer cette quête des idéaux avec quelques exemples historiques européens. Outre les réfractaires au STO en 1943 qui grossirent les maquis résistants (il aurait pu évoquer le désintéressement d’autres jeunes volontaires dans une armée européenne d’alors pour le front de l’Est…), l’auteur mentionne la jeunesse de l’antique Rome républicaine. « À Rome, l’éducation traditionnelle est dépassement de la souffrance comme le courage est dépassement de la peur. De nos jours en France, le Blanc lambda apprend de sa cougar de mère que son père était un “ connard d’égoïste ” (p. 23). » Il revient sur l’importance exceptionnelle en terme de génération des Wandervogelallemands apparus en 1901. Créés à l’écart du scoutisme anglo-saxon, les « Oiseaux-Migrateurs » fuient par la marche et une communauté effective de vie et d’objectifs, le monde industriel. Certains groupes constitueront ensuite l’ossature Bündische de la Révolution Conservatrice. Plus méconnues et plus politisées existent à partir de 1903 au Pays Basque espagnol les Mendigoxales. Autant école de cadres du Parti nationaliste basque que mouvement de jeunesse, ces structures informelles concilient formation militante, randonnées en groupe et exploration des paysages pyrénéens. L’auteur rappelle enfin le cas de l’école Saint Enda à Dublin fondée en 1908 par l’indépendantiste irlandais Patrick Pearse. Ce genre d’initiative manque cruellement (ou demeure trop restreint) alors que s’effondre le système scolaire tant public que privé. Toujours en colère, Langella lance : « Un jour, on pendra tous les profs et les pédagogues qui ont joué aux apprentis-sorciers avec nos cerveaux. Un jour, vous répondrez de vos saloperies (p. 64) ». Il proclame plus loin : « Dynamitons l’école et ses gardes empaillés : transformons-la en un gigantesque bivouac au milieu des arbres et des cours d’eau, où l’on apprendra à devenir des hommes avant d’être une colonie de termites ! (p. 134) ». Julien Langella se réfère ainsi à Ivan Illich qui rêver de « déscolariser la société » ! « Dans les établissements scolaires, poursuit-il, au lieu de leur imposer des films indigestes et sans fin sur laShoah, on diffusera des films comme Tropa de Elite, qui vante les méthodes viriles de policiers brésiliens en croisade contre les vendeurs de mort, ou Requiem for a dream, qui relate la descente aux enfers d’une bande de junkies (p. 121). »
La jeunesse actuelle est en proie au désenchantement et au mécontentement. Les délices de Capoue étouffe toute velléité de réaction physique vive. « Orpheline de culture, notre génération l’est aussi de grandes aventures, d’adrénaline, de violence. La violence dont on use pour se défendre est légitime. Or, nos parents la vomissent sous toutes ses formes. Ils nous ont élevé en nous apprenant qu’il ne faut “ jamais répondre à la violence par la violence ”. Ils n’ont pas connu cette France barbare qui est la nôtre (p. 91). » Langella envisage une éventuelle explosion de colère juvénile justifiée parce que, « dans un pays qui fait plus de place au nouvel arrivant qu’à l’indigène, le jeune Français se sent un peu à l’étroit sur sa propre terre. Il sent bien qu’il gêne, qu’il est de trop. Il ne correspond pas au schéma obligé du métis aux mille couleurs. Alors, le jeune Blanc a la haine (p. 89) ». Mais, attention !, « notre révolte n’est pas celle de ces petits-bourgeois qui ont brûlé ce qui leur a permis de se forger un caractère, de réussir leur vie, bref de devenir des personnes. Des foyers solides qui ne reposaient pas sur la “ jouissance ”, mais sur la confiance et la complémentarité (p. 82) ». L’auteur croît que de semblables révoltes ont déjà eu lieu. Certes, il se félicite de la « Manif pour Tous », mais elle resta légaliste et bien trop timorée. Il oublie en revanche qu’en mai 1983, étudiants en droit et en médecine s’opposèrent à la réforme universitaire du socialiste Savary et furent les victimes des flics aux ordres du gouvernement PS de Mitterrand. La répression policière y fut implacable. Dans les deux cas, la réponse fut bridée et les actes de la violence contenus. Or, « ceux qui se veulent révolutionnaires et qui croient pouvoir faire l’économie d’une relative phase d’incertitude sociale, donc de désordre potentiel, sont les fossoyeurs de la révolution : ils ne le savent pas encore mais, au fond d’eux, ils sont déjà morts (p. 114) ».
Identitaire, l’auteur réclame en ces temps de lutte contre toutes les discriminations « après la préférence nationale, la préférence jeune (p. 118) ». Par ce biais, « c’est donc reconnaître à la jeunesse un état social. Offrir à la jeunesse la possibilité d’un ailleurs hors-travail, justement parce qu’elle est la jeunesse et qu’elle a plus à apporter à la communauté qu’à son banquier (p. 146) ». Il conçoit que la jeunesse française et européenne fasse corps, un corps politique ou au moins civique, quasi unecorporation adaptée à l’ère numérique.
Le pouvoir aux jeunes !
C’est dans cette perspective qu’il suggère d’accorder le droit de vote dès 16 ans. Déjà en vigueur en Autriche où les nouveaux électeurs de moins de vingt ans votent très largement pour la droite nationale autrichienne. L’abaissement de l’âge électoral peut être révolutionnaire-conservateur comme c’est le cas dans la République islamique d’Iran, sinon elle devient contre-productive. Pour preuve, le 7 juin 2015, les électeurs luxembourgeois étaient conviés à un référendum sur trois questions distinctes. L’une d’elles demandait : « Approuvez-vous l’idée que les Luxembourgeois âgés entre seize et dix-huit ans aient le droit de s’inscrire de manière facultative sur les listes électorales en vue de participer comme électeurs aux élections à la Chambre des députés, aux élections européennes et communales ainsi qu’aux référendums ? ». Posée par un gouvernement progressiste de libéraux, de socialistes et de Verts, cette question fut rejetée à 80,87 % des suffrages ! C’est regrettable, car « le droit de vote à 16 ans permet d’y voir plus clair entre les politiques, qui se donnent les conditions de leurs ambitions, et les conservateurs, qui râlent beaucoup contre la politique en place mais qui ne veulent pas tant changer les choses qu’ils ont peur de l’après (p. 113) ». Proposition irréaliste ? Une notule de L’Express (du 17 juin 2015) parle de la remise, le 22 juin dernier, au ministre de la Ville, Patrick Kanner, d’un rapport officiel de « France Stratégie » qui propose deux intéressantes initiatives : la création d’un Parlement des jeunes tirés au sort!
Force toutefois est de relever que l’auteur reste dans un cadre démocratique bourgeois moderne et égalitaire. Il importerait d’aller plus loin que le seul droit de vote à 16 ans et offrir aux seules familles albo-européennes un suffrage familial, ce qui implique au préalable l’abandon du paradigme abject : « Un homme – une voix » ! En complément à l’abaissement du droit de vote à 16 ans, le jeune devra effectuer un service civique rémunéré par une allocation de citoyenneté non versée en cas de refus. Cette autre idée de nouveau misthos qui éliminerait toutes les aides sociales (sauf les allocations familiales) est compatible avec une stricte préférence nationale ethno-européenne et une véritable réduction hebdomadaire du temps de travail. Julien Langella conteste en effet la folle centralité du travail dans nos mornes existences. « Le travail ne favorise pas l’éveil de l’esprit critique, le travail est une aliénation. Il développe plus sûrement une mentalité de pré carré que le sens de l’intérêt général (p. 112). » Il estime qu’« il faut abolir la valeur-travail. Le travail n’est pas une valeur, ce n’est qu’une réponse à une nécessité physique bien triviale : survivre (p. 144) ». Pas sûr qu’après cette sortie, il soit sollicité par Le Figaro Magazine et Valeurs actuelles, deux aboyeurs patentés du libéralisme pourri…
Ses propositions s’inscrivent en tout cas dans le sillage des non-conformistes des années 1930. À côté de la Jeune Droite de Jean de Fabrègues et de Thierry Maulnier existèrent de 1934 à 1937 les JEUNES (Jeunes Équipes unies pour une nouvelle économie) du journaliste Jean Nocher qui diffusaient les idées « abondancistes » et distributivistes de Jacques Duboin et auxquelles appartint le futur candidat écologiste de 1974, René Dumont. L’appel viril aux jeunes générations n’est pas nouvelle. Dès 1970, le démographe Alfred Sauvy s’inquiétait de La révolte des jeunes. Plus proche des propos de Langella, de 1934 à 1935, Bertrand de Jouvenel anima une revue, La Lutte des Jeunes qui promouvait l’« Être jeune » et réclamait des « États généraux de la Jeunesse française ». Mieux encore, au printemps 1964, un numéro double de Défense de l’Occident de Maurice Bardèche traitait de « La Jeunesse ». Si Maurice Bardèche distinguait une « jeunesse qui s’en fout » d’une autre « qui ne s’en fout pas », il ajoutait que « chaque nation a la jeunesse qu’elle mérite. Et je ne connais rien qui juge un État aussi exactement que la jeunesse qu’il produit ». Quant à François d’Orcival pas encore rangé à l’Institut, il pensait que « les difficultés aidant, ces garçons-là seront plus sévères, plus durs, plus trempés ». Cruelles désillusions ! Ces sacrés costauds goûtèrent vite aux fruits empoisonnés des « Trente Glorieuses ». Ce n’est plus le cas maintenant avec un chômage endémique, un féminisme misandrique et un immigrationnisme concupiscent, métisseur et envahissant. Voilà pourquoi Julien Langella pense que « le vieux monde est mort, les années d’acier ont commencé (p. 16) ». La jeunesse européenne se doit de retrouver sa fougue et ses instincts. Outre leur force et leur beauté, ces nouveaux fauves seront violents, impérieux, intrépides et… cruels !
Georges Feltin-Tracol
• Julien Langella, La jeunesse au pouvoir, Les Éditions du Rubicon, 2015, 182 p., 15 €, à commander à <leseditionsdurubicon@yahoo.fr> ou au 21, rue de Fécamp, F – 75012 Paris, France.
Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com
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http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2015/10/04/julien-langella-contre-les-vieux-cons.html
Les Etats n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts. Cette maxime, essentielle pour comprendre la géopolitique, s’applique une fois encore à la crise migratoire que subit l’Europe. En effet, un certain nombre de pays (et de forces politiques non étatiques) dits alliés ou "amis" de la France ne se privent pas pour utiliser l’invasion des migrants à leurs fins. Lesquelles ? Affaiblir l’Europe de l’intérieur ; y acquérir une influence toujours accrue par le jeu d’intérêts divers mais aussi préparer l’avenir. Celui-ci est incertain, l’Europe n’ayant jamais été si faible et si perdue qu’aujourd’hui… Des visées économico-stratégiques aux délires idéologico-mondialistes ou religieux, de nombreux acteurs lorgnent sur l’Europe et se réjouissent des difficultés qu’elle connaît. En voici deux exemples.
Préparer l’avenir, considérer la longue durée… C’est ce que font les richissimes Etats du Golfe. Bien plus apparentés que nous aux « migrants », ils ne sont curieusement pas une destination prisée par ceux-ci… Et pour cause ! En Arabie Saoudite ou au Qatar, la solidarité est un mot qui n’a pas le même sens qu’ici. On sait y être pragmatique. Premièrement, « les pays du Golfe ne sont pas signataires de la Convention des refugiés de 1951 et n’ont aucun engagement dans ce sens » lit-on ici. Deuxièmement, ils craignent d’être submergés par des hordes de réfugiés qui pourraient devenir des facteurs de déstabilisation intérieure. Dernièrement, ils savent bien que l’Europe va s’affaiblir encore plus et s’islamiser de concert. Donc, les « réfugiés », ils nous les laissent de bon cœur mais sont prêts à débourser ce qu'il faudra pour des centaines de nouvelles mosquées ! Ou même à payer leurs études comme le prévoit un protocole signé discrètement entre La Sorbonne et l'émir du Qatar. La première n'a pas pu résister à l'appel du pognon: 1,8 millions d'euros sur 3 ans pour une centaine d'étudiants qui seront choyés comme jamais! Ces Etats du Golfe sont pragmatiques (et militants) : ils voient une Europe qui s’enfonce dans une crise ethnique qui sera de moins en moins contrôlable. Ils se doutent bien que les musulmans seront amenés à jouer un rôle de plus en plus important sur notre sol. Le « pouvoir des ventres » joue en leur faveur, leur force communautaire également, le système droit-de-l'-hommiste idem. Que leur manque-t-il ? Des élites prêtes à remplacer celles qui existent pour le moment. C’est là qu’on comprend pourquoi le Qatar tient tant à faire étudier des « migrants » chez nous… Les musulmans n’ont que peu d’élites en Europe et seul Attali peut oser prétendre que « 98 % (des musulmans) s’intègrent, sont médecins, avocats, journalistes ». Pour l’instant. Le jour où ils seront majoritaires dans nos pays, il ne leur manquera plus que des élites… Élites qui seront toutes dévouées à ceux qui leur auront mis le pied à l’étrier. Étant donné l’énorme influence de l’Arabie Saoudite et du Qatar sur la politique française actuelle (De Villiers le rappelait encore récemment sur BFMTV), il y a de quoi sérieusement se méfier.
Ce n’est un secret pour personne : toutes les forces du système cosmopolito-mondialisé soutiennent le déferlement des pseudo-migrants sur notre continent. Nous avons multiplié les exemples dans le Regard sur l’actu #18 qui revient amplement sur la question (partie 1 et partie 2). Ils en rêvent : nous détruire en tant que peuple et en tant que puissance. Ces gens-là haïssent tout ce que l’Europe représente, ses traditions, son histoire, sa grandeur passée. Ils ne supportent pas de la voir toujours debout. Ils constatent bien que de plus en plus d’Européens redeviennent conscients et entrent dans diverses formes de résistance. Ils auront pourtant tout essayé : de la culpabilisation collective à l’invasion par le tiers-monde… L’oligarchie mondialisto-financière, celle qui décide à Washington ou à Bruxelles, ira jusqu’au bout. L’un de ses principaux acteurs, le militant juif milliardaire Georges Soros, habitué des sales coups tout autour du globe, ne s’en cache pas. Dans une récente lettre ouverte, ne déclare-t-il pas que “[…] l’UE doit accepter au moins un million de demandeurs d’asile par an… L’UE devrait donner 15 000 euros par demandeur d’asile pendant les deux premières années afin de leur assurer un logement, des soins, une éducation”. Je sais, Soros a des problèmes avec les chiffres… Mais Attali, c’est pareil. Voyez plus haut son histoire des 98%... Et pour mieux nous endormir, ces tarés pour qui notre destruction est une guerre sacrée utilisent toutes les ficelles possibles et imaginables. La tromperie dont ils abusent les fait avoir des discours délirants dans le style Attali : « Ces gens-là (les « réfugiés ») vont faire de l’Europe, la première puissance du monde. ». Sachant que cette clique ne jure bien souvent que par Israël, allons voir un peu ce qu’il s’y passe. De réfugiés, on n'en veut pas sur le territoire de l'Eretz! Netanyahu le dit d'ailleurs bien fort: «Nous ne laisserons pas Israël être submergé par une vague de migrants illégaux et d’activistes terroristes». On va donc laisser les Européens se débrouiller avec et sombrer avec... Bingo, IsraAID, organisation financée par le B’naï Brith fait tout son possible pour aider les "réfugiés" à atteindre l'Europe. Forte de son expérience, l’organisation israélienne est présente en divers points de notre continent (îles grecques, frontière Croatie-Hongrie) afin d’accompagner les clandestins tout au long de leur « voyage » (eh oui ! ils sont en voyage… du tourisme économique!). En lien direct avec les groupes de pression juifs aux Etats-Unis et avec le gouvernement israélien, on aurait bien du mal à ne pas voir quel jeu trouble joue IsraAID et par effet ricochet, tous ceux qui la supportent et la financent.
La crise migratoire que nous connaissons n’est malheureusement pas le seul vecteur des attaques subies par le vieux continent. Pas d’amis, l’Europe n’a pas d’amis et ne pourra compter que sur elle-même. Elle a dominé le monde avant 1914. C’est maintenant le reste du monde qui veut la dominer et qui utilisera pour cela tous les moyens possibles.
Rüdiger/C.N.C.
Lundi dernier avait lieu l’Assemblée générale des Nations unies. De très nombreux chefs d’Etat ont pris la parole devant l’assemblée. Malgré l’inefficacité récurrente du « machin » (dixit Charles De Gaulle), l’Assemblée générale reste un moment important de la diplomatie internationale. Barack Obama y a tenu un discours ambigu, annonçant être prêt à travailler avec des pays comme l’Iran et la Russie pour combattre l’Etat islamique, une position de bon sens.
♦ Parallèlement, il a néanmoins continué à dénoncer le régime de Bachar al-Assad, dans le but manifeste de ménager l’ « allié inconditionnel » des Etats-Unis, l’Etat d’Israël.
Outre qu’il était particulièrement attendu, le discours de Vladimir Poutine fut à proprement parler historique : cela faisait en effet plus de dix ans qu’un président russe ne s’était pas exprimé à la tribune de l’ONU. Après avoir, lui aussi, donné son accord à une coalition internationale contre l’Etat islamique, le président Poutine a fortement critiqué la stratégie des Américains et de leurs vassaux en Syrie, affirmant : « Des opposants du régime syrien sont aidés par des régimes occidentaux ; on leur donne des armes, on les forme au combat et ensuite ils passent aux côtés de l’Etat islamique ». Les deux chefs d’Etat se sont entretenus en tête-à-tête, le premier depuis deux ans. Quant à François Hollande, il n’a fait que répéter le discours convenu de la diplomatie française, ou plutôt de ce qui en reste : « Bachar doit partir ». Un président sans doute « sous influence », comme peut l’être son premier ministre Manuel Valls, si l’on en croit l’ancien ministre Roland Dumas. La position du président français est d’autant plus décevante que son ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, semblait enfin être revenu à la raison, déclarant le 22 septembre à propos de la Syrie : « Pour éviter un effondrement comme en Irak, il faudra conserver l’armée et d’autres piliers de l’Etat ».
La position jusqu’au-boutiste de Hollande a été dénoncée par le président Poutine pour lequel ce serait « une énorme erreur » de ne pas collaborer avec le gouvernement syrien et ses forces armées « qui tiennent courageusement tête au terrorisme ». Et le président russe d’enfoncer le clou : « Nous devrions reconnaître que seules les forces armées du président Assad et les milices (kurdes) combattent réellement l’Etat islamique et d’autres groupes terroristes en Syrie ». Les frappes aériennes décidées en fin de semaine dernière par la France en Syrie, sans l’aval du Conseil de sécurité de l’ONU, ont par ailleurs déclenché l’ire de la diplomatie russe. « La France tue le droit international », a ainsi déclaré la porte-parole du ministère des Affaires étrangères russe Maria Zakharova. Il convient de remarquer que les frappes aériennes américaines, plus de 7.000 missions de bombardement en un an, n’ont nullement empêché l’Etat islamique de progresser sur le terrain, bien au contraire. La chute de Palmyre est à cet égard un cas d’école : alors que les colonnes de Daech ont fait route pendant plusieurs jours vers l’antique cité, en plein désert, et donc totalement à découvert,curieusement aucun raid aérien américain n’est venu gêner les combattants islamistes dans leur progression…
La Chine vient d’autre part de dépêcher son porte-avions nucléaire Liaoning au large de la Syrie, dans la région de Tartous où stationne déjà la flotte russe. Les hélicoptères et les chasseurs chinois seront déployés en novembre après qu’ils auront transité par l’Iran. S’ajouteront plus de 1.000 fusiliers‑marins. Cette opération militaire pourrait se faire sous le couvert de l’Organisation de coopération de Shanghai (*). La Syrie de Bachar al-Assad est désormais soutenue par deux puissances nucléaires des BRICS, un échec cuisant pour la diplomatie états-unienne. La Chine s’apprête parallèlement à fournir 8.000 hommes à une force de réaction des Nations unies, a annoncé le président chinois Xi Jinping. Pékin va également débloquer 100 millions de dollars pour aider l’Union africaine à mettre en place sa propre force de réaction susceptible d’agir sur le continent, ajoute le président chinois. L’Empire du Milieu entre ainsi formellement dans l’alliance associant l’Iran et la Russie dans la région, au grand dam d’Israël, l’Iran étant l’allié du Hezbollah, ennemi mortel de l’Etat hébreu. L’Iran et la Russie ont par ailleurs déjà établi une cellule de coordination en Irak.
Kiosque courtois – Radio courtoisie
(Semaine du 28 septembre au 4 octobre 2015)
Note :
(*) Voir :
OCS et OCI : les discrètes coopérations aux frontières de l’Europe, 7/07/2004
Terrorisme : la Russie fait le « job », 20/02/2006
Les perspectives de l’Organisation de Coopération de Shanghai en Afghanistan, 7/09/2008
http://www.polemia.com/guerre-en-syrie-vers-un-bouleversement-geostrategique-majeur/
Bienvenue pour ce nouveau numéro de Réinfo, journal d’information bimensuel du Parti de la France, du 5 octobre 2015.
Au sommaire de ce vingt-cinquième numéro :
• Retour sur le massacre fiscal français… Dans un ouvrage récent « Le massacre fiscal » aux Éditions du Moment, Manon Laporte, avocate fiscaliste s’intéresse à l’augmentation considérable de la charge fiscale tous impôts confondus, qui a frappé depuis 2011 l’ensemble des particuliers et des entreprises françaises, droite et gauche au pouvoir mélangées. L’ensemble de ces hausses représentant l’augmentation ou la création de près de 103 impôts, taxes ou cotisations sociales et atteint 48 milliards d’euros. Bienvenue en absurdie.
• Budget 2016. À peine dévoilé, déjà enterré par le Haut Conseil des finances publiques. Non seulement le budget est faussé, insincère et irréaliste, mais il est en plus injuste et partisan. Il y a ceux qui paient et ceux qui touchent…
• Réforme urgente des lycées. En 2011, 30 % des jeunes de 17 ans ne savaient pas lire correctement… Le taux est identique en 2014… Pour 10 %, c’est même une incapacité totale à l’appréhension d’un texte, dit simple. Pour 4,1 %, c’est de l’illettrisme pur et simple. Et pourtant, chaque lycéen coûte près de 40 % plus cher qu’un lycéen des autres pays de l’OCDE…
• Finie la comédie, la Russie entre en piste en Syrie, pour appuyer le gouvernement légal syrien. Il n’y a plus d’un côté les gentils djihadistes soutenus par Fabius et le méchant Daesh. Il n’y a plus que des terroristes désignés comme cibles. Et c’est beaucoup plus efficace quand on collabore avec les services légaux syriens. Mais attention, la désinformation de masse est en marche !
• La CEDEAO, la communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest tente d’exister, malgré les ingérences de la France et des États Unis. Les échéances présidentielles dans deux des pays membres, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, attise bien des appétits.
• et, pour finir, nous détaillerons l’actualité du Parti de la France, avec les prochains rendez-vous dans nos différentes fédérations.
Extrait de l'éditorial de l'Action Française 2000 :
"[...] Le vrai crime de Michel Onfray, de Jacques Sapir ou encore de Christophe Guilluy se penchant sur la France périphérique, est précisément de commencer à s’apercevoir, contre leur propre tradition idéologique, à la faveur, notamment, mais pas uniquement, d’une réalité migratoire qu’ils se mettent à interroger, que derrière un peuple souverain conceptuel, hors-sol, existe un peuple de chair, qui s’interroge, qui souffre, voire qui refuse sa disparition programmée. Et qui le traduit dans les urnes. D’autant que, contredisant les fausses niaiseries cosmopolites et renforçant la problématique liée à l’identité française, « l’ attitude des migrants est d’autant plus troublante que ceux-ci semblent refuser l’intégration, et même manifester un certain mépris pour la population autochtone », remarque Vincent Tournier, politologue, dans Le Figaro du 24 septembre, commentant un récent sondage (Elabe pour Atlantico) selon lequel 35 % des dix-huit - vingt-quatre ans se positionnent à droite et 17 % seulement à gauche. En 2012, les jeunes s’étaient surtout portés sur François Hollande, qui, durant sa campagne, avait fait de la jeunesse la « priorité » numéro un de son quinquennat. Il est vrai que, une fois président, il en a été de son amitié pour la jeunesse comme de son inimitié pour la finance : trois ans après son élection, la finance est toujours au pouvoir et la jeunesse toujours au chômage. « Dans le même temps, les crispations sont très fortes au sujet de la place de l’ islam en France et ce n’ est pas sans conséquences sur l’ attachement aux racines ou à l’ héritage judéo-chrétien de la France, davantage revendiqué qu’il y a quelques années », commente pour sa part le politologue Yves-Marie Cann (Atlantico, 23 septembre). Et ce au moment où d’autres intellectuels de l’établissement, comme Pierre Manent, dénoncent l’inanité de la laïcité et des valeurs républicaines pour répondre au défi existentiel auquel nous sommes confrontés.
Une lame de fond de la société
Ainsi, cette droitisation de la France, voire cette droitisation de la droite, qui touche principalement la jeunesse, doit être analysée comme une lame de fond de la société, destinée à renverser les réflexes pavloviens que l’élite politique, intellectuelle et médiatique croyait définitivement ancrés chez les Français, notamment chez les jeunes qu’on avait pensés, par paresse intellectuelle, surtout depuis 1968, nécessairement de gauche et béatement “ouverts sur le monde” et à toutes les révolutions sociétales – ce qu’a contredit la jeunesse de La Manif pour tous. Parmi les politiciens, Sarkozy a été le premier à le comprendre, mais également à trahir l’espérance d’ un changement non seulement de discours mais aussi de politique. Car la “droite” n’a plus à offrir que des décennies de trahison morale et intellectuelle au profit d’une gauche conquérante qui l’avait à ses propres yeux ringardisée. À nous de révéler la contre-révolution spontanée que le mot maladroit de “droitisation” révèle derrière son masque politicien. Et de la répandre dans toutes les sphères de la société."