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  • Le regard de Dominique Venner sur le destin des Armées blanches

    Pour la Russie et la Liberté,

    Nous sommes prêts, nous les Kornilovtzy,

    A nous jeter à l'eau,

    A nous jeter au feu!

    Marchons au combat, au sanglant combat!

    Chant de marche des Volontaires, Campagne du Kouban, 1918.

    Lors du cinquantième anniversaire du coup d'État bolchévique en 1967, on assista dans le monde entier, et tout spécialement en France, à une débauche de propagande et de bourrage de crâne en faveur du régime rouge: ce fut le délire, un délire soigneusement organisé, subsidié et contrôlé par les “Organes”. Combien d'intellos parisiens n'ont pas émargé aux fonds secrets soviétiques? Certains (les mêmes parfois) touchent aujourd'hui d'autres chèques... Ainsi va (leur) monde... En réaction contre cette désinformation, il y eut le livre de Marina Grey et de Jean Bourdier consacré aux Armées blanches (Stock 1968, paru en Livre de Poche, n°5116). Marina Grey est la fille du Général Dénikine, qui commanda la fameuse Division de Fer lors de la Première Guerre mondiale: le Maréchal Foch et Churchill ont dit de lui qu'il avait contribué à la survie des Alliés sur le front ouest. Anton Dénikine, pourtant acquis aux idées libérales et critique à l'égard des insuffisances de Nicolas II, sera Régent de Russie et l'un des principaux chefs blancs.

    Sa fille, née en Russie libre, a écrit une excellente évocation de l'épopée des Vendéens russes, ces rebelles qui, refusant la servitude et la terreur bolchéviques, se battent à un contre cent avec un panache extraordinaire. Cette étude écrite comme un roman, se fondait sur des archives privées d'émigrés, des revues parues en exil, à Buenos Aires, Paris ou Bruxelles (saluons au passage Sa Haute Noblesse feu le capitaine Orekhoff, éditeur à Bruxelles de La Sentinelle et, en 1967, du Livre blanc sur la Russie martyre!), des mémoires rédigés en russe par des officiers rescapés du génocide communiste (au moins dix millions de morts pour la Guerre civile). P. Fleming, le frère de Ian, avait signé un beau livre sur l'amiral blanc Koltchak et plus tard, Jean Mabire avait sorti la belle figure d'Ungern de l'oubli dans un roman, qui a marqué toute une génération. Mais les Blancs, malgré ces efforts, restaient des maudits, bien plus en Occident qu'en Russie occupée!

    Vers 1980, un texte du samizdat russe expliquait que, dans les cinémas soviétiques des années 70, lorsqu'on montrait des Gardes blancs (vrais ou non, mais montrés du doigt comme des vampires), souvent les jeunes se levaient d'un bloc, sans un mot. Un de ces adolescents avait écrit à une revue émigrée, une superbe lettre ouverte aux derniers Blancs pour leur dire son admiration. La SERP nous offre toujours un bel enregistrement de marches de l'ancienne Russie et les Cosaques de Serge Jaroff nous restituaient les chants des Blancs... autrement plus beaux que les chœurs de la défunte Armée rouge qui, pourtant, avaient une classe indéniable par rapport aux misérables chansonettes des armées anglo-saxonnes qu'on tente de nous faire passer pour le comble du génie.

    Mais voilà que Dominique Venner, déjà auteur d'une Histoire de l'Armée rouge (ouvrage couronné par l'Académie française), vient combler ce vide regrettable. Il s'attaque à la Guerre civile, épisode soigneusement occulté de l'histoire soviétique. L'hagiographie marxiste passait sous silence la résistance des Blancs, ou alors ne parlait que de “bandes” de réactionnaires au service du capital, etc. Venner s'est replongé dans cette époque tout compte fait mal connue: peu de livres en langue occidentale, censure générale sur le sujet (tabou dans les universités européennes, alors que les chercheurs américains ont publié pas mal de thèses sur les Blancs), et surtout blocage mental sur ces épisodes qui contredisent la version officielle des faits pour une intelligentsia européenne qui subit encore une forte imprégnation marxisante, souvent inconsciente: une résistance populaire à la “révolution” communiste ne va pas dans le “sens de l'histoire”! Comme le dit justement Gilbert Comte dans le Figaro littéraire du 6 novembre 1997: «Triste modèle des démissions de l'intelligence, quand l'histoire écrite par les vainqueurs devient la seule qu'il soit possible d'écouter». On connaît cela pour d'autres épisodes de notre histoire et le procès Papon, une gesticulation inutile, en est le dernier (?) exemple. Il n'y a pas qu'à Moscou que les procès sont des farces orwelliennes...

    Venner a donc lu des témoignages écrits à chaud (voyageurs, diplomates, journalistes), ce qui lui permet de rendre l'esprit de l'époque. Une seule critique vient à l'esprit à la lecture de son beau livre: peu de sources russes et pas de témoignages de première main. Il est vrai que pour trouver des rescapés des Armées blanches en 1996... Mais ces hommes, officiers, civils, soldats ont laissé des écrits: mémoires, archives, articles dans la presse émigrée. Paris, Kharbine en Mandchourie, Bruxelles, Berlin ou Buenos Aires furent des centres actifs de l'Emigratziya. Les revues, journaux, livres rédigés par des combattants blancs se comptent par centaines. Il y a là une masse de documents énorme à analyser. Il existe encore des Associations de la Noblesse russe où de Volontaires qui possèdent des archives du plus haut intérêt et les archives soviétiques doivent aussi receler des trésors... Mais ne faisons pas les difficiles! Le travail de Venner est une réussite complète. Signalons seulement qu'il reste du pain sur la planche pour de futurs chercheurs!

    Venner étudie les Rouges et les Blancs, ce qui est neuf: il analyse les points forts et les faiblesses des uns et des autres. Sa description des événements est précise, militaire: il montre bien à quel point la guerre fut atroce. Surtout, il prouve que les Blancs, ces “vaincus” de l'histoire officielle, ne furent pas loin de l'emporter sur les Rouges. Fin 1919, Lénine s'écrie: «nous avons raté notre coup!». C'est Trotsky qui sauvera le régime, avec ses trains blindés et sa vision très militariste de la révolution. Il y a d'ailleurs chez Lev Davidovitch Bronstein un côté fascistoïde avant la lettre!

    Pour la Russie, l'alliance avec la France fut une catastrophe: l'Etat-Major impérial est fidèle à ses promesses, jusqu'à la folie. Mal armée (usines d'armement peu productives), mal commandée (généraux incapables), sans doute trahie au plus haut niveau (la Tsarine ou son entourage), l'armée russe subit une terrible saignée: 2,5 millions de tués en 1915! Ces millions de moujiks tués ou estropiés sauvent la France du désastre: si le plan Schlieffen ne réussit pas à l'ouest, c'est en partie grâce aux divisions sacrifiées de Nicolas II. En 1940, ce même plan, actualisé (frappes aériennes et panzers) réussira grâce à l'alliance de fait germano-russe (pacte Ribbentrop-Molotov). En 1917, l'armée est à bout, et 1a personnalité du monarque, une vraie fin de race, n'arrange rien. Seul le Grand-Duc Nicolas aurait pu sauver la mise, après la mort de Stolypine (assassiné en 1911 par un revolutionnaire juif), ce qui fut un désastre pour toute l'Eurasie. Les trop vagues projets de coup d'état militaire visant à renverser ce tsar incapable ne se réalisent pas... mais le corps des officiers est préparé à lâcher ce dernier, que même le roi d'Angleterre n'a pas envie de sauver.

    Ce sont des officiers comme Alexeiev ou Korniloff, futurs chefs blancs, qui joueront un rôle dans son abdication tardive. Preuve que les Blancs n'étaient pas des nostalgiques de l'ancien régime, mais des officiers qui souvent servent d'abord Kerenski, même s'ils méprisent à juste titre ce bavard incapable (un politicien). On peut d'ailleurs se demander si le ralliement au régime rouge de tant d'officiers tsaristes n'a pas été partiellement facilité premièrement par les revolvers (Nagan, au départ une conception liégeoise) délicatement braqués dans leur nuque, mais aussi par le dégoût inspiré par la cour de Nicolas II. Dénikine lui-même avait été scandalisé par le lâchage par le tsar de son meilleur ministre, Stolypine.

    Un des nombreux mérites du livre de Venner est de camper tous ces personnages historiques avec un talent sûr. Le portrait de Lénine, qui était la haine pour le genre humain personnifiée, celui de Trostky, sont remarquables. Venner montre bien que là où les Bolchéviks trouvent face à eux une résistance nationaliste, ils sont vaincus, comme en Finlande, en Pologne. Les armées de paysans attachés à leurs traditions ancestrales sont toujours plus fortes que celles des révolutionnaires citadins, fanatiques mais divisés en chapelles. Un des mérites du livre est d'insister sur la respansabilité de Lénine dans le génocide du peuple russe: c'est lui qui met en place le système du goulag, et non Staline. Les premiers camps d'extermination communistes datent de l'été 1918. Toutes ces ignominies, dont Hitler ne fut qu'un pâle imitateur, découlent de l'idéologie marxiste, qui est celle de la table rase (au moins 25 millions de tués de 1917 à 1958!). La révolution blochévique vit une véritable colonisation de la Russie par des étrangers: Polonais, “Lettons”, et surtout des Juifs, animés d'une haine viscérale pour la Russie traditionnelle, qui ne leur avait jamais laissé aucune place au soleil.

    Cette révolution est en fait le début d'une gigantesque guerre civile d'ampleur continentale: le fascisme, le nazisme sont des ripostes à cette menace, avec toutes les conséquences que l'on sait. L'historien allemand Ernst Nolte l'a très bien démontré au grand scandale des historiens établis qui aiment à répéter les vérités de propagande dans l'espoir de “faire carrière”. Mais ces vérités, dûment démontrées en Allemagne ou dans les pays anglo-saxons, passent mal en France où sévit encore un lobby marxisant, qui impose encore et toujours ses interdits. Voir les déclarations ridicules de Lionel Jospin, impensables ailleurs en Europe. Voir le scandale causé par le livre de S. Courtois sur les 85 millions de morts du communisme, qui réduit à néant les constructions intellectuelles du négationnisme des établissements, qui, s'ils ont souvent trahi leurs idéaux de jeunesse, ont gardé intactes leur volonté de pourrir notre communauté. Mais ces viles canailles politiques n'ont plus l'ardeur de la jeunesse: ils ne croient plus en rien et n'ont plus au cœur que la haine et le ressentiment pour toutes les innovations qui pointent à l'horizon. A leur tour de connaître la décrépitude et le mépris, des 20 à 30% de jeunes qu'ils condamnent au chômage, en dépit de leur beaux discours sur le “social”. Remercions Venner de nous avoir rendus, avec autant de sensibilité que d'érudition, les hautes figures de l'Amiral Koltchak, des généraux Dénikine, Korniloff ou Wrangel, de tous ces officiers, ces simples soldats blancs, héros d'autrefois qui nous convient à résister sans faiblir aux pourrisseurs et aux fanatiques.

    Patrick CANAVAN.

    Dominique VENNER, Les Blancs et les Rouges. Histoire de la guerre civile russe, Pygmalion 1997. 293 pages, 139 FF.

    Archives de SYNERGIES EUROPEENNES - 1997

    http://vouloir.hautetfort.com/index-2.html

  • « Dictionnaire du communisme » sous la direction de Stéphane Courtois

    Le-Dictionnaire.jpgCe livre sort au même moment que le « Livre noir de la Révolution française » et nous retrouvons le rôle majeur de Stéphane Courtois. Cette fois, il a rassemblé vingt auteurs parmi les meilleurs spécialistes du communisme comme Françoise Thom, Marc Lazar, Pierre Rigoulot ou Jacques Rupnik.

    C'est un dictionnaire qui commence par le mot « Adhésion » et finit par le mot « Zhou Enlai ». Deux introductions fort intéressantes, qui s'intitulent « Le communisme en questions » et « Temps forts », précèdent le dictionnaire proprement dit.

    Le premier texte insiste sur l'unité du phénomène communiste. L'idée communiste de mettre en commun les biens a toujours existé. Le mot date de la Révolution française, curieux hasard ! Au XIXe siècle, il émerge d'une synthèse entre passions, égalitarisme et scientisme. C'est la base de l'utopie révolutionnaire de Marx. Le 7 novembre 1917, Lénine crée le premier gouvernement communiste en Russie. Il invente un régime totalitaire inédit dirigé par une nomenklatura toute-puissante et bardée de privilèges, le discours du régime demeurant égalitariste. Il emprunte la terreur comme moyen de gouvernement permanent à la Révolution française.

    Le mot « Totalitarisme » est né en Italie en 1924 mais la théorie du totalitarisme qui englobe les régimes fascistes et communistes date plutôt de 1939 avec le pacte Hitler/Staline. Comme l'écrit Stéphane Courtois, « parti unique, idéologie obligatoire, embrigadement de la jeunesse, projet de créer un homme nouveau, éloge de la force et de la violence, volonté affichée d'expansion, terreur comme moyen de gouvernement, puissances des polices politiques, discriminations de groupes sociaux entiers, système concentrationnaire, crimes, fusillés de masse : autant de similitude qui incitaient à la comparaison ».

    Mais la victoire du communisme avec les alliés sur le nazisme va occulter la mémoire des crimes du communisme qui mettront en avant ceux de Hitler pour mieux se disculper. Depuis la chute des pays de l'Est, beaucoup d'archives se sont ouvertes (une partie des russes mais la totalité de celles de l'Allemagne de l'Est, par exemple). On a donc eu « une révolution documentaire » faiblement exploitée, hélas, par les médias occidentaux. C'est ainsi qu'on a découvert la famine en Ukraine, niée par Edouard Herriot lors de son voyage en URSS, ou la Grande Terreur de 1938.

    Deux illustrations sur cette « révolution documentaire » montrent tout l'intérêt de cet ouvrage : l'affaire de Katyn et l'histoire de la Grande Terreur stalinienne de 1937-1938.

    Au procès de Nuremberg, les Soviétiques imputent aux Allemands les massacres de milliers d'officiers polonais à Katyn. Radio Berlin avait révélé le crime en 1943. Une commission de la Croix-Rouge polonaise liée à la Résistance aboutit à la même conclusion. « Pourtant les Alliés choisissent d'imputer le crime au IIIe Reich. La censure interdit de parler de Katyn autrement que comme d'un crime allemand (…). Dès septembre 1944, les communistes polonais publient à Moscou une brochure, « La Vérité sur Katyn », qui entérine la thèse soviétique. Une campagne mondiale de désinformation commence portée par tous les partis communistes. »

    C'est le 13 octobre 1990 que Gorbatchev présente officiellement ses excuses au peuple polonais pour 21.857 officiers fusillés.

    La Grande Terreur commence le 30 juillet 1937 et finit le 1er novembre 1938. Elle vise l'extermination de trois sortes d'ennemis du peuple : des ennemis sociaux (koulaks, religieux, « gens du passé »), des minorités ethniques (allemands, polonais, minorités asiatiques) et des cadres du parti accusés de trahison. L'opération est dirigée par Iejov puis Beria. 1.565.000 personnes ont été arrêtées dont 668.000 exécutées. Le but de la Terreur est de renforcer le pouvoir du parti en détruisant tout ce qui reste de la société civile. Avant 1968, avec le livre de Robert Conquest, cette terreur a été ignorée voire niée par les médias occidentaux.

    L'ambiguïté occidentale apparaît encore mieux en lisant l'article « Khmers rouges ». Ceux-ci se sont livrés à un génocide sur leur propre population entre 1975 et 1979 ; le bilan serait de 2 millions de morts sur 6 millions d'habitants. Ce sont les Vietnamiens qui brisent le régime des Khmers rouges. Ils sont condamnés à l'ONU. La Chine, les USA et la Thaïlande ravitaillent les troupes de khmers rouges. Une partie des chefs se réfugie aux USA et les autres restent au Cambodge, non inquiétés. En 2004 seulement est créé le tribunal international pour juger une soixantaine de chefs du régime génocidaire.

    On l'aura compris : le livre est aussi intéressant pour étudier le communisme que pour voir une complicité fréquente de l'Occident face à ces régimes criminels. Un signe de cela : « Le 26 janvier 2006, l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe a le plus grand mal à faire voter à une faible majorité un texte très modéré demandant la condamnation morale des crimes des régimes communistes, les groupes politiques communistes mais aussi la gauche socialiste se prononçant contre avec véhémence. »

    Yvan BLOT
    © Polémia
    23/02/08

    Sous la direction de Stéphane Courtois, « Dictionnaire du communisme », Larousse 2007, collection A présent, 646 p., 28 €.

    Yvan BLOT

    http://archives.polemia.com/article.php?id=1626

  • Hystérie à froid contre le FN

    Marine Le Pen n’est pas ma tasse de thé. J’explique pourquoi depuis une dizaine d’années, et en quoi la ligne dite Philippot me déplaît. Ça ne me donne que plus de liberté pour m’ébahir de la vague d’hystérie à froid dont le Front national est aujourd’hui victime.
    L’hystérie à chaud, nous l’avons connue en avril 2002. Pour qui rentrait alors de l’étranger, c’était proprement hilarant de voir Paris et ses circuits se battre les flancs pour entrer en transe, comme un enfant qui se force à crier et qui crie très bien en effet, tous les réseaux bandés pour hurler au loup, toutes les lies, la lie révolutionnaire et la lie du pouvoir, conjuguées dans l’exploitation appliquée de l’antifascisme.
    Lionel Jospin qui, à la différence d’Alain Juppé, est le plus honnête d’entre eux, a reconnu pourtant que jamais, depuis qu’elle nous joue la comédie du front républicain, la classe politique française (gauche, droite et centre confondus) n’a cru au danger fasciste. Il n’y en avait pas plus que de beurre à la cuisine sous l’Occupation. On nous a joué un film d’épouvante pendant trente-cinq ans avec un épouvantail de paille, on l’a avoué et l’on remet ça tranquillement, comme si ses aveux n’engageaient que le bon monsieur Lionel.
    C’est Jean-Jacques Bourdin, qui compare le FN au califat islamiste, et qui bien sûr ne s’excuse pas, pendant qu’HystéroValls et ses polices tombent sur le dos de Marine. C’est Raffarin, le mieux ciré des polichinelles, qui appelle à un front commun contre le chômage et le FN. C’est l’ineffable Stéphane Richard, PDG d’Orange, fort bien épinglé ici même par M. Fabre-Bernadac (1), qui appelle les richards du CAC 40 à financer un fonds contre le front. Cela, après les forfaits (c’est le mot juste) de Mgr Ulrich, de La Voix du Nord, des présidents d’université du Grand Est. Enfin, les démocrates qui gouvernent la chaîne parlementaire LCP ont supprimé l’émission « Causes communes » pour la simple raison qu’elle avait donné la parole à Robert Ménard en mai dernier. On nous explique cela uniment, sans éclat de voix, comme s’il s’agissait de la chose la plus naturelle au monde. C’est cela, l’hystérie à froid : il est devenu si normal, si moral, si urgent d’éradiquer le Front national que les personnes les plus pondérées, j’allais dire les plus plan-plan et les plus gna-gna, s’autorisent à agir comme des forbans, des idéologues sanglants, piétinant avec un sourire de madone toutes les lois du bon sens, des convenances, de l’honnêteté et de la raison.
    La fusion à froid – nous l’espérons d’ITER – domestiquera un jour l’énergie des bombes H à notre profit ; l’hystérie à froid, technique française brevetée, exploite sans bruit la sombre fureur des foules et des transes au profit d’un système qui refuse de mourir.

    Martin Peltier

    http://www.bvoltaire.fr/martinpeltier/hysterie-a-froid-contre-fn,226952?utm_source=La+Gazette+de+Boulevard+Voltaire&utm_campaign=63e71bf522-RSS_EMAIL_CAMPAIGN&utm_medium=email&utm_term=0_71d6b02183-63e71bf522-30425913&mc_cid=63e71bf522&mc_eid=45f36b52ce

     

  • Noël sans les crèches ?

    Difficile de laisser passer cette fête de Noël sans protester. Oui protester contre la prétention de l'association des maires de France de contribuer un peu plus à la déchristianisation de ce pays.

    Version audio de cette chronique

    Soulignons que cet organisme ne dispose d'aucune autorité. Mais il a cru pouvoir, sous la co-présidence de deux personnages emblématique de notre république faisandée, l'un issu des rangs chiraquiens, ancien ministre de Sarkozy, le fils Baroin, l'autre qui fut une figure particulièrement sectaire de l'ère Mitterrand en la personne de Laignel maire d'Issoudun, proposer qu'on empêche, au nom de la laïcité, d'installer des crèches de Noël dans les mairies de nos villages. Ces gens parlent d'ailleurs comme si cette tradition valait acte de foi.

    Leur recommandation n'a bien sûr aucune valeur en droit. Et on annonce que des maires étiquetés à droite protestent et annoncent qu’ils passeront outre cette recommandation.

    Ils ont raison.

    Mais je pense d'abord que ces maires qui s'insurgent contre une telle entrave faite à la fois aux libertés et aux traditions ne sont pas assez nombreux, que la proposition de MM. Laignel et Baroin devrait obliger ces deux citoyens à déguerpir de leurs fonctions au sein de l'AMF.

    Car leur recommandation dans le cadre de l’AMF n'a aucun sens.

    À l'évidence en effet, tendre hypocritement à interdire, dans l'avenir, la présence de crèches de Noël dans les mairies correspond à l'idée d’une laïcité s’exerçant par le vide religieux, sous prétexte de répondre à l'agression des islamo-terroristes dont on nous répète tous les matins qu'ils n'ont, eux, rien à voir avec la foi mahométane. En fait on donne raison à ces extrémistes de l'islam, y compris contre les éléments disposés à une cohabitation avec le pays et les populations d'accueil.

    La laïcité originellement était conçue, et affirmée par ses promoteurs, en vue d'assurer en théorie le pluralisme religieux et la liberté de conscience de ce qu'un Barrès saluera en 1917 comme les diverses familles spirituelles de la France.

    Les maisons communes que sont les mairies devraient donc, à ce titre, pouvoir accueillir librement, avec des droits égaux, chacune leur tour, ceux qui représentent les traditions du pays, et Noël en est une suffisamment forte, pour que la loi la reconnaisse comme jour férié.

    Le seul principe légitime de la laïcité serait qu’aucune religion ne doit bénéficier d’un privilège dans l’État et sur l’État.

    Un ami humoriste me fait remarquer que certains de nos concitoyens pourraient se déclarer "victimes d’une odieuse islamophobie si on commémore dans nos mairies la naissance d’un enfant juif dans une Palestine sans Arabes ni musulmans." Que lui répondre ?

    Sur le fond de l'affaire, la recommandation de l'AMF, sous l'égide de Baroin et Laignel, s'inscrit dans un contexte où "on" veut nous faire capituler devant l'islamisation rampante de la France et de l'Europe. Elle est évidemment marquée par un sectarisme laïcard dont tout le monde peut reconnaître la patte, celle du grand-orient de France si puissant au parti socialiste et au sein des réseaux chiraquiens.

    Or, ce n'est certainement pas de retirer administrativement, et de plus : lâchement, les crèches de Noël qui fera reculer l'islamo-terrorisme. Au contraire.

    On doit donc répondre sur le terrain de la liberté : celle d'exercer de traditions aussi inoffensives que la crèche de Noël dans les mairies de certains villages de France, un usage catholique millénaire, la France et l'Europe, même laïques, étant elles-mêmes issues du judéo-christianisme.

    Soulignons aussi, s'agissant de l'islam, qu'il ne s'agit pas d'un "culte" mais d'une prédication. Celle-ci n'a pas grand-chose à voir avec l'Histoire de France, encore moins avec celle de l'Europe, sauf à inverser les rôles de la bataille de Poitiers ou du siège de Vienne.

    Que certaines traditions maghrébines ou asiatiques soient accueillies, à l'occasion, dans cette "maison commune" qu'est la mairie, dès lors qu'il existe une raison sociologique de les accueillir dans certaines municipalités, cela relève du bon sens et du vivre ensemble, comme la crèche de Noël ou toute autre fête traditionnelle tournée vers la lumière, mais cela doit résulter de la liberté du maire et ne laisser aucune place à aucune prédication fanatique, quelle qu'elle soit. Pas plus celle de l'islamisme que celle de l'athéisme persécuteur des con-frères de MM. Laignel et Baroin.

    Je souhaite donc en ce jour à tous mes amis lecteurs et auditeurs, et même à tous mes adversaires, une heureuse fête de la Nativité.

    JG Malliarakis

    À lire en relation avec cette chronique

    "La Loge maçonnique", à commander aux Éditions du Trident, sur la page catalogue ou par correspondance en adressant un chèque de 20 euros aux Éditions du Trident, 39 rue du Cherche-Midi 75006 Paris.

    http://www.insolent.fr/

  • 31ème tournée de solidarité populaire !

    On ne lâche rien sur le front de la guerre sociale ! Les militants de la Dissidence Française étaient une nouvelle fois mobilisés il y a quelques jours à Paris pour apporter vivres et réconfort aux Français de la rue, toujours plus nombreux sur les trottoirs de la capitale. Voici quelques photos prises à l’occasion de cette opération durant laquelle nos militants distribuèrent des sandwiches et boissons chaudes aux SDF dans le secteur de Saint-Lazare.

    separateur

    VISUEL-DF-SOLIDARITE-POPULAIRE

     

    http://la-dissidence.org/2015/12/19/31eme-tournee-de-solidarite-populaire/

  • Un million de « migrants » en Europe en 2015 !

    (Présent 8510)

    C’était un jeu au cours duquel les spectateurs incitaient les concurrents à risquer plus gros en criant « Le million ! Le million ! » Le million, nous l’avons, mais ce n’est pas un jeu, c’est une tragédie : l’Union européenne a officiellement dépassé cette année la barre du million de « migrants », pour la plupart musulmans, selon l’Organisation internationale pour les migrations. Il ne s’agit là que des légaux, les autres sont sous-évalués à 500 000.
    8510P1.jpgMême un million est un chiffre digne de figurer dans le Livre des records puisque c’est le flux migratoire le plus élevé depuis la Seconde Guerre mondiale. En 2014, ils n’étaient « que » 219 000. Cinq fois plus en un an, au fil de l’avance de l’État islamique en Syrie, mais aussi de l’appel inconditionnel d’Angela Merkel qui a accéléré le mouvement, convainquant ceux qui hésitaient à franchir le pas. Permettant du même coup aux terroristes islamistes de profiter de la naïveté désarmante, au propre comme au figuré, de l’Union européenne.

    Car sur ce million, il y a la moitié de Syriens, ou plus précisément de titulaires d’un passeport de ce pays. Lequel document donnant droit au statut de « réfugié » est un sauf-conduit. Deux des trois terroristes du 13 novembre étaient munis de passeports syriens émanant d’un lot de 3 800 passeports vierges volés en Syrie. Les services de renseignement ont établi qu’EI a récupéré des dizaines de milliers de passeports vierges, non seulement en Syrie, mais aussi en Irak et en Libye, en prenant le contrôle d’administrations publiques lors de leurs avancées guerrières, que le groupe djihadiste se procure tout le matériel, passeports et imprimantes nécessaires à la fabrication de vrais-faux documents, donc indétectables.

    Avec ces « authentiques » passeports, les contrôles aux frontières, même s’ils étaient rigoureux, ce qui n’est pas le cas, ne pourraient pas arrêter l’infiltration des islamistes prêts à nous frapper. Combien de terroristes parmi ces 500 000 « Syriens » ? La seule solution, c’est la fermeture immédiate et totale des frontières de Schengen, extérieures et intérieures.

    Rien de tel n’a été décidé au sommet de Bruxelles dimanche. Seulement la création d’un corps de garde-frontières et de garde-côtes « fort » de 1 000 hommes à l’horizon… 2020 ! Si l’Europe manque de conviction, donc de zèle, pour contenir le flux des migrants, c’est qu’elle fait sien le jugement aberrant du Haut-commissaire de l’ONU pour les réfugiés, Antonio Guterres : « Alors que les sentiments anti-étrangers augmentent dans certains endroits, il est important de reconnaître les contributions positives des réfugiés et migrants aux sociétés dans lesquelles ils vivent. » Qu’il aille raconter ça aux Calaisiens, il verra comment il sera reçu ! Le directeur général de l’OIM, William Lacy Swing, dans le même registre, a déclaré en annonçant que l’Europe avait franchi le seuil du million de migrants : « Nous savons que les migrations sont inévitables, nécessaires et souhaitables. » Il n’y a donc rien à faire si ce n’est les accueillir avec des cris de joie au son du tambour et de la trompette. Mme Merkel serait parfaite en chef d’orchestre.

    Guy Rouvrais

    http://fr.novopress.info/

  • Attention images violentes !

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  • Entretien avec Jean Sévillia

    À l’occasion de la sortie en librairie de son ouvrage La France catholique (Éditions Michel Lafon), Jean Sévillia, journaliste au Figaro Magazine et au Figaro Histoire, rappelle que la France compte 44 millions de baptisés.

    Pour lui, cette France catholique est vivante, visible mais discrète, et aussi très impliquée, en particulier dans les réseaux sociaux et les récents débats de société.