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Et si on parlait de la déclaration de patrimoine de François Hollande ?
Le 15 mars 2012, François Hollande, comme tous les autres candidats à la présidence de la République, a dû produire une déclaration de patrimoine. Un document que chaque citoyen peut consulter sur le site Legifrance.gouv.fr
Que dit cette déclaration ?
Qu’au 31 décembre 2011, François Hollande possédait un patrimoine immobilier net de 970.000 euros et un patrimoine hors immobilier net de « moins 30.000 euros ».
En résumé, François Hollande ne possédait en entrant à l’Élysée strictement rien, hormis ses biens immobiliers et même, techniquement, il était à découvert. De plus, compte tenu de leur prix d’acquisition, le plus gros de sa fortune était le résultat de la plus-value accumulée. Ceci signifie qu’à l’âge de 57 ans (il est né en 1954), tout au long de ses trente années passées à fréquenter les cabinets ministériels et les couloirs de l’Assemblée, François Hollande n’était parvenu à se constituer, en monnaie constante, quasiment aucune épargne. -
En France, personne n’a d’armes, sauf les méchants
Lu dans Minute :
Lundi 14 décembre, « Le Petit Journal », Canal +
Certes, Donald Trump, candidat aux primaires républicaines aux États-Unis, paraît un peu “exotique” à nos yeux d’Européens, mais sa défense du droit à porter une arme ne manque pas d’une certaine logique : « La France a les lois les plus strictes en matière de contrôle des armes. Personne n’a d’armes, sauf les méchants. Donc, ils arrivent avec l’armurerie la pire et la plus lourde qui existe et ils disent : pan ! Ici boum... Pan ! Là boum...» Parfaitement. Comme quoi il y a des Américains qui connaissent bien la France...
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Déchéance de nationalité, Hollande se dégonfle
(Présent 8509)
Il l’avait annoncé très sérieusement en novembre, devant les parlementaires réunis en Congrès à Versailles, faisant frémir au passage les journalistes des gros médias qui, tous, s’étonnaient de la « très grande fermeté » et de la « détermination » affichées par le Président contre l’islamo-terrorisme. Une « fermeté » et une « détermination » qui n’auront duré que le temps d’un suffrage : un mois après et les régionales passées, le projet d’inscrire la déchéance de nationalité française dans la Constitution a été enterré mardi matin par le Conseil des ministres.
Fronde à gaucheSouvenez-vous, c’était le 16 novembre dernier, au lendemain des terribles attentats qui venaient de frapper la France. Devant des parlementaires stupéfaits réunis à Versailles, François Hollande annonçait officiellement son intention de modifier la loi afin qu’elle permette dorénavant de retirer la nationalité française aux binationaux nés Français, en plus des binationaux naturalisés.
Ainsi, lançait-il solennellement, « Nous devons pouvoir déchoir de sa nationalité française un individu condamné pour une atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation ou un acte de terrorisme, même s’il est né Français, je dis bien même s’il est né Français, dès lors qu’il bénéficie d’une autre nationalité. »
Une mesure principalement défendue par le Front national ainsi qu’une partie de la droite LR et qui faisait grincer bien des dents à gauche. À commencer par celles du Premier ministre lui-même, qui confiait encore récemment aux journalistes que « la déchéance de nationalité n’est pas une arme contre le terrorisme » et que « l’on a pris [cette mesure] parce que c’était une proposition de la droite ». Il faut dire qu’il y a un mois, les élections régionales n’avaient pas encore eu lieu, et l’on annonçait alors une cuisante défaite pour les socialistes…« Une cynique annonce de campagne »
Au final, la réforme constitutionnelle devrait donc se limiter à constitutionnaliser l’état d’urgence. Une reculade de plus, aujourd’hui saluée par nombre de parlementaires de gauche, qui menaçaient de mettre en difficulté le projet de loi constitutionnel si le gouvernement ne renonçait pas à la déchéance de nationalité. Ainsi Benoît Hamon, qui avait alerté il y a une quinzaine de jours le secrétaire général de la présidence d’une fronde au sein du PS, se félicitait-il mardi que l’Élysée ait « pris conscience du schisme que cela créerait non seulement au sein du PS, mais dans la gauche tout entière ».
Une « nouvelle pantalonnade », vivement dénoncée par le Front national, qui a d’ores et déjà annoncé que, si la déchéance de nationalité ne figurait plus dans le projet de loi du gouvernement destiné à réformer la Constitution, ses élus voteraient contre. « Nous avions encore raison, expliquait en effet lundi Marine Le Pen, ils ne feront rien de durable et de construit contre le fondamentalisme islamiste. Il s’agissait d’une cynique annonce de campagne. »Franck Delétraz
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La novlangue : la langue de l’oligarchie et notamment des médias (Troisième épisode : la novlangue et ses limites)
Les limites de la novlangue.
Voici la troisième partie de la conférence sur la novlangue prononcée par Michel Geoffroy au Carrefour de l’Horloge, le 10 décembre dernier. L’auteur souligne ici les limites atteintes par ce procédé totalitaire.
Polémia.Malgré toutes ses ruses et tous ses puissants moyens, la novlangue commence à atteindre aujourd’hui, comme la désinformation médiatique, ses limites.
• Le divorce croissant entre la réalité et la langue
Sa dynamique, comme le marxisme dans l’ex-URSS, est institutionnelle : elle est la langue du Pouvoir et des institutions sur lesquelles il repose, mais elle n’est plus que la langue du Pouvoir. Et elle est de plus en plus perçue comme telle.
Comme en URSS, le divorce entre la réalité et le discours politiquement correct est profond, ce qui mine la crédibilité de la novlangue. On le voit par exemple s’agissant des réalités de l’immigration et du djihadisme : les sondages montrent que l’opinion n’est pas du tout politiquement correcte (notamment refus d’accueillir de nouveaux immigrés, défiance vis-à-vis de l’islam, demande d’une justice plus répressive vis-à-vis des délinquants, etc.). Et tout le monde sait désormais décoder le discours novlangue : on sait que les djihadistes ne sont pas vraiment « belges » ou « français » mais qu’ils ont surtout d’autres caractéristiques que le Système s’efforce de nous cacher.
Comme en URSS, c’est l’intérêt (de carrière) et la répression (judiciaire ou professionnelle : cf. la mise à pied de Ph. Verdier, Monsieur Météo de France 2) qui assurent la survie de la novlangue et du politiquement correct – c’est-à-dire la contrainte, et de moins en moins l’adhésion.
Bien sûr aussi, l’expression novlangue du politiquement correct dispose des puissants médias de propagande et du levier publicitaire qui permet de mettre au pas les médias alors que la dissidence ne dispose que d’Internet (Internet qui est, comme par hasard, la cible de l’oligarchie au prétexte de lutte contre le terrorisme).
Il ne faut pas oublier non plus que le politiquement correct ne se réduit pas à la novlangue médiatique : il utilise de nombreux autres canaux, notamment la publicité (ex : la tendance actuelle des publicités à mettre en scène des « familles » et des couples métissés), le cinéma (notamment les blockbusters américains ; voir aussi qui est identifié aux « bons » et aux « méchants » ; le cinéma holywoodien a contribué à la promotion de l’homosexualité), sans parler de l’Education nationale (théorie du genre, déconstruction de l’histoire nationale et éducation « antiraciste »).
Le conformisme idéologique se décline enfin sur différents registres et pas seulement médiatiques : il y a du politiquement et de l’idéologiquement correct, mais il y a aussi de l’historiquement correct, du culturellement correct, du scientifiquement correct, du climatiquement correct, du pédagogiquement correct ou du sexuellement correct !
Il ne faut donc pas croire que la lutte du faible au fort sera facile.• La parole dissidente commence à se libérer
Néanmoins, comme les faits sont plus forts que l’idéologie et que de plus en plus de monde souffre des conséquences de la mise en œuvre de l’idéologie libérale/libertaire/cosmopolite, la parole dissidente commence à se libérer et donc à contredire le politiquement correct officiel, par exemple sur la question du Grand Remplacement ou de la défense de la famille. C’était d’ailleurs le thème de la première Journée de la dissidence organisée par la Fondation Polémia le 21 novembre dernier.
En outre il est possible d’engager un combat contre la novlangue politiquement correcte du Système, avec quelques chances de réussite. C’est ce qui se passe aujourd’hui.
D’ailleurs la première réussite des actions entreprises tient déjà au fait que le concept de novlangue et de politiquement correct soit entré dans le langage politique courant (et qu’il ait remplacé les termes de langue de bois ou de langue de coton [F.B. Huyghe*]). C’est un succès car la force de la novlangue était d’avancer masquée en se présentant sous couvert d’information (info) et d’objectivité. Le fait que l’on ait conscience que cette langue soit idéologiquement biaisée et militante diminue fortement son efficacité.
Il est donc possible d’agir efficacement contre l’expression novlangue du politiquement correct :
1 -La première chose à faire est de dénoncer la novlangue pour ce qu’elle est: une idéologie militante qui cherche à nous cacher la réalité des choses. Et de montrer par conséquent que les journalistes sont des partisans au service des puissances financières qui dirigent les médias occidentaux (et qui ont pris le pas sur les politiques qui ont abdiqué la souveraineté).
C’est ce que fait la Fondation Polémia avec la cérémonie des Bobards d’Or qui permet de couronner les journalistes auteurs de la plus belle désinformation ou de la plus remarquable censure.
Il est intéressant de noter d’ailleurs que les politiques dissidents n’hésitent plus à attaquer frontalement la classe médiatique (qui ne leur fait aucun cadeau de toute façon), ce qui contribue à affaiblir sa posture accusatoire et dogmatique. Ex. : la charge de N. Dupont-Aignan sur les rémunérations des journalistes au Grand Journal de Canal+ le 14 avril 2012, le refus de Marine Le Pen de céder aux injonctions de France 2 pour l’organisation d’un débat en novembre 2015, etc. – une attitude qui tranche avec la servilité de la classe politique officielle vis-à-vis des médias.
Dénoncer le caractère partisan de la plupart des journalistes (qui dans les études se classent majoritairement à gauche ou à l’extrême gauche, soit en décalage marqué avec l’opinion française majoritaire) est un autre moyen d’affaiblir le politiquement correct. Les journalistes des médias de propagande représentent la quintessence de l’idéologie dominante libérale/libertaire en effet : ils se situent à gauche, et ce tout en étant les salariés des grands groupes économiques et financiers qui possèdent les médias. Les travaux de l’OJIM sont fructueux sur ce plan.
2 -Il faut aussi dénoncer les travers et les manipulations ridicules de la novlangue : c’est l’objet du Dictionnaire de novlangue et aussi de nombreuses communications sur le forum Polémia. La chasse à la novlangue est ouverte et elle est fructueuse : contribuez-y dans la perspective de la prochaine quatrième édition !
3 -Ensuite il faut utiliser les mots justes pour désigner les choses: c’est l’objet de la réinformation de rétablir les faits, porter à la connaissance du plus grand nombre ce que le Système cherche à cacher et dénoncer les bobards médiatiques.
Il faut fermer la télévision et d’une façon générale ne pas dépendre d’un seul organe d’information, mais se réinformer sur les médias dissidents (presse dissidente, Radio Courtoisie, TV-Libertés notamment) et étrangers : car la liberté de la presse est moins assurée en France qu’ailleurs en Europe (au classement de RSF 2015 la France se situe au 38e rang pour la liberté de la presse, entre le Cap Vert et l’Afrique du Sud…). Il faut aussi aider les médias dissidents à vivre libres, c’est-à-dire sans publicité.
La réinformation sur Internet permet de contrer rapidement la désinformation officielle mais il faut aussi faire preuve de vigilance : il ne faut prendre en compte et ne diffuser que des faits établis (attention aux infos rediffusées en chaîne souvent bidonnées).
La réinformation sur Internet permet aussi de mettre la pression sur le Système (ex. : révélation des projets de nomination du fils de Sarkozy à l’EPAD, divulgation de propos ou de faits que les médias de propagande cachent, comme les incidents provoqués par les immigrants en Hongrie).
4 -Enfin il ne faut plus hésiter à réutiliser les mots tabous, c’est-à-dire qu’il ne faut pas hésiter désormais à tenir un discours dissident. Car ces mots disparus de notre langue sont aussi des mots nouveaux pour contrer le Système et ils rencontrent en outre un large écho dans l’opinion.
Ce ne sera certes pas facile mais la vérité finira par triompher !
Michel Geoffroy
Note :
(*) Langues de pouvoir
http://www.huyghe.fr/actu_202.htm -
Au cœur de l’Europe, un haut lieu de l'islamisme depuis que l’Arabie saoudite a influencé la pratique de l’islam
Dans L'Obs, Jean-Baptiste Naudet consacre un article à Osve, hameau bosniaque où flotte le drapeau de l'Etat islamique :
"[...] Osve, à 130 kilomètres au nord-ouest de Sarajevo, serait même un centre d'entraînement pour terroristes, partisans de l'Etat islamique en Bosnie (3,8 millions d'habitants, plus de 45% de musulmans). [...]
Osve est le théâtre d'un Clochemerle à la mode islamiste. Certes, tous les habitants se croient revenus à l'heure du Prophète - hommes en tunique, aux longues barbes fournies, à la moustache soigneusement rasée, femmes en burqa, entièrement voilées de noir. Tous pratiquent un islam salafiste, rigoriste, d'inspiration wahhabite, saoudienne. Loin, très loin de l'islam traditionnel, européen bosniaque, tolérant et éclairé, souvent plus nationaliste que religieux, où l'on arrose parfois les fêtes musulmanes avec de l'alcool. [...]
C'est pendant la guerre (1992-1995) que le ver de l'extrémisme musulman a été introduit dans le fruit de l'islam modéré bosniaque. Au nom du djihad, des volontaires accourent alors de différents pays musulmans pour se battre aux côtés des Bosniaques. Des associations, des fondations caritatives musulmanes, souvent des pays du Golfe, amènent finances et aide humanitaire mais importent aussi un islam rigoriste, salafiste, très éloigné de celui des Bosniaques mais qu'ils imposent en échange de leur soutien.
L'Arabie saoudite et son islam rétrograde prennent pied dans le pays alors assiégé et affamé. Les Saoudiens ont construit à Sarajevo une grande mosquée de marbre gris, la mosquée du roi Fahd Abdul Aziz, où l'on pratique et enseigne leur variante wahhabite et obscurantiste de l'islam. Officiellement, il ne s'agit que de la version pacifique.
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2015/12/au-c%C5%93ur-de-leurope-un-haut-lieu-de-lislamisme-depuis-que-larabie-saoudite-a-influenc%C3%A9-la-pratique-de.html
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Un million d’étrangers ont été naturalisés « français » depuis 2006
« Le nombre de personnes nées de nationalité étrangère à l’étranger et résidant sur le territoire national a crû de 700.000 en neuf ans [chiffre de l’INSEE, donc sûrement en dessous de la réalité – NDCI]. Un million d’étrangers ont aussi été naturalisés français depuis 2006. »
Source: Le Figaro
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Persepolis : l'Empire Perse révélé
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JT du Mardi 22 Décembre 2015
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Engagé sur le front en Irak ( Kurdistan), un volontaire français témoigne [ interview]
Qalubna Ma’Kum est une brigade de volontaires (américains, français…) située en Irak, au Kurdistan plus précisément, et qui combat les islamistes de Daesh et d’Al Nosra. Guillaume est arrivé très récemment au sein de cette brigade. Ce jeune français n’est pas un inconnu pour nos lecteurs : nous l’avions interrogé sur un autre front , dans le Donbass cette fois-ci, il y a quelques mois, alors qu’il s’était engagé avec les séparatistes.
Après avoir quitté l’Est de l’Europe et après avoir fait une pause, le temps notamment d’écrire le récit de ses aventures qui devraient paraitre dans l’année 2016, le voilà reparti en guerre, cette fois-ci contre les islamistes, aux côtés des Kurdes. Nous l’avons interrogé sur ses motivations et sur la situation sur place.
Breizh-info.com : Après le Donbass, vous voici désormais en Irak. Pour quelles raisons ?
Guillaume : Je voulais combattre les wahhabites et les takfiris. Quand j’ai commencé à y penser sérieusement, en 2012, c’était le Front Al-Nusra en Syrie. Daesh (nommé ISIL à cette époque) a commencé son ascension en Irak, et même si c’est en Syrie que ce groupe est devenu célèbre, c’est en Irak que demeure son assise réelle et son origine.
En 2014, j’étais au Donbass, j’y ai acquis des compétences et une expérience que je n’avais pas envie d’oublier, mais plutôt d’utiliser à bon escient. La guerre s’est quasiment terminée au Donbass, du moins au niveau du fantassin, ce que je suis.
On ne nous y laissait plus « travailler » ni aider sans nous mettre des bâtons dans les roues (ce que j’explique assez longuement dans mon livre à paraître, sur cette petite aventure).
Le travail, le terrain, la camaraderie me manquaient pourtant, je ne pouvais pas me résoudre à me « poser » tout de suite, donc j’ai trouvé une autre zone de travail. De plus, j’ai toujours eu envie d’aller en Irak, un très beau pays qui hérite d’une longue histoire.
Breizh-info.com : Quelle est la situation sur place ?
Guillaume : Je ne suis arrivé que très récemment, dans une seule zone, je ne peux donc pas prétendre à avoir une vue d’ensemble. Nous sommes dans un secteur partagé, sous contrôle Peshmergha (les troupes régulière du Kurdistan irakien) mais dans lequel une partie de la population est chiite et défendue par ses propres milices. Il y a parfois des frictions et des heurts entre chiites et les peshmerghas.
Les peshmerghas se concentrent sur le renforcement de leur ligne de fortification. Cette ligne est ce qu’ils veulent la frontière permanente de territoire « final ». Le front est relativement calme et stable, les positions de Daesh sont à trois kilomètres des nôtres. Les types de Daesh profitent du mauvais temps (brouillard, pluie) pour attaquer, comme le soir de notre arrivée.
Breizh-info.com : Quelles unités avez-vous rejointes finalement ? Comment s’organise la vie là bas?
Guillaume : Nous avons rejoint les peshmerghas parcequ’ils sont les seuls, à ma connaissance, à accepter des volontaires occidentaux (mis à part Daesh !). Un autre groupe de volontaires, des Français, se trouve dans la même brigade. Arrivés avant nous, ils ont déjà accompli beaucoup de choses et nous ont aidé à nous installer.
Nous manquons de matériel, que nous devons acquérir nous-même. Il faut récupérer, acheter, bricoler, comme au Donbass. C’est un travail important, ne serait-ce que pour la vie quotidienne, mais au moins, ici, on nous encourage à améliorer la situation, on ne nous « bloque » pas trop.
Les Kurdes sont bien plus organisés et logiques que les milices que j’ai pu côtoyer au Donbass: c’est normal, ils font la guerre depuis plus longtemps. Ils sont également habitués à travailler avec des Occidentaux. Alors, les choses avancent bien plus rapidement qu’avec les Russes (mais toujours très différemment que dans une armée occidentale).
Breizh-info.com : Quelles vont être vos missions ? Avez-vous déjà été engagés au combat ?
Guillaume : Le soir même de notre arrivée, nous avons été déployés à l’improviste sur le front pour combler un vide dans la ligne. Les étrangers de notre brigade sont utilisés comme QRF (Quick Reaction Force = force de réacton rapide), ce qui est un honneur et un poste relativement important, et potentiellement très intéressant.
Mais comme je l’ai dit, nous ne sommes arrivés que depuis trés récemment, d’autres Occidentaux ont commencé bien avant nous et font également, parfois, du travail d’escorte pour les officiers supérieurs. Nous savons que certains, dans la hiérarchie, tentent de garder les étrangers à l’arrière, c’est inévitable et prévisible dans ce genre de conflit. Mais d’autres commandants ont la volonté de nous utiliser dans leurs opérations. Nous espérons nous rendre le plus utile possible, et aller au contact, tôt ou tard. Nous sommes déjà mieux employés qu’au Donbass.
Le but final de notre groupe (Qalubna Maa’kum) est de créer une antenne médicale armée et mobile pour travailler dans les zones « grises » du front. Les blessés meurent pour la plupart sur le chemin de l’hopital et il faut pouvoir les « stabiliser » avant qu’ils n’y arrivent. Nous comptons aussi travailler au plus prés possible de la population civile et éviter de nous mêler aux conflits sectaristes.
Au final, l’Irak sera sauvé par les Irakiens (qu’ils soient Kurdes, chiites, yézidis, chrétiens ou sunnites) et pas par nous. Nous sommes juste là pour offrir une aide modeste.
Breizh-info.com : Les autorités françaises sont-elles sur votre dos en raison de votre participation à des opérations extérieures ?
Guillaume : Pour le moment, pas que je sache. Nous ne sommes pas payés, donc on ne peut pas nous considérer comme « mercenaires ». La France est alliée aux Peshmerghas (sur le papier) et nous ne faisons rien d’illégal.
Personnellement, je ne vis plus en France, mais aux Etats-Unis, dont je suis citoyen. Les Américains sont habitués à ce que les leurs aillent combattre dans des conflits lointains, çà ne les choque pas. Tant que nous ne joignons pas d’organisation listée comme terroriste, nous n’avons pas grand chose à craindre. Pour les Français, ça peut être plus compliqué, selon la politique du gouvernement et l’état d’urgence qui a été instauré.
Le gouvernement français n’a pas vraiment besoin de prétexte solide pour s’en prendre à ceux qu’il souhaite éliminer.Le site breizh-info.com Lien permanent Catégories : actualité, entretiens et videos, géopolitique, international, islamisme 0 commentaire