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  • Ça se confirme : Erdogan fait du chantage aux « migrants »

    Nous l’évoquions récemment, la Turquie fait chanter l’UE avec la crise des « migrants ».

    Erdogan fait chanter l’Union européenne avec la crise des migrants. Tout le monde s’en doutait, mais cela a été confirmé par le site d’information grec euro2day.gr, repris depuis par le journal allemand Der Spiegel.

    Nous pouvons ouvrir les portes sur la Grèce et la Bulgarie n’importe quand et nous pouvons mettre les réfugiés dans des bus… Comment traiterez-vous alors les réfugiés si vous n’obtenez pas un accord ? Vous allez les tuer ?

    aurait déclaré le président turc Recep Tayyip Erdogan au président du Conseil européen Donald Tusk et à celui de la Commission Jean-Claude Juncker lors d’une rencontre en novembre dernier. Il aurait aussi ajouté :

    Il ne s’agira pas juste d’un seul garçon mort près des côtes turques, il y en aura 10 000, 15 000. Comment allez-vous faire face à ça ?

    L’Union européenne et la Commission européenne n’ont pas démenti ces informations, mais n’ont pas non plus souhaité les commenter. Bref, elles en attestent la véracité, mais tentent de les étouffer.

    Ankara et l’Union européenne (UE) ont signé en novembre un accord pour tenter d’enrayer le flot des migrants partant des côtes turques vers la Grèce. En échange de trois milliards d’euros et d’une relance du processus en vue de son adhésion, la Turquie s’est engagée à mieux contrôler ses frontières maritimes et à lutter contre les passeurs.
    Mais cet accord n’a eu que peu d’effet. Les Européens exigent des Turcs qu’ils agissent plus, vite. Les Turcs leur reprochent en retour de ne pas accueillir assez de réfugiés.

    Des révélations qui prennent un relief particulier au moment où Turcs et Européens se disputent sur le sort des Syriens fuyant les combats dans la région d’Alep et qui restent pour le moment bloqués à la frontière turco-syrienne.
    « La Turquie veut obtenir plus de concessions, notamment plus d’argent de l’UE », résume Marc Piérini, ex-ambassadeur de l’UE à Ankara, et chercheur à la fondation Carnegie Europe, « c’est un marchandage pas très glorieux, notamment pour l’Europe qui a mis sous le tapis ses valeurs de démocratie et de liberté ».

    Autre hypothèse avancée, la fixation de ces réfugiés le long de la frontière permettrait à Ankara de réaliser une zone-tampon empêchant les Kurdes d’occuper cette partie de la frontière.

    http://fr.novopress.info/198198/ca-se-confirme-erdogan-fait-du-chantage-aux-migrants/#more-198198

  • Barbara Mazières (FN) : "il faut pouvoir dialoguer avec cette droite de conviction"

    Barbara Mazières (FN), chargée de mission à la tête de la fédération FN du Maine et Loire, déclare à Nouvelles de France :

    "Le Front national sort d’un séminaire interne. Il semble que la ligne « Philippot » s’impose à votre mouvement. Qu’en pensez vous ?

    Nous n’avons pas dû avoir les mêmes informations. Il y a eu des discussions franches et libres. Certains points ont pu être affirmés comme la défense de la souveraineté – mais nous sommes tous d’accord là-dessus. Pour le reste, le Front National n’est pas un mouvement monobloc dans lequel un politburo dicterait ce qu’il faut penser de tout. Ce qui nous rassemble c’est la volonté de préserver notre souveraineté.

    Vous venez des milieux catholiques engagés en politique à la faveur de la Manif pour tous. Vous avez même affirmé que le combat contre la loi Taubira était l’une des raisons de votre engagement auprès de Marine Le Pen, vous qui militiez auparavant au RPF de Charles Pasqua et Philippe de Villiers. Comment réagissez vous aux déclarations laïcistes ou néo-jacobines de certains cadres du FN ?

    Concernant la défense de la famille, je note surtout que le FN est le seul parti à affirmer qu’il abrogera la loi Taubira, et je pense que les reniements sur le sujets de bon nombre de ténors républicains, pourtant mis en avant lors des Manif pour tous, devraient faire réfléchir nos amis restés aux LR.

    S’agissant du laïcisme, je crois qu’il faut distinguer deux choses: la laïcité, saine distinction entre spirituel et temporel, concerne l’État, mais la société n’a pas à être laïque. Comme le disait De Gaulle : « La République est laïque, mais la France est chrétienne. » Dans la société, ce qui doit primer, c’est la liberté, notamment la liberté d’expression. L’Etat doit rester dans sa sphère et n’a pas à s’immiscer dans la conscience des citoyens. La religion a toute sa place dans notre société.

    Mais sur l’union des droites que vous défendez également, ne vous opposez-vous pas à la ligne actuelle du FN ?

    Les notions de droite et gauche n’ont plus vraiment de sens aujourd’hui. Je pense que le débat se situe entre mondialistes et souverainistes, atlantistes et partisans d’un monde multipolaire composé de peuples libres et divers. Personnellement, je retrouve dans le Front National les thèmes défendus par Charles Pasqua; j’y retrouve aussi la vision gaullienne qui me tient à cœur. Je me situe clairement dans le camp des souverainistes. Tous les souverainistes doivent s’unir dans le combat de la dernière chance. Il est sûr, qu’à titre personnel, je me sens clairement plus proche d’un Philippe de Villiers ou d’un Thierry Mariani que d’un Jean-Pierre Chevènement, mais je remarque que les jeunes ne s’embarrassent pas de ces détails: le syndicat étudiant La Cocarde, présidée par Maxime Duvauchelle est en ce sens une très belle initiative. Il entend intégrer, sans les fondre, les différents courants du souverainisme. L’important est de ne pas vouloir être hégémonique. Dans un combat politique, nous pouvons avoir des alliés qui ne soient pas des vassaux et qu’il faut respecter.

    En France, une élection présidentielle ou législative se gagne, on peut le regretter, à deux tours. Nous avons un réservoir de vote énorme à droite; il faut pouvoir dialoguer avec cette droite de conviction qui n’ose pas encore franchir le pas de voter pour nous. Il faut en avoir conscience. Nos ennemis jouent de nos divisions et de nos égos. [...]"

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/02/barbara-mazi%C3%A8res-fn-il-faut-pouvoir-dialoguer-avec-cette-droite-de-conviction.html

  • Monsanto va être poursuivi pour crimes contre l’humanité à la Cour pénale internationale

    DE L’UNION DE LA SOCIÉTÉ CIVILE NAÎT UN TRIBUNAL INTERNATIONAL CONTRE LE COLOSSE DES BIOTECHNOLOGIES.
    Après les maintes controverses autour de ses OGM et de sa stratégie impérialiste, la firme américaine Monsanto est encore une fois sous le feu des projecteurs !
    Elle est invitée du 12 au 16 octobre 2016 à La Haye (Pays-Bas) à venir se défendre devant un tribunal contre de multiples chefs d’accusation. En effet, un collectif international de juristes, d’ONG, de mouvements citoyens et de personnalités (constitué en un comité de 24 personnes et 21 associations) souhaite poursuivre en justice la multinationale, accusée
    « de polluer l’eau, les sols ou l’air, d’accélérer l’extinction de la biodiversité et la progression de ce que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) appelle l’« épidémie de maladies chroniques évitables » (cancers, maladies d’Alzheimer ou de Parkinson…) ou encore de menacer la souveraineté alimentaire des peuples, par le jeu des brevets sur les semences et de la privatisation du vivant »(Libération).
    Voici ce qui a été annoncé lors d’une conférence de presse jeudi dernier, en pleine COP21. Mais est-ce possible en l’état actuel du droit ou ne s’agit-il que d’un énième coup médiatique ? En quoi ce tribunal est-il insolite et novateur ? Tour d’horizon des différents enjeux avec cette revue de presse de la Mission Agrobiosciences.
    Rien n’a été laissé au hasard…
    Le procès, tout d’abord.
    Même s’il est vrai que ce tribunal n’aura pas de reconnaissance institutionnelle, il se différencie des précédentes actions menées en ce sens car il se composera de véritables juges et avocats internationaux, à l’image de Corinne Lepage (avocate et femme politique française engagée fortement en faveur de l’écologie et spécialiste du droit de l’environnement). Il s’agira aussi de vrais chefs d’inculpation, établis à l’aide du droit international en vigueur, notamment les « Principes directeurs sur les entreprises et les droits de l’homme »(approuvés en 2011 par le Conseil des droits de l’homme des Nations unies) et les crimes de droit international tels que définis par la Cour Pénale Internationale (CPI).
    Marie-Monique Robin, réalisatrice entre autres du documentaire « Le Monde selon Monsanto » et « marraine » du Tribunal Monsanto, l’affirme clairement dans Le Monde : «  une vraie procédure judiciaire, de vrais juges, de vrais avocats, de vrais témoins ». L’entreprise Monsanto est d’ailleurs invitée à se présenter munie de son aréopage d’avocats pour tenter de contrer les arguments de l’accusation.
    Le choix du lieu.
    La Haye, ville où siège le gouvernement des Pays-Bas mais aussi la CPI et la Cour internationale de justice, ainsi que de nombreuses autres institutions européennes et internationales, notamment l’Office européen des brevets… Le Monde nous rappelle que la Haye a été en outre le théâtre d’un autre tribunal (un vrai, celui-ci) qui a condamné en juin 2015 l’Etat néerlandais à réduire ses émissions de GES (gaz à effet de serre) de 25 % d’ici à 2020 par rapport à 1990. Cette décision donnait alors raison à l’ONG Urgenda qui estimait que « l’effort actuel était insuffisant au regard de la contribution des Pays-Bas au réchauffement planétaire, et qu’il était du devoir du gouvernement de protéger sa population contre les impacts attendus du dérèglement climatique ».
    Des actions similaires ont depuis vu le jour en Belgique et en France, portées respectivement par les associations Klimaatzaak et « Notre affaire à tous ».
    Un pavé dans la mare pendant la COP21 ?
    Même si l’estimation du niveau d’émissions de GES provenant de l’ « agriculture industrielle » varient en fonction des sources (ONU, Inra, Greenpeace, etc.) et des variables prises en compte, tous semblent au moins s’accorder sur le fait qu’il s’agit d’un paramètre important ayant un impact non négligeable sur le changement climatique. C’est en fait « le symbole d’une agriculture industrielle et chimique qui pollue, accélère la perte de biodiversité, impacte la santé des peuples et contribue de manière massive au réchauffement climatique » explique Bio à la une, et ce, parce que les firmes comme Monsanto semblent courir uniquement après le profit. Elles menacent donc « la santé des humains et la sûreté de la planète ».
    Le cas Monsanto devrait servir d’exemple pour toutes les autres (sous-entendu, Syngenta, Bayer, BASF et compagnie) en situation oligopolistique sur les marchés des biotechnologies et des produits phytopharmaceutiques.
    Pourquoi avoir attendu si longtemps ?
    Les faits ne datent pas d’hier. Plusieurs actions isolées ont déjà été menées contre Monsanto aux quatre coins du monde. Mais Libération pointe du doigt la façon habile dont les firmes « très bien outillées » de ce type contrent tout recours en justice en provisionnant chaque année des sommes astronomiques dédiées à cet enjeu et en rendant le parcours des victimes difficile. Enfin, en cas de défaut avéré, elles préfèrent toujours « conclure un règlement amiable, de manière à éviter qu’émerge une jurisprudence défavorable. » En outre, « pour l’heure, aucun outil juridique ne permet de poursuivre au pénal une entreprise ni ses dirigeants qui sont responsables d’un crime contre la santé humaine ou l’intégrité de l’environnement » explique Marie-Monique Robin.
    Ce tribunal se fait donc l’écho de toutes les victimes via une attaque, certes factice, mais groupée et d’ampleur inégalée.
    Et maintenant ?
    La mission est de taille. Le travail consiste désormais en l’établissement de « tous les faits reprochés au géant de l’industrie biochimique avant de le juger pour les dégâts directs et indirects causés par ses produits vendus dans le monde entier » (Bio à la une). Seront mis en exergue les exemples du glyphosate (molécule active du fameux herbicide de Monsanto, le Round up) et ses multiples conséquences potentielles ou avérées (autisme, cancer, intolérance au gluten et intoxication, selon Bio à la une), mais aussi les PCB (polychlorobiphényles, ou pyralènes, des polluants organiques persistants (Libération)) et la dioxine. Et la liste n’est pas exhaustive…
    Un an ! C’est à peu près le temps qu’il reste pour rassembler ces chefs d’inculpation, les participants issus des cinq continents mais aussi et surtout les fonds nécessaires estimés à 1 million d’euros (rien que ça !)
    « à travers la plus vaste plate-forme de crowdfunding international jamais réalisée à ce jour » (Libération). L’enjeu est de parvenir à faire évoluer un droit naissant, celui de l’environnement et d’impulser une dynamique de modification du droit international, notamment en amendant « le statut de Rome à l’origine de la Cour pénale internationale » (Le Monde) pour intégrer le crime d’ « écocide » (au sens général de destruction de l’écosystème, et donc de notre planète) dans les compétences de jugement de la CPI, au même titre que les « Les crimes :  de génocide, contre l’humanité,  de guerre et  d’agression ».
    Est-ce enfin l’heure de vérité de Monsanto ?
    Pas encore. La firme n’est plus à un scandale ou procès près. Dans l’immédiat, le message ne s’adresse de toute façon pas tant aux titans du secteur phytopharmaceutique qu’aux grandes instances juridiques et pénales qui auront sans doute les yeux rivés sur cet autre tribunal à la Haye en octobre prochain. S’il s’avère que ce projet rencontre bel et bien le succès attendu (en terme de modification du droit), il se pourrait alors que le géant Monsanto montre des premiers signes de faiblesse…
    Revue de presse de la Mission Agrobiosciences, 8 décembre 2015.
    Sources :
    Monsanto : pour que justice germe Coralie Schaub, Libération, 2 décembre 2015
    Justice environnementale : « Pour nous citoyens, le droit est une arme » Angela Bolis, Le Monde, 4 décembre 2015
    Des citoyens et des ONG s’unissent pour créer un tribunal international contre Monsanto Camille Anger, Bio à la une, 6 décembre 2015

  • Cette « douce » colonisation de l’Europe par Arnaud FERRAND-LÉGER

    Parue en 1999, l’enquête du journaliste Rémi Kauffer montre que les firmes transnationales d’origine américaine ont déclaré la guerre aux États européens – donc à l’Union européenne. Dans cette guerre, tous les moyens sont utilisés parmi lesquels la désinformation. « Arme d’excellence du grand affrontement idéologique Est-Ouest, elle s’est muée en un instrument de guerre industrielle et commerciale redoutable » parce qu’il faut constamment conquérir de nouvelles parts de marché au détriment des rivaux. Quand la qualité du produit vendu ne suffit plus ou pas assez, « cette guerre se traduit par le conditionnement de l’opinion, la manipulation des consommateurs, le discrédit jeté sur la concurrence. En bref, le formatage des esprits ». Rémi Kauffer expose alors quelques facettes de ce conflit dans lequel la Grande-Bretagne joue la balance, tantôt du côté américain, tantôt du côté des Européens. Les exemples qu’il prend sont éclairants. Pourquoi la firme Total a-t-elle été violemment dénigrée par la presse internationale après qu’elle ait conclu un accord pétrolier avec la junte socialiste birmane ? Parce que les compagnies américaines guettaient le pétrole birman et elles se sont vengées d’être écartées du marché… 

    L’auteur consacre plusieurs chapitres à l’industrie du médicament. L’univers pharmaceutique est une véritable jungle hyper-concurrentielle où se côtoient des entreprises que Kauffer dépeint comme des « éléphants », des « tigres » et des « serpents » (les entreprises européennes). En s’appuyant sur des cas d’affrontements tels que le Redux/Isoméride ou le Prozac, il plonge le lecteur dans un univers peuplé de chausse-trappes et de pièges diaboliques destinés à faire perdre des milliards de dollars aux concurrents. Dans ce contexte de tensions permanentes, la désinformation « vise soit à jeter le discrédit sur un médicament par le mensonge et l’insinuation, soit, au contraire, à en vanter les mérites par l’hyperbole et la rumeur ». En évoquant la domination du « pharmanglais », il souligne aussi la grande attirance du modèle américain et n’hésite pas à montrer l’« américano-dépendance » psychologique des chercheurs européens exaspérés par les lourdeurs administratives et universitaires en cours en Europe. Il mentionne le copinage entre les firmes pharmaceutiques et la direction des universités américaines qui reçoivent des premières d’importantes subventions, déguisées ou non, et entre ces mêmes firmes et l’administration. Enfin, Rémi Kauffer présente l’ambition secrète de l’industrie pharmaceutique : médicaliser l’ensemble du corps social afin de ne découvrir que des malades imaginaires et ainsi d’écouler ses produits. En partant de cette intention, les campagnes de presse contre la médication biologique, voire contre le refus de la vaccination obligatoire, ne seraient-elles pas en fin de compte financées par les entreprises du médicament ? 

    La rivalité industrielle entre les deux rives de l’Atlantique se retrouve à propos d’Airbus. Pour conquérir 50 % du marché mondial et déjouer les nombreux coups tordus des avionneurs américaines, Airbus a usé des mêmes méthodes de guerre psychologique, avec succès ! Grâce à l’auteur, on découvre sa préhistoire. Dans les années 1960, chaque mois se réunit au restaurant La Trinité Saint-Honoré à Paris le Charles’Club. Fondé par le héros Pierre Clostermann, ce club informel regroupe onze gaullistes, anciens résistants ou de la France libre, et un douzième coopté, bien qu’il fut trop jeune pour avoir vécu les exploits de ses aînés. Un jour, le club invite Henri Ziegler dit « Zig ». Grand résistant, spécialiste de l’aéronautique et administrateur-directeur général de la Société des ateliers d’aviation Louis-Bréguet, l’ancien président d’Air-France dénonce avec virulence le projet franco-britannique du Concorde voulu par le Général de Gaulle. Il juge ce projet contraire à l’émergence d’une Europe industrielle à très haute qualification technique débarrassée de l’atlantisme. Comme alternative industrielle crédible, il suggère l’Aérobus qui deviendra plus tard Airbus. Enthousiasmés par le projet, les douze convives décident de le soutenir. Le cadet du groupe se transformera en porte-parole de « Zig » auprès du Premier ministre Georges Pompidou : il se nomme Jacques Chirac… Avec quarante ans d’avance, Henri Ziegler avait cerné et compris les enjeux stratégiques et économiques d’une industrie aéronautique européenne indépendante. Certes, Airbus continue à subir l’atlantisme de certains gouvernements. Sa version militaire d’avion transporteur A-400 M reste en suspens du fait des réticences budgétaires de Berlusconi. Les Européens ont là un instrument – très concret – d’affirmer leur émancipation de la tutelle américaine. En auront-ils l’audace ?

    Dans ce livre très riche en anecdotes révélatrices des coups fourrés, Kauffer ne rate pas les turpitudes bruxelloises en matière de désinformation. Lors de la crise de la vache folle, une note interne de la Commission déclarait : « Sur le plan général, il faut minimiser cette affaire en pratiquant la désinformation. Il vaut mieux dire que la presse a tendance à exagérer… » En janvier 1999, une autre note interne allait plus loin en exposant qu’« une dose de cynisme – et parfois d’hypocrisie – dans la manière de diffuser l’information est parfois nécessaire ». Et après, la Commission s’étonnera de la réaction violente des peuples ! On se demande parfois si les hauts fonctionnaires de Bruxelles n’auraient pas été formés par le KGB ? L’ouvrage de Rémi Kauffer a l’immense mérite d’indiquer que la puissance ne se restreint pas à la politique ou à la défense. Elle innerve toutes les sphères, de la santé à l’éducation, de la culture à la technique. Les Européens doivent réagir dans tous les domaines. 

    Arnaud Ferrand-Léger 

    Rémi Kauffer, L’arme de la désinformation. Les multinationales américaines en guerre contre l’Europe, Grasset, 1999, 311 p., 19,67 €.

    D’abord paru dans L’Esprit européen, n° 10, été 2003.

    http://www.europemaxima.com/

  • Attentats de Paris : révélations sur l'autre commando de Daech

    Deux de ses complices présumés, soupçonnés de vouloir mener d'autres actions en Europe, ont été arrêtés en Autriche.
    L'enquête ouverte après les attentats du 13 novembre révèle de nouveaux éléments glaçants sur les cibles visées par Daech — notamment un aéroport — et sur l'infiltration de ses combattants en Europe depuis la Syrie.
    Ce ne sont pas seulement deux terroristes, morts en kamikazes au Stade de France, qui sont rentrés via l'île de Leros, en Grèce, mais au moins quatre. Deux nouveaux suspects ont en effet été identifiés après les attaques terroristes de Paris et interpellés en Autriche. Les services de renseignement français sont persuadés qu'ils étaient chargés de frapper un autre pays européen.
    Tout part de l'île de Leros, en Grèce, le 3 octobre dernier, lorsqu'un bateau surchargé de 198 réfugiés s'échoue près de la plage. A son bord, deux des futurs terroristes du Stade de France, mêlés à la foule. Parmi ces anonymes, deux hommes qui se présentent comme des ressortissants syriens n'attirent pas encore l'attention. Les djihadistes voyagent en fait avec des passeports syriens volés, selon une tactique mise en œuvre par Daech pour faire transiter ses commandos en Europe. Ce 3 octobre, ils passent sans difficulté mais laissent derrière eux empreintes et photos, enregistrées par les autorités grecques.
    Le choc du 13 novembre donne le signal d'une traque internationale contre les commandos de Daech. Il apparaît bien vite que deux des kamikazes du Stade de France faisaient partie des migrants de Leros. Une course contre la montre s'engage pour retrouver la trace des autres passagers, et notamment de ceux arrivés avec de faux passeports syriens. Un mois plus tard, le 10 décembre, la première alerte arrive d'Autriche. Un Algérien et un Pakistanais, Fozi B. et Faysal A., viennent de déposer une demande d'asile à Salzbourg et, pour cela, ils ont dû donner leurs empreintes. La coopération européenne permet de faire le lien avec l'embarcation de Leros. Les deux hommes sont interpellés dans un foyer de la ville. A l'époque, cette arrestation rencontre peu d'échos dans les médias, mais intéresse fortement les juges antiterroristes français.
    Cette piste autrichienne se trouve plus que jamais au coeur des investigations. Selon nos informations, lors de la fouille des deux suspects, un numéro de téléphone étranger a en effet été découvert. Une ligne bien connue des enquêteurs français, car elle a été jointe par l'un des terroristes morts au Stade de France. Le lien avec les attaques du 13 novembre est définitivement établi. Cette découverte en amène d'autres. L'analyse des échanges téléphoniques de Fozi B. et de Faysal A. renvoie en effet à l'entourage direct d'Abdelhamid Abaaoud, le coordonnateur des attentats. Et à sa planque, en Grèce, au mois de janvier 2015.
    A l'époque, Abaaoud se vante de circuler comme il le souhaite dans l'espace Schengen. De fait, il se trouve à Athènes pour coordonner à distance des attaques contre des commissariats en Belgique, dans la ville de Verviers. Son plan échoue. Il manque même de se faire arrêter, car les écoutes réalisées par la police belge permettent de comprendre qu'il se trouve en plein centre de la capitale grecque. Le 17 janvier 2015, la police grecque lance donc des perquisitions, rue Chomatiuanou et Asteropis. Les empreintes d'Abaaoud sont relevées dans l'un des logements. Rue Asteropis, un ordinateur gris livre de précieuses informations : il contient un manuel destiné à confectionner des bombes et « des plans d'attaque, notamment dans un aéroport », indique une source proche du dossier. Abaaoud, lui, échappe au coup de filet. Mais son colocataire, Omar D., un Belge de 32 ans, est arrêté puis incarcéré.
    L'autre occupant des lieux, Walid H., est relâché par erreur. Ce Français arrive à masquer sa véritable identité alors qu'il est en réalité mis en cause dans une affaire de filière d'acheminement de combattants en Syrie depuis Trappes (Yvelines). Activement recherché, il n'est pas le seul à échapper à la traque planétaire pour stopper les cellules dormantes de Daech.

    Éric Pelletier et Thibault Raisse - Le Parisien :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/dep_mondialisme/EuVVFZlFylanzBpVSj.shtml

  • Au fait, avons-nous besoin d’une immigration d’origine extra-européenne ? par le Dr Bernard PLOUVIER

    L’année 2015 fut un grand cru de l’ignominie islamique en France : multiples attentats meurtriers, décapitation au couteau à céramique, assassinats d’enfants blancs et – c’est devenu une habitude depuis les années 1980 – multitude de viols de « petits culs blancs » par les honorables rejetons de l’immigration africaine et proche-orientale… avec à chaque fois la ritournelle « Allah akbar » éructée par le criminel, comme si la référence religieuse était une circonstance atténuante, voire une justification. 

    Elle fut également un grand cru de l’ignominie en Allemagne, en Suède, en Finlande, où les langues ne se sont déliées qu‘à l’occasion des violences (vols, viols et attentats pédophiles, incivilités permanentes à l’encontre des citoyens et des « forces de l’ordre ») perpétrées en Allemagne durant toute l’année, avec un pic exceptionnel dans la dernière nuit… là encore, il fallut le scandale de la Saint-Sylvestre pour apprendre que les « réfugiés » s’étaient aussi mal comportés en terres allemandes qu’à Calais (ou ailleurs en notre ex-beau pays). 

    Même si Français, Belges, Scandinaves et Germains semblent avoir la mémoire très courte en matière de vilenies islamiques, tout le monde n’a pas oublié les atrocités de 2014 : soldats et policiers britanniques et français poignardés (l’exemple de Joué-lès-Tours devrait être dans toutes les mémoires françaises, survenant un an juste avant la grande soirée du 13 novembre 2015), obligation faite à des Français d’hurler des slogans coraniques sous peine d’égorgement ou de castration (à Perpignan, entre autres endroits), sans oublier la recrudescence de vols, de mises à sac d’églises et de cimetières, d’attaques de magasins et, bien sûr, toujours les viols en tournante. 

    Or, en France, nous comptons, en estimation basse, 5 millions de chômeurs. Nos caisses sociales, ultra-déficitaires, ne sont maintenues en survie que par des emprunts, ce qui aggrave considérablement la Dette, et un déficit budgétaire toujours existant, malgré des promesses de sens contraire maintes fois renouvelées. Alors, pourquoi importer de nouveaux immigrants qui, par leur comportement de vandales ou de parasites (même les immigrants clandestins ont droit à une allocation d’État), non seulement n’apportent rien à la communauté nationale, en dehors de leur merveilleuse présence, mais aussi coûtent très cher ? 

    Devons-nous être les complices d’une immigration-invasion qui, à terme – dans un délai d’un demi- ou d’un siècle -, génèrera une substitution de population dominante en France, par le seul effet de la différence de comportement matrimonial entre les Françaises de souche européenne et les immigrées, qui conservent une natalité de type africain ou proche-oriental, favorisée par l’octroi des allocations familiales même à des immigrés qui n’ont pas encore ou jamais travaillé en France… alors que ces allocations ont été mises en place pour les familles de travailleurs ? 

    Dans un pays où l’on a enfin mis un terme aux guerres et guérillas de religions, faut-il importer une religion de type médiéval par son fanatisme, une religion où la guerre sainte – le Djihâd – est rendue obligatoire à tout fidèle en bonne santé par neuf sourates de son livre réputé saint, le Coran ? Et ce, au moment où un calife autoproclamé invente une nouvelle forme de terrorisme djihadiste ? Est-ce opportun, est-ce simplement raisonnable ? Après tout, la Loi de 1905 séparant les Églises de l’État exige un culte strictement privé et réprime tout débordement. Avant la Grande Guerre, certains maires socialistes ou radicaux francs-maçons interdisaient le port de la soutane dans leur commune. De nos jours, on laisse des musulmans obstruer des rues sous prétexte de prière et on accepte l’amalgame entre « salles de prières » et salles de sports (de combat) !

    Enfin et surtout, pourquoi ne réprime-t-on pas les très nombreuses manifestations de haine islamique, les innombrables paroles et actes de racisme anti-Blancs ? Quel peut être, en définitive, l’intérêt d’importer d’honorables criminels, délinquants, trafiquants de drogues et d’armes ?

    La Nation française doit-elle être punie pour des crimes commis aux colonies il y a des siècles, au plus tard il y a quelques décennies ? Ou doit-elle être remerciée par les ex-colonisés pour avoir, à ses frais (car si la colonisation fut profitable à certains entrepreneurs et financiers, elle fut effroyablement coûteuse pour les contribuables français), introduit dans leurs pays d’origine : l’hygiène, la fin des guerres tribales, l’explosion des rendements agricoles, la mise en valeur du sous-sol, l’instruction publique, des routes, aérodromes et voies ferrées, faisant passer d’un coup au monde moderne l’Afrique noire qui en était restée au néolithique ou à l’âge de bronze, comme le Maghreb et le Proche-Orient passaient très rapidement du Moyen Âge à la modernité ? 

    Non seulement, l’immigration-invasion paraît une absurdité, démographique autant qu’économique, en période de chômage d’une ampleur inédite dans notre patrie, en plus d’être un crime contre la Nation. Mais la repentance n’est nullement ce qu’elle devrait être. Ce sont les immigrés qui devraient présenter leurs plus humbles excuses à la Nation française pour l’ignoble comportement en France des fruits pourris issus de leur milieu. 

    Dr Bernard Plouvier 

    • D’abord mis en ligne sur Synthèse nationale, le 16 janvier 2016.

    http://www.europemaxima.com/

  • LR : « Ce parti est devenu une coquille vide en voie de calcification où les gens font semblant de s’écouter»

    Les Républicains tenaient aujourd'hui leur Conseil National, qui comprend 2000 membres. Moins de la moitié (980) ont voté pour élire Luc Chatel face à Michèle Alliot-Marie. Mais avec seulement 55%. Plusieurs élus y ont vu un signe de la perte d’autorité de Sarkozy. Comme Philippe Gosselin :

     « Chatel aurait dû faire au moins deux tiers des voix ou les trois quarts. La volonté d’indépendance de Michèle Alliot-Marie a plu. Cela montre que Nicolas Sarkozy ne tient pas vraiment le parti ».

    Ce devait être une journée de débats sur la ligne politique du parti. Ce fut une litanie de prises de parole. Nicolas Sarkozy a déploré :

    « Un parti, ce n’est pas une succession de discours qu’on fait et après, on n’entend pas ce que vous dites ! ».

    Le président des Républicains a annoncé qu’il présenterait dimanche un texte sur les orientations du parti pour 2017 qui l’ « engagera » et sera « soumis au vote des adhérents en avril ». Sauf que ses concurrents ne se sentent pas tenus pas ses initiatives. Alain Juppé juge que le projet sera d’abord celui du candidat choisi à la primaire. Idem pour Nathalie Kosciusko-Morizet et Bruno le Maire.

    Sarkozy a annoncé sa volonté d’attribuer les investitures pour les législatives, en juin, soit avant la primaire. Là encore, Alain Juppé, François Fillon et Bruno Le Maire ne veulent pas en entendre parler.

    François Fillon a déclaré à la tribune :

    "C’est une bonne chose de débattre de la ligne politique, sous réserve de ne pas oublier qu’une ligne politique est le résultat d’un projet pour la France et pas une synthèse hollandienne".

    Nadine Morano a reproché à Sarkozy d’avoir « eu tort de supprimer le ministère de l’immigration ». Hervé Mariton a lancé à propos de la loi Taubira : 

    "Je veux l’abroger parce que je vais tenir la promesse que tu avais faite. » 

    Edouard Philippe, proche du maire de Bordeaux, estime :

    « Ce parti est devenu une coquille vide en voie de calcification où les gens font semblant de s’écouter, où il n’y a même pas la moitié des conseillers nationaux qui votent ».

    Michel Janva

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