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Pour cela, il lui faut neutraliser une candidature écologiste et faire taire ceux qui pourraient lui savonner la planche par leurs critiques. D’où la distribution de pourboires à des écolos qui piaffaient d’impatience aux portes du gouvernement. D’où, également, le retour de Jean-Marc Ayrault, qui, toujours soutenu par une quarantaine de députés, commençait à élever la voix, critiquant les choix du pouvoir. Ne parlons pas de ce pauvre Baylet, des radicaux de gauche, qui espérait un grand ministère régalien et qui devra jouer les utilités dans un simple ministère.
Les chantres socialistes tentent d’expliquer que, ce faisant, le chef de l’État a élargi la base politique du futur candidat. Il n’a rien élargi du tout, il a débauché quelques individus dont l’ambition est plus forte que les convictions. Ainsi de la patronne des Verts, Emmanuelle Cosse, qui, aussitôt nommée ministre, est exclue de sa formation, ne représente plus qu’elle-même. En tant que ministre du Logement, elle reprend le portefeuille abandonné par Cécile Duflot, Manuel Valls ayant démonté ce qu’elle avait décidé et qui fut catastrophique pour le secteur du bâtiment. Emmanuelle Cosse va donc continuer à piétiner ce que sa camarade avait bâti. Que ne faut-il pas faire pour l’amour d’un maroquin ! Quant à Ayrault, toute honte bue, il va se trouver sous la tutelle agressive de Valls qui n’a eu de cesse d’avoir sa peau pour le remplacer à Matignon puis de détruire ce qu’il avait fait dans le domaine fiscal, notamment. Bonjour l’ambiance au Conseil des ministres !
François Hollande a donné trois consignes à ses ministres : « agir, réformer, avancer » autour de trois exigences, la sécurité, l’emploi et l’environnement. N’était-ce donc pas déjà la feuille de route des précédents gouvernements ? À quoi la satisfaction de l’ambition des uns, le retour d’un autre, le don de quelques hochets à des anonymes, sous forme de secrétariats d’État bidon, peut-il servir ? À amuser la galerie des commentateurs pendant 48 heures sans que cela serve le pays ni n’intéresse les Français en quoi que ce soit. C’est le gouvernement d’un Hollande à bout de souffle et d’imagination.
On notera que François Hollande, à défaut d’inverser la courbe du chômage, a enfin créé des emplois : le nombre des ministres passe de 32 à 38, certains postes n’ayant été créés que pour obtenir un gouvernement paritaire. Ainsi ce saugrenu secrétariat d’État « à l’égalité réelle », confiée à une certaine Ericka Bareigts, élue de la Réunion. Dans sa première interview, elle a tenu à préciser : « L’égalité réelle ne concerne pas que les Réunionnais, mais l’ensemble des Français. » Encore heureux ! On peut tout de suite l’inviter à se pencher sur ce cas qui bafoue « l’égalité réelle » : les millions d’électeurs du Front national ne sont toujours représentés que par deux députés. Au travail, Mme Bareigts !
Les États-Unis semblent résignés ou décidés à laisser Poutine et l’ayatollah Kamenei, devenus leurs alliés de fait, régler leur compte aux forces rebelles. Porte-parole officiel et désastreux artisan, depuis quatre ans, de la politique étrangère de la France, Laurent Fabius s’offusquait, l’autre jour, qu’en lançant une grande offensive sur le terrain alors même que commençaient à Genève de bien fragiles pourparlers préliminaires supposés préalables à l’ouverture de véritables négociations susceptibles de déboucher sur la préparation d’une conférence qui serait hypothétiquement une première étape sur le difficile chemin qui mènerait peut-être un jour au rétablissement de la paix civile en Syrie, Moscou et Damas eussent torpillé les chances d’une « solution politique ». Le lointain successeur de Talleyrand était-il à ce point naïf ? On a peine à le croire. Il semble plus vraisemblable qu’il ait cédé au dépit en voyant les événements prendre une orientation qu’il n’avait ni prévue ni souhaitée.
Marie Philipe, fondatrice d’ivg.net, premier site d’écoute de femmes en détresses référencé sur les moteurs de recherche, répond aux questions duRouge & Le Noir :
"Le gouvernement dénonce votre site avec un acharnement surprenant, comment l’expliquez-vous ?
Il est difficile d’expliquer rationnellement cette hargne contre nous. Que faisons-nous exactement ? Nous donnons une information très complète sur les conséquences de l’avortement aux femmes tentées d’y recourir, de ses risques physiques et psychologiques. Cela peut conduire effectivement à dissuader des femmes tentées par l’IVG. Ne devrions-nous pas au contraire être encouragés ? Mais non ! Car l’idéologie prime chez nos gouvernants. Ils veulent imposer leur conception dévoyée de la femme, de son rôle dans la société, de la maternité et de la dignité de la personne humaine. L’homme doit pouvoir jouir le plus possible de la vie et de son corps, et cela sans entrave. Un seul bémol émis dans ce beau concert libertaire n’est pas admissible.
Le gouvernement est allé jusqu’à payer pour améliorer le référencement du site gouvernemental et à appeler les internautes à cliquer pour l’y aider. Le discours public sur l’avortement est-elle devenue la chasse gardée du gouvernement ?
Il y a un discours officiel qui n’aime pas la contradiction. Il y a en fait une véritable remise en cause des véritables droits de la femme. En particulier, celui de ne pas recevoir d’incitations ou de pressions à réaliser un avortement. Jusqu’en 2001,« l’incitation à l’avortement » n’était pas admissible et était même punissable pénalement. L’article L. 647 du code de la Santé Publique disposait, dans son deuxième alinéa, qu’étaient susceptibles de poursuites pénales (avec peine d’emprisonnement de deux mois à deux ans), ceux qui, sauf dans les publications réservées aux médecins et aux pharmaciens, auront « fait de la propagande ou de la publicité directe ou indirecte » pour des établissements pratiquant l’avortement ou pour des « médicaments, produits et méthodes » permettant une interruption volontaire de grossesse. Dans ce même article, était pénalement répréhensible le fait de provoquer - d’inciter - une femme à avorter, et ce, même dans les conditions légales.
De répréhensible pénalement et moralement, cette incitation est aujourd’hui complètement admise et passée dans les mœurs. Elle est courante et complètement impunie depuis que la loi Aubry du 4 juillet 2001 a supprimé purement et simplement cette frêle barrière de protection de la femme.
Vous cherchez à faire connaitre aux femmes en détresse les autres solutions possibles à leur situation et notamment les aides dont elles pourraient bénéficier si elles décidaient de garder leur enfant. Est ce votre spécificité par rapport au site gouvernemental ou au planning familial ?
Pour les tenants de la culture de Mort, la femme, dès qu’elle envisage un avortement, doit avoir le choix entre faire une IVG par aspiration ou une IVG par médicament. Nous, nous disons clairement aux femmes qu’elles ont le choix. En particulier celui de ne pas faire d’avortement. Nous leur donnons des raisons de croire en l’avenir et de voir au delà du court terme, des difficultés du moment. Nous mettons en avant la beauté de la maternité et ses joies attendues. Nous abordons les aspects psychologiques. Nous écoutons toutes les détresses. Nous savons combien sont fréquentes les pressions exercées par les parents, le conjoint, le « petit ami ». En fait la femme actuelle subit une nouvelle domination masculine qui est effroyable. La femme est devenue un objet à qui le « copain » et la société impose une nouvelle norme comportementale. [...]"
Dans un reportage, France 2 a utilisé des images des frappes russe contre Daech en Syrie afin d'illustrer les succès de l'aviation française dans ce pays déchiré par la guerre. L'ambassadeur de Russie en France, Alexandre Orlov, a déclaré, bon prince :
"Il est peu probable que la Russie adopte des mesures quelconques. C'est une question d'éthique journalistique. Dans ce cas particulier, nous avons fait face à une falsification".
La chaîne française France 2 s'est approprié des vidéos russes montrant l'opération russe en Syrie. France 2 les a diffusées pour illustrer le sujet des frappes aériennes effectuées par la Coalition internationale menée par les Etats-Unis. Le reportage mettait en relief le fait que ces frappes ont été effectuées à l'aide d'armes modernes de précision qui excluent les pertes civiles. Ces armes ont été comparées à celles de la Russie.
Mais en illustrant "les succès" de la lutte contre l'EI, des vidéos russes fournies par le ministère russe de la Défense ont été utilisées. Avant de les montrer, la chaîne a préalablement effacé tous les titres en russe, ce qui indique que cette démarche n'était pas fortuite.
Interview de l’ancienne hôtesse de l’air Rebekah Roth, diffusée le 10 septembre 2015 sur le site américain SGTreport.com et sous-titrée en français par E&R Traductions :
Commentaire de Laurent Guyénot
Rebekah Roth était hôtesse de l’air (stewardess) jusqu’en 2004. Son expertise professionnelle lui a permis de remarquer puis analyser des anomalies dans l’histoire officielle des attentats du 11 Septembre. À en juger par le grand nombre d’interviews données par Roth, sa contribution impulse un nouveau souffle à la recherche, et en tout cas ajoute une pièce importante au puzzle.
Roth a résumé ses trouvailles sous la forme de deux romans, intitulés Methodical Illusion (2013) etMethodical Deception (2015). On peut critiquer ce choix, mais il lui a permis de toucher un large public.
Certaines informations données ici par Roth ne sont pas nouvelles, d’autres méritent d’être vérifiées, corrigées ou relativisées. Mais ce qu’elle apporte de nouveau est crucial : il s’agit d’abord d’éléments passés inaperçus dans les communications téléphoniques des passagers (communications qui, comme on le sait et comme le confirme Roth, étaient strictement impossibles en 2001). Sur la base de ces éléments, Roth propose une réponse plausible à une question que beaucoup se posent : si les avions de ligne prétendument détournés (UA93 crashé à Shanksville, AA77 sur le Pentagone, AA11 encastré dans la Tour Nord, UA175 dans la Tour Sud) n’ont pas terminé leur vol là où on l’a dit, que sont-ils devenus, et que sont devenus leurs passagers ? Il est acquis, en effet, qu’aucun avion ne s’est crashé à Shanksville et que l’engin qui a percé plusieurs murs du Pentagone ne peut être un avion. Quant aux Tours jumelles, les avis divergent, mais il est en tout cas établi que les vitesses enregistrées (impossibles à basse altitude) et la précision des frappes exclut qu’il s’agisse de Boeing 767 (sans même parler de la capacité des « pirates » de les piloter).
L’information cruciale sur laquelle repose l’hypothèse de Roth est que les Boeing 767 et 757 en question étaient équipés d’un système de pilotage à distance de type drone (flight termination/interruption system), conçu pour permettre de prendre depuis le sol le contrôle total de l’avion en cas de… détournement par des terroristes, par exemple. L’activation de ce système coupe instantanément le transpondeur, faisant ainsi disparaître l’avion des radars primaires, et privant les pilotes de tout moyen de communication, y compris de la possibilité de lancer un SOS. Cette donnée prend un sens accru lorsqu’on sait par ailleurs que ce système installé depuis peu sur certains Boeing était commercialisé par SPC International, une filiale de System Planning Corporation dont le Rabbin Dov Zakheim était PDG de 1987 à 2001, juste avant de devenir sous-secrétaire d’État du Pentagone, en qualité de comptroller (c’est lui qui calcula qu’il manquait 2 300 milliards de dollars dans les comptes du département de la Défense pour l’année 2000).
À cette donnée, Roth relie certaines caractéristiques des appels téléphoniques des passagers, qui prouvent de façon concluante que les avions étaient au sol au moment de ces appels. (Roth émet l’hypothèse que les quatre avions ont atterris à la Westover Air Force Base dans le Massachusetts, laquelle était ce jour-là évacuée de son personnel.) Différentes hypothèses avaient préalablement été émises sur ces appels impossibles, y compris qu’ils avaient été fabriqués par morphing vocal. Or, non seulement les membres des familles des victimes qui reçurent ces appels reconnurent les voix, mais ils certifièrent qu’ils émanaient bien des portables des victimes. L’hypothèse de Roth est que les passagers passèrent ces appels sous la menace. Il est aussi possible qu’on les convainquît qu’ils participaient à un « exercice » (toujours la recette infaillible par réaliser un vrai faux-attentat). L’une ou l’autre hypothèse explique l’absence de bruit de fond dans ces appels, le calme apparent des passagers et le fait que certains sonnent faux, comme le fameux « Hi Mom, this is Mark Bingham » du vol 93.
Les brêches de protocole décelables dans les appels des hôtesses de l’air Amy Sweeney et Betty Ong du vol American Airline 11 conduisent Roth, attentive à ces détails, à supposer que Sweeney a volontairement émis des indices du caractère contraint et forcé de son message, et du fait que l’avion se trouvait alors dans un hangar.
À 00:58:04 de la vidéo, Roth fait quelques raccourcis : il faut retenir que, sur la base des appels de Ong et Sweeney, on a identifié l’un des preneurs d’otage comme le passager du siège 10B, qu’on l’a plus tard identifié sous le nom de Satam Al Suqami (son passeport s’échappera miraculeusement de l’avion et sera trouvé par terre dans une rue de Lower Manhattan), et l’on a conclu qu’il avait égorgé celui du siège 9B, juste devant lui. Or le passager 9B était Daniel Lewin, un « officier des forces spéciales de Sayeret Matkal, une unité d’élite de Tsahal spécialisée dans le contre-terrorisme » (Wikipédia), décrit comme un assassin professionnel [1].
Deux appels furent prétendument émis depuis le vol AA77 par Barbara Olson à son mari Ted Olson. Barbara était une célèbre commentatrice sur CNN, tandis que Ted était Procureur général (Solicitor General) durant le premier mandat de George W. Bush (il avait défendu ce dernier dans l’élection contestée de 2000, puis Dick Cheney qui refusait de transmettre des documents au Congrès dans l’enquête sur Enron). Les appels de Barbara Olson, évoqués dès l’après-midi du 11 septembre sur CNN, furent déterminants pour cristalliser certains détails du mythe officiel, comme le fait que les pirates n’étaient armés que de cutters. Invité à plusieurs reprises sur les plateaux de télévision, Ted Olson s’est contredit à chaque fois au sujet des appels de sa femme, rendant son témoignage très suspect, et, dans un rapport de 2006, le FBI conclut que Barbara Olson n’avait émis en réalité qu’un seul appel de … 0 secondes [2]. À ces informations bien connues, Roth ajoute un détail d’importance : Barbara Olson, née Kay Bracher de parents juifs, avait étudié à la Yeshiva University School of Law, tandis que son mari Ted Olson avait défendu l’espion israélien Jonathan Pollard. Après ses études, Barbara fut embauchée par la firme juridique Wilmer Cutler Pickering (ou WilmerHale), dont faisaient partie Jamie Gorelick, futur membre de la Commission gouvernementale sur le 11 Septembre. Robert Mueller, nommé directeur du FBI le 4 septembre 2001, rejoindra WilmerHale en 2014 [3]. WilmerHale avait aussi parmi ses clients une société fondée par Daniel Lewin, Akamai Technologies [4], ainsi que la société Avid Technology, qui, selon Ace Baker, adepte de la thèse no plane, a fourni les outils informatiques permettant le traitement en direct des images du crash du WTC [5]. On ajoutera que WilmerHale a encore parmi ses clients Goldman Sachs, Monsanto, et surtout, plus significativement, Amdocs [6], l’une des deux entreprises israéliennes de services numériques (avec Comverse Infosys) impliqués dans l’espionnage aux États-Unis, comme l’a révélé Carl Cameron dans un fameux documentaire de décembre 2001 [7].
On le voit, les éléments mis en évidence par Roth font avancer la recherche dans la direction de la part de vérité qu’un grand nombre de prétendus militants pour « la Vérité sur le 11 Septembre » préfèrent occulter : l’implication d’Israël, du plus haut niveau (Dov Zakheim) au plus bas (Daniel Lewin).
C’est aussi dans cette optique qu’elle insiste, à juste titre, sur le groupe Gelatin et son projet « artistique » au 91ème étage de la Tour Nord, consistant à démonter une fenêtre pour installer un balcon extérieur. Cette équipe de 14 « artistes » (on connaît le nom de quatre d’entre eux, Wolfgang Gantner, Ali Janka, Florian Reither et Tobias Urban) est à mettre en relation avec les 200 espions israéliens appréhendés sur le territoire étasunien dans les mois avant et après le 11 Septembre, agissant sous la couverture d’étudiants en art vendant leurs œuvres (estampillées « made in China ») dans les bâtiments de la Défense américaine. Roth, il faut le préciser, fait un raccourci : les membres connus de Gelatin sont juifs, mais on les dit originaires de Vienne et non d’Israël [8]. Par ailleurs, affirmer que les boîtiers de fusibles BB18 « peuvent être utilisés pour le contrôle à distance de la démolition » (00:34:30) semble peu pertinent.
Pour prolonger les remarques de Roth et formuler une hypothèse sur le rôle de Gelatin et de leur balcon, il faut rappeler que le Boeing AA11 s’encastra dans la Tour Nord entre le 92ème et le 98ème étages, et que les étages 93 à 100 étaient occupés par la compagnie Marsh & McLennan, dont le PDG était Jeffrey Greenberg, fils du richissime sioniste (et financier de George W. Bush) Maurice Greenberg, qui se trouve aussi être le propriétaire de Kroll Inc, la compagnie en charge de la sécurité dans tout le complexe du World Trade Center. Les Greenberg étaient aussi les assureurs des Tours jumelles mais, le 24 juillet 2001, ils avaient pris la précaution de réassurer leur contrat auprès de concurrents, ce qui leur évita d’avoir à indemniser eux-mêmes Larry Silverstein et Frank Lowy. En novembre 2000, le conseil d’administration de Marsh & McLennan accueillait en son sein (Lewis) Paul Bremer, celui-là même qui, en qualité de président de la National Commission on Terrorism, interviendra le 11 septembre 2001 sur le plateau de NBC, puis prendra la tête de la Coalition Provisional Authority (CPA) en 2003 pour organiser la destruction et le pillage de l’Irak. Le seul film de l’impact dans la Tour Nord étant celui des prétendus frères Naudet, hautement suspects, beaucoup de chercheurs sont persuadés qu’aucun avion n’a frappé cette tour, et que l’explosion simulant l’impact était provoquée par des explosifs précablés à l’intérieur de la tour. (On peut supposer et espérer que les 295 employés de la société Marsh & McLennan qui sont supposés avoir péri dans l’explosion font partie des nombreux morts fictifs.)
Décevante pour les plus aimables, pitoyable pour les plus sévères (lucides), la prestation télévisée de François Hollande jeudi soir restera d’ores et déjà, dans la forme comme dans le fond, l’une des pires de son quinquennat. Dans son communiqué publié hier soir, constatant le « conservatisme » mortifère du chef de l’Etat socialiste, Marine Le Pen a réitéré son appel «à ouvrir les vrais débats sur les sujets fondamentaux de la France aujourd’hui, et sur les conditions de sa souveraineté», tant il est vrai que l’effondrement de notre indépendance nationale dans tous les domaines est un drame pour la France et les Français. La présidente du FN a notamment relevé que «si François Hollande prétend avoir le goût du référendum, comme il l’a montré sur Notre Dame Des Landes, alors qu’il ne s’arrête pas en si bon chemin et qu’il en organise nationalement sur les grands sujets, à commencer par Schengen et le TAFTA. Il est temps de mettre au placard la démagogie permanente du discours UMPS, qui consiste à faire croire qu’on pourra améliorer la situation des Français sans engager les changements radicaux qui s’imposent. »
Dans la foulée du départ de Christiane Taubira et de l’arrivée de l’arrivée de son successeur Jean-Jacques Urvoas, M. Hollande a dévoilé sa petite cuisine, pompeusement nommée «remaniement», pour tenter de fédérer dés le premier tour de la présidentielle les voix du peuple de gauche.
Au nombre des débarqués, figurent la très discrète Marylise Lebranchu qui quitte son ministère de la décentralisation et de la fonction publique – Annick Girardin (PRG) lui succède-, et le mauvais ministre de la culture Fleur Pellerin, remplacée par Audrey Azoulay, énarque de la même promotion que Mme Pellerin, fille du conseiller de l’actuel (mais aussi de l’ancien) roi du Maroc André Azoulay. L’ex Premier ministre Jean-Marc Ayrault, décrié lorsqu’il était à Matignon pour son immobilisme, succède à Laurent Fabius aux Affaires étrangères. Sera-t-il comme ce dernier le symbole du recul de l’influence française et de sa soumission à l’atlantisme ? Tout laisse le craindre.
Les écolo-mondialistes de stricte obédience bruxelloise font une entrée en force dans ce nouveau gouvernement. Certes Ségolène Royal reste à l’Environnement, récupérant au passage les relations internationales sur le climat, la COP 21 au sens large, mais Barbara Pompili (ex-EELV) est nommée secrétaire d’Etat chargée des relations internationales sur le climat. La girouette opportuniste Jean-Vincent Placé (ex-EELV) occupera lui le poste de secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre, chargé de la réforme de l’Etat et de la simplification. Ennemie intime des deux premiers, la patronne d’EELV, Emmanuelle Cosse, plus connue pour ses tweets assassins contre François Hollande que réputée pour ses compétences, prend la place de Sylvia Pinel au ministère du Logement. François Hollande aura au moins réussi à faire imploser EELV, du moins ce qu’il en reste désormais autour de la «copine» (sic) de Mme Cosse, Cécile Duflot, sachant qu’en général les écolos sont passés maîtres dans l’art de se saborder sans l’aide de personne.
Outre Mme Girardin, la fraternelle (toute) petite boutique PRG, est toujours bien représentée au sein de l’équipe de Manuel Valls. Thierry Braillard reste secrétaire d’Etat aux Sports et leur inénarrable patron, Jean-Michel Baylet, devient ministre de l’aménagement du territoire. Une manière de le récompenser de son échec cuisant un échec aux élections sénatoriales et de n’avoir pas su conserver le conseil départemental de Tarn-et-Garonne ?
Bref, ce mauvais casting en témoigne, Marine dit l’évidence lorsqu’elle constate que «François Hollande n’est pas apparu disposé à la moindre réorientation de sa politique. Economie, sécurité, agriculture, immigration, il s’entête à suivre l’orthodoxie fixée par l’Union européenne.»
Le Front National incarne plus que jamais la première force d’opposition à la fuite en avant euromondialiste de la classe politicienne. Il n’échappe pas cependant aux critiques, non seulement sur son programme mais aussi sur sa stratégie, laquelle lui assurerait des scores remarquables aux premiers tours des élections mais l’empêcherait de gagner les seconds. Une idée développée par Paul-Marie Coûteaux dans sa dernière tribune sur le site boulevard voltaire. Il reproche ainsi ce qu’il considère comme un refus d’une «stratégie d’alliance», d’«un rassemblement plus large que le (Front National)».
« Où trouver des personnalités locales ou nationales propres à élargir le périmètre, constituer des relais et des équipes gouvernementales ? Certes pas à gauche, qui n’a plus que l’anti-lepénisme pour faire bloc ; mais à droite, autour de Nicolas Dupont-Aignan, de Philippe de Villiers, de la MPT, de nombre de cadres et de caciques de l’ex-RPR et ex-UMP que le couple Le Pen-Philippot a rejeté dans les ténèbres extérieures sous l’opprobre UMPS, slogan facile mais faux – un électeur de droite ressemble moins que jamais à un électeur de gauche.»
Affirmer cela, c’est aussi oublier notre main tendue, constante depuis l’émergence du FN, à toutes les formations, les personnalités de la mouvance patriotique se reconnaissant dans le souverainisme. Le slogan UMPS peut être en effet sujet à caution quand il amalgame des électorats aux préoccupations, aux idées souvent antagonistes. Pour autant, et les dirigeants frontistes ont toujours opéré la distinction entre les électeurs et les Etats-majors des partis, il est plus que jamais totalement fondé à considérer les politiques menées par la droite et la gauche de gouvernement depuis des décennies. Les Juppé, Fabius, Sarkozy, Valls, Hollande, les dirigeants des principaux partis du Système s’abreuvent aux mêmes sources, baignent dans les mêmes eaux supra ou anti nationales et sont le plus souvent parfaitement interchangeables. Difficile de croire que nous l’apprenons à M. Coûteaux…
Sur le site de Causeur, le blogueur David Desgouilles, membre du parti de Nicolas Dupont-Aignan, notait hier dans un article (« Finalement, le Front National n’est pas rentré dans le rang : la sortie de l’euro reste inscrite dans son programme») que «les arguments selon lesquels le FN n’aurait pris aucune région à cause de ses positions économiques résistent difficilement à l’examen, de même que l’idée que des marges n’existeraient aujourd’hui qu’à droite. En effet, à qui étaient opposées au second tour Marion et Marine Le Pen dans leurs régions respectives ? A des candidats LR. Ce n’était donc pas de voix de droite dont elles avaient besoin mais d’empêcher la mobilisation de la gauche contre elle. Croit-on sérieusement que c’est le sort de l’euro qui a permis cette mobilisation ? Rien n’est moins sûr. »
Il soulignait aussi la grande, la vraie ligne de fracture est celle qui oppose les tenants de l’identité et de la souveraineté nationales d’un côté et, pour faire court, les euromondialistes de l’autre. David Desgouilles rappelait ainsi cette déclaration, faite il y a quelques mois par Alain Minc , «le théoricien du cercle de la raison: Marine Le Pen entrerait dans l’arc républicain à une condition et une seule (…) . Ce qui (…) pourrait rendre fréquentable la candidate FN à l’élection présidentielle de 2017, c’était d’accepter la monnaie unique européenne. Minc n’était évidemment pas seul. Il y eut ceux qui, comme lui, voient dans la monnaie unique le tabou ultime, et son rejet le signe de l’incompétence économique. Mais il y eut aussi ceux qui, après les élections régionales, décrétèrent que le Front National avait atteint son plafond de verre en raison de ses positions économiques (…)».
«Or, l’ objectif (désigné comme tel par Marine et Florian Philippot, NDLR) est de rassembler la France du non, majoritaire il y a onze ans, faire de la présidente du FN la candidate anti-mondialisation en combattant les trois fameuses libertés de circulation: celle des hommes, celle des marchandises et celle des capitaux. Nicolas Sarkozy combat seulement la première (en parole surtout, NDLR). Le Front de gauche accepte seulement la première(…)».
Et d’avancer une hypothèse : «Comme l’agonie de Schengen a permis au FN de gagner des électeurs supplémentaires, la fin de l’euro subie et décidée par ses adversaires le désignerait comme celui qui l’avait prévu, annoncé, demandé. Et lui ouvrirait à coup sûr les portes du pouvoir. A l’inverse, imaginez la tête de Marine Le Pen assistant au retour du franc après y avoir elle-même renoncé sous la dictée d’Alain Minc et Jean-Michel Aphatie ? Avouez que c’eût été ballot.»
La cohérence nous invite en tout cas à ne rien lâcher sur les fondamentaux de notre programme, d’autant plus à l’heure ou même les européistes les plus acharnés font part de leur doute sur la pérennité de l’échafaudage bruxellois. Ce qui implique d’envisager toutes les hypothèses. Bruno Gollnisch l’a dit : «Je ne suis pas d’avis que l’on provoque notre sortie de la zone euro, mais qu’on la prépare.» Autant de raisons pour redoubler de pédagogie auprès de nos compatriotes pour expliquer que la défense de nos libertés et de notre prospérité passe par ce recouvrement de notre indépendance nationale, bradée à Washington, Bruxelles et Francfort, laquelle n’est pas seulement un plan b mais aussi la condition même de notre renaissance.
Deux promesses inconsidérées avaient été faites à la Turquie. En 1963, De Gaulle et Adenauer, agréablement surpris par les résultats de la « révolution kémaliste », avaient indiqué que la Turquie pourrait faire partie de la CEE à peine née (1957) qui se résumait alors à l’idée d’un marché commun, sans aucun attribut politique, ce à quoi De Gaulle était farouchement opposé. En 2005, au prix d’une négociation douteuse, où l’Autriche leva son veto en échange de la promesse d’une adhésion accélérée de la Croatie, des pourparlers d’adhésion avec la Turquie furent ouverts, alors même qu’une telle proposition n’avait pas été faite à des pays réellement européens, comme la Serbie ou l’Albanie par exemple. C’était évidemment absurde.
La Turquie en effet a une indéniable dimension eurasiatique, que n’a pas la Russie contrairement à ce que beaucoup croient, et ne saurait être qualifiée d’européenne, même si elle a en elle une part d’européanité, illustrée notamment par les Turcs Blancs (beyaz Türkler) d’où fut issu Atatürk en personne. Le peuplement anatolien d’origine, pré-indo-européen et pré-sémitique, semble avoir résisté à deux millénaires de vagues indo-européennes (Hittites, Arméniens, Phrygiens, Grecs, Perses et Latins) et caucasiennes (Lazes, Circassiens) mais aussi à la vague altaïque des Turcs Oghuz, peu nombreux et qui se fondirent dans la population native tout en lui imposant la langue turque et l’islam, et aussi en partie au brassage interne de l’empire ottoman (avec des populations européennes et non-européennes).
Si la Turquie est partiellement européenne pour ces raisons, sa culture et son histoire politique de ces cinq derniers millénaires se sont établies contre la civilisation européenne. La Turquie, sous les traits de l’empire ottoman, a pu assiéger Vienne à deux reprises, sans oublier ce qu’elle a fait subir à plusieurs peuples européens, dont Grecs, Serbes et Albanais, sans parler de sa conquête de Constantinople, et de la mort héroïque de Constantin XI Dragasès. Cette histoire ancienne ne saurait être tenue pour négligeable, malgré l’alliance contre nature entre François Ier et Soliman, une tache honteuse sur le règne de ce grand roi de France. Je songe encore à la bataille de Missolonghi où de courageux Grecs offrirent leur vie pour leur patrie et pour l’Europe entière.
Alors bien sûr il y a le mirage kémaliste. On oublie bien souvent que Kemal Atatürk a établi son régime sur une victoire contre les Grecs et ainsi l’exil de 500.000 Grecs vers la Grèce indépendante en 1920, et sur la répression de tout ce qui n’était pas turco-musulman. Atatürk sur un plan personnel détestait la religion établie qu’avait adopté son peuple à la sortie de l’Asie Centrale dix siècles auparavant. Il réprouvait des principes qu’il considérait comme archaïques et méprisables. C’est ainsi que naquit la laïcité turque, mais une laïcité qui faisait de l’islam la religion nationale de la Turquie, pour peu que cet islam se réforme dans le sens imposé par Atatürk, à savoir avec un Allah rebaptisé Tanri, un Coran écrit en turc, sans califat, sans voile pour les femmes, sans fez pour les hommes, en prenant comme référence le droit civil suisse.
Mais Atatürk, aussi fascinant et déterminé qu’il ait pu être, n’a pas gouverné 20 ans. Il est mort en 1938 à la veille de la seconde guerre mondiale. On ignore d’ailleurs quel camp il aurait choisi. Sa révolution fut inachevée et Inönü déjà d’en atténuer les effets. Un consensus mou s’établit alors. Les islamistes radicaux étaient écartés du pouvoir à l’instar de ce qui arriva à Erbackan dans les années 90. Mais même au sein du nationalisme laïc du MHP, une forme d’islamo-nationalisme grandissait. C’est sur les paysans anatoliens (« Kara Türkler ») et sur cette synthèse d’islam et de nationalisme turc que devait s’établir l’AKP, au nom de promesses mensongères faites à la bourgeoisie turque, à peine sortie d’un gouvernement de coalition critiqué pour corruption et dont seul le MHP et le CHP réussir à survivre difficilement. Le développement économique et le processus d’adhésion de la Turquie à l’Union Européenne permirent à Erdogan de s’imposer et de briser un par un ses adversaires.
En 2008, l’armée et les institutions « kémalistes » ont tenté d’interdire l’AKP pour viol de la constitution. Cela s’est joué à un membre de la Cour Suprême près. L’AKP survécut et désormais Erdogan écrasa brutalement tous ces adversaires, par le biais de grands procès liées à une obscure affaire où une organisation secrète, « Ergenekon », aurait conspiré contre le gouvernement. Des journalistes et des hauts gradés de l’armée furent arrêtés. Erdogan liquida ainsi l’héritage de Mustafa Kemal d’un trait de plume.
La réislamisation de la société turque sous son impulsion est une réalité. La politique répressive à l’égard des Kurdes, qui a amené le gouvernement turc à des relations bien troubles avec l’EI en Irak et en Syrie, en est une autre. La provocation vis-à-vis de la Russie, avec ce chasseur abattu, en est encore une autre. On voit bien que l’AKP d’Erdogan, qui a même réussi à marginaliser l’ancien président plus modéré, et pourtant issu de ses rangs, Abdullah Gül, domine la société et même quand il titube comme en début d’année 2015, il arrive à rebondir quelques mois après au prix d’une nouvelle guerre en pays kurde et à l’issue d’attentats criminels aux origines obscures, ralliant 4 ou 5 points d’électeurs MHP lui permettant de retrouver cette majorité parlementaire tant espérée pour qu’Erdogan puisse se tailler un costume de super-président. Le scandale n’est pas que la Turquie se dote de manière souveraine du gouvernement qu’elle souhaite et qu’elle se colore à nouveau de vert. C’est son affaire.
Le scandale est que l’Union Européenne n’en tienne pas compte, en arrêtant ce processus d’adhésion contre-nature. Or que fait-elle sous l’impulsion d’Angela Merkel, et ce en raison de migrants prétendument syriens qui déferlent sur l’Allemagne (et le reste de l’Europe occidentale), parce que la Turquie facilite en réalité leur départ vers notre continent ? Elle rouvre les pourparlers d’adhésion, ouvrant un nouveau chapitre, alors même qu’Ankara continue de ne pas reconnaître la Chypre grecque et continue son occupation illégale (depuis 1974) du nord-est de l’île. Elle offre plusieurs milliards d’euros à Erdogan pour qu’il garde les migrants sur son territoire. Elle prône de manière suicidaire la suppression des visas turcs pour l’espace Schengen, alors qu’on sait que de nombreux faux passeports syriens et turcs pullulent.
Notre position est très claire et en rupture avec cette ligne politique aberrante. Il s’agit de doter l’UE de véritables frontières et que ces dernières soient respectées par la Turquie, de décréter la fin de l’occupation de Chypre, et surtout de mettre fin au plus tôt au processus d’adhésion de la Turquie à l’Union Européenne, ouvert de manière inconsidérée par des gouvernements sans mandat. La Turquie n’est pas européenne, même si elle a une part d’Europe en elle, et certainement pas parce qu’elle a conservé la Thrace (3% de son territoire, 5% de sa population) qui aurait dû lui être reprise en 1913 puis dans le cadre du traité de Sèvres (1920). Cette position dure ne m’empêche pas de souhaiter pour le bien du peuple turc lui-même la chute du gouvernement AKP et la mise en avant d’un néo-kémalisme. Mais les signes actuels donnent peu d’espoir d’un tel renouveau à brève ou moyenne échéance. Et cela ne m’empêche pas de souligner l’amitié que l’Europe entendra préserver avec la Turquie si cette dernière parvient à se libérer de cette régression idéologique qui préside actuellement à ses destinées.
D'une famille aisée, Jacques Valdour aurait pu vivre en voyageant pour se distraire. Au cours de sa jeunesse, il visita l'Europe, puis le Maroc, l'Egypte, la Syrie, les Indes, le Siam, la Chine, etc. Dans son ouvrage "Aux pays des Deux Nils", avec 77 reproductions photographiques hors texte, publié beaucoup plus tard chez Berger-Levrault, en 1929, il raconte comment il vécut à la mode indigène durant plusieurs mois, d'abord en barque sur le Nil, puis, avec ses porteurs, à travers les forêts du Haut Nil Bleu et dans la brousse.
Mais Jacques Valdour avait un idéal plus élevé. Dès l'âge de quinze ans, son attention avait été retenue par le problème ouvrier. A cette époque, 1886, des grèves éclataient à tout moment accompagnées d'incidents gravent. Si les ouvriers se révoltent souvent, se dit Jacques Valdour, c'est qu'ils ont de fortes raisons de se plaindre. Quelles sont ces raisons ? Il voulut les connaître.
Quelques années plus tard, après de longues études à l'Université de Paris, au cours desquelles il était devenu successivement docteur en droit (1897), docteur ès science politiques et économiques, licencié ès lettres-philosophie(1898), docteur en médecine (1905) et docteur ès science naturelles (1909), Jacques Valdour se mit à la véritable école de l'expérience personnelle. "Je me fis ouvrier, dit-il, pour tâcher d'entrer dans leur âme, de devenir l'un d'eux, de sentir sur moi-même ce dont ils pouvaient souffrir, de trouver par le chemin de leurs peines la direction de leurs espérances."
Il fut l'initiateur de ce qu'il appela "La Méthode concrète en Science sociale" qui n'exclut pas les autres méthodes, mais qui les complète, en suppléant à certaines de leurs insuffisances. Jacques Valdour a, dans plusieurs ouvrage remarquables, étudié "Les Méthodes en Science sociale" (1927) et "Les Méthodes de liaison entre la science sociale expérimentale et les autres sciences naturelles" (1931). Un de ses meilleurs livres : "Libéraux, Socialistes, Catholiques sociaux" (1929) est une étude historique et critique sur les méthodes appliquées dans l'école libérale (de Ricardo à Paul Leroy-BeaulieuLeroy-BeaulieuLeroy-BeaulieuLeroy-Beaulieu), dans l'école socialiste (de Babeuf à Jules Guesde) et de l'école libertaire ; enfin dans l'école catholique (démocrates, réalistes, corporatistes).
Ouvrages fort intéressants, l'un d'eux est le recueil des cours professés par Jacques Valdour aux facultés catholiques de Lille, à l'Ecole des Sciences sociales et politiques, dirigée par Eugène Duthoit, alors président des Semaines sociales de France. Mais Jacques Valdour restera surtout par ses nombreux livres sur "La Vie ouvrière. Observation vécues". Dans "La Nouvelle Lanterne" (juin 1934), René de Planhol remarquait : "Ce serait une fortune pour les historiens d'être renseignés sur les conditions de la vie laborieuse dans le passé comme l'oeuvre de M. Jacques Valdour fera connaître aux érudits de l'avenir l'existence ouvrière de notre temps".
Dès 1903, Jacques Valdour passait une grande partie de ses vacances universitaires à vivre et à travailler avec les ouvriers. Plus tard, il resta parfois plusieurs années parmi eux, vivant comme eux, uniquement de son gain, sans faire appel à ses ressources familiales, afin de mieux connaître la crainte du chômage, les angoisses des petits salariés, l'insuffisance de leurs menus, la misère de leurs logements. Il fut teinturier à Roanne, marinier sur les canaux du Nord, moissonneur en Beauce, vendangeur en Languedoc, mineur de fond à Saint-EtienneSaint-Etienne, manoeuvre sur le carreau de la mine à Lens, chauffeur-conducteur à Roubaix, tourneur à Saint-Ouen, manoeuvre dans la métallurgie ou la mécanique à Saint-Denis, Billancourt, Levallois-Perret, Puteaux, Decazeville ; ébéniste à Paris, rue du Faubourg-Saint-Antoine ; cordonnier à Romans, cheminot à Saint-Pierre-des-Corps, etc.
Il a étudié les ouvriers de métiers et de pays très divers. Partout, ses observations l'ont conduit aux mêmes conclusions : l'ouvrier français a beaucoup plus de qualités qu'il n'a de défauts. Ils est très intelligent, à l'amour de son métier et du travail bien fait, le souci de s'instruire et de s'élever ; il aime le chef qui sait commander ; il secourt ses camarades en difficultés, mais il manque de culture générale ; son ignorance des problèmes politiques, économiques et financiers (notamment des frais généraux de l'entreprise) le met trop souvent à la merci de charlatans qui profitent de ces lacunes pour le dresser contre son patron, présenté par eux comme l'oppresseur, le profiteur. Peu d'ouvriers connaissent et approuvent les doctrines de Marx et de Lénine. Pour eux, le socialisme, le communisme, ne sont que les moyens d'obtenir des conditions humaines de travail.
On ne peut résumer dans un article ce qui est contenu dans trente volume, bourré de faits, publiés par Jacques Valdour. Jacques Valdour à dénoncé pendant trente-cinq ans, de 1903 à 1938, la misère des taudis ouvriers et la déchristianisation de la classe ouvrière. Toute la presse catholique a fait l'éloge du livre de l'abbé Godin : "France, pays de mission ?" Mais pas un journal n'a signalé que Jacques Valdour avait, depuis longtemps, posé la question, notamment dans "Les Puissances de désordre" ou il écrivait (page 89) : "La France ne redevient-elle pas pays de mission?" Dès son premier livre d'observations vécues :"La Vie ouvrière" (page 3) chez Giard et Brière (Paris, 1909), après avoir noté qu'on ne voyait à Vierzon, en 1905, aucun ouvrier à la messe, Jacques Valdour proclamait : "Grave symptôme pour une croyance qu'elle semble ne plus convenir qu'à une certaine classe de la société... Une religion qui n'est pas une religion de caste ne peut accepter, sans se mentir à elle-même, une telle situation."
Et plus loin (page 23), à propos du même état de chose à Montluçon, Jacques Valdour s'écriait :"Comment ne sent-on pas qu'il faut à tout prix sortir d'une aussi anormale situation ?" Les livres de Valdour, d'abord assez bien accueillis dans tous les milieux catholiques (plusieurs furent édités chez Spes et l'auteur fut, nous l'avons dit, professeur pendant quelques années aux Facultés libres de Lille), se heurtèrent de plus en plus à une conspiration du silence. C'est que Jacques Valdour montrait, chaque fois davantage, dans ses enquêtes, les méfaits du laïcisme, de l'étatisme et de le démocratie. Il proclamait la nocivité des mauvaises institutions politiques ; il préconisait l'organisation corporative de la profession et la monarchie. Les démocrates chrétiens accusent la droite de négliger le social ; ils prétendent que "l'Action française" était l'ennemie de la classe ouvrière ! Ils ne veulent pas que leurs lecteurs connaissent l'oeuvre de Jacques Valdour et, surtout, sachent que ce savant, cet apôtre, tertiaire de saint François, était un ami de Charles Maurras, car c'est là une des meilleures réponses à leurs calomnies.