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  • JO : dernière ligne droite pour Paris 2024 - Journal du mardi 11 juillet 2017

  • Syrie : l’imprudent Monsieur Macron

    Lafautearousseau suit avec attention le déroulement de la crise syrienne, notamment grâce aux articles réguliers, très informés, d'Antoine de Lacoste. On les retrouvera dans notre catégorie Actualité monde*. Nous partageons l'analyse que donne ici Roland Hureaux [Causeur 10.07] et tout particulièrement, en son dernier paragraphe, sa mise en garde pour ce qu'il nomme très exactement « l'engrenage des alliances ». Ce même engrenage qui a joué un si grand rôle - et si funeste - dans le déclenchement des deux guerres mondiales. L'on doit, en effet, s'en souvenir et souhaiter que la France ne s'y laisse plus jamais enfermer. Rappelons que Roland Hureaux fut l'un des participants du brillant colloque organisé à Paris par l'Action française le 7 mai 2016**   LFAR   

    On ne saurait entendre sans inquiétude le nouveau président français, Emmanuel Macron, se comparer à Jupiter quand on sait que Jupiter était maître de la foudre et qu’il l’est, lui, du feu nucléaire.

    Beaucoup d’observateurs se sont cependant trouvés rassurés par ses déclarations du 21 juin au Figaro et à sept autres journaux européens où il dit sur le Proche-Orient : « Je n’ai pas énoncé que la destitution de Bachar al-Assad était un préalable à tout. Car personne ne m’a présenté son successeur légitime ! ». Emmanuel Macron déclare en outre donner la priorité à « la lutte absolue contre tous les groupes terroristes, car ce sont eux, nos ennemis » et parce que « c’est dans cette région qu’ont été fomentés les attentats terroristes et que se nourrit l’un des foyers du terrorisme islamiste. »

    En admettant que la paix en Syrie ne signifie pas nécessairement le départ de Bachar al-Assad, le nouveau président ouvrait la porte au processus de paix. Sachant que les Russes ne lâcheront jamais le chef d’Etat syrien, la porte était fermée à toute négociation sérieuse aussi longtemps que les occidentaux faisaient de son départ le préalable à la paix. Cette  position de fermeture avait été celle de François Hollande, de Laurent Fabius et aussi celle du candidat Macron lors d’une visite qu’il avait faite au Liban pendant sa campagne. On ne saurait cependant se tenir pour pleinement rassuré par les prises de position les plus récentes du nouveau président.

    Remis en place par les anti-Bachar

    D’abord parce que le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Yves Le Drian, ne semble pas être allé aussi loin dans ce que la presse a appelé l’« aggiornamento » français. Or il n’est pas un personnage négligeable : ancien ministre de la Défense où il s’est fait connaitre – en bien – par les cercles transatlantiques qui gouvernent l’Occident, il a été jugé après l’élection d’Emmanuel Macron plus propre que d’autres à occuper le poste difficile de ministre des Affaires étrangères car plus compatible avec les engagements atlantiques pris par la France depuis Nicolas Sarkozy. Compte tenu des exigences de compétence et d’alignement, Macron avait-il vraiment la possibilité de nommer quelqu’un d’autre ?

    Peu après sa prise de position sur la Syrie, Macron a fait l’objet d’un rappel à l’ordre sous la forme d’une tribune publiée dans Libération par 100 intellectuels de gauche autoproclamés, relais zélés du militarisme nord-américain, pions infatigables et mobilisables à merci de la croisade anti-Assad.  On peut supposer que derrière cette prise de position voyante mais marginale, d’autres avertissements ont été émis de la part de tous ceux qui, en France et à l’étranger, ont soutenu Emmanuel Macron pendant sa campagne et dont aucun ne partage son nouveau point de vue sur la Syrie.

    Est-ce pour cela que l’Elysée s’est cru obligé de publier deux jours après, le 5 juillet, un communiqué pour assurer l’opposition syrienne du soutien de la France1? « L’opposition syrienne » ! Sur le terrain, des forces « démocratiques » ayant pour noms Al Qaida (aujourd’hui Fatah al-Cham) et une série d’autres mouvements islamistes, ce qui relativise singulièrement « la priorité à la lutte contre tous les groupes terroristes ».

    Macron-Trump, pieds et poings liés ?

    Entre temps, Emmanuel Macron a invité Donald Trump à assister au défilé du 14 juillet, invitation à laquelle il n’y a rien à redire, s’agissant de célébrer le 100eanniversaire de l’entrée des Etats-Unis dans la Première Guerre mondiale contre l’Allemagne aux côtés de la France. Certains se sont alors réjouis de voir la France marcher la main dans la main avec l ’Amérique. Mais il s’agit de savoir quelle Amérique.

    Peu rassurante est en effet la déclaration conjointe du 27 juin de Donald Trump et Emmanuel Macron. Les deux présidents se sont dits prêts à riposter de manière coordonnée à toute nouvelle attaque chimique du régime syrien, après que les Américains ont accusé Damas de mener des préparatifs en ce sens.

    En s’associant à cette déclaration, Emmanuel Macron laisse entendre qu’il est acquis que les précédentes attaques chimiques étaient le fait de Bachar al-Assad, ce qui est très contestable, à moins de croire qu’il est complètement fou – ce qu’il n’est pas – autant que l’idée qu’il pourrait préparer de nouvelles attaques.

    Cette allégation est en effet absurde car on ne voit pas quel intérêt auraient le président syrien et son armée, à faire usage de telles armes, de peu d’effet stratégique sur le terrain, mais qui peuvent provoquer une intervention américaine. Dans un cas au moins, l’attaque de la Ghouta en août 2013, des experts au-dessus de tout soupçon2 ont démontré que ce n’était pas l’armée gouvernementale mais Al Nosra (autre nom d’Al Qaida) qui était à l’origine de cette attaque : une attaque classique sous faux pavillon en vue de déclencher des représailles.

    Tout laisse penser qu’il en a été de même dans l’attaque du 4 avril près de Khan Cheikhoun qui aurait fait 88 victimes (dont 30 enfants que les propagandistes ne manquent jamais de placer au mauvais endroit !) et qui a amené Trump à bombarder en représailles la base d’Al-Chaayrate   près de Homs, première intervention armée ouverte de Washington contre le régime de Damas. On peut en dire autant d’au moins une des deux attaques chimiques qui ont eu lieu près d’Alep.

    Souviens-toi de l’été 2013…

    Il est intéressant de rappeler le scénario de 2013 :

    Le 5 juin 2013, Barack Obama avertit solennellement le gouvernement syrien que toute attaque chimique entraînera des représailles américaines.

    Le 21 août, une attaque chimique a lieu dans le faubourg de la Ghouta près de Damas. Il fait, selon les sources, 280 à 1720 victimes, surtout civiles.

    L’ensemble des médias et des gouvernements occidentaux tend immédiatement un doigt accusateur vers Assad présenté, sans examen, comme  l’auteur de cette attaque. François Hollande et Laurent Fabius pressent Barack Obama  d’intervenir militairement (ce qui est peut-être à mettre en rapport avec l’accusation de l’ambassadeur de Syrie aux Nations-Unies selon lequel la coopération militaire française aurait apporté un appui technique à cette opération).

    Finalement Barack Obama décide de ne pas intervenir et, pour sortir de la crise, saisit au bond la proposition russe de placer sous contrôle international puis de détruire les armes chimiques des forces gouvernementales. Le Parlement britannique, méfiant sur la version officielle, refusa, quant à lui, d’autoriser une intervention britannique.

    L’engrenage des alliances contre la paix mondiale

    Le même scénario pourrait se reproduire cet été. L’avertissement américano-français à Assad, qu’aucune crainte raisonnable ne justifie, ouvre la porte à toutes les initiatives sous faux pavillon : soit celles de tel ou tel service secret américain, notamment ceux que Donald Trump a tant de mal à contrôler, soit ceux de pays comme la Turquie, soit les groupes djihadistes qui continuent de grouiller en Syrie.

    Ou bien Donald Trump et Emmanuel Macron croient vraiment que Bachar al-Assad prépare une attaque chimique et ils sont gravement désinformés, ou bien ils mijotent un sale coup (« dirty trick ») qui pourrait mettre en péril la paix mondiale.

    Qu’un haut responsable du Pentagone ait affirmé contre toute vraisemblance que Bachar el-Assad préparait une telle attaque laisse en effet penser qu’une  opération psychologique de grande ampleur est en gestation, et par là même une intervention sur le terrain. On n’est pas rassuré de voir Emmanuel Macron s’impliquer dans une telle affaire.

    Barack Obama, qui savait, comme François Hollande, que Bachar al-Assad n’était pour rien dans l’attaque de la Ghouta, avait renoncé, on l’a dit,  à mettre sa menace à exécution. Mais Donald Trump, qui le lui a vivement reproché (et voulu démontrer en ripostant le 7 avril sur la base d’Al-Chaayrate à une attaque analogue qu’il était d’une autre trempe), pourra difficilement reculer devant des représailles si une nouvelle attaque chimique est attribuée à Bachar al-Assad.

    Si l’intervention américaine était de quelque ampleur, les Russes ne pourraient pas rester inactifs et un engrenage fatal serait ainsi enclenché. On ne peut que  regretter qu’Emmanuel Macron ait d’avance apporté sa caution à  une possible attaque de la Syrie par les forces de l’OTAN.  

  • Entretien avec Lucie Choffey : L’effroyable Imposture du féminisme

    Lucie Choffey est née en 1984 près de Bourges, dans le Cher. Après des études d'ingénieur et le début de ce qui aurait pu devenir une belle carrière, elle décide de tout arrêter pour suivre, malgré les pressions et les regards désapprobateurs de son entourage, son désir propre de femme et de mère rester à la maison et s'occuper de son fils.

    Elle essaye alors de comprendre pourquoi, pendant tant d'années, elle a voulu se conformer à ce que d'autres voulaient pour elle, et en quoi le féminisme qui prétend libérer les femmes est en réalité une autre prison dans laquelle la société tout entière est en train d'être enfermée.

    Rivarol : Comment les mouvements féministes ont-ils profondément bouleversé la société, sans avoir pour autant libéré la femme ?

    Lucie Choffey : Les mouvements féministes ont d'une manière globale entraîné les femmes à rechercher le bonheur par l'argent, la séduction et l'indépendance.

    En effet, les féministes ont d'une part milité pour la liberté individuelle et sexuelle (liberté de disposer de son corps librement et multiples « droits à ») avec l’IVG et la contraception. D'autre part, le travail des femmes à l'extérieur du foyer a été largement valorisé à l'instar du travail à la maison. D'où le choix majoritaire des femmes depuis 30 ans pour une activité rémunérée afin de se garantir l'indépendance, même si cela doit nuire à leur temps passé auprès de leur famille.

    C'est pour ces raisons que les enfants sont confiés de plus en plus tôt, et souvent toute leur enfance, à des crèches, des nourrices, des baby-sitter, à l'école, au centre de loisir, à des centres de vacances ou d'animation.

    Homme et femme sont de plus en plus des individus libérés de la famille, fuyant toutes responsabilités et toutes contraintes. Nous avons ainsi vu exploser le nombre des divorces et arriver les familles monoparentales et recomposées. Les rapports homme/femme ont été bouleversés. La mère est devenue toute-puissante assumant tous les rôles à la fois. Le père a été réduit à une fonction de géniteur. L'amour et le don de soi ont été remplacés par la passion, la performance sexuelle, et la réussite sociale et financière.

    Beaucoup d'hommes se sont pris au jeu du féminisme et l'ont détourné à leur avantage en imposant à leur femme de travailler pour s'assurer un plus grand confort matériel. Le féminisme les a également libérés de leurs responsabilités. Beaucoup restent donc d'éternels ados, ingrats, fainéants et lâches. De nombreuses femmes, se revendiquant comme féministes, se plaignent : d'ailleurs de ne pas trouver d'hommes responsables. Autre conséquence sociétale, l'école s'est féminisée. Les enseignants sont majoritairement des femmes et l'école est beaucoup plus tournée vers l'éducation (avec sa dimension affective et axée vers l'épanouissement de l'enfant) que vers l'instruction (qui fait appel à l'intelligence et aux capacités rationnelles).

    Enfin, la « gay attitude » est valorisée. Les « vrais hommes », virils et responsables, sont stigmatisés comme d'immondes hommes de Cro-Magnon, toujours prêts à exploiter les femmes. Inversement, les femmes masculines semblent représenter un modèle de femmes émancipées et modernes. Étre "gay" n'est plus stigmatisé mais au contraire plébiscité comme une nouvelle forme d'humanité du futur.   

    R. : Les féministes sont-elles les idiotes utiles du libéralisme libertaire ? Quelles sont les forces occultes derrière le mouvement féministe ?

    L. C. : Oui elles sont les idiotes utiles du libéralisme libertaire puisque les mouvements féministes ont engendré des profits économiques considérables sous couvert d'égalité, d'humanisme et de liberté. Le monde de la Finance avec la société de consommation sont les grands gagnants du féminisme. À qui profite le crime ? La réponse est évidente ! « Women mean business ! » nous répond très clairement Viviane Reding, vice-présidente de la Commission européenne de 2010 à 2014.

    En cherchant, j'ai pu trouver de nombreux arguments économiques derrière les revendications féministes. J'en détaille plusieurs dans mon livre.

    Le plus révélateur provient entre autres de Simone de Beauvoir elle-même, qui indique en 1967 que « si l'on avait besoin du travail des femmes, parce que, par exemple, la société serait différente et qu'il y aurait des possibilités économiques beaucoup plus riches ou une autre distribution du travail... à ce moment-là, on leur créerait une autre idéologie et on les persuaderait au contraire qu'une femme est d'autant plus féminine, d'autant plus attirante, d'autant plus intéressante, etc., qu'elle travaille. »

    R. : L'égalité entre tous aboutit paradoxalement à une hyper individualisation, chacun n'étant plus que le « produit » de sa propre construction ?

    L. C. : Effectivement, l'égalité entre tous est une belle excuse pour libérer tous les individus de leurs responsabilités avec le fameux « droit à ». En revanche on ne parle pas du « devoir à ». Le sens du devoir est d'ailleurs ringard, et semble issu d'un carcan social dépassé, obsolète, rendant forcément malheureux. Chacun est son propre maître et tente de faire évoluer les lois, les règles sociales en sa faveur, même si cela se fait au détriment d'autres.

    R. : La banalisation de l'IVG et l'occultation de ses conséquences psychologiques et sociales sont une des revendications des féministes les plus dures. Quelle est votre position sur la défense et l'accueil de la vie ?

    L. C. : Je suis pour la vie. Dire cela pourrait être une évidence mais malheureusement c'est loin d'être le cas. Je considère que la vie commence au moment où un nouvel individu est créé au niveau cellulaire. C'est-à-dire au moment où le spermatozoïde et l'ovule se rencontrent et forment un nouvel être humain unique et nouveau. À partir de ce moment, s'il n'y a pas de problème, la cellule va se multiplier et se développer. Elle deviendra un fœtus, puis un nouveau-né, puis un bébé, puis un enfant et enfin un adulte mais depuis le début il s'agira d'un être humain. À partir de là, je pense qu'aucun être humain ne devrait avoir l'autorisation de tuer un de ses semblables, quel que soit son âge ou son niveau de conscience. Il me semble également une évidence que l'IVG aura des conséquences psychologiques sur les personnes impliquées.

    R. : « Mariage pour tous », GPA, théorie du genre : que vous inspirent ces délires ? Pensez-vous qu'ils peuvent nous conduire à une catastrophe ?

    L. C. : Je pense que cela va fortement abîmer les générations futures en cassant tous leurs repères. Des individus égarés, sans attache, sans morale, sans identité, ne sachant plus écouter leur conscience sont des esclaves parfaits. Le genre d'esclave qui aime son état d'esclave et ne l'identifie pas comme tel. Nous arrivons rapidement vers une société comme celle décrite dans le livre le Meilleur des mondes d'Aldous Huxley, une société d'esclaves heureux dont le travail profite à un très petit nombre d'esclavagistes qui se partagent les bénéfices du système.

    Je partage sur ce sujet l'avis de Monsieur Roland Hureaux, essayiste et homme politique français, dans mon livre. Son analyse suivante me semble très pertinente « Ainsi se trouve remis au goût du jour le clivage qui était celui de la société antique tardive une minorité bénéficiant des privilèges de la vie familiale "normale", de la protection du clan, d'une identité déterminée par trois noms (prénom, nom, cognomen) et une masse d'esclaves vivant dans la promiscuité de l'ergastule, séparables au gré des achats et des ventes, pauvres d'argent, pauvres de repères affectifs et moraux, mais surtout pauvres d'identité. »

    R. : Modification des rapports hommes-femmes, mépris de la maternité, travail de la femme à l'extérieur du foyer devenu une obligation économique : la cible du système est donc la famille traditionnelle ?

    L. C. : Oui car la famille est la base de la protection de l'individu. C'est le dernier rempart contre l'égoïsme et l'individualisation. faire sauter la famille c'est rendre malléable l'individu, en faire ce que l'on veut.

    R. : Dans un monde devenu fou, la famille semble être pour vous la plus sûre des bases ?

    L. C. : Bien sûr. C'est le lieu de l'Amour par excellence, de la protection, de l'entraide Lorsqu’un individu est malade, il sollicite sa famille, son époux/se, ses parents, ses frères et sœurs pour l'aider au quotidien faire ses courses faire à manger, etc. Lorsqu'un individu perd son travail, c'est pareil. La famille peut loger, dépanner, etc, sans rien attendre en retour. C’est là qu'est l'Amour avec un grand A. Celui qui ne compte pas, pardonne et répond toujours présent. Sans la famille, chacun est livré à lui-même. C'est la loi du plus fort.

    R. : Quelle est votre définition de la féminité authentique et traditionnelle ?

    L. C. : Je pense que dès lors qu'une femme devient mère, sa vie change. Ses envies, ses centres d'intérêt changent. Une mère veut pouvoir s'occuper de son/ses enfants. Priver une mère du soin donné à son enfant est un véritable déchirement. Ce n'est pas seulement une question de qui "devrait" faire quoi mais une question de qui "veut" et "peut" faire quoi. Beaucoup de femmes veulent s'occuper de manière privilégiée - voire dans certains cas de façon presque exclusive - de leur enfant. Parallèlement, et contrairement à ce que laissent penser les féministes, beaucoup de pères aident leur femme de manière spontanée et naturelle, et prennent également plaisir à s'occuper de leurs enfants.

    Ainsi, il me semble évident pour le bienfait d'une famille, qu'un des deux partenaires se dévoue à sa carrière et l'autre à sa famille. Ainsi, les enfants grandiront dans un climat d'amour et de bienfaits grâce à l'un et la famille bénéficiera de revenus décents grâce à l'autre. Il me semble que la gestion de la famille revient de manière naturelle à la femme, de par ses fonctions biologiques de mère (et son désir instinctif de s'occuper et de protéger ses enfants), et que l'homme peut tout à fait assumer un travail pour les faire vivre (femme et enfants). Concernant les tâches ménagères (ménage, cuisine, lessive...), il est normal que la personne qui est chargée du foyer assume ces tâches. En cela, le couple sera complémentaire l'homme s'occupera d'apporter l'argent en gérant sa carrière de manière optimale - se devant d'affronter le monde du travail et le stress qu'il suscite, surtout s'il a d'importantes responsabilités -, d'aider aux tâches nécessitant une force physique importante (bricolage, port de charges...) et d'éduquer ses enfants en partenariat avec sa femme.

    Cependant rien n'est figé. L'un et l'autre peuvent s'entraider selon les besoins, les possibilités et les capacités de chacun.

    R. : Des Antigones aux Caryatides, de l'action  militante  nationaliste/identitaire. Que pensez-vous de ce phénomène ?

    L. C. : Cela prouve que de nombreuses jeunes femmes ne se reconnaissent pas dans les revendications féministes et dans la société actuelle (profondément bouleversée par les actions féministes). Elles sont nombreuses à se rendre compte que le féminisme n'est qu'une imposture pour les asservir. Au contraire, donc, elles souhaitent défendre leurs particularités propres afin de devenir des femmes à part entière et être respectées pour cela.

    Pour résumer grossièrement, le féminisme a poussé les femmes à chercher le respect en singeant l'homme. Mais aujourd'hui les femmes veulent le respect pour ce qu'elles sont réellement. Et notamment pour leur rôle de mère.

    Propos recueillis par Monika Berchvok Rivarol du 18 mai 2017

    À lire : Lucie Choffey, L'Effroyable Imposture du féminisme, Editions Kontre Kulture, 241 pages, 15 euros. Disponible chez http://www.contrekulture.com. La revue Rébellion consacre un important dossier dans son numéro 61 à la question de rengagement féminin dans les mouvements militants radicaux. Il faut reconnaître que le sujet n'avait jamais vraiment été évoqué jusque-là, surtout par des militantes de notre famille de pensée.

    Le numéro 61 de la revue Rébellion est disponible contre 5 euros (frais de port compris) à l'adresse suivante : RSE BP62124 _ 31020 Toulouse Cedex 02.

  • Code du travail : Eric Zemmour dénonce « une soumission à l’idéologie libérale »

     La réforme du Code du travail, explique Eric Zemmour sur RTL, est, pour Emmanuel Macron et Edouard Philippe, « la mère de toutes les batailles, la réforme emblématique de tout le quinquennat ». Mais « deux précautions valent mieux qu’une, ironise-t-il. Non seulement le pouvoir passe par la procédure accélérée des ordonnances, mais en plus il opère pendant l’été et les vacances des Français. » En fait, cette réforme constitue à ses yeux « la revanche de la loi El Khomri qui devait s’appeler initialement loi Macron ».

    « Les communicants officiels, relayés par les grands médias, ne cessent de nous rabâcher que cette réforme est l’instrument essentiel au service de l’emploi, l’arme absolue contre le chômage », et « ce message prolonge la doxa dominante qui règne depuis des années dans les milieux patronaux et technocratiques ».« Mais la vérité oblige à dire que rien n’est sûr », ajoute Eric Zemmour pour lequel, en réalité, « cette réforme était devenue le symbole trop longtemps attendu d’une France irréformable aux yeux de Bruxelles et de Berlin ».

    Pour Zemmour, l’objectif principal de la réforme du Code du travail « n’est pas économique mais idéologique, et même psychologique » :

    « C’est moins la lutte contre le chômage qui est visée que la transformation de la société française. »

    Il s’agit de « se conformer à l’idéologie qui règne en Europe et d’y soumettre enfin une France étatiste et corporatiste, une idéologie libérale, qui privilégie l’individu sur les corps intermédiaires, et le travailleur indépendant sur le salarié, l’idée selon laquelle chacun doit devenir l’entrepreneur de sa propre vie ».

    « Cette idéologie libérale et individualiste, poursuit Zemmour, imprégnait la campagne d’Emmanuel Macron et a suscité l’enthousiasme de ceux qui ont voté pour lui au premier tour. Mais ceux-ci ne sont pas la majorité de la population. » Dans un récent sondage, rappelle-t-il, « les Français estimaient à plus de 60 % que l’islam radical était le sujet majeur de préoccupation, loin, très loin des 36 % qui plaçaient le chômage en tête de leurs priorités ». Voilà « deux façons opposées de voir le monde » et « deux France opposées qui se regardent de travers »…

  • Quand le politiquement correct veut déboulonner les statues

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    Affirmer que le drapeau sudiste est une bannière raciste ou que le général Lee est un nazi avant l’heure relève d’un anachronisme indigne.

    Comme beaucoup de pays occidentaux, les Américains sont divisés sur l’attitude à avoir vis-à-vis de leur passé. Plus précisément vis-à-vis des restes – statues et drapeaux- de la guerre de Sécession (1861-1865) qui occupent encore l’espace public. Certains Américains réclament que les symboles des vaincus sudistes soient bannis de l’espace public puisque ceux-ci seraient « synonymes d’esclavagisme et de haine ». Plus d’une centaine de symboles ont ainsi déjà fait les frais de cette table rase, mais c’est aujourd’hui la bourgade de Charlottesville (Virginie) qui est en émoi : la municipalité démocrate a pour projet de déboulonner une très célèbre statue du général Lee (père et héros de la nation sudiste, puis partisan de la réconciliation) et de renommer le square où elle se trouve « Parc de l’Émancipation », cela « en mémoire des populations noires oppressées au sud ».

    Sauf que, n’en déplaise à la presse pour qui la guerre commença quand « le camp esclavagiste, refusant d’abolir l’esclavage, avait décidé de quitter l’Union », le sujet est complexe. La guerre de Sécession n’est pas une guerre entre les gentils progressistes du Nord et les méchants racistes du Sud ; penser que les Américains ont choisi de mourir par millions pour les droits des Noirs, c’est partir d’un postulat erroné.

    La guerre de Sécession est avant tout le point culminant d’un conflit séculaire entre deux modèles sociaux-politiques. D’un côté le Sud, agricole et conservateur, partisan d’une confédération d’États indépendants ; de l’autre le Nord, industriel et progressiste, partisan d’une fédération centralisée où les États doivent obéir au pouvoir central. Le débat européen avant l’heure, en quelque sorte…

    Or, quand le Nord décida de taxer la production agricole du Sud pour le forcer à s’industrialiser, ce dernier refusa et annonça qu’il construirait ses propres ports afin de prendre son indépendance économique. C’est ce qui motiva les abolitionnistes nordistes, désireux de faire pression sur un Sud qui pourrait représenter un concurrent potentiel. L’abolition de l’esclavage n’est donc qu’un prétexte à cette guerre entre deux modèles de société.

    Ce conflit joua un rôle fondateur pour l’identité des États du Sud. Tous leurs arrière-mondes culturels sont le fruit de cette résistance héroïque dans une guerre perdue d’avance pour la liberté et la défense de leurs traditions. Aujourd’hui, défendre ces symboles, ce n’est pas une façon de dire « Vive les Blancs et l’esclavage ! » Défendre ces symboles, c’est, au mieux, une marque de respect pour le sacrifice de leurs aïeux ; au pire une revendication politique néo-libertarienne qui signifierait « J’emmerde le gouvernement central de Washington ». Interdire aux États du Sud d’arborer leurs symboles, c’est nier leur culture et leur histoire par un jacobinisme mensonger et revanchard.

    Ainsi, donc, affirmer que le drapeau sudiste est une bannière raciste ou que le général Lee est un nazi avant l’heure relève d’un anachronisme indigne. Qu’il soit aujourd’hui utilisé par des racistes ne fait pas du drapeau sudiste un symbole raciste, pas plus que le drapeau corse, utilisé par le FLNC, n’est devenu un signe terroriste…

    Ce problème dépasse évidemment le territoire américain. Il n’est pas seulement question de défendre une statue ou un drapeau. Il s’agit avant tout de défendre notre histoire face aux déconstructeurs, face à ceux qui jugent du passé avec pour seul étalon le politiquement correct présent… Si nous relâchons notre vigilance, nous risquons bien de voir nos imaginaires décolonisés, nos statues déboulonnées et nos drapeaux arrachés. Car « l’Histoire est écrite par ceux qui pendent les héros », pour reprendre cette phrase qui ouvre le film Braveheart.

    http://www.bvoltaire.fr/politiquement-correct-veut-deboulonner-statues/

  • Tyrannie française : un blogueur condamné à 6 ans de prison !

    boris_le_lay_0.jpgBoris Le Lay anime divers sites dont breizatao.com. Il vit au Japon, car recherché par la police française suite à des condamnations judiciaires. Il vient à nouveau d’être condamné, à une nouvelle peine de prison de 32 mois fermes, ce jeudi par le tribunal correctionnel de Quimper. Au total, il est condamné à près de 6 ans de prison !

    Mais pourquoi donc ? Pour « provocation à la discrimination, à la haine raciale et à la violence », « injures publiques et raciales » ou « menaces de mort » que le tribunal lui a attribuées.

    C’est-à-dire uniquement des écrits, et qui ont surtout le tort d’être considérés comme politiquement incorrects ! Les médias du Système qui ont relayé l’information se sont bien gardés de citer les propos horribles qui lui ont valu des condamnations auxquelles échappent des dealers, des agresseurs violents ou même des violeurs !

    La France s’était déjà illustrée en emprisonnant il y a quelques année un homme dont les recherches contredisaient l’« historiquement correct ». Maintenant, 6 ans fermes pour délit d’opinion ! C’est une véritable tyrannie (le terme dictature est trop gentil) qui se met en place.

    Hodie mihi, cras tibi : aujourd’hui lui est lourdement condamné pour délit d’opinion, demain cela pourra être n’importe qui, et pour moins que cela. C’est la logique totalitaire.  
    http://www.contre-info.com/ |

  • Enquête sur les médias dissidents

    3604374473.jpgRarement pour le meilleur, mais très souvent pour le pire, nous vivons dans la société de l’information, des médias, où nos cerveaux sont pilonnés par un flux incessant d’informations annihilant le peu de réflexions dont nous pourrions être encore capables.

    Face à cet état de fait, il faut contester le quasi-monopole des médias du système en délivrant une contre-information accessible et de qualité. Et, à partir du moment où l’on a décidé de s’opposer à l’adversaire par le bon combat médiatique, il faut que les courants politiques dissidents – dissidence signifiant actuellement rupture avec le mondialisme ambiant dans ses différentes acceptions (économiques, sociétales, religieuses, politiques) – aient des moyens médiatiques efficaces, informant les citoyens de tout ce qu’il y a de détestable et de déraisonnable dans l’idéologie officielle contemporaine.

    Pour qui suit un peu ce qui se fait dans la presse, les blogs et autres sites dissidents, de nombreuses questions viennent naturellement à l’esprit: par exemple, n’existe-t-il pas trop de médias sans influence parce que lilliputiens et donc sans moyens ?

    Au sein d’une même tendance dissidente (par exemple, la catholique traditionaliste), ne trouve-t-on pas trop de médias qui disent plus ou moins la même chose, se divisant à outrance les « parts de marché » d’un lectorat dont la taille n’est pas extensible à volonté ?

    Certains moyens de diffusion ne sont-ils pas périmés ou à l’inverse ne fait-on pas trop grand cas d’internet alors qu’il s’agit non pas de créer un lectorat « shooté » à l’information dissidente, mais une base de militants solidement formés et se projetant sur le long terme ?

    Pour répondre à ces questions, nous avons interrogé des médias dissidents, au moins quelques-uns de ceux qui peuvent se prévaloir d’une certaine réussite (par exemple, à travers leur longévité, leur influence, leur développement rapide, etc.) : Martial Bild de TV LibertésSamuel Martin de Présent, la rédaction d’Egalité & Réconciliation et Pierre-Alain Depauw de Médias-Presse.info.

    Dans ce numéro également :

    – Présentation du programme agricole de Civitas,

    – Derniers développements du CETA (Accord Economique et Commercial global) et TTIP (Partenariat Transatlantique de Commerce et d’Investissement),

    – Présidence Maltaise de l’Union Européenne et situation de l’Ordre de Malte,

    – Evolution de la présence de l’Eglise catholique en Europe depuis 1960 : Dans le but de mieux connaître ce qui est favorable ou, au contraire, nuisible à l’expansion de l’Eglise catholique, nous exposons, après avoir vu dans le n° 63 l’immigration et l’émigration en Europe, quelques critères de la présence démographique catholique en Europe, depuis les années 60,

    – Les causes de la Révolution : la défaillance des élites  et la crise de la Noblesse,

    – Entretien avec Nicole Hugon, Présidente des Amis de Saint Bernard de Lyon,

    – Le service du vin.

    Vous pouvez acheter ce numéro au prix de 10 euros (port compris) par courrier envoyé à Civitas, BP10100, 95103 Argenteuil Cedex, soit avec le lien suivant :

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  • CLASH à l'assemblée 10/07 M.LE PEN et MELENCHON mouchent la majorité et s'opposent radicalement !