Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 8

  • Suppression de la taxe d’habitation : l’exemple inquiétant de l’Empire romain

    cesar-luchini-rome.jpg

    Un État a besoin d’or pour payer ses fonctionnaires.

    L’Empire romain a disparu depuis 1.600 ans en Occident. Pourtant, il a rencontré des problèmes sociaux et économiques semblables aux nôtres et sa chute est riche d’enseignements pour notre époque.

    Bien avant nous, Rome a inventé le revenu universel. Le pouvoir nourrissait les classes défavorisées de la capitale et s’employait à les distraire par de nombreux jeux (d’où la formule « du pain et des jeux ») et à construire des aqueducs, des thermes et des fontaines. Les autres villes étaient tenues d’imiter l’Urbs, mais les frais (ruineux) étaient alors à la charge des édiles municipaux. Les classes favorisées n’avaient pas le droit de se dérober à cet « honneur » douteux, car l’État leur imposait d’appartenir aux assemblées de leur lieu de résidence. Ces dépenses imputées aux « riches » de l’époque étaient des impôts locaux avant la lettre (et la grande majorité des contribuables ne les payaient pas).

    La chute de l’Empire à l’ouest tient à plusieurs raisons. L’une est sans doute un refroidissement climatique vers 250, qui a chassé les populations de la Scandinavie et les a poussées à se rapprocher de la Méditerranée. Certains chercheurs estiment qu’à l’époque de César, il faisait deux ou trois degrés de plus qu’actuellement. Et pourtant le taux de CO2 (gaz carbonique) était bas… Ensuite, la destruction de cet État n’avait rien d’inéluctable. Il aurait sans doute pu survivre : si, en 378, l’empereur d’Orient Valens avait attendu son collègue d’Occident Gratien et n’avait pas attaqué seuls les Wisigoths, ceux-ci auraient été anéantis et ils ne se seraient pas emparés de Rome trente ans plus tard. Ce pillage de la Ville éternelle a amené par étapes la ruine totale de la partie occidentale de l’Empire. De même, si la peste n’avait pas éclaté en 550 et tué la moitié des soldats byzantins, l’empereur d’Orient Justinien aurait sans doute restauré l’ancien Empire dans son intégralité.

    Néanmoins, la chute de l’Empire d’Occident est due à une autre cause essentielle. Les classes aisées, rechignant à payer seules les impôts locaux, ont fui les villes et se sont repliées sur leurs domaines à la campagne (leurs villae), fuyant tout contact avec la vie urbaine, afin de ne plus être contribuables. Cette désaffection a provoqué une crise économique multiforme dont le mécanisme est complexe et qui a sans doute, plus que tout, contribué à l’effondrement de l’Empire d’Occident. Pour simplifier à l’extrême, la circulation monétaire s’est raréfiée, obligeant le pouvoir à percevoir les impôts en nature et non plus en argent. Or, un État a besoin d’or pour payer ses fonctionnaires. Tout autre moyen s’apparente au troc et manque de la souplesse nécessaire. Les mercenaires veulent des écus sonnants et trébuchants et non du blé dont ils n’ont que faire. L’Orient a été moins touché que l’Ouest par ce repli de la vie urbaine et a continué sur sa lancée. Comme par hasard, l’Empire s’y est maintenu jusqu’en 1452.

    Un précédent historique que M. Macron devrait peut-être méditer avant d’exonérer 80 % des Français de la taxe d’habitation.

    http://www.bvoltaire.fr/suppression-de-taxe-dhabitation-lexemple-inquietant-de-lempire-romain/

  • Derrière le masque des élus LREM, le retour des socialistes

    Lu dans La Lettre A :

    Capture d’écran 2017-07-24 à 19.54.40

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Gagnez 400€ chaque mois pour oeuvrer au grand remplacement

    Voilà un scandale dénoncé par Minute :

    6a00d83451619c69e201b8d299714e970c-250wi.png"[...] Les familles citoyennes et volontaires toucheront 380 euros par mois [versé par le département du Nord] par mineur accueilli pour, explique-t-on encore, « favoriser leur intégration sociale et culturelle », un aveu même pas masqué que ces migrants, loin d’être des « réfugiés » qui ont vocation à repartir une fois que leur pays est redevenu vivable, sont venus en France pour s’y installer. [...] De plus, les familles d’accueil subventionnées pourront choisir : au catalogue, il y a des Afghans, des Guinéens et... des Maliens. Oui, des Maliens, ressortissants, donc, d’un pays où l’opération Barkhane, menée par l’armée française, est supposée les protéger ! Nos soldats vont donc se faire casser la gueule chez eux pour qu’ils déboulent chez nous ! Comme quoi la double peine, du moins pour les Français, n’a pas été abolie.

    Dans les faits, le département du Nord n’a rien inventé. En juin dernier, le département du Bas-Rhin s’est également lancé à la recherche de familles bénévoles pour l’accueil de mineurs migrants. En Alsace, l’opération intitulée « Réseau d’accueil solidaire » a pour but de loger chez l’habitant des jeunes âgés de 13 à 16 ans. Président du conseil départemental, Frédéric Bierry (Les Républicains) a lui aussi souligné « un engagement citoyen et une démarche solidaire ». La « novlangue » fait décidément des ravages. Là aussi, si les familles sont bénévoles, « le département versera une indemnité d’entretien au tiers bénévole afin de couvrir les frais courants liés à la prise en charge du jeune (nourriture, eau-électricité, fournitures scolaires, santé, déplacement du jeune et du bénévole...). Le montant de cette indemnité sera de 373,50 €/mois ». [...]

    Dans la Vienne, selon les tarifs en vigueur, prendre chez soi un sans toit rapporte 14,22 € par jour, soit, pour un mois de trente jours, environ 426 euros. [...]"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • La baudruche du pseudo Jupiter se dégonfle-t-elle?

    C'est avec avidité, et une belle unanimité, que, dès le début de la semaine, les commentateurs de l'éphémère se sont rués sur un sondage d'opinion publié dimanche 23 juillet. Ce jour-là en effet l'AFP diffusait la nouvelle d'une baisse de 10 points, en un mois, de la cote de popularité du président Macron.

    Jusque-là, les mêmes commentateurs agréés, les mêmes instituts de sondage, les mêmes observateurs de girouettes en avaient fait le roi de la montagne. Certains pensent même que leurs pronostics pendant la campagne présidentielle avaient produit un effet auto réalisateur. À force de nous dire que c'est la mode, cela devient la mode.

    À vrai dire cependant, on attendait désormais avec impatience le commentaire ou l'enrobage des faits qu'en ferait le très boboïsant Castaner porte-parole du gouvernement, si habile ce 21 juillet, deux jours plus tôt à accuser le général Pierre de Villiers d’avoir été "déloyal dans sa communication" et d’avoir "mis en scène sa démission"(1)⇓ Il a donc certainement quelque chose à nous dire sur la chute vertigineuse de popularité du chef de l'État.

    Que s'est-il donc passé de si négatif entre juin et juillet ?

    Tout lui réussissait jusque-là nous démontrait-on.

    Comment en un plomb vil l'or pur s'est-il changé ?

    N'a-t-on pas dans cette séquence, républicaine en diable, franchement battu tous les records du genre.

    Or, les sondages ne sont en général invoqués, et approuvés, que lorsqu'ils indiquent ce que nous avons envie d'entendre. Chaque fois qu'ils donnent des résultats qui nous déplaisent, nous nous souvenons des vices logiques et scientifiques qui les décrédibilisent. Ils ne résultent certes pas d'une science exacte, mais ils nous disent quelque chose de la réalité de l'opinion.

    Et dans le cas précis les faits eux-mêmes sortent de l'ordinaire ;

    Le candidat Macron se réclamait d'une double appartenance inédite "et de droite et de gauche".

    Le chef de l'État dont on nous assure que le monde nous l’envie, alors qu'une bonne partie de l'Europe le regarde de plus en plus comme l'objet d'une dérision naissante

    La symétrie des erreurs explique en effet la généralité du désamour.

    À droite, la crise ouverte par les déclarations du président contre le chef d'État-major des armées n'est ni refermée ni même dénouée. Elle ne s'est interrompue par la démission du chef d'État-major des armées que d'une manière temporaire. Il subsiste hélas d’autres dommages difficilement réparables et le ministre de la Communication est venu en apporter l'aggravation. Cela confirme une impression générale : les dépenses que l'on qualifie ordinairement de régaliennes : défense nationale, diplomatie, missions de maintien de l'ordre, administration de la justice, missions fondatrices de l'État sont devenues des parents pauvres, occultées par celles, d'invention récente, qui mobilisent la démagogie clientéliste.

    À gauche, l'affaire des prestations APL, rognées de 5 euros, provoque un haut-le-cœur bien compréhensible. Elles ne relèvent pas, en principe, de l'État mais de la sécurité sociale. Versées par les caisses d'allocations familiales, ces dernières n'ont même pas été consultées, aboutissement d'un processus d'étatisation remontant au plan Juppé, à la réforme constitutionnelle de 1996 et aux ordonnances subséquentes. Cette affaire donne le sentiment plutôt écœurant que l'on cherche à faire des économies sur le dos des plus pauvres. Et elle confirme que le nouveau gouvernement représente purement et simplement la prise du pouvoir par les technocrates de Bercy, dès gens totalement coupés des réalités sociales  (2)⇓.

    Au centre, beaucoup de gens imaginaient la renaissance des débats et de la vie parlementaire. C'est le contraire qui s'est produit et la séance du 25 juillet a montré à cet égard que l'on peut toujours descendre plus bas.

    Le prétendu état de grâce n'était qu'un mythe. Reste à avoir désormais jusqu'où ira désormais le processus de désenchantement.

    JG Malliarakis

    Apostilles

    1. Et dans les colonnes du Figaro, s'il vous plaît... 
    2. cf. notre chronique du 20 juillet < a href="http://www.insolent.fr/2017/07/necessite-dune-rupture-avec-bercy.html">Nécessité d'une rupture avec Bercy 

    http://www.insolent.fr/

  • Le Premier ministre hongrois exhorte l’UE à expulser tous les immigrés clandestins

    Le Premier ministre hongrois Viktor Orban, lors du discours qu’il a prononcé samedi dans la ville roumaine de Baile Tusnad, a déclaré que l’«empire de Soros» porte atteinte aux intérêts des Hongrois et met en danger non seulement la Hongrie, mais aussi l’Europe dans son ensemble, informe l’agence de nouvelle national roumaine Agerpres.

    Selon M.Orban, «il existe un plan Soros» qui prévoit d’amener en Europe un million d’immigrants du monde musulman pour les installer dans les pays de l’Union européenne.

    «Nous ne pourrons empêcher ce processus que si l’UE regagne sa souveraineté et que chaque État-membre recouvre sa capacité à protéger ses propres frontières. Alors, nous pourrons mettre fin au phénomène migratoire et expulser tous ceux qui sont entrés illégalement», a estimé Viktor Orban.

    «Cela peut-être semble dur, mais je ne pense pas qu’on puisse résoudre ce problème d’une autre façon», a ajouté le dirigeant hongrois.

    Par ailleurs, M.Orban a noté qu’il y avait un mouvement fort en Hongrie qui s’opposait à l’afflux des migrants et que les Hongrois doutaient que les musulmans puissent s’intégrer en raison de différences importantes, voire de contradictions, entre les valeurs, la mentalité, l’éducation et la culture européennes et musulmanes.

    Sputnik

    https://www.suavelos.eu/premier-ministre-hongrois-exhorte-lue-a-expulser-immigres-clandestins

  • Assassinat du Père Hamel: un an après - Journal du mercredi 26 juillet

  • Défense : Des Coupes claires qui ne passent pas [2]

    macron_lock.jpg

    C’est peu de dire que le coup de rabot de 850 M€ imposé à la Défense, fait grincer des dents dans le milieu de la Défense. & ce jusque dans les rangs du pourtant très présidentiel LREM (La république en marche). Alors simple coup de vent ou début de fronde ? Quelques réactions pour nous éclairer. 2ème Partie.

    | Tac au tac.

    « Personne ne mérite d’être aveuglément suivi (…). La confiance doit être nourrie jour après jour, pour faire naître l’obéissance active, là où l’adhésion l’emporte sur la contrainte ».
    Général Pierre de Villiers chef d’État-major des armées (CEMA).

    | Recadrage.

    « Il ne m’a pas échappé que ces derniers jours ont été marqués par de nombreux débats sur le sujet du budget de la Défense. Je considère, pour ma part, qu’il n’est pas digne d’étaler certains débats sur la place publique. J’ai pris des engagements. Je suis votre chef. Les engagements que je prends devant nos concitoyens et devant les armées, je sais les tenir. Et je n’ai à cet égard besoin de nulle pression et de nul commentaire. De mauvaises habitudes ont parfois été prises sur ces sujets, considérant qu’il devait en aller des armées comme il en va aujourd’hui de nombreux autres secteurs. Je le regrette. J’aime le sens du devoir. J’aime le sens de la réserve qui a tenu nos armées où elles sont aujourd’hui. Et ce que j’ai parfois du mal à considérer dans certains secteurs, je l’admets encore moins lorsqu’il s’agit des armées ».
    Emmanuel Macron.

    | Des coupes qui ne font pas l’unanimité…

    … Note notre excellent consœur Julie Boquet, sur le site d’Air & Cosmos. Et « De quoi faire bondir les militaires et représentants des armées qui doivent faire face au sur-engagement des forces et travailler avec des matériels usés (…). Le grincement de dents du monde militaire ne vient pas seulement de cette coupe. Cela provient également des 2,7 milliards de gel de crédit annoncé en juin ainsi que du coût des OPEX qui ne sera plus assuré par un financement interministériel ».

    Une annonce qui « apparaît en contradiction avec la publication d’un grand nombre de rapports publiés ces derniers mois. En effet, le Sénat avait mis en avant la nécessité de moderniser la force de dissuasion nucléaire française. Elle vient également en opposition avec les promesses faites par le président Emmanuel Macron pendant sa campagne, à savoir d’atteindre les 2% du PIB »1.

    | Silence dans les rangs…

    « Le chef d’état-major des armées est un ‘technicien’ de la Défense. Son devoir est de dire si les moyens qui sont alloués aux armées sont suffisants pour assurer la sécurité de la France, non seulement aujourd’hui, mais demain. Le devoir du chef de l’État est de donner ces moyens aux armées »2.
    Colonel (R) Georges Michel, sur Boulevard Voltaire.

    | Partira ? Partira pas ?

    Pierre de Villiers peut-il rester en fonction ? « Bien entendu. Vous savez, un message, quand il est exprimé par un chef, est formulé de façon forte et claire et il est reçu », a répondu le Premier ministre, Édouard Philippe, sur BFMTV, après le défilé militaire du 14 juillet sur les Champs-Élysées.

    « Je comprends tous les débats, toutes les interrogations, toutes les discussions, mais s’agissant des armées et s’agissant du chef des armées, quand une consigne est donnée, elle est tenue (…). Le président de la République a indiqué qu’il était chef des armées, qu’il avait pris des engagements et les tiendrait et que tous ceux qui voulaient commenter ou s’exprimer sur ces sujets perdaient peut-être de vue le fait qu’il s’était engagé et qu’il tiendrait ses engagements ».

    | Nos armées sont sur l’os.

    « Il faut peut-être arrêter de désarmer les ministères régaliens, comme la Défense, l’Intérieur ou la Justice (…). Aujourd’hui, nos armées sont sur l’os. On peut s’interroger sur la viabilité de l’ensemble ».

    Les coupes budgétaires visant les Armées contribuent « à la désindustrialisation du pays » alors que les entreprises du secteur de la Défense « reposent sur des emplois non délocalisables et qui participent à l’innovation technologique en France ». Et « Il y a quelque chose de choquant à demander aux armées de financer le surcoût des opérations extérieures dans lesquelles elles sont engagées. Comme si on demandait à un salarié de payer ses heures supplémentaires ».
    Jean-Charles Larsonneur, député LREM (Finistère), in Ouest France.

    | Choix plus que douteux.

    « C’est un choix. Personnellement, je le regrette, surtout quand je vois l’explication qui a été donnée par Bercy, puisqu’on nous dit qu’il faut faire 4 et quelques milliards d’économies mais que dans le même temps, on ouvre 1,5 milliard d’ouverture de crédit pour la capitalisation d’Areva ».

    « Je trouve un peu délicat de donner cette explication. Nos hommes risquent leur vie tous les jours sur les théâtres d’opération et on leur demande de faire des sacrifices budgétaires pour recapitaliser une société, qui est certes importante, mais pour qui on aurait pu trouver d’autres solutions.

    « Quand le chef d’état-major dit qu’il faut des moyens, ce n’est pas du chantage. Si l’on veut continuer à employer les armées il faut leur donner des ressources, ou sinon les retirer de certains théâtres d’opération »3.
    Jean-Jacques Bridey, député LREM (Val-de-Marne), président de la Commission de la Défense à l’Assemblée nationale.

    | Pas question de lâcher l’affaire.

    Ces « 850 millions, ça veut dire des problèmes d’hélicoptères – qui s’usent beaucoup plus vite au Mali – qui sont en nombre insuffisant en état de fonctionner, des véhicules au sol dans les mêmes conditions. Ça veut dire toute une série de questions pratico-pratique où ça ne le fera pas ».
    Jean-Marie Bockel, sénateur (UDI) sur Sud Radio & Public Sénat.

    | De Villiers était dans son rôle.

    « Pour mesurer l’effort qui est demandé aux Armées, quelques chiffres suffisent. La dépense publique, en France, est équivalente à 56-57% du PIB tandis que la part du budget de la mission défense en représente environ 1,7%. Et c’est donc sur ce 1,7% que seront pris 20% des sommes dont le ministère de l’Action et des Comptes publics a besoin pour satisfaire le pacte de stabilité, qui a donc pris le pas sur le pacte de sécurité.

    « Cela étant, cette méthode qui consiste à faire des Armées une variable d’ajustement budgétaire n’a rien de surprenant : elle est appliquée non sans acharnement depuis des années sans avoir d’autre résultat que d’amoindrir les capacités militaires de la France, tout en faisant mine d’oublier qu’ »un euro investi dans la défense représente deux euros de retombées pour l’économie nationale avec des effets de levier extrêmement puissants en matière de recherche et de développement, d’aménagement du territoire, d’emploi, d’exportations et, in fine, de compétitivité.

    « Or, en protestant vigoureusement contre les coupes budgétaires qui vont de nouveau s’appliquer aux armées, le général de Villiers est parfaitement dans son rôle. C’est même son devoir d’alerter sur les conséquences qu’une telle décision peut avoir sur les capacités opérationnelles, la vie de ceux dont il a la charge et surtout sur la défense de la France et des Français »4.
    Laurent Lagneau, sur son blog.

    | Coup de gueule légitime.

    « Pierre de Villiers, qui arrive en fin de carrière et que Macron avait reconduit en croyant faire un bon coup de communication, avait déjà expliqué que sans effort budgétaire, il ne pourrait pas tenir le contrat opérationnel signé avec la France. Il est normal qu’il tienne cette position aujourd’hui. Il met simplement à jour la responsabilité du président et du gouvernement. Ce qui est invraisemblable est que le chef de l’État, élu sur la promesse d’augmenter le budget des Armées, annonce des coupes budgétaires quelques jours avant le 14 juillet. C’est cela qui est irresponsable (…). Emmanuel Macron est dans l’image et n’a pas saisi le fond du problème. Il invite Trump, expose les troupes françaises mais il n’a pas compris que nos forces ont besoin de moyens et n’a pas pris la mesure de leur importance dans la lutte contre le terrorisme ».
    Jérôme Rivière, conseiller Défense de Marine Le Pen (FN).

    | Mauvais débuts.

    « Une petite déception de se dire que l’on commençait par ça », relève encore Éric Trappier, président du GIFAS & pdg de Dassault Aviation. « Il y a une volonté de monter à 2 % du PIB en 2025, volonté exprimée par le Président de la République lors du Salon du Bourget et réitérée dans le discours du Premier ministre, donc pour arriver à ces 2 milliards de plus par an (en moyenne), on ne peut pas commencer par une encoche (…) Cela donne l’idée que la Défense va encore être la variable d’ajustement » car, « il aurait fallu, en parallèle des 850 millions, dresser la feuille de route qui permet d’arriver à 2025 » afin de préparer l’avenir.

    | Rôle à jouer.

    « La France a un rôle à jouer, d’abord parce qu’elle est la seule à conserver la capacité nucléaire, deuxièmement parce qu’elle est la seule qui a une cohérence entre les armées qui sont en opérations, qui a une industrie de l’armement importante et qui peut se féliciter de sa réussite duale’, à la fois civile et le militaire ».
    Éric Trappier, président du GIFAS & pdg de Dassault Aviation.

    | Tailler dans le vif & de suite.

    « En effet, le document transmis à la Commission des finances de l’Assemblée nationale mentionne une ponction immédiate de 850 millions d’euros (une somme jusque-là gelée) sur le Programme 146, dit Équipement des forces. Autrement dit les surcoûts des OPEX et de l’Opération Sentinelle, normalement assumés par la solidarité interministérielle.

    « Par ailleurs, plus de 40 millions d’euros de crédits de paiement supplémentaires ont été annulés au sein du ministère des Armées dont 25 millions portent sur le programme 169 de Reconnaissance & réparation en faveur du monde combattant, 1,2 million sur le Programme 167 dit Liens entre la Nation & son armée, et enfin 15,6 millions sur le Programme 191 Recherche duale destiné au financement du CNES et du CEAV ».

    Éric Trappier, président du GIFAS & pdg de Dassault Aviation.

    | Erreur colossale.

    « 850 millions c’est considérable » a réagi le prédécesseur de Gérald Darmanin, qui indique qu’il avait pour sa part chiffré ce montant à 350 millions d’euros en 2017. « Comme, en plus, on a compris que le surcoût des opérations extérieures devait être financé par le budget de la Défense, c’est plus d’un milliard de diminution de crédits de la Défense ».
    Michel Sapin, ancien ministre de l’Économie & des Finances.

    [à suivre]

    Notes

    1 Air & Cosmos .
    2 Boulevard Voltaire .
    3 RFI (14 juillet2017).
    4 Opex360.com .

    De Villiers, Michel Sapin, Éric Trappier, Jean-Marie Bockel, Jean-Jacques Bridey,Jean-Charles Larsonneur, Édouard Philippe, Emmanuel Macron,

    http://www.voxnr.com/11943/defense-des-coupes-claires-qui-ne-passent-pas-2