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La promesse d’un jeudi noir - Journal du Mercredi 21 Mars 2018
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Un scandale fait chuter Facebook : l’affaire Cambridge Analytica
Les actionnaires de Facebook ont perdu des millions de dollars sur les marchés boursiers, la faute à un nouveau scandale qui n’est pas prêt de se calmer.
Le réseau social a réagi en suspendant toute activité avec Cambridge Analytica, la société qui est accusée d’avoir collecté les données personnelles de 50 millions d’utilisateurs.
Des deux côtés de l’Atlantique, des enquêtes vont être menées. En Grande-Bretagne, un mandat va être émis pour avoir accès aux serveurs de Cambridge Analytica, filiale américaine de la société britannique, SCL (Strategic Communication Laboratories). Et il a été demandé à Facebook de suspendre sa propre enquête.
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Faire échec aux dirigeants staliniens de la CGT
Le 17 mars, un ami et lecteur de longue date de L'Insolent, faisait part de sa préoccupation. Il s'inquiétait de la date de la conférence que je donnerai, quoiqu'il arrive, si Dieu nous prête vie, le jeudi 22 mars, alors que, m'écrit-il, "plus aucun métro ne marchera."(1)
Il me donnait comme référence le lien d'un site, bien significatif de l'atmosphère, "Vos nouvelles du Val d’Oise". La page d'accueil, non datée, diffuse l'anticipation qui avait circulé les jours précédents : "Pas de RER ni de métro, jeudi 22 mars. Grève SNCF du jeudi 22 mars : les conducteurs de RER et du métro s’associent avec les grévistes de la SNCF".(2)⇓
Votre serviteur et chroniqueur répond d’abord qu'on verra bien… Si ne nous sommes que quatre, nous n’en mourrons pas… J’apporterai un jeu de cartes… La salle est réservée et elle ne nous coûte rien.
D’autre part l'avenir n'appartient qu'à Dieu, pas aux directions du parti communiste, de la CGT et de la prétendue France insoumise. La rumeur de cette grève à la RATP est propagée par la CGT et ses amis dans les médias. Cela crée un climat. "La" grève est supposée tout paralyser. On se rapproche mythiquement de la "grève générale".
Cependant l'annonce de ce blocage me semble un peu contradictoire avec :
1° Les dates de la grève perlée décidée le 15 mars, par la réunion de l’Intersyndicale. Cela commence le 3 avril et cela promet de durer jusqu'au 28 juin. Merci pour les 5 millions d'usagers quotidiens du transport ferroviaire.
2° La manif elle-même des syndicats : comment les manifestants vont-ils se déplacer ?
Nous devrions moins focaliser, à propos de ce sujet, sur les divisions entre centrales syndicales. Les quatre principales représentées au sein de la SNCF font, en réalité, et en ce moment, front commun.(3)⇓
Elles sont poussées par une base qui souhaite à 93 % enrayer les perspectives du rapport Spinetta.(4)⇓
Or, désormais cette base très large est devenue, du fait même de son élargissement, moins "révolutionnaire" que "conservatrice des avantages acquis". Le premier syndicat français n'est plus la CGT, devancée par la CFDT, talonnée par l'UNSA.
Au sein de la CGT elle-même, Martinez n'a pris les rênes de l'organisation qu'au prix d'une manœuvre obscure qui ressemblait fort à une opération des staliniens contre les réformistes.(5)⇓
Aujourd'hui c'est précisément au sein du syndicalisme SNCF que se situe la principale force d'opposition à la ligne jusqu'au boutiste et politisée, de Martinez et de son appareil. Rappelons par exemple que Martinez s'est, par ses prises de position très politiques, assez clairement éloigné de la tradition de la CGT, même sous contrôle communiste.
Laurent Brun secrétaire général de la CGT cheminots, plaide surtout, de son côté, pour que soit mis en avant son "rapport sur le développement du service public ferroviaire" concocté comme contre-projet conservateur du "monopole d'État".
Soulignons ici que le même Laurent Brun lors du 51e congrès de la CGT, en avril 2016 à Marseille, avait tenu à la tribune un discours fidèle aux positions d’ouverture relative des deux précédents secrétaires généraux, Louis Viannet et Bernard Thibault. Il avait été l'un des rares à mettre en garde contre la grève générale à tous crins.
Le congrès avait intronisé Martinez, qui avait fait siffler ces positions par ses partisans.
Un des enjeux de la confrontation entre la réforme gouvernementale et les appareils syndicaux se situe à ce point précis.
Il faut donc bel et bien en finir avec le legs stalinien du prétendu modèle hexagonal.
Si l'on veut détruire Carthage, on ne doit pas céder devant son chantage.
JG Malliarakis
Apostilles
- dans le cadre de l'Institut d'Histoire sociale.⇑
- cf. Vos Nouvelles du Val d’Oise ⇑
- cf. Chronique des événements courants sur le site de l'Institut d'Histoire sociale. ⇑
- cf. la Mobilettre de Gilles Dansart, spécialiste indépendant de référence pour l'actualité ferroviaire et des transports. ⇑
- cf. "CGT : Quelques questions sur l'affaire Le Paon" Chronique des événements courants du 17 août 2015.⇑
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De grâce, cessons d’appeler nos djihadistes des « combattants français » !, par Gabrielle Cluzel
Appelons-les djihadistes, terroristes, islamistes… ce ne sont pas les mots qui manquent.
Chaque métier a ses responsabilités. Le médecin a la responsabilité de la santé de son malade, et du traitement qu’il choisit pour le guérir. Le professeur a la responsabilité de sa matière, et des outils pédagogiques qu’il choisit pour la transmettre. Le journaliste a la responsabilité de l’information, et des mots qu’il choisit pour la diffuser.
Cette responsabilité est moins grande si elle est partagée, mais immense, bien sûr, si le médecin, le professeur ou le journaliste – pour un cas donné – est seul à l’assumer.
Disons-le, l’AFP est en situation de quasi-monopole. Ses dépêches sont dupliquées – en l’état ou vaguement bricolées, maquillées, retouchées – par un nombre incalculable de rédactions. C’est l’Évangile selon sainte Aèfpé, dogme de foi et parole de vérité.
Alors quand, pour évoquer le procès de deux djiahdistes français jugés aux assises, l’AFP titre « deux combattants français, rentrés en 2014 de Syrie, jugés aux assises » et que cette information est relayée avec les même mots (« combattants français ») par le site du Point et de France Info, on peut légitimement se poser la question : l’AFP assume-t-elle ses – immenses – responsabilités ?
Il y a mille façons de « fakenewser » : par action, par omission, par dissolution, par focalisation mais aussi, donc, par confusion. Confusion mentale jusque dans le champ lexical.
Et lorsque le temps aura passé, l’AFP appellera-t-elle ces deux hommes « anciens combattants français » (avec, tant qu’on y est – logiquement, c’est lié ! -, titre de reconnaissance de la nation et petite pension à la clé) ? Si, d’aventure, ils étaient morts au combat, leurs épouses auraient-elles été qualifiées de veuves de guerre par l’AFP ? Celles-ci n’auraient-elles, du reste, pas été fondées à réclamer que l’on grave le nom de feu leur conjoint sur les monuments… des combattants français ?
Et nul n’est choqué de constater, lorsque l’on tape « combattants français » sur un moteur de recherche, amalgame 2.0 infamant généré par ce choix de vocabulaire pour le moins douteux, que sortent aussitôt, sur la même page, intimement mêlés, ces deux hommes-là et les deux soldats tombés récemment au Mali ?
Appelons-les djihadistes, terroristes, islamistes… ce ne sont pas les mots qui manquent. Mais, de grâce, pas « combattants français ». Prétendre – avec légèreté, inconscience, perte de sens – le contraire, c’est déshonorer ceux que l’on voit tirer de leurs vieilles mains noueuses, mais avec toujours autant de fierté, leur carte bleu blanc rouge un peu cornée, du fond de leur portefeuille usé. Leur carte de combattant français.
Gabrielle Cluzel
Tribune reprise de Boulevard Voltaire
Lien permanent Catégories : actualité, France et politique française, insécurité, islamisme 0 commentaire -
Nicolas Dhuicq : "La droite est tombée toute seule dans le piège de François Mitterrand"
Extraits de la tribune de Nicolas Dhuicq ex-LR ayant rejoint DLF et les Amoureux de la France :
"Les derniers jours ont montré que les barons de la droite française n’étaient pas simplement les plus bêtes du monde, ils sont aussi les plus lâches ! Les réactions pavloviennes de tout l’Etat-major des Républicains aux propos courageux et de bon sens de Thierry Marini ne m’ont pas surpris… Ils m’ont atterré !
Ces condamnations tous azimuts montrent non seulement que les Républicains ne tirent aucune leçon de leurs défaites successives mais qu’ils entendent poursuivre leur pulsion de mort politique ! Sans même prendre le temps d’écouter ce que dit Thierry Mariani, ils se sont tous précipités pour se soumettre systématiquement à la pensée unique de leurs adversaires politiques.
Soumis à la gauche et aux tenants de l’idéologie dominante qui ruinent la France, les Républicains se trouvent de facto inaptes à représenter la majorité silencieuse des Français qui ne supportent plus d’être gouvernés par des incapables et des hypocrites qui font au pouvoir le contraire de ce qu’ils promettent en campagne électorale.
La droite est tombée toute seule dans le piège de François Mitterrand(...) Tant pis si cette fatwa devait couper la droite du peuple français et de ses aspirations à protéger son identité, garantir la justice sociale et affirmer son indépendance nationale.
Laurent Wauquiez prétend que la droite est de retour en 2017 mais pense recommencer la stratégie de Nicolas Sarkozy en 2007 ! En refusant d’entendre ce que Thierry Mariani affirme, ce que le parti-Chrétien-Démocrate a affirmé en rejoignant les Amoureux de la France avec Nicolas Dupont-Aignan et ce que j’ai moi-même affirmé en quittant les Républicains pour Debout la France, Laurent Wauquiez entretient un double mensonge (...)
Tout d’abord, l’équipe Wauquiez prétend que Thierry Mariani serait une personnalité isolée. Or, au-delà des personnalités que j’ai déjà évoquées, un récent baromètre de la Sofres montrait que les sympathisants républicains étaient désormais 43% à souhaiter une alliance avec le Front National ! Par ailleurs, plus de la moitié des sympathisants hostiles à un accord ne souhaitent pas que les Républicains combattent le Front National ! Qui, au final, est isolé de sa propre base ? (...) Ce mépris des barons LR est donc insupportable (...)
Deuxième mensonge, celui de la ligne politique. Il est grotesque d’affirmer que le Front National serait un parti d’extrême-droite ! Lors d’une émission politique de grande écoute sur France 2 pendant la primaire de la droite, Alain Juppé a été confronté par les journalistes au programme du RPR sur l’immigration qu’il avait lui-même établi. Constatant que ce programme était plus dur que celui de Marine Le Pen, Alain Juppé n’a rien trouvé de mieux à faire que de s’excuser d’avoir défendu des mesures qui pourtant d’autant plus justifiées aujourd’hui qu’il y a trente ans ! Quant au programme de Debout la France, il correspond peu ou prou à ce que devait défendre Laurent Wauquiez et son équipe s’il était sincère dans les valeurs qu’il prétend incarner (...)
J’appelle donc tous mes amis des Républicains à cesser de vivre dans ce double mensonge et de prendre leurs responsabilités historiques pour suivre les récents succès de nos mouvements amis en Autriche et en Italie qui ont su discuter et s’allier pour gagner les élections."
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Carl Lang favorable à l'abrogation des lois liberticides (Gayssot, Pléven, Perben, Taubira)
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Quatre jours pour déclarer une Guerre froide
La Syrie et la Russie avaient la certitude que des agents US préparaient depuis la Ghouta une attaque chimique contre la Ghouta
Quatre jours pour déclarer une Guerre froide
La semaine qui vient de s’écouler a été extraordinairement riche en événements. Mais aucun média n’a été en mesure d’en rendre compte car tous ont délibérément masqué certains d’entre eux pour protéger la narration qu’en faisait leur gouvernement. Londres a tenté de provoquer un conflit majeur, mais a perdu face à la Russie, au président Trump et à la Syrie.
Le gouvernement britannique et certains de ses alliés, dont le secrétaire d’État Rex Tillerson, ont tenté de lancer une Guerre froide contre la Russie.
Leur plan prévoyait d’une part de mettre en scène un attentat contre un ex-agent double à Salisbury et d’autre part une attaque chimique contre les « rebelles modérés » dans la Ghouta. Les conspirateurs entendaient profiter de l’effort de la Syrie pour libérer la banlieue de sa capitale et de la désorganisation de la Russie à l’occasion de son élection présidentielle. À l’issue de ces manipulations, le Royaume-Uni aurait poussé les USA à bombarder Damas, dont le palais présidentiel syrien, et demandé à l’Assemblée générale de l’Onu d’exclure la Russie du Conseil de sécurité.
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Où va Erdogan ? Et jusqu'où ira-t-il ?
Les Turcs avaient pratiquement atteint, le 15 mars, Afrin encerclée, après une campagne impunie commencée le 20 janvier, par un franchissement de la frontière syrienne. Ceci n'est pas seulement contraire au droit international, mais aussi aux principes du kémalisme, fondateurs de la république turque.
À l'heure où ces lignes sont écrites, le 17 à midi, on peut comptabiliser les civils tués, les innocents massacrés, les hôpitaux bombardés. Une polémique sinistre oppose, bien sûr, les sites d'information kurde et le gouvernement d'Ankara. Celui-ci, selon habitude, s'attache, à la fois, à nier, à minimiser, et, en même temps, à justifier les crimes commis. Un siècle après le traité de Sèvres de 1920, qui accordait un État à ce peuple de 40 millions d'hommes, de femmes et d'enfants, les Occidentaux abandonnent, une fois de plus, non seulement les Kurdes, mais, dans ce petit refuge qu'était le Rojava, tous ceux qui se sont ralliés à leur constitution fédératrice.
Ce scandale n'est guère dénoncé, en France, que par une poignée de militants de la Liberté.
La question se pose donc désormais : Où va Erdogan ? Question subsidiaire : jusqu'où ira-t-il ?
Or, on s'expose à ne pas comprendre la situation actuelle du Proche Orient si l'on ne considère pas la transformation et le rôle de la Turquie. Recep Tayyip Erdogan, son président, a pu préciser sa conception à cet égard, le 3 mars, en déclarant que : "sans le consentement de la Turquie, aucune mesure ne peut être prise en Méditerranée orientale."
En quelque 15 ans, ce pays, officiellement encore candidat à l'Union européenne et allié de l'OTAN, a subi une évolution considérable.
En 1998, par exemple Nicole Pope, correspondante du Monde à Istanbul, et son mari Hugh, publiaient en anglais un livre qui fit autorité, et sera réédité en poche, sur "La Turquie dévoilée, une Histoire de la Turquie moderne". Dans les années 1960, en France, tout le monde lisait dans le même sens la biographie de Mustapha Kémal par Benoist-Méchin, qui développait l'idée d'une Turquie désormais laïque et occidentale.
Aujourd'hui, il y aurait sans doute lieu de parler plutôt d'une Turquie "revoilée".
Nous avons pu assister en effet à un retournement complet.
Il s'est effectué sous l'égide de l’actuel président Reccep Tayyip Erdogan. L'ascension de celui-ci a commencé par sa victoire aux élections municipales d'Istanbul de 1994. Il gouverne effectivement le pays depuis 2003, et s'est fait élire en 2014 président de la république aux pouvoirs renforcés.
Actuellement son parti, l'AKP, parti de la justice et du développement, dispose d'une majorité parlementaire. Il a reçu le soutien du parti nationaliste MHP, les Loups Gris.
Plusieurs composantes caractérisent cette coalition désormais clairement islamo-nationaliste et on se prive d'une partie de la grille de compréhension si on ne prend pas en compte l'une des motivations qui inspirent le régime d'Erdogan, à savoir :
- une personnalité autoritaire évidente, qui a transformé l'ancien allié des libéraux, en quasi-dictateur
- un pari sur le développement économique
- un lien opaque avec l'économie parallèle
- une fidélité aux réseaux les plus durs de l'islam sunnite
- une volonté d'éradiquer toute forme de minorité, kurde ou alévie
- une habileté diplomatique conforme aux traditions du pays
- un conspirationnisme qui s'exprime dans tous ses discours
- une rupture avec les États-Unis et, plus encore, avec Israël
- une nostalgie désormais explicite de l'empire Ottoman, y compris dans ses aspects qui nous semblent les plus négatifs.Ira-t-il jusqu'au bout de son chemin ?
Nous essayerons d'en débattre à l'occasion de notre conférence du 22 mars
JG Malliarakis
À lire en relation avec cette chronique
"La Question turque et l'Europe" à commander sur la page catalogue de l'éditeur, ou, par correspondance, en adressant un chèque de 20 euros aux Éditions du Trident, 39 rue du Cherche-Midi 75006 Paris.
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L’islam(isme) cause de tous nos maux…vraiment?
La mondialisation est en marche: pour la première fois, selon le cabinet Gira Conseil, dans le classement du sandwich le plus consommé en France, les ventes de burgers ont dépassé celles du traditionnel jambon-beurre (1,5 milliard de burgers consommés l’année dernière, contre 1,2 milliard de jambon-beurre ). Sandwich français déjà concurrencé par la floraison des kebabs, eux aussi révélateurs du grand remplacement… culinaire. L’américanisation de notre pays via les chaînes de restauration rapide, la malbouffe, la junk food - et une production hollywoodienne télévisuelle, musicale et cinématographique souvent du même acabit, à de très notables et très heureuses exceptions près - est une (triste) réalité, dont on perçoit les ravages notamment sur le plan de la santé publique. Mais Emmanuel Macron entendrait faire oeuvre de résistance, au moins par son souhait affiché de faire rayonner plus avant la francophonie. Objectif louable, tant il est vrai que notre langue, dont les locuteurs sont présents sur tous les continents, participe du soft power de la start-up France comme le dit M. Macron dans la langue de l’empire… Il était hier après-midi devant l’Académie française pour présenter son plan de développement de la francophonie, affichant l’ambition de hisser le français, pratiqué par environ 300 millions de personnes, du cinquième au troisième rang de la langue la plus parlée dans le monde. Objectif qui sera peut être d’ailleurs atteint, avec ou sans plan macronien, à l’horizon 2050, du fait de l’explosion démographique du continent africain et notamment de nos anciennes colonies, quand bien même l’anglais y concurrence de plus en plus fortement la langue de Molière et de Léopold Senghor…
Les intellectuels français, du moins certains d’entre eux, se préoccupent aussi du vivre-ensemble qu’ils estiment menacés par le développement d’un communautarisme engendré par l‘islam rigoriste. Une centaine d’écrivains, de journalistes, d’essayistes, d’universitaires ( Georges Bensoussan, Rémi Brague, Pascal Bruckner, Luc Ferry, Alain Finkielkraut Bernard Kouchner, Élisabeth Lévy, Yann Queffelec, Sylvain Tesson…) ont signé une tribune publiée dans Le Figaro mardi, intitulée Non au séparatisme islamiste. Ils entendent défendre la laïcité et s’inquiètent du « nouveau totalitarisme islamiste » « (qui) cherche à gagner du terrain par tous les moyens et à passer pour une victime de l’intolérance. (Nous avons) pu observer cette stratégie lorsque le syndicat d’enseignants SUD Éducation 93 proposait il y a quelques semaines un stage de formation comportant des ateliers de réflexion sur le racisme d’État interdits aux blancs » est-il encore écrit. Quand bien même l’islam n’est pas réductible à une couleur de peau ou à une ethnie, et que de la même façon le racisme antifrançais n’est pas l’apanage des populations musulmanes.
Une idéologie antiraciste qui, au nom de sa logique victimaire faisant du mâle blanc l’archétype du salaud et de l’étranger forcément une victime, un damné de la terre intouchable, est responsable de bien des tragédies. Nous en avons vu les dégâts à travers la très emblématique affaire des milliers de viols commis en Angleterre par des gangs d’ immigrés principalement originaires du sous-continent indien, sur des adolescentes britanniques dans les communes de High Wycombe, Nelson, Oxford, Rochdale, Telford… Crimes révélés il y a plus de six ans en France par le site fdesouche et dont nous nous étions fait l’écho en novembre 2012 sur ce blogue.
La journaliste britannique Joanna Williams a jeté un pavé dans la mare dans un article récent ( repris sur le blogue bellica ) en affirmant que « l’information selon laquelle des filles, certaines de 11 ans, ont été droguées, battues et violées par des gangs composés d’hommes en majorité de musulmans asiatiques [le terme asian désigne en anglais surtout les communautés pakistanaises, indiennes et bangladaises], a toute sa place dans le cadre d’une campagne contre les violences sexuelles (…). » Or, « le silence sur l’exploitation sexuelle à Telford révèle l’hypocrisie au cœur du mouvement #MeToo. Les militantes #MeToo de la haute société n’ont de cesse de clamer qu’elles sont guidées par leur volonté d’aider les femmes moins favorisées qu’elles, et non par leur intérêt personnel. »
Mme Willians relève avec la même pertinence qu’il est fort possible que dans l’esprit des bien-pensants, « les hommes asiatiques accusés de détournement de mineur, de viol, de trafic de drogue, de meurtre et de pédophilie appartiennent à la mauvaise catégorie d’hommes violents. #MeToo préfère que les accusés soient des hommes blancs et puissants (…). Les violences commises par des hommes musulmans bousculent la hiérarchie soigneusement mise en place par le féminisme intersectionnel et contredisent le discours habituel sur le patriarcat. Les tribuns et militantes s’inquiètent davantage du risque de racisme ou d’islamophobie que des violences sexuelles qui ont eu lieu. »
Bien sûr, beaucoup de pieux musulmans, honnêtes et pacifiques, les pratiquants de l’islam dit du juste milieu, ne se reconnaissent pas dans cette haine de l’européen des islamistes et encore moins dans les agissements des immondes crapules mentionnées plus haut. Et il est tout aussi certain que les premiers responsables de cette barbarie-là sont les politiciens de tous bords qui en Angleterre, en France, en Allemagne comme dans dans les autres pays européens, ont permis l’installation des zones de non droit, l’impunité de la racaille, le retour de la sauvagerie, du tribalisme communautaire. Ce sont aussi les mêmes qui entretiennent par leurs actes et leurs discours hypocrites sur le vivre-ensemble, la sidération, le masochisme et la repentance des populations autochtones européennes.
Nous l’avons dit cent fois et nous le répétons ici, il s’agit de ne ne pas confondre les causes et les conséquences du problème. A Rochdale comme en Seine-Saint-Denis, à Cologne comme à Oslo, à Milan comme à Mollenbeek, c’est en premier lieu de l’immigration massive dont souffrent la France et ses voisins européens. Le développement des communautarismes découle mécaniquement de la poursuite de cette immigration torrentielle qui empêche de facto toute assimilation – quand bien même serait-elle hypothétiquement souhaitée par la majorité des immigrés. Défendre la laïcité comme le veulent les pétitionnaires du Figaro , consiste en tout premier lieu à exiger l’inversion des flux migratoires , c’est à cette aune que l’on peut juger de leur cohérence et de leur sincérité.
Rappelons-le encore, les premières victimes des insécurités sociale, économique et culturelle générées par l’immigration hors-contrôle sont les Français les plus modestes et les classes moyennes qui subissent de plein fouet son coût financier et humain de plus en plus insupportable. Autant dire que le soutien apporté par La France Insoumise (LFI) qui se veut le défenseur des petits, à la poursuite de de cette invasion-là est particulièrement choquante. Encore dernièrement, dimanche, ce sont des militants mélenchonistes et le collectif Coordination des sans-papiers qui ont encadré et appuyé l’occupation par des immigrés clandestins de la Basilique Saint-Denis. Marine s’en est indignée: « en appelant des migrants à profaner la Basilique Saint-Denis, nécropole de nos rois, La France Insoumise et l’extrême-gauche démontrent que, dans leur folie immigrationniste, ils sont prêts à piétiner notre civilisation et à profaner un lieu de culte historique. »
Édifiée en un lieu déjà sacré à l’époque des Gaulois, victime du vandalisme révolutionnaire sans-culotte en 1793 - il faut lire les pages fortes écrites sur cet épisode par Jean Raspail dans son beau roman Sire -, la nécropole est un témoignage de notre longue histoire, de la construction patiente de notre pays par les quarante rois qui ont fait la France et lui ont donné forme. Son occupation a valeur de symbole, note Bruno Gollnisch, dans un département qui cumule déjà toutes les tares de l’immigration subie. Une Basilique qui déchaîne apparemment toujours la haine plus ou moins inconsciente de ceux qui refusent d’entendre que la France a une âme , est faite de chair et de sang, n’a pas commencé en 1789, n’est pas réductible aux rêves mortifères d’une république universelle, à l’abstraction droit-de-l’hommiste, ni cet hôtel fantasmé par Jacques Attali, peuplé de nomades/consommateurs interchangeables. Alors oui entre les nationaux et les mondialistes, Français et européens doivent choisir leur camp. Et vite.
https://gollnisch.com/2018/03/21/lislamisme-cause-de-tous-nos-maux-vraiment/