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  • Grève de la SNCF : totalement illicite, par Francis Bergeron

    sncf_Present-9077_Chard.jpgL’aveu d’un dirigeant syndical

    Certes le droit de grève est inscrit dans la Constitution. La possibilité de cesser collectivement le travail dans le cadre d’un conflit social est un droit. Et il n’y a pas de raisons particulières pour le remettre en cause.

    En revanche la grève ne saurait créer une désorganisation anormale de l’entreprise. Toute la jurisprudence nous dit que « des débrayages répétés ne constituent pas un abus du droit de grève », sous réserve « qu’ils n’ont pas pour objet la désorganisation concertée de l’entreprise » (Cour de cassation, chambre sociale, 10 juillet 1991).

    La grève par intermittence qui a commencé ce 22 mars 2018 et qui se poursuivra au moins jusqu’à fin juin à la SNCF est-elle licite ? Ou constitue-t-elle un abus de ce droit ?

    Les juristes, les avocats, auraient pu en débattre pendant des mois, sans se mettre d’accord. Oui mais voilà : un responsable de la CGT de la gare de Lyon a vendu la mèche. Ce syndicaliste à la dialectique défaillante – ou plus certainement à l’intelligence limitée, comme souvent dans cette organisation – a envoyé aux adhérents de la CGT Paris-Gare de Lyon un message annonçant noir sur blanc que les cheminots ne « s’interdiront rien pour faire plier le gouvernement ». « Seul un rapport de force extrêmement fort les fera plier. » « Une grève deux jours sur cinq du 3 avril au 28 juin (…) permet de désorganiser fortement le plan de transport et les travaux. »

    Cela, la CGT n’a pas le droit de le dire, et encore moins de l’écrire. C’est tout simplement l’aveu que ce type de grève a été choisi uniquement parce qu’il constitue un moyen de désorganiser l’entreprise, de saboter l’activité pendant les trois mois de sa durée, tout en prétendant n’avoir fait grève que deux jours par semaine, et entendant être payé les trois jours suivants.

    Désorganiser la production

    Sans être conscient d’avoir commis une boulette par ses propos, le chef syndicaliste cégétiste, le dénommé Bérenger Cernon, enfonce le clou : « Si jamais nous voyons que ces deux jours ne suffisent pas à désorganiser la production, alors nous pourrons toujours durcir le ton. »

    Bérenger Cernon apporte ainsi sur un plateau sa propre tête à la direction de la SNCF et au gouvernement.

    Il faut « désorganiser fortement le plan de transport et les travaux », ajoute le message de la fédération CGT. « Le mouvement sera INGERABLE. »

    Faites-le taire ! se disait sans doute l’état-major cégétiste, bien trop habile et habitué de la parole publique pour commettre une telle erreur de propos.

    Guillaume Pepy, le patron de la SNCF, ne s’est pas privé de fustiger cet aveu public d’une pratique de grève illicite : « Ça n’est pas la SNCF, ce n’est par les cheminots, ce n’est pas le service public », s’est-il indigné sur une station de radio.

    On ne sait pas encore si le gouvernement adoptera une attitude forte, ou s’il cédera. Gageons qu’il ne cédera pas, ne serait que parce que céder ici, en rase campagne, aux revendications des cheminots, ce sera comme sonner la fin des réformes, et pas seulement de cette réforme-là.

    « Il est hors de question que nous perdions ce combat », éructait mercredi un meneur. Mais le gouvernement peut en dire autant : « Hors de question que nous perdions ce combat », car tout renoncement à cause de la rue mettrait aussi un terme définitif – ou au moins à vue humaine – au réformisme de Macron et de son équipe.

    Francis Bergeron

    Article repris du quotidien Présent 

    https://fr.novopress.info/

  • Facebook et les élections américaines

    6a00d83451619c69e201bb09fd4c5a970d-200wi.jpgLu dans Présent :

    "L’affaire est ennuyeuse pour le tout-puissant Mark Zuckerberg. Révélée par le lanceur d’alerte Christopher Wylie, elle révèle l’acquisition illégale des données de 50 millions de comptes facebook par la société Cambridge Analytica. Entreprise qui employait Christopher Wylie. Cette entreprise (comme beaucoup d’autres), propose à ses clients des algorithmes et des analyses se basant principalement sur l’étude des réseaux sociaux pour identifier besoin et tendances. Les grandes entreprises et les politiques ont bien souvent recours à ce genre de services pour analyser consommateurs et électeurs. Qui bien souvent sont les mêmes d’ailleurs.

    Ainsi, il n’en fallait pas plus pour nos confrères : d’un coup l’élection de Donald Trump a été triomphale grâce à l’emploi de données facebook acquises illégalement…

    Sauf que la réalité est bien plus complexe que cela et plus inquiétante. Il existe des dizaines d’entreprises comme Cambridge Analytica qui récoltent illégalement des données. Barack Obama avait utilisé les mêmes procédés pour sa campagne de 2012. Alors, ce mini tsunami qui a coûté la place du PDG de Cambridge Analytica et fait dire à Facebook qu’il était « scandalisé d’avoir été trompé » est en réalité un fait mineur dans la guerre des données. « Car l’enjeu est bien là. Des sociétés comme Cambridge Analytica ont évidemment des accointances avec d’autres organisations plus étatiques comme le MI6 ou autres… » nous affirme un expert en cybercriminologie.

    En effet, au niveau mondial la data war fait rage et notre incapacité, du moins en France, à saisir qu’elle représente un enjeu autrement plus important que le nucléaire ou le pétrole pourrait bien nous coûter cher un jour.

    En tout cas, dans le monde anglo-saxon, la réaction ne s’est pas fait attendre : l’autorité britannique indépendante, chargée de réguler le secteur et de protéger les données personnelles, a demandé l’autorisation d’enquêter au sein de Cambridge Analytica afin de pouvoir « fouiller les serveurs » et « effectuer une vérification des données ». [...]"

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • I HAVE A DREAM… UNE GRANDE MANIFESTATION DE PROTESTATION, DIMANCHE, À SAINT-DENIS !

    profanation-saint-denis-manif-1499x660.jpg

    Quel déluge ! La profanation de Saint-Denis par une horde d’immigrés illégaux a suscité tant et tant de réactions, tellement d’heures d’antenne et d’interviews radio. On est un peu abasourdi.

    Une manifestation monstre de protestation aura lieu, dit-on, dimanche après-midi, en présence, bien sûr, d’Emmanuel Macron et des évêques de Paris. On attend un million de personnes, au bas mot.

    Après les titres du 20 Heures de TF1, dès dimanche soir, c’est Jean-Pierre Pernaut qui consacra, lundi, un long reportage à l’affaire, expliquant que l’absence de produits auvergnats sur les étals a valu à Saint-Denis de ne pas être élu plus beau marché de France. Mais que là n’était pas raison de vouloir halaliser les hosties ni venir retirer les bouteilles de vin de messe de la sacristie.

    Il est même question, d’ici le grand rassemblement de dimanche, de rappeler aux têtes blondes des classes primaires le livre de Georges Bordonove, Les rois qui ont fait la France, et de l’offrir en prix à ceux qui auront rédigé la meilleure rédaction à ce sujet. Les aînés devront, quant à eux, se satisfaire d’une « Émission politique » exceptionnelle sur France 2 où seront co-invités Monseigneur le duc d’Anjou et le prince Jean.

    On a même entendu l’ombre d’une phrase que Wauquiez aurait prononcée sur le sujet. À moins qu’il n’ait retiré sa déclaration. Avec lui, on ne sait jamais…

    Mais qu’importe ! Les Larrivé, Calmels, Peltier et Ciotti ont bel et bien réagi, non ? C’est là l’essentiel. Montrer qu’on ne se laissera pas faire et que s’il est beau de s’offusquer des têtes de porc, tranches de jambon et autres drapeaux français déployés par les identitaires sur une mosquée en construction, il faut aussi marquer que ce lieu-là est « d’chez nous », à nous.
     
    D’ailleurs, n’a-t-on pas eu une docte déclaration de l’Assemblée des évêques de France sur cette affaire ? Ah, mais non ! Que je suis sot. J’anticipe… Rassemblés à Lourdes et consacrant la journée de jeudi au sujet des migrants, il nous faut attendre encore un peu pour savoir de quelle formule ils useront lors de la prière universelle, dimanche. Quelque chose de bien sonnant, appelant au respect des morts et des saintes espèces que le lieu commande à tout homme soucieux de respecter les valeurs de la République.
     
    M’enfin… J’ai dû abuser du gros rouge, et en carême, j’en avoue la faute.

    Il ne s’agissait QUE de la basilique Saint-Denis.

    http://www.bvoltaire.fr/i-have-a-dream-grande-manifestation-de-protestation-dimanche-a-saint-denis/

  • Les Banques Centrales actuelles doivent disparaître

    Auran Derien
    Universitaire

    Ex: https://metamag.fr

    L’inversion des valeurs est systématique. La finance mondialisée détruit l’État à partir des banques centrales.

    De la banque de Suède créée en 1656 à la banque d’Angleterre mise sur pied en 1694, le monde des usuriers n’a cessé de multiplier ses méfaits. Le système de Law, en 1716 en France, eut aussi la même volonté : transformer une banque privée en banque royale et financer l’État pour le contrôler. Le système s’est généralisé lentement : Pays-Bas en 1814, Espagne en 1856, Allemagne en 1875, USA en 1913, Japon en 1942. Aujourd’hui, ces banques permettent la création monétaire et la consolidation (transformation en créances à long terme) au profit uniquement de financiers qui leur sont liés et se trouvent à la base de la constitution d’oligarchies et de cartels privés. Le cartel des GAFA est une parfaite illustration de la constitution d’un pouvoir  reposant sur des technologies financées à crédit à travers l’appui des banques centrales.

    On parle souvent des marchés financiers comme s’il s’agissait d’offres et de demandes ordinaires. On oublie qu’on y échange des positions créditrices et débitrices, égales par définition de la méthode comptable, ce qui laisse une grande latitude pour fixer le prix de ces échanges, le taux d’intérêt. Depuis 2008, nous savons que les banques centrales pratiquent volontairement des taux bas voire négatifs pour favoriser l’endettement. Les États ont augmenté les émissions d’obligations achetées ensuite par les banques centrales. Ces États n’ont jamais investi les sommes récoltées mais versent des prestations sans limites aux nouveaux venus du vaste monde, génocide organisé des peuples autochtones. Les dettes publiques ne préparent pas leur remboursement puisqu’il n’y a aucune volonté de créer des capacités productives. La fin de cette phase, quand elle sera décidée par le cartel des banques centrales, sera dramatique pour les populations.

    L’entente des banques centrales avec les banques commerciales constitue un oligopole extrêmement dangereux. Elles achètent tout et se retrouvent de fait en possession de l’économie mondiale. La banque du Japon est désormais le premier détenteur d’actions. La BCE achète des obligations, des actions (1) mais ses comptes sont séparés de ceux du Système Européen de Banques Centrales et elle publie des soldes, soit la compensation entre actifs et passifs, au mépris des règles comptables, pour pouvoir discrètement évacuer vers une (des ?) structure (s) de défaisance des titres sans valeur. L’économiste Michael Snyder explique depuis des années que l’économie n’a pas besoin d’une banque centrale en collusion avec des banques commerciales. Il suggère que le système financier totalitaire finira pas s’écrouler, comme tout système d’usure, mais il reste à savoir si les parrains laisseront la place à d’autres élites.

    Il ne faut pas compter sur le personnel politique actuel pour s’attaquer à la finance. En général, les cartels de la finance choisissent les politiciens, comme dans le cas de Manuel Barrosso, ancien dirigeant de la commission de Bruxelles, acheté par Goldman Sachs. «A mesure que les multinationales rachètent les actifs productifs, elles s’organisent en cartels et quasi-monopoles qui peuvent être protégés de la concurrence par du lobbying et des contributions à des campagnes électorales».

    L’argent sous contrôle de banques centrales est une forme totalitaire de contrôle social. En s’endettant toujours davantage, les pays travaillent pour la finance mondialisée, rien de plus. Il conviendra de remettre au premier plan les penseurs qui ont montré la voix du changement, tels Maurice Allais dont l’œuvre n’est pas prête de tomber dans l’oubli.

    Nous reprenons, quelques-uns de ses enseignements

    La création monétaire doit relever de l’État seul. Toute création monétaire autre que la monnaie de base par la banque centrale doit être rendue impossible, de manière que disparaissent les « faux droits » résultant de la création monétaire bancaire.

    Tout financement d’investissement à un terme donné doit être assuré par des emprunts à des termes plus longs, ou tout au moins de même terme.

    Les principes de la réforme du système du crédit que propose Maurice Allais impliquent la création de trois catégories d’établissements distincts et indépendants : des banques de dépôt assurant les encaissements, les paiements, et la garde des dépôts de leurs clients. Les frais se facturent à ces derniers, et les comptes ne peuvent comporter aucun découvert ; des banques de prêt empruntant à des termes donnés et prêtant les fonds empruntés à des termes plus courts ; des banques d’affaires empruntant directement auprès du public, ou aux banques de prêt et investissant les fonds empruntés dans les entreprises.

    Dans son principe, une telle réforme rendrait impossible la création monétaire et de pouvoir d’achat ex nihilo par le système bancaire. L’expansion de la masse monétaire globale, constituée uniquement par la monnaie de base, se ferait au taux souhaité par les autorités monétaires. Il y aurait attribution à l’État, c’est‐à-dire à la collectivité, des gains provenant de la création monétaire, avec allégement des impôts.

    Le contrôle par l’opinion publique et par le Parlement de la création monétaire est une condition nécessaire de survie d’une économie décentralisée et de son efficacité.

    Note: 

    (1) Malgré le silence qui règne sur les transactions de la BCE, on a appris en décembre 2017 qu’elle avait fait acheter des titres de la société mère de Carrefour (Steinhoff) par les laquais de la banque de Finlande.

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • Une vague populiste européenne au pouvoir. Sauf en France ?

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    L’ancien mentor de Donald Trump, Steve Bannon se rendait au congrès de refondation du Front National qui se tenait le 10 mars à Lille pour y prononcer un discours très offensif.

    Alors que l’Italie, l’Autriche, la République tchèque confirment la montée de la vague populiste à l’échelle européenne, pourquoi le Front national, parti populiste le plus important en Europe, n’est lui pas encore arrivé au pouvoir ?

    Un débat proposé par Radio Sputnik.

  • Un air de printemps, une démission fracassante

    printemps-boticelli.jpgEn ce jour de gréve (non sans arguments recevables) contre les projets gouvernementaux dans de nombreux services publics,  à la SNCF - avec ses quarante-deux milliards  de dette et dont l’ancienne directrice générale chargée de SNCF Voyageurs Florence Parly, aurait  touché   52 569 euros par mois durant les six premiers mois de 2017  juste avant de devenir ministre des Armées -, on fête aussi l’anniversaire  du  Mouvement  du 22 mars. Lancé  il y cinquante ans  à la faculté de Nanterre par Daniel Cohn-Bendit, il fut  la matrice de la révolte des barricades  des fils de bourgeois de Mai 68,  qui eut pour le coup des conséquences politiques et sociétales réellement subversives et révolutionnaires.  

    A l’évidence l’extrême gauche ne pèse électoralement  plus grand chose, même si le talent du socialo-trotskyste Jean-Luc Mélenchon permet d’en maintenir quelques bribes sous respiration artificielle,  elle garde cependant  une influence idéologique, métapolitique qui imprègne encore le monde médiatico-culturel. Et la mutation libérale-libertaireeuromondialistes des grandes figures soixante-huitardes  et de leurs épigones  sous nos latitudes ( les gauchistes et trotskystes américains sont eux symétriquement  passés en masse, avec armes et bagages, dans le trouble camp neocon) assurent encore aux idéaux  internationalistes, cosmopolites, de destruction  des murs porteurs de notre civilisation européenne,  une place  centrale au cœur du SystèmeL’élection  d’Emmanuel Macron suffit à en apporter la preuve.

    Il est interdit d’interdire reste un des slogans (creux) associé à Mai 68  mais le ministre de la Culture Françoise Nyssen, indéniablement  pourtant une femme d‘ouverture et… de culture comme en témoigne son métier de directrice des éditions Actes Sud, s’est pliée aux oukases des officines dites antiracistes.  Autant de coquilles  vides aux méthodes persécutoires,  qui ne représentent  qu’elles mêmes mais  investies des pleins pouvoirs de la sainte inquisition épuratrice. Elles matraquent  judiciairement, tapent sauvagement au portefeuille, mettent à mort socialement  les rétifs, les déviants, les hommes libres pour un mot de travers, une vérité qui dérange,  un dessin qui  ne plaît pas…

    Nous l’avions évoqué,  et Bruno Gollnisch s’en était aussi ému depuis le Parlement européen,  SOS racisme,  la Licra,  le spécialiste es extrême droite de LFI  Alexis Corbière,  Frédéric Potier,   Délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme  et la haine anti-LGBT,  avaient  obtenu de Mme Nyssen qu’elle renonce à ce que le nom de Charles Maurras, écrivain, essayiste, poète, journaliste, polémiste,  intellectuel incontournable de la première partie du XXè siècle,  figure  dans le  Livre des commémorations nationales 2018.

    C’est à notre connaissance un geste sans précédent par son ampleur, dix des douze membres du Haut-Comité des commémorations nationales ont décidé de refuser cette manifestation d’aplatventrisme  et de pusillanimité intellectuelle. Ils ont annoncé hier, en ce premier jour du printemps, leur démission collective pour ne pas avoir à endosser cette décision  proprement totalitaire consistant à effacer la passé au nom de l’idéologie d’Etat du moment. 

    Aussi, nonobstant la présidente de ce Haut comité, l’académicienne Danièle Sallenave,  son Secrétaire général  Hervé Lemoine, directeur chargé des Archives de France, et  Catherine Bréchignac, secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences, tous les autres membres ont signé une lettre diffusée dans Le Monde faisant état de leur départ  fracassan t:  Christian Amalvi (professeur à l’université Paul-Valéry Montpellier-III), Marie-Laure Bernadac (conservatrice générale honoraire),  Gilles Cantagrel (musicologue), Nicole Garnier (conservatrice générale du patrimoine, chargée du musée Condé à Chantilly),  Claude Gauvard (professeur émérite d’histoire médiévale à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne), Robert Halleux (membre de l’Académie royale de Belgique, directeur du Centre d’histoire des sciences et des techniques de l’université de Liège),  Jean-Noël Jeanneney (ancien ministre), Évelyne Lever (historienne moderniste et écrivain), Pascal Ory (professeur à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne), Jacques Perot (président de l’Association française pour la protection des archives privées).

    Un geste fort que les démissionnaires expliquent dans leur missive collective : « la décision que vous (François Nyssen, NDLR) avez prise de retirer le nom de Charles Maurras de la longue liste de faits mémorables établie par notre Haut-Comité au titre de l’année 2018 – après l’avoir d’abord ratifiée par une préface élogieuse – et d’interrompre la diffusion du Livre des commémorations nationales nous rend impossible, à notre plus vif regret, de continuer de siéger dans cette instance. »

    Certes, les signataires, et nous  ne dirons  pas si se trouvent  parmi eux des maurrassiens honteux, discrets  ou sous-couverture,  s’en tiennent à des arguments très factuels en expliquant notamment que « toute une sensibilité contemporaine ne nous encourage-t-elle pas à considérer avec lucidité les  pages noires de notre histoire ? Pour reprendre l’ensemble des commémorations qui vous étaient proposées, le destin de notre pays associe le souvenir d’un Simon de Montfort à celui d’un René Cassin. Au sein de cette liste, établie à l’unanimité, la présence de Charles Maurras allait de soi, cette personnalité, ennemie de la République, ayant joué dans l’histoire de notre pays un rôle intellectuel et politique considérable, bien au-delà de sa famille de pensée

    Mais les Français pourraient s’interroger avec Bruno Gollnisch – en attendant avec intérêt les commentaires de Mme Nyssen, voire, pourquoi pas de MM Philippe et Macron - ,  sur le fait de savoir si les personnalités ennemies de la république ne sont pas aujourd’hui celles qui veulent confisquer le débat d’idées,  éradiquer  des manuels  des pages entières de notre Histoire parce que celle-ci ne colle pas à leur projet, attentent à notre mémoire en jetant dans les oubliettes les auteurs jugés sulfureux. Si l’on suit cette pente, pourquoi la liste des épurés s’arrêterait-elle d’ailleurs?

    Petits commissaires politiques grégaires, petits kapos de la France d’après, qui ont grandi depuis que Louis Pauwels en dressait le portrait  dans Le Figaro magazine en 1986 , dénonçant le «sida mental » (la formule lui fut beaucoup reprochée) qui frappent les zombies de la gauche morale  et citoyenne, les héritiers de 68.  « Les écoliers de la vulgarité pédagogique, les béats nourris de soupe infra idéologique cuite au show-biz, ahuris par les saturnales de  Touche pas à mon pote . Ils ont reçu une imprégnation morale qui leur fait prendre le bas pour le haut. Rien ne leur paraît meilleur que n’être rien, mais tous ensemble, pour n’aller nulle part. »  Il est grand temps de  refermer cette mauvaise parenthèse, de reconquérir nos libertés de Français debout, bref de  changer d’ère (d’ air)!

    https://gollnisch.com/2018/03/22/un-air-de-printemps-une-demission-fracassante/