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  • L’Hebdo Politique : Édition spéciale terrorisme avec Xavier Raufer, en finir avec la lâcheté

  • Ludovine de la Rochère face à Bruno Solo sur la PMA, GPA et l'adoption

    Michel Janva

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  • Les Évangiles Face À L’Histoire

    Bruno Bioul publie Les Evangiles à l’épreuve de l’Histoire aux éditions Artège. A travers cet essai aussi érudit qu’haletant, l’historien pose une question redoutable : le Nouveau Testament n’est-il qu’une suite de légendes ou bien s’agit-il d’un document proprement historique ?

    Avec les sorties presque simultanées de L’Apparition de Xavier Giannoli et de Jésus, l’enquête de Jon Gunn, l’actualité cinématographique témoigne non seulement du timide retour au sacré qui traverse nos sociétés occidentales comme du questionnement que cela suscite. En janvier 2017, Michel Onfray avait suscité la polémique avec son essai Décadence (Flammarion) dans lequel il n’hésitait pas à nier l’existence de Jésus. L’universitaire Jean-Marie Salamito lui avait répondu de la meilleure des façons à travers un essai pour le moins jubilatoire en mai 2017 (Monsieur Onfray au pays des mythes, Salvator), en fournissant les preuves irréfutables de l’historicité de Jésus de Nazareth.

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  • Lettres de sang du Donbass

    3441498551.jpgGeorges Feltin-Tracol

    La guerre au Donbass dans l’Est de l’Ukraine ne fait plus les gros titres de l’information hexagonale. Les médiats officiels préfèrent se focaliser sur le sort de la Ghouta et l’avenir de ces malheureux rebelles islamistes déchiquetés par les redoutables bombes russo-syriennes. Faisant fi de toute complexité inhérente au contexte, les journalistes enrégimentés gardent leurs œillères manichéennes. Le conflit dans le Donbass ne correspond pas à leur vision binaire « Gentils contre Méchants ».

    Ces professionnels le comprendraient s’ils prenaient la peine de lire le nouvel ouvrage de Zakhar Prilepine, préfacé par Monique Slodzian et postfacé par Daria Sinichkina, Ceux du Donbass. Chroniques d’une guerre en cours (Éditions des Syrtes, 2018, 409 p., 22 €). Vétéran des guerres de Tchétchénie dans les forces spéciales, Prilepine est devenu l’« enfant terrible » des Lettres russes. Cet ancien adhérent du Parti national-bolchevique de l’écrivain Édouard Limonov vit à Donetsk et combat aux côtés des « séparatistes ».

    Son livre rassemble des témoignages d’habitants pro-russes de la région parmi lesquels le célèbre Motorola et l’actuel président monarchiste de la République populaire de Donetsk, Alexandre Zakhartchenko. On saisit mieux maintenant le caractère syncrétique des sécessionnistes qui amalgament passé soviétique et héritage tsariste, nostalgie de l’URSS et désir de rejoindre un grand-espace eurasiste, défense des acquis sociaux et préservation des traditions populaires.

    Certes, si au fil des pages, on rencontre des personnages attachants et sincères comme la poétesse Ania ou le Géorgien Teïmouraz, les chroniques de Prilepine demeurent subjectives et engagées. Ayant grandi dans la patrie des soviets et connu jeune adulte la déflagration de l’Union Soviétique, l’auteur n’est pas loin de penser que les affrontements sur les lieux mêmes de la Grande Guerre patriotique de 1941 – 1945 répètent la lutte tragique entre le monde russe représenté par les républiques de la Novorossia, et un Occident brutal et revanchard incarné pour la circonstance par les nationalistes ukrainiens.

    On ne peut que regretter le sang versé dans cette terrible guerre fratricide qui a pourtant donné une grande œuvre à la littérature contemporaine russe.

    Bonjour chez vous !

    • « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n°72, diffusée sur Radio-Libertés, le 30 mars 2018.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2018/04/02/lettres-de-sang-du-donbass-6039923.html

  • Un nouveau site pour la ré-information

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    Toutes ressemblances avec un titre d'hebdomadaire ayant existé en d'autres temps est sans doute le fruit du hasard. Jugez donc par vous mêmes, cliquez ici

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • L'héritage chrétien de la France nous oblige

    6a00d83451619c69e201b8d2e70728970c-800wi.jpgJulien Leclercq est directeur de la rédaction de la revue numérique Le Nouveau Cénacle. Il raconte sa conversion tardive dans son dernier livre, Catholique débutant (éd. Tallandier, février 2018). Il explique au Figarovox :

    "J'ai effectivement été fier de ne pas entrer dans une église, y compris lorsque j'étais invité pour une communion ou pour un mariage. Je restais à la porte et j'attendais que tout le monde sorte. Mais Jésus m'a attendu, et moi je l'ai entendu. Tout simplement. Il s'agit d'une histoire d'amour, et cela ne prévient pas. Lorsque j'ai demandé le baptême à l'aube de mes trente ans, mes proches étaient surpris, voire déconcertés, mais ils ont compris que ma conversion était le fruit d'un long cheminement spirituel, affectif et intellectuel. Face au Christ, j'ai rendu les armes. Face à Lui, tout m'a semblé évident.

    Adolescent, vous avez même été jusqu'à cracher sur le Christ. Pourquoi cette violence à l'égard de la religion?

    Parce que j'étais avant tout le produit d'une époque et - bien plus encore - celui d'une génération. À la télévision comme à l'école, nous avons appris que la religion était synonyme d'obscurantisme. De rétrécissement de la pensée. De fanatisme. J'ai malgré moi véhiculé ces préjugés et mon tempérament volontiers provocateur a fait le reste… Je pensais être rebelle en rejetant le sacré, alors que je ne faisais qu'obéir au conformisme ambiant. Je pensais répondre à une violence par une autre violence, jusqu'à la prise de conscience. J'ai ensuite compris qu'il s'agissait d'une peur de l'amour. J'ai eu peur d'aimer le Christ. Son amour est si gratuit, si grand, que je ne me sentais pas capable de l'aimer en retour.

    Est-ce l'épreuve du deuil qui vous a conduit à Dieu?

    J'ai cru en Dieu avant l'épreuve du deuil, mais le calvaire vécu par ma grand-mère a précipité ma décision de recevoir le baptême. Elle était la seule catholique pratiquante de la famille. Une femme de rien qui a travaillé dans les champs alors qu'elle n'était qu'une enfant, qui a connu l'exode durant la guerre puis la perte de son mari à l'issue d'une terrible agonie alors qu'il n'avait même pas cinquante ans. Et pourtant, elle a toujours cru en Dieu, même si ses petits enfants s'en moquaient. Aller la voir dans son EHPAD pendant deux ans m'a ouvert les yeux sur la réalité vivante de la foi chrétienne: elle a aimé jusqu'au bout. Jusqu'à son dernier souffle. Après ses funérailles, la décision était prise: je voulais marcher à ses côtés et suivre les pas du Christ. [...]

    Concernant la laïcisation, nous marchons sur des braises. La laïcité est en quelque sorte promue par le Christ lorsqu'il nous invite à «rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu». Mais la laïcité n'implique pas la négation du fait religieux que nous vivons dans nos sociétés, et là se situe l'écueil majeur de notre temps. La distinction du temporel et du spirituel est heureuse, mais l'un ne doit pas ignorer l'autre. Le sacré et le politique doivent demeurer en tension. Nous devons garder à l'esprit que quelque chose de plus grand nous dépasse, que ce soit en politique ou sur le plan spirituel, comme le sacrifice du colonel Beltrame nous l'a montré. À nous d'agir en fonction de cela.

    Vous avez reçu le baptême quelques jours après les attentats de janvier 2015. Vous vous en défendez, mais votre conception du catholicisme n'est-elle pas également tout culturelle et identitaire?

    Je me suis converti avant tout par amour du Christ. Je ne suis pas devenu catholique par détestation de l'islam car la haine est - par principe - étrangère à Jésus. Durant ma conversion, je n'ai obéi à aucun impératif idéologique. J'ai des réserves à l'encontre de la «dimension» identitaire du catholicisme étant donné que ce dernier est, étymologiquement, «universel». Le message du Christ s'adresse à toutes les nations. Je maintiens cependant que les racines de la France sont catholiques, car l'Église a en partie construit notre pays (tant historiquement que géographiquement: chaque village s'est bâti autour de son église). Cet héritage chrétien nous oblige. Non pas à mettre des crèches dans les mairies pour signifier au musulman qui vient refaire ses papiers qu'il n'est pas le bienvenu, mais plutôt à nous affirmer comme des chrétiens au sein d'une nation façonnée par le christianisme et prête à accueillir une diversité de pensées et de croyances. La nuance est subtile, mais les musulmans radicaux d'aujourd'hui profitent de ce vide spirituel afin de prospérer. Et la nature a horreur du vide! Réapprenons à nous définir à travers la grandeur des Évangiles.

    Vous expliquez qu'au collège, vous avez été insulté parce que vous étiez le seul blanc de votre classe. «Même si je ne voulais pas entrer dans une église, j'étais, malgré tout, le catholique», écrivez-vous. Cela a-t-il compté, même inconsciemment, dans votre itinéraire?

    Cela a en effet été perturbant. Je pensais être athée et, malgré tout, j'étais assimilé à une culture chrétienne que je rejetais!Le Christ sème plusieurs graines dans nos vies, et, avec du recul, ce renvoi à ma chrétienté «culturelle» était peut-être un signe avant-coureur. Dans plusieurs quartiers de France, il en est de même pour les enfants juifs qui - même sans croire - sont assignés à résidence en raison de leur «religion supposée». Inconsciemment, je vous l'accorde, cela peut compter dans un itinéraire car cela implique cette question redoutable: qui suis-je et, surtout, de quelle culture suis-je l'héritier? Je rends finalement grâce à ceux qui m'enfermaient dans la caricature du «petit blanc catho» que je récusais. Cela m'a permis de prendre ma Croix quinze ans après pour grandir et m'épanouir avec Jésus. [...]

    Vous avez des convictions politiques assez engagées. Celles-ci n'entrent-elles pas parfois en contradiction avec vos convictions religieuses? Malgré votre «histoire d'amour avec le pape», vous arrive-t-il d'être agacé par ses positions, sur l'immigration ou l'islam notamment?

    Cette question m'invite à poursuivre ma réponse précédente: catholique, je ne peux pas condamner autrui et encore moins lui jeter l'anathème. Si je considère qu'un musulman se retranche dans une culture qui est aux antipodes de la mienne, je ne peux me résoudre à l'enfermer dans un paradigme. J'ai lu le Coran - deux fois - et comme je le reconnais dans mon livre, plusieurs passages m'ont horrifié. Mais, comme le dit souvent le pape François, derrière un catholique, un musulman, un bouddhiste ou un athée, j'essaie de voir un homme avant tout. Je crois, comme Paul Rigueur, en «l'homme capable» du bien, ce qui est une philosophie on ne peut plus chrétienne. Lorsque le pape François a condamné à la fois les violences au nom de l'islam et au nom du catholicisme à la suite du massacre du père Hamel, j'ai été décontenancé. Pourquoi le nier? Mais il a appelé à la paix. Soyons plus grands que ces lâches. Si nous condamnons une partie de l'islam en raison de ses appels à la violence, nous ne pouvons regretter que le pape récuse toute logique de représailles. [...]

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  • La Fraternité Saint-Pierre fête le trentième anniversaire de sa création

    6a00d83451619c69e201b7c95cd1c6970b-800wi.jpgL’abbé Benoît Paul-Joseph, supérieur du district de France, a été interrogé dans Présent. Extrait :

    Depuis presque 30 ans que la Fraternité Saint-Pierre existe, voyez-vous une évolution chez les gens qu’elle touche : dans le nombre, la culture religieuse, l’attitude religieuse ?

    Entre 1988 et aujourd’hui, il y a eu évidemment des changements importants dans la mentalité des fidèles attachés à la Fraternité Saint-Pierre. A l’origine, la majorité des personnes fréquentant nos lieux de messes avait suivi la Fraternité Saint-Pie-X et donc souvent bataillé pour maintenir la célébration de la messe traditionnelle, l’enseignement d’un catéchisme solide et, d’une façon générale, protéger la foi catholique. Nous avions affaire à des catholiques militants qui s’étaient démenés pour pouvoir conserver un patrimoine liturgique, spirituel et doctrinal. Au fil du temps, le profil des fidèles proches de la Fraternité Saint-Pierre a changé : aux catholiques « tradis » classiques se sont ajoutées de nombreuses personnes et familles qui n’avaient pas mené, ni même connu ces combats, mais découvraient avec émerveillement une liturgie profondément sacrée et une instruction chrétienne qu’elles n’avaient jamais reçues. Dans ce processus, le Motu Proprio du pape Benoît XVI, en 2007, a été déterminant : en levant l’interdit qui avait été indûment jeté sur la messe traditionnelle, il a permis à de nombreux catholiques, souvent lassés de cérémonies religieuses appauvries ou inquiets pour la transmission de la foi dans leur famille, d’oser pousser la porte des églises confiées à la Fraternité Saint-Pierre et de devenir des paroissiens réguliers.

    En fin de compte, grâce à Benoît XVI, la zone d’influence de ce qu’il a appelé la « forme extraordinaire » s’est considérablement élargie : elle a débordé le cercle des catholiques de « culture tradi » pour toucher le monde catholique dans son entier et attirer à elle de nouveaux pratiquants, souvent assez jeunes. Cette évolution demande aux prêtres de la Fraternité Saint-Pierre de la pédagogie et un vrai sens pastoral, car une grande partie de nos fidèles découvre la messe traditionnelle à travers nos apostolats et n’a pas reçu – ou très superficiellement – de formation religieuse.

    De la même façon, quelle évolution dans les rapports avec les évêques ? Avec le clergé diocésain ?

    Là encore, depuis le Motu Proprio Summorum Pontificumles relations entre les évêques de France et la Fraternité Saint-Pierre sont devenues beaucoup plus paisibles. Bien que beaucoup d’évêques restent dubitatifs quant à la dimension missionnaire de la forme extraordinaire du rit romain (la plupart l’estime inadaptée aux personnes vivant loin de la foi de l’Eglise), pour autant, la grande majorité d’entre eux a accédé aux demandes des fidèles désireux de se sanctifier à travers cette forme liturgique. Par ailleurs, depuis 10 ou 15 ans, les relations entre les prêtres de la Fraternité Saint-Pierre et leurs confrères diocésains se sont aussi apaisées : l’émergence d’un jeune clergé, beaucoup plus conservateur et identitaire, a permis des rapprochements et de vrais liens fraternels entre les prêtres. Restent cependant des différences marquées au niveau de la formation théologique et de la liturgie : beaucoup de prêtres diocésains reconnaissent avoir reçu une formation lacunaire, et la liturgie qu’ils célèbrent habituellement dans leur paroisse est très éloignée de ce que nous pratiquons dans nos apostolats. [...]

    Quelles réactions avez-vous face aux nouvelles juridictions accordées à la Fraternité Saint-Pie X ?

    Bien que cela ait provoqué des turbulences et même des divisions au sein de la Fraternité Saint-Pie-X, force est de constater qu’il s’agit quand même d’un bon signal de la part du Saint-Siège et, surtout, d’un bienfait spirituel objectif pour les âmes des fidèles. C’est d’ailleurs comme cela que l’ont reçu les autorités de la Fraternité Saint-Pie-X.

    Les 30 ans de votre Fraternité seront-ils célébrés ? De quelle façon ?

    Oui, à l’occasion des 30 ans de notre Fraternité sacerdotale, un pèlerinage d’action de grâce aura lieu à Rome du 16 au 20 octobre 2018. Tous les fidèles attachés à la Fraternité Saint-Pierre sont invités à y participer pour remercier notre saint patron des grâces et des bienfaits obtenus à travers notre congrégation !"

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  • « Les écoles musulmanes sont un peu contrôlées, les écoles catholiques et Montessori sont extrêmement contrôlées »

    Anne Coffinier, présidente de la Fondation pour l’école, met très justement le doigt sur l’hypocrisie et la perversité du régime qui utilise la peur du terrorisme pour s’en prendre aux écoles catholiques et Montessori (après la pub idiote) :
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  • TERRORISME : ENFIN, GÉRARD COLLOMB CONTRE-ATTAQUE… DANS LES MÉDIAS

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    Ça y est. Gérard Collomb vient de lancer une contre-attaque fulgurante. A-t-il décidé de prendre les choses à bras-le-corps : rétablir la République là où ses représentants sont reçus à coups de boule de pétanque dans le meilleur des cas ? On se calme ! Pas du tout. Il s’agit plus simplement d’une contre-attaque pour répondre aux critiques dont il a été la cible après la tuerie de Trèbes. Une contre-attaque dans la presse régionale quotidienne, en l’occurrence Ouest-France, à qui le ministre de l’Intérieur vient de donner une interview.

    Et là, il faut bien le reconnaître, l’effet de fascination, de consternation et de… satisfaction aussi, comme chanterait Souchon, fonctionne à bloc. Notamment sur la question de l’expulsion des fichés S étrangers, mesure proposée par l’opposition, tant du côté de Laurent Wauquiez que de Marine Le Pen. Le ministre d’État, qui n’est pas Buffalo Bill, on l’avait compris, déclare : « Quant à l’expulsion d’étrangers en situation régulière et connus pour radicalisation, c’est déjà le cas. »Roulement de tambours : « Nous avons réalisé vingt expulsions en 2017, un nombre jamais atteint auparavant. » Pas plus, pas moins : 20 ! Et le maire de Lyon émérite de brandir ce nombre à deux chiffres comme un trophée de chasse. De deux choses l’une : soit Gérard Collomb se moque du monde, soit il ne réalise pas l’incongruité (pour ne pas dire l’indécence) de sa déclaration. La première hypothèse, à la réflexion, serait, quelque part, plus rassurante car à la tête de Beauvau, à tout prendre, il vaut mieux un cynique qu’un naïf. Les optimistes verront peut-être aussi dans cette déclaration la preuve que Gérard Collomb ne rechigne pas à la tâche : vider la mer avec une petite cuillère demande de l’obstination, faut reconnaître.

    Contre-attaque, disions-nous au début de ce papier. À la réflexion, une contre-attaque qui ressemble diablement à un combat défensif sans grande envergure. Ainsi, concernant la mise en rétention des fichés S, notre macronien de la première heure nous dit que c’est impossible. La preuve ? Frédéric Pechenard l’a dit. Et comme Frédéric Pechenard, vice-président LR du conseil régional d’Île-de-France, ancien directeur général de la police nationale, « n’est pas réputé pour être laxiste », insiste Gérard Collomb, c’est forcément vrai… Manque de chance, Bernard Squarcini, dit le Squale, ancien directeur central du renseignement intérieur (DCRI) sous Sarkozy, est beaucoup moins catégorique. En effet, sur Europe 1, il vient de laisser entendre que la détention administrative des fichés S pourrait répondre à cette nécessité d’« anticipation » alors que la situation actuelle connaît des « trous dans la raquette ».

    L’interview de Gérard Collomb s’achève sur les mesures qui devraient être prises prochainement pour renforcer la sécurité des forces de l’ordre, cibles privilégiées des djihadistes. Mesures, bien entendu, nécessaires comme, par exemple, celle qui permettra aux enquêteurs de ne pas être identifiés par leur nom dans les procédures judiciaires. Certes, Gérard Collomb nous épargne le raccompagnement des policières à leur domicile par des policiers (Marlène Schiappa, dans un souci d’égalité femmes-hommes, pourrait suggérer la réciprocité et on ne serait pas sorti des ronces !), comme le fit naguère Ségolène Royal. Mais le ministre de l’Intérieur se réfugie dans une réponse strictement policière, pour ne pas dire comptable, qui, à l’évidence, s’avère insuffisante. Comme on dit aux échecs, aujourd’hui, les djihadistes ont les blancs. Mais, malheureusement, M. Collomb ne joue pas aux échecs. Tout au plus aux dames.

    http://www.bvoltaire.fr/terrorisme-enfin-gerard-collomb-contre-attaque-medias/