Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 11

  • Visages de la pauvreté rurale : « Ils essaient de survivre par leurs propres moyens »

    A Maupas et à Vic-Fezensac, les bénévoles de la Croix-Rouge sillonnent la campagne du Gers à bord d’un bus pour ceux qui n’ont rien et demandent peu. Ils croisent les visages de la pauvreté rurale, accompagnés de handicaps, de tutelles, ou de maladies mal soignées.
    « Ils ne se rendent pas compte… Je ne suis pas raciste, mais faut qu’ils nous aident plus, les Français… » 
    Les fenêtres, le pull et la dentition de Paul Dupouy laissent passer les courants d’air. L’aide-ménagère qu’entendait envoyer la mairie de Maupas (Gers), elle, n’a jamais passé son seuil. Ce n’est pas à 93 ans qu’il laissera quiconque mettre le nez dans ses affaires !
    Il faut dire qu’il y en a, des petites bricoles récupérées, recyclées, empoussiérées, dans la salle à manger de son ancienne ferme au confort moderne années 1950. L’intérieur de la cheminée fait office de sèche-linge. Un transat de jardin sert de canapé, et la table plastifiée de rouge, de réfrigérateur à l’air libre où les fourmis se ravitaillent en file indienne.
    « Un moment que je vous ai pas vu… Ça va ? » Annie Dupeyron, une « jeunesse » de 75 ans, bénévole à la Croix-Rouge, est venue jusque chez l’ancien viticulteur, lui apportant un colis alimentaire et sa présence, en ce matin de la fin mai. Depuis trois mois, un camion de l’association sillonne la campagne du Gers à la rencontre de ceux qui n’ont rien et demandent peu. Il ne s’agirait pas que cela se sache…
    Paul Dupouy se contente de 700 euros de retraite agricole, ce qui a transformé en casse-tête le remplacement récent de sa guimbarde hors d’âge. « La farine… Je m’en sers pas, gardez, vous la donnerez à d’autres. Le chocolat en poudre, oui, ça, ça plaît aux petits du coin. » 
    L’inventaire des provisions ne le passionne pas. Plutôt que des spaghettis, Paul Dupouy, habitué aux haricots verts du jardin, attend une oreille bienveillante.
    Plus un seul voisin avec qui commenter le rugby 
    Pour raconter qu’il n’entend plus son téléphone. M. Dupouy n’est pas sourd. C’est la sonnerie, un petit gazouillis, comment voulez-vous ? Ces gars du foot, qui s’effondrent, maintenant, dès qu’on les frôle. Il les mime, les bras en croix. « Nous, on recevait un coup de pied, on essayait de le rendre. » Plus un seul voisin avec lequel commenter les résultats du rugby dans Sud-Ouest. « Les copains de l’école, ils sont morts jeunes, dans les 80 ans. » 
    Les nouveaux arrivants sont loin. Et pas comme ceux d’avant. Ils ne le demandent pas, mais M. Dupouy leur arrose tout de même les pots de fleurs quand ils partent à la mer. Une heure a passé, Annie Dupeyron file. Paul la salue devant l’indescriptible fouillis de sa grange. « Comme ça, au moins, j’aurai vu du monde ce matin. »
    A Maupas (200 habitants), trois personnes, toutes au moins octogénaires, bénéficient de la tournée « Croix-Rouge sur roues », cofinancée par la Fondation PSA et les collectivités locales. Le gros camion blanc se gare devant la mairie, puis une petite voiture dessert les maisons. Plus pratique dans les chemins creux. Plus discret, surtout.
    « Ils essaient de survivre par leurs propres moyens » 
    Des personnes âgées, ou des mères seules, de plus en plus: cela interpelle les bénévoles, qui décrivent les frigos vides, le liquide vaisselle qu’il faut économiser, les rares heures d’intérim, les nombreuses heures de « tondeuse » ou de ménage « au black », si les voisines veulent bien garder le petit.
    « Si on ne va pas les voir, ils ne feront pas le pas. C’est une éducation, pas plus mauvaise que celle d’aujourd’hui, ils essaient de survivre par leurs propres moyens », dit le maire de Maupas, Michel Dayman. En tenue de chasse, devant de vieilles portes reconverties en panneaux électoraux, l’élu évoque des administrés toujours plus âgés, aux retraites indigentes (« Surtout les pensions de réversion »), leur isolement, l’absence de transports en commun.
    Il y avait bien le car, à une époque, pour le marché d’Eauze. Mais c’est si vieux qu’il ne sait plus trop à quand cela remonte. Le bourg le plus proche est à 10 kilomètres, la ville à 40.
    « Les roues », comme on les appelle, coûtent moins cher à la Croix-Rouge et dévorent moins de bénévoles, surtout, qu’une antenne associative. Elles permettent de mailler ce département étendu. L’ouest surtout, où la rareté de l’activité engendre une forte précarité, et la déficience des transports un grand isolement, dès lors que la voiture devient une charge financière insupportable.
    « On est appelés de partout », s’inquiète Marie-José Lier, responsable départementale de la Croix-Rouge, qui fête ces jours-ci ses 150 ans. La demande d’aide s’accélère depuis trois ou quatre ans, et plus encore ces derniers mois. Il faudrait un deuxième camion, d’autres mains… 
    Une fois par semaine, la Croix-Rouge vient àˆ la rencontre de Paul Dupouy pour rompre l’isolement et lui amener un colis alimentaire. Une fois par semaine, la Croix-Rouge vient àˆ la rencontre de Paul Dupouy pour rompre l’isolement et lui amener un colis alimentaire.
    Dix tournées ont été dessinées après un patient repérage auprès des assistantes sociales, médecins, infirmières et autres associations. Les maires, eux, « ne sont pas toujours pressés de reconnaître qu’il y a de la précarité dans leur commune », glisse Mme Lier. Question d’image. Si « le colis fait venir », c’est finalement l’écoute qui est la plus appréciée.
    Les trois bénévoles du camion y sont formés : « Ce n’est vraiment pas un bibliobus ! Les gens qui ont peu l’occasion de parler lâchent tout devant nous, comme chez le psy. Les assistantes sociales, elles sont submergées, elles n’ont plus ce temps-là. Et puis, elles provoquent parfois un mouvement de recul. Avec nous, le rapport est différent. » 
    Avant la distribution des colis, il y a toujours un petit café-gâteaux secs. Le camion s’est garé, derrière la mairie, loin des regards, à Vic-Fezensac, bourgade gasconne à une trentaine de kilomètres d’Auch. Les bancs en bois du hall de la mairie accueillent les premières confidences des visiteurs, boisson chaude en main, avant même qu’ils ne pénètrent dans une salle qu’aucun panonceau ne distingue.
    Un deuxième bénévole y poursuit le dialogue. Quelle est leur situation administrative ? Médicale ? Ont-ils fait valoir leurs droits ? Savent-ils où trouver gratuitement des vêtements pour les enfants ? Défilent les sigles, RSA, CMU, AAH, CDD… Les humiliations, les découragements, les angoisses. Les colères, aussi.
    « C’est pas des mains de feignant » 
    « Monsieur est parti, il m’a laissée avec les deux enfants de 3 ans et 19 mois ! », jette Laetitia, 30 ans, à peine assise. Elle semble toute maigre dans un gros sweat turquoise. Comme les autres bénéficiaires, elle témoigne anonymement. « Comme il a l’AAH [Allocation adulte handicapé], on m’avait fait sauter mon RSA. Maintenant, j’ai plus rien. Ici, y a pas de travail, pas d’intérim. Rien. » 
    Et puis, confie-t-elle plus tard, l’assistante sociale appelle bien souvent pour demander comment elle s’en sort. « Est-ce qu’ils vont pas me ramasser les petits ? » Elle est venue avec son voisin, Stéphane, bientôt 50 ans, un costaud en blouson Harley Davidson qui jauge les provisions offertes. « Ils ne se rendent pas compte… Je ne suis pas raciste, mais faut qu’ils nous aident plus, les Français… »
    Trois CAP, un boulot à 2.000 euros dans la pose de caméras vidéo, quatre enfants, tout roulait jusqu’à un grave accident de moto, suivi d’un cancer et d’une pension handicapé de 771 euros. Sa femme est partie avec « un qu’a des sous »« Au 20 du mois, il n’y a plus rien. Je me bats pour manger. Un truc de fou ! Ici, je suis regardé comme un feignant alors que j’ai toujours bossé ! »
    Il tend ses mains. « C’est pas des mains de feignant ! » Quatre ans qu’il « descend », dit-il. « Une fois, j’ai mendié mon essence dans une station-service d’Auch. Oh, putain, la honte, j’étais tout rouge. J’ai eu plus, j’ai été remplir un Caddie à Aldi et acheter des McDo pour les enfants de Laetitia. »
    « C’est la spirale du chômage et de l’isolement » 
    Et tous ces couples qui ont fui la ville, ses loyers exorbitants, parce qu’ils ne s’en sortaient pas, dans l’espoir, le fantasme, d’une vie de peu à la campagne. « Ils se retrouvent dans des logements inadaptés, à se ruiner en chauffage dans des maisons pleines de courants d’air, déplore la Croix-Rouge. Les frais d’essence triplent, ils ne trouvent pas de travail, doivent vendre la voiture, c’est la spirale du chômage et de l’isolement. Certains doivent nous demander d’amener leurs enfants à l’école… »
    Arrivent Lucile et Cyril, la timidité de leurs 20 ans, un bébé qui gigote dans la poussette. Lui « fait » un smic à la déchetterie. Mais il faut rembourser la voiture, et le reste. « On s’est plantés dans le mur. On était partis vivre à la campagne. Le déménagement, déjà, c’est la claque. Et puis la maison s’est effondrée. » Les voilà chez un oncle. Lucile sourit. « Je sais que mon fils va pouvoir manger, même si on n’a pas de sous. Franchement, je vous remercie. » Cyril, lui, a rechigné à s’extraire de la voiture. Mais il quitte la salle requinqué. « On va s’en sortir ! »
    Source

  • ISLAMÉRIQUE [1]

    Michel Jobert en visite en Arabie : l'un des rares hommes d'Etat occidentaux de notre fin de siècle (XXe)

    Par Péroncel Hugoz 

    Ancien correspondant du Monde en Algérie puis en Egypte, grand-reporter, auteur d’une dizaine de volumes sur les pays du Sud (notamment Le Radeau de Mahomet, 1983, et 2000 ans d’histoires marocaines, 2014) éditeur en France ou au Maroc de 60 ouvrages orientalistes, chroniqueur sur lafautearousseau depuis 2016, Péroncel-Hugoz, ce qui est moins connu, a joué un rôle au début de la carrière du géopolitiste et essayiste Alexandre Del Valle, pied-noir franco-italien, né en 1968 à Marseille, dont la dizaine de consistants essais tend à dévoiler la vraie nature de l’offensive panislamiste sur les cinq continents,  le dernier de ces ouvrages étant, en mars 2018, La stratégie de l’intimidation, véritable bréviaire de ce mal qui ronge nos sociétés: l’islamiquement correct. Un mal, sorti certes de l’Islam mais où les Etats-Unis d’Amérique ont joué, et continuent de jouer un rôle trouble, équivoque et plus que jamais inquiétant à l’heure du trumpisme. 

    Nous laissons donc la parole à Péroncel-Hugoz, sur la genèse de ses relations avec Alexandre Del Valle avant de publier deux des textes qu’il a écrits pour soutenir le géopolitiste : ISLAMERIQUE, préface en 1997 d’Islamisme et Etats-Unis. Une alliance contre l’Europe (l’Age d’homme, 330 p.) puis Travailler pour le roi de Turquie…, préface en 2004 de La Turquie dans l’Europe. Un cheval de Troie islamiste ? (Edition des Syrtes, 2004, 460 p.)  Lafautearousseau

    Près de trente ans de journalisme, majoritairement au service du quo­tidien francophone le plus en vue*, m'auront au moins appris une chose : sans tambour ni trompette, la liberté d'expression n'a cessé durant ce laps de temps, d'aller en diminuant.

    Oh ! pas besoin pour cela de Gestapo ou de goulag, ni même de censeur ! Simplement le poids social, professionnel, quotidien, invisible et inodore, mais vite devenu insoute­nable, d'une « pensée unique », d'une « correction politique » qui détruisent, plus sûrement que tous les totalitarismes avoués, les plumes et les bouches tentées de s'opposer à ce système de contrôle politique transnational, inédit dans les annales universelles de la répression. « Au moins, sous le communisme, on savait contre qui, contre quoi on se battait, nous confiait récemment une consœur slovaque (mais elle aurait pu être de n'importe quelle nationalité européenne, le marxisme ayant naguère partout régné sur le Vieux Continent, via les gouvernements ou les intelligentsia), alors qu'aujourd'hui, on se heurte à des tabous sans visage, impossibles à cerner ou à discerner... »

    Chercheur, Alexandre del Valle, comme les journalistes, s'est retrou­vé face à cette liste chaque jour plus longue des sujets qui ne peuvent plus être traités librement, à cette liste non écrite mais omniprésente de sujets-tabous. Parmi eux, l'Islam, l'islamisme, les musulmans, choisissons le terme qu'on voudra, parmi eux également les Etats-Unis d'Amérique, les Américains, leurs mœurs et leurs produits. Il existe bien encore quelques petites failles, quelques petites exceptions éditoriales ou journalis­tiques, quelques petits espaces de franchise, mais outre qu'ils vont s'amenuisant, il est de plus en plus difficile aujourd'hui, en Europe généralement, en France en particulier, d'exposer en toute liberté une vision de la réalité, sinon critique du moins divergente, non conforme aux idées établies, dès qu'il s'agit des musulmans ou des Américains. Les hardis bonhommes qui s'y sont risqués se sont vus aussitôt taxés d'hostilité à la « fraternité universelle » voire, s'ils insistaient, de racisme, fascisme ou même nazisme... Les Etats-Unis n'ont-ils pas « sauvé le monde libre en 1939-45 » ? En foi de quoi, ceux qui, cinquante ans plus tard, se dressent pour refuser l'américanisation politique et culturelle de la France ou du reste de la planète, sont aussitôt soupçonnés, accusés même, de regretter la victoire américaine, il y a un demi-siècle...

    Quant aux musulmans, la moindre réserve sur leurs pratiques, leurs dogmes, leurs projets, la moindre allusion aux contradictions, aux antagonismes existant entre leurs idéaux, leurs intérêts et les nôtres, vous fait aussitôt classer parmi les tenants de la « purification ethnique ». Alexandre del Valle a passé outre, et doublement, puisque son travail s'attache à mettre en lumière les alliances de facto, les liens formels ou informels, les intérêts communs, la collusion pouvant exister entre Islam et Amérique - en attendant Inchallah cet « Islamérique » que sera peut-être demain une partie du globe.

    4038679511.jpgAlexandre del Valle sera honni, vilipendé, pour avoir osé aborder un tel sujet, d'autant plus que, par la nature et la force des choses, il n'a pu évidemment apporter au moulin de sa démonstration toutes les eaux probantes. Parviendra-t-il au moins à enclencher un courant de recher­ches dans la direction islamo-yanquie qu'il indique ? Rien n'est moins sûr. Fallait-il donc qu'il s'abstienne et remise ses notes ? Certes pas ! Le système actuel, ne serait-ce que par son ambition universelle, a certaine­ment ses talons d'Achille. Il faut les chercher sans relâche. Et puis, à tout prendre, chacun sait que les vrais gentilshommes ne défendent jamais que des causes perdues... Celle d'une France, par exemple, qui ne voudrait être ni yanquie, ni islamique et encore moins un composé de ces deux éléments si contraires à la civilisation, à l'art de vivre qu'elle a inventés.

    3013031564.jpgLe général Gallois, dans sa préface à cet ouvrage, a particulièrement insisté sur l'aspect « musulman » de la thèse d'Alexandre del Valle. Je serais plutôt tenté, pour ma part, de mettre l'accent, dans cette postface, sur le côté « américain » du travail de notre jeune auteur. On fait là avec lui une véritable cure de non-conformisme, de novation, grâce au regard cru mais non cruel, qu'Alexandre del Valle jette sur la «puissance abusive » des Etats-Unis, selon l'expression de Michel Jobert, l'un des rares hommes d'Etat occidentaux de notre fin de siècle à avoir osé dénoncer, qu'il soit ministre ou éditorialiste, la main basse américaine sur le monde.    (A suivre ...)

    Le Monde 

    Illustration ci-dessus :

    Alexandre Del Valle vs. Edwy Plenel

    Le général Gallois et Jean-Pierre Chevènement.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Macron-Merkel : l’erreur du couple européen, par Ivan Rioufol

    MacronMerkel-600x342.jpg

    Le “moteur” franco-allemand est en panne. Il a peu de chance d’entraîner l’Europe. Emmanuel Macron et Angela Merkel, qui se sont retrouvés mardi au château de Meseberg, près de Berlin, pour tenter de canaliser le Conseil européen des 28 et 29 juin, sont incapables d’apporter une solution crédible à la crise migratoire qui ébranle l’Union européenne. La raison en est simple : tous deux sont à la source de l’insurrection des peuples, qu’ils n’ont cessé de mépriser dans leurs aspirations à plus de protection. Demander à Macron et Merkel d’apaiser une opinion européenne en rébellion contre les “élites” est aussi loufoque que d’exiger de deux pyromanes qu’ils gèrent les incendies allumés.

    Faut-il rappeler, en effet, la faute préalable de la chancelière ? C’est elle qui, unilatéralement, a pris la décision en 2015 d’accueillir un million de réfugiés musulmans, sous les applaudissements de prêcheurs de “l’ouverture à l’Autre”. En septembre 2015, Le Point titrait sur “L’incroyable Madame Merkel”, en ajoutant : “Si seulement elle était française”. Le Monde voyait en elle “la fierté de l’Europe” et réclamait pour elle le prix Nobel de la paix. En 2016, des milliers de femmes se faisaient agresser sexuellement par de jeunes arabes à Cologne et dans d’autres grandes villes. En 2017, l’antisémitisme coranique venait en relève de la souillure nazie dont Merkel pensait s’amender par son geste généreux. Depuis lundi, la CSU bavaroise menace Merkel de rompre son accord de gouvernement si aucune solution de renvoi des clandestins n’est trouvée d’ici quinze jours.

    Or c’est cette politique démentielle que Macron a appuyée, en fustigeant les populistes; coupables de mettre en garde contre les difficultés d’intégrer à une culture occidentale des peuples portant une culture islamique. En septembre 2017, à la Sorbonne, son discours sur la refondation de l’UE était tout entier construit sur le rejet des citoyens réclamant davantage de contrôles aux frontières et de vigilance face à l’islam. “Je ne laisserai rien, rien, à ceux qui promettent la haine, la division, ou le repli national”, avait-il lancé dans une inutile véhémence. Son projet, avalisé hier par Merkel, d’un budget commun pour la zone euro est dans la continuité de sa conception comptable et technocratique d’une Union sans affect.

    Cette vision glaciale du couple Macron-Merkel, les Thénardier de l’UE, n’entre pas en résonnance avec ce qui s’exprime actuellement, partout en Europe, dans la renaissance des nations et des frontières. Donald Trump est celui qui, en juillet 2017 à Varsovie (Pologne) a le mieux approché la crise identitaire qui reste à résoudre (bloc-notes du 15 juillet). Le président des Etats-Unis s’était alors notamment fait le défenseur de “la grandeur de l’Occident”. Pas étonnant si, lundi, Trump s’est cru autorisé à commenter les difficultés de la chancelière : “Le peuple allemand est en train de se retourner contre ses dirigeants (…) Nous ne voulons pas que ce qui se passe avec l’immigration en Europe se passe avec nous !”. Macron et Merkel peuvent peut-être encore sauver l’UE. Mais sûrement pas avec leurs recettes.

    Ivan Rioufol

    Texte daté du 20 juin 2018 et repris du blog d’Ivan Rioufol

    https://fr.novopress.info/

  • Lyon : LE BASTION SOCIAL OCCUPE LE TOIT DE FORUM RÉFUGIÉS !

    signal-2018-06-20-102815.jpg

    Un communiqué du Bastion social :
    Les militants du Bastion Social occupent ce mercredi le toit de l'immeuble abritant Forum Réfugiés, rue Garibaldi, à Lyon afin de dénoncer cette association subventionnée sans-frontièriste qui sert d'appel d'air à l'immigration clandestine.
    Des millions de français vivent sous le seuil de pauvreté, fermons les complices de l'immigration afin que les aides sociales, l'accès au logement, l'emploi, la santé soient réservés uniquement à nos compatriotes !
    Exigeons la préférence nationale pour que les nationaux redeviennent maîtres de leur destin et maîtres chez eux ! 
  • Les ONG ne s'en font pas : 3000 € pour monter dans l'Aquarius

    Dans un "coup de gueule", Renaud Girard, grand reporter au service étranger du Figaro, accuse lourdement les ONG et les réseaux de passeurs d'alimenter les trafics de migrants.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

    Voir la video

  • Danemark : la gauche danoise tourne le dos à l’immigration, « l’ouverture des frontières entre en contradiction flagrante avec un État social fort »

    Au moment où l’Italie refuse à un bateau chargé de migrants d’accoster, l’immigration déchire l’Europe tout entière. Le Devoir est allé voir où en était ce débat au Danemark, un des tout premiers pays européens à s’interroger sur l’immigration massive. Deuxième texte d’une série de trois.

    (…) « Ce qui arrive aux socialistes français est pour nous un terrible avertissement », dit ce député de gauche, ancien ministre du Développement économique. « Partout, la social-démocratie est en crise, dit-il, en France, en Allemagne, en Italie, en Espagne et au Royaume-Uni… Partout où elle n’a pas su relever le défi de l’immigration ! »

    Aujourd’hui, Henrik Sass Larsen applaudit au geste de l’Italien Matteo Salvini, qui vient de refuser l’accueil à un navire chargé de migrants. Avec de nombreux sociaux-démocrates danois, il est à l’origine du virage à 180 degrés qu’a pris son parti sur la question de l’immigration après sa défaite en 2015 sous la direction de sa jeune présidente Mette Frederiksen. Cette diplômée en Études africaines n’a pas hésité à rompre avec ses alliés traditionnels sur cette question cruciale. Comme le dit le manifeste du parti, « comme sociaux-démocrates, nous croyons que nous devons aider les réfugiés, mais il nous faut aussi […] trouver l’équilibre entre l’aide aux gens dans le besoin et la nécessité d’assurer la cohérence du pays tout en préservant le haut niveau de mesures sociales qui caractérise notre société ». (…)

    Pour la gauche danoise, l’ouverture des frontières à l’immigration entre en contradiction flagrante avec la préservation d’un État social fort. « Quand je vois certains quartiers de Copenhague aujourd’hui où les communautés coexistent sans se mélanger et où la richesse côtoie la pauvreté la plus abjecte, je me dis que ça ressemble aux États-Unis, pas au Danemark. Une forte redistribution sociale exige une solidarité incompatible avec des sociétés parallèles. Ce n’est pas ça la social-démocratie ! »

    (…)

    LeDevoir.com

  • L’art de la diplomatie (Nicolas Machiavel)

    art-de-la-diplomatie-machiavel.jpgNicolas Machiavel (1469-1527), penseur italien de la Renaissance, est resté célèbre pour ses traités sur la guerre et la politique que sont L’Art de la guerre et Le Prince.

    Mais c’est L’art de la diplomatie que viennent d’éditer les éditions Perrin sur base d’une sélection de ses notes diplomatiques. Car on oublie trop souvent que Machiavel fut aussi un ambassadeur cultivé, auteur d’une abondante correspondance qu’il échangea, depuis le lieu de ses missions, avec les organismes dont il dépendait, surtout les Dieci di pace e libertà chargés d’élaborer la politique extérieure de la République de Florence.

    Conservée en de lourds et précieux volumes, cette correspondance rejoint une série de notes que Machiavel adressa aux organes exécutifs de la République florentine, en des moments cruciaux de son existence troublée, voire menacée. Les plus importantes de ces notes concernent deux Etats-nations, la France et l’Allemagne, puissances sans aucun rapport d’échelle avec la petite Florence, ville riche seulement de son rayonnement artistique, de son florissant commerce de la laine et du drap et de sa trépidante activité bancaire. La politique de la France et de l’Allemagne avait d’autant plus de quoi alarmer la République florentine qu’elles étaient à même, elles, d’entretenir des armées considérables. L’inquiétude justifiée de Florence l’amena donc à déléguer auprès des souverains de ces Etats des « légats » dont la mission était de représenter les intérêts des Florentins et de les y défendre pied à pied, mais également d’analyser aussi précisément que possible le fonctionnement global des institutions de ces pays, de dégager l’état d’esprit de leurs souverains et de discerner le degré de dangerosité qu’ils représentaient.

    Non destinées à être publiées, ces notes de Machiavel ne doivent pas s’entendre comme des œuvres littéraires, mais comme des documents reflétant, sans apprêts ni fioritures, le point de vue acéré d’un analyste chevronné sur les réalités de ces deux Etats. Elles permettent aussi d’expliquer et comprendre nombre de positions et postures politiques sur lesquelles s’étayent les développements du Prince et des Discours sur la première décade de Tite-Live, en les réinsérant dans la carrière d’un Machiavel surgi au cœur de la politique florentine en 1498, à l’issue de la tragique aventure savonarolienne.

    L’art de la diplomatie, Nicolas Machiavel, éditions Perrin, 176 pages, 13 euros

    A commander en ligne sur le site de l’éditeur

  • Italie : UNE NOUVELLE REVUE D'HISTOIRE EST NÉE

    1939169943.jpgPRÉSENTATION DE STORIA RIVISTA

    A l'origine de cette heureuse initiative, un groupe d'hommes et de femmes de convictions dont certains sont issus du MSI, le Mouvement social italien. Parmi eux, notre ami Massimo Magliaro que les lecteurs de Synthèse nationale connaissent bien. Nous lui avons posé quelques questions...

    Massimo bonjour, présentez-nous cette revue qui était en gestation depuis quelques temps et qui vient de sortir.

    Cette nouvelle revue voit le jour en Italie veut être une revue à la fois de divulgation et d’approfondissement. C'est un projet ambitieuse et unitaire.

    Son nom : Storia Revista (Histoire Revue) et sa publication bimestrielle. Elle compte un peu moins de deux cents pages.

    Le "chemin de fer" de chaque numéro sera le suivant : la première partie est un recueil d’articles sur des hommes, des idées des faits qui concernent la droite en Italie et dans le monde ; la deuxième est un dossier monothématique consacré à un évènement, une célébration, un contexte raconté et analysé d’un point de vue de droite.

    Pourquoi ambitieuse ?

    Parce que la droite italienne (NDLR : comme partout en Europe) doit avoir l’ambition de retrouver ses valeurs, ses idées et son histoires qui l’ont maintenue unie et vivante pendant si longtemps. La droite doit aujourd’hui demander à l’Histoire, avant tout à son Histoire, les réponses nécessaires pour retrouver le langage perdu de sa propre unité et les raisons profondes de la convivialité, langage et raisons qui lui ont permis d’affronter avec dignité le monde qui continuait à l’assiéger impitoyablement.

    Et tout ceci est fort ambitieux.

    Mais il s’agit également d’un projet unitaire. Dès lors que ce ne sera pas uniquement la voix d’une « petite partie » de notre famille. Ce sera  la voix de toutes les expériences idéales qui ont rempli la vie, les rêves, les projets de ce milieu, qui lui ont donné la force et qui lui ont permis de vivre son propre temps avec fierté et orgueil alors que tout lui était âprement hostile.

    Cette cohérence idéale, ce sens très fort d’appartenance enraciné dans ses gens constituent précisément aujourd’hui le patrimoine principal à récupérer et dans lequel puiser pour construire les routes de l’avenir.

    Pourquoi le nom Histoire Revue ?

    Revue signifie relue, étudiée de nouveau, analysée de nouveau, revisitée. Nous ne nous contentons pas des jugements codifiés, des stéréotypes moraux imposés par le «culturellement correct». L’Histoire, l’histoire avec un H majuscule, ne cesse jamais de parler, de fournir des éléments, des suggestions, du matériel varié. Elle ne cesse jamais d’être interprétée, comprise, jugée. C’est un livre qu’il faut ouvrir et rouvrir, toujours, qu’il ne faut jamais mettre de côté. C’est un terrain qu’il faut sans cesse labourer car il donne toujours ses fruits.

    L’Histoire n’est pas seulement le passé; elle est le présent et aussi l’avenir.

    Un présent qui n’a pas de passé n’aura jamais de futur, lit-on dans la présentation.

    L’horizon dans lequel s’inscrit la revue est vaste, il part naturellement de l’Italie mais il se dilate dans le monde, là où il y a une droite à raconter.

    Massimo, vous assurez la direction de la revue, mais qui sont les autres promoteurs de cette aventure éditorialiste ?

    Histoire Revue s'est dotée d’un Comité directeur composé, outre moi-même, d’Alessandro Amorese, Adalbelto Baldoni, Mario Bozzi Sentieri, Roberto Rosseti et Marco Valle.

    Nombreux sont les collaborateurs, surtout des jeunes. Même des étrangers.

    C’est la jeune et aguerrie maison d’édition Eclettica Edizioni, de Massa, en Touscanie, déjà connue en Italie pour avoir fait publier des textes très intéressants et qui ont remporté un grand succès, qui en a assuré la publication. Il s’agit entre autres de la maison d’édition qui d’ici la fin de l’année publiera en exclusivité l’édition italienne des « Mémoires » de Jean Marie Le Pen.

    Le premier numéro, qui sera présenté dans quelques jours à Rome et puis au fur et à mesure dans le reste de l’Italie, s’ouvre précisément sur la publication en exclusivité (NDLR : rédigée par le directeur, Magliaro) du chapitre des « Mémoires » de Le Pen consacré à la naissance du Front national (auquel sa fille, Marine, vient de changer le nom) et continue avec le premier fascicule d’une histoire ultra-documentée du Msi écrite par Baldoni, un texte inédit d’Amorese sur la monnaie clandestine frappée dans l’après-guerre par le Msi d’Apuania, le portrait du premier «federale» du Msi de Cagliari, Marigo, rédigé par Giuseppe Serra, le récit, signé par Bozzi Santieri, du rôle joué à droite par le quotidien milanais du soir La Notte, un essai de Nazzareno Mollicone sur la politique démographique du Fascisme, une analyse de la droite hongroise d’hier et d’aujourd’hui conduite par Marco Valle, et un inédit sur le jeune Johnny Halliday lorsqu'il était militant de la droite radicale française.

    La deuxième partie de la revue est entièrement consacrée aux années ‘68. Le dossier a pour titre «Le singe de ’68. Cinquante ans après l’Italie paye encore le compte».

    On y trouve des essais et des articles de Baldoni, Gennaccari, Amorese, Rossetti, Volante, Barbetti et Magliaro. Le dossier est enrichi de témoignages de certains des protagonistes de ces faits (entre les quels Jack Marchal), une anthologie de philosophes, d’historiens, d’économistes, de sociologues, d’essayistes, (Spirito, D’Eramo, Rasi, Ginsborg, Bedeschi, Vulpitta, Gnerre, Cipriani, Veneziani, De Mattei, Corrêa de Oliveira, Del Noce, De Turris, Bardèche, Duprat, Evola) et enfin une table ronde avec la participation de Pietro Cerullo, Gennaro Malgieri, Bozzi Sentieri et Adriano Scianca.

    Chaque numéro deStoria.Revue coûtera 13 euros. L’abonnement annuel par contre 60 euros.

    Le dossier du deuxième numéro, dont la sortie est imminente, sera consacré à Giorgio Almirante et à Pino Romualdi à l’occasion du trentenaire de leur mort.

    Rappelons que nous devons à Massimo Magliaro la rédaction d'un Cahier d'Histoire du nationalisme (n°11) consacré à l'histoire du Mouvement social italien cliquez ici. Ce Cahier de 220 pages est sorti en février 2017 à l'occasion du 70e anniversaire du MSI fêter, à Paris à l'initiative des Amis de Synthèse nationale cliquez ici.