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  • Les gilets jaunes vus de l’étranger : ça change

  • « Le vrai féminisme est contre l’avortement ! »

     
  • Acte 5 : les Gilets jaunes se mobilisent dans toute la France (EN CONTINU)

    Auteur: RT France

    Ni l'intervention d'Emmanuel Macron, ni l'attentat de Strasbourg n'ont eu raison de la détermination des Gilets jaunes, qui poursuivent leur mobilisation dans toute la France. Ils revendiquent désormais un référendum d'initiative citoyenne.

  • Enfin une bonne nouvelle aux yeux des Français

    6a00d8341c715453ef022ad3c6e68f200b-320wi.jpgLe bon goût et les scrupules vaguement hérités du christianisme le commandent. En principe, on ne se félicite pas de la mort d'un homme, ni d'ailleurs de celle d'un chien. Pourtant ce jeudi 13 décembre, 48 heures après l'attaque criminelle contre le marché de Noël à Strasbourg chacun pouvait constater la satisfaction et même les applaudissements de tout le pays, apprenant que Chérif Chekatt, auteur de l'attentat avait été abattu. Vers 21 heures, des policiers en situation de légitime défense ont appliqué eux-mêmes la peine de mort, n'en déplaise aux admirateurs de Badinter.

    "Très bonne nouvelle", réagit sur C News, dès qu'il l'apprend, le juge Fénech.

    Quelques minutes plus tard, à 22 heures, Castaner intervient. Meilleur dans le costume du communicant que dans celui du ministre de l'Intérieur, responsable de l'ordre public donc des désordres. Nous avons suffisamment dénoncé ici sa médiocrité dans la gestion des manifestations, au départ pacifiques, des gilets jaunes pénétrés par les casseurs et les black blocs. On doit au contraire le féliciter de son sobre et court propos de ce soir dans la capitale alsacienne. Il reflète ce que pensent tous les Français, y compris ceux qui se faisaient l'écho des rumeurs complotistes les plus irrecevables.

    Il semble donc utile de revenir sur l'environnement de cette traque de deux jours.

    Comme pratiquement toujours l'organisation État islamique a revendiqué, avec son délai habituel, le crime qu'il s'auto-attribue dans le cadre du djihad. Ce mot se voit ainsi flétri par ceux qui s'en réclament. Il en va de la sorte pour pas mal des concepts que véhicule la prédication mahométane, dénoncée dès son apparition au VIIe siècle par les Pères de l'Église, comme la Centième hérésie[1].

    Ergoter comme ne manquent pas de le faire, tant l'organe du bobolande Le Monde ne fait pas novation. Ce que les perroquets complices, déguisés en bisounours, cherchent à nous présenter comme la RATP, Religion d'Amour, de Tolérance et de Progrès a encore frappé. Voilà ce que pensent, globalement, à tort ou à raison, 80 % des Français. Et l'auteur de ces lignes ne se sent aucunement responsable de l'amalgame, fût-il dénoncé comme erroné, et de la stigmatisation, fût-elle ressentie pour injuste. Vox populi vox Dei, dites-vous, quand cela vous arrange.

    Depuis les Lettres écrites par Louis de Montalte à un provincial de ses amis, diffusées en 1656-1657 par les réseaux sociaux de l'époque, basés en Hollande, l'esprit français se croyait débarrassé, de la casuistique, par la plume géniale de Blaise Pascal. Reconnaissons humblement ici au sociologue franco-iranien Farhad Khosrokhavar, le mérite, ou le culot, d'avoir réhabilité à Paris cette forme de raisonnement, imputée aux jésuites espagnols. Pour ce Directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales, l’auteur de la fusillade de Strasbourg n’est pas un djihadiste. Faut-il s'étonner que sa démonstration soit abritée précisément par Le Monde[2]?

    Fermer volontairement les yeux sur l'obscurantisme sans faille de la mouvance islamiste ne doit pas être considéré, cela étant, comme une nouveauté. Le congrès de Bakou, organisé par l'Internationale communiste en 1920 en a fait une doctrine marxiste-léniniste[3]. Les compagnons de route d'hier et d'aujourd'hui, attachés à la destruction de l'Occident, y ont toujours excellé depuis un siècle.

    Autre caractéristique du dossier, l'environnement dans lequel a germé cette plante vénéneuse. On apprend que tel frère de l'assassin réside en Algérie. Hélas c'est au profit de l'Alsace que s'est partiellement effectué le regroupement familial. L'erreur d'aiguillage, remontant à un décret signé Chirac en 1974 a fait le malheur des victimes. A l'heure où ces lignes sont écrites le plus récent dénombrement déplore trois morts et treize blessés.

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1] Lire à ce sujet les œuvres de saint Jean Damascène disponibles en français: et notamment "Écrits sur l'islam" [collection Sources chrétiennes n°383].
    [2] cf. "Chérif Chekatt ou le faux djihadiste""
    [3] cf. mon petit livre "La Faucille et le Croissant" Islamisme et bolchevisme au congrès de Bakou.

    https://www.insolent.fr/page/2/

  • Gilets Jaunes : la revanche des « Gaulois réfractaires »

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    Par Etienne Lahyre, haut fonctionnaire, analyste politique ♦ Mercredi 29 août 2018, Emmanuel Macron avait comparé les Français à des « Gaulois réfractaires ». Force est de constater que les Gaulois ont décidé de faire honneur à leur réputation !

    Au terme du cycle électoral de 2017, le parti de la mondialisation avait réussi un tour de force inédit, consistant à se présenter pour la première fois à visage découvert, par le truchement d’Emmanuel Macron, à tirer profit d’un coup d’état des médias et des juges dirigé contre le candidat de la droite parlementaire, et à accéder au pouvoir sans coup férir grâce à la complicité involontaire de sa meilleure alliée objective, Marine Le Pen. Ses opposants étaient sonnés: l’élection avait été volée au peuple, mais celui-ci s’était retiré sur l’Aventin, lassé de perdre systématiquement toutes les élections, hormis le référendum de 2005, dont le résultat avait été annulé par la forfaiture du Parlement qui autorisa en 2008 le Président de la République à ratifier le Traité de Lisbonne. Et le parti de la mondialisation d’espérer secrètement que sa propagande nourrie ait rendus amorphes ces Gaulois réfractaires qu’il méprise : « Il n’y a pas d’alternative possible ! », est-ce bien clair ? « Il ne peut pas y avoir de choix démocratiques contre les Traités européens » avait rappelé M. Juncker. Les Gaulois étaient devenus des Gallo-Romains, les Français des citoyens de l’Union européenne.

    L’émergence des trois France

    Le proconsul Macron pensait pouvoir mettre aisément en œuvre ce que ses mandants attendaient de lui : une politique dictée par les « grandes orientations de politique économique » (GOPE) établies annuellement par la Commission de Bruxelles à l’attention de chaque Etat membre, et inspirée par les choix idéologiques des élites mondialisées dont le but ultime est le démantèlement des souverainetés nationales en vue de parvenir à un monde sans frontière, dominé par les multinationales, un monde peuplé exclusivement de consommateurs déracinés et déopolitisés. Un monde post-national et post-démocratique.

    Pour cela, le parti de la mondialisation mène depuis près de cinquante ans une impitoyable lutte des classes. Celle-ci a débuté après le grand malentendu de mai 1968 : les incantations des Cohn-Bendit, Geismar et autres Goupil ont été vaines ; la « convergence des luttes » n’a jamais eu lieu. Certains étudiants voulaient faire la révolution. Les ouvriers, eux, voulaient de meilleures conditions de travail et des augmentations de salaires.  Et le prolétaire, incarnation de l’homme nouveau, est devenu dans la presse anarchiste et libertaire, le plouc réactionnaire et raciste, rétif au changement et au sens de l’histoire ; le beauf de Cabu et le Dupont-Lajoie d’Yves Boisset. La disqualification intellectuelle et morale des classes populaires avait débuté. Mais, le PCF de Georges Marchais, qui appelait à « produire français» et à « stopper l’immigration officielle et clandestine » parvenait, dans les années 1970, à maintenir celles-ci dans le giron électoral de la gauche. Les ouvriers contribueront ainsi grandement à l’alternance de 1981.

    Une fois au pouvoir, les « socialistes » vont une nouvelle fois être les « gestionnaires loyaux des affaires du capitalisme », selon la formule de Léon Blum. Après avoir tenté une politique de relance maladroite en 1981-82, le PS entreprend, au nom de la préservation du Système Monétaire Européen, le tournant de la rigueur en 1983. De là date la vraie rupture entre la gauche de gouvernement et les classes populaires. La politique du franc fort a accru la désindustrialisation et dégradé la compétitivité de l’économie française ;dans les sociétés non financières, la part des salaires dans la valeur ajoutée brute chute passe de 74% en 1982 à 65% en 1989 ;  des territoires entiers, dans lesquels les ouvriers avaient pu accéder à la propriété foncière notamment grâce aux augmentations de salaires consenties après les accords de Grenelle, ont été ravagés économiquement et socialement. Parallèlement, du fait notamment de sa tertiarisation, l’activité économique se concentre dans les grandes métropoles, tandis l’immigration de peuplement encouragée par la gauche, la nébuleuse associative et les grands patrons s’accroit.

    Ce retour en arrière sur les décennies 1970 et 1980 est crucial car tous les éléments de la crise d’aujourd’hui s’y trouvent. Commencent en effet, à émerger culturellement, politiquement et socialement les trois France que Christophe Guilluy décrit dans La France périphérique :

    • Les métropoles mondialisées et gentrifiées, modèle libéral de la « société ouverte », et futurs bastions du macronisme ;
    • Les banlieues ethnicisées adhérant à un système de valeurs en opposition à l’évolution culturelle et sociétale des grandes métropoles ;
    • La France périphérique regroupant les catégories populaires d’origine française ou d’immigration européenne ancienne.

    Une réaction à « la révolte des élites »

    C’est dans la décennie 1990 que les conséquences politiques et électorales de ces basculements deviennent visibles. En 1989, la droite conduite par Jacques Chirac réalise le grand chelem en remportant les vingt arrondissements de Paris lors des élections municipales ; Marie-France Stirbois est triomphalement élue député à Dreux dans le cadre d’une élection législative partielle. En 1995, la droite voit ses positions s’effriter et perd 6 arrondissements à Paris ; Marie-France Stirbois perd, nettement, les élections municipales de Dreux. Et en 2001, la gauche remporte la mairie de Paris ; Mme Stirbois, quant à elle, a quitté Dreux, sachant pertinemment qu’elle ne pourra plus jamais être élue dans une ville comportant une aussi forte population d’origine immigrée.

    Paris et Dreux sont respectivement les symboles de la France des métropoles et de la France des territoires africanisés. Les Français de souche en ont été chassés, pour des raisons économiques et pour des raisons culturelles. Le vote FN, essentiellement urbain dans les années 1980 et au début des années 1990, devient périurbain dans les années 2000 ; il est désormais principalement rural. Initialement vote politique, de droite, il est devenu au fil du temps un vote sociologique et géographique de Français de souche, non urbains, membres des catégories populaires et moyennes, travaillant dans les branches non tertiarisées de l’économie. Les fameux « perdants de la mondialisation », dont beaucoup sont devenus des travailleurs pauvres.

    Depuis 1983, les politiques menées suivent la même inspiration néo-libérale. Tous les traités européens signés depuis cette date obèrent les marges de manœuvre des Etats Nations : les solutions classiques de politique monétaire ou budgétaire ne sont plus possibles dans le cadre d’une monnaie unique, l’Euro (structurellement surévalué pour l’économie française), et du pacte de stabilité, renforcé par le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance de l’Union économique et monétaire, entré en vigueur en 2013.

    Par ailleurs, la montée en puissance économiques des grandes villes a été amplifiée par les évolutions institutionnelles, parachevées par les lois MAPAM et NOTRe, créant le statut de métropole. La métropolisation bénéfique à tous est à l’aménagement du territoire ce que la théorie du ruissellement est à l’économie, une chimère.

    Les politiques économiques et d’aménagement du territoire sont profondément inégalitaires et aggravent la fracture sociale et territoriale.

    Non contents d’être chassés des grandes villes et de leurs banlieues, les nouveaux habitants de la France périphérique, qui n’ont souvent pas d’autres solutions de mobilité que la voiture individuelle, et qui roulent en Diesel, sont accusés d’être des pollueurs. Au discrédit culturel, à la relégation sociale, s’ajoute une mise au ban environnementale. L’oligarchie Kerosen, qui passe son temps en avion pour ses loisirs, morigène la France Gasoil qui attend avec angoisse chaque fin de mois.

    Depuis le début du mouvement des « gilets jaunes », le mépris des classes s’exprime sans complexe sur les réseaux sociaux : “Ils trouvent que le Diesel coûte trop cher ? Qu’ils se payent une Tesla !”, telle semble être devenue la boutade préférée des partisans du pouvoir. Les « élites » se crispent, elles n’hésiteraient plus à qualifier une bonne partie de leurs compatriotes de « ramassis de gens déplorables », à la manière d’Hillary Clinton. Et ce sont les Cohn-Bendit et les Goupil qui sont désormais en première ligne : ils étaient révolutionnaires en 1968, ils sont le parti de l’ordre aujourd’hui. Quoi de plus normal, puisque ce sont leurs héritiers intellectuels qui ont pris le pouvoir : le macronisme est sans doute l’expression la plus aboutie de l’idéologie de la déconstruction. De la PMA « pour tous » à la souveraineté européenne, il y a une cohérence dans la logique du Président de la République : celle-ci consiste à briser tous les liens qui unissent les Français à leur héritage familial ou national. Le macronisme est un déracinement, c’est une table rase. Ce n’est qu’un avatar de la sempiternelle guerre menée par les nomades contre les sédentaires.

    Quand Macron s’attaque à l’ISF, c’est sa partie assise sur les valeurs mobilières qu’il supprime, le patrimoine immobilier demeure taxé. Le capital est mouvant, fluide, il n’a pas ni patrie, ni attachement, comme Macron. Le foncier a une histoire, souvent familiale, il se transmet, il représente le temps long. Ce lien entre les générations d’une même famille que le chef de l’Etat, qui se targue de n’être « héritier de personne », veut briser.

    Macron a eu au premier tour le soutien massif de la France des métropoles ; puis, au second tour, celui unanime des banlieues de l’immigration. Paris, puis Dreux. Les villes où règne la libre circulation des capitaux, puis celles qui sont le produit de la libre circulation des hommes.

    Et nos « gilets jaunes » ont réagi. Vaincus dans les urnes une nouvelle fois, alors que la France périphérique représente 90% des communes et 61% de la population. Que plus d’un Français sur deux vit dans une commune de moins de 10.000 habitants. Mais, Marine Le Pen n’est pas Donald Trump. Le scrutin majoritaire à deux tous n’est pas le vote du collège électoral des Etats fédérés américains. Ils savent qu’en France, ils ne peuvent pas gagner les élections, dans le cadre partisan actuel. Alors, ils ont réagi différemment. Comme aux Etats-Unis, ils ont protesté contre un système fiscal qui avantage les plus aisés, contre une immigration illégale galopante facteur de criminalité, qui fait pression à la baisse sur les salaires et met les « natifs » au chômage, contre ces médias qui les ignorent et les méprisent, et leur préfèrent les jeunes issus de l’immigration, latinos aux Etats-Unis, africains en France. La forte augmentation du prix de gasoil en 2018, ainsi que la hausse annoncée de la taxe intérieure de consommation sur les produits de l’énergie (dont il est d’ailleurs probable qu’elle ne soit affectée que très partiellement au financement de la transition énergétique si l’on en croit ce rapport sénatorial : http://www.senat.fr/rap/a17-113-1/a17-113-1.html?fbclid=IwAR1a7BmE6mCeiKLaVFVu4P3t9lvexL2hku8lUda1eIpQTff3_UORzvKkZBg) ont été les catalyseurs de l’expression d’une colère aussi justifiée qu’ancienne. Le moratoire annoncé par le premier ministre ne répond en rien aux motifs de cette colère.

    Vers un scénario à l’Italienne ?

    La France périphérique est l’équivalent de  « l’Amérique du milieu », selon l’expression de Christopher Lasch, qui désigne  à la fois les Etats non côtiers et la classe moyenne américaine. C’est l’Amérique qui a élu Donald Trump. Celui-ci n’a emporté la victoire que grâce au renfort des Etats de la « Rust Belt », qui votaient traditionnellement démocrate. Les « Trump’s Democrats » du Michigan ou du Wisconsin sont issus de la classe ouvrière blanche : ils ne se sont pas « droitisés », ils ont été abandonnés par le parti démocrate. Ils conservent, sur les questions économiques et sociales, un tropisme de gauche.

    En Italie, une coalition rassemblant populistes de gauche et de droite gouverne. Le premier ministre, Conte, et le ministre de l’Intérieur, Salvini, sont les responsables politiques les plus populaires du pays.

    Le parti de la mondialisation a rassemblé la bourgeoisie qui lit le monde et celle qui lit le Figaro ; le bloc bourgeois est uni. Aujourd’hui autour de Macron, demain autour de celui qui serait éventuellement mieux placé que lui pour défendre ses intérêts. Il bénéficie au deuxième tour du soutien de ses supplétifs immigrés. Comme aux Etats-Unis, les minorités se rejoignent contre l’archipel central, sociologiquement majoritaire.

    Dans la chronique consacrée au second tour de l’élection présidentielle de 2017, nous appelions de nos vœux à constituer un mouvement intitulé « En France ! », symétrique à « En marche » pour défendre et unifier l’archipel central français ; pour rassembler la France périphérique et lui permettre, enfin, de conquérir le pouvoir. Pour cela, nous insistions sur le rejet du clivage droite-gauche, de plus en plus obsolète politiquement, et en tout état de cause inopérant électoralement.

    Les élections européennes de mai 2019 doivent être l’occasion de lancer « En France ! ». Les enquêtes actuelles laissent en présager une érosion des macronistes, du fait de l’impopularité présidentielle, un score en retrait de la France Insoumise (ce qui est prévisible : son électorat, pour une large partie d’origine immigrée, ne vote pas aux élections européennes), et un bon score pour le rassemblement national. Tous les ingrédients sont réunis pour que le scénario de 2014 se reproduise, et que le RN soit, à nouveau, désigné comme l’opposant principal au parti de la mondialisation. Si tel devait être le cas, 2022 verrait à nouveau celui-ci s’imposer, quel que fût son candidat. Nous devons tout mettre en œuvre pour éviter cela, en créant les conditions d’une nouvelle configuration politique : les « Gilets jaunes »expriment de manière confuse et désarticulée certaines revendications que la majorité silencieuse regrette de ne pas voir regroupées au sein d’une même plate-forme électorale. Des revendications disparates, d’inégale pertinence, mais qui aspirent à la restauration de la « Common Decency », face aux extravagances  et aux privilèges des « incroyables et merveilleuses » de la France des métropoles, et face à l’impunité et à la colonisation à rebours de la France des banlieues.

    Le mouvement est là, spontané, prêt à être structuré. Il lui manque une incarnation, un visage, un homme providentiel. « Gaulois réfractaires » recherchent Vercingétorix désespérément…

    Etienne Lahyre 11/12/2018

    https://www.polemia.com/gilets-jaunes-la-revanche-des-gaulois-refractaires/

  • Comment Macron nous a entubé avec son intervention

  • Remis à l’endroit, le pacte de Marrakech devient excellent

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    Le « pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières », appelé pacte de Marrakech, énumère une liste d’« obligations » non contraignantes auxquelles s’engagent les pays de destination des migrations pour aider les migrants qui fuient la misère. Quoi de plus noble que de vouloir aider les gens ayant eu le malheur de naître dans des pays invivables ?

    Là où la démarche semble dérailler, c’est lorsqu’elle se concentre exclusivement sur la meilleure façon d’organiser le flux et l’accueil : on voit mal comment cette solution règle le problème des Africains restant sur place. Et on voit encore moins comment l’Europe réussirait durablement à accueillir ce flux, si les conditions ne s’améliorent pas drastiquement en Afrique, vu que ce continent connaît une croissance démographique de quelque 40 millions de personnes chaque année.

    Or, le pacte de 41 pages ne consacre, semble-t-il, qu’une seule phrase sur cette question (§13) : « Nous devons œuvrer de concert pour créer des conditions qui permettent aux communautés et aux individus de vivre en sécurité et dans la dignité dans leur propre pays. »

    Il suffit donc de mettre cette résolution au centre du pacte pour lui redonner toute sa cohérence : oui, il faut aider nos frères africains. Mais au lieu d’étudier en détail le phénomène migratoire et les meilleurs moyens de gérer le flux, il est infiniment plus constructif de s’employer à créer dans les pays d’origine des conditions plus favorables.

    « Mais on a déjà tout essayé », me direz-vous. Certes, toutes les aides économico-sociales ont été essayées, et elles ont échoué car elles ne s’attaquaient pas à la racine du problème.

    À cet égard, on fait un grand pas en avant en déclarant ce que tout le monde sait depuis longtemps : les peuples africains fuient leur pays parce que la vie y est rendue insoutenable du fait de la corruption, qui désorganise les activités économiques, et de l’insécurité qui menace les vies mêmes. À l’origine de ces deux maux, une absence de consensus politique, génératrice de crises, et les guerres civiles, qui poussent les dirigeants à prendre toutes dispositions pour se maintenir au pouvoir, et les opposants à tout faire pour essayer de les éliminer.

    L’État, mis en coupe réglée pour la constitution de trésors de guerre et l’entretien de factions, ne peut pas financer les services publics ni payer les fonctionnaires. Ceux-ci se payent sur les citoyens, qui vivent d’expédients pour survivre, dans un climat où prévaut la force brute. Dans un contexte politique aussi dégradé, les aides économiques au développement sont, effectivement, vouées à l’échec.

    Les pays d’accueil des migrations devraient donc proposer aux pays africains une aide politique, visant à apaiser les tensions internes, à protéger les dirigeants africains élus, à organiser – et pas seulement observer – les élections, à organiser la transparence de la gestion, la rémunération des fonctionnaires et la mise en place d’un système efficace de lutte contre la petite corruption.

    Le pacte ainsi remis à l’endroit est conforme à l’esprit de mondialisation et de solidarité entre nations. Il ne vise nullement à se substituer aux élites locales mais, au contraire, à consolider leur pouvoir pour leur permettre de gérer la cité avec sérénité. Contrairement au texte d’origine, il tente d’aider vraiment les Africains. Et, en plus, il propose aux Européens un objectif commun ambitieux et exaltant.

    Si, malgré tous ces avantages, le pacte de Marrakech remis à l’endroit devait être refusé, alors on pourrait s’interroger sur cette mondialisation à sens unique qui accepte les ingérences dans les pays du Nord mais refuse toute action sérieuse dans l’autre sens.

    Didier Loiseau

    http://www.bvoltaire.fr/remis-a-lendroit-le-pacte-de-marrakech-devient-excellent/

  • J’ai décortiqué le pacte de Marrakech : c’est encore pire que prévu !

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    Viviane Lamarlère Riposte laïque cliquez ici

    Plusieurs postulats de départ dans ce pacte qui ne reposent sur aucun fondement sérieux et scientifiquement éprouvé. En outre, un pacte qui s’appuie sur des conventions disparates et sans liens entre elles ne peut qu’inspirer de la suspicion, lire son préambule à la Prévert…

    En guise d’apéritif :

    1) L’alinéa 5 du préambule postule que ce pacte doit « rendre les migrations bénéfiques à tous », ce qui signifie qu’elles ne le sont pas actuellement.

    2) Le 10 propose de « démonter les discours trompeurs qui donnent une image négative des migrants. » Autrement dit, rincer les cerveaux et les empêcher de voir et de dire.

    3) Le 12 propose d’« atténuer les facteurs négatifs et structurels qui empêchent les individus de trouver et de conserver des moyens de subsistance durables dans leur pays d’origine et les forcent à rechercher un avenir ailleurs. »

    On aimerait des précisions sur les moyens donnés aux régions de départ. Aide internationale ? Éradication de la corruption de leurs dirigeants ? Éducation renforcée des femmes dans ces pays ? Contrôle accru des naissances qui empêchent par leur nombre les femmes de vivre et leurs enfants de construire leur existence ?

    Lire la suite

  • Comment demander aux Français des sacrifices, lorsqu’ils n’ont plus confiance dans leurs élites ?

    Comment demander aux Français des sacrifices, lorsqu’ils n’ont plus confiance dans leurs élites ?

    Du Prince Jean d’Orléans :

    Comme mon père le Comte de Paris qui est intervenu plusieurs fois récemment, je suis inquiet de la situation de notre pays.

    Le contrat politique et social d’après-guerre ne tient plus. Nous nous accordons tous pour dire qu’il faut changer nos schémas de pensée et nos comportements, ne pas vivre au dessus de nos moyens, respecter notre environnement. Mais si nous n’arrivons pas à résoudre les fractures de notre société, nous n’arriverons à rien. Elle sont nombreuses et profondes, entre les riches et les pauvres, les élites déracinées et la population, les villes et les territoires, les religions.

    Les Gilets Jaunes résument ces factures multiples. Ils représentent tous ces Françaises et Français, qui supportent tout depuis plus de trente ans mais qui n’y arrivent plus. Ils n’en peuvent plus de la cherté de la vie, du poids des impôts et taxes, d’un Etat qui ne les défend pas et qui ne les comprend même plus. S’agit-il de la France périphérique ? Je n’aime pas cette expression, elle est très parisienne. J’ai été parisien, mais depuis que je vis à Dreux je vois les choses autrement. D’ailleurs, sur le terrain et dans les territoires où les gens on gardé un certain bon sens, les manifestations de Gilets Jaunes sont autres. Aux ronds-points l’atmosphère est amicale, les échanges sont possibles, les solidarités fonctionnent.

    Le grand défi qui attend notre pays, c’est de retrouver au plus vite un dénominateur commun à partir duquel avancer, un socle commun a minima sur lequel nous puissions bâtir un projet fédérateur. Mais comment demander aux Françaises et aux Français des sacrifices, lorsqu’ils n’ont plus confiance dans leurs élites ? Comment se projeter dans l’avenir s’il n’y a pas de vision à long terme ? Comment réunir la population autour d’un projet commun lorsqu’on est l’élu d’une partie de la France contre l’autre ?

    Je souhaiterais quand même terminer mon propos sur une note positive. A Dreux, ce 8 décembre, dans le cadre de la fête populaire des Flambarts, la paroisse avait organisé une crèche vivante. Je ne sais si la chose s’est produite de façon fortuite mais les Gilets Jaunes et les forces de l’ordre se sont retrouvés un moment devant la crèche et ont entonné ensemble la Marseillaise. Peut-être que ce petit exemple peut nous donner une espérance pour sortir de cette impasse en vérité et sur des perspectives qui durent ? Courage, même si la situation est difficile !

    En cette fête du 8 décembre, où les chrétiens comme moi célèbrent la Vierge Marie, permettez-moi quand même de vous souhaiter, avec un peu d’avance, un joyeux Noël, pour vous-mêmes, vos familles, et tous vos proches.

    https://www.lesalonbeige.fr/comment-demander-aux-francais-des-sacrifices-lorsquils-nont-plus-confiance-dans-leurs-elites/