Comment se fait-il que dans la quasi totalité des cas, les racailles appréhendées pour des faits de terrorisme, soient décrites spontanément aux journalistes qui interrogent leur entourage (plus ou moins lointain) comme des mecs sans histoire, sympas, quoique, parfois, un peu rigide sur les valeurs, mais appréciées par tous les gens du quartier ou de la cité pour leur gentillesse? « C’est un gars super gentil, pas quelqu’un qui cherchait les problèmes. Ce n’est pas quelqu’un de borné, qui sait rien de la vie, quelqu’un de très gentil, il est cultivé. Il avait un discours assez appuyé sur la religion, il était assez sévère sur la religion, il ne faut pas le décevoir avec la barbe. Il est comme le grand frère, toujours à apporter de bons conseils, à délivrer des petites leçons de morale… » C’est en ses termes que Rachid décrivait lui aussi hier soir sur l’antenne de Cnews la personnalité de Chérif Chekatt, 29 ans, islamiste fiché S depuis 2016, au profil tristement banal de délinquant multirécidiviste radicalisé, un profil hybride « très défavorablement connu » des services de police, en France comme en Allemagne. Il est l’auteur présumé de l’attaque par balles hier contre le marché de Noël à Strasbourg, qui a fait trois morts et treize blessés dont huit graves. Originaire du quartier pluriel de Koenigshoffen dans la capitale alsacienne, il est toujours activement recherché au moment ou nous écrivons ces lignes.
« Face à l’horreur, une seule réponse : l’unité de la Nation » a twitté le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, tandis que le niveau d’Alerte urgence attentat était décrété, ce qui, de facto, alimentant en retour les rumeurs complotistes, devrait entraver les manifestations et rassemblements des gilets jaunes. Invitée ce matin des Quatre vérités sur France 2, Marine Le Pen en a pris acte : « je suppose que si ce niveau d’alerte terroriste est maintenu, il inclut l’interdiction des manifestations. Je ne polémiquerai pas là-dessus, la sécurité du peuple français doit être en cause pour que le Ministère de l’Intérieur prenne cette décision. »
La présidente du RN a rappelé qu’elle plaidait de longue date « pour la mise en œuvre d’un Parquet national anti-terroriste » sachant que les « délinquants radicalisés commettent bien souvent ces délits et crimes pour financer le terrorisme. » Sur le fond, Marine a rappelé son souhait d’une expulsion de notre territoire des étrangers fichés S – « ce serait autant de moyens supplémentaires qui seraient dégagés pour pouvoir surveiller ceux qui ont la nationalité française ! »- et a pointé l’inertie, l’angélisme coupable, depuis de longues années, des partis au pouvoir. « Je ne sais pas par quelle pudeur, qu’est-ce qui explique le fait que dans notre pays on refuse de s’attaquer au fondamentalisme islamiste, qui est une idéologie mortifère, mortelle, qui a fait 250 morts et des centaines de blessés en France depuis six ans (…). Il faut s’attaquer aux organisations islamistes. Le salafisme se propage dans notre pays, il est financé de l’étranger, et même parfois, au moyen d’associations culturelles, cultuelles ou sportives, financé par de l’argent public ! »
Lors de son passage sur BFMTV , le maire socialiste de Strasbourg, Roland Ries, visiblement ému, ne s’est pas départi pour autant de cette pudeur en renonçant à appeler vraiment un chat un chat: «Je ne crois pas que des attaques de ce genre puissent donner raison à ce qu’il convient d’appeler (?) un terroriste » a-t-il déclaré . Un terroriste certes, mais pas un terroriste hors-sol, un terroriste islamiste (la précision qui fâche et qu’il ne faut pas prononcer pour ne pas se couper du vote pluriel?); une racaille qui a trouvé sous le badigeon de l’idéologie salafiste un support et une justification à sa haine de la France, des impies, des koufars, des infidèles, des croisés… .
Un terrorisme désormais enkysté dans le sol français qui est aussi le fruit de l’immigration-massive, de l’échec de l’assimilation, du laxisme d’Etat, du masochisme anti-national, du refus par nos élites d’affirmer nos valeurs helléno-chrétiennes et surtout de les défendre sans esprit de recul. Pour ne parler que de lui, le très européiste maire de Strasbourg milita en 2015 pour l’accueil des immigrés clandestins (migrants) lors du tsunami migratoire déclenché par l’ouverture des frontières de l’Allemagne par Angela Merkel. Il s’était aussi signalé par cette proclamation qui est restée dans les annales, déclarant « servir des repas halal dans les écoles par respect pour la diversité, mais pas de poisson le vendredi par respect pour la laïcité. » Cette phrase se suffisant à elle-même, tout autre commentaire serait superflu.
La présence d’un foyer islamiste radical à Strasbourg est déjà ancienne ont rappelé un certain nombre de commentateurs; des attentats y ont déjà été déjoués in extremis grâce à la vigilance de nos services de renseignements. Ce fut le cas notamment en 2003, bien avant l’émergence de l’Etat Islamique, avec le démantèlement d’une cellule qui devait frapper la Cathédrale de Strasbourg et commettre un massacre au Marché de Noël.
Hier, c’est donc encore le Marché de Noël qui était visé, pour taper au portefeuille un évènement annuel très important pour l’économie de la ville. Mais aussi bien sûr, pour s’attaquer symboliquement à une fête annonçant pour les Chrétiens la naissance du Sauveur et pour tous les Européens, croyants ou non, un moment de réjouissance collective, si ce n’est communautaire, la victoire de la lumière sur les ténèbres. C’est à quelques mètres du magnifique sapin illuminé dressé au cœur de la ville, que Chérif Chekatt a entamé son périple sanglant; sapins qui comme les crèches chassées de nos écoles, de nos mairies, de nos bâtiments administratifs dans les banlieues de la diversité (avec le soutien indirect des laïcards anti-cathos), déclenchent l’animosité des nouveaux arrivants les plus extrémistes qui se disent heurtés dans leur sensibilité, dans leur foi, par ce type de provocations.
Nous assistons ces dernières années de la part des progressistes à des actes de soumission, de dhimmitude, proprement insupportables affirme Bruno Gollnisch. Nous nous en étions fait l’écho ici, à Amiens, l’équipe du maire PS, Gilles Demailly, au nom du « vivre ensemble» , avait rebaptisé le Marché de Noël en «Marché d’Hiver ».» Idem pour le Marché de Noël de Bruxelles rebaptisé Loisirs d’hiver, tandis que la Croix rouge dans cette même ville entendait se renommer La rouge, afin de faire disparaître le mot croix… Ne nous y trompons pas, cette éradication sémantique est tout sauf anecdotique. Elle procède d’un terrorisme intellectuel, véhiculé par les lâches et/ou les prosélytes des sociétés ouvertes, qui ouvre la voie au terrorisme sanglant que nous subissons aujourd’hui.
https://gollnisch.com/2018/12/12/terrorismes-arretons-de-reculer/