- Page 6
-
-
Twitter s’acharne contre Emmanuelle Ménard
Communiqué du député :
Cette fois-ci, c’est de l’acharnement ! Ce matin, le nouveau compte Twitter que j’avais ouvert hier a été purement et simplement éliminé. Ils disent « suspendu », mais en réalité, il n’est plus visible du tout, contrairement au précédent.
Vous êtes nombreux à être choqués par ce traitement très spécial dont je fais l’objet. Dire que la Loi Avia – qui va permettre une censure générale des réseaux sociaux- n’est pas encore en application…
Je suis consternée. Vous étiez déjà près de 5000 à vous être réabonnés en l’espace de quelques heures. Mieux, certains, écoeurés par ce qu’il faut bien appeler une censure brutale, se décidaient désormais à me suivre pour la première fois, « malgré leurs désaccords politiques » avec moi. Je voulais tous vous remercier de cet élan de solidarité.
La liberté d’expression est de plus en plus menacée dans notre pays. Ça commence comme ça, par petites touches. Un puritanisme sec, vicieux s’installe lentement en France. Il est accompagné par une frange très active de la population, particulièrement portée sur la délation. Mon nouveau compte a en effet été signalé par les mêmes qui ont signalé mon tweet osant critiquer Greta Thunberg. Le politiquement correct ne fait plus seulement la loi, il sort la matraque.
Que faire ? Pour le moment, il me reste cette page Facebook. Je vous donnerai des nouvelles ici ou via le compte Twitter de Robert Ménard. Soyons honnêtes, les réseaux sociaux ont beaucoup contribué à diffuser nos idées, ils ont permis une grande liberté d’expression, c’est aussi cela qui fait peur au pouvoir en place ; le retour de bâton est d’une certaine manière inévitable. Alors ceux qui nous dirigent vont cadenasser, sanctionner, excommunier. Même une député de la République.
-
Italie : vers une amende d’1 million d’euros pour les "sauveteurs" de migrants en mer
Matteo Salvini continue sa lutte acharnée contre les migrants.
Comme le relaye le site RTBF, la Chambre des députés a donné jeudi son feu vert, par 322 voix pour et 90 contre, à un projet de loi visant à infliger une très lourde amende aux organisations humanitaires venant en aide aux migrants en détresse en Méditerranée.
Les "sauveteurs" pourraient ainsi être menacés d’amendes jusqu’à 1 million d’euros.
Ce projet de loi comprend également la possibilité pour les autorités de saisir le bateau contrevenant. En juin dernier, une mesure prise en urgence sous l’impulsion du ministre de l’Intérieur italien permettait déjà de distribuer des amendes allant de 10 000 à 50 000 euros lorsque le capitaine d'un navire de sauvetage entre sans permission dans les eaux territoriales italiennes.
135 migrants actuellement bloquésCette mesure intervient au moment où 135 migrants, secourus en mer vendredi, sont actuellement bloqués sur un navire des garde-côtes italiens par le ministre de l’Intérieur qui exige une nouvelle fois un accord de répartition européen avant de les laisser débarquer.
« Je ne donnerai aucune autorisation de débarquer avant d’avoir reçu l’engagement de l’Europe d’accueillir tous les migrants à bord. Voyons s’ils passent des paroles aux actes. Moi je ne cède pas », a déclaré Matteo Salvini.
Emmanuel Macron avait annoncé le 22 juillet un accord entre 14 pays européens pour mettre en oeuvre un « mécanisme de solidarité » pour répartir les migrants secourus en Méditerranée. -
Les ONG de «sauvetage en mer » collaborent avec les passeurs – la TV italienne en publie des preuves
De nouveaux reportages de la chaîne italienne Rete 4 montrent comment les ONG de « sauvetage en mer » sont en contact avec des passeurs en Libye pour transporter des centaines de migrants illégaux en Italie. Le député allemand Petr Bystron exige maintenant que les procureurs fassent enfin leur travail.
Il y a un an, en effet, Bystron avait engagé des poursuites pénales contre les principales ONG allemandes qui, sous couvert de « sauvetage en mer », cherchent à faire entrer le plus grand nombre possible de migrants dans l’UE. Les procureurs allemands ont toutefois refusé d’enquêter jusqu’à présent, invoquant le « manque de preuves », malgré le fait que les activités des ONG étaient bien documentées.
Ainsi, Sea-Watch a publié une vidéo montrant comment elle a interrompu un sauvetage en cours par la Garde côtière libyenne le 6 novembre 2017, incitant bon nombre des 130 migrants qui avaient déjà été sauvés de sauter à l’eau. Cinq personnes sont mortes, dont un garçon de 2 ans. Les garde-côtes libyens ont dit à l’époque : « L’intervention non autorisée de Sea Watch a causé la mort de cinq migrants ».
Le talk-show de Rete 4 « La Quarta Repubblica » a montré comment des migrants contactent les passeurs, qui les assurent qu’ils sont en contact avec les ONG de sauvetage comme l’espagnole « Proactiva Open Arms » et l’allemande « Sea-Watch ».
La journaliste d’investigation Lodovica Bulian a interviewé un migrant libyen qui venait d’arriver en Italie. Le jeune homme lui a montré des groupes Facebook privés appartenant au passeur, un homme de Zuwara, qui les utilise pour promouvoir ses services :
« Si vous arrivez en Italie, ils vous disent de faire une vidéo pour montrer à tout le monde que vous avez réussi – afin que les trafiquants puissent recruter plus candidats à la migration. J’ai fait la traversée avec l’aide de la mafia libyenne aussi. »
Les passeurs sont de mèche avec la police libyenne, a dit le jeune migrant : « Ils soudoient la police pour qu’elle n’arrête pas leurs bateaux. La police libyenne n’arrête jamais les passeurs. Pas de souci. Ils ont un deal. »
Sur la base des informations fournies par le témoin, l’équipe de Bulian a contacté le trafiquant, Lokman Zwari.
Zwari gère un groupe Facebook avec 14 000 abonnés pour promouvoir le passage vers l’Europe. Les vidéos montrent des migrants heureux célébrant leur traversée, dansant et chantant au son de la musique, évidemment loin d’être en détresse en mer.
Se faisant passer pour un migrant marocain, un membre de l’équipe de Bulian a appelé le passeur de clandestins, qui a confirmé qu’il pouvait l’amener en Italie pour 1600 euros. Quand l’appelant a demandé des garanties de sécurité, le trafiquant a dit : « Nous savons qu’il y a des navires de sauvetage en patrouille, vous serez en contact avec eux. En ce moment, l’Open Arms est en patrouille. Le Sea Watch est détenu en Italie, mais il y a d’autres navires à proximité. »
Le passeur a ensuite envoyé la position de l’« Open Arms », le numéro de téléphone de l’ONG et une capture d’écran de l’appel via Viber, le numéro et l’info Facebook de l’ONG espagnole.
De nombreuses ONG de « sauvetage en mer » sont soutenues par l’Union européenne et l’Open Society de George Soros. Ainsi, Sea Watch et SOS Méditerranée sont soutenues par Borderline Europe, basée à Berlin, qui finance également le site Internet « Alarmphone », permettant aux passeurs d’appeler un navire d’une ONG pour qu’il vienne chercher leur cargaison humaine.
Soros gère aussi un réseau de fonds légaux en Italie destiné à aider la migration illégale et à forcer le gouvernement italien à accepter des migrants.
En juin, la garde côtière européenne Frontex a publié une vidéo montrant comment les passeurs amènent des migrants près de l’île italienne de Lampedusa à bord d’un bateau de pêche et les transfèrent ensuite dans un canot pneumatique pour qu’on vienne les « secourir ». La journaliste canadienne Lauren Southern a été une des premières à documenter le problème de la mission « Defend Europe ».
Le 29 juin, la capitaine du Sea-Watch est entrée de force au port de Lampedusa avec 40 migrants clandestins à bord, malgré les avertissements italiens de rester à l’écart, endommageant un navire de la garde côtière et mettant en danger la vie du personnel à son bord. Salvini a annoncé qu’il imposerait désormais des amendes allant jusqu’à 1 million d’euros aux ONG qui violent les eaux italiennes.
Il s’est avéré ensuite qu’une équipe de la TV publicitaire allemande NDR était à bord du Sea-Watch depuis 2 semaines avant l’« incident » et a sorti le 12 juillet un film pro-« frontières ouvertes » très mis en scène.
Depuis que l’Italien Matteo Salvini a commencé à mettre le holà en Méditerranée, le nombre de morts en mer est passé de 384 au premier semestre 2018 à 128 au premier semestre 2019, selon le HCR.
Article complet en anglais (avec liens) : Voice of Europe
Résumé Cenator pour LesObservateurs.ch
-
Valérie Bugault explique comment les banques ont acheté les Etats
Première vidéo d’une série de trois au cours de laquelle Valérie Bugault explique les mécanismes qui ont permis aux banques de s’emparer des Etats.
-
"Quand allez-vous en finir avec ce laxisme insupportable?" : Bruno Bilde interpelle Christophe Castaner sur l’ensauvagement de la société
M. Bruno Bilde interroge M. le ministre de l’Intérieur sur l’ensauvagement dramatique de notre société lié à l’explosion des violences physiques gratuites.En effet, le 19 juillet dernier à Liévin dans le Pas-de-Calais, un homme a été poignardé pour une place de parking. Après avoir reçu deux coups de couteau dans la poitrine et l’abdomen, la victime a été transportée au CHRU de Lille dans un état grave.Le 31 décembre dernier, dans une résidence HLM de Lacroix-Falgarde en Haute-Garonne, une altercation pour une banale histoire de stationnement était à l’origine d’une attaque à la machette et d’une hospitalisation. Les Français ont encore en mémoire le meurtre sordide d’Adrien Perez, poignardé le 29 août 2018 à la sortie d’une boîte de nuit près de Grenoble, après avoir tenté de s’interposer lors d’une rixe entre ses amis et trois individus hostiles.La multiplication des faits divers de ce type illustre une inquiétante réalité. Aujourd’hui, en France, il suffit de presque rien pour être victime d’un déchaînement de violence inouï et dans les cas les plus graves pour perdre la vie. Aujourd’hui, en France, on peut mourir pour “un mauvais regard” comme Théo abattu d’un coup de fusil le 18 mai dernier dans les environs de Caen, pour un téléphone portable comme Marie-Bélen, agressée à la sortie du métro La Timone à Marseille, ou pour un match de football comme Mamoudou Barry, enseignant-chercheur guinéen, lynché près de Rouen avant la finale de la Coupe d’Afrique, Algérie-Sénégal.Selon la dernière enquête « Cadre de vie et sécurité », en 2017, 672 000 personnes âgées de 14 ans ou plus ont déclaré avoir été victimes de violences physiques commises hors situation de vol ou tentative de vol et hors ménage. La moitié de ces victimes sont des femmes. Plus inquiétant mais terriblement révélateur du sentiment d’impunité des auteurs, 67% des atteintes aux personnes se produisent le jour. L’impunité est effectivement le terreau de ces violences extrêmes puisque sur 672 000 faits révélés, seulement 200 000 sont enregistrés par les services de police et de gendarmerie et à peine 70 000 se soldent par une condamnation dont une minorité par une exécution de peine qui est rarement de la prison. Ce bilan édifiant explique qu’en 2018, 40% des agresseurs étaient des récidivistes.Quand allez-vous mettre un terme à cet intolérable sentiment d’impunité qui donne aux racailles le pouvoir de vie ou de mort ?Quand allez-vous en finir avec ce laxisme insupportable qui transforme nos rues en jungle et la vie de nos concitoyens les plus vulnérables en enfer ? Que compte faire le ministère de l’Intérieur pour assurer notre sécurité, première de nos libertés, et s’attaquer radicalement à la délinquance sauvage qui gangrène le quotidien de millions de Français ?Bruno Bilde,
député du Pas-de-Calais
Source: rassemblementnational.fr -
GRETA THUNBERG - L'HYSTÉRIE A REMPLACÉ LE DÉBAT
-
Hystérie climatique : le mensonge sur les glaciers
www.kla.tv/14600
20.07.2019Opinion sans fard, aujourd’hui avec Manfred Petritsch, opérateur de la plateforme internet allemande « Tout n’est que bruit et fumée »
L’ancien vice-président Américain Al Gore, dans son film primé de 2007 « An Inconvenient Truth » (« Une vérité qui dérange »), a prédit plusieurs scénarios d’horreur.
Cependant les plus graves d’entre eux n’ont pas eu lieu.
La glace de l’Antarctique n’a pas disparu, elle s’est même multipliée.
Les calottes polaires existent toujours.
En moyenne le nombre d’ouragans dans le monde n’a pas augmenté mais diminue constamment depuis des décennies.
Les métropoles côtières, Londres, New York, Amsterdam etc., ne sont en aucun cas sous les eaux.
Et le Kilimandjaro (en Afrique) est encore couvert de neige aujourd’hui.
Le point de chaleur absolu, à partir duquel aucune inversion n’est possible, comme Gore l’avait prédit pour 2016, n’a pas été atteint.
Mais pendant que de tels scénarios d’horreur sur le climat sont constamment repris et diffusés par certains médias, tous de connivence entre eux, d’autre part un silence absolu, pour ne pas dire embarrassant, prédomine.
Manfred Petritsch, par exemple, a repris un de ces scénarios dans son article du 10 juin 2019 : Jusqu’à l’automne 2018, les visiteurs du centre du parc national de Glacier aux Etats-Unis étaient confrontés à un panneau portant l’inscription suivante : « Adieu Glacier : En raison du changement climatique dû à l’homme, les simulations numériques montrent que les glaciers « disparaîtront » tous d’ici 2020. »
Cette « disparition d’ici 2020 » a été largement rapportée dans le New York Times, le National Geographic et de nombreux autres médias internationaux. Sur Wikipedia, on peut lire tout un essai sur le recul des glaciers du parc national.
Mais maintenant les équipes de recherche de l’Université Lysander Spooner, qui visitent le parc tous les mois de septembre et mesurent les glaciers, ont révélé ce qui suit : Les glaciers les plus célèbres du parc, comme les glaciers Grinnell et Jackson, se sont même développés depuis 2010 et n’ont en aucun cas diminué !
Tous les autres glaciers sont encore là.
Donc ce qui s’est réellement passé est exactement le contraire de ce qui avait été si horriblement prédit.
Manfred Petritsch écrit : « Au lieu d’informer les visiteurs que les glaciers n’avaient pas disparu, contrairement à leur pronostic, mais qu’ils s’étaient même développés, l’administration du parc n’a rien communiqué mais a simplement retiré le panneau.
Les médias n’ont pas été informés non plus.
L’administration du parc n’admet pas son erreur. »
Écoutez maintenant, ce que Petritsch a à dire au sujet de l’affirmation selon laquelle les glaciers disparaîtraient : « Ceux qui sont sérieux à propos du climat et des glaciers, et ne sont non seulement des alarmistes, savent que les glaciers se sont formés au cours du Petit Âge glaciaire, il y a 500 ans, et nous sortons de cette période plus froide.
C’est pourquoi les glaciers diminuent depuis 1850.
Cela n’a rien à voir avec les émissions de CO2.
Le petit âge glaciaire a été une période de climat relativement frais du début du 15e siècle jusqu’au 19e siècle.
Cela signifie que le climat change constamment, a toujours changé et changera toujours.
Il y a un changement naturel entre les périodes froides et chaudes, qui est contrôlé par le soleil ; et les glaciers croissent et diminuent donc régulièrement avec un certain décalage.
Comme les températures moyennes mondiales n’ont pas augmenté depuis plus de 10 ans, certains glaciers croissent à nouveau, comme dans le parc national de Glacier (…)
Les changements climatiques et l’alternance entre périodes chaudes et périodes froides sont tout à fait naturels (…)
La disparition totale des glaciers a-t-elle nui à la civilisation de l’époque en Europe ? Non.
C’est pourquoi l’affirmation de l’hystérie climatique selon laquelle la récession glaciaire détruirait notre société est une idiotie totale et un mensonge. »Sources / Liens : KENT-DEPESCHE 09+10/2019, S.11+18 http://alles-schallundrauch.blogspot.com/2019/06/der-irrglaube-der-glaubigen-der.html
http://by-jipp.blogspot.com/2019/07/hysterie-climatique-le-mensonge-sur-les.html
-
Quand la nation gauloise naissait à Lyon
Pour l’historien Jean Étèvenaux, c’est dans cette ville, devenue capitale des Gaules, que le premier Parlement de notre histoire a vu le jour. Explications. Par Marc Fourny
Certains puristes trouveront le raccourci un peu osé, mais les faits sont là : dès 12 av. J.-C., sous le règne d’Auguste, des dizaines de tribus gauloises se réunissent chaque année en août à Lugdunum (Lyon) autant pour honorer l’empereur que pour faire passer des messages politiques… Cette assemblée est en quelque sorte le premier « Parlement » de notre nation, rappelle l’historien Jean Étèvenaux, qui publie une très complète histoire de la ville de Lyon aux éditions Perrin*. « Ce que Vercingétorix n’a pas réussi à réaliser quarante ans plus tôt par la guerre, le successeur de César y parvient par la paix », résume l’historien lyonnais. « Cette réunion marque le début de la transformation des diverses Gaules en une seule Gaule. Il est difficile de ne pas y voir la naissance d’une nation. À cet égard, le fait de parler de nos ancêtres les Gaulois apparaît tout à fait justifié, ajoute Jean Étèvenaux. Grâce à l’assemblée de Lyon, ils constituent un groupe quasi national dont il sera possible de revendiquer l’ancestralité. » (…)
Lire la suite sur Le Point
http://www.fdesouche.com/1242685-quand-la-nation-gauloise-naissait-a-lyon
-
NOTRE FEUILLETON ESTIVAL : UN ETE AVEC JACQUES BAINVILLE... (7)
Aujourd'hui : 7. Un Bourbon sur le trône d'Espagne : le "bon choix"...
La simple consultation d'une carte suffit à comprendre "la lutte nationale contre la Maison d'Autriche", qui dura près de deux siècles; avec les héritages de Charles Quint, "la monstrueuse puissance était constituée, l'Espagne et l'Allemagne accouplées....." et la France prise dans une tenaille mortelle...
1. Histoire de France, chapitre XIII : Louis XIV :
"...L’événement prévu depuis les débuts du règne, depuis le mariage avec Marie-Thérèse, approchait. Le roi d’Espagne Charles II, beau-frère de Louis XIV et de l’empereur Léopold, allait mourir sans enfant. Selon que Charles II laisserait sa succession à l’un ou à l’autre de ses neveux, le sort de l’Europe serait changé. Le danger, pour nous, c’était que l’héritage revînt aux Habsbourg de Vienne, ce qui eût reconstitué l’empire de Charles Quint. D’autre part Charles II ne se décidait pas. D’innombrables intrigues se croisaient autour de son testament. Louis XIV pensait aussi, et avec raison, que si un Bourbon était désigné, ce ne serait pas sans peine et peut-être sans guerre qu’il recueillerait le magnifique héritage : Espagne, Flandre belge, une grande partie de l’Italie, le Mexique et presque toute l’Amérique du Sud. Pour un homme aussi sensé, c’était trop beau. Il savait maintenant que, dans tous ses projets, il devait compter avec les puissances maritimes. En outre, il était clair que l’Angleterre convoitait les colonies de l’Espagne. Louis XIV préféra donc négocier un traité de partage de la succession espagnole et, pendant près de trois ans, la carte de l’Europe fut maniée et remaniée de façon à donner satisfaction à tous les compétiteurs, Habsbourg et Bourbon, Bavière et Savoie. Les plans de Louis XIV étaient toujours dirigés par le principe des frontières et c’était en Lorraine, dans les Alpes, à Nice, qu’il cherchait des compensations à ses abandons de l’héritage espagnol. La mauvaise foi de Guillaume d’Orange (ci-dessus), au cours de ces pourparlers, est certaine, car seule l’Angleterre, dans ces projets, ne recevait rien.
Un premier partage fut annulé par la mort du prince électoral de Bavière auquel l’Espagne, pour n’inquiéter personne, avait été attribuée. Tout fut à recommencer. La bonne volonté de Guillaume d’Orange manquait parce qu’une solution pacifique enlevait à l’Angleterre l’espérance de s’enrichir des dépouilles de l’Espagne dans les pays d’outre-mer. Ce qui manquait encore, c’était le consentement de l’empereur Léopold qui travaillait pour que le testament fût en faveur de sa famille. C’était le consentement des Espagnols eux-mêmes qui ne voulaient pas que leur État fût démembré. Le testament de Charles II, toujours hésitant et qui n’aimait pas à prévoir sa mort, lui fut enfin imposé par les patriotes espagnols qui désignèrent le second des petits-fils de Louis XIV, le duc d’Anjou, un prince de la puissante maison de Bourbon leur paraissant plus capable qu’un autre de maintenir l’indépendance et l’intégrité de l’Espagne.
Peu de délibérations furent plus graves que celles où Louis XIV, en son conseil, pesa les raisons pour lesquelles il convenait d’accepter ou de repousser le testament de Charles II, qui mourut en 1700. Accepter, c’était courir les risques d’une guerre, au moins avec l’empereur, très probablement avec l’Angleterre dont le gouvernement n’attendait que le prétexte et l’occasion d’un conflit pour s’attribuer la part coloniale de l’héritage espagnol. Ainsi, l’acceptation, quelques précautions que l’on prît, c’était la guerre. Mais s’en tenir au traité de partage, c’était ouvrir à l’empereur le droit de revendiquer l’héritage entier, car tout partage était exclu par le testament. Alors, et selon l’expression du chancelier Pontchartrain que rapporte Saint-Simon, « il était au choix du roi de laisser brancher (c’est-à-dire élever) une seconde fois la maison d’Autriche à fort peu de puissance près de ce qu’elle avait été depuis Philippe II ». C’était la considération capitale. Elle emporta l’acceptation. Un des ministres présents fut pourtant d’avis que nous ne gagnerions pas grand-chose à installer à Madrid un Bourbon, « dont tout au plus loin la première postérité, devenue espagnole par son intérêt, se montrerait aussi jalouse de la puissance de la France que les rois d’Espagne autrichiens ». Et il est vrai que le duc d’Anjou (ci-contre) devint très vite Espagnol. Mais le grand point gagné, ce n’était pas seulement qu’il y eût à Madrid une dynastie d’origine française. C’était qu’il n’y eût plus de lien entre l’Espagne et l’Empire germanique et que la France ne fût plus jamais prise à revers : soulagement, sécurité pour nous. Le mot célèbre et arrangé, « il n’y a plus de Pyrénées », traduisait ce grand résultat, la fin d’une inquiétude et d’un péril qui avaient si longtemps pesé sur la France.
Ainsi, refuser le testament, c’était laisser l’Espagne à la maison d’Autriche, malgré la nation espagnole qui appelait le duc d'Anjou. L’accepter, c’était, en revanche, renoncer aux acquisitions que le traité de partage nous promettait. Il fallait opter. Un intérêt politique supérieur, la considération de l’avenir l’emportèrent. À distance, les raisons qui déterminèrent le choix paraissent encore les meilleures et les plus fortes. Par la suite, nous nous sommes félicités en vingt occasions d’avoir soustrait l’Espagne à l’influence allemande...."2. Journal, Tome III, 1927/1935, extrait de la Note du 10 janvier 1931, pages 120/121 :
".....La Troisième République a eu le rare bonheur, qui n'était échu à aucun régime avant elle, d'être affranchie de soucis du côté des Pyrénées. Parmi les grandes guerres européennes, celle de 1914 est bien la seule que ne soit pas venue compliquer l'élément espagnol. La restauration de la monarchie bourbonienne à Madrid, en 1875, avait coïncidé avec l'établissement de la République en France, et ceci a profité de cela. Notre démocratie a joui sur cette frontière d'un bienfait que lui avait valu louis XIV, comme elle a joui sur la frontière belge du bienfait de Louis-Philippe.
On a souvent dit que l'accord franco-italien nous avait permis en 1914 de dégarnir la frontière des Alpes. Personne ne pense que nous aurions pu avoir à garnir aussi les Pyrénées. Cependant, c'est un front comme un autre, et qui peut, dans certaines hypothèses, appeler autant de soins qu'un autre. Sans compter, au Maroc, la communauté des intérêts franco-espagnols et l'utilité d'une collaboration qui a fait ses preuves au moment de l'affaire du Rif.
Rien ne paraît plus naturel que de n'avoir mal ni à la tête, ni au bras, ni au pied. Il faut sentir douleur ou gêne pour apprécier ce bonheur. La France ne commencerait à se rendre compte des avantages de la longue tranquillité qu'elle a eue du côté du sud-ouest que le jour où elle l'aurait perdue, ce qui pourrait fort bien arriver si l'Espagne tombait en anarchie, sans même tomber entre des mains hostiles à la France...."Tiré de notre Album "Maîtres et témoins"... (II) : Jacques Bainville" (186 photos)