À l'heure du village global, les communautarismes prospèrent mais ce sont des communautarismes déterritorialisés, sans port d'attache, ni pays réel Un peu comme les nomades de notre nouveau monde. A eux, les droits. Aux autres, les devoirs Dont celui de la fermer Discrimine positivement et tais-toi !
CRIF CRAN, EMF, UEJF(1) ou bien LIR (pour « les Indigènes de la République »), les sigles ethnico-communautaires fleurissent depuis vingt ans avec la vélocité des champignons sous la pluie. Sauf qu'en l'occurrence, la pluie n'a pas été suscitée par n'importe quel nuage et ne tombe pas dans n'importe quelle direction.
En effet, on attend toujours en vain la création, à grands coups de subventions étatiques, du puissant et médiatique lobby basque, corse, limousin, auvergnat, alsacien, néo-félibre ou néo-cathare, dont les leaders « charismatiques », comme il est d'usage de dire dans la « novlangue » du spectacle, deviendraient vite aussi célèbres et habitués du petit écran hexagonal que Harlem Désir, Claude Lanzmann, Roger Cukierman, Houria Bouteldja, Tariq Ramadan et Patrick Lozès en leur temps ou aujourd'hui.