Le masque imposé complète, opportunément, la grande mascarade macronienne : elle est dénoncée ici depuis les premiers pas présidentiels d’Emmanuel Macron, metteur en scène d’un “monde d’après” vide de sens, de vision, de projets, de dépassements. Tout cet été, le discours dominant a martelé que l’épidémie de Covid-19 restait active et que la deuxième vague se profilait : un alarmisme ne reposant, jusqu’à présent, sur aucun fait à ce point dramatique.
Mais fabriquer des peurs, avec l’appui d’experts choisis, est la pente du pouvoir qui perd pied et de médias moutonniers. Après avoir entendu Olivier Véran, ministre de la Santé, déclarer solennellement ce mois d’août qu’il fallait “rechercher la fraîcheur à tout prix” quand il faisait chaud, voici le premier ministre, Jean Castex, qui envisage d’étendre le port du masque dans l’espace public, dans une même dramatisation de la vie quotidienne. A Paris comme ailleurs, le masque à l’extérieur devient obligatoire en certains quartiers. L’Occident dévisse, la France s’effondre, la violence se généralise, mais les idées fixes du gouvernement restent le populisme, le réchauffement climatique et le coronavirus. Cette démission est celle d’”élites” dépassées, qui se rassurent en expérimentant la docilité de citoyens terrorisés. Toutefois, l’apparente soumission du peuple reste trompeuse.