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Author: Pierrick Tillet
Ce qui vient de se passer en direct sur le plateau de CNews fait l’objet d’une véritable bombe : le professeur Jean-François Toussaint pulvérise en direct l’arnaque du rebond de l’épidémie et accuse les autorités politiques et sanitaires de manipulation :« Nous sommes actuellement dans une utilisation des indicateurs, un changement, une instrumentalisation qui fait que nous allons avoir pour les semaines à venir des changements de comportements, des orientations qui sont décidées par un Conseil scientifique qui ne regarde plus la réalité du risque, mais qui souhaite probablement imposer d’autres schémas de pensée. »Je vous laisse écouter cette intervention, ça dépote ! -
Turquie : De l’eau dans le gaz – JT du jeudi 20 août 2020
Recep Tayyip Erdogan met le paquet en Méditerranée. Après s’être imposé en Libye et transformé la basilique Sainte-Sophie en Mosquée, le président turc a envoyé des navires de forage en Méditerranée. De quoi durcir un peu plus le bras de fer avec l’Union Européenne.
Nous reviendrons ensuite en France où un fleuron de l’équipement militaire pourrait bien passer sous pavillon américain.
Enfin, nous nous intéresserons à l’immobilier. Alors que se profile à une grave crise économique, la pierre tient à peu près bon et demeure une valeur refuge.
https://www.tvlibertes.com/turquie-de-leau-dans-le-gaz-jt-du-jeudi-20-aout-2020
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Avortement : dire l'indicible
La 13e édition de la marche parisienne pour la vie s'est distinguée cette année par la jeunesse de ses participants et une nouvelle liberté bienvenue, lors des prises de parole officielles l'indicible a été dit : l’avortement tue.
Avec ses 50 000 participants revendiqués, relégués par la préfecture dans les avenues tranquilles, reliant la porte Dauphine à la place du Trocadéro, la Marche pour la vie a pourtant enfin percé l'omerta médiatique. Du sujet sur LCI en passant par la dépêche somme toute honnête de l'AFP au « papier » du Point (illustré, il est vrai, par une image de la Marche 2018 !) l'éventail était large. L'avortement est de nouveau un sujet. C'est peut-être là le premier le plus grand succès de cette Marche elle rend témoignage à la vérité - ce qui est un bien et une exigence en soi - en rappelant à une culture qui l'a largement occultée que cette vérité existe.
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Louis-Philippe, le juste milieu
Entre 1830 et 1848, Louis-Philippe a pratiqué une politique centriste et libérale : un « juste milieu », pouvant rappeler l’ « en même temps » macronien. Mais ce règne méconnu est aussi marqué par un relatif conservatisme, une quête déçue) de légitimité et un vœu (pieux ?) de réconciliation.
« À toutes les gloires de la France ». C'est ce que proclament les frontons des ailes du Nord et du Midi. Ces mots rappellent que le château de Versailles est devenu en 1837 sur ordre de Louis-Philippe, un « musée de l'Histoire de France ». Vaste déménagement ! Logeant jadis princes et nobles, les ailes accueillent désormais des œuvres d'art. Ainsi, les architectes Nepveu et Fontaine aménagent les lieux pour forger la Galerie des Batailles. Pièce maîtresse du musée, longue de 121 mètres, la Galerie est une frise chronologique des gloires françaises depuis Pharamond (ancêtre de Clovis) jusqu'aux conquêtes algériennes. Toute l'idéologie de la monarchie de Juillet - esprit de synthèse, « juste milieu » - transpire de ces murs. Se côtoient bataille de Poitiers, dimanche de Bouvines, libération d'Orléans et canonnade de Fleuras. On a « installé le présent dans le passé, 1789 vis-à-vis de 1688, l'empereur chez le roi, Napoléon chez Louis XIV » et « donné à ce livre magnifique qu’on appelle l'Histoire de France cette magnifique reliure qu'on appelle Versailles » (Hugo).
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Claude Chollet : « Les minorités ethniques et culturelles, après des années de laxisme, ne comprennent pas que tout ne soit pas permis »
Claude Chollet, on a assisté à une avalanche de faits divers, cet été. À quoi attribuez-vous cette omniprésence ?
Le sociologue marxisant Pierre Bourdieu (dont certaines analyses demeurent intéressantes, notamment sur la reproduction des élites) avait coutume de dire que l’exploitation des faits divers détournait le public des vrais problèmes. Dans un de ses derniers livres (Les Cosaques et le Saint-Esprit, Éditions de la Nouvelle Librairie), le talentueux écrivain Bruno Lafourcade écrit : « Les faits divers, ce n’est pas anecdotique : c’est de la vérité qui bouillonne à la surface du réel. » L’avalanche de faits divers signale que la température du réel sociétal monte. Les minorités ethniques et culturelles tiennent le haut du pavé et, après des années de laxisme, ne comprennent pas que tout ne soit pas permis. Disons que presque tout est permis, comme on a pu le voir lors des émeutes après la victoire récente d’une équipe de football supposée française et à capitaux du Qatar sur une autre équipe supposée allemande. Si vous reprenez les événements de l’été 2018 ou 2019, vous obtiendrez les mêmes faits divers, à ceci près que, chaque année, ils sont plus nombreux, plus violents, plus sanglants.
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Radicalisation et services publics
Tous les élus n'ont pas des oeillères, heureusement. C’est le cas du député Eric Diard des Républicains (Bouches-du-Rhône) qui a décidé de poursuivre dans un livre* les investigations qu’il avait menées dans un rapport parlementaire sur les services publics face à la radicalisation islamique. Voici son entretien avec la rédaction du Point (20/08)
(*) La radicalisation des services publics. Sport, hôpitaux, transport…Ce que l’on ne vous dit pas, en collaboration avec Henri Vernet, JC Lattès ed., 300 p.
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Encore de nouvelles découvertes pour compléter l'arbre généalogique de l'humanité !
En matière de paléontologie humaine, outre la preuve d'un ancien croisement entre l’Homo sapiens et l'homme de Néandertal, deux autres événements capitaux sont intervenus ces derniers mois.
L'étude de l'ADN mitochondrial (16 569 paires de bases) d'un os de doigt humain vieux de 40 000 ans retrouvé en 2008 dans la grotte de Denisova, située dans les steppes montagneuses de l'Altaï, en Sibérie méridionale, a réservé à Svante Pääbo et à Johannes Krause, ainsi qu'à leurs collègues l’institut Max Planck d'anthropologie prise de première grandeur. L'ADN de ce doigt - en l'occurrence, un doigt d'enfant - ne correspond en effet ni à celui de l'homme moderne ni à celui des Néandertaliens, dont des restes ont aussi été retrouvés dans cette grotte ! Alors que l'ADN mitochondrial de l'homme moderne et celui de l'homme de Néandertal diffèrent en moyenne par 202 positions de leurs nucléotides, l'ADN retrouvé dans la grotte de Denisova se distingue par 376 positions de celui des Néandertaliens et par 385 positions de celui de l'homme moderne. Cette découverte laisse donc supposer que l'Asie centrale était alors occupée aussi par une troisième famille humaine jusqu'ici totalement inconnue, ce qui en dit long sur la biodiversité humaine à cette époque (surtout si l'on y ajoute encore l’Homo floresiensis, découvert en 2003 sur Île de Flores en Indonésie).
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Délinquance : le citoyen est victime, c’est tout, par Philippe Bilger.
Source : https://www.bvoltaire.fr/
Il ne suffit pas de savoir sans fard ni faux-fuyants qui ensauvage la France.
Il convient aussi de s’interroger sur le fait que des transgressions se multiplient qui semblent relever d’un autre registre qu’avant, avec des ressorts sans lien avec ceux de la délinquance ordinaire.
L’emploi de cet adjectif ne vise pas à sous-estimer la gravité des actes mais à les insérer dans une catégorie où, peu ou prou, une explication était possible, où les comportements, les violences et les malfaisances de toutes sortes pouvaient paraître inspirés par une cohérence, aussi perverse qu’elle soit, et ne pas surgir avec une totale imprévisibilité du for de certains.
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Interruption médicale de grossesse pour détresse psychosociale : la voie vers l'infanticide ?
Un communiqué du MNR
Dans la nuit du 31 juillet au 1er août, lors de l'examen du projet de loi bioéthique en deuxième lecture, l'Assemblée Nationale désertée (101 députés présents sur 577) a adopté un amendement porté par les socialistes, permettant l'IMG (interruption médicale de grossesse) pour « détresse psychosociale ».
Comme l'IMG est permise au-delà des douze semaines de l'IVG, cela revient à permettre un avortement jusqu'à la veille de l’accouchement.
Ainsi, sous la pression des mouvements ultra-féministes, continue la folle dérive concernant la législation sur l'avortement. On peut d'ailleurs se demander comment ceux qui ont voté ce texte peuvent le concilier avec l'interdiction de la peine de mort...
Il reste à espérer que les sénateurs rejetteront cet amendement lors du nouvel examen prévu.
Avec tous les vrais défenseurs de la vie, affirmons notre opposition à cette course folle vers la destruction de toutes les barrières morales protégeant le début de la vie.
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La droite, son histoire et son imaginaire
Jérôme Besnard est aujourd'hui l'un des meilleurs connaisseurs de ce que l'on appelle la droite, de son histoire, des événements qui l'ont façonnée et de ses réseaux. Il nous offre une évocation bien troussée de ses deux siècles d'existence pour mieux réfléchir à son avenir. On ne s'ennuie pas !
Propos recueillis par l'abbé G. de Tanoüarn
Vous venez de publier ce livre que l'on attendait depuis longtemps sur la droite, une droite dont vous affirmez dès votre titre, qu'elle est « imaginaire ». Qu'entendez-vous par cet adjectif ?
Je voudrais souligner qu'historiquement la droite n'est pas parvenue en France à une véritable maturité, comme on peut le constater en Grande Bretagne par exemple. En 1818, Chateaubriand créa le journal Le Conservateur qui parut jusqu'en 1820, avec tout un aréopage de talents, de Villèle à Joseph Fiévée et de Lamennais à Bonald. Las… L'aventure fut de courte durée. François Fillon de son côté, deux siècles plus tard, dans les circonstances que l’on connaît, a échoué à constituer un véritable Parti conservateur, quel que soit le nom qu'il aurait revêtu. Je crois que François Huguenin, écrivant Le conservatisme impossible (La Table ronde, 2006), avait vu cette immaturité, avait sérié cette difficulté de la droite à s'identifier elle-même. On est entré en turbulence en 1789 et à la différence des Anglais, on n'a pas digéré notre Révolution. Cela se manifeste à travers des mythes fondateurs viciés. L'invocation rituelle que l'on fait aux « valeurs de la République » est toujours imprécise. Quant à « l'Être suprême », c'est un être suprême zombie. Même les droits de l'homme sont difficiles à manier. Marcel Gauchet l'a bien vu dans son récent Robespierre, il est impossible de fonder une démocratie sur les droits de l'homme. L'universalisme, c'est bien mais ce n'est pas suffisant, comme le montrent les difficultés que nous avons aujourd'hui à décider d'une politique migratoire. Les Anglais l'ont bien vu, qui parlent plutôt des droits de la personne que de droits de l'homme. Dans la tradition anglaise de l’Habeas corpus (1215), ils entendent construire « un mur de libertés » autour de la personne. Nous, on essaie toujours d'imposer une transcendance, une idée transcendante de l'homme. On va à l'échec. C'est un peu la quête en politique d'une transcendance impossible.