
Invité du « Grand Rendez-vous », dimanche 15 novembre, sur Europe 1, Clément Beaune, le secrétaire d’État aux Affaires européennes, était interrogé, entre autres, sur la politique migratoire et le lien entre immigration et terrorisme. À ce sujet, il déclarait : « On peut se voiler la face, dire plus d’immigration = plus de terrorisme. C’est un mensonge, nous ne tomberons jamais dans cet amalgame. » Allez tenir ce discours si politiquement correct, Monsieur le secrétaire d’État, face aux familles de victimes de Nice dont l’assaillant venait d’être accueilli par la Croix-Rouge à Lampedusa. Seront-elles sensibles à ce souci d’éviter toute « récupération politique » ? Clément Beaune poursuit : « Ce serait une erreur factuelle de dire que c’est l’immigration qui entraîne le terrorisme. Sur 30 attentats terroristes qui ont lieu en France, ces dernières années, 22 ont été commis par des gens qui sont nés en France. »



Hémicycles quasiment vides, lois votées en présence de peu d’élus, mesures décisives prises par l’exécutif : on savait que la politique désintéressait les citoyens, mais là, ce sont les élus qui s’en détachent. Analyse d’un phénomène inquiétant où l’apathie des masses est maintenant relayée par celle des élites.


