René et Florence, les personnages principaux du roman, sont deux jeunes gens qui s’aiment. Aimer, pour eux, cela veut dire se tenir la main, se promener au bord de la mer et cela veut dire, aussi, contempler des îles lointaines, ces fatamorgana toutes miroitantes de souvenirs. Par leurs yeux nimbés de réminiscence, nous entrons presque à notre insu dans le royaume émerveillé de leur enfance qui est un peu la nôtre.
Il n’est pas rare que j’ouvre mon vieux livre d’une ancienne édition de poche à la faveur d’un trajet en métro, en bus ou dans une salle d’attente du cabinet dentaire et dans la vie moderne qui ressemble à une grande salle d’attente. Ces temps “morts” se remettent alors à regarder le ciel. Ils s’écrivent à nouveau au “présent éternel” !