Jim Jarrassé
C’est un petit théâtre d’ombres chinoises que l’on pourrait trouver distrayant s’il ne déterminait pas l’avenir de la France. Depuis le second tour des législatives anticipées, le 7 juillet, le jeu de dupes bat son plein au sein d’une classe politique en pleine crise identitaire. On rédige des lettres que personne ne lit et auxquelles personne ne répond, on élabore des « pactes » sans lendemain, on organise des consultations jouées d’avance... Tous les partis mettent un point d’honneur à participer à ce concours de faux-semblants. Mais la palme revient, encore une fois, aux Insoumis de Jean-Luc Mélenchon, qui, le matin, prétendent vouloir jouer le jeu de la cohabitation et, l’après-midi, cèdent à leurs pulsions néorévolutionnaires en brandissant la menace de la destitution.