par Dmitri Bavyrine
Nous devons être convaincus qu’il existe au plan international une véritable pensée stratégique qui fait cruellement défaut aux «démocraties» occidentales qui dans leur avidité de profit et de pouvoir absolu avancent de tactiques en tactiques électorales pour maintenir des représentants décriés et corrompus, même s’ils ne sont pas totalement vénaux, d’expéditions terroristes en escalade et en élargissement du front permanent. Les tactiques sans stratégies sont le plus court chemin vers la défaite dit-on. Après la contrerévolution libérale et le démantèlement de l’URSS, le socialisme paraissait ne plus avoir ni stratégie, ni tactique, un spontanéisme et un individualisme ultime vertu… Puis est revenue une vision stratégique, celle de nouveaux rapports sud-sud et désormais il y a un retour à la stratégie avec l’expérimentation de tactiques correspondant au terrain tel qu’il est. Nous avons ici grâce à la traduction de Marianne un des témoignages de ce renouveau à propos de l’OTAN. Il mériterait dans le cadre des textes que nous publions désormais une réflexion collective qui ne soit plus ce sautillement permanent, cette courte vue, ce ressentiment sans perspective dans lequel nous sommes enfermés depuis tant d’années. Il existe l’amorce d’une telle exigence et elle doit être défendue, encouragée contre tout ce qui nous tire en arrière, le fruit d’une défaite en forme de trahison, que les Russes sont en train de dépasser parce qu’ils ont le courage de l’affronter dans une perspective d’avenir et un combat.