
Vendredi dernier, Emmanuel Macron recevait Volodymyr Zelensky, président d’une Ukraine désormais de moins en moins victorieuse. On a bien compris ce que le président ukrainien venait réclamer : « de la poudre et des balles », comme l’enfant dans le poème éponyme de Victor Hugo. Mais Hugo, lui, parlait de la Grèce orthodoxe, berceau de l’Occident, déterminée à reprendre son indépendance après quatre siècles d’oppression par les Ottomans musulmans. Macron, de son côté, reçoit en ami, avec force accolades comme il aime les distribuer, un président qui, malgré ce qu’il affirme, n’a pas de communauté de destin avec le continent européen, sauf à considérer l’Eurasie comme un grand tout… à la manière du penseur radical russe Alexandre Douguine, dont les services ukrainiens ont pourtant assassiné la fille.