A-t-on imaginé un instant cacher l’identité de Dupont de Ligonnès au motif de ne pas stigmatiser l’aristocratie française ?
Il y a une semaine, alors qu’une jeune aide-soignante, Axelle Dorier, venait d’être assassinée d’horrible façon – traînée jusqu’à être démembrée sur 800 mètres par une voiture qui l’avait, semble-t-il, volontairement renversée -, le hashtag #OnVeutLesNoms apparaissait dans les « tendances » de Twitter.
Pour Antoine Léaument, responsable de la communication numérique de La France insoumise et de Jean-Luc Mélenchon : « L’extrême droite indigne avec le hashtag #OnVeutLesNoms. Les assassins ne sont pas moins cruels quand ils s’appellent Xavier Dupont de Ligonnès ou Émile Louis. La seule chose digne à dire est : condoléances à la famille, condamnation du ou des coupables. »
Mais qui a dit qu’il ne s’agissait pas d’un Dupont de Ligonnès ou d’un Émile Louis ? Antoine Léaument, et lui seul. Le hashtag qu’il incrimine se contente de poser une question : il s’empresse d’y répondre implicitement, en Monsieur Jourdain de la « fachosphère », à laquelle, candide, il donne ainsi raison.