Après deux ans de guerre aux marches de l’Union européenne, on semble redécouvrir peu à peu que « le feu tue », comme l’enseignait en 1901 le colonel Pétain à ses stagiaires de l’École de guerre, qui ne devaient rêver que de guerre fraiche et joyeuse.
La Grande Guerre débuta en casoar et gants blancs et s’acheva dans les tranchées en véritable boucherie. Le 22 janvier 1931, alors que le vainqueur de Verdun était reçu à l’Académie française, Paul Valéry, dans son discours d’accueil eut ces mots : « Vous avez découvert ceci : Que le feu tue… Je ne dirai pas qu’on l’ignorât jusqu’à vous. On inclinait seulement à désirer de l’ignorer ».