Lors de ses voeux à la presse, le 3 janvier dernier (2018), le président Macron a annoncé une nouvelle loi contre les Fake News. Elle risque de se retourner contre ceux qu’officiellement il entend protéger les journalistes accrédités et le personnel politique.
Qui a écrit « la publication, la diffusion ou la reproduction, par quelque moyen que ce soit, de nouvelles fausses, de pièces fabriquées ou mensongèrement attribuées à des tiers lorsque, faite de mauvaise foi, elle aura troublé la paix publique, ou aura été susceptible de la troubler sera punie d'une amende de 45 000 euros » ? S'agit-il du futur projet de loi sur les fake news ? Non. La disposition en question figure tout simplement dans la loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881. L'attirail juridique qui permet d'intervenir pour corriger une information existe bien. Pourquoi en demander plus ? Il faudrait alors s'interroger sur les réelles motivations du président de la République.