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anti-national - Page 346

  • Le journal “Le Monde” et le réel

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    Qu’on ne croie pas à une irrésistible bouffée narcissique de ma part puisque ce titre se contente de renvoyer à une série que ce quotidien a organisée pour ses 75 ans et qui consiste, pour un certain nombre de personnalités, à raconter leur relation au journal : “Le Monde” et moi.

    Je me permets, avec ce billet, de faire comme si j’avais été sollicité.

    Sur ce plan ma légitimité n’aurait pas été discutée puisque depuis de très nombreuses années la lecture de ce quotidien est un rituel, une habitude, et qu’une journée où je n’aurais pas pu acheter Le Monde aurait été clairement un jour “sans”. D’autant plus que j’ai toujours eu besoin du papier, Internet ne m’offrant pas le même plaisir délicieusement archaïque.

    En même temps j’ai bien conscience, après avoir parcouru toutes les approches singulières du “Monde et moi”, que je pâtis d’un handicap qui est de n’être jamais tombé dans une inconditionnalité de citoyen et de lecteur mais d’avoir sans cesse été la proie d’un soutien critique, un mélange, donc, de satisfaction et d’agacement.

    Je ne doute pas que cela aurait pu être perçu comme une insuffisance parce que ce prestigieux journal a besoin d’être célébré sans réserve. Au début du mois de septembre, une multitude d’invités, sur lesquels le journal pourra absolument compter dans tous les sens du terme, aura le bonheur de s’abandonner à un exercice aussi vain que passionnant : imaginer notre futur. Pour ma part je le devine comme l’étrange alliance d’une moralisation de plus en plus corsetée et de transgressions individuelles de plus en plus extériorisées, comme pour compenser la dureté abstraite affichée, se consoler d’un étouffement politique et social irrespirable.

    Aussi, je sais gré à Gérard Davet et Fabrice Lhomme de m’avoir convié à Couthures-sur-Garonne au mois de juillet pour un débat d’une heure dans un Festival remarquablement organisé sous l’égide du Monde.

    Je formule ces considérations pour expliquer que rien n’est simple avec ce quotidien et que moi-même je n’ai jamais pu me déprendre à son égard du sentiment de son absolue nécessité, du caractère irremplaçable de beaucoup de ses analyses et à la fois d’une mécanique bien rodée que je pourrais résumer de la manière suivante : une sorte d’objectivité partisane.

    Il n’est pas un événement national et/ou international, pas une élection, pas une crise politique, pas un bouleversement économique et social pour lesquels je n’ai attendu avec une vive impatience leur traitement par le Monde, comme si, en quelque sorte, le réel ne prenait sens et forme qu’après avoir été filtré et éclairé par ce quotidien. Je ne résistais jamais à cette obligation mais j’avais conscience qu’elle m’offrirait souvent l’opportunité d’une estime intellectuelle et médiatique mais aussi me confronterait à un malaise tenant à des dés pipés, à des jeux qui seraient faits bien avant les argumentations prétendument équilibrées.

    Cette perception, outre qu’elle indisposait le lecteur que j’étais à cause d’une élégante mauvaise foi, d’une apparence d’équité, aboutissait surtout à rendre totalement prévisible la consultation, chaque jour, de pages à la fois pénétrantes mais sadiquement orientées.

    Les exemples les plus éclatants de ces dérives complexes tiennent à ces fameux éditos, notamment en matière de sécurité et de Justice, où l’énoncé superficiellement honnête de problèmes liés à une réalité gravement imparfaite aboutit à tout coup à des conclusions choisissant un seul plateau de la balance : celui d’une gauche bienséante et artificiellement humaniste contredisant les enseignements que le journal n’ose pas tirer de ce qu’il a parfois remarquablement décrit. A tort ou à raison je sens souvent qu’il convient de forcer le réel pour qu’il s’adapte à la vision du Monde. Et non pas l’inverse.

    Cette manière n’est pas dissociable de pincées de condescendance et presque de léger mépris qui s’attachent aux lecteurs ne pouvant abandonner ce quotidien mais rétifs cependant à sa vision de la France et du monde, à son regard sur les enjeux de société, sur l’identité, sur la nation et à son décret sur toutes les décences intellectuelles et éthiques qu’il convient d’arborer pour pouvoir se qualifier de “bon” citoyen, digne donc de ce maître à penser conforme !

    Je n’évoque ici que les sujets politiques, sociaux, économiques et judiciaires. Je serais trop long sur les thèmes culturels imprégnés de touches de snobisme, d’une appétence pour l’hermétisme distingué et d’un culte des oeuvres trop remarquables pour plaire à un public commun et bêtement soucieux de ne pas s’ennuyer.

    Le Monde et moi : je continue à appréhender ce rapport telle une ascèse voluptueuse. Ce quotidien est, pour la vie, irremplaçable et contestable. Sans doute cette ambiguïté fait-elle sa force.

    Il ne laisse personne indifférent. Qu’on ne veuille pas le lire par principe, qu’on le lise avec passion ou écartelé entre ses travers et ses lumières.

    Extrait de : Justice au Singulier

  • Migrants. Christophe Castaner promet un accueil « au même niveau » pour l’Ocean Viking et l’Open Arms

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    Lors d’une conférence de presse à Biarritz, mardi, le ministre de l’Intérieur a toutefois précisé que cela ne signifiait pas que la France accueillerait à nouveau 40 migrants mais plutôt que l’engagement serait « proportionnel », laissant entendre que le nombre de migrants pourrait être plus élevé.

    (…) Ouest France

    http://www.fdesouche.com/1250207-migrants-christophe-castaner-promet-un-accueil-au-meme-niveau-pour-locean-viking-et-lopen-arms

  • Islamophobie : une arme de propagande massive

    Le sociologue Philippe d’Iribarne décape la notion d’« islamophobie ». Véhiculée par des groupes fondamentalistes, cette imposture idéologique a pour but de diviser nos sociétés en les accusant de racisme.
    Voici un extrait d’un entretien publié sur le site Causeur.

    Causeur. Le mot « islamophobie » semble être entré dans le langage courant, il figure dans le dictionnaire depuis 2005. Quand et comment ce terme a-t-il surgi dans l’espace du discours intellectuel et politique occidental ?

    Philippe d’Iribarne. Le discours de l’islamophobie a pris son essor lors la conférence de Durban contre le racisme organisée par l’ONU en 2001, laquelle a été un haut lieu de manipulation idéologique. Ce discours vise à faire croire que l’Occident rejette globalement et aveuglément l’islam et les musulmans. Tout regard critique porté sur quelque trait que ce soit de ce monde, aussi problématique que ce trait puisse être, tel le statut des femmes ou le déficit démocratique, est immédiatement accusé de n’être qu’un pur symptôme du rejet global de l’islam. Le « musulman », en tant que tel, est présenté comme victime d’un Occident hanté par un refus xénophobe et raciste de l’« autre ».

    Comment expliquez-vous la persistance dans l’intelligentsia française du hiatus entre un islam-spiritualité qu’on accepte, voire qu’on célèbre, et un islam-ordre social qu’on minore systématiquement ?

    L’existence de ces deux dimensions de l’islam est au cœur de nos difficultés. L’ordre social dont l’islam est porteur refuse à la fois la liberté, comme celle pour un musulman de se convertir à une autre religion ou pour une musulmane d’épouser un non-musulman.

    Pour lire la suite, c’est ici !

    https://fr.novopress.info/

  • La russophobie de la presse française

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    La dernière rencontre entre les dirigeants français et russe a été largement relayée dans les médias français. Si quelques-uns ont expliqué les enjeux majeurs de cet événement, nombre d’entre-deux ont versé dans une certaine impartialité.

    Emmanuel Macron a eu beau multiplier les gestes d'amitié à l'égard de la Russie et son président, rien n'y fait. Les médias français, dans leur majorité, ont un avis tranché sur un éventuel rapprochement entre les deux pays, avec pour conséquence un traitement médiatique sans nuances. Entre clichés et préjugés, c'est à celui qui dénigrera le plus l'invité du président français. Une rhétorique journalistique qui va d'ailleurs jusqu'à contraster avec la position exprimée par une partie de la classe politique française.

    «Espions», «guerre froide», «propagande» : une partie de la presse française se laisse emporter par la traditionnelle rengaine antirusse

    Avant même que le chef de l’Etat russe ne pose un pied sur le sol français, certains titres de la presse hexagonale n’ont pas hésité à écorner l’image de la Russie, allant jusqu'à renouer avec les fantasmes et stéréotypes du passé. C’est ainsi que le 18 août, la veille de l’arrivée en France de Vladimir Poutine, Le Figaro publie un article au titre pour le moins évocateur : «Le grand retour des espions russes : bienvenue dans la nouvelle guerre froide.»

    Affaire Skripal, ingérence supposée de la Russie lors des élections aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et en France ou encore les guerres en Ukraine et en Ossétie du Sud : l’article reprend en long et en large les habituelles accusations dirigées à l’encontre de Moscou, tout en les accompagnant d’une cohorte d’analyses confortant une ligne éditoriale antirusse. Evoquant les supposées missions assignées aux espions russes, l’article cite Mark Galeotti, chercheur associé au Royal United Services Institute : «Cela passe par des moyens visibles, comme la propagande des médias russes RT ou Sputnik, mais aussi des méthodes plus secrètes et asymétriques».

    Le journal Le Monde n’est pas en reste dans cette croisade antirusse. Moins d’une heure après le début du point-presse tenu conjointement par Emmanuel Macron et Vladimir Poutine, et alors même que le locataire de l’Elysée vantait les mérites d’un rapprochement avec Moscou, une tribune aux allures de pamphlet est publiée par le quotidien du soir. «Au regard des atrocités commises en Syrie, que vient faire [Monsieur] Poutine à Brégançon ?» : le titre, là aussi, donne le ton. A l’instar de l’article publié dans Le Figaro, les accusations sans preuve visant la Russie s’enchaînent.

    On peut se poser des questions sur les effets de la rencontre entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine […]. On peut aussi interroger le bien-fondé de ce rendez-vous […], malgré l’ingérence russe dans les élections françaises et européennes, sur fond d’incarcérations en nombre en Russie et pendant que les crimes contre l’humanité s’enchaînent en Syrie, où l’armée russe joue le rôle décisif qu’on sait depuis quatre ans», écrit Catherine Coquio, cofondatrice du Comité Syrie-Europe.

    Fustigeant vertement le rôle de la Russie dans le conflit syrien, cette professeure de littérature comparée poursuit : «Au regard de ces atrocités, que vient faire Poutine à Brégançon, après Versailles et le Conseil de l’Europe ? Ne fallait-il pas plutôt réunir les démocraties de l’Union européenne qui existent encore et déclarer l’embargo, l’arrêt des contrats, le gel des avoirs ?»

    Ce plaidoyer en faveur d’une politique de confrontation face à la Russie publié quelques dizaines minutes plus tard après l’évocation, par Emmanuel Macron, de la dimension européenne de la Russie. «La Russie est européenne, très profondément. Nous croyons en cette Europe qui va de Lisbonne à Vladivostok» avait pourtant martelé le président de la République.

    Après la rencontre, le regard de la presse française sur la Russie n’a guère changé

    Le traitement médiatique réservé à la Russie et Vladimir Poutine avant la rencontre laissait peu d’espoir à un changement de ton le lendemain de celle-ci. Après avoir hébergé une tribune pour le moins vindicative à l’égard de Vladimir Poutine et de la Russie, Le Monde enfonce le clou via un éditorial dans lequel, le chef de l'Etat est décrit comme un homme qui «aime la force et méprise l’Occident». De son côté, Le Point consacre un article où il s'attarde sur «les manœuvres de Poutine» dans les dossiers internationaux.

    Enfin pour Les Echos, «chacune de ces visites est largement utilisée à Moscou pour montrer que le Kremlin n'est pas isolé sur la scène internationale». En somme pour le quotidien : Vladimir Poutine utilise ses déplacements pour dissimuler une Russie en difficulté sur le plan international.

    Dans ce lot de commentaires négatifs, certains observateurs de la vie politique, à l’instar de l’ancien ministre des Affaires étrangères Hubert Védrine, ont profité de cette rencontre pour mettre en exergue le caractère contre-productif d’une politique de confrontation vis-à-vis de la Russie. Une vision qui semble, pour l’heure, peu partagée par de nombreux médias français qui préfèrent utiliser une rhétorique antirusse quitte à verser dans l’anachronisme en ravivant une nouvelle guerre froide.

    Source : site RT.com

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/08/21/la-russophobie-de-la-presse-francaise-6171059.html

  • Le Kosovo : « un État mafieux non viable économiquement, politiquement, en plein cœur de l’Europe »

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    20 ans après la fin des combats, les relations sont exécrables entre Belgrade et Pristina ainsi qu’entre Serbes et Albanais.

    Xavier Moreau, fondateur du think tank Stratpol, spécialiste des relations soviéto-yougoslaves pendant la guerre froide, revient sur la situation explosive du Kosovo.

    https://fr.novopress.info/215164/le-kosovo-un-etat-mafieux-non-viable-economiquement-politiquement-en-plein-coeur-de-leurope/

  • Macron – Poutine : la France, ce pays des droits de #LOL – Journal du mardi 20 août 2019

     

    Macron – Poutine : la France, ce pays des droits de #LOL

    Lundi soir, Vladimir Poutine rencontrait Emmanuel Macron au fort de Brégançon. Alors que le président français espérait faire un coup d’éclat, il n’a pu s’empêcher de vouloir jouer au donneur de leçons…

    Brexit : Boris Johnson hausse le ton

    A peine un mois après son arrivée au pouvoir, Boris Johnson, le nouveau premier ministre britannique fait monter la pression sur les institutions européennes. Il a annoncé qu’en cas de sortie sans accord de son pays de l’UE, les frontières seraient immédiatement fermées.

    Hong Kong : jusqu’où ira Pékin ?

    Après deux mois de manifestations, la situation empire à Hong Kong. Le gouvernement chinois durcit le ton mais les manifestants n’entendent pas abandonner le combat.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/macron-poutine-la-france-ce-pays-des-droits-de-lol-journal-du-mardi-20-aout-2019

  • Organiser l'Islam en France (III/III) : notre contribution au débat, avec un PDF de huit intervenants...

    Nous le disions hier : e n'est évidemment pas d'aujourd'hui que date le problème de l'Islam en France, et ce n'est pas aujourd'hui que lafautearousseau le découvre : voici un PDF, que nous avons réalisé à l'intention de nos lecteurs, le 23 juin 2010; il regroupe huit interventions diverse, de huit personnalités très différentes (hommes/femmes, européens/orientaux...) et, si l'on en retire les quelques éléments mineurs liés à l'actualité immédiate d'il y a neuf ans, il n'y a rien à y changer, sur le fond...

    Bonne lecture !

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/list/documents/1075689133.pdf

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/08/07/organiser-l-islam-en-france-i-iii-notre-contribution-au-deba-6167559.html

  • Grand remplacement en Europe : spirale infernale en Espagne

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    Par Paul Tormenen, juriste ♦ Polémia continue son tour d’Europe du Grand Remplacement. Après avoir étudiél’emblématique cas de la Suèdepuisl’inquiétante submersion démographique de la Belgiquel’espoir d’une réaction politique au Danemarkle désastre multiculturel britanniquele suicide de l’Allemagneles tentatives de résistances de l’Autricheetl’espoir naissant en ItalieC’est au tour de l’Espagne d’être étudiée par Paul Tormenen. Face à l’afflux de migrants, la péninsule ibérique est dans une situation critique.
    Polémia

    Comme l’Italie, l’Espagne a longtemps été un pays d’émigration. A partir des années 1980, l’immigration a commencé à prendre de l’importance dans la péninsule ibérique. Les nouveaux arrivants venaient surtout d’Afrique du nord (Maroc), et dans une moindre mesure d’Europe de l’Est et d’Asie (1).

    Mais c’est surtout durant les années 1990 et 2000 que l’immigration a augmenté considérablement en Espagne, tant en flux qu’en nombre d’étrangers présents dans le pays. Le secteur des services, l’agriculture et dans une moindre mesure l’industrie ont recruté en quantité des travailleurs étrangers (2).

    Ces dernières années, hormis des baisses ponctuelles, les entrées illégales en Espagne d’africains via le Maroc et le détroit de Gibraltar sont en progression continue (3). L’Espagne devient la principale porte d’entrée à l’immigration illégale en Europe.

    La population de l’Espagne s’est transformée rapidement pendant les dernières décennies. Les raisons principales sont une natalité très faible, le départ du pays de nombreux espagnols et une immigration très importante et mal maîtrisée.

    Les entrées sur le territoire espagnol

    En termes de flux, les entrées d’étrangers ont augmenté dans les dernières décennies de façon considérable. Alors que près de 30 000 personnes arrivaient dans le pays en 1996 (4),ils étaient 643 000 à y entrer en 2018 (5). Le solde des entrées et des sorties d’étrangers est excédentaire depuis 2015. Sur la seule période 2015-2018, ce solde aboutit à la présence de 717 000 étrangers supplémentaires en Espagne (6).

    Le nombre d’étrangers présents dans le pays

    La progression du nombre d’étrangers présents dans le pays est impressionnante : alors qu’il était d’un demi-million en 1996, le nombre d’étrangers légalement présents dans le pays est passé à 2,8 millions en 2006. En 2018, l’Espagne comptait 6,3 millions de résidents étrangers (7).

    Les principales nationalités des étrangers sont par ordre d’importance roumaine (1 million), marocaine (786 000) et anglaise (330 000) (8). Dans la période 2009-2018, plus d’un million d’étrangers se sont vu attribuer la nationalité espagnole, dont 245 000 résidents originaires d’Afrique (9).

    Le nombre d’enfants de père ou de mère étranger dans le pays est en hausse constante depuis 2015. Un enfant sur six a au moins un parent étranger (10). En 2018, les bébés nés en Espagne de mères étrangères représentaient 20,6 % du total des naissances (11).Si certains ont pu y voir le succès de l’intégration des nouveaux arrivés, les chiffres n’évaluent pas l’ampleur des mariages « communautaires » avec des conjoints issus du pays d’origine du couple.

    Le nombre de clandestins dans le pays n’est pas clairement identifié. Des régularisations massives ont été organisées par les gouvernements socialistes dans les années 1990 et 2000. L’opération menée en 2005 a à elle seule concerné un demi-million de personnes (12). Les marocains en situation irrégulière en Espagne seraient au nombre de 250 000, ce qui, ajouté aux résidents légaux (786 000), en ferait la première communauté étrangère dans le pays (13).

    La religion musulmane est en progression importante en Espagne. Le nombre de musulmans est estimé à deux millions (sur une population totale de 46,7 millions), un chiffre qui a progressé de 300 000 de 2012 à 2017. Le pays comptait en 2017 1630 institutions et 1 562« communautés » islamiques.

    Les musulmans représentent plus de 10 % de la population dans les provinces de Girone, Lleida, Tarragone, Castellón, Murcia et Almería. La progression de la population musulmane entre 2012 et 2017 est particulièrement marquée à Guipúzcoa (+78 %), Huelva, Lugo et Almería (+35 %) (14).

    Un véritable grand remplacement ?

    L’Espagne a depuis de nombreuses années un nombre très important de chômeurs (3,3 millions en mars 2019) (15) et l’économie « souterraine » y est importante (16). En dépit d’une timide reprise ces dernières années, la crise financière de 2008 fait encore sentir ses effets.

    Paradoxe apparent : alors que les immigrés sont de plus en plus nombreux dans le pays, des espagnols quittent l’Espagne contraints de chercher un emploi à l’étranger. Ce phénomène est si important qu’en dépit d’une immigration plus que conséquente, le nombre de départs du pays a été pendant quelques années plus important que le nombre d’entrées. Cela a contribué, avec la chute de la natalité, à une baisse ponctuelle de la population (17).

    Le nombre de citoyens espagnols qui partent d’Espagne est dans la période récente (sauf en 2018) toujours supérieur au nombre de ceux qui reviennent au pays De 2010 à 2017, le solde migratoire des citoyens espagnols (entrées moins sorties) est négatif de 214 280 personnes. (18).

    Véritable phénomène de société par son ampleur, on a parlé d’une « génération sacrifiée » pour évoquer ces jeunes, souvent diplômés, sans perspectives d’emploi dans leur pays (19). Si les emplois moins qualifiés sont occupés de façon croissante par des immigrés, les emplois plus qualifiés sont rares.

    Cela a poussé, en particulier au début des années 2010, de nombreux espagnols à émigrer. Le recours à la main d’œuvre immigrée apparaît comme un moyen commode pour ne pas rendre attractives aux nationaux certaines professions, en augmentant les rémunérations et améliorant les conditions de travail.

    Face à une natalité en berne, l’immigration présentée comme une solution

    Le nombre de naissances ne fait que baisser en Espagne. L’indice de fécondité y est parmi le plus bas d’Europe (1,25). Le pays a ainsi connu en 2018 une baisse de sa population (20). Une partie de la classe politique et des milieux économiques estime que l’immigration est nécessaire pour assurer le développement du pays.

    La secrétaire d’Etat à l’immigration (socialiste) estimait en 2018 que l’arrivée de 270 000 immigrés par an jusqu’en 2050 était nécessaire pour satisfaire les besoins du marché du travail (21). Une position en conformité avec celle du Fond Monétaire International selon lequel l’Espagne a besoin de 5,5 millions d’immigrés d’ici 2050 (22). Un journal espagnol, El Pais, présentait en 2017 l’arrivée de migrants marocains comme « cruciale » pour « sauver » les région désertes en Espagne (23).

    Pourtant, de nombreux signaux attestent que l’immigration massive pour faire face à la baisse de la natalité et aux besoins du marché du travail n’est un choix ni rationnel, ni maîtrisé, ni altruiste.

    L’immigration illégale arrivant en Espagne est en pleine expansion

    Les autorités espagnoles peinent à assurer l’intégrité de leur territoire. Sur la seule année 2018, près de 64 000 clandestins – recensés – sont arrivés en Espagne (24). Un chiffre qui ne fait qu’augmenter et qui place l’Espagne au rang de premier pays d’arrivée des clandestins en Europe. Les assauts à la frontière à Ceuta, au nord du Maroc, sont parfois l’occasion de violences extrêmes contre les douaniers (jets d’acide, etc.), ce qui illustre la détermination de certains « migrants » (25).

    Le nombre de mineurs étrangers arrivant dans le pays explose littéralement : il a augmenté de 160% entre 2017 et 2018 et s’établit à 13 000 (26). Sur le territoire espagnol de Ceuta, le nombre de migrants mineurs, essentiellement marocains, a augmenté de… 448 % en 2018 par rapport à l’année précédente (27).

    Selon des sources policières citées par un journal espagnol, près de 50 000 personnes originaires d’Afrique sub-saharienne attendraient au Maroc le moment opportun pour franchir illégalement le détroit de Gibraltar (28).

    L’honneur sauvé de l’Europe ?

    Un journal français estimait récemment que « l’Espagne sauvait l’honneur de l’Europe » en laissant accoster les bateaux des O.N.G. chargés de clandestins (29). Cette vision idyllique fait l’impasse sur certaines réalités:

    • L’Espagne refuse 3 demandes d’asile sur 4, un taux de refus parmi les plus élevés d’Europe (30).
    • Les moyens administratifs pour traiter des demandes d‘asile de plus en plus nombreuses sont au bord de l’asphyxie. Plus de 102 000 demandeurs d’asile sont en attente d’une décision (31).
    • Les délais de traitement des demandes d’asile sont longs, les crédits insuffisants et les obstacles à l’accès à l’asile nombreux, selon la Commission espagnole d’aide aux réfugiés (32).

    Il en résulte que c’est vers les pays plus au nord, en France en particulier, que de nombreux clandestins se dirigent une fois arrivés en Espagne. Ils sont parfois selon certains journaux fortement incités à le faire, voire accompagnés par les autorités (33) ou encouragés par des « associatifs » (34).

    Dans la ville frontalière d’Irun, de nombreux migrants attendent le moment opportun pour passer la frontière clandestinement (35). Côté français, dans la seule ville de Bayonne, près d’une centaine de clandestins arriveraient chaque jour en provenance d’Espagne (36).

    Accueillir et intégrer ?

    L’immigration illégale devient une charge de plus en plus importante pour le budget de l’Etat espagnol. Le rétablissement en 2018 par le gouvernement socialiste de la couverture maladie des clandestins s’est traduit par une affiliation de 350 0000 personnes en une année (37).

    Le budget de l’Etat pour l’immigration est en augmentation continue et atteint 382 millions d’euros en 2019 (38). L’immigration illégale coûterait à elle seule 20 millions d’euros, un budget utilisé pour l’accueil des mineurs, les expulsions et les rétentions (39).

    En dépit des préconisations d’accueil fixées par le gouvernement et les institutions internationales (FMI, Commission européenne), les immigrés sont nombreux à ne pas avoir un emploi dans le pays et sont une charge nette pour le système social. L’Espagne compte ainsi près de 542 000 demandeurs d’emploi de nationalité étrangère (40).

    Les étrangers sont également sur-représentés dans la population carcérale en Espagne. Alors qu’ils représentent 9,8 % de la population du pays en 2017, 28 % de la population carcérale est composée d’étrangers. Les Marocains, les Colombiens et les Roumains figurent parmi les nationalités étrangères les plus représentées en prison (41).

    L’Espagne est confrontée depuis quelques années à une montée de l’islamisme radical. Les mosquées salafistes, ce courant rigoriste de l’islam qui prône la sécession du reste de la société, sont de plus en plus nombreuses (42). La Catalogne serait particulièrement concernée, avec un nombre de mosquées salafistes qui aurait doublé en dix ans pour atteindre 79 (43).

    A l’extrême de la radicalisation, une étude réalisée par un think tank espagnol, l’institut Elcano, aboutit au constat que l’Espagne s’est ces dernières années imposée comme un terreau de radicalisation djihadiste (44).

    Un début de sursaut ?

    Si l’Espagne n’a pour le moment, suite aux dernières élections en avril 2019, qu’un gouvernement de transition, les quelques timides mesures prises par le gouvernement précédent (socialiste) pour contenir l’immigration ne font pas illusion et ne cachent pas une volonté délibérée d’ouvrir largement les frontières.

    On peut mentionner parmi les mesures affichées l’élévation de la hauteur des clôtures frontalières à Ceuta (45), le versement de 26 millions au gouvernement marocain pour contrôler ses frontières à Ceuta et Melilla (46) et la lutte contre les départs illégaux dans les pays africains (47).

    Les prochaines semaines nous montreront l’orientation politique du gouvernement issu des élections législatives organisées en avril dernier. L’irruption du mouvement Vox dans la vie politique espagnole, qui affiche clairement des positions en faveur de la natalité des espagnols, du renvoi des clandestins et de la limitation drastique de l’immigration, marque la fin d’un pseudo consensus dans le pays.

    Un consensus qui est train de s’écrouler face à la réalité de la société. En Espagne comme ailleurs, les discours hors sol des institutions supranationales et d’une classe politique auto proclamée « progressiste », qui négligent les populations locales et leurs cultures, ont de plus en plus de mal à être acceptés.

    Paul Tormenen 18/08/2019

    Merci à Pier Noël

    (1) « L’immigration en Espagne (1996-2006) : logique de marché et « institutionnalisation ». Travail et Emploi. L. Cachon. Septembre 2008.

    (2)« L’immigration étrangère en Espagne ». R. CrespoUbero. Migrance 21. 2012.

    (3) « Immigration illégale vers l’UE : les faits donnent encore raison au V4 en 2018, mais tous ne veulent pas l’admettre ». Visegrad Post. 25 avril 2019.

    (4) « Spain : frome migration to immigration ». Banco de España. 2015.

    (5) « Flujo migratorio en España de 2010 a 2018 ». Es statistica.

    (6) « Saldo migratorio de extranjeros en España de 2010 a 2018 ». Es statistica.

    (7) « Inmigración en España: una nueva fase de llegadas ». Real Instituto Elcano. 5 mars 2019.

    (8) « Extranjeros registrados en España a 31 de diciembre 2018 ». Ministerio de trabajo, migraciones y seguridad social. Février 2019.

    (9) « Concesiones de nacionalidad española por residencia. Principales series ». 12 avril 2019.

    (10) « España se mezcla ». Publico. 6 avril 2019.

    (11) « Espagne : chute de 40% des naissances depuis 2008 ». Le Figaro. 19 juin 2019.

    (12) « Les immigrés sans-papiers, peut-on briser le cercle de l’irrégularité ? ». Population Europe.

    (13) « Un quart de millions de marocains en situation irrégulière ». Le Desk. 16 juin 2018.

    (14) « El Islam sigue creciendo entre los españoles: la población musulmana, en seis gráficos ». El Confidencial. 21 août 2018.

    (15) « Espagne: très légère hausse du nombre de chômeurs en février ». Le Figaro. 4 avril 2019.

    (16) « L’économie souterraine représente 12% du PIB français ». La Tribune. 27 février 2019.

    (17) « España pasa de la inmigración a la emigración en cincoaños de crisis ». El salmon contra corriente. 22 avril 2015.

    (18)« Saldo migratorio de españoles de 2010 a 2018 ». Es statistica.

    (19)« Jeunes, diplômés, la “génération perdue” d’une Espagne en crise ». L’Express. 28 mai 2013.

    (20) « Espagne: pourquoi la fécondité est au plus bas depuis vingt ans ». Le Figaro. 20 juin 2019.

    (21) « Quién es el inmigrante en España? Una radiografía del “otro” ». El Pais. 27 mars 2019.

    (22) « La Seguridad Social necesita más de cincomillones de inmigrantes ». El Mundo. 13 août 2018.

    (23) « Inmigrantes para salvar la España que se muere ». El Pais. 3 avril 2017.

    (24) « Le gouvernement espagnol durcit sa position sur l’immigration clandestine ». Le Monde. 26 avril 2019.

    (25) « Frontière forcée à Ceuta : des violences en mode light dans les médias français ». OJIM. 31 août 2018.

    (26) « Plus de 13 000 jeunes migrants non accompagnés enregistrés en Espagne ». Euronews. 2 août 2019.

    (27) « À Sebta, le nombre de migrants mineurs a explosé de 446 % en 2018 ». Telquel. 21 janvier 2019.

    (28) « Alarma por los más de 50.000 subsaharianos que esperan en Marruecos para cruzar a España ». El Mundo. 27 juillet 2018.

    (29) « Accueil des migrants : intox et infox , sur « l’Espagne qui a sauvé l’honneur de l’Europe ». OJIM. 29 janvier 2019.

    (30) « España rechazatres de cada cuatro solicitudes de asilo ». El Pais. 13 février 2019.

    (31) « La Oficina de Asilo acumula más de 100.000 solicitudes por resolver ». El Pais. 18 juin 2019.

    (32) « España recibió solo el 1% de las solicitudes de asilo de la UE en 2016 ».El Diario es.16 juin 2017.

    (33) « Bus ins Glück ». Welt. 30 janvier 2019.

    (34) « La France face à une nouvelle crise migratoire ». Le Figaro. 22 octobre 2018.

    (35) « Espagne : les migrants affluent à Irun, point d’entrée en France ». Le Point. 10 août 2018.

    (36) « Bayonne : près de 100 migrants arrivent chaque jour d’Espagne ! ». La République des pyrénées. 24 octobre 2018.

    (37) « 350.000 extranjeros sin residencia en España se beneficiaron de la ‘sanidad universal’ en solamente un año ». El Toro. 1er août 2019.

    (38) « La Secretaría de Estado de Migraciones contará con un presupuesto de 481,24 millones de euros ». Communiqué du Ministère du travail, des migrations et de la sécurité sociale. 17 janvier 2019.

    (39) « La inmigración ilegal le cuesta a España más de 20 millones de euros al año ». ABC Espana. 26 juin 2018.

    (40) « Demandantes de empleo. Extranjeros ». Ministère du travail, des migrations et de la sécurité sociale

    (41) « Inmigraciónmasiva y delincuencia en España: esto es lo que dicen las estadísticasoficiales ». Contandoestralas. 13 novembre 2018.

    (42) « Les anti-islam Pegida s’exportent en Espagne ». Le Figaro. 14 janvier 2015.

    (43) « Le laxisme coupable des gouvernements catalans et espagnols ». Observatoire de l’islamisation. 22 août 2017.

    (44) «Yihadismo et yihadistas en España ». El Instituto Cano. 2018.

    (45) « Migration : l’Espagne va augmenter la hauteur des clôtures frontalières à Ceuta ». RTBF. 23 février 2019.

    (46) « L’Espagne va verser 26 millions d’euros au Maroc pour renforcer le contrôle des frontières ». Yabiladi. 4 juillet 2019.

    (47) « Policías españoles frenan la entrada de inmigrantes por la ruta de Agadez ». El Mundo. 12 août 2019.

    https://www.alterinfo.ch/2019/08/20/grand-remplacement-en-europe-spirale-infernale-en-espagne/

  • Biarritz livré à la canaille mondialiste et à la canaille gauchiste...

    42502678.10.jpgL'avis de Jean-François Touzé

    Biarrots et Biarrotes, estivants et touristes, il ne vous reste que quelques jours pour fuir la ville ou préparer le barricadement de vos maisons et stocker des vivres.

    Samedi, il sera trop tard. Biarritz, déclarée ville ouverte, sera investie par les colonnes de l'Internationale libéraliste et du planétarisme financier.

    L'autre internationale, celle de la crapule gauchiste, anarchiste et altermondialiste sera là elle aussi, groupée autour de ses hordes dévastatrices.

    Pensez à vos familles.

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